D’après le New York Times, “les experts médicaux craignent de plus en plus que l’usage du crack dans les quartiers pauvres n’accélère la propagation du SIDA parmi les hétérosexuels”. De quelle façon? “Sous l’effet du crack, aussi bien les hommes que les femmes voient leur désir sexuel s’exacerber et leurs inhibitions tomber”, ce qui les amène à accepter d’avoir des relations sexuelles avec des inconnus, à se livrer à des pratiques sexuelles qu’ils rejettent en temps normal, ou à se prostituer en échange de drogue. Cette nouvelle situation se traduit par une nette augmentation des cas de syphilis; or “les syphilitiques sont très facilement sujets à transmettre ou à contracter le SIDA”.

Selon le journal de la Fondation de recherches sur la dépendance, l’obsession sexuelle est une “maladie chronique” qui passe souvent inaperçue lors du traitement de patients toxicomanes. Un médecin, fondateur d’une ligne de téléphone rouge pour cocaïnomanes aux États-Unis, affirme que “jusqu’à 15 % de ses patients cocaïnomanes sont également des obsédés sexuels”. Cela se traduit par un comportement obsessionnel qui peut revêtir différentes formes: masturbation, fétichisme sexuel, sadomasochisme, rencontres hétéro et homosexuelles. Le journal précité poursuit en ces termes: “Le comportement obsessionnel joue un rôle majeur dans la propagation du SIDA”, synonyme d’une mort presque certaine.