-
Disons la parole de Dieu avec hardiesseLa Tour de Garde 2004 | 15 novembre
-
-
Disons la parole de Dieu avec hardiesse
“ Va, prophétise à mon peuple. ” — AMOS 7:15.
1, 2. Qui était Amos, et que révèle la Bible à son sujet ?
UN JOUR qu’un serviteur de Jéhovah accomplissait son ministère, un prêtre s’en est pris à lui. ‘ Arrête de prêcher ! Va-t’en d’ici ! ’, lui a-t-il crié. Qu’a fait le serviteur de Dieu ? A-t-il cédé à cette injonction, ou a-t-il continué de dire la parole de Dieu avec hardiesse ? La réponse, vous pouvez la connaître puisque cet homme a relaté ses péripéties dans un livre qui porte son nom : le livre biblique d’Amos. Cependant, avant d’en apprendre davantage sur sa rencontre avec le prêtre, attardons-nous un peu sur le personnage d’Amos.
2 Qui était-il ? Où et quand a-t-il vécu ? On trouve la réponse à ces questions en Amos 1:1 : “ Les paroles d’Amos, qui était parmi les éleveurs de moutons de Teqoa, [...] aux jours d’Ouzziya le roi de Juda et aux jours de Yarobam le fils de Yoash, le roi d’Israël. ” Amos résidait donc en Juda, à Teqoa, une ville située à 16 kilomètres au sud de Jérusalem. Il vécut à la fin du IXe siècle avant notre ère, alors que le roi Ouzziya régnait en Juda et que Yarobam II était roi du royaume des dix tribus d’Israël. Il était éleveur de moutons. À vrai dire, Amos 7:14 dit qu’il était non seulement “ gardien de troupeaux ”, mais encore “ pinceur des figues du sycomore ”. Il pinçait, ou perçait, les figues, une opération qui accélérait leur mûrissement. Il s’agissait d’un travail saisonnier et, du reste, fastidieux.
“ Va, prophétise ”
3. Comment l’exemple d’Amos peut-il nous aider si nous nous sentons inaptes à prêcher ?
3 Amos avoue avec franchise : “ Je n’étais pas prophète, je n’étais pas non plus fils de prophète. ” (Amos 7:14). Il n’était ni le fils d’un prophète, ni formé pour être prophète. Pourtant, parmi tous les Judéens, c’est Amos que Jéhovah a choisi pour effectuer Son œuvre. Dieu n’a choisi, à l’époque, ni un roi puissant, ni un prêtre instruit ni un chef fortuné. Cela nous enseigne une leçon rassurante. Peut-être n’avons-nous pas un rang social élevé ni beaucoup d’instruction. Mais devons-nous pour autant nous sentir inaptes à prêcher la parole de Dieu ? Certainement pas ! Jéhovah peut nous donner les moyens de proclamer son message, même dans des territoires difficiles. C’est ce qu’il a fait dans le cas d’Amos. L’exemple laissé par ce prophète courageux se révélera donc instructif pour tous ceux qui veulent dire la parole de Dieu avec hardiesse.
4. Pourquoi était-il difficile à Amos de prophétiser en Israël ?
4 Jéhovah chargea Amos d’une mission difficile, en ces termes : “ Va, prophétise à mon peuple Israël. ” (Amos 7:15). À l’époque, le royaume d’Israël, celui des dix tribus, connaissait la paix, la sécurité et la prospérité. Nombre de ses habitants étaient propriétaires à la fois de ‘ maisons d’hiver ’ et de ‘ maisons d’été ’ construites, non pas en briques crues ordinaires, mais “ en pierres de taille ” coûteuses. Certains possédaient de magnifiques meubles incrustés d’ivoire, et buvaient du vin produit par “ des vignes désirables ”. (Amos 3:15 ; 5:11.) En conséquence, beaucoup étaient contents de leur sort. Tout compte fait, le territoire attribué à Amos ressemblait étrangement à celui dans lequel certains d’entre nous accomplissent leur ministère aujourd’hui.
5. À quelles pratiques injustes certains Israélites se livraient-ils ?
5 Que les Israélites possèdent des biens n’avait rien de mal en soi. Cependant, certains amassaient des richesses par des moyens malhonnêtes. Les riches ‘ spoliaient les petits ’, ‘ écrasaient les pauvres ’. (Amos 4:1.) Les marchands, les juges et les prêtres, autant de personnages influents, conspiraient pour voler les plus démunis. Transportons-nous à cette époque et observons ce que faisaient ces hommes.
Ils violent la Loi de Dieu
6. Comment des marchands exploitent-ils d’autres Israélites ?
6 Rendons-nous tout d’abord sur la place du marché. Là, des marchands malhonnêtes font “ l’épha petit ” et “ le sicle grand ”, et vendent même des “ déchets ” en guise de grain (Amos 8:5, 6). Ils trichent sur les quantités, demandent un prix trop élevé et proposent des marchandises de mauvaise qualité. Une fois qu’ils ont exploité les pauvres jusqu’à les ruiner, ceux-ci n’ont plus qu’à se vendre comme esclaves. Ensuite, les marchands les achètent “ pour le prix d’une paire de sandales ”. (Amos 8:6.) Rendez-vous compte ! Ces marchands avides n’accordent pas plus de prix à leurs compagnons, des Israélites comme eux, qu’à de vulgaires chaussures ! Quelle humiliation pour les nécessiteux, et quelle violation de la Loi de Dieu ! Pourtant, les mêmes marchands observent “ le sabbat ”. (Amos 8:5.) Ils se montrent donc pieux, mais ce n’est qu’une apparence.
7. Qu’est-ce qui permet aux marchands d’enfreindre la loi de Dieu ?
7 Comment se fait-il que les marchands enfreignent impunément la Loi de Dieu, qui ordonne : “ Tu dois aimer ton compagnon comme toi-même ” ? (Lévitique 19:18.) Ils y parviennent parce que les juges, censés la faire appliquer, sont complices de leurs méfaits. À la porte de la ville, où les procès ont lieu, les juges ‘ acceptent de l’argent pour prix de leur silence et écartent les pauvres ’. Au lieu de protéger les pauvres, les juges les trahissent en échange d’un pot-de-vin (Amos 5:10, 12). Ainsi, eux aussi font fi de la Loi de Dieu.
8. Sur quelle conduite les prêtres indignes ferment-ils les yeux ?
8 Qu’en est-il maintenant des prêtres ? Pour le savoir, il suffit de se rendre en un autre endroit. Notez les péchés que tolèrent les prêtres “ dans la maison de leurs dieux ” ! Par la bouche d’Amos, Dieu dit : “ Un homme et son père sont allés vers la même fille, afin de profaner mon saint nom. ” (Amos 2:7, 8). Cela paraît inconcevable ! Un Israélite et son fils commettent l’immoralité sexuelle avec la même prostituée sacrée, et ces prêtres indignes ferment les yeux sur un péché aussi grave ! — Lévitique 19:29 ; Deutéronome 5:18 ; 23:17.
9, 10. De quelles transgressions de la loi de Dieu les Israélites se sont-ils rendus coupables, et quel parallèle peut-on établir avec notre époque ?
9 À propos d’une autre conduite condamnable, Jéhovah déclare : “ Sur des vêtements saisis comme gage ils s’étendent à côté de tout autel ; et le vin de ceux qui ont été frappés d’amende, ils le boivent dans la maison de leurs dieux. ” (Amos 2:8). En effet, les prêtres et le peuple en général ne tiennent pas compte de la loi inscrite en Exode 22:26, 27, qui stipule qu’un vêtement saisi comme gage doit être rendu avant la tombée de la nuit. Au lieu de le rendre, ils s’en servent comme d’une couverture, sur laquelle ils se vautrent tandis qu’ils festoient et boivent en l’honneur de faux dieux. Et avec les amendes qu’ils infligent aux pauvres, ils achètent du vin, qu’ils boivent lors de fêtes religieuses païennes. Comme ils se sont écartés du culte pur !
10 Les Israélites désobéissaient effrontément aux deux plus grands commandements de la Loi : aimer Jéhovah et aimer son prochain. Dieu a donc envoyé Amos les condamner, à cause de leur infidélité. À notre époque, les nations, y compris celles de la chrétienté, sont aussi corrompues que l’Israël antique. Si quelques humains prospèrent, une majorité sont ruinés et brisés moralement par les pratiques malhonnêtes des hauts responsables du commerce, de la politique et de la fausse religion. Cependant, Jéhovah s’intéresse à ceux qui souffrent et qui le recherchent. Il a donc chargé ses serviteurs d’accomplir une œuvre comparable à celle qu’a effectuée Amos : prêcher Sa parole avec hardiesse.
11. Que pouvons-nous apprendre de l’exemple d’Amos ?
11 Compte tenu des similitudes entre notre œuvre et celle d’Amos, il nous sera très utile de réfléchir à l’exemple du prophète. En effet, Amos nous montre 1) ce que nous devons prêcher, 2) comment nous devons accomplir cette œuvre, et 3) pourquoi aucun opposant ne peut faire cesser notre prédication. Examinons ces points l’un après l’autre.
Comment imiter Amos
12, 13. De quelle façon Jéhovah a-t-il montré qu’il était mécontent des Israélites, et comment ont-ils réagi ?
12 Nous qui sommes Témoins de Jéhovah, nous axons notre ministère chrétien sur l’activité qui consiste à prêcher le Royaume et à faire des disciples (Matthieu 28:19, 20 ; Marc 13:10). Néanmoins, nous attirons également l’attention sur les avertissements de Dieu, de la même façon qu’Amos qui a annoncé que Jéhovah exécuterait son jugement sur les méchants. Par exemple, Amos 4:6-11 montre que Jéhovah a plus d’une fois exprimé sa réprobation à l’encontre d’Israël. Il a puni le peuple par “ le manque de pain ”, lui a “ refusé la pluie torrentielle ”, l’a frappé “ par le dessèchement des céréales et par la rouille ”, et lui a envoyé “ une peste ”. Ces plaies ont-elles incité Israël à se repentir ? “ Vous n’êtes pas revenus à moi ”, dit Dieu. Effectivement, les Israélites l’ont rejeté encore et encore.
13 Jéhovah a puni les Israélites qui ne se repentaient pas. Néanmoins, ils ont d’abord reçu un avertissement prophétique, conformément à ce que Dieu a déclaré : “ Le Souverain Seigneur Jéhovah ne fera rien qu’il n’ait révélé son affaire confidentielle à ses serviteurs les prophètes. ” (Amos 3:7). Jéhovah, après lui avoir annoncé la venue du déluge, avait demandé à Noé de proclamer un avertissement. C’est aussi ce qu’il a demandé à Amos. Malheureusement, Israël n’a tenu aucun compte de ce dernier message divin et n’a pas agi comme il aurait dû le faire.
14. Quelles similitudes existe-t-il entre l’époque d’Amos et la nôtre ?
14 Vous conviendrez sans doute qu’il existe des similitudes frappantes entre l’époque d’Amos et la nôtre. Jésus Christ a prophétisé que de nombreux malheurs surviendraient au temps de la fin. Il a également annoncé une œuvre mondiale de prédication (Matthieu 24:3-14). Néanmoins, comme aux jours d’Amos, la plupart des gens ne veulent rien savoir des signes de ce temps ni du message du Royaume. Pour eux, les conséquences seront les mêmes que pour les Israélites qui ne se sont pas repentis. Jéhovah les avait avertis en ces termes : ‘ Préparez-vous à rencontrer votre Dieu. ’ (Amos 4:12). Ils ont rencontré Dieu en ce sens qu’ils ont subi son jugement quand l’Assyrie les a vaincus. De nos jours, le monde impie ‘ rencontrera Dieu ’ à Har-Maguédôn (Révélation 16:14, 16). Mais, tant que Jéhovah exercera sa patience, nous exhorterons le plus de personnes possible ‘ à rechercher Jéhovah et à rester en vie ’. — Amos 5:6.
En butte à l’opposition, comme Amos
15-17. a) Qui était Amatsia, et comment a-t-il réagi aux déclarations d’Amos ? b) Quelles accusations Amatsia a-t-il portées contre Amos ?
15 Nous pouvons imiter Amos non seulement dans la teneur du message que nous prêchons, mais aussi dans la manière dont nous prêchons. Cela ressort du chapitre 7, où il est question du prêtre mentionné dans l’introduction de cet article. Il s’agissait d’“ Amatsia le prêtre de Béthel ”. (Amos 7:10.) La ville de Béthel était un centre du culte du veau, la religion apostate d’Israël. Amatsia était donc un prêtre de la religion d’État. Quelle a été sa réaction aux déclarations hardies d’Amos ?
16 Il a dit au prophète : “ Ô visionnaire, va-t’en, fuis au pays de Juda, et là mange le pain, et là tu peux prophétiser. Mais à Béthel tu ne dois plus continuer de prophétiser, car c’est un sanctuaire de roi et c’est une maison de royaume. ” (Amos 7:12, 13). Cela revenait à dire : ‘ Rentre chez toi ! Nous avons notre religion. ’ Il a également essayé de pousser le gouvernement à interdire les activités d’Amos, en déclarant au roi Yarobam II : “ Amos a conspiré contre toi au sein même de la maison d’Israël. ” (Amos 7:10). Amatsia accusait tout bonnement Amos de trahison ! “ Car, a-t-il ajouté, voici ce qu’a dit Amos : ‘ Yarobam mourra par l’épée ; et Israël, lui, partira bel et bien en exil de dessus son sol. ’ ” — Amos 7:11.
17 En quelques mots, Amatsia a aligné trois affirmations déformées. Premièrement : “ Voici ce qu’a dit Amos. ” Amos n’avait pourtant jamais prétendu être à l’origine de la prophétie. Il avait toujours précisé au contraire : “ Voici ce qu’a dit Jéhovah. ” (Amos 1:3). Deuxièmement, Amos a été accusé d’avoir dit : “ Yarobam mourra par l’épée. ” Or, comme nous l’avons vu en Amos 7:9, Amos avait prophétisé : “ Je [Jéhovah] me lèverai contre la maison de Yarobam avec une épée. ” Dieu avait prédit ce malheur pour la “ maison ” de Yarobam, pour sa postérité. Enfin, Amatsia a soutenu qu’Amos avait dit : ‘ Israël partira bel et bien en exil. ’ Mais Amos avait ajouté que tous les Israélites qui reviendraient vers Dieu seraient bénis. Manifestement, Amatsia a énoncé des demi-vérités dans l’espoir de faire interdire officiellement la prédication d’Amos.
18. Quels parallèles peut-on établir entre les méthodes d’Amatsia et celles utilisées de nos jours par des ecclésiastiques ?
18 Avez-vous remarqué combien les méthodes d’Amatsia sont semblables à celles qu’utilisent les opposants au peuple de Jéhovah aujourd’hui ? Amatsia a essayé de réduire Amos au silence ; pareillement, des prêtres, des prélats et des patriarches de notre époque essaient d’entraver la prédication des serviteurs de Jéhovah. Amatsia a accusé mensongèrement Amos de trahison ; aujourd’hui, des ecclésiastiques accusent les Témoins de Jéhovah d’être une menace pour la sécurité de leur pays. Et de même qu’Amatsia a recherché le soutien du roi dans son combat contre Amos, de même le clergé s’appuie souvent sur ses alliés politiques pour persécuter les Témoins de Jéhovah.
Aucun opposant ne pourra faire cesser notre prédication
19, 20. Comment Amos a-t-il réagi à l’opposition d’Amatsia ?
19 Comment Amos a-t-il réagi à l’opposition d’Amatsia ? Il a tout d’abord demandé au prêtre : “ Est-ce que tu dis : ‘ Tu ne dois pas prophétiser contre Israël ’ ? ” Puis, sans hésiter, le courageux prophète de Dieu a continué de dire les paroles qu’Amatsia ne souhaitait pas entendre (Amos 7:16, 17). Amos n’était pas intimidé. Quel exemple pour nous ! Quand il s’agit de dire Sa parole, nous ne désobéissons pas à Dieu, même dans les pays où des Amatsia modernes fomentent une persécution cruelle. Comme Amos, nous continuons de proclamer : “ Voici ce qu’a dit Jéhovah. ” Aucun opposant ne parviendra à faire cesser notre prédication, car “ la main de Jéhovah ” est avec nous. — Actes 11:19-21.
20 Amatsia aurait dû savoir que ses menaces étaient inutiles. Amos avait expliqué pourquoi personne au monde ne l’empêcherait de parler ; c’est d’ailleurs le troisième point que nous allons aborder. D’après Amos 3:3-8, le prophète a montré, à l’aide de questions et d’exemples, que tout effet a une cause. Puis il a fait cette application : “ Un lion a rugi ! Qui n’aura peur ? Le Souverain Seigneur Jéhovah lui-même a parlé ! Qui ne prophétisera ? ” En d’autres termes, Amos a dit à ses auditeurs : ‘ Tout comme on ne peut s’empêcher d’avoir peur lorsqu’on entend le rugissement d’un lion, de même je ne peux m’empêcher de prêcher la parole de Dieu quand j’entends Jéhovah m’ordonner de le faire. ’ La crainte, ou le profond respect, qu’Amos ressentait pour Dieu, le poussait à parler avec hardiesse.
21. Quelle est notre réaction lorsque Dieu nous ordonne de prêcher la bonne nouvelle ?
21 Nous aussi, nous entendons Jéhovah nous ordonner de prêcher. Quelle est notre réaction ? À l’exemple d’Amos et des premiers disciples de Jésus, avec l’aide de Jéhovah nous disons Sa parole avec hardiesse (Actes 4:23-31). Ni la persécution provoquée par nos opposants, ni l’indifférence des gens à qui nous prêchons ne nous réduiront au silence. Mus par un zèle semblable à celui d’Amos, les Témoins de Jéhovah du monde entier se sentent poussés à continuer d’annoncer la bonne nouvelle avec hardiesse. Nous avons la responsabilité d’avertir nos contemporains du jugement de Jéhovah. En quoi consiste ce jugement ? Cette question fera l’objet de l’article suivant.
-
-
Le jugement de Jéhovah sera exécuté sur les méchantsLa Tour de Garde 2004 | 15 novembre
-
-
Le jugement de Jéhovah sera exécuté sur les méchants
“ Prépare-toi à rencontrer ton Dieu. ” — AMOS 4:12.
1, 2. Pourquoi pouvons-nous être certains que Dieu mettra fin à la méchanceté ?
JÉHOVAH mettra-t-il un jour un terme à la méchanceté et à la souffrance sur la terre ? En ce début de XXIe siècle, cette question est plus que jamais d’actualité. Il semblerait que partout où l’on regarde, l’homme tende à se montrer inhumain envers l’homme. N’aspirons-nous pas à un monde débarrassé de la violence, du terrorisme et de la corruption ?
2 La bonne nouvelle, c’est que nous pouvons être absolument certains que Jéhovah mettra fin à la méchanceté. Ses qualités nous donnent l’assurance qu’il interviendra contre les méchants. Il est juste et droit. En Psaume 33:5, sa Parole déclare : “ Il aime la justice et le droit. ” Un autre psaume dit de lui : “ Quiconque aime la violence, Son âme le hait vraiment. ” (Psaume 11:5). Nul doute n’est possible : Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant qui aime la justice et le droit, ne tolérera pas indéfiniment ce qu’il déteste.
3. Que considérerons-nous en examinant la suite de la prophétie d’Amos ?
3 Nous avons une autre raison d’être sûrs que Jéhovah éliminera la méchanceté. Le récit de ses actions passées en donne la garantie. Le livre biblique d’Amos renferme des exemples frappants de la manière dont Jéhovah traite les méchants. En examinant la suite de la prophétie d’Amos, nous considérerons trois aspects du jugement divin. Premièrement, ce jugement est toujours mérité. Deuxièmement, on ne peut y échapper. Et troisièmement, il est sélectif, car Jéhovah exécute son jugement sur les méchants, mais il fait preuve de miséricorde envers les personnes repentantes et qui sont dans de bonnes dispositions à son égard. — Romains 9:17-26.
Le jugement divin est toujours mérité
4. Où Jéhovah a-t-il envoyé Amos, et dans quel but ?
4 Aux jours d’Amos, la nation d’Israël était déjà divisée en deux royaumes : au sud, le royaume de Juda, composé de deux tribus, et au nord, le royaume d’Israël, composé de dix tribus. Jéhovah a fait d’Amos son prophète et lui a demandé de quitter sa ville, en Juda, pour se rendre en Israël. Là, il l’utiliserait pour proclamer son jugement.
5. Contre quelles nations Amos a-t-il prophétisé en premier ? Donnez une raison pour laquelle elles méritaient la condamnation divine.
5 Amos n’a pas prononcé en premier le jugement de Jéhovah contre le royaume rebelle du Nord. Il a commencé par annoncer le jugement divin contre six nations voisines : la Syrie, la Philistie, Tyr, Édom, Ammôn et Moab. Ces nations méritaient-elles vraiment la condamnation divine ? Incontestablement ! D’abord, elles étaient des ennemies jurées du peuple de Jéhovah.
6. Pourquoi Dieu a-t-il décrété le malheur sur la Syrie, sur la Philistie et sur Tyr ?
6 Par exemple, Jéhovah a condamné les Syriens “ parce qu’ils ont battu Guiléad comme on bat le grain ”. (Amos 1:3.) Les Syriens avaient annexé une partie du territoire de Guiléad, une région d’Israël à l’est du Jourdain, et ils avaient fait beaucoup de mal aux serviteurs de Dieu qui y résidaient. Qu’en était-il de la Philistie et de Tyr ? Les Philistins étaient coupables d’avoir emmené des Israélites en exil, ou en captivité, et de les avoir vendus aux Édomites ; d’autres Israélites étaient tombés entre les mains de marchands d’esclaves tyriens (Amos 1:6, 9). Vous rendez-vous compte ? Vendre des serviteurs de Dieu en esclavage ! Il n’est pas étonnant que Jéhovah ait décrété le malheur sur la Syrie, sur la Philistie et sur Tyr.
7. Quel point commun les nations d’Édom, d’Ammôn et de Moab avaient-elles avec Israël, et comment ont-elles néanmoins traité les Israélites ?
7 Édom, Ammôn et Moab avaient un point commun avec Israël et entre elles. Toutes trois étaient apparentées aux Israélites. Les Édomites descendaient d’Abraham par Ésaü, le frère jumeau de Jacob. Ils étaient donc, en un sens, les frères d’Israël. Les Ammonites et les Moabites étaient, quant à eux, des descendants de Lot, le neveu d’Abraham. Édom, Ammôn et Moab ont-ils pour autant traité leurs parents israélites comme des frères ? Tant s’en faut ! Édom a usé, sans pitié, de l’épée contre “ son frère ”, tandis que les Ammonites ont fait preuve de cruauté envers leurs captifs israélites (Amos 1:11, 13). Même si Amos ne mentionne pas précisément les mauvais traitements que Moab a infligés au peuple de Dieu, on sait que les Moabites étaient des ennemis séculaires d’Israël. La punition de ces trois nations parentes serait sévère. Jéhovah les détruirait par le feu.
On ne peut échapper au jugement divin
8. Pourquoi les six nations voisines d’Israël ne pouvaient-elles pas échapper au jugement divin ?
8 Il ne fait aucun doute que les six nations mentionnées précédemment dans la prophétie d’Amos méritaient le jugement divin. D’ailleurs, il leur était impossible d’y échapper. Concernant ce jugement, dans le livre d’Amos du chapitre 1, verset 3, au chapitre 2, verset 1, Jéhovah affirme à six reprises : “ Je ne le ferai pas revenir. ” Conformément à ces paroles, il n’a pas fait revenir sa main levée contre ces nations. L’Histoire atteste que chacune de ces nations a subi le malheur. Au moins quatre d’entre elles (la Philistie, Moab, Ammôn et Édom) ont fini par disparaître à jamais.
9. Que méritaient les habitants de Juda, et pourquoi ?
9 La prophétie d’Amos s’adresse ensuite à une septième nation, son propre pays, Juda. Les auditeurs d’Amos dans le royaume du Nord ont peut-être été surpris de l’entendre proclamer un jugement contre le royaume de Juda. Pourquoi les habitants de Juda méritaient-ils un jugement défavorable ? “ Parce qu’ils ont rejeté la loi de Jéhovah ”, déclare Amos 2:4. Jéhovah n’a pas pris à la légère leur mépris volontaire de sa Loi. Selon Amos 2:5, il a prédit : “ J’enverrai un feu dans Juda, et il devra dévorer les tours d’habitation de Jérusalem. ”
10. Pourquoi la nation de Juda ne pouvait-elle échapper au malheur ?
10 La nation infidèle de Juda ne pouvait pas échapper au malheur qui l’attendait. Pour la septième fois, Jéhovah dit : “ Je ne le ferai pas revenir. ” (Amos 2:4). Juda a reçu la punition prédite quand elle a été mise en désolation par les Babyloniens en 607 avant notre ère. Une fois de plus, nous constatons que les méchants n’ont aucun moyen d’échapper au jugement divin.
11-13. Contre quelle nation Amos a-t-il prophétisé principalement, et quelles formes d’oppression existaient dans le pays ?
11 Amos venait de proclamer le jugement de Jéhovah sur sept nations. Mais quiconque pensait qu’il avait fini de prophétiser se trompait. Il était loin d’en avoir terminé ! Il avait pour mission première de proclamer un message de jugement cinglant contre Israël, le royaume du Nord. Et ce jugement divin, la nation d’Israël le méritait en raison de sa décadence morale et spirituelle.
12 Les déclarations prophétiques d’Amos ont dénoncé l’oppression, devenue courante dans le royaume d’Israël. À cet égard, on lit en Amos 2:6, 7 : “ Voici ce qu’a dit Jéhovah : ‘ À cause de trois révoltes d’Israël, et à cause de quatre, je ne le ferai pas revenir, parce qu’ils ont vendu le juste pour de l’argent, et le pauvre pour le prix d’une paire de sandales. Ils sont haletants après la poussière de la terre sur la tête des petits ; et la voie des humbles, ils la font dévier. ’ ”
13 Les justes étaient vendus “ pour de l’argent ” ; cela signifiait peut-être que les juges, après s’être laissé acheter, condamnaient les innocents. Les créanciers vendaient le pauvre en esclavage pour le prix d’“ une paire de sandales ”, peut-être à cause d’une dette dérisoire. Des hommes sans cœur ‘ haletaient ’, autrement dit cherchaient avidement à abaisser les “ petits ”, et les amenaient à se jeter de la poussière sur la tête en signe de détresse, de deuil ou d’humiliation. La corruption était si répandue que les “ humbles ” ne pouvaient compter sur une quelconque justice.
14. Quelles personnes étaient maltraitées dans le royaume des dix tribus d’Israël ?
14 Remarquez qui était maltraité. Les justes, les pauvres, les petits et les humbles du pays. L’alliance de la Loi que Jéhovah avait conclue avec Israël exigeait la compassion envers les personnes vulnérables et nécessiteuses. Or, leurs conditions de vie dans le royaume des dix tribus d’Israël auraient difficilement pu être pires.
“ Prépare-toi à rencontrer ton Dieu ”
15, 16. a) Pourquoi les Israélites ont-ils reçu l’avertissement de ‘ se préparer à rencontrer leur Dieu ’ ? b) Comment Amos 9:1, 2 montre-t-il que les méchants ne pouvaient pas se dérober à l’exécution du jugement divin ? c) Qu’est-il arrivé au royaume des dix tribus en 740 avant notre ère ?
15 L’immoralité sexuelle et d’autres péchés s’étant généralisés en Israël, le prophète Amos a lancé, à juste titre, cet avertissement à la nation rebelle : “ Prépare-toi à rencontrer ton Dieu. ” (Amos 4:12). Les Israélites infidèles ne pouvaient échapper à l’exécution imminente du jugement divin ; pour la huitième fois, Jéhovah a déclaré en effet : “ Je ne le ferai pas revenir. ” (Amos 2:6). Au sujet des méchants qui tenteraient peut-être de se cacher, Dieu dit : “ Pas un fuyard d’entre eux ne réussira à s’enfuir, pas un rescapé d’entre eux ne parviendra à s’échapper. S’ils pénètrent au shéol, de là ma main les prendra ; et s’ils montent aux cieux, de là je les ferai descendre. ” — Amos 9:1, 2.
16 Les méchants ne pouvaient se dérober à l’exécution du jugement de Jéhovah en pénétrant “ au shéol ”, en essayant figurément parlant de se cacher dans les parties les plus basses de la terre. Ils ne s’y soustrairaient pas non plus en montant “ aux cieux ”, c’est-à-dire en tentant de trouver refuge sur de hautes montagnes. L’avertissement de Jéhovah était clair : aucune cachette n’était hors d’atteinte pour lui. La justice divine exigeait que le royaume d’Israël rende des comptes pour ses actions méchantes. Et c’est ce qui s’est produit. En 740 avant notre ère, environ 60 ans après qu’Amos a écrit sa prophétie, le royaume d’Israël a été conquis par les Assyriens.
Le jugement divin est sélectif
17, 18. Que révèle Amos chapitre 9 concernant la miséricorde de Dieu ?
17 La prophétie d’Amos nous a permis de comprendre que le jugement divin est toujours mérité et qu’on ne peut y échapper. Mais ce livre montre aussi que le jugement de Jéhovah est sélectif. Dieu est capable de trouver les méchants et d’exécuter son jugement sur eux, où qu’ils se cachent. Il est également capable de trouver les justes et les pécheurs qui se repentent, et il décide de leur faire miséricorde ; c’est ce que le dernier chapitre du livre d’Amos met magistralement en évidence.
18 Selon Amos chapitre 9, verset 8, Jéhovah a dit : “ Je n’anéantirai pas complètement la maison de Jacob. ” Comme cela ressort des versets 13 à 15, Jéhovah a promis qu’‘ il ramènerait les captifs de son peuple ’. Il leur fera miséricorde, et ils vivront dans la sécurité et la prospérité. “ Le laboureur rejoindra le moissonneur ”, assure Jéhovah. Imaginez un peu l’abondance de la moisson : elle ne sera pas encore terminée que, déjà, il sera temps de labourer et de semer.
19. Qu’est-il arrivé à un reste d’Israël et de Juda ?
19 Le jugement de Jéhovah sur les méchants de Juda et d’Israël a été sélectif puisqu’aux Israélites repentants et bien disposés il a été fait miséricorde. Conformément à la promesse de restauration consignée en Amos chapitre 9, un reste repentant d’Israël et de Juda est revenu de la captivité à Babylone, en 537 avant notre ère. De retour dans son pays bien-aimé, ce reste a rétabli le culte pur. En toute sécurité, il a également rebâti des maisons, planté des vignes et composé des jardins.
Le jugement de Jéhovah sera exécuté
20. Quelle assurance l’examen des messages de jugement proclamés par Amos devrait-il nous donner ?
20 L’examen des messages de jugement proclamés par Amos devrait nous donner l’assurance que Jéhovah mettra fin à la méchanceté à notre époque. Pourquoi pouvons-nous y croire ? D’abord, les manières dont Dieu a agi envers les méchants, dans le passé, permettent de déterminer ce qu’il fera prochainement. Ensuite, l’exécution du jugement divin sur le royaume apostat d’Israël garantit que Dieu provoquera la destruction de la chrétienté, la partie la plus répréhensible de “ Babylone la Grande ”, l’empire universel de la fausse religion. — Révélation 18:2.
21. Pourquoi la chrétienté mérite-t-elle la condamnation divine ?
21 Que la chrétienté mérite la condamnation divine ne fait aucun doute. Son état déplorable sur les plans religieux et moral parle de lui-même. Le jugement de Jéhovah contre elle (et contre le reste du monde de Satan) est mérité. Il est en outre inéluctable, car lorsqu’il sera temps pour Jéhovah de l’exécuter, les paroles d’Amos chapitre 9, verset 1, s’appliqueront : “ Pas un fuyard d’entre eux ne réussira à s’enfuir, pas un rescapé d’entre eux ne parviendra à s’échapper. ” Où que les méchants se cachent, Jéhovah les trouvera.
22. Quels faits relatifs au jugement divin ressortent clairement de 2 Thessaloniciens 1:6-8 ?
22 Le jugement divin est toujours mérité, inéluctable et sélectif. C’est ce que soulignent les paroles de l’apôtre Paul, en ces termes : “ Il est juste pour Dieu de rendre la tribulation à ceux qui vous font subir la tribulation, mais, à vous qui subissez la tribulation, le soulagement avec nous lors de la révélation du Seigneur Jésus du ciel avec ses anges puissants dans un feu flamboyant, quand il fera venir la vengeance sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle concernant notre Seigneur Jésus. ” (2 Thessaloniciens 1:6-8). “ Il est juste pour Dieu ” de rétribuer ceux qui méritent la condamnation pour avoir fait subir la tribulation à ses oints. Ce jugement sera inéluctable ; les méchants ne survivront pas à ‘ la révélation de Jésus avec ses anges puissants dans un feu flamboyant ’. Le jugement divin sera également sélectif en ce que Jésus fera venir la vengeance “ sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle ”. Enfin, l’exécution du jugement divin procurera du réconfort à ceux qui sont attachés à Dieu et qui subissent la tribulation.
Une espérance pour les justes
23. Quelle espérance et quelle consolation peut-on tirer du livre d’Amos ?
23 La prophétie d’Amos contient un magnifique message d’espérance et de consolation pour les personnes qui sont dans de bonnes dispositions. Comme l’annonçait le livre d’Amos, Jéhovah n’a pas complètement exterminé son peuple d’autrefois. Il a finalement ramené les captifs d’Israël et de Juda dans leur pays et leur a accordé la sécurité et la prospérité. Qu’est-ce que cela signifie pour notre époque ? Nous pouvons être sûrs que, lorsqu’il exécutera son jugement, Jéhovah trouvera les méchants où qu’ils se cachent, mais aussi qu’il épargnera ceux qui, selon lui, sont dignes de sa miséricorde, où qu’ils vivent sur la terre.
24. Quelles bénédictions les serviteurs de Jéhovah connaissent-ils aujourd’hui ?
24 En attendant que Jéhovah exécute son jugement sur les méchants, quelle est notre situation, nous qui le servons fidèlement ? Jéhovah nous accorde une grande prospérité spirituelle. Notre culte est débarrassé des mensonges et des déformations qui proviennent des faux enseignements de la chrétienté. Jéhovah nous comble également de nourriture spirituelle. Souvenez-vous toutefois que ces bénédictions abondantes s’accompagnent d’une lourde responsabilité. Jéhovah attend de nous que nous avertissions nos semblables du jugement qui approche. Nous voulons faire tout notre possible pour trouver ceux qui sont “ dans la disposition qu’il faut pour la vie éternelle ”. (Actes 13:48.) Oui, nous voulons aider le plus de gens possible à partager notre prospérité spirituelle. Et, surtout, nous souhaitons qu’ils survivent à l’exécution imminente du jugement divin sur les méchants. Bien entendu, pour recevoir ces bénédictions, il est nécessaire d’avoir la bonne condition de cœur. Comme nous le verrons dans l’article suivant, la prophétie d’Amos souligne également cette idée.
-
-
Recherchons Jéhovah, le Dieu qui examine les cœursLa Tour de Garde 2004 | 15 novembre
-
-
Recherchons Jéhovah, le Dieu qui examine les cœurs
“ Recherchez-moi, et restez en vie. ” — AMOS 5:4.
1, 2. Comment comprendre les Écritures quand elles disent que Jéhovah “ voit ce que vaut le cœur ” ?
JÉHOVAH DIEU a dit au prophète Samuel : “ L’homme voit ce qui paraît aux yeux, mais Jéhovah, lui, voit ce que vaut le cœur. ” (1 Samuel 16:7). En quel sens Jéhovah voit-il ce que vaut le cœur ?
2 Dans les Écritures, le mot “ cœur ” est souvent utilisé de manière figurée pour représenter ce qu’une personne est intérieurement : ses désirs, ses pensées, ses émotions et ses sentiments. Par conséquent, quand elle affirme que Dieu voit le cœur, la Bible veut dire que Jéhovah regarde au-delà des apparences et qu’il s’arrête sur ce qu’une personne est réellement.
Dieu examine Israël
3, 4. D’après Amos 6:4-6, quelles conditions de vie pouvait-on observer dans le royaume des dix tribus ?
3 Quand, aux jours d’Amos, le Dieu qui examine les cœurs a regardé Israël, le royaume des dix tribus, qu’a-t-il vu ? Amos 6:4-6 parle d’hommes qui étaient “ couchés sur des lits d’ivoire et vautrés sur leurs divans ”. Ils ‘ mangeaient les béliers pris dans le troupeau et les jeunes taureaux choisis parmi les veaux engraissés ’. Ils avaient “ inventé pour eux des instruments pour le chant ” et ils ‘ buvaient dans des bols de vin ’.
4 À première vue, cette scène semble agréable. Dans le confort de leurs maisons luxueuses, les riches se délectent des meilleurs aliments et des meilleures boissons ; ils se divertissent au son d’admirables instruments de musique. Ils possèdent également des “ lits d’ivoire ”. Des archéologues ont découvert à Samarie, la capitale du royaume d’Israël, des ivoires finement sculptés, dont beaucoup avaient très probablement été appliqués sur des meubles ou incrustés dans des lambris. — 1 Rois 10:22.
5. Qu’est-ce qui déplaisait à Dieu chez les Israélites de l’époque d’Amos ?
5 Cela déplaisait-il à Jéhovah Dieu que les Israélites vivent confortablement, dégustent des mets savoureux, boivent des vins fins et écoutent de la belle musique ? Évidemment non. Ne procure-t-il pas abondamment toutes ces choses pour le bonheur des humains (1 Timothée 6:17) ? Ce qui déplaisait à Jéhovah, c’étaient les mauvais désirs des Israélites, leur condition de cœur méchante, ainsi que leur comportement irrévérencieux envers lui, et leur manque d’amour envers leurs compagnons.
6. Dans quel état spirituel se trouvait Israël à l’époque d’Amos ?
6 Ceux qui ‘ se vautraient sur leurs divans, qui mangeaient les béliers pris dans le troupeau, qui buvaient du vin et qui inventaient des instruments pour le chant ’ allaient être réveillés en sursaut. “ Bannissez-vous de votre esprit le jour du malheur ? ” leur a-t-on demandé. Ils auraient dû être profondément affligés par les conditions existant en Israël, mais ils n’étaient “ pas devenus malades à cause de la catastrophe de Joseph ”. (Amos 6:3-6.) Par delà la prospérité apparente de la nation, Dieu a constaté que Joseph, ou Israël, était dans une situation catastrophique sur le plan spirituel. Pourtant, le peuple vaquait à ses occupations quotidiennes comme si de rien n’était. Beaucoup aujourd’hui en font autant. Ils admettent, à la rigueur, que nous vivons une époque difficile, mais tant que les difficultés ne les atteignent pas personnellement, ils se montrent indifférents aux malheurs des autres et ne montrent aucun intérêt pour les questions spirituelles.
Israël, une nation décadente
7. Qu’allait-il arriver si le peuple d’Israël ne tenait pas compte des avertissements divins ?
7 Le livre d’Amos brosse le tableau d’une nation décadente en dépit des apparences. Parce qu’ils refuseraient de tenir compte de ses avertissements et de se ressaisir, Jéhovah allait abandonner les Israélites à leurs ennemis. Les Assyriens les arracheraient à leurs lits d’ivoire magnifiques et les emmèneraient en captivité. C’en serait fini de leur confort !
8. Comment la nation d’Israël a-t-elle sombré dans un état spirituel déplorable ?
8 Comment les Israélites se sont-ils retrouvés dans cet état ? Tout a commencé en 997 avant notre ère, quand Rehabam a succédé au roi Salomon son père, et que dix tribus d’Israël se sont séparées des tribus de Juda et de Benjamin. Le premier roi du royaume des dix tribus a été Yarobam Ier, “ le fils de Nebat ”. (1 Rois 11:26.) Il a convaincu ses sujets qu’aller à Jérusalem pour adorer Jéhovah était trop contraignant pour eux. Cependant, il ne se souciait pas réellement du bien-être du peuple. C’est avant tout ses intérêts qu’il cherchait à protéger (1 Rois 12:26). Il craignait qu’à force de se rendre au temple de Jérusalem lors des trois fêtes annuelles en l’honneur de Jéhovah, les Israélites ne fassent de nouveau allégeance au royaume de Juda. Pour empêcher que cela n’arrive, Yarobam a donc érigé deux veaux d’or, l’un à Dân, l’autre à Béthel. C’est ainsi que le culte du veau est devenu la religion d’État du royaume d’Israël. — 2 Chroniques 11:13-15.
9, 10. a) Quelles fêtes religieuses le roi Yarobam Ier a-t-il instituées ? b) Comment Dieu considérait-il les fêtes organisées sous Yarobam II ?
9 Yarobam a voulu donner à cette nouvelle religion un dehors de respectabilité. Il a fait organiser des fêtes qui ressemblaient à celles qu’on observait à Jérusalem. On lit en 1 Rois 12:32 : “ Yarobam fit une fête au huitième mois, le quinzième jour du mois, pareille à la fête qui existait en Juda, afin qu’il pût faire des offrandes sur l’autel qu’il avait fait à Béthel. ”
10 Jéhovah n’a jamais approuvé ces fêtes religieuses factices. Il l’a bien fait comprendre par l’intermédiaire d’Amos, plus d’un siècle plus tard, sous le règne de Yarobam II, devenu roi des dix tribus vers 844 avant notre ère (Amos 1:1). Selon Amos 5:21-24, Dieu a dit : “ J’ai haï, j’ai rejeté vos fêtes, et je ne savourerai pas l’odeur de vos assemblées solennelles. Mais si vous m’offrez des holocaustes, même à vos offrandes je ne prendrai pas plaisir, et vos sacrifices de communion de jeunes bêtes grasses, je ne les regarderai pas. Éloigne de moi le tumulte de tes chants, et que je n’entende pas le son mélodieux de tes instruments à cordes. Que le droit coule comme les eaux, et la justice comme un torrent constant. ”
Des similitudes avec notre époque
11, 12. Quelles similitudes y a-t-il entre le culte observé autrefois en Israël et celui pratiqué au sein de la chrétienté ?
11 Manifestement, Jéhovah a examiné le cœur de ceux qui participaient aux fêtes d’Israël, et il a rejeté leurs célébrations et leurs offrandes. Pareillement aujourd’hui, il rejette les célébrations païennes de la chrétienté, comme Noël et Pâques. Pour les adorateurs de Jéhovah, il ne peut y avoir de relation entre la justice et l’illégalité, de rapport entre la lumière et les ténèbres. — 2 Corinthiens 6:14-16.
12 On trouve d’autres similitudes en comparant le culte des Israélites adorateurs du veau avec celui qui est pratiqué au sein de la chrétienté. Bien que certains chrétiens de nom acceptent la vérité de la Parole de Dieu, le culte de la chrétienté n’est pas motivé en lui-même par un amour authentique pour Dieu. Si c’était le cas, la chrétienté insisterait sur la nécessité d’adorer Jéhovah “ avec l’esprit et la vérité ”, car tel est le culte qu’il attend (Jean 4:24). De plus, la chrétienté ne fait pas ‘ couler le droit comme les eaux, et la justice comme un torrent constant ’. Au contraire, elle rabaisse systématiquement les exigences morales de Dieu. Elle tolère la fornication et d’autres péchés graves, et va même jusqu’à bénir les unions homosexuelles.
“ Aimez ce qui est bon ”
13. Pourquoi devons-nous nous conformer aux paroles d’Amos 5:15 ?
13 À tous ceux qui désirent l’adorer d’une manière qui lui plaise, Jéhovah dit : “ Haïssez ce qui est mauvais et aimez ce qui est bon. ” (Amos 5:15). L’amour et la haine sont des sentiments puissants qui naissent dans le cœur symbolique. Sachant que le cœur est traître, nous devons faire tout notre possible pour le préserver (Proverbes 4:23 ; Jérémie 17:9). Si nous le laissons nourrir des désirs méchants, nous finirons peut-être par aimer ce qui est mauvais et par haïr ce qui est bon. Et si nous succombons à ces désirs et pratiquons le péché, nous aurons beau déployer tout le zèle du monde, nous ne retrouverons pas pour autant l’approbation de Dieu. Prions donc Dieu de nous aider à ‘ haïr ce qui est mauvais et à aimer ce qui est bon ’.
14, 15. a) En Israël, qui trouvait-on parmi ceux qui faisaient ce qui est bon, mais comment certains d’entre eux étaient-ils traités ? b) Comment encourager ceux qui sont dans le service à plein temps aujourd’hui ?
14 Tous les Israélites ne faisaient pas ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah. Par exemple, Hoshéa et Amos ‘ aimaient ce qui est bon ’ et ont été de fidèles prophètes de Dieu. D’autres ont fait le vœu de vivre en naziréens. Pendant leur naziréat, ils s’abstenaient des produits de la vigne, notamment de vin (Nombres 6:1-4). Comment les autres Israélites considéraient-ils les sacrifices consentis par ces hommes attachés au bien ? La réponse choquante à cette question révèle que la nation était tombée bien bas sur le plan spirituel. On lit en Amos 2:12 : “ Vous faisiez boire du vin aux naziréens, et aux prophètes vous avez imposé un ordre, en disant : ‘ Vous ne devez pas prophétiser. ’ ”
15 En voyant la fidélité des naziréens et des prophètes, ces Israélites auraient dû avoir honte et désirer changer de conduite. Au lieu de cela, ils cherchaient sans scrupules à décourager les fidèles de rendre gloire à Dieu. N’incitons jamais nos compagnons chrétiens qui sont pionniers, missionnaires, surveillants itinérants ou membres de la famille du Béthel à arrêter de servir Dieu à plein temps simplement pour retourner à une vie prétendue normale. Encourageons-les plutôt à poursuivre leur belle œuvre.
16. Pourquoi les Israélites de l’époque de Moïse étaient-ils dans une meilleure condition spirituelle que ceux de l’époque d’Amos ?
16 À l’époque d’Amos, même si de nombreux Israélites connaissaient la prospérité matérielle, ils n’étaient toutefois ‘ pas riches à l’égard de Dieu ’. (Luc 12:13-21.) Par contre, leurs ancêtres, pendant 40 ans, n’avaient eu que de la manne à manger dans le désert. Ils ne s’étaient pas régalés de viande de taureau engraissé à la crèche ni ne s’étaient vautrés mollement sur des lits d’ivoire. Pourtant, Moïse leur avait dit avec juste raison : “ Jéhovah ton Dieu t’a béni dans toute action de ta main. [...] Pendant ces quarante ans, Jéhovah ton Dieu a été avec toi. Tu n’as manqué de rien. ” (Deutéronome 2:7). Dans le désert, les Israélites avaient toujours eu le nécessaire. Et surtout, ils avaient l’amour, la protection et la bénédiction de Dieu.
17. Pourquoi Jéhovah a-t-il conduit les premiers Israélites en Terre promise ?
17 Jéhovah a rappelé aux contemporains d’Amos qu’il avait amené leurs ancêtres en Terre promise et qu’il les avait aidés à la débarrasser de tous leurs ennemis (Amos 2:9, 10). Pourquoi Jéhovah avait-il fait sortir les Israélites du pays d’Égypte et les avait-il fait entrer dans la Terre de la promesse ? Était-ce pour qu’ils vivent dans le luxe et l’oisiveté, et qu’ils rejettent leur Créateur ? Non. C’était pour qu’ils puissent l’adorer en tant que peuple libre et spirituellement pur. Mais les habitants du royaume des dix tribus n’ont pas haï ce qui est mauvais ni aimé ce qui est bon. Au contraire, ils rendaient gloire à des images taillées plutôt qu’à Jéhovah Dieu. Quelle honte !
Jéhovah fait rendre des comptes
18. Pourquoi Jéhovah nous a-t-il libérés spirituellement ?
18 Dieu n’allait pas fermer les yeux sur la conduite scandaleuse des Israélites. Il n’a laissé planer aucun doute sur sa position lorsqu’il a dit : “ Je ferai rendre des comptes contre vous, pour toutes vos fautes. ” (Amos 3:2). Ces paroles devraient nous faire réfléchir sur notre délivrance de l’Égypte moderne, le présent système de choses méchant. Jéhovah ne nous a pas libérés spirituellement pour que nous poursuivions des objectifs égoïstes. Il l’a fait pour que nous lui rendions gloire de tout cœur et que nous utilisions notre liberté pour pratiquer le culte pur. Chacun de nous rendra des comptes pour la façon dont il aura employé la liberté que Dieu lui a donnée. — Romains 14:12.
19. Selon Amos 4:4, 5, qu’en étaient venus à aimer la plupart des Israélites ?
19 Malheureusement, la majorité des habitants d’Israël n’ont pas écouté le message puissant d’Amos. Le prophète a révélé que leur cœur était spirituellement malade, par ces paroles consignées en Amos 4:4, 5 : “ Venez à Béthel et commettez des transgressions. À Guilgal commettez de nombreuses transgressions, [...] car c’est ainsi que vous avez aimé, ô fils d’Israël. ” Les Israélites n’avaient pas cultivé de bons désirs. Ils n’avaient pas préservé leur cœur. En conséquence, la plupart en étaient venus à aimer ce qui est mauvais et à haïr ce qui est bon. Ces adorateurs du veau, dans leur obstination, n’avaient pas changé. Jéhovah leur demanderait des comptes, et ils mourraient dans leurs péchés.
20. Comment peut-on agir en harmonie avec Amos 5:4 ?
20 À l’époque, il n’a pas dû être facile à quiconque vivait en Israël de rester fidèle à Jéhovah. Il est difficile de nager à contre-courant, comme on dit, et les chrétiens d’aujourd’hui, qu’ils soient jeunes ou âgés, le savent bien. Mais l’amour que les Israélites avaient pour Dieu et le désir qu’ils avaient de lui plaire les ont poussés à pratiquer le vrai culte. Jéhovah leur a lancé la chaleureuse invitation, rapportée en Amos 5:4 : “ Recherchez-moi, et restez en vie. ” Aujourd’hui encore, Dieu témoigne de la miséricorde à ceux qui se sont repentis, l’ont recherché en acquérant la connaissance exacte de sa Parole, et font maintenant sa volonté. Cette voie n’est pas facile à suivre, mais elle mène à la vie éternelle. — Jean 17:3.
La prospérité malgré la famine spirituelle
21. De quelle famine souffrent ceux qui ne pratiquent pas le vrai culte ?
21 Qu’est-ce qui attendait ceux qui ne soutenaient pas le vrai culte ? La pire famine qui soit : la famine spirituelle ! ‘ Des jours viennent, a dit le Souverain Seigneur Jéhovah, et vraiment j’enverrai une famine dans le pays, une faim, non pas de pain, et une soif, non pas d’eau, mais d’entendre les paroles de Jéhovah. ’ (Amos 8:11). La chrétienté souffre de cette famine spirituelle. Mais ceux d’entre ses membres qui sont sincères remarquent la prospérité spirituelle du peuple de Dieu et affluent vers l’organisation de Jéhovah. Le contraste entre la situation de la chrétienté et celle des vrais chrétiens ressort bien des paroles de Jéhovah : “ Voyez ! Mes serviteurs mangeront, mais vous, vous souffrirez de la faim. Voyez ! Mes serviteurs boiront, mais vous, vous souffrirez de la soif. Voyez ! Mes serviteurs se réjouiront, mais vous, vous ressentirez de la honte. ” — Isaïe 65:13.
22. Quelles raisons avons-nous de nous réjouir ?
22 Nous qui servons Jéhovah, apprécions-nous personnellement les bénédictions et les avantages spirituels dont nous bénéficions ? Quand nous étudions la Bible et les publications chrétiennes, ou que nous assistons aux réunions et aux assemblées, n’avons-nous pas littéralement envie de pousser des cris de joie à cause du bon état de notre cœur ? Nous nous réjouissons d’avoir une compréhension claire de la Parole de Dieu, en particulier de la prophétie divinement inspirée d’Amos.
23. De quoi bénéficient ceux qui rendent gloire à Dieu ?
23 Pour tous les humains qui aiment Dieu et qui veulent lui rendre gloire, la prophétie d’Amos contient un message d’espérance. Quelles que soient notre situation matérielle ou les épreuves que nous ayons à subir dans ce monde troublé, nous qui aimons Dieu nous recevons ses bénédictions et la meilleure nourriture spirituelle (Proverbes 10:22 ; Matthieu 24:45-47). Toute la gloire en revient à Dieu, qui nous procure richement toutes choses pour notre profit. Soyons donc déterminés à le louer de tout cœur pour l’éternité. Ce sera là notre joyeux privilège si nous recherchons Jéhovah, le Dieu qui examine les cœurs.
-