-
Faire ou ne pas faire confianceRéveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
Faire ou ne pas faire confiance
“ Ne vous fiez pas à des planches pourries ”, lit-on sous la plume du dramaturge anglais William Shakespearea. Avant de monter sur le pont d’un bateau, vous voudrez sans conteste vous assurer que ses planches ne sont pas pourries.
CES mots de Shakespeare rappellent ce qu’a écrit Salomon, sage roi de l’Israël antique, il y a 3 000 ans : “ Le naïf croit tout ce qu’on dit, mais le prudent regarde où il met les pieds. ” (Proverbes 14:15, Bible des peuples). En effet, seul un naïf traverserait la vie en acceptant tout ce qu’il entend, en basant ses décisions et ses actions sur des conseils ou des enseignements sans fondement. Mal placer sa confiance, comme marcher sur des planches pourries, peut mener à la catastrophe. Aussi, vous vous demandez peut-être s’il existe une source de conseils qui soit vraiment digne de confiance.
Des millions de personnes dans le monde placent leur entière confiance dans un livre ancien : la Sainte Bible. Elles se tournent vers ce livre pour déterminer où elles vont ‘ mettre les pieds ’, basant leurs décisions sur ses conseils et modelant leurs actions d’après ses enseignements. Marchent-elles en quelque sorte sur des planches pourries ? Pour le savoir, il faut répondre à une autre question : Disposons-nous de solides raisons d’avoir confiance en la Bible ? Ce numéro spécial de Réveillez-vous ! examine les faits.
Son but n’est pas de vous imposer des croyances ou des opinions religieuses, mais plutôt de vous présenter les faits incontestables qui ont convaincu des millions de personnes que la Bible est digne de confiance. Après avoir lu les articles qui suivent, vous pourrez décider si ce livre mérite votre confiance.
Ce sujet requiert davantage qu’un intérêt superficiel, car si la Bible est véritablement une source de conseils fiable venant de notre Créateur, vous vous devez, à vous et à ceux que vous aimez, de considérer ce qu’elle dit.
Commençons par mentionner quelques caractéristiques remarquables de la Bible. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il s’agit vraiment d’un livre d’exception.
-
-
Un livre d’exceptionRéveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
Un livre d’exception
“ La Bible est le livre le plus diffusé de l’Histoire. ” — The World Book Encyclopedia.
IL Y A plus de 550 ans, l’imprimeur allemand Gutenberg inventait la presse à caractères mobiles. Le premier gros ouvrage sorti de sa presse était une biblea. Depuis lors, on a imprimé des milliards et des milliards de livres sur tous les thèmes possibles et imaginables. Cependant, la Bible est de loin le plus remarquable de tous.
On estime que plus de 4,7 milliards de bibles (complètes ou partielles) ont été imprimées, soit cinq fois plus d’exemplaires que pour le deuxième livre le plus diffusé, le “ Petit Livre rouge ” de Mao.
Récemment, en une année, plus de 50 millions de bibles entières ou partielles ont été diffusées. “ Tous les ans, la Bible est le best-seller de l’année ”, lit-on dans la revue The New Yorker.
La Bible a été traduite, en totalité ou en partie, dans plus de 2 400 langues. Plus de 90 % des humains ont ainsi accès à une portion au moins de ce livre dans leur langue.
Environ la moitié des rédacteurs de la Bible ont achevé leur travail avant la naissance de Confucius, le célèbre philosophe chinois, et de Siddharta Gautama, le fondateur du bouddhisme.
La Bible a exercé une profonde influence sur les arts, inspirant quelques-unes des plus grandes peintures, compositions musicales et œuvres littéraires.
La Bible a été interdite par des dirigeants, brûlée par des adversaires religieux, attaquée par des détracteurs. Elle a rencontré plus d’opposition qu’aucun autre livre — et y a survécu.
Tous ces faits sont exceptionnels, n’est-ce pas ? Évidemment, des détails et des chiffres impressionnants ne suffisent pas à prouver que la Bible est digne de confiance. Nous allons donc maintenant nous pencher sur cinq raisons pour lesquelles des millions de personnes sont convaincues qu’on peut avoir confiance en la Bible.
a La Bible de Gutenberg, aussi appelée “ Bible à quarante-deux lignes ”, était une traduction latine ; elle fut achevée vers 1455.
-
-
1. Son historicitéRéveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
Des raisons d’avoir confiance en la Bible
1. Son historicité
Un livre qui renfermerait des inexactitudes ne serait guère crédible. Imaginez que vous lisiez un manuel d’histoire qui place la Seconde Guerre mondiale dans les années 1800 ou qui parle du roi des États-Unis au lieu de leur président. Ne douteriez-vous pas de la fiabilité de l’ensemble de ce livre ?
PERSONNE n’est jamais parvenu à remettre en cause l’historicité de la Bible. Elle parle de personnages et d’événements réels.
Les personnages.
Des détracteurs de la Bible mettaient en doute l’existence de Ponce Pilate, le gouverneur romain de Judée qui a livré Jésus pour qu’il soit attaché sur un poteau (Matthieu 27:1-26). Cependant, une pierre découverte en 1961 à Césarée, ville portuaire de la Méditerranée, atteste que Pilate a bien gouverné la Judée.
Jusqu’en 1993, rien en dehors de la Bible ne venait soutenir l’historicité de David, le jeune berger courageux qui est devenu roi d’Israël. Cette année-là, toutefois, des archéologues ont mis au jour dans le nord d’Israël une pierre de basalte datée du IXe siècle avant notre ère et qui, au dire de spécialistes, contient les expressions “ Maison de David ” et “ roi d’Israël ”.
Les événements.
Il y a encore peu de temps, beaucoup d’érudits doutaient de l’exactitude du récit biblique qui présente la nation d’Édom combattant contre Israël aux jours de David (2 Samuel 8:13, 14). D’après eux, les Édomites étaient à cette époque une communauté pastorale primitive et ne seraient devenus que bien plus tard assez organisés ou assez puissants pour s’attaquer à Israël. Néanmoins, des fouilles récentes ont révélé qu’“ Édom était une société complexe des siècles plus tôt [qu’on ne le pensait], comme l’indiquait la Bible ”, explique une revue archéologique (Biblical Archaeology Review).
Les titres.
De nombreux dirigeants se sont succédé au cours des 16 siècles qu’a duré la rédaction de la Bible. Quand la Bible parle de l’un d’eux, elle utilise chaque fois le titre approprié. Par exemple, elle dit fort justement qu’Hérode Antipas était “ chef de district ”, et Gallion “ proconsul ”. (Luc 3:1 ; Actes 18:12.) En Ezra 5:6, Tattenaï est qualifié de gouverneur de la province perse “ au-delà du Fleuve ”, ce fleuve étant l’Euphrate. Une pièce frappée au IVe siècle avant notre ère comporte une description similaire, attribuant au gouverneur perse Mazaeus le titre de chef de la province “ Au-delà du Fleuve ”.
L’exactitude dans des détails apparemment minimes n’est pas insignifiante. Si nous pouvons faire confiance aux rédacteurs bibliques même sur de petits détails, cela ne renforce-t-il pas notre confiance dans le reste de leurs écrits ?
-
-
2. Sa franchise et son honnêtetéRéveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
Des raisons d’avoir confiance en la Bible
2. Sa franchise et son honnêteté
L’honnêteté est le fondement de la confiance. Un homme qui a la réputation d’être honnête gagnera sans doute votre confiance, mais qu’il vous mente une seule fois et il risque de la perdre.
LES rédacteurs de la Bible étaient des hommes honnêtes qui s’exprimaient en toute sincérité. Leur franchise donne à leurs récits l’accent de la vérité.
Les erreurs et les défauts.
Les hommes qui ont écrit la Bible ont admis avec franchise leurs fautes et leurs faiblesses. Moïse reconnaît avoir commis une erreur qui lui a coûté cher (Nombres 20:7-13). Asaph explique que, pendant un temps, il enviait la prospérité des méchants (Psaume 73:1-14). Yona raconte sa désobéissance et la mauvaise attitude qu’il a tout d’abord manifestée quand Dieu a fait miséricorde à des pécheurs repentants (Yona 1:1-3 ; 3:10 ; 4:1-3). Matthieu ne cache pas qu’il a abandonné Jésus la nuit où celui-ci a été arrêté. — Matthieu 26:56.
Les rédacteurs des Écritures hébraïques révèlent que leur peuple n’arrêtait pas de grogner et de se rebeller (2 Chroniques 36:15, 16). Ils n’épargnent personne, pas même les chefs de leur nation (Ézékiel 34:1-10). Avec tout autant de franchise, les lettres des apôtres nous apprennent les problèmes graves qu’ont rencontrés au Ier siècle des chrétiens, y compris des responsables, ainsi que des congrégations. — 1 Corinthiens 1:10-13 ; 2 Timothée 2:16-18 ; 4:10.
Des rédacteurs de la Bible, comme Yona, ont mentionné leurs erreurs.
Des vérités peu flatteuses.
Les rédacteurs de la Bible n’ont pas essayé de passer sous silence des faits qui auraient pu sembler embarrassants. Ainsi, les chrétiens du Ier siècle ont reconnu ouvertement que le monde ne les admirait pas, mais bien plutôt les jugeait sots et sans distinction (1 Corinthiens 1:26-29). Les rédacteurs ont écrit que les apôtres de Jésus étaient considérés comme “ des hommes sans instruction et des gens ordinaires ”. — Actes 4:13.
Les écrivains des Évangiles n’ont pas enjolivé les faits pour présenter Jésus sous un jour plus favorable. Non, ils ont rapporté avec honnêteté qu’il a eu une humble naissance dans une famille d’ouvriers, qu’il n’a pas suivi d’études dans les écoles prestigieuses de son temps et que la plupart de ses auditeurs ont rejeté son message. — Matthieu 27:25 ; Luc 2:4-7 ; Jean 7:15.
De toute évidence, la Bible contient de nombreuses preuves que ses rédacteurs étaient honnêtes. Cela ne vous incite-t-il pas à leur faire confiance ?
-
-
3. Son harmonie interneRéveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
Des raisons d’avoir confiance en la Bible
3. Son harmonie interne
Imaginez que vous demandiez à 40 hommes issus de milieux divers d’écrire un livre, chacun devant en rédiger une portion. Ces hommes vivent dans différents pays et ne se connaissent pas tous. Certains ne savent pas ce que les autres ont écrit. Vous attendriez-vous à ce que le résultat soit harmonieux ?
LA Bible correspond à cette descriptiona. Les conditions de sa rédaction sont même plus inhabituelles encore. Et pourtant, son harmonie interne est vraiment profonde.
Le vêtement de Jésus était-il pourpre ou écarlate ?
Des circonstances hors du commun.
La Bible a été écrite sur une période d’un peu plus de 1 600 ans, de 1513 avant notre ère à 98 de notre ère. Parmi la quarantaine d’hommes qui ont participé à cette tâche, bon nombre ont donc vécu à des siècles d’intervalle. Leurs occupations étaient variées : certains étaient pêcheurs, d’autres bergers ou rois, un autre encore médecin.
Un message harmonieux.
Les rédacteurs de la Bible ont traité un thème central : la justification du droit de Dieu à diriger les humains et l’accomplissement de son dessein grâce à son Royaume céleste, un gouvernement mondial. Ce thème est présenté dans la Genèse, développé dans les livres suivants et amené à son dénouement dans la Révélation (ou Apocalypse). — Voir “ De quoi parle la Bible ? ” page 19.
Des détails concordants.
Les rédacteurs de la Bible s’accordent même sur de petits détails ; or, souvent, il apparaît clairement que ce n’était pas calculé. Prenons un exemple. L’évangéliste Jean relate qu’un jour Jésus a demandé à Philippe où il était possible d’acheter du pain pour nourrir la grande foule qui était venue l’écouter (Jean 6:1-5). Pourquoi à Philippe ? Dans un passage parallèle, Luc indique que cet épisode s’est passé près de la ville de Bethsaïda. Quant à Jean, précédemment dans son livre, il nous apprend que Philippe était de Bethsaïda (Luc 9:10 ; Jean 1:44). Jésus s’est donc adressé tout naturellement à quelqu’un qui avait habité la région. Les détails concordent, mais manifestement sans qu’il y ait volonté de les faire s’harmoniserb.
Des différences raisonnables.
Certains récits présentent quelques différences, mais n’est-ce pas logique ? Supposez que plusieurs personnes aient été témoins d’un délit. Si toutes rapportaient les mêmes détails en utilisant les mêmes termes, ne les suspecteriez-vous pas d’être de connivence ? Il est normal que les témoignages des uns et des autres varient plus ou moins en fonction de leur vision de la situation. On peut en dire autant des rédacteurs de la Bible.
En voici une illustration. Le vêtement que Jésus portait le jour de sa mort était-il pourpre, comme le disent Marc et Jean (Marc 15:17 ; Jean 19:2) ? Ou bien était-il écarlate, comme le mentionne Matthieu (Matthieu 27:28) ? En fait, les deux peuvent être exacts. Le pourpre contient du rouge. Selon l’angle sous lequel on regarde le vêtement, les reflets de lumière et l’arrière-plan peuvent en atténuer certaines nuances, lui donnant des tons différentsc.
L’harmonie entre les rédacteurs de la Bible, y compris dans le cas des concordances fortuites, est une indication de plus que leurs écrits sont dignes de confiance.
a La Bible est un recueil de 66 livres, ou subdivisions. Elle commence par la Genèse et se termine par la Révélation.
b Pour d’autres exemples d’une telle harmonie, voir les pages 16-17 de la brochure Un livre pour tous, publiée par les Témoins de Jéhovah.
c Pour d’autres précisions, voir le chapitre 7 intitulé “ La Bible se contredit-elle ? ” du livre La Bible : Parole de Dieu ou des hommes ? publié par les Témoins de Jéhovah.
-
-
4. Son exactitude scientifiqueRéveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
Des raisons d’avoir confiance en la Bible
4. Son exactitude scientifique
À l’époque moderne, la science a fait des progrès spectaculaires. En conséquence, de vieilles théories ont cédé la place à de nouvelles, ce qui était autrefois accepté comme un fait passe maintenant pour une aberration, et les manuels de science doivent régulièrement être révisés.
LA Bible n’est pas un manuel de science. Pourtant, en ce qui concerne les sujets scientifiques, elle se montre remarquable tant dans ce qu’elle dit que dans ce qu’elle ne dit pas.
Aucune affirmation contraire à la science.
Dans l’Antiquité, beaucoup de croyances erronées étaient largement répandues. Certains pensaient que la terre était plate, d’autres que des substances ou des objets tangibles la maintenaient en suspension. Bien avant que la science ne découvre les modes de propagation et de prévention des maladies, les médecins recouraient à des pratiques qui étaient à tout le moins inefficaces, et au pire mortelles. Cependant, pas une fois dans ses plus de 1 100 chapitres la Bible ne mentionne une conception ou une pratique non scientifique ou dangereuse.
Des déclarations en accord avec la science.
Il y a 3 500 ans, la Bible affirmait que la terre est suspendue “ sur rien ”. (Job 26:7.) Au VIIIe siècle avant notre ère, Isaïe parlait du “ cercle [ou : sphère] de la terre ”. (Isaïe 40:22.) Une terre sphérique qui tient dans l’espace sans support visible ou physique : n’est-ce pas une description étonnamment moderne ?
Écrite vers 1500 avant notre ère, la Loi mosaïque (que l’on retrouve dans les cinq premiers livres de la Bible) comportait des lois sages sur la quarantaine pour les malades, la manipulation des cadavres et l’élimination des déchets. — Lévitique 13:1-5 ; Nombres 19:1-13 ; Deutéronome 23:13, 14.
Grâce notamment à l’observation du ciel à travers des télescopes puissants, les chercheurs sont parvenus à la conclusion que l’univers a eu une “ naissance ” soudaine. Les implications de cette conclusion ne plaisent pas à tous les scientifiques. Un professeur a fait remarquer : “ Un univers qui a eu un commencement semble requérir une cause première ; car qui imaginerait un tel effet sans une cause suffisante ? ” Or, longtemps avant l’apparition du télescope, le premier verset de la Bible déclarait sans détours : “ Au commencement Dieu créa les cieux et la terre. ” — Genèse 1:1.
Bien en avance sur son temps, la Bible déclarait avec justesse que la terre est ronde et qu’elle est suspendue “ sur rien ”.
Bien qu’elle soit un livre ancien et qu’elle traite de nombreux sujets, la Bible est exempte d’inexactitudes scientifiques. Un tel livre ne mérite-t-il pas au moins notre respecta ?
a Pour d’autres exemples de l’exactitude scientifique de la Bible, voir les pages 18-21 de la brochure Un livre pour tous, publiée par les Témoins de Jéhovah.
-
-
5. Ses prophéties réaliséesRéveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
Des raisons d’avoir confiance en la Bible
5. Ses prophéties réalisées
Imaginez un météorologiste qui a fait ses preuves en prédisant invariablement le temps avec justesse. S’il annonçait de la pluie, sortiriez-vous sans parapluie ?
LA Bible est remplie de prédictions, de prophétiesa. Au regard de l’Histoire, elle a fait ses preuves : ses prophéties sont toujours exactes.
Leurs caractéristiques.
Les prophéties bibliques sont souvent précises et elles s’accomplissent dans les moindres détails. Elles traitent en général de sujets très importants, et annoncent l’opposé de ce à quoi auraient pu s’attendre les contemporains de leur rédaction.
Un exemple notable.
Bâtie à un emplacement stratégique, à cheval sur l’Euphrate, la Babylone antique a été qualifiée de “ centre politique, religieux et culturel de l’ancien Orient ”. Vers 732 avant notre ère, Isaïe rédige une prophétie lourde de menaces : Babylone tombera. Il va jusqu’à préciser qu’elle sera conquise par un commandant nommé Cyrus, que les eaux protectrices de l’Euphrate se ‘ dessécheront ’ et que les portes de la ville “ ne seront pas fermées ”. (Isaïe 44:27–45:3.) Environ 200 ans plus tard, le 5 octobre 539 avant notre ère, la prophétie se réalise dans tous ses détails. L’historien grec Hérodote (Ve siècle avant notre ère) confirme la façon dont la ville a été priseb.
Une précision audacieuse.
Isaïe fait une prédiction encore plus surprenante à propos de Babylone : “ Elle ne sera jamais habitée. ” (Isaïe 13:19, 20). Prédire la désolation définitive d’une ville prospère occupant une position stratégique était assurément audacieux. On s’attendrait normalement à ce qu’une telle ville, si elle était démolie, soit reconstruite. Après sa chute, Babylone a continué de subsister quelque temps, mais les paroles d’Isaïe se sont finalement accomplies : aujourd’hui, l’emplacement de cette ville est “ dévasté, brûlant, désert et poussiéreux ”, rapporte la revue Smithsonian.
Quand on y pense, la portée de la prophétie d’Isaïe est impressionnante. Sa prédiction reviendrait à annoncer avec précision comment une ville moderne, telle que New York, Londres ou Paris, serait détruite dans 200 ans, et à affirmer catégoriquement qu’elle ne serait plus jamais habitée. Évidemment, le plus remarquable dans la prophétie d’Isaïe, c’est qu’elle s’est réaliséec !
La Bible a prédit avec exactitude qu’un commandant nommé Cyrus conquerrait la puissante Babylone.
Dans ces cinq articles, nous avons examiné quelques-unes des preuves qui ont convaincu des millions de personnes que la Bible est digne de confiance. Ces personnes voient par conséquent en elle un guide fiable pour diriger leurs pas. Que diriez-vous d’en apprendre davantage sur la Bible afin de déterminer si vous pouvez vous aussi avoir confiance en elle ?
a Les prévisions météorologiques relèvent de la probabilité. Les prophéties bibliques, quant à elles, sont inspirées par Dieu, qui peut diriger les événements s’il décide de le faire.
b Pour des renseignements supplémentaires sur l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe, voir les pages 27-9 de la brochure Un livre pour tous, publiée par les Témoins de Jéhovah.
c Pour d’autres exemples de prophéties bibliques et de faits historiques qui attestent leur accomplissement, voir les pages 117-33 du livre La Bible : Parole de Dieu ou des hommes ? publié par les Témoins de Jéhovah.
-
-
Qui est l’auteur de la Bible ?Réveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
D’après la Bible...
Qui est l’auteur de la Bible ?
LA Bible ne cache pas l’identité de ceux qui l’ont écrite. Différentes parties de ce livre débutent par des expressions comme “ les paroles de Nehémia ”, “ la vision d’Isaïe ” ou “ la parole de Jéhovah qui vint à Yoël ”. (Nehémia 1:1 ; Isaïe 1:1 ; Yoël 1:1.) Certains récits historiques sont attribués à Gad, Nathân ou Samuel (1 Chroniques 29:29). De nombreux psaumes portent une suscription indiquant qui les a composés. — Psaumes 79, 88, 89, 90, 103 et 127.
Parce que la Bible a été écrite par des hommes, des sceptiques affirment qu’elle est uniquement le résultat de la sagesse humaine, comme n’importe quel autre livre. Est-ce vraiment le cas ?
Quarante écrivains, un Auteur
La plupart des rédacteurs de la Bible ont reconnu qu’ils écrivaient au nom de Jéhovah, le seul vrai Dieu, et qu’ils étaient guidés par lui ou par un représentant angélique (Zekaria 1:7, 9). Les prophètes qui ont participé à la rédaction des Écritures hébraïques ont déclaré plus de 300 fois : “ Voici ce qu’a dit Jéhovah. ” (Amos 1:3 ; Mika 2:3 ; Nahoum 1:12). Certains de leurs écrits s’ouvrent par des expressions telles que “ la parole de Jéhovah qui vint à Hoshéa ”. (Hoshéa 1:1 ; Yona 1:1.) L’apôtre Pierre a déclaré à propos des prophètes de Dieu : “ Des hommes ont parlé de la part de Dieu, comme ils étaient portés par l’esprit saint. ” — 2 Pierre 1:21.
La Bible est donc un livre composite mais harmonieux, rédigé par de nombreux hommes qui reconnaissaient que Dieu était derrière leur travail. Autrement dit, Dieu a utilisé des secrétaires humains pour coucher ses pensées par écrit. Comment s’y est-il pris ?
“ Inspirée de Dieu ”
“ Toute Écriture est inspirée de Dieu ”, explique l’apôtre Paul (2 Timothée 3:16). Le mot grec rendu par “ inspirée de Dieu ” signifie littéralement “ soufflée par Dieu ”. Cela veut dire que Dieu s’est servi d’une force invisible pour agir sur l’esprit des rédacteurs humains et leur transmettre son message. Pour ce qui est des Dix Commandements, toutefois, c’est Jéhovah lui-même qui les a inscrits sur des tablettes de pierre (Exode 31:18). Il est aussi arrivé que Dieu dicte directement son message à ses serviteurs humains. On lit en Exode 34:27 : “ Jéhovah dit encore à Moïse : ‘ Écris pour toi ces paroles. ’ ”
En d’autres circonstances, Dieu a donné à des hommes des visions de ce qu’il voulait qu’ils écrivent. Ézékiel rapporte par exemple : “ Je commençai à voir des visions de Dieu. ” (Ézékiel 1:1). Pareillement, “ Daniel vit un rêve et des visions de sa tête sur son lit. À cette époque-là il mit par écrit le rêve. ” (Daniel 7:1). Le dernier livre de la Bible, la Révélation, a été transmis à l’apôtre Jean de façon similaire. Jean déclare : “ Par inspiration je me suis trouvé au jour du Seigneur, et j’ai entendu derrière moi une voix forte comme celle d’une trompette, disant : ‘ Ce que tu vois, écris-le dans un rouleau. ’ ” — Révélation 1:10, 11.
La touche humaine
L’inspiration divine n’a pas ôté leur individualité aux rédacteurs. En fait, écrire le message divin leur demandait un effort personnel. C’est ainsi que le rédacteur de l’Ecclésiaste dit qu’il “ s’est efforcé de trouver les paroles délicieuses et comment écrire des paroles de vérité qui soient exactes ”. (Ecclésiaste 12:10.) Pour compiler son récit historique, Ezra a consulté au moins 14 sources, notamment “ le récit des affaires des jours du roi David ” et “ le Livre des Rois de Juda et d’Israël ”. (1 Chroniques 27:24 ; 2 Chroniques 16:11.) Quant à l’évangéliste Luc, il a “ recherché toutes choses avec exactitude depuis le début, [afin] de [...] les écrire dans un ordre logique ”. — Luc 1:3.
Certains livres de la Bible révèlent des aspects de la personnalité de leur écrivain. Matthieu Lévi, par exemple, qui était collecteur d’impôts avant de devenir disciple de Jésus, faisait particulièrement attention aux chiffres. Il est le seul évangéliste à rapporter que Jésus a été livré pour “ trente pièces d’argent ”. (Matthieu 27:3 ; Marc 2:14.) Le médecin Luc a donné des détails médicaux précis et exacts. Quand il a décrit l’état de quelques-unes des personnes guéries par Jésus, il a utilisé des termes comme “ forte fièvre ” ou “ plein de lèpre ”. (Luc 4:38 ; 5:12 ; Colossiens 4:14.) On remarque donc que Jéhovah a souvent laissé les rédacteurs s’exprimer avec leurs mots et leur style ; dans le même temps, toutefois, il a guidé leur esprit pour que le texte soit exact et que le message soit bien le sien. — Proverbes 16:9.
Le résultat
N’est-il pas extraordinaire qu’une quarantaine d’hommes, vivant dans plusieurs pays et sur une période de 1 600 ans, aient produit un livre harmonieux en tout point et bâti autour d’un thème récurrent magnifique ? (Voir “ De quoi parle la Bible ? ” page 19.) Ce serait impossible s’ils n’avaient pas tous été dirigés par un seul et même Auteur.
Jéhovah était-il obligé de se servir d’humains pour écrire sa Parole ? Non. Cependant, en agissant de la sorte, il a montré sa sagesse. En effet, le caractère universel de la Bible tient entre autres au fait que ses rédacteurs ont exprimé de façon convaincante toute la gamme des sentiments humains, y compris, dans le cas du roi David, le sentiment de culpabilité d’un pécheur repentant qui implore la miséricorde divine. — Psaume 51:2-4, 13, 17, suscription.
Même si Jéhovah a utilisé des secrétaires humains, nous pouvons avoir vis-à-vis de leur travail une confiance semblable à celle des premiers chrétiens, qui ont accepté l’Écriture sainte, “ non comme la parole des hommes, mais, ainsi qu’elle l’est véritablement, comme la parole de Dieu ”. — 1 Thessaloniciens 2:13.
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
◼ Qui est l’Auteur de “ toute Écriture ” ? — 2 Timothée 3:16.
◼ Par quels moyens Jéhovah Dieu a-t-il communiqué ses pensées ? — Exode 31:18 ; 34:27 ; Ézékiel 1:1 ; Daniel 7:1.
◼ Comment la personnalité et les centres d’intérêt des rédacteurs inspirés ressortent-ils de leurs écrits ? — Matthieu 27:3 ; Luc 4:38.
-
-
Comment la Bible nous est parvenueRéveillez-vous ! 2007 | novembre
-
-
Comment la Bible nous est parvenue
Que la Bible soit restée intacte jusqu’à aujourd’hui tient vraiment du miracle. En effet, elle a été achevée voilà plus de 1 900 ans. Elle a été écrite sur des matériaux périssables (du papier fabriqué avec des tiges de papyrus, et du parchemin, un support fait de peau d’animal) et dans des langues que peu connaissent aujourd’hui. De plus, des empereurs, des chefs religieux et d’autres personnes influentes ont tout mis en œuvre pour la faire disparaître.
COMMENT cet ouvrage remarquable a-t-il résisté à l’épreuve du temps pour devenir le livre le plus connu au monde ? Examinons deux facteurs qui y ont contribué.
La multiplication des copies permet la préservation des textes
Les gardiens des premiers textes de la Bible, les Israélites, ont conservé avec soin les rouleaux originaux et les ont abondamment recopiés. Ainsi, les rois d’Israël avaient reçu pour instruction d’écrire “ une copie de cette loi, d’après celle qui est sous la garde des prêtres, des Lévites ”. — Deutéronome 17:18.
Beaucoup d’Israélites aimaient lire les Écritures, qu’ils considéraient comme la Parole de Dieu. Le texte était donc recopié avec un très grand soin par des scribes hautement qualifiés. On a parlé de l’un d’eux, Ezra, un homme qui craignait Dieu, comme d’“ un habile copiste dans la loi de Moïse, qu’avait donnée Jéhovah le Dieu d’Israël ”. (Ezra 7:6.) Les Massorètes, copistes des Écritures hébraïques, ou “ Ancien Testament ”, entre le VIe et le Xe siècle de notre ère, comptaient même les lettres pour éviter toute erreur. Ce travail méticuleux a permis de garantir à la fois l’exactitude du texte et la survie de la Bible, malgré les efforts acharnés et persistants de ses ennemis pour la détruire.
En 168 avant notre ère, par exemple, le monarque syrien Antiochus IV a tenté de supprimer tous les exemplaires des Écritures hébraïques qu’il pouvait trouver en Palestine. Un livre d’histoire juive rapporte : “ Les livres de la loi que l’on découvrait étaient déchirés, puis jetés au feu. ” Une encyclopédie (The Jewish Encyclopedia) précise : “ Les officiers chargés d’exécuter ces ordres le firent avec une grande rigueur [...]. La possession d’un livre sacré [...] était punie de mort. ” Malgré cela, des copies des Écritures ont survécu parmi les Juifs, tant en Palestine qu’ailleurs.
Peu de temps après la fin de la rédaction des Écritures grecques chrétiennes, ou “ Nouveau Testament ”, les copies des lettres, prophéties et récits inspirés qui les composent se sont multipliées. Ainsi, Jean a écrit son Évangile à Éphèse ou aux alentours. Or, un fragment d’une copie de cet Évangile, que les spécialistes font remonter à moins de cinquante ans après la rédaction de l’original, a été trouvé à des centaines de kilomètres de là, en Égypte. Cette découverte indique que les chrétiens de pays éloignés disposaient de copies des textes qui avaient été récemment inspirés.
La large diffusion de la Parole de Dieu a également contribué à sa survie des siècles après Christ. On rapporte que, le 23 février 303, à l’aube, l’empereur romain Dioclétien a regardé ses soldats défoncer les portes d’une église et brûler des exemplaires des Écritures. Il croyait pouvoir éliminer le christianisme en détruisant ses livres sacrés. Le lendemain, il décrétait que toutes les bibles seraient brûlées en public dans l’ensemble de son empire. Des copies ont néanmoins survécu, et elles ont été reproduites. De grandes portions de deux copies de la Bible en grec, réalisées vraisemblablement peu après la persécution ordonnée par Dioclétien, sont d’ailleurs parvenues jusqu’à nous. L’une d’elles se trouve à Rome et l’autre à la British Library, à Londres.
Il n’a encore été découvert aucun manuscrit original de la Bible. Toutefois, il en reste des milliers de copies manuscrites, complètes ou partielles. Certaines sont très anciennes. Le message des textes originaux a-t-il été modifié au fil des copies ? Le bibliste William Green a déclaré à propos des Écritures hébraïques : “ On peut dire avec certitude qu’aucune autre œuvre de l’Antiquité n’a été transmise avec autant d’exactitude. ” Au sujet des Écritures grecques chrétiennes, une autorité en matière de manuscrits bibliques, Sir Frederic Kenyon, a affirmé : “ L’intervalle qui sépare la date de rédaction des manuscrits originaux de celle des documents les plus anciens que nous possédions devient si minime qu’il est en fait négligeable et que les dernières raisons permettant de laisser subsister un doute sur l’intégrité du texte qui nous est parvenu s’en trouvent désormais dissipées. L’authenticité et l’intégrité générale des livres du Nouveau Testament peuvent être considérées comme établies. ” Il a ajouté : “ On ne dira jamais assez que, substantiellement, le texte de la Bible est sûr. [...] On ne peut en dire autant d’aucun autre livre de l’Antiquité. ”
La traduction de la Bible
Si la Bible est devenue le livre le plus connu au monde, cela tient aussi en grande partie au nombre considérable de langues dans lesquelles elle est disponible. Ce dernier fait est en harmonie avec le dessein de Dieu, qui désire que des personnes de toutes nations et langues en viennent à le connaître et à l’adorer “ avec l’esprit et la vérité ”. — Jean 4:23, 24 ; Mika 4:2.
La première traduction connue des Écritures hébraïques est la Septante grecque. Réalisée à l’intention des Juifs parlant grec qui vivaient hors de Palestine, elle a été achevée environ deux siècles avant le ministère terrestre de Jésus. La Bible dans son intégralité, c’est-à-dire avec les Écritures grecques chrétiennes, a été traduite en plusieurs langues dans les siècles qui ont suivi la fin de sa rédaction. Plus tard, cependant, des rois et même des prêtres, qui auraient dû favoriser de tout leur pouvoir l’accès du peuple à la Bible, ont fait exactement le contraire. Les prêtres ont cherché à maintenir leurs ouailles dans des ténèbres spirituelles en interdisant la traduction de la Parole de Dieu dans les langues couramment parlées.
Bravant l’Église et l’État, des hommes courageux ont traduit la Bible dans la langue du peuple au péril de leur vie. En 1530, par exemple, l’Anglais William Tyndale, qui a fait ses études à Oxford, a produit une édition du Pentateuque, les cinq premiers livres des Écritures hébraïques. Au mépris d’une vive opposition, il a été le premier à traduire la Bible en anglais directement depuis l’hébreu. Il a aussi été le premier traducteur anglais à utiliser le nom de Jéhovah. Quant au bibliste espagnol Casiodoro de Reina, il a risqué sa vie tout le temps qu’il a travaillé sur une des premières traductions de la Bible en espagnol. Poursuivi par ses ennemis catholiques, il s’est rendu en Angleterre, puis en Allemagne, en France, en Hollande et en Suisse pour achever son œuvrea.
De nos jours, la Bible continue d’être traduite dans un nombre de langues de plus en plus important, et on en imprime des millions d’exemplaires. Le fait qu’elle ait survécu et qu’elle soit devenue le livre le plus connu au monde atteste la véracité de cette déclaration de Pierre, divinement inspirée : “ L’herbe se dessèche et la fleur tombe, mais la parole de Jéhovah subsiste pour toujours. ” — 1 Pierre 1:24, 25.
[Note]
a La version de Reina a été publiée en 1569 et révisée en 1602 par Cipriano de Valera.
-