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ZambieAnnuaire 2006 des Témoins de Jéhovah
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Interdiction des publications
Surtout pendant la Deuxième Guerre mondiale, les autorités ont pris, à tort, la neutralité des Témoins de Jéhovah pour de l’opposition à la politique de recrutement du gouvernement. En décembre 1940, la liste des écrits interdits s’est allongée, englobant toutes les publications des Témoins. Leur importation aussi était prohibée. Au printemps 1941, le gouvernement a publié un avis ordonnant à tous ceux qui étaient en possession de telles publications de les remettre, sous peine de poursuites judiciaires pouvant se solder par un emprisonnement.
Solomon Lyambela, surveillant itinérant puis élève à l’École de Guiléad, se souvient : “ Nous cachions nos publications dans des pirogues, sur le Zambèze. Nous attachions des livres sous nos lits et, parfois même, nous les enfouissions dans nos réserves de farine de maïs et de millet. ”
Un autre frère raconte : “ Nous devions enterrer nos livres, excepté la Bible béréenne, qui n’avait pas été interdite et à laquelle nous accordions beaucoup de valeur. Nous avons ainsi perdu beaucoup d’ouvrages ; ceux que les termites n’ont pas dévorés, les voleurs les ont dérobés. Comme nous allions régulièrement là où nos publications étaient dissimulées, ils pensaient y trouver des objets de valeur. Je me rappelle qu’un jour où je m’étais aventuré dans la brousse pour étudier j’ai retrouvé nos livres éparpillés. Après les avoir rassemblés, nous leur avons trouvé une autre cachette. ”
Avec hardiesse, Llewelyn Phillips a écrit au gouverneur pour porter plainte au sujet de l’interdiction de nos publications. Alors qu’il avait déjà été emprisonné au début de l’année à cause de son refus de faire le service militaire, frère Phillips a été condamné à une autre peine de six mois. Un volontaire temporaire qui servait au dépôt de Lusaka explique : “ Nous recevions fréquemment la visite de la police judiciaire, et frère Phillips était souvent convoqué au poste. ” Il continuait malgré tout à encourager le bon ordre et le zèle dans les congrégations. Lorsque des frères capables étaient disponibles, ils étaient formés et envoyés comme surveillants itinérants, ou “ serviteurs des frères ”. Grâce à leurs efforts, un maximum de 3 409 proclamateurs a été obtenu en 1943.
Vers de plus grandes libertés
À la fin de la guerre, les filiales de Grande-Bretagne et d’Afrique du Sud ont continué à faire appel auprès du ministère des Colonies à Londres pour que soit levée l’interdiction pesant sur nos publications. Après avoir reçu une pétition signée par plus de 40 000 personnes qui apportaient leur soutien à l’œuvre d’enseignement des Témoins de Jéhovah, le gouvernement a réduit la liste des écrits interdits. Cependant, La Tour de Garde n’était toujours pas autorisée.
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1940 : Le gouvernement interdit l’importation et la diffusion de nos écrits.
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1949 : Le gouvernement lève l’interdiction sur La Tour de Garde.
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