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Y a-t-il assez de place pour l’homme et les animaux?Réveillez-vous ! 1993 | 8 novembre
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Certes, des endroits d’Afrique sont surpeuplés, notamment autour des villes. En outre, certaines régions rurales sont envahies par les troupeaux de bétail. Considérons, par exemple, les régions populeuses du Venda, du Gasankulu et du Ka-Ngwane, qui bordent le Parc national Kruger. Ces bantoustans (territoires réservés aux Noirs et créés dans le cadre de la politique d’apartheid menée naguère par l’Afrique du Sud) présentent des densités de population allant de 70 à 100 habitants au kilomètre carré. Qui les traverse pour se rendre en vacances dans le Parc Kruger peut ressentir un certain malaise. “Les communautés qui vivent en bordure [du parc] (...) sont pauvres et, pour la plupart, frappées par le chômage et le manque de nourriture”, explique le quotidien sud-africain Sowetan. En revanche, constate un autre journal local (The Natal Witness), “de l’autre côté des clôtures, les animaux vivent dans un cadre d’une beauté somptueuse”.
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Y a-t-il assez de place pour l’homme et les animaux?Réveillez-vous ! 1993 | 8 novembre
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La surpopulation est-elle la seule menace?
L’explosion démographique n’est pas la seule menace à peser sur la faune africaine. Considérons le cas de quatre grands pays d’Afrique qui ont des frontières communes: la Namibie, le Botswana, l’Angola et la Zambie. À eux quatre, ils possèdent une superficie plus grande que celle de l’Inde, avec une densité de population de seulement six habitants au kilomètre carré. C’est peu en comparaison de certains pays, comme l’Allemagne (222 habitants au kilomètre carré), la Grande-Bretagne (236 habitants au kilomètre carré) ou l’Inde (275 habitants au kilomètre carré). En fait, la densité de population moyenne du continent africain n’est que de 22 habitants au kilomètre carré, ce qui est bien au-dessous de la moyenne mondiale (40).
“La population africaine augmente rapidement, constate le Zambien Richard Bell dans le livre Protection de la nature en Afrique (angl.), mais, hormis certaines zones de grande concentration la densité de population globale demeure relativement faible.”
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