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L’ordre dans la nature — Que révèle-t-il?Réveillez-vous ! 1983 | 8 janvier
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L’ordre dans la nature — Que révèle-t-il?
NOUS nous émerveillons à la vue de choses bien conçues, et cela, qu’il s’agisse d’un salon joliment décoré, d’une fleur ou même d’un ordinateur. Ainsi, un ensemble bien agencé exerce de l’attrait.
À cette idée, on peut rattacher un raisonnement que l’on utilise souvent pour prouver l’existence de Dieu, savoir: tout agencement témoigne de l’existence d’une Intelligence organisatrice. De nombreuses personnes pensent que les découvertes scientifiques actuelles parlent en faveur de cet argument. Pourquoi? Parce qu’elles nous aident à nous rendre compte de la complexité et de l’ingéniosité que la nature recèle.
Intéressons-nous à l’univers de la cellule vivante. Il y a un siècle, on envisageait la cellule comme une goutte de protoplasme entourée d’une membrane simple, d’une enveloppe. Aujourd’hui, nous savons que cette membrane extérieure est une merveille et qu’elle assure la régulation des échanges avec l’extérieur. À l’intérieur même de la cellule, on note la présence d’un matériel cellulaire étonnant dont les éléments sont interdépendants. Y figurent des protéines, des enzymes, le plan d’ensemble qu’est l’ADN et bien d’autres choses encore dont la complexité est extrême.
La conception et l’agencement
Que nous plongions nos regards dans l’univers infiniment petit des atomes et des cellules ou que nous levions nos yeux vers l’infiniment grand composé de milliards d’étoiles et de galaxies, nous notons l’existence d’un agencement particulier. Nous constatons l’ordre et l’intelligence, en un mot de l’organisation.
Lorsque, dans le quotidien, nous remarquons un ordre, un agencement, nous n’hésitons pas à l’attribuer à l’intelligence des hommes. La vue d’une maison nous amène à reconnaître l’existence d’un constructeur. Une montre-bracelet témoigne du travail d’un horloger. Des plans détaillés nous font dire qu’un projeteur les a dessinés. Quand nous admirons des toiles dans une galerie d’art, nous n’ignorons pas qu’un peintre en est l’auteur. Eh bien, même une table, une chaise, une brosse à dent ou un crayon sont l’œuvre de réalisateurs et de fabricants. Or, que diriez-vous si, à la question: “Qui a fait toutes ces choses?”, on vous répondait: “Personne, elles sont venues toutes seules à l’existence.”
Pourtant de telles choses paraissent, somme toute, simples dans leur conception et leur rôle, quand on les compare aux atomes, aux cellules vivantes, aux plantes, aux animaux, aux humains et à l’univers. Si ce qui est relativement simple a forcément un inventeur et un fabricant, est-il sage de conclure que l’infiniment complexe en est dépourvu?
Ces choses, prises sous n’importe quel champ d’observation, amènent beaucoup de gens à être d’accord avec l’apôtre Paul quand il dit de Dieu: “Ses qualités invisibles se voient distinctement depuis la création du monde, car elles sont perçues par l’intelligence grâce aux choses qui ont été faites, oui, sa puissance éternelle et sa divinité, de sorte qu’ils sont inexcusables.” — Romains 1:20.
Cependant, certains demanderont: Si ce raisonnement est si logique, pourquoi davantage de personnes ne sont-elles pas convaincues de l’existence d’une Intelligence organisatrice, de Dieu?
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Pourquoi beaucoup restent-ils sceptiques?Réveillez-vous ! 1983 | 8 janvier
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Pourquoi beaucoup restent-ils sceptiques?
L’AGENCEMENT de la nature n’échappe à personne et pourtant beaucoup ne croient pas en l’existence d’une Intelligence organisatrice, d’un Créateur. Pourquoi en est-il ainsi?
Cette incrédulité s’explique-t-elle par le fait que quelqu’un a réfuté l’argument selon lequel tout agencement implique une Intelligence organisatrice? Existe-t-il des preuves opposées à ce raisonnement au point que l’ordre présent dans la nature ne convainc plus un esprit doué de raison et bien renseigné?
Ou bien l’argument en faveur d’une Intelligence organisatrice se défend-il toujours, et cela plus que jamais? Est-ce toujours vrai, ce que l’apôtre Paul déclara: les personnes qui refusent d’accepter l’évidence sont “inexcusables”?
L’idée d’agencement à travers l’Histoire
Il peut être utile de considérer ce que l’Histoire nous apprend dans ce domaine. Tout d’abord, il y a toujours eu beaucoup d’athées à travers les âges. Mais jusqu’à il y a environ un siècle, ils n’ont pu peser lourdement sur la pensée religieuse et scientifique.
Dans le passé, des scientifiques de renom, comme Isaac Newton (appelé par l’auteur scientifique Isaac Asimov, “le plus grand esprit scientifique que le monde ait jamais connu”), croyaient en Dieu. Ils n’envisageaient pas l’incroyance comme une chose indispensable pour asseoir leur compétence scientifique.
Bien au contraire, Newton et bon nombre d’hommes de science, comme d’autres grands penseurs, désignèrent l’agencement de la nature comme preuve de l’existence d’une Intelligence créatrice, Dieu. Cette idée eut cours pendant des siècles.
La violence dans la nature
Puis quelque chose vint troubler le concept selon lequel l’univers est l’œuvre d’un Créateur plein d’amour.
Au milieu du XIXe siècle, des auteurs comme Darwin, Malthus et Spencer, attirèrent l’attention sur la violence que l’on remarque dans la nature. N’est-il pas vrai, dirent-ils, que l’animal le plus fort mange le plus faible? Une lutte pour la survie ne se livre-t-elle pas en permanence dans la jungle?
Il est certain que les animaux s’entre-dévorent. C’est pourquoi le raisonnement se poursuivait comme suit: cette lutte sauvage pour survivre n’est-elle pas le sens véritable de la vie sur la terre? Pourquoi, même chez les humains, les guerres bestiales, les luttes égoïstes et ‘la loi de la jungle’ ont-elles été les véritables forces qui façonnèrent l’Histoire? Ce n’étaient pas là la paix et l’harmonie dans la nature qu’on pourrait attendre d’un Créateur aimant.
George Romanes, un ami de Darwin, fit cette description de la nature: “Nous trouvons des dents et des griffes aiguisées pour tuer, des crocs et des ventouses façonnés pour torturer — partout un univers où dominent la terreur, la faim et la maladie, où le sang des animaux ruisselle et où leurs membres tremblent, où leur respiration halète et où les yeux de l’innocent se ferment dans la mort sous une torture cruelle.”
La théorie darwinienne de la sélection naturelle et de la survivance du mieux adapté — et non de la création par Dieu — devint très en vogue. De là, un nouveau concept historique vit le jour: le darwinisme social.
Dans son livre “Esquisse de l’histoire universelle”, H. G. Wells considère ainsi la situation: “Il y eut après 1859 un recul de la foi [l’année où Darwin publia son livre De l’origine des espèces]. (...) Vers la fin du XIXe siècle, les riches et les puissants croyaient sincèrement qu’ils avaient triomphé en vertu de la lutte pour l’existence, lutte au cours de laquelle les forts et les rusés doivent l’emporter sur les faibles et les gens crédules (...). De même qu’il est nécessaire dans une horde animale de soumettre par la violence les individus les plus jeunes et les plus faibles au bien général, de même il est juste que dans la horde humaine, les gros chiens brutalisent et soumettent les autres.”
Ce mode de pensée ne tarda pas à être accepté de beaucoup. Cela s’explique en partie par l’antagonisme mérité que ces personnes éprouvaient pour de nombreuses Églises qui avaient banni la recherche scientifique. Pire encore, ces personnes constataient que les principales religions fomentaient et excusaient les guerres et les effusions de sang. Avec justesse, Wells ajoute: “L’or de la religion — ce qu’elle avait de précieux — dans bien des cas, on l’a jeté avec la bourse usée qui le contenait depuis si longtemps.”
‘Dieu est responsable’
À l’argument selon lequel tout agencement prouve l’existence d’une intelligence organisatrice, le raisonnement suivant fut opposé: “Si vous dites que les griffes, les crocs et les dents, la terreur, la faim et la maladie sont le fait de Dieu, alors vous devez reconnaître que ce Dieu est responsable de la souffrance et de la violence. Pourtant, vous dites qu’il est amour. Qu’en est-il réellement?”
Le raisonnement s’achevait ainsi: “On constate que la seule explication vraisemblable qui nous est fournie est la sélection, la survivance du mieux adapté, l’évolution aveugle.”
Par conséquent, l’argument selon lequel tout agencement implique une Intelligence organisatrice fut soi-disant enseveli. L’emploi de ce raisonnement signifiait accuser Dieu de cruauté. Et, comme à l’ordinaire, de façon bien piteuse, les responsables religieux, tant dans la chrétienté que dans le monde païen, ne fournirent pas de solution à ce problème.
Depuis cette époque, les choses n’ont pas changé. Lorsqu’on soulève la question d’une Intelligence organisatrice, on invoque souvent le dilemme de la violence dans la nature. Dans son livre (Pourquoi je ne suis pas chrétien, angl.) le philosophe Bertrand Russell écrit:
“Ce qui m’étonne le plus, quand on considère l’argument de l’agencement, c’est que les gens puissent croire que le monde, avec tout ce qu’il contient, avec toutes ses imperfections, soit le plus beau fleuron produit au cours de millions d’années par la Toute-Puissance et l’omniscience. Je ne peux croire pareille chose. Pensez-vous que si vous aviez disposé de l’omnipotence et de l’omniscience et de millions d’années pour parfaire le monde, vous n’auriez rien produit de mieux que le Ku Klux Klan ou que les fascistes?”
Perçons plus avant ce raisonnement, puisqu’il est souvent utilisé contre l’idée que l’agencement dans la nature implique une Intelligence organisatrice.
[Illustrations, page 5]
Peut-on parler d’un Créateur aimant, alors que la ‘loi de la jungle’ sévit tant chez les humains que chez les animaux?
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L’ordre du monde est un fait!Réveillez-vous ! 1983 | 8 janvier
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L’ordre du monde est un fait!
LES antagonismes que l’on remarque dans le monde animal et chez les humains excluent-ils l’idée d’une Intelligence organisatrice, d’un Créateur? Une approche du sujet nous apprend que la réponse est non. L’argument qui veut qu’un agencement réclame une Intelligence organisatrice n’a pas été vraiment repoussé.
Le recours au concept de la lutte dans la nature pour démentir l’existence d’une Intelligence organisatrice n’a pas prise. Réfuter l’existence d’une telle Intelligence réclame plus qu’un simple jugement de valeur porté sur l’utilisation qui est faite des choses agencées ou créées.
Tout agencement implique une intelligence organisatrice
À la vue d’un avion à réaction, vous pouvez être contrarié en pensant qu’il peut être utilisé aussi bien au transport de bombes atomiques qu’à celui de passagers. Toutefois, quelle que soit leur vocation, les avions modernes sont d’une grande complexité. Ils sont équipés d’appareils perfectionnés: d’ordinateurs, de systèmes de navigation et de puissants réacteurs.
Quelqu’un prétendra-t-il que les avions à réaction ne sont pas le produit de l’intelligence des hommes pour la seule raison qu’on peut les employer à provoquer la mort et la destruction? Quelqu’un de sensé suggérera-t-il qu’ils sont sortis tout seuls d’un tas de ferraille?
Un agencement est toujours un agencement, peu importe l’utilisation qui en est faite. Plus un agencement est compliqué (ses nombreuses pièces doivent alors fonctionner simultanément) et plus il nous convainc de l’existence d’un inventeur intelligent. Rien dans l’ensemble de l’expérience humaine ne vient contredire cette conclusion.
Il n’y a aucune raison de refuser d’appliquer ce principe aux animaux qui s’entre-dévorent. Leurs dents et leurs griffes ont été de toute évidence conçues. Il en fut de même pour la main et le cerveau humains qui peuvent être aussi employés à un horrible usage.
Intéressons-nous à la façon dont sont produits les organes. Après la conception, une cellule sexuelle se multiplie et elle produit tout un ensemble de copies. Puis les répliques commencent à se différencier et à fabriquer des cellules correspondant à une spécialité ainsi que différents tissus, qui sont doux comme le pelage d’un animal, ou durs et affilés comme ses dents et ses griffes.
Tout cela ne reflète rien d’autre que la mise en place d’un agencement remarquable. Même ceux qui ne sont pas enclins à reconnaître qu’une Intelligence organisatrice a présidé à de telles œuvres, emploient des superlatifs pour en parler. Ainsi la revue Time décrivait la différenciation cellulaire comme suit: “À un moment décisif, au début de la vie de l’embryon, des cellules identiques commencent à assumer miraculeusement (rien de moins) des tâches spécialisées, certaines formant les tissus du cœur, d’autres ceux du foie ou de la peau.” De pareils miracles n’annoncent-ils pas l’existence d’un Artisan prodigieux, d’une Intelligence organisatrice?
Nous n’hésitons pas un seul instant à dire qu’un appareil-photo, un poste de radio, la main artificielle d’un robot, une pompe à eau et un ordinateur ont eu un concepteur et un fabricant. Ces objets, de toute évidence, sont le fruit de l’intelligence de l’homme. Alors, au nom de quelle logique peut-on prétendre que des choses analogues, mais cependant infiniment plus complexes — l’œil, l’oreille, la main, le cœur, le cerveau — n’ont pas été conçues par quelqu’un doué d’une intelligence bien supérieure?
Où réside le problème?
La question soulevée par Bertrand Russell au sujet du Ku Klux Klan ou des fascistes n’a aucun rapport avec l’argument sur l’existence d’une Intelligence organisatrice. Cette question a trait plutôt à la façon dont les choses agencées ont été employées. Avec les humains, le libre arbitre a été introduit. Il est en lui-même le fruit d’un agencement merveilleux. Mais pourquoi les hommes ont-ils si souvent employé leur libre arbitre à faire le mal? Les animaux avaient-ils été conçus pour tuer et mutiler? Pourquoi le Créateur a-t-il permis tout cela?
En fait, le problème ne relève pas de l’existence d’un Créateur. Il s’agit plutôt d’une question d’ordre moral. Chez l’homme, l’instinct de ce qui est bien ou mal est enraciné à un point tel, que parfois l’humain ne peut se contenter d’une explication qui n’aborde pas les questions de la violence, du meurtre et de la permission divine du mal.
L’article suivant traitera de la façon dont les choses se passent dans la nature, choses qui vont en contradiction avec la bonté de Dieu. En attendant, l’argument selon lequel tout agencement implique une Intelligence organisatrice demeure irréfuté. À ce sujet, on peut lire dans l’ouvrage L’univers: Agencement ou Hasard?, (angl.):
“Le fait de reconnaître un agencement dans la nature n’est pas une conclusion scientifique passagère fondée sur les recherches de dix ou vingt années — conclusion qui pourrait être démentie à tout moment par la mise en lumière de quelques nouvelles révélations. Bien au contraire, c’est une conclusion qui a résisté à l’épreuve de milliers d’années d’histoire scientifique. S’il devait apparaître un jour que cette conclusion infaillible n’était qu’une fantastique erreur, l’homme pourrait à bon escient douter qu’on parvienne par le raisonnement à une forme quelconque de conclusion valable.”
Aussi n’ayez crainte de vous fier à vos capacités de réflexion lorsqu’elles vous amènent à la conclusion à laquelle était parvenu l’apôtre Paul, savoir: “Toute maison, est-il besoin de le dire, est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu.” — Hébreux 3:4.
Cependant, que dire de la violence et des tueries dans la nature? Est-ce là une partie de l’agencement d’un Dieu aimant?
[Entrefilet, page 8]
Pendant des milliers d’années les hommes ont reconnu l’agencement qui existe dans la nature.
[Illustration, page 6]
Bien que des avions puissent être affectés au transport de passagers ou de bombes atomiques, les deux types d’appareils témoignent d’une intelligence créatrice.
[Illustrations, page 7]
Nous reconnaissons que ces choses sont produites par des humains intelligents.
Des choses infiniment plus merveilleuses doivent être conçues par une Intelligence supérieure.
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Quand toute la nature retrouvera l’harmonieRéveillez-vous ! 1983 | 8 janvier
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Quand toute la nature retrouvera l’harmonie
ALORS que tout atteste que l’ordre qui règne dans la nature ne saurait être sans l’existence d’une Intelligence qui l’a conçu, nombreuses sont les personnes qui ne croient pas en Dieu. Elles ont le sentiment qu’un Créateur aimant n’aurait pas conçu toutes les formes de violence et de méchanceté qui sévissent sur la terre.
Mais que dire si Dieu n’avait absolument pas conçu de telles choses? Que dire s’il n’était absolument pas responsable du mal que commettent les hommes? Que dire si, tout au contraire, il avait ces choses en horreur et s’engageait même à y mettre un terme à l’heure qu’il s’est fixée?
Qui est le responsable?
Un industriel pourrait très bien fabriquer un couteau pour couper les légumes. Si quelqu’un utilisait ce couteau pour tuer une autre personne, qui serait responsable du crime? Le fabricant? Pas du tout! Le coupable serait plutôt celui qui a fait un mauvais usage de ce couteau.
La main de l’homme joue un rôle remarquable et constructif dans quantité de tâches différentes. Elle construit des maisons, plante des arbres, saisit des aiguilles, tient délicatement un bébé. Mais si un homme se sert de ses mains pour étrangler son prochain, serons-nous en droit de dire que c’est une erreur d’avoir conçu la main? Non, ce n’est pas au créateur qu’il faudra s’en prendre, mais au propriétaire de la main.
Si un entrepreneur construit une magnifique demeure et la loue à des locataires qui la saccagent, qui porte la responsabilité des dégâts? Accuserez-vous l’entrepreneur de ce délit? Non, vous tiendrez les vandales pour responsables du mal commis. Et vous ne nierez pas qu’il y a eu un entrepreneur pour la seule raison que les locataires sont des délinquants.
Il est contraire à la raison et à la justice de condamner un innocent. Il est contraire à la raison de condamner une partie du corps ou un organe que Dieu a conçus pour un usage utile simplement parce qu’on les emploie d’une manière différente.
La Bible nous explique clairement dans quel but Dieu a placé l’homme et les animaux sur la terre et pourquoi ils connaissent le chaos aujourd’hui. Puis le récit biblique nous apprend comment la nature tout entière retrouvera sous peu la paix et l’harmonie.
Ils ne devaient pas vivre ainsi
La création animale et l’homme se sont-ils comportés de tout temps comme aujourd’hui? Se sont-ils de tout temps blessés, mutilés ou tués? Avaient-ils été créés pour cela?
La réponse à ces questions est NON.
Dieu est-il vraiment le chef du présent système de choses? Dirige-t-il les nations pour qu’elles s’affrontent? Là encore, la réponse est NON!
Mais alors, comment cela se passait-il autrefois? Pourquoi les choses sont-elles devenues ce qu’elles sont? En réalité, qui dirige le monde? Et comment Dieu s’y prendra-t-il pour que la nature tout entière retrouve la paix et l’harmonie?
Les conditions originelles
Lorsque Dieu créa l’homme et les animaux pour qu’ils vivent sur notre terre, son dessein n’était pas qu’ils s’entre-tuent. Ils avaient été créés pour vivre en paix. Les conditions qui existaient alors étaient très différentes de ce qu’elles sont aujourd’hui. Le récit biblique rapporte que “Dieu vit tout ce qu’il avait fait et voici que cela était très bon”. — Genèse 1:31.
L’homme devait tenir sous sa domination empreinte d’amour “les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre”. (Gn 1 Verset 28.) Aucun des animaux du jardin d’Éden ne tuait pour se nourrir. Ils ne constituaient aucune menace pour l’homme, et l’homme n’était pas un danger pour eux.
À propos du premier couple, la Parole de Dieu dit clairement: “Je vous ai donné toute végétation portant semence qui est sur la surface de toute la terre et tout arbre dans lequel il y a du fruit d’arbre portant semence. Que cela vous serve de nourriture!” (Genèse 1:29). Par conséquent, l’homme n’avait pas besoin des animaux pour se nourrir.
Qu’est-ce qui servait de nourriture aux animaux? Le récit inspiré déclare: “À toute bête sauvage de la terre, et à toute créature volante des cieux, et à tout ce qui se meut sur la terre, qui a en soi vie d’âme, j’ai donné toute végétation verte pour nourriture.” La Bible en français courant rend ce verset comme suit: “Je donne l’herbe verte comme nourriture à tous les animaux terrestres, à tous les oiseaux, à toutes les bêtes qui se meuvent au ras du sol, bref à tout ce qui vit.” — Genèse 1:30.
Aussi, lorsque Dieu créa l’homme et la femme, il les plaça dans un paradis appelé Éden. Il les avait créés pour vivre en paix avec les animaux. Ni les animaux ni l’homme ne recourraient à la violence ni ne tueraient pour se nourrir. Et les hommes devaient persévérer dans cette voie tout en prenant soin d’eux-mêmes, des animaux et du jardin paradisiaque qu’eux et leurs descendants étendraient sur toute la terre. — Genèse 1:27, 28.
Une condition à respecter
Comment les hommes pourraient-ils rester dans ce paradis et vivre à jamais sur la terre, puisque cette perspective s’offrait à eux? Ils devaient obéir aux lois de Dieu. Il leur fallait respecter cette condition. Pourquoi était-ce si important? Parce que Dieu n’avait pas fait l’homme pour qu’il soit indépendant de son Créateur. La Bible dit clairement: “À l’homme terrestre n’appartient pas sa voie. Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas.” — Jérémie 10:23.
Les problèmes de l’humanité commencèrent quand nos premiers parents firent un mauvais usage de leur libre arbitre. Ils furent séduits par une créature spirituelle rebelle qui leur fit croire qu’ils pouvaient déterminer le bien et le mal sans l’aide de Dieu. Ils choisirent d’être indépendants vis-à-vis de Dieu. Mais la responsabilité de leur Créateur n’était pas engagée. La Bible dit à son sujet: “Parfaite est son action, car toutes ses voies sont justice. Dieu de fidélité chez qui il n’y a pas d’injustice; il est juste et droit.” Ce sont les rebelles eux-mêmes qui sont responsables des conséquences de leur désobéissance: “Quant à eux, ils ont agi d’une manière désastreuse; ils ne sont pas ses enfants, la tare est leur.” — Deutéronome 32:4, 5; Genèse 2:15 à 3:24.
Puisque les humains voulaient leur indépendance, Dieu la leur accorda. Cependant, il ne garderait pas leur état de perfection plus longtemps. C’est pourquoi l’imperfection et la mort firent leur apparition (Romains 5:12). Et si Dieu permit cela — pour une période de temps limitée — c’était pour que chacun puisse voir ce que la voie de l’indépendance allait coûter à l’humanité, aux animaux et à la terre. Dieu a toléré ces choses pendant quelques milliers d’années pour que les tristes conséquences de la rébellion soient rendues manifestes une bonne fois pour toutes.
Ainsi, parce qu’il avait choisi de vivre indépendamment de Dieu et de ses lois, l’homme se retrouva sur la voie de l’imperfection, de la violence et de la mort. De plus, il s’engagea dans le mépris de la loi, et la création terrestre sombra dans le désordre. Il perdit son autorité empreinte d’amour sur les animaux. Si les humains ne pouvaient se tenir en paix, rien d’étonnant à ce que les animaux connaissent la même condition!
Les animaux — qui, comme les humains, se nourrissaient de végétation en Éden — commencèrent à se manger entre eux, quelques-uns allant même jusqu’à dévorer des humains (Genèse 1:30). En outre, une concession fut accordée à l’homme pour sa survie: il fut autorisé à se nourrir de la chair animale après le déluge. — Genèse 9:2-4.
Ils n’étaient pas destinés à tuer
Cependant, que doit-on penser de certaines facultés que les animaux et l’homme emploient pour mutiler et tuer? Étant donné que les créatures de Dieu ont été dotées d’un large éventail de facultés, elles allaient pouvoir les adapter à leur nouvelle situation pour survivre.
La plupart des animaux allaient continuer à manger de la végétation, ce qui est encore le cas aujourd’hui. Le gorille est de ce nombre, bien qu’il soit pourvu de canines impressionnantes qui lui servent toujours à déchiqueter et à dévorer une grande quantité de végétation. Mais d’autres animaux s’habituèrent à manger de la chair. Cependant, les prédateurs ne constituent qu’un très faible pourcentage du règne animal.
L’homme s’est adapté lui aussi à son nouveau milieu. Comme il est imparfait et d’une nature rebelle, il se sert souvent de ses facultés intellectuelles et de ses mains pour mutiler et tuer. Il lui est même arrivé de pratiquer le cannibalisme. Et ses dents peuvent lui permettre de manger de la viande, même si son régime alimentaire n’en comportait pas en Éden.
Mais qu’en est-il de “l’équilibre de la nature”? Comment serait-il maintenu si les animaux ne se tuaient pas entre eux? Tout d’abord, l’homme seul était destiné à vivre à jamais sur la terre. Une telle promesse n’avait pas été faite à propos des animaux. Ceux-ci auraient leur temps de vie, puis ils mourraient.
De plus, beaucoup d’animaux sont dotés d’un mécanisme inné qui tend à réduire leur fécondité dès qu’ils se trouvent en surnombre. Et remarquons que cela se produit sans que Dieu ait besoin d’intervenir directement aujourd’hui. Pour sûr, lorsque le moment viendra où Dieu rendra à la terre les conditions de paix qui régnaient en Éden, il ne sera pas difficile au grand Créateur des animaux et des humains de limiter leur nombre, sans avoir à recourir à la violence.
Pour donner un exemple de la capacité qu’a Dieu d’éliminer toute violence chez l’animal, on peut mentionner la paix qui régna pendant près d’une année entre les bêtes et les hommes dans l’arche de Noé.
Souvenez-vous que les conditions qui existent aujourd’hui ne ressemblent en rien à celles qui prédominaient dans le paradis d’Éden. L’environnement y était très différent. Il est probable que les animaux aux dents les plus solides étaient ceux qui mangeaient la nourriture la plus ferme. C’est pour cette raison qu’ils étaient dotés de telles dents.
Bien sûr, on ne peut répondre à toutes les questions qui se posent quant aux conditions exactes qui existaient en Éden. Mais cela ne prouve pas qu’il n’y a pas de Créateur.
Qui dirige notre monde?
Maintenant, que répondre à une affirmation comme celle de Bertrand Russell, selon laquelle quelqu’un de supérieurement sage et de tout-puissant n’aurait pas dû permettre un tel gâchis dans le monde? Cet homme soutient, comme d’autres d’ailleurs, que si Dieu existe il porte la responsabilité de ce qui se passe dans le monde.
Cependant, Jéhovah Dieu, notre Créateur, n’est pas le chef de ce monde. Le présent système de choses est dirigé par des hommes indépendants de Dieu et il est manipulé par un esprit rebelle et invisible, Satan le Diable. La Bible appelle Satan “le dieu de ce système de choses”. (II Corinthiens 4:4.) Jésus désigna Satan comme le “chef de ce monde”. (Jean 12:31; 14:30; 16:11.) Dans une tentative pour amener Jésus à se rebeller contre Dieu, Satan lui proposa même de lui remettre l’autorité sur les nations. — Luc 4:5-8.
Par conséquent, la responsabilité des désordres et des actes de violence commis par l’homme repose sur les humains rebelles et sur les forces spirituelles mauvaises. Dieu n’est pas responsable.
Le rétablissement de toutes choses
La Bible parle du “rétablissement de toutes choses”. (Actes 3:21.) Elle indique sans équivoque que la triste expérience de l’indépendance vis-à-vis de Dieu s’achèvera sous peu. Que ce soient les forces spirituelles mauvaises dans les sphères célestes ou les humains rebelles sur la terre, tous seront éliminés avant que soient établis de “nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter”. — II Pierre 3:13; voir aussi Proverbes 2:21, 22; Révélation 19:11-21.
C’est alors que commencera le rétablissement des conditions édéniques — du paradis (Luc 23:43). Cela signifie que la paix et l’harmonie entre humains et animaux seront restaurées et qu’ils ne s’entretueront plus pour se nourrir. En Ésaïe 11:6-9, la Bible déclare: “Le loup résidera temporairement avec l’agneau mâle, et le léopard se couchera avec le chevreau, et le veau, et le jeune lion à crinière, et l’animal bien nourri, tous ensemble; et un petit garçon sera leur conducteur. Et la vache et l’ourse paîtront; ensemble se coucheront leurs petits. Et même le lion mangera de la paille comme le taureau. Et le nourrisson jouera sur le trou du cobra; et sur la lucarne du serpent venimeux l’enfant sevré mettra sa main. On ne fera aucun mal et on ne causera aucun ravage dans toute ma montagne sainte.”
Dans le domaine humain, la paix totale deviendra une réalité: “Il [Dieu] a fait cesser les guerres jusqu’à l’extrémité de la terre. Il brise l’arc et met en pièces la lance; il brûle les chars au feu.” — Psaume 46:9.
Aussi, c’est à juste raison que la prophétie biblique inspirée dit ce qui suit, à propos du nouvel ordre de choses imminent que le grand Créateur va établir: “Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix.” — Psaume 37:11; Matthieu 5:5.
Les conséquences de la rébellion seront effacées. Mais l’idée que nos premiers parents, Adam et Ève, se soulevèrent contre Dieu amène certaines personnes à s’interroger. On leur avait enseigné qu’Adam et Ève étaient des personnages mythiques. Peut-on être sûr qu’ils ont réellement existé?
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