BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Pourquoi se montrer reconnaissant?
    La Tour de Garde 1988 | 1er juillet
    • Pourquoi se montrer reconnaissant?

      JETEZ un regard sur la couverture de ce périodique. Elle ne manque pas de nous rappeler qu’il existe quantité de belles choses qui contrastent avec la laideur et la misère que l’on voit partout.

      Aimez-​vous les belles choses? Songez à l’arc-en-ciel qui paraît après l’orage et à l’harmonie paisible et délicate de ses couleurs. Pensez à une cascade majestueuse ou à des animaux qui s’ébattent avec leurs petits. Imaginez un ravissant jardin en fleurs ou encore une abondante moisson de blé. Beaucoup de gens voient ces choses couramment. Et vous, comment les considérez-​vous?

      Ce qu’on a tendance à trouver normal

      D’ordinaire, plus on goûte à une chose, plus elle nous paraît banale et plus on a tendance à la trouver normale. Ce travers semble encore plus marqué en ce XXe siècle où tout va très vite. Mais depuis toujours, les hommes imparfaits négligent de prendre le temps de s’arrêter sur les bienfaits dont ils jouissent, et de réfléchir aux raisons qu’ils ont de se montrer reconnaissants.

      À l’opposé, le psalmiste David, divinement inspiré, exprima souvent sa reconnaissance par des chants. Les paroles suivantes, extraites d’une des mélodies qu’il adressa à Dieu, constituent une remarquable expression de gratitude:

      “Quand je vois tes cieux, œuvre de tes doigts,

      La lune et les étoiles que tu as préparées,

      Qu’est-​ce que l’homme mortel pour que tu te souviennes de lui,

      Et le fils de l’homme tiré du sol pour que tu prennes soin de lui?

      Tu le fais dominer sur les œuvres de tes mains;

      Tu as tout mis sous ses pieds:

      Petit bétail et bœufs, tous ensemble,

      Et aussi les bêtes de la campagne,

      Les oiseaux du ciel et les poissons de la mer,

      Tout ce qui passe par les sentiers des mers.

      Ô Jéhovah, notre Seigneur, que ton nom est majestueux par toute la terre!” — Psaume 8:3, 4, 6-9.

      La reconnaissance peut chasser la tristesse

      La reconnaissance du psalmiste pour les belles choses l’a aidé à chasser sa tristesse quand il se trouvait devant des spectacles déplaisants ou dans des situations difficiles. Il peut en être de même pour vous. Comment y parvenir? En vous efforçant d’apprécier dans une plus large mesure les nombreuses choses agréables qui nous entourent. Vous augmenterez ainsi votre bonheur et celui de vos proches.

      Alors, pourquoi ne pas laisser les merveilles et les choses excellentes que vous voyez tous les jours susciter en vous un profond sentiment de reconnaissance envers notre généreux Créateur? Examinons maintenant d’autres raisons de se montrer reconnaissant.

  • D’autres raisons de se montrer reconnaissant
    La Tour de Garde 1988 | 1er juillet
    • D’autres raisons de se montrer reconnaissant

      PLUS que tous les autres peuples, les Israélites de l’Antiquité avaient de bonnes raisons d’exprimer leur reconnaissance au Créateur. Pourquoi cela?

      Comme les autres hommes, les Israélites avaient tout lieu de se montrer reconnaissants pour les innombrables merveilles de la création divine. Mais à cela venait s’ajouter une autre raison: le Tout-Puissant les avait en effet choisis pour devenir son peuple et veillait particulièrement sur eux (Amos 3:1, 2). Examinons quelques raisons remarquables propres à susciter leur gratitude.

      Par deux fois, ils échappent à la mort

      Imaginez la gratitude de tous les parents israélites en cette nuit mémorable du 14 Nisan de l’an 1513 avant notre ère! Cette nuit-​là, l’ange de Dieu fit mourir “tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’à la bête”. Il passa toutefois au-dessus des maisons des Israélites qui avaient aspergé le linteau et les montants de leur porte avec le sang des victimes pascales. Le silence fut rompu quand “s’éleva une grande clameur parmi les Égyptiens, car il n’y avait pas de maison où il n’y eût un mort”. Mais chez les familles israélites, tous les premiers-nés auxquels on tenait tant étaient indemnes. — Exode 12:12, 21-24, 30.

      Un peu plus tard, les Israélites ont dû déborder de reconnaissance en voyant Jéhovah intervenir miraculeusement alors que l’armée égyptienne conduite par Pharaon les serrait de près et qu’ils semblaient acculés à la mer Rouge. Ils aperçurent tout d’abord la colonne de nuée qui les guidait se porter en arrière d’eux et ralentir considérablement leurs poursuivants. Quand Moïse tendit sa main sur la mer, ils virent avec stupéfaction les eaux se fendre et le bassin de la mer se transformer en un sol ferme sous l’effet d’un fort vent d’est, que Jéhovah fit souffler toute la nuit. Il ne fut pas nécessaire d’insister pour convaincre les Israélites de s’engager promptement dans l’issue de secours que Dieu venait de leur ménager.

      C’est alors qu’une nouvelle raison de s’inquiéter se fit jour. Les Égyptiens s’étaient engouffrés dans le lit de la mer, sûrs de rattraper les Israélites. Mais au moment où tous les Égyptiens se trouvèrent entre les murailles d’eau, les chars se mirent à perdre leurs roues, ce qui, très vite, provoqua un désordre indescriptible. Lorsque tous les Israélites parvinrent sains et saufs sur l’autre rive, Jéhovah dit de nouveau à Moïse de tendre la main, “et la mer commença à revenir à sa place habituelle, à l’approche du matin”. Quel en fut le résultat? Ni l’arrogant Pharaon ni aucun homme appartenant à l’élite de ses orgueilleuses forces militaires n’échappèrent à la noyade (Exode 14:19-28; Psaume 136:15). Pouvez-​vous vous imaginer la profonde reconnaissance que les Israélites ont alors éprouvée envers Jéhovah?

      La formidable stratégie de Dieu

      Bien que leur délivrance d’Égypte et leur inoubliable passage à travers la mer Rouge les aient remplis de gratitude, les Israélites devaient encore connaître de nombreux moments éprouvants avant d’arriver en Terre promise. Les événements qu’ils vécurent au cours de leurs 40 années de pérégrinations dans le désert auraient dû néanmoins leur fournir des raisons supplémentaires d’éprouver une reconnaissance toute particulière envers Jéhovah.

      Après avoir traversé le Jourdain, les Israélites arrivèrent enfin dans le pays que Dieu leur avait donné. Ils allaient très bientôt assister à une démonstration de la formidable stratégie que Jéhovah utiliserait en leur faveur. En quelle circonstance? Lors de la prise et de la destruction de la première ville cananéenne qu’ils rencontreraient: Jéricho (Josué, chapitre 6). La stratégie divine, qui consistait à faire marcher les Israélites autour de Jéricho en portant l’arche de l’alliance, était pour le moins inhabituelle! Six jours durant, les hommes firent chaque jour le tour de la ville. Le septième jour, ils en firent sept fois le tour. Quand les prêtres sonnèrent des cors, les Israélites poussèrent “un grand cri de guerre” et “la muraille s’effondra”! (Jos 6 Verset 20.) Seuls la maison de Rahab et le pan de mur qui la soutenait restèrent debout. La muraille de cette ville apparemment imprenable s’était écroulée sans que Josué et son armée n’aient décoché une seule flèche! À n’en pas douter, la chute de Jéricho constituait pour les Israélites une autre raison remarquable d’éprouver de la reconnaissance envers Dieu.

      Jéhovah utilisa sa formidable stratégie en une autre circonstance marquante. Après que les habitants de Gabaon eurent fait la paix avec les Israélites, cinq rois amorites leur déclarèrent la guerre. Josué leur vint en aide et, à plusieurs reprises, Jéhovah intervint miraculeusement dans la bataille. Dieu jeta la confusion parmi les Amorites et, “comme ils fuyaient de devant Israël et qu’ils étaient à la descente de Beth-Horon, (...) Jéhovah lança des cieux sur eux de grandes pierres jusqu’à Azécah, si bien qu’ils moururent”. Les pierres de grêle firent plus de ravages dans leurs rangs que l’épée des Israélites. — Josué 10:1-11.

      C’est alors que “devant les yeux d’Israël”, Josué parla à Jéhovah et dit: “Soleil, sois immobile sur Gabaon, et, lune, sur la basse plaine d’Aijalon.” Que se passa-​t-​il alors? “Et, poursuit le récit, le soleil se tint immobile, et la lune stationna, jusqu’à ce que la nation ait pu se venger de ses ennemis.” — Josué 10:12, 13.

      Que d’événements stupéfiants! C’étaient pour le peuple de Jéhovah autant de nouvelles raisons puissantes de se montrer reconnaissant.

      Une reconnaissance éphémère

      Les Israélites éprouvaient de la reconnaissance après chaque intervention de Jéhovah. Il est probable que chacun d’eux se disait alors qu’il n’oublierait jamais les choses dont il avait été témoin. Pourtant, cette reconnaissance était étonnamment éphémère. Bien souvent, les Israélites se montrèrent ingrats, et Dieu “les livra à maintes reprises en la main des nations, pour que sur eux dominent ceux qui les haïssaient”. — Psaume 106:41.

      Jéhovah se montrait néanmoins très miséricordieux lorsque les Israélites en détresse revenaient de leurs mauvaises voies et de leur ingratitude, et qu’ils invoquaient son aide. “Il voyait leur détresse quand il entendait leur cri suppliant. Et il se souvenait, à propos d’eux, de son alliance, et il avait du regret selon l’abondance de sa magnifique bonté de cœur.” (Psaume 106:44, 45). À chaque fois, leur Dieu clément les libérait de leurs oppresseurs et les rétablissait dans sa faveur.

      Bien que Dieu ait fait preuve de longanimité envers eux et qu’à plusieurs reprises il ait envoyé des prophètes pour corriger leur manière de penser, les Israélites se révélèrent irréformables. Finalement, la patience de Jéhovah s’épuisa et, en 607 avant notre ère, il permit aux Babyloniens de conquérir la nation de Juda. Ceux qui ne furent pas tués par les forces militaires du roi Nébucadnezzar furent emmenés captifs à Babylone.

      Leur ingratitude perpétuelle et leur manque de fidélité envers Dieu leur ont valu une fin désastreuse. Et tout cela en dépit des innombrables raisons qu’ils avaient de faire preuve de gratitude.

      Comment les chrétiens peuvent-​ils aujourd’hui éviter de ressembler aux Israélites, qui se montrèrent ingrats envers Jéhovah, oubliant tout ce qu’il avait fait pour eux, sans compter ses marques de bonté envers l’humanité en général? Cette question fera l’objet de l’article suivant.

  • “Montrez-vous reconnaissants”
    La Tour de Garde 1988 | 1er juillet
    • “Montrez-​vous reconnaissants”

      “Que la paix du Christ domine dans vos cœurs (...). Et montrez-​vous reconnaissants.” — COLOSSIENS 3:15.

      1. Dans un monde ingrat, contre quel danger les chrétiens doivent-​ils se garder?

      AU XXe SIÈCLE, siècle troublé s’il en est, beaucoup ne savent même plus ce que signifie être reconnaissant. Au fil des ans, il devient de plus en plus rare d’entendre des paroles de gratitude comme “s’il vous plaît” et “merci”. L’ingratitude fait maintenant partie de “l’air” ou état d’esprit égoïste qui règne parmi les gens du monde (Éphésiens 2:1, 2). Bien que les chrétiens ne fassent “pas partie du monde”, ils doivent vivre en son sein tant qu’existe l’actuel système de choses (Jean 17:11, 16). Il leur faut donc veiller à ce que cet esprit d’ingratitude ne déteigne pas sur eux et ne les amène pas à se montrer moins reconnaissants.

      2. a) De quelles façons les serviteurs de Jéhovah peuvent-​ils se montrer reconnaissants à Dieu? b) Que doivent-​ils faire en plus d’exprimer verbalement leur reconnaissance?

      2 Les chrétiens ont souvent l’occasion d’exprimer leur gratitude pour la bonté de Dieu dans leurs conversations. À n’en pas douter, la plupart d’entre eux prient individuellement plusieurs fois par jour leur Père céleste, Jéhovah, pour le remercier de sa bonté. Ils expriment également leur reconnaissance lors des réunions chrétiennes en se joignant aux prières dites pour la congrégation et en chantant les cantiques du Royaume. Évidemment, il est assez facile d’exprimer sa reconnaissance verbalement. Mais l’apôtre Paul a encouragé ses frères chrétiens de Colosses à manifester leur reconnaissance non seulement en paroles, mais aussi en actes, dans leur vie de tous les jours. Il écrit: “Que la paix du Christ domine dans vos cœurs, car vous y avez été appelés en un seul corps. Et montrez-​vous reconnaissants.” — Colossiens 3:15.

      De nombreuses raisons d’être reconnaissant

      3. Pourquoi devrions-​nous tous être reconnaissants à Dieu?

      3 Toute personne vivante a de nombreuses raisons d’être reconnaissante. La principale est qu’elle profite de la vie elle-​même, car tout ce que nous possédons ou envisageons de faire deviendrait soudain sans valeur si nous perdions la vie. Le psalmiste David exhorta tous les humains à se souvenir de cette pensée: “Auprès de toi [Jéhovah Dieu] est la source de la vie.” (Psaume 36:9). L’apôtre Paul rappela cette vérité éternelle aux Athéniens lorsqu’il s’exprima devant l’Aréopage (Actes 17:28). Oui, le simple fait d’être en vie est déjà un motif important d’être reconnaissant. En outre, notre gratitude grandit lorsque nous songeons aux facultés dont Dieu nous a dotés — le goût, le toucher, l’odorat, la vue et l’ouïe — pour que nous puissions jouir de la vie et des merveilles de la création qui nous entourent.

      4. Qu’est-​ce qui nous gardera de considérer les joies de l’existence comme normales?

      4 Pourtant, beaucoup considèrent qu’il est normal de jouir de ces beaux dons. Ce n’est que lorsqu’ils sont privés d’une faculté, comme la vue ou l’ouïe, que bon nombre d’humains prennent conscience des bienfaits dont ils n’appréciaient pas toute la valeur quand ils étaient en bonne santé. Les vrais chrétiens doivent constamment veiller à ne pas se laisser aller à un tel manque de gratitude. Il leur faut faire de vigoureux efforts pour continuer de se montrer reconnaissants, suivant en cela l’exemple du psalmiste qui a dit: “Tu as fait beaucoup de choses, toi, ô Jéhovah, mon Dieu, oui, tes œuvres prodigieuses et tes pensées à notre égard; nul ne peut t’être comparé. Si j’avais envie de les décrire et d’en parler, elles sont devenues plus nombreuses que ce que je puis raconter.” — Psaume 40:5.

      5. Malgré les bienfaits supplémentaires qu’ils recevaient de Jéhovah, quelle attitude honteuse les Israélites ont-​ils manifestée?

      5 Le 106e Psaume 106 résume en termes poétiques les actes de puissance que Jéhovah a accomplis pour ses serviteurs, les Israélites. Les manières d’agir de Dieu envers eux venaient s’ajouter à la bonté qu’il témoigne aux humains en général et aux joies normales de la vie qu’il leur accorde. Mais le psalmiste souligne que malgré ces bienfaits les Israélites n’ont pas continué à se montrer reconnaissants pour les bénédictions exceptionnelles dont ils jouissaient. Nous lisons au Ps 106 verset 13: “Ils oublièrent vite ses œuvres; ils n’attendirent pas son conseil.” Ce ne fut pas le temps qui éroda progressivement leur reconnaissance, les amenant des décennies plus tard à ne plus se souvenir de ce que Dieu avait fait pour eux. Non, ils oublièrent vite ces choses — dans les semaines qui suivirent les miracles remarquables que Jéhovah réalisa pour eux lorsqu’ils traversèrent la mer Rouge (Exode 16:1-3). Malheureusement, comme les événements ultérieurs le prouvèrent, l’ingratitude devint chez eux un travers habituel.

      Des marques de reconnaissance

      6. Pourquoi la dîme n’était-​elle pas une exigence excessive?

      6 Jéhovah indiqua aux Israélites trois façons précises de montrer qu’ils lui étaient sincèrement reconnaissants pour sa bonté. L’une d’elles consistait à verser la dîme exigée d’eux en donnant à Jéhovah le dixième de tous leurs produits et de tout leur bétail (Lévitique 27:30-32). Cette exigence n’était pas excessive: Dieu n’était-​il pas l’Auteur du soleil, de la terre fertile, de la pluie et du miracle de la croissance? En donnant le dixième aux prêtres qui officiaient au sanctuaire de Jéhovah, c’était en fait à Jéhovah lui-​même qu’ils montraient leur reconnaissance.

      7. a) Quelle différence importante y avait-​il entre la dîme et les contributions destinées à Jéhovah? b) Que révélaient ces contributions au sujet des Israélites?

      7 Il était également exigé de chaque Israélite qu’il offre à Dieu des contributions dont le montant dépendait de ses sentiments profonds. Bien qu’aucun montant ne fût spécifié, ces contributions devaient consister en prémices du grain, du vin et de la laine du petit bétail (Nombres 15:17-21; Deutéronome 18:4). En outre, Jéhovah stipula que ses serviteurs ‘ne devaient pas donner avec hésitation’, et qu’il leur fallait offrir “le meilleur des premiers fruits mûrs”. (Exode 22:29; 23:19.) Les Israélites avaient ainsi l’occasion de montrer de façon tangible leur gratitude envers Jéhovah. Ils pouvaient révéler la profondeur de leur reconnaissance par l’importance de leurs contributions. N’offriraient-​ils qu’une seule grappe de raisin, ou un cœur généreux les pousserait-​il à en donner un plein panier? Toute personne ou toute famille pouvait donc manifester sa reconnaissance de façon vraiment volontaire.

      8. a) Quels sont les deux bienfaits qu’apportaient les dispositions relatives au glanage? b) De quelle façon toutes les personnes concernées par les dispositions relatives au glanage pouvaient-​elles manifester leur générosité et leur reconnaissance?

      8 Un troisième moyen de montrer leur reconnaissance avait trait aux dispositions divines relatives au glanage. Durant la moisson, certaines portions des champs devaient être laissées non moissonnées pour les nécessiteux. Non seulement cette mesure enseignait la compassion et la considération envers les pauvres, mais elle donnait l’assurance que ceux-ci ne vivraient pas d’aumône, sans avoir d’effort à faire, ce qui aurait eu pour effet de les démoraliser (Lévitique 19:9, 10). Il n’était pas spécifié quelle surface de champ devait être laissée pour le nécessiteux. Toutefois, si les cultivateurs israélites manifestaient un esprit généreux en laissant non moissonnée une bande assez large à la lisière de leurs champs, témoignant ainsi de la faveur au pauvre, ils glorifieraient Dieu (Proverbes 14:31). C’était à eux de décider si cette bande de terre serait étroite ou large. Mais Dieu encouragea fortement la générosité en ordonnant que toute gerbe oubliée dans le champ et tout fruit restant sur l’arbre ou la vigne soient laissés pour les glaneurs (Deutéronome 24:19-22). En retour, ces derniers pouvaient démontrer leur reconnaissance à Jéhovah pour ces dispositions en allant offrir à son lieu de culte le dixième de ce qu’ils avaient glané.

      Une générosité venant du cœur

      9. En réalité, pourquoi ceux qui manifestaient une attitude égoïste se faisaient-​ils du tort?

      9 Si les Israélites étaient généreux dans leurs contributions, la bénédiction de Jéhovah reposerait sur leurs maisons (voir Ézéchiel 44:30; Malachie 3:10). Cependant, malgré des récoltes abondantes, ils se retinrent souvent de faire des contributions. Dieu leur adressa alors des rappels par l’entremise de rois ou de prophètes pour raviver leur reconnaissance. En réalité, les Israélites égoïstes se faisaient du tort, car Jéhovah ne pouvait bénir ceux qui refusaient de donner les contributions destinées à son culte ou aux pauvres.

      10. a) Quels furent les heureux effets des rappels donnés par le roi Ézéchias à propos de la reconnaissance? b) Ces bons résultats furent-​ils de longue durée?

      10 En une occasion, les rappels du roi Ézéchias aboutirent à une joyeuse fête qui dura 14 jours à Jérusalem. Les Israélites, ranimés sur le plan spirituel, commencèrent par détruire tous les objets consacrés au culte des idoles, puis ils ‘donnèrent tas après tas. Quand Ézéchias et les princes vinrent voir les tas, ils bénirent Jéhovah et son peuple Israël’. (2 Chroniques 30:1, 21-23; 31:1, 6-8.) Mais, malheureusement, après ces retours périodiques au vrai culte, les Israélites retombaient dans l’ingratitude. Finalement, la patience de Dieu fut à bout, et il permit que son peuple soit emmené captif à Babylone. Jérusalem et son temple magnifique furent détruits (2 Chroniques 36:17-21). Par la suite, après la restauration, la situation redevint si grave que Jéhovah déclara aux Juifs que leur avarice revenait à le voler, à le dépouiller. — Malachie 3:8.

      11. Quel principe mis en évidence par l’histoire d’Israël peut profiter aux chrétiens de nos jours?

      11 Quelle leçon pouvons-​nous tirer de l’inconstance des Israélites? Celle-ci: Tant que leur cœur débordait de reconnaissance, ils le manifestaient joyeusement en donnant “tas après tas” à Jéhovah. Mais quand leur gratitude s’envolait ou tiédissait, ils ne faisaient pour ainsi dire plus aucun don matériel avec allégresse. Pourrait-​il arriver que des chrétiens voués adoptent une attitude aussi mauvaise à notre époque? Oui, car l’imperfection humaine est toujours inhérente à notre personne. Heureusement, Dieu a fait consigner par écrit ses manières d’agir envers Israël afin que nous puissions, nous qui vivons au temps de la fin du présent système de choses, en tirer instruction et profit. — Romains 15:4; 1 Corinthiens 10:11.

      12. a) En quoi la situation des serviteurs de Jéhovah de notre époque est-​elle semblable à celle des Israélites du passé? b) Quelles questions devons-​nous nous poser?

      12 Comme les Israélites, les serviteurs de Jéhovah de notre époque ont de nombreuses raisons de se montrer reconnaissants. Nous recevons nous aussi davantage de bienfaits que nos contemporains. En fait, nous en connaissons beaucoup plus sur les desseins de Jéhovah que l’antique peuple d’Israël. Nous avons appris que Dieu a volontairement sacrifié son Fils, et nous savons toutes les bénédictions que ce sacrifice vaudra à ceux qui ont Son approbation. En outre, nous avons le privilège de vivre dans un paradis spirituel; depuis 1919, en effet, Jéhovah a introduit son peuple dans de magnifiques conditions spirituelles. Oui, les Témoins de Jéhovah ont bien des motifs supplémentaires de se montrer reconnaissants. Posons-​nous donc ces questions: Quelle est la profondeur de notre reconnaissance envers Dieu? Comment pouvons-​nous nous montrer reconnaissants au XXe siècle?

      Des parallèles modernes

      13, 14. Bien que les chrétiens ne soient pas sous la Loi mosaïque, est-​il possible d’établir un parallèle entre leurs devoirs envers Jéhovah et la loi relative à la dîme?

      13 Les chrétiens ne sont pas sous la Loi mosaïque, laquelle indiquait comment manifester sa reconnaissance à Dieu (Galates 3:24, 25). Le “sacrifice” de louange que nous offrons à Jéhovah, c’est le “fruit de lèvres qui font la déclaration publique pour son nom”. (Hébreux 13:15.) C’est donc principalement par ce moyen que les chrétiens peuvent se montrer reconnaissants à Dieu. On peut toutefois établir des parallèles instructifs entre leurs devoirs envers Jéhovah et les lois relatives à la dîme, aux contributions et au glanage.

      14 Verser la dîme signifiait donner précisément un dixième — et cela était obligatoire. Pareillement, de nos jours, tous les serviteurs de Jéhovah doivent obéir à certains commandements précis, auxquels ils ne peuvent se dérober. Nous devons nous réunir régulièrement, prêcher publiquement la bonne nouvelle du Royaume de Jéhovah et aider nos semblables à devenir des disciples du Christ. — Hébreux 10:24, 25; Matthieu 24:14; 28:19, 20.

      15. De nos jours, quels indices de la profondeur de notre générosité correspondent à ceux que révélaient les dispositions relatives aux contributions et au glanage dans l’antique Israël?

      15 Parlons aussi des dispositions relatives aux contributions et au glanage. Aucun montant ou quote-part n’était fixé dans ce domaine. Pareillement, les Écritures ne disent pas combien de temps chaque Témoin de Jéhovah doit consacrer au service sacré. Le temps passé à étudier la Parole de Dieu et à proclamer la bonne nouvelle à autrui est laissé à la discrétion d’un cœur généreux et désintéressé. C’est également à chaque serviteur de Dieu de laisser parler son cœur lorsqu’il s’agit de déterminer le montant des offrandes matérielles qu’il fait pour promouvoir les intérêts du Royaume. En fonction de la profondeur de sa reconnaissance, il apportera “tas après tas” ou, au contraire, juste ce qu’il faut (2 Chroniques 31:6). Cependant, comme dans l’Israël antique, plus il manifestera sa reconnaissance, plus il sera béni par Dieu.

      Comment se montrer reconnaissant

      16-18. De quelles façons particulières les vrais chrétiens peuvent-​ils se montrer reconnaissants?

      16 L’une des façons les plus évidentes de se montrer reconnaissant à Jéhovah est d’entreprendre le ministère à plein temps. Votre reconnaissance est-​elle assez profonde pour que votre cœur y aspire? On a maintes fois observé que pour réussir à être pionnier, il faut avant tout avoir le désir de servir Dieu comme tel, et, d’autre part, se ménager une situation qui le permette. Lorsque quelqu’un est profondément reconnaissant envers Dieu, le vif désir de le servir plus pleinement jaillit de son cœur débordant de gratitude. Éprouvez-​vous ce désir? Même si votre situation ne vous permet pas de participer au ministère à plein temps pour l’instant, cela ne doit pas éteindre en vous l’esprit pionnier. N’hésitez pas à soutenir et à encourager de tout cœur les pionniers.

      17 S’il ne vous est pas possible d’être pionnier pour l’instant, pourriez-​vous entreprendre le service de pionnier auxiliaire de temps en temps? Chaque année, à certaines périodes, la congrégation chrétienne encourage ses membres à faire un effort spécial dans l’œuvre de prédication. Les mois d’été, par exemple, conviennent à beaucoup, et en octobre est prévue une campagne d’abonnement au périodique, qui entraîne une activité accrue. Pour ce qui est du temps que nous consacrons au service sacré, le principe suivant se vérifie: la reconnaissance pousse au don généreux.

      18 Une autre façon de se montrer reconnaissant est de soutenir le programme de construction que les serviteurs de Dieu ont mis sur pied dans le monde entier. Dans de nombreux pays, on bâtit de nouvelles Salles du Royaume et on agrandit celles qui deviennent trop petites. On construit de nouvelles Salles d’assemblées et on augmente la superficie des bâtiments résidentiels et des imprimeries de certains Béthels. Que d’occasions nous avons de démontrer notre reconnaissance à Jéhovah en participant à la réalisation de ces projets de construction par notre travail ou par notre soutien financier!

      Le bel exemple de la veuve indigente

      19. Qu’est-​ce qui vous semble le plus remarquable dans l’offrande de la veuve indigente?

      19 Un célèbre exemple biblique d’un témoignage de reconnaissance consistant en une offrande matérielle généreuse est celui de la veuve dont Jésus a parlé (Luc 21:1-4). Cette femme comprenait certainement que ses deux petites pièces de très peu de valeur ne contribueraient que dans une mesure infime à l’entretien du temple et de ceux qui y servaient. Mais en voyant ce lieu et les prêtres qui y officiaient, elle ne se disait pas: ‘Ils vivent bien mieux que moi, dans un bâtiment beaucoup plus beau que mon humble demeure.’ Certes, le temple était luxueux, magnifique. “Il était orné de belles pierres et de choses dédiées.” (Luc 21:5). Mais cela ne dissuada pas cette veuve de faire une offrande. C’était à Jéhovah qu’elle voulait se montrer reconnaissante, et non pas aux hommes qui servaient au temple.

      20. Comment pouvons-​nous manifester une attitude aussi louable que celle de la pauvre veuve?

      20 De nos jours, les serviteurs de Dieu tirent leçon de cet exemple. Comme la veuve indigente, ils savent que leurs offrandes, importantes ou non, sont destinées à Dieu. Et ils ont l’assurance que l’organisation terrestre de Dieu est ainsi faite que nul ne peut en aucun cas tirer d’elle un profit financier. Les locaux de la Société sont construits et conçus pour équiper ceux qui s’y dépensent sans compter, de telle sorte que leur travail permette de produire le plus grand nombre possible de Bibles et d’ouvrages bibliques de qualité, et serve au mieux les intérêts du Royaume. Quel contraste avec les détournements d’offrandes scandaleux opérés par certains télévangélistes et dont les médias ont récemment parlé!

      Les rappels incitant à la reconnaissance sont bénéfiques

      21, 22. Quel écho les rappels destinés à nous inciter à la reconnaissance doivent-​ils trouver dans les cœurs sensibles à la générosité divine?

      21 Les Israélites avaient besoin qu’on leur rappelle constamment leurs devoirs vis-à-vis de Jéhovah, notamment la nécessité de se montrer reconnaissants. En général, quand ces questions étaient portées à leur attention, la reconnaissance renaissait dans leur cœur, et ils le montraient non seulement en paroles, mais aussi en actes. Ils avaient alors le désir de donner à Jéhovah quantité de produits, “tas après tas”, afin de pourvoir aux besoins de la maison de son culte.

      22 Puissent les membres de l’“Israël de Dieu” de notre époque et la “grande foule” de leurs compagnons éprouver sans cesse ces mêmes sentiments (Galates 6:16; Révélation 7:9)! Que leur cœur reconnaissant les incite à adresser des louanges, “tas après tas”, à Jéhovah! Alors, ils pourront dire en toute sincérité: “Nous nous montrons reconnaissants à notre Dieu généreux et plein d’amour, Jéhovah.”

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager