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Maintes raisons d’être reconnaissantLa Tour de Garde 1962 | 1er novembre
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d’Ésaïe 60:17 et comme on pouvait le voir dans la conduite théocratique de l’œuvre. Quel bien cela nous fit, à nous qui étions assujettis aux pénibles conditions de la Seconde Guerre mondiale ! Il n’y eut pas de relâchement dans l’œuvre de prédication ; même sous les bombardements nous allions chez les gens, faisions nos visites complémentaires, conduisions nos études bibliques à domicile et nous eûmes le bonheur de constater un merveilleux accroissement pendant ces années de troubles.
ASSEMBLÉE EN AMÉRIQUE
En 1946, dès la fin de la guerre, une assemblée internationale fut annoncée, elle devait avoir lieu à Cleveland (Ohio). Pryce Hughes, notre serviteur de filiale, fut invité par le président de la Société ; nous étions tous heureux du privilège qui lui était accordé. Mais, imaginez ma surprise et ma joie lorsque, moi aussi, je reçus un peu plus tard une invitation à y assister. Quelle ne fut pas ma reconnaissance !
Bien qu’en ces années-là on eût à surmonter beaucoup de difficultés pour voyager, nous finîmes par nous mettre en route et le jour vint où nous descendîmes le canal maritime qui va de Manchester à la mer, sur un petit bateau. Je savais que bien des choses nous attendaient et mon désir était d’en profiter au maximum. Je pense l’avoir fait. Tout d’abord, il y eut le plaisir de rencontrer la famille du Béthel de Brooklyn qui paraissait si grande en comparaison avec la nôtre à Londres ; mais cette heureuse association nous fit passer des moments agréables ; nous en vînmes à connaître tant de frères, à nouer maintes amitiés, nouvelles et durables. De là, nous nous rendîmes à Galaad avec le président de la Société, frère Knorr, et nous eûmes le plaisir de nous joindre à une autre grande famille théocratique : les étudiants et la famille de la ferme du Royaume. La session de l’école venait juste de prendre fin, nous eûmes donc la joie d’assister à la remise des diplômes et d’entendre les conseils chaleureux, amicaux et salutaires prodigués par tous les orateurs inscrits sur le programme. Nous passâmes de bien agréables journées à Galaad et nous eûmes de nouvelles et bonnes raisons d’être reconnaissants.
Puis quelques-uns d’entre nous se mirent en route de nuit pour Cleveland et l’assemblée. Bien que cette dernière fût moins importante que celles de 1953 et de 1958, auxquelles j’eus également le privilège d’assister, elle eut à mes yeux des proportions extraordinaires. Je travaillai à la cafétéria, besogne importante mais très amusante, et le fait de participer à un travail de l’assemblée comblait mes désirs. Quelle vive émotion nous procura cette assemblée dans son ensemble ! C’était vraiment une assemblée des “ nations heureuses ” car des gens heureux, venus de maintes nations, s’étaient réunis en ce lieu pour adorer et louer Jéhovah. C’est là que le livre “ Que Dieu soit reconnu pour vrai ! ” fut mis en circulation ; nous l’employons encore pour “ ôter les pierres ” et frayer le chemin pour les personnes de bonne volonté (És. 62:10). Je me rappelle clairement le soir où frère Knorr donna un aperçu de l’activité de la circonscription et de ses assemblées qui ont procuré de si grandes joies et bénédictions aux assemblées locales. J’avais le privilège de me trouver derrière lui sur l’estrade et à mesure qu’il esquissait l’œuvre et parlait des projets élaborés en vue d’agrandir le Béthel et l’imprimerie de Brooklyn, son discours fut fréquemment interrompu par les applaudissements chaleureux de l’auditoire. De l’estrade, bien qu’on ne pût distinguer aucun visage, il était facile de percevoir la joie des assistants. Je garderai à jamais le souvenir de ces expériences, elles sont autant de raisons qui justifient la gratitude que j’éprouve.
AUTRES MOTIFS DE RECONNAISSANCE
Depuis, les années ont passé, et notre paradis spirituel s’est enrichi. Tous ceux qui sont venus au Béthel ne sont pas restés fidèles dans le service. Il y en a qui ont perdu le sens de la gratitude ; ils ont cessé d’apprécier les choses que Dieu leur avait données. J’en ai tiré une leçon : je devais être reconnaissant pour le service qui m’avait été confié. Par contre, il y en a d’autres, et, parmi eux, certains qui servent au Béthel depuis plus longtemps que moi, qui sont restés fidèles et apprécient toujours leurs privilèges ; ceux-là aussi m’ont appris quelque chose, car ils sont une abondante source d’encouragements.
Le temps vint où nos bureaux de Graven Terrace à Londres devinrent trop petits. Il nous fallait allonger les cordages de notre tente (És. 54:2). Il nous fallait un endroit convenable, à proximité de bons moyens de transport, toutefois éloigné de la ville. Mais quel emplacement nous avons trouvé ! Dans la zone verte autour de la ville de Londres, néanmoins tout près du prolongement de la ligne de métro ! C’est là, près du vieux village de Mill Hill que nous avons notre nouvelle demeure, de fier aspect et située dans un cadre magnifique. Un vrai paradis. Oui ! mais quelle fourmilière ! Et nos presses modernes qui produisent des périodiques par milliers ! Nous avons vraiment de bonnes raisons d’être reconnaissants !
À présent nous avons un plaisir de plus : Le Cours pour l’École du ministère du Royaume se tient chez nous. Nous avons la joie d’accueillir les serviteurs de district, de circonscription et d’assemblée, d’élargir notre cercle familial et de recevoir comme eux de nombreuses bénédictions.
Je suis un peu plus âgé que je ne l’étais à l’époque où la vérité a touché mon cœur et l’a enrichi, en cette merveilleuse année du Royaume, 1914 ; plus âgé aussi qu’au moment où j’entrepris le service à plein temps en 1922. Mais, de toute façon, je ne me sens pas vieux. Je suis encore capable de travailler toute la journée avec des frères plus jeunes, qui manifestent à mon égard une grande bonté ; pour cela aussi je suis très reconnaissant.
De l’endroit où je travaille, j’aperçois la vieille presse Miehle avec laquelle j’ai débuté, elle fonctionne toujours. Si elle marche encore, pourquoi ne pourrais-je pas travailler, moi aussi ? Je pense aux paroles du psalmiste : “ Que rendrai-je à Jéhovah pour tous ses bienfaits à mon égard ? ” Je suis sûr qu’il y a encore beaucoup de choses à rendre, et je veux les rendre, avec reconnaissance.
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L’honnêteté de la BibleLa Tour de Garde 1962 | 1er novembre
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L’honnêteté de la Bible
L’écrivain Sydney J. Harris, collaborateur attitré à un journal, fut tellement frappé de l’absolue honnêteté de la Bible qu’il écrivit dans “ sa colonne ” : “ La plupart des livres qui propagent un seul point de vue et proposent une foi particulière, font exactement ceci : Ils ne tiennent absolument aucun compte de toutes les contradictions, de toutes les faiblesses, de tous les commentaires défavorables de leurs ennemis. Mais l’Ancien Testament abonde en témoignages de telles imperfections et fragilités humaines. Considérez les livres implacables des prophètes, tels que Ésaïe, qui attaquent les chefs religieux, condamnent le peuple pour avoir abandonné sa foi, et annoncent que le jugement de Dieu les frappera durement. Peut-on imaginer le Comité national républicain des EU publiant dans ses tracts de propagande une dénonciation cinglante émanant d’Adlai Stevenson ? Ou vice-versa, bien entendu. Pourtant ce sont précisément de telles accusations que les rédacteurs de l’Ancien Testament souffraient qu’elles devinssent une partie des saintes Écritures. ” — The Telegraph-Journal, 16 décembre 1959.
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