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Qui sommes-nous ?Réveillez-vous ! 1998 | 22 juin
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Qui sommes-nous ?
LES humains semblent souffrir d’un problème d’identité. Richard Leakey, un évolutionniste, a écrit : “ Depuis des siècles, les philosophes se penchent sur divers aspects de l’être humain. Mais, chose surprenante, il n’existe aucune définition unanimement acceptée de l’être humain. ”
Cela n’a pas empêché le zoo de Copenhague d’exprimer hardiment son opinion au moyen d’une attraction placée dans le secteur des primates. Une encyclopédie (1997 Britannica Book of the Year) raconte : “ Un couple danois s’est installé dans un logement temporaire à l’intérieur du zoo pour rappeler aux visiteurs leur proche parenté avec le singe. ”
Des ouvrages de référence appuient l’idée d’une parenté étroite entre l’homme et certains animaux. On lit par exemple dans un dictionnaire encyclopédique (The World Book Encyclopedia) : “ Les êtres humains, les gorilles, les lémuriens, les singes et les tarsiers forment, parmi les mammifères, l’ordre des primates. ”
Pourtant, force est de constater que l’homme se caractérise par une multitude de traits que l’on ne rencontre pas chez l’animal. Citons l’amour, la conscience, le sens moral, la spiritualité, le sens de la justice, la pitié, l’humour, la créativité, la notion du temps, la conscience de soi, le goût artistique, le souci de l’avenir, la capacité d’accumuler des connaissances au fil des générations, ou encore l’espoir que la mort ne met pas un terme définitif à l’existence.
Voulant faire entrer ces caractéristiques dans le moule animal, certains se tournent vers la psychologie évolutionniste, amalgame d’évolutionnisme, de psychologie et de sciences sociales. La psychologie évolutionniste aide-t-elle à comprendre l’énigme de la nature humaine ?
Quel est le but de la vie ?
“ La prémisse de la psychologie évolutionniste est simple, explique Robert Wright, évolutionniste. Le cerveau humain, comme tout autre organe, a été conçu pour transmettre des gènes à la génération suivante ; c’est en posant le problème dans ces termes que l’on comprend le mieux les sentiments et les pensées qu’il produit. ” Autrement dit, notre seul but dans la vie, celui que nous dictent nos gènes et que reflètent les productions de notre esprit, est la reproduction.
Pour la psychologie évolutionniste, “ l’essentiel de la nature humaine se résume à un égoïsme génétique impitoyable ”. “ La sélection naturelle, lit-on dans L’animal moral (angl.), ‘ veut ’ que les hommes aient des relations sexuelles avec un nombre illimité de femmes. ” Selon cette vision évolutionniste des choses, l’immoralité est également naturelle chez la femme en certaines circonstances. L’amour parental lui-même ne serait en réalité qu’une ruse de nos gènes visant à assurer la survie de notre progéniture. Cette théorie met ainsi l’accent sur le rôle de la transmission génétique dans la perpétuation de l’espèce humaine.
Certains livres d’aide à l’épanouissement personnel enfourchent la vague de la psychologie évolutionniste. L’un d’eux explique que la nature humaine n’est “ pas très différente de celle d’un chimpanzé, d’un gorille ou d’un babouin ”. On lit plus loin : “ Du point de vue de l’évolution, [...] c’est la reproduction qui compte. ”
À l’inverse, la Bible enseigne que Dieu a créé les humains dans un but qui ne se réduit pas à la reproduction. Nous sommes faits à l’“ image ” de Dieu : nous sommes capables de refléter ses attributs, notamment l’amour, la justice, la sagesse et la puissance. Si l’on y ajoute les traits spécifiquement humains mentionnés plus haut, on comprend pourquoi la Bible place l’homme au-dessus de l’animal. La Bible révèle en outre que Dieu nous a créés avec le désir de vivre éternellement, mais aussi avec la possibilité de connaître la réalisation de ce désir dans un monde nouveau de justice qu’il établira. — Genèse 1:27, 28 ; Psaume 37:9-11, 29 ; Ecclésiaste 3:11 ; Jean 3:16 ; Révélation 21:3, 4.
L’incidence de notre point de vue
Ces questions au sujet de nos origines sont loin d’être purement théoriques. Les réponses que nous adoptons peuvent influer sur notre manière de vivre. Lorsque, en 1859, parut L’Origine des espèces de Charles Darwin, l’historien H. G. Wells observa les réactions provoquées par le livre :
“ Il en résulta une véritable démoralisation. [...] Il y eut après 1859 un recul de la foi. [...] Vers la fin du XIXe siècle, les riches et les puissants croyaient sincèrement qu’ils avaient triomphé en vertu de la Lutte pour l’Existence, lutte au cours de laquelle les forts et les rusés doivent l’emporter sur les faibles et les gens crédules. [...] [Ils] décrétèrent que l’homme est un animal social, tout comme le chien chasseur de l’Inde. [...] Ils pensaient aussi [...] [qu’il] est juste que, dans la horde humaine, les gros chiens brutalisent et soumettent les autres. ”
De toute évidence, il importe que nous ayons le bon point de vue sur ce que nous sommes. Car, comme l’a dit un évolutionniste, “ si le vieux darwinisme [...] a sapé la force morale de la civilisation occidentale, que se passera-t-il lorsque la nouvelle version [la psychologie évolutionniste] investira complètement les esprits ? ”
Puisque ce que nous croyons au sujet de nos origines met en jeu nos opinions les plus intimes sur la vie en général comme sur le bien et le mal, il est particulièrement important de s’intéresser de près à cette question.
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À l’image de Dieu ou de la bête ?Réveillez-vous ! 1998 | 22 juin
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À l’image de Dieu ou de la bête ?
LE PREMIER homme, Adam, fut qualifié de “ fils de Dieu ”. (Luc 3:38.) Jamais un animal n’a reçu une telle distinction. Cependant, la Bible montre que les humains ont beaucoup en commun avec les animaux. Par exemple, hommes et animaux sont des âmes. Lorsque Dieu forma Adam, “ l’homme devint une âme vivante ”, lit-on en Genèse 2:7. Un Corinthiens 15:45 confirme : “ Le premier homme Adam devint une âme vivante. ” Puisque les humains sont des âmes, l’âme ne peut pas être une vague entité qui survit à la mort du corps.
Au sujet des animaux, il est dit en Genèse 1:24 : “ Que la terre produise des âmes vivantes selon leurs espèces : animal domestique, animal qui se meut et bête sauvage de la terre selon son espèce. ” Ainsi, tout en attribuant à l’homme un statut particulier en révélant qu’il a été créé à l’image de Dieu, la Bible nous rappelle notre humble condition d’âmes terrestres, condition que nous partageons avec les animaux. Il existe par ailleurs un autre point commun entre l’homme et la bête.
La Bible explique : “ Il y a une fin pour ce qui est des fils des humains et une fin pour ce qui est de la bête ; ils ont une fin identique. Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre [...]. Tous vont vers un même lieu. Ils sont tous venus de la poussière, et ils retournent tous à la poussière. ” Dans la mort, l’homme et l’animal connaissent le même sort. Tous deux retournent d’où ils viennent, “ au sol ”, “ à la poussière ”. — Ecclésiaste 3:19, 20 ; Genèse 3:19.
Mais alors, pourquoi la mort affecte-t-elle si profondément les humains ? Pourquoi rêvons-nous de vie éternelle ? D’où nous vient le besoin d’avoir un but dans la vie ? Manifestement, un gouffre nous sépare des animaux !
Ce qui nous distingue de l’animal
Seriez-vous heureux de vivre sans autre but que de manger, dormir et vous reproduire ? Même des évolutionnistes convaincus répugnent à cette idée. “ L’homme moderne, ce sceptique, cet agnostique éclairé, écrit Theodosius Dobzhansky, ne peut pas s’empêcher de se poser, au moins secrètement, les vieilles questions : Ai-je un autre but que de me maintenir en vie et de perpétuer la chaîne de l’existence ? L’univers qui m’entoure a-t-il un sens ? ”
Même lorsqu’il nie l’existence d’un Créateur, l’homme n’en continue pas moins à rechercher le sens de la vie. Citant l’historien Arnold Toynbee, Richard Leakey écrit : “ Cette dimension spirituelle [de l’homme] le condamne à lutter toute sa vie pour se réconcilier avec l’univers dans lequel il a vu le jour. ”
Cela laisse entières les questions fondamentales que nous nous posons au sujet de la nature humaine, de nos origines et de notre spiritualité. De toute évidence, il existe un gouffre entre l’homme et l’animal, mais quelle est la profondeur de ce gouffre ?
Un gouffre impossible à combler ?
L’une des difficultés principales de la théorie de l’évolution est l’abîme qui sépare l’homme de l’animal. À quel point cet abîme est-il profond ? Examinons quelques remarques glanées chez les évolutionnistes eux-mêmes.
Thomas Huxley, qui fut l’un des grands défenseurs de la théorie de l’évolution au XIXe siècle, écrivit : “ Personne n’est plus conscient que moi de l’étendue du gouffre qui sépare [...] l’homme de la bête [...], car lui seul possède le don merveilleux du langage intelligible et rationnel [et] il se tient dessus comme sur le sommet d’une montagne, bien plus haut que ses humbles congénères. ”
Michael Corballis, évolutionniste, note qu’“ il existe une discontinuité frappante entre l’homme et les autres primates [...]. ‘ Notre cerveau est trois fois plus gros que ce à quoi on s’attendrait chez un primate de notre taille. ’ ” Richard Restak, neurologue, constate : “ Le cerveau [humain] est, dans l’univers connu, le seul organe qui cherche à se comprendre lui-même. ”
Richard Leakey reconnaît quant à lui que “ la conscience met les scientifiques devant un dilemme, que certains considèrent comme insoluble. Le sentiment de la conscience de soi que chacun d’entre nous connaît est tellement éclatant qu’il éclaire tout ce que nous pensons et faisons ”. Il écrit également : “ Le langage parlé distingue de façon évidente Homo sapiens [l’homme] de toutes les autres créatures vivantes. ”
À propos d’un autre prodige de l’esprit humain, Peter Russell écrit : “ La mémoire est indubitablement l’une des facultés humaines les plus importantes. Sans elle, il n’y aurait ni apprentissage [...], ni activité intellectuelle, ni acquisition du langage, ni aucune des autres qualités [...] que l’on associe généralement à l’être humain. ”
De plus, aucun animal ne pratique un culte. “ La prédisposition à la croyance religieuse, écrit Edward Wilson, est la force la plus complexe et la plus puissante de l’esprit humain et, selon toute probabilité, une part indéracinable de la nature humaine. ”
“ Pour la théorie darwinienne, le comportement humain recèle de nombreux autres mystères, reconnaît l’évolutionniste Robert Wright. Quelles sont les fonctions de l’humour et du rire ? Pourquoi certains se confessent-ils sur leur lit de mort ? [...] Quelle est la fonction exacte du deuil ? [...] Une fois la personne disparue, en quoi cela sert-il les gènes de la pleurer ? ”
Elaine Morgan, évolutionniste, écrit : “ Quatre des principaux mystères concernant les humains sont : 1) Pourquoi marchent-ils sur deux jambes ? 2) Pourquoi ont-ils perdu leur fourrure ? 3) Pourquoi ont-ils développé un cerveau aussi volumineux ? 4) Pourquoi ont-ils appris à parler ? ”
Quelles réponses les évolutionnistes apportent-ils à ces questions ? Elaine Morgan explique : “ Les réponses orthodoxes à ces questions sont : 1) ‘ Nous ne le savons pas encore ’ ; 2) ‘ Nous ne le savons pas encore ’ ; 3) ‘ Nous ne le savons pas encore ’ ; et 4) ‘ Nous ne le savons pas encore ’. ”
Une théorie vacillante
L’auteur du livre Le singe asymétrique (angl.) explique que son objectif “ a été de brosser à grands traits l’histoire de l’évolution humaine. De nombreuses conclusions sont conjecturales, dans la mesure où elles reposent principalement sur un petit nombre de dents, d’os et de pierres ”. En fait, beaucoup se démarquent de la théorie darwinienne originelle. Richard Leakey écrit : “ Sur la forme de l’évolution qui aboutit à l’espèce humaine, Darwin exprima des idées qui furent reprises par l’anthropologie scientifique jusqu’à très récemment, mais qui se révélèrent erronées. ”
Selon Elaine Morgan, de nombreux évolutionnistes “ ont perdu confiance dans les réponses qu’ils pensaient connaître il y a 30 ans ”. Il n’est donc pas surprenant que certaines de leurs théories s’effondrent.
Des conséquences désastreuses
Des études ont montré que, dans le monde animal, le nombre de femelles avec lesquelles un mâle s’accouple est fonction de la différence de taille entre les deux sexes. Certains en déduisent que les mœurs sexuelles des humains devraient ressembler à celles des chimpanzés, chez qui, comme chez les humains, le mâle est en général un peu plus grand que la femelle. Ils en arrivent ainsi à la conclusion que, comme les chimpanzés, les humains devraient être autorisés à avoir plusieurs partenaires sexuels. C’est d’ailleurs ainsi que les choses se passent souvent.
Mais ce qui semble ne poser aucun problème pour le chimpanzé se révèle généralement désastreux pour l’homme. Les faits montrent que le vagabondage sexuel conduit au malheur, avec son cortège de familles brisées, d’avortements, de maladies, de traumatismes psychiques et affectifs, de jalousies, de violences domestiques, d’enfants abandonnés qui deviennent des adultes déséquilibrés et perpétuent le cercle vicieux. Si le moule animal est le bon, pourquoi tant de souffrances ?
La pensée évolutionniste jette également le doute sur le caractère sacré de la vie humaine. À partir du moment où l’on dit qu’il n’y a pas de Dieu et que nous ne sommes rien de plus que des animaux évolués, en vertu de quoi la vie humaine serait-elle sacrée ? En vertu de l’intelligence, peut-être ? Dans ce cas, la question soulevée dans le livre La différence humaine (angl.) est tout à fait légitime : “ Est-il juste d’accorder plus de valeur aux humains qu’aux chiens ou aux chats pour la simple raison qu’ils ont été plus favorisés [par l’évolution] ? ”
L’auteur du livre L’animal moral (angl.) estime qu’à mesure que l’évolutionnisme nouvelle version se propagera, il “ exercera inévitablement une profonde influence sur la pensée morale ”. Mais la morale qu’il prône est cruelle, car elle repose sur le postulat selon lequel nous sommes le résultat de la “ sélection naturelle ”, processus au terme duquel, comme le dit H. G. Wells, “ les forts et les rusés doivent l’emporter sur les faibles et les gens crédules ”.
Il est significatif que bon nombre de théories évolutionnistes qui écornaient la morale aient été abandonnées par les nouvelles générations de théoriciens. Malheureusement, les dégâts causés par ces théories demeurent.
Adorer la création ou le Créateur ?
Les partisans de l’évolution cherchent des réponses dans la création, et non auprès du Créateur. La Bible, au contraire, nous incite à lever les yeux vers le Créateur, qui peut, lui, nous donner des valeurs morales et un but dans la vie. Elle nous explique en outre pourquoi il nous faut lutter pour ne pas mal agir, et pourquoi les humains sont les seuls que la mort trouble autant. Enfin, les explications qu’elle nous apporte au sujet de notre inclination à faire le mal sonnent juste dans l’esprit et le cœur humains. Nous vous invitons à examiner ces réponses satisfaisantes.
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Où trouver des réponses ?Réveillez-vous ! 1998 | 22 juin
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Où trouver des réponses ?
LA THÉORIE de l’évolution enseigne qu’une série de changements a fait de nous des animaux supérieurs. Selon la Bible, au contraire, nous avons été créés parfaits, à l’image de Dieu, mais, peu après, l’imperfection est apparue et l’humanité a amorcé un long déclin.
Nos premiers parents, Adam et Ève, se sont placés eux-mêmes dans cette situation en recherchant l’indépendance morale et en blessant leur propre conscience par un acte de désobéissance volontaire à Dieu. Ils ont en quelque sorte délibérément enfoncé le “ garde-fou ” que constituait la loi de Dieu et ont plongé dans le précipice où nous nous trouvons aujourd’hui, accablés par la maladie, la vieillesse et la mort, sans parler des préjugés raciaux, des haines religieuses et des guerres effroyables. — Genèse 2:17 ; 3:6, 7.
Gènes animaux ou gènes défectueux ?
Il est vrai que la Bible n’explique pas en termes scientifiques ce qui s’est produit dans les corps parfaits d’Adam et Ève lorsqu’ils ont péché. La Bible n’est pas un livre de science, de même que le manuel d’utilisation d’une voiture n’est pas un traité de mécanique. Mais, comme un manuel d’utilisation, la Bible contient des informations exactes et non des mythes.
Lorsque Adam et Ève ont franchi la barrière protectrice constituée par la loi de Dieu, leurs organismes ont été endommagés. Alors a commencé pour eux une lente descente vers la mort. En raison des lois de l’hérédité, leurs enfants, autrement dit toute la famille humaine, ont hérité de l’imperfection et sont par conséquent eux aussi sujets à la mort. — Job 14:4 ; Psaume 51:5 ; Romains 5:12.
Malheureusement, nous avons également hérité d’une tendance au péché qui nous pousse à l’égoïsme et à l’immoralité. Dans un cadre donné, les relations sexuelles n’ont rien de condamnable. Dieu a ordonné au premier couple humain : “ Soyez féconds et devenez nombreux, remplissez la terre. ” (Genèse 1:28). En Créateur aimant, il a fait en sorte que l’obéissance à ce commandement soit un plaisir pour le mari et la femme (Proverbes 5:18). Mais l’imperfection conduit les humains à faire un mauvais usage de la sexualité. L’imperfection affecte d’ailleurs tous les aspects de notre vie, y compris, nous pouvons tous le constater, le fonctionnement de notre esprit et de notre corps.
L’imperfection ne nous a cependant pas privés de tout sens moral. À condition de le vouloir vraiment, nous sommes capables de “ prendre le volant ” et d’éviter certaines embûches en combattant notre tendance à dévier vers le péché. Bien entendu, aucun humain imparfait n’est en mesure de vaincre totalement le péché ; mais Dieu, avec miséricorde, en tient compte. — Psaume 103:14 ; Romains 7:21-23.
Pourquoi nous refusons la mort
La Bible permet également de comprendre une autre énigme au sujet de laquelle l’évolution n’apporte aucune explication satisfaisante : la difficulté qu’éprouvent les humains, en temps normal, à accepter la mort, bien que celle-ci puisse paraître naturelle et inévitable.
Comme le révèle la Bible, la mort est apparue à cause du péché, de la désobéissance à Dieu. Si nos premiers parents étaient restés obéissants, ils auraient vécu éternellement, et leurs enfants aussi. Dieu avait en quelque sorte programmé l’esprit humain avec l’aspiration à la vie éternelle. “ Il a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité ”, lit-on en Ecclésiaste 3:11 (Bible du Semeur). Leur condamnation à mort a donc engendré chez les humains un conflit intérieur, une contradiction permanente.
Pour mettre fin à ce conflit intérieur et apaiser leur désir naturel de continuer à vivre, les humains se sont inventé toutes sortes de croyances qui vont de l’immortalité de l’âme à la réincarnation. La science s’intéresse au mystère du vieillissement avec l’objectif de vaincre la mort, ou au moins de la retarder. Quant aux évolutionnistes athées, ils considèrent l’aspiration à vivre éternellement comme une ruse de l’évolution parce qu’elle ne cadre pas avec l’idée selon laquelle l’homme n’est qu’un animal évolué. En revanche, lorsqu’elle présente la mort comme une ennemie, la Bible est en harmonie avec notre désir naturel de vivre. — 1 Corinthiens 15:26.
Dans ce cas, peut-on trouver dans notre corps des indices montrant que nous étions destinés à vivre éternellement ? La réponse est oui ! À lui seul, le cerveau humain prouve amplement que nous avons été faits pour vivre beaucoup plus longtemps que ce n’est le cas aujourd’hui.
Faits pour vivre éternellement
Un cerveau pèse environ 1,4 kilo et contient entre 10 milliards et 100 milliards de neurones. Sur ce nombre, dit-on, il n’y en a pas deux identiques. Un neurone communique avec quelque 200 000 autres neurones ; le cerveau contient donc un nombre astronomique de circuits. De plus, explique la revue Scientific American, “ chaque neurone est un ordinateur perfectionné ”.
Le cerveau baigne dans une solution chimique qui influe sur le fonctionnement des neurones. Il est beaucoup plus complexe que les ordinateurs les plus puissants. “ Dans chaque tête, écrivent Tony Buzan et Terence Dixon, se trouve une extraordinaire centrale électrique, un organe compact et efficace dont les capacités semblent se dilater vers l’infini à mesure que l’on en apprend davantage à son sujet. ” Citant le professeur Pyotr Anokhin, ils ajoutent : “ Il n’existe pas encore d’homme qui puisse utiliser toutes les possibilités de son cerveau. C’est pourquoi nous n’acceptons aucune des estimations pessimistes concernant les limites du cerveau humain. Il est illimité. ”
Ces faits surprenants sont en totale contradiction avec le modèle évolutionniste. Pourquoi l’évolution aurait-elle “ créé ” pour des hommes des cavernes, ou même pour les plus instruits des hommes d’aujourd’hui, un organe capable de fonctionner pendant un million, voire un milliard d’existences ? Vraiment, seule la vie éternelle offre une explication plausible ! Que dire maintenant des autres parties du corps ?
On lit dans Réparation et régénération. Voyage dans l’esprit et le corps (angl.) : “ La façon dont les os, les tissus et les organes endommagés se réparent eux-mêmes tient du miracle. Si nous nous arrêtions pour y penser, nous découvririons que la discrète régénération de la peau, des cheveux et des ongles — ainsi que d’autres parties du corps — est proprement stupéfiante : elle se poursuit sans interruption vingt-quatre heures sur vingt-quatre, semaine après semaine, et nous reconstruit complètement, au niveau biochimique, à de nombreuses reprises au cours de notre vie. ”
Au temps fixé par lui, Dieu n’aura aucun mal à faire durer indéfiniment ce processus miraculeux d’autorégénération. Alors, enfin, “ la mort sera réduite à rien ”. (1 Corinthiens 15:26.) Mais le vrai bonheur nécessite plus que la vie éternelle. Pour être réellement heureux, nous devons être en paix, avec Dieu comme avec notre prochain. Or, la paix ne sera instaurée que si les humains parviennent à s’aimer les uns les autres.
Un monde nouveau fondé sur l’amour
“ Dieu est amour ”, lit-on en 1 Jean 4:8. L’amour, celui de Jéhovah Dieu surtout, a un tel pouvoir qu’il est la principale raison pour laquelle nous pouvons espérer vivre éternellement. “ Dieu a tellement aimé le monde, est-il dit en Jean 3:16, qu’il a donné son Fils unique-engendré, afin que tout homme qui exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle. ”
La vie éternelle ! Quelle perspective merveilleuse ! Mais puisque nous avons hérité du péché, nous n’avons aucun droit à la vie. “ Le salaire que paie le péché, c’est la mort ”, dit la Bible (Romains 6:23). Heureusement, l’amour a cependant poussé le Fils de Dieu, Jésus Christ, à mourir pour nous. L’apôtre Jean a écrit au sujet de Jésus : “ Celui-là a livré son âme pour nous. ” (1 Jean 3:16). En effet, il a donné sa vie humaine parfaite “ comme rançon en échange de beaucoup ” pour que ceux qui exerceraient la foi puissent voir leurs péchés annulés et recevoir la vie éternelle (Matthieu 20:28). La Bible explique : “ Dieu a envoyé son Fils unique-engendré dans le monde pour que nous puissions obtenir la vie par son intermédiaire. ” — 1 Jean 4:9.
Comment devrions-nous réagir à l’amour que Dieu et son Fils nous ont témoigné ? La Bible ajoute : “ Bien-aimés, si c’est ainsi que Dieu nous a aimés, alors nous sommes, nous, tenus de nous aimer les uns les autres. ” (1 Jean 4:11). Nous devons apprendre à témoigner de l’amour, car cette qualité sera la pierre angulaire du monde nouveau de Dieu. De nombreuses personnes sont aujourd’hui conscientes de l’importance de l’amour, que Jéhovah Dieu souligne dans sa Parole, la Bible.
Le livre L’amour et sa place dans la nature (angl.) fait remarquer que, privés d’amour, “ les enfants dépérissent ”. Mais ce besoin d’amour ne passe pas avec l’âge. Comme l’a écrit un anthropologue renommé, l’amour “ est au centre de tous les besoins humains comme le soleil est au centre de notre système solaire [...]. L’enfant qui n’a pas reçu d’amour est, sur les plans biochimique, physiologique et psychologique, très différent de l’enfant aimé. Même sa croissance est différente ”.
Pouvez-vous imaginer à quoi ressemblera la vie lorsque tous les habitants de la terre s’aimeront vraiment les uns les autres ? Jamais plus on ne nourrira de préjugés vis-à-vis de personnes de nationalité, de race ou de couleur de peau différentes ! Sous la domination de Jésus Christ, le Roi désigné par Dieu, la paix et l’amour rempliront la terre. Alors s’accomplira ce psaume inspiré :
“ Ô Dieu, donne au roi tes décisions judiciaires [...]. Qu’il juge les affligés du peuple, qu’il sauve les fils du pauvre, et qu’il écrase le spoliateur. En ses jours le juste germera, et l’abondance de paix jusqu’à ce que la lune ne soit plus. Il aura des sujets de la mer à la mer et du Fleuve aux extrémités de la terre. Car il délivrera le pauvre qui crie au secours, ainsi que l’affligé et quiconque n’a personne pour lui venir en aide. Il s’apitoiera sur le petit et le pauvre, et il sauvera les âmes des pauvres. ” — Psaume 72:1, 4, 7, 8, 12, 13.
Comme le promet un autre psaume, il ne sera pas permis aux méchants de vivre dans le monde nouveau de Dieu : “ Les malfaiteurs seront retranchés, mais ceux qui espèrent en Jéhovah, ceux-là posséderont la terre. Un peu de temps encore, et le méchant ne sera plus ; oui, tu examineras son lieu, et il ne sera pas. Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de paix. ” — Psaume 37:9-11.
Alors, l’esprit et le corps de tous les humains obéissants, y compris ceux qui auront été ressuscités d’entre les morts, seront guéris. À l’issue de ce processus, tous les humains seront parfaitement à l’image de Dieu. Enfin, il ne sera plus nécessaire de lutter pour faire le bien. L’opposition entre notre désir de vivre et la dure réalité de la mort aura également disparu ! C’est une promesse sûre de notre Dieu aimant : “ La mort ne sera plus. ” — Révélation 21:4 ; Actes 24:15.
Puissiez-vous donc ne jamais renoncer à faire le bien ! Tenez compte de cette exhortation divine : “ Combats le beau combat de la foi, saisis fermement la vie éternelle. ” Cette vie dans le monde nouveau de Dieu sera ce que la Bible appelle “ la vie véritable ”. — 1 Timothée 6:12, 19.
Puissiez-vous reconnaître la véracité de ces paroles contenues dans la Bible : “ Jéhovah est Dieu. C’est lui qui nous a faits, et non pas nous. ” Admettre cela, c’est faire un pas important vers la vie dans le monde nouveau de Jéhovah où régneront l’amour et la justice. — Psaume 100:3 ; 2 Pierre 3:13.
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