1. À quel sujet Jude avait-​il l’intention d’écrire, et pourquoi a-​t-​il changé d’idée ?

QUI aurait pu croire une chose pareille ? Des faux enseignants dans la congrégation chrétienne du I^er siècle (Matthieu 7:15 ; Actes 20:29, 30) ! Jude, demi-frère de Jésus, est au courant de cette situation. Il avait l’intention d’écrire à ses compagnons dans la foi “ au sujet du salut qui [leur] est commun ”, mais, dit-​il, “ je me suis trouvé dans la nécessité de vous écrire afin de vous exhorter à livrer un dur combat pour la foi ”. Pourquoi Jude a-​t-​il changé d’idée ? Parce que, comme il l’explique, “ certains hommes se sont glissés [dans la congrégation], [...] qui transforment la faveur imméritée de notre Dieu et en font un prétexte pour se livrer au dérèglement ”. — Jude 3, 4.

2. Pourquoi y a-​t-​il tant de similitudes entre 2 Pierre chapitre 2 et la lettre de Jude ?

² Selon toute apparence, Jude a rédigé sa puissante lettre d’exhortation peu de temps après que Pierre a écrit sa deuxième lettre ; il en connaît manifestement le contenu et exprime de nombreuses idées similaires. Nous relèverons ces similitudes tout au long de notre examen du chapitre 2 de la deuxième lettre de Pierre.

8, 9. a) Par quel raisonnement retors des chrétiens du I^er siècle étaient-​ils influencés ? b) Selon Jude, comment certains membres de la congrégation se conduisaient-​ils ?

⁸ Selon un bibliste, “ des membres de l’Église avaient perverti la doctrine de la grâce ”, ou “ faveur imméritée ”. (Éphésiens 1:5-7.) Voici, d’après lui, le raisonnement que tenaient certains : “ Vous dites bien que la [faveur imméritée] de Dieu est suffisamment grande pour couvrir n’importe quel péché ? [...] Alors continuons à pécher, puisque la [faveur imméritée] de Dieu peut effacer n’importe quel péché. En fait, plus nous pécherons, plus nous permettrons à la [faveur imméritée] de Dieu d’opérer. ” Peut-​on tenir raisonnement plus retors ?

⁹ L’apôtre Paul a réfuté les idées erronées sur la miséricorde divine. “ Resterons-​nous dans le péché pour que la faveur imméritée abonde ? ” a-​t-​il demandé. “ Allons-​nous commettre un péché parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la faveur imméritée ? ” À ces deux questions, il répond catégoriquement : “ Que cela n’arrive jamais ! ” (Romains 6:1, 2, 15). Il est clair que, comme Jude le fait remarquer, certains “ transforment la faveur imméritée de notre Dieu et en font un prétexte pour se livrer au dérèglement ”. Mais Pierre affirme que “ leur destruction ne sommeille pas ”. — Jude 4 ; 2 Pierre 2:3.