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  • Quand la nourriture est votre ennemie
    Réveillez-vous ! 1999 | 22 janvier
    • Quand la nourriture est votre ennemie

      Françoise a un vif souvenir des taquineries et des railleries qu’elle a subies à l’adolescence. On se moquait d’elle parce qu’elle était la plus grande et la plus forte de sa classe. Mais ce n’était pas tout. “ Le pire, c’est que j’étais timide et mal à l’aise en public, dit-​elle. Je me sentais souvent seule, j’aurais voulu être acceptée par les autres, mais la plupart du temps j’avais l’impression d’être rejetée. ”

      Françoise était convaincue que tous ses problèmes venaient de son physique et que la sveltesse arrangerait tout. Avec 66 kilos pour 1,83 mètre, elle n’était pourtant pas obèse, au contraire. Il n’empêche qu’elle se trouvait grosse. À 23 ans, elle a donc décidé de maigrir. ‘ Quand je serai mince, se disait-​elle, on appréciera ma compagnie. Je me sentirai enfin acceptée et intéressante. ’

      “ À cause de ces raisonnements stupides, je suis devenue anorexique et boulimique, soupire Françoise. Ça a duré 12 ans. Pour être mince, j’étais mince ! Au point que j’ai failli en mourir. Loin de trouver le bonheur, je me suis ruiné la santé et infligé dix années de dépression et de souffrances affectives. ”

      FRANÇOISE n’est pas un cas unique. Selon une estimation, 1 % des Américaines deviennent anorexiques dans leur adolescence ou leur postadolescence. Les boulimiques, elles, seraient trois fois plus nombreuses. “ Moi qui travaille depuis des années dans les écoles et les universités, dit Mary Pipher, médecin, je suis bien placée pour savoir que les troubles du comportement alimentaire n’ont pas diminué en fréquence. ”

      Fréquents, ces troubles sont également divers. Autrefois tenus pour un problème de riches, ils sont aujourd’hui considérés comme un fléau touchant chaque catégorie raciale, sociale ou économique. Les hommes eux-​mêmes sont de plus en plus atteints, ce qui amène Newsweek à qualifier ces désordres de “ pillards qui ne font pas de discrimination ”.

      Plus inquiétante encore est la diminution de l’âge moyen des malades. “ Des fillettes de moins de dix ans, parfois même de six ans, sont hospitalisées ”, fait observer Margaret Beck, directrice suppléante d’un centre spécialisé de Toronto. “ Elles sont encore rares, mais leur nombre augmente. ”

      Des millions de personnes souffrent d’un trouble du comportement alimentaire, principalement des adolescentes et des jeunes femmesa. “ Elles ne voient pas et n’utilisent pas la nourriture comme la majorité des gens, explique Nancy Kolodny, une travailleuse sociale. Au lieu de manger par faim, pour se nourrir et rester en bonne santé, par plaisir ou pour partager un bon moment avec d’autres, elles établissent des relations étranges avec la nourriture et font des choses ‘ anormales ’. Par exemple, elles se livrent à des rituels étranges avant de s’autoriser à manger, ou éprouvent le besoin de purger leur corps des aliments qu’elles viennent d’absorber. ”

      Arrêtons-​nous sur deux troubles courants du comportement alimentaire : l’anorexie mentale et la boulimie nerveuse.

      [Note]

      a Puisque ces troubles touchent davantage les femmes que les hommes, nous parlerons généralement des malades au féminin.

  • Anorexie et boulimie : réalités et dangers
    Réveillez-vous ! 1999 | 22 janvier
    • L’anorexie, ou l’auto-sous-alimentation

      Les anorexiques (malades souffrant d’anorexie) refusent de manger ou mangent si peu qu’elles en deviennent sous-alimentées. Alice, 17 ans, pense être tombée un moment à 37 kilos, poids très faible pour une adolescente de 1,70 mètre. “ Je n’absorbais pas plus de 250 calories par jour, dit-​elle, et j’inscrivais sur un carnet tout ce que je mangeais. ”

      Obsédées par la nourriture, les anorexiques sont prêtes à tout pour ne pas grossir. “ Je me suis mise à cracher les aliments dans une serviette de table en faisant croire que je m’essuyais la bouche ”, raconte Hélène. Suzanne, elle, s’imposait des séances de sport épuisantes. “ Presque tous les jours, je courais 12 kilomètres ou faisais une heure de natation ; sinon, c’était une angoisse et un sentiment de culpabilité terribles. Chaque matin, je m’offrais ce qui était mon plus grand et d’ordinaire mon seul vrai plaisir : monter sur la balance et voir l’aiguille s’immobiliser bien en dessous des 45 kilos. ”

      Paradoxalement, des anorexiques deviennent d’excellentes cuisinières qui servent aux autres de délicieux repas auxquels elles-​mêmes refusent de toucher. “ À l’époque où mon état était le plus dramatique, se souvient Alice, c’est moi qui préparais les repas à la maison, ainsi que les goûters que mon petit frère et ma petite sœur emportaient à l’école. Je ne leur permettais pas d’approcher du réfrigérateur. Je considérais la cuisine comme ma propriété privée. ”

      Certaines anorexiques “ deviennent de vraies maniaques de l’ordre et peuvent exiger de toute la famille qu’elle se plie à leurs règles impossibles à suivre. Elles ne tolèrent pas qu’une revue, une paire de chaussons ou une tasse de café traînent, ne serait-​ce que momentanément. Elles peuvent devenir tout aussi obsédées, sinon plus, par leur hygiène et leur apparence personnelles, et elles passeront alors des heures enfermées dans la salle de bains, sans permettre aux autres d’entrer pour faire leur toilette avant de partir à l’école ou au travail ”. (Guide parental de l’anorexie et de la boulimie [angl.].)

      Comment ce désordre insolite qu’est l’anorexie apparaît-​il ? Le cas type est celui d’une adolescente ou d’une jeune femme (il peut aussi s’agir d’une personne de sexe masculin) qui entreprend de perdre X kilos. Lorsque le but est atteint, elle n’est pas satisfaite : elle se regarde dans le miroir, se trouve encore grosse, se dit qu’il serait bien de maigrir encore un peu... et ainsi de suite jusqu’à ce que son poids soit de 15 % inférieur, sinon plus, à ce qu’exigerait sa taille.

      À ce stade, les amis et la famille commencent à exprimer leur inquiétude, à trouver la malade extrêmement maigre, émaciée même. Mais l’anorexique voit les choses autrement. “ Je ne me trouvais pas squelettique ”, dit Alain, un garçon de 1,75 mètre tombé un moment à 33 kilos. “ Plus vous perdez du poids, explique-​t-​il, plus votre esprit est faussé. Vous ne vous voyez plus tel que vous êtes en réalitéa. ”

      À la longue, l’anorexie peut provoquer de graves problèmes de santé, telles l’ostéoporose ou des lésions rénales. Parfois même, elle est fatale. “ Mon médecin m’a expliqué que j’avais tellement privé mon corps d’éléments nutritifs que si j’avais continué comme cela deux mois de plus, je serais morte d’inanition ”, dit Hélène. Un bulletin médical (The Harvard Mental Health Letter) signale que, sur dix ans, environ 5 % des femmes déclarées anorexiques meurent.

  • Anorexie et boulimie : réalités et dangers
    Réveillez-vous ! 1999 | 22 janvier
    • a De l’avis de certains spécialistes, lorsqu’un individu perd 20 à 25 % de son poids, la chimie de son cerveau peut s’en trouver modifiée, ce qui risque de perturber ses facultés de perception. Il verra alors de la graisse là où il n’y en a pas.

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