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  • g94 22/2 p. 16-19
  • Les aborigènes australiens: un peuple à part

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  • Les aborigènes australiens: un peuple à part
  • Réveillez-vous ! 1994
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Réveillez-vous ! 1994
g94 22/2 p. 16-19

Les aborigènes australiens: un peuple à part

De notre correspondant en Australie

L’AUSTRALIE est vraiment un pays unique avec son magnifique marsupial, le kangourou, et son attendrissant koala, si à l’aise dans les hautes frondaisons des forêts d’eucalyptus. Mais les premiers colonisateurs de cette terre, les aborigènes australiens, sont encore plus étonnants que le pays lui-​même.

Le mot “aborigène”, nom et adjectif, n’est en rien péjoratif. Il vient des deux mots latins ab origine signifiant “depuis le début”. Parce qu’ils étaient là les premiers, les indigènes d’Australie ont été baptisés aborigènes.

Quand, vers la fin du XVIIIe siècle, les premiers colons européens débarquèrent, les aborigènes étaient, estime-​t-​on, 300 000. Deux cents ans plus tard, selon le recensement de 1991, ils sont moins de 230 000 pour une population totale de presque 17 millions de ressortissants.

Qui sont donc les aborigènes? D’où sont-​ils venus? Qu’ont-​ils de si étonnant? Et quelle espérance beaucoup ont-​ils aujourd’hui quant à l’avenir?

Comment ils vivaient

La plupart des anthropologues pensent que les aborigènes australiens sont venus d’Asie. Ils ont probablement effectué la dernière étape de leur voyage migratoire en radeau ou en bateau, quittant l’Asie du Sud-Est pour toucher terre sur la côte septentrionale de l’Australie. “Ils n’étaient pas nomades, mais semi-nomades, souligne Malcolm Prentis dans son livre Étude en noir et blanc (angl.). Autrement dit, ils déplaçaient régulièrement leur camp dans les limites bien précises de leur territoire.”

Les aborigènes avaient un très grand respect pour l’environnement. Témoin cette observation d’une femme: “Nous cultivions la terre, mais différemment de l’homme blanc: nous nous efforcions de vivre avec elle, alors que lui semblait vivre en parasite. On m’a enseigné à protéger, à ne jamais détruire.”

Malcolm Prentis confirme: “L’équilibre de la flore et de la faune et celui de la communauté aborigène étaient liés: de la prospérité des uns dépendait la prospérité de l’autre. C’était une politique réaliste. Par exemple, une population florissante de kangourous signifiait plus de viande pour les aborigènes, mais en tuer trop aurait nui, à long terme, à leurs propres intérêts.”

Les aborigènes excellaient dans d’autres domaines. Le linguiste Robert Dixon écrit dans son livre Les langues d’Australie (angl.): “En matière d’organisation sociale, ce sont les Européens qui se révèlent primitifs comparés aux aborigènes australiens. Toutes les tribus australiennes possédaient un système de parenté élaboré et bien articulé dont les règles précises présidaient à la nubilité et à l’établissement des rôles lors de toutes sortes d’événements sociaux.”

La musique et la chasse

Le didgeridoo est un instrument de musique propre aux aborigènes australiens. Son nom, qui signifie littéralement “tuyau qui bourdonne”, décrit très bien le son produit. Le didgeridoo ne donne pas de mélodie: il sert de basse et donne le rythme lors des rassemblements cérémoniaux et des danses nocturnes, ou corroborees. Le plus souvent, l’instrument accompagne un chanteur qui fait claquer des bâtons.

Le didgeridoo est fabriqué à partir d’une branche creuse soigneusement choisie. Sa longueur oscille normalement entre 0,90 mètre et 1,50 mètre, mais elle peut atteindre 4,50 mètres. En général, l’une des extrémités repose sur le sol, tandis que le musicien, assis, souffle dans l’autre, qu’il tient entre ses deux mains.

Pour ne pas interrompre le son profond du didgeridoo, le musicien doit, comme le joueur de tuba, souffler dans l’embouchure tout en inspirant par le nez pour s’emplir les poumons d’air. Cet art, difficile à maîtriser, est appelé par les joueurs d’instruments à vent respiration circulaire ou cyclique.

Pour chasser, les aborigènes faisaient bon usage d’un instrument lui aussi unique: le boomerang. Invention de leur cru, c’était à la fois une arme de guerre et de chasse. Pour nombre de touristes aujourd’hui, ce n’est qu’un des symboles traditionnels de l’Australie. Les plus connus sont ces armes coudées qui, correctement lancées, vous reviennent dans les mains. Mais il en existe d’autres types, qui, eux, ne reviennent pas: les kylies, ou bâtons tueurs.

L’art

Au départ, les aborigènes n’avaient aucune forme écrite de communication. ‘L’art était pour eux le mode de communication le plus efficace et le plus universellement compris’, explique Kevin Gilbert, poète et artiste aborigène, qui affirme par ailleurs: “L’art est plus efficace et a plus de portée que la parole écrite.”

Ainsi, l’art pictural et l’art de représentation sont devenus parties intégrantes du mode de vie des aborigènes. Ils servaient deux objectifs: renforcer la communication verbale et perpétuer les récits relatifs à l’histoire tribale et aux croyances religieuses traditionnelles.

En l’absence de toile, de papier et de supports semblables, les aborigènes peignaient sur les rochers, dans les grottes et sur de l’écorce. La prédominance des couleurs de la terre est manifeste dans toutes leurs œuvres. Ils utilisaient les teintes dominantes de la région, tirant leurs pigments d’éléments du sol.

Presque toutes leurs peintures consistent en points et en traits. C’est là probablement la caractéristique la plus curieuse de leur art. Même les fonds qui, de prime abord, paraissent d’une seule teinte, révèlent à l’examen un ensemble complexe de points de différentes couleurs.

Selon l’ouvrage Commercialisation de l’art aborigène dans les années 90 (angl.), au cours des années 80 “l’art aborigène (...) a soudainement cessé d’être un ‘art ethnographique’ pour devenir un ‘art commercial’”. D’autres parlent de la demande en œuvres de ce genre exécutées à la peinture acrylique, dont ils louent le succès.

Les langues

Les Australiens de race blanche ont généralement des idées fausses sur les langues aborigènes. Certains, par exemple, croient qu’il n’y en avait qu’une, un langage très primitif de surcroît, consistant en quelques grognements. Rien ne saurait être plus faux.

Selon les estimations, il existait à une époque 200 à 250 langues aborigènes. Toutefois, plus de la moitié ont disparu. Une cinquantaine seulement sont encore parlées par des groupes de plus d’une centaine de personnes, et moins de 20 ont plus de 500 locuteurs.

Loin d’être primitive, la langue des aborigènes possède une grammaire très élaborée. Dans son livre Les langues d’Australie, le professeur Dixon écrit: “Parmi les quelque 5 000 langues parlées aujourd’hui dans le monde, aucune ne peut être qualifiée de ‘primitive’. Toutes les langues connues ont une structure complexe, de sorte que la description des principales règles grammaticales de chacune requiert plusieurs centaines de pages. En outre, chaque langue possède des milliers de mots lexicaux usuels.”

Dans le même ordre d’idées, Barry Blake écrit à propos des langues aborigènes: “Ce sont des outils de communication très développés. Chacune est aussi adaptée à la vie aborigène que l’anglais ou le français le sont à la vie européenne.” Corroborant cette conclusion, le journaliste aborigène Galarrwuy Yunupingu fait observer: “Très peu de Blancs ont essayé d’apprendre notre langue; or l’anglais est incapable de traduire la relation qui nous unit au pays de nos ancêtres.”

Au XIXe siècle, des parties de la Bible ont été traduites en deux langues aborigènes. L’Évangile de Luc l’a été en awabakal, et des portions de la Genèse, de l’Exode et de l’Évangile de Matthieu en narrinyeri. Il n’est pas sans intérêt de constater que, dans ces traductions, le nom du Dieu Tout-Puissant a été rendu par “Yehóa” et “Jehovah”, le nom variant suivant les exigences de la syntaxe.

Actuellement, on prône le rétablissement des langues aborigènes et une plus grande prise de conscience parmi la population non aborigène d’Australie de leur valeur, de leur richesse et de leur beauté. Aussi beaucoup se réjouissent-​ils de ce que le ministre des Affaires aborigènes ait autorisé la parution de dictionnaires en 40 de ces langues: non seulement celles que l’on parle encore, mais beaucoup d’autres, tombées dans l’oubli, qu’il faudra retrouver à partir d’archives et d’autres sources historiques.

Ils découvrent une espérance merveilleuse

Quand les Blancs sont arrivés en Australie, à la fin du XVIIIe siècle, ils ont presque anéanti la population indigène. Aujourd’hui, cependant, plusieurs villes situées dans les régions rurales abritent une forte proportion d’aborigènes et, principalement dans l’intérieur du pays, il existe encore des villages peuplés exclusivement d’aborigènes. L’existence de ces gens est souvent sombre. “Nous n’appartenons plus au passé, mais nous n’avons pas non plus une place satisfaisante dans le présent”, explique une femme. Mais, ajoute-​t-​elle, “beaucoup d’entre nous avons une espérance quant à l’avenir”.

Pourquoi cela? Parce que de nombreux indigènes se réjouissent aujourd’hui de lire dans la Bible — parfois traduite dans leur langue — que les méchants ne seront bientôt plus et que la terre retournera aux humains qui en prendront soin (Psaume 37:9-11, 29-34; Proverbes 2:21, 22). C’est le Royaume de Dieu qui fera cela. Ce Royaume, pour lequel Jésus Christ nous a dit de prier, est un gouvernement réel, céleste (Matthieu 6:9, 10). Beaucoup d’aborigènes, hommes et femmes, s’activent à parler à autrui des merveilleuses bénédictions qu’il apportera à l’humanité. — Révélation 21:3, 4.

A propos de nombre de ses concitoyens, une aborigène a dit: “Ils se rendent compte que les Blancs, les aborigènes et la plupart des gens de la terre ont tous un point de vue erroné. Les uns pensent que l’Australie appartient aux aborigènes parce qu’ils l’ont découverte les premiers, les autres estiment qu’elle appartient aux Blancs parce qu’ils l’ont conquise. Aucun d’eux n’a raison. Elle appartient à Jéhovah Dieu, parce qu’il l’a créée.” — Révélation 4:11.

Oui, c’est au Créateur, Jéhovah Dieu, qu’appartient l’Australie et toute la terre. Conformément à la prière qu’a enseignée Jésus, le Royaume de Dieu viendra, et la planète tout entière sera transformée en un paradis peuplé de personnes de toutes races et nationalités qui aimeront et serviront le vrai Dieu.

[Illustration, page 17]

Le “didgeridoo” est un instrument de musique propre aux aborigènes.

[Illustration, page 17]

Art aborigène.

[Crédit photographique]

Avec l’aimable autorisation de l’Australian Overseas Information Service

[Illustration, page 18]

De nombreux aborigènes font connaître la bonne nouvelle du Royaume de Dieu.

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