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Comment soigner vos maux de têteRéveillez-vous ! 1972 | 8 décembre
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(angl., 1970), le Dr Oliver W. Sacks écrit : “Les émotions violentes, plus que toute autre circonstance, peuvent provoquer la migraine. Chez de nombreux patients, surtout chez ceux qui souffrent de migraine courante, elles sont à l’origine de la plupart des accès. (...) Dans la pratique, on se rend compte qu’une colère subite en est la cause la plus fréquente, quoique la frayeur (panique) peut agir avec autant de force chez les jeunes. Une exaltation soudaine (à un moment de triomphe ou de chance inattendue) aura parfois le même effet.” Une lumière trop forte, un bruit excessif, la faim et l’alcool sont d’autres causes connues, comme aussi le fait de manger certains aliments, tels que du fromage, du chocolat, des concombres, des tomates, des graisses, des oignons et même des oranges.
Si l’un ou plusieurs de ces facteurs s’appliquent à votre cas, vous pourriez, en les éliminant, réduire la fréquence de vos céphalées ou même les prévenir.
Comment prévenir les maux de tête
Les différents facteurs que nous avons énumérés touchent presque tous les aspects de la vie. Aussi est-il parfois nécessaire de procéder à certains réajustements. Peut-être faudra-t-il veiller, non seulement à votre alimentation, mais aussi à vos conditions de vie, au travail et au foyer. Vous pouvez avoir besoin de plus de repos, de détente ou de distractions ; ou bien, ce qui est plus important, vous devrez modifier votre état d’esprit et votre attitude envers la vie.
Un régime équilibré et des repas réguliers vous aideront à éviter les céphalées dues à une digestion difficile ou à la faim. Il est facile de supprimer certains aliments ou les boissons alcooliques si vous constatez qu’ils semblent vous causer des maux de tête.
Si vos conditions de travail ou la nature de ce dernier sont pour vous une cause de tension trop forte, un changement est peut-être nécessaire. Si ce n’est pas possible, vous devrez sans doute modifier votre horaire. Il serait évidemment peu sage de faire des heures supplémentaires au détriment de votre santé. Si vous êtes une maîtresse de maison, grâce à un bon programme de travail vous supprimerez bien des causes de tension et de fatigue. Que ce soit au travail ou à la maison, il est important d’avoir une bonne aération et un éclairage adéquat.
Dormir assez longtemps ne suffit pas ; encore faut-il que le sommeil soit réparateur. Aussi vous faudra-t-il peut-être un oreiller plus mou ou plus dur. Ou bien vous devrez en supprimer ou en ajouter un, ou même avoir un nouveau matelas pour éviter une mauvaise posture et une tension des muscles qui pourraient vous occasionner des maux de tête.
Vous pourriez prévoir un petit moment de détente chaque jour, dix ou quinze minutes après les repas, par exemple. Apprenez à relâcher tous vos muscles, surtout ceux de la face, afin de soulager la tension musculaire.
Il est à la fois utile et agréable de se livrer à des activités récréatives modérées, de préférence en famille. Une visite au zoo, une excursion à la mer ou une promenade à la campagne, qui permettent d’admirer la création, vous changeront agréablement de la routine quotidienne, sans vous fatiguer outre mesure.
Le meilleur moyen de vous préserver des tensions, c’est encore de modifier votre état d’esprit et votre attitude envers la vie et ses problèmes. Mais c’est peut-être là le remède le plus difficile. Efforcez-vous de cultiver “un esprit calme et doux” et de rester serein quand les gens ou les circonstances pourraient vous irriter. Essayez de vous contenter de ce que vous possédez au lieu de rechercher sans cesse les biens matériels ou les plaisirs. Si, en plus de tout cela, vous vous intéressez au bonheur des autres sans trop penser au vôtre, vous aurez fait beaucoup pour éliminer les émotions nuisibles et les tensions qui sont si souvent à l’origine des céphalées. — I Pierre 3:3, 4 ; I Tim. 6:6-8.
Étant donné les nombreuses pressions que l’on subit dans le présent système de choses, il semble très difficile d’éliminer toutes les causes de céphalées. On peut faire beaucoup pour traiter et prévenir les maladies ; mais pour voir la fin définitive de toute souffrance, d’origine organique ou fonctionnelle, il faudra attendre la restauration du paradis terrestre sous l’administration du Royaume de Dieu. L’homme connaîtra alors une santé parfaite et il pourra jouir de la vie sans plus jamais craindre de souffrir de maux de tête. — Rév. 21:4, 5.
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“Donneurs” de sangRéveillez-vous ! 1972 | 8 décembre
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“Donneurs” de sang
DANS un livre (The Gift Relationship, 1971), le professeur Richard Titmus, de l’université de Londres, écrit ce qui suit à propos du sang qui doit servir aux transfusions : “Il y a de nombreux mythes dans toutes les sociétés, et l’Amérique ne fait pas exception. Selon un des mythes les plus solidement enracinés aujourd’hui dans ce pays, (...) les donneurs de sang volontaires seraient les plus nombreux ; la majeure partie du sang serait offert par des volontaires.”
À en croire cet auteur, il y aurait huit catégories de “donneurs” de sang : le donneur à gages, “qui vend son sang au cours du jour” ; le donneur professionnel, “qui donne son sang officiellement de façon régulière ou semi-régulière et qui est plus ou moins rémunéré” ; le donneur volontaire acceptant volontiers d’être payé, “qui reçoit une rétribution tout en prétendant que ce n’est pas son mobile principal” ; le donneur engageant des fonds, qui avance une certaine somme pour le sang qu’on lui ‘prête’ pendant une opération ; après celle-ci, il remplace le sang prêté en donnant du sien, et on lui rembourse son argent ; le donneur avec assurance familiale, “qui fait un don d’un demi-litre de sang chaque année à condition que sa famille (...) ait l’assurance de recevoir le sang dont elle pourrait avoir besoin durant l’année” ; le donneur volontaire par force, qui est militaire ou détenu, que “l’on met en demeure d’être donneur de sang, parce qu’on l’exige ou qu’on s’attend à ce qu’il le soit ; s’il refuse, il s’expose à la désapprobation et à la honte, ou on lui laisse croire que ce refus pourrait nuire à son avenir” ; le donneur volontaire contre des avantages en nature, qui est “attiré par la perspective d’une récompense (...) non pécuniaire”, mais, par exemple, sous la forme de congés ; le donneur volontaire par solidarité “qui, étant donné les conditions sociales, est le plus près de l’idée qu’on se fait du ‘don humain gratuit’”.
Ce professeur a fait des estimations concernant le sang recueilli aux États-Unis de 1965 à 1967. Elles montrent que 7 pour cent seulement du sang provient de “donneurs volontaires par solidarité”. Cet auteur fait donc la remarque suivante : “‘Faire un don’ implique un mobile altruiste. Pour être plus exact et plus objectif, on devrait dans cette étude remplacer le mot ‘donneurs’ par celui de ‘fournisseurs’.” Pp. 71-96.
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