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  • Le Créateur se révèle — pour notre profit !
    Y a-t-il un Créateur qui se soucie de vous ?
    • Chapitre huit

      Le Créateur se révèle — pour notre profit !

      DANS le tonnerre et les éclairs, quelque trois millions de personnes se tiennent devant une haute montagne de la péninsule du Sinaï. Des nuages enveloppent le mont Sinaï, le sol tremble. En cette circonstance des plus mémorables, Moïse fait entrer l’Israël de l’Antiquité dans une relation officielle avec le Créateur du ciel et de la terre. — Exode, chapitre 19 ; Isaïe 45:18.

      Mais pourquoi le Créateur de l’univers se révèle-​t-​il d’une manière spéciale à une seule nation, de surcroît à une nation relativement insignifiante ? Moïse a donné cette explication : “ C’est parce que Jéhovah vous aimait et parce qu’il gardait le serment qu’il avait juré à vos ancêtres. ” — Deutéronome 7:6-8.

      Comme cette déclaration le révèle, la Bible contient beaucoup plus de renseignements pour nous que de faits concernant l’origine de l’univers et de la vie sur terre. Elle en dit long sur les relations du Créateur avec les humains, dans le passé, à présent, et à l’avenir. La Bible est le livre au monde le plus étudié et le plus largement répandu ; par conséquent, quiconque attache du prix à l’instruction devrait en connaître le contenu. Faisons un tour d’horizon de ce que renferme la Bible, en nous concentrant d’abord sur la partie souvent appelée l’Ancien Testament. Ce faisant, nous recueillerons aussi des détails précieux sur la personnalité du Créateur de l’univers et Auteur de la Bible.

      Au chapitre 6, “ Un récit ancien de la création : est-​il fiable ? ”, nous avons vu que le récit biblique de la création contient des informations qu’on ne trouve nulle part ailleurs au sujet de nos plus lointains ancêtres, de nos origines. Mais ce premier livre de la Bible contient davantage encore. Quoi par exemple ?

      La mythologie grecque (et d’autres) évoque une époque où des dieux et des demi-dieux côtoyaient les humains. En outre, les anthropologues disent qu’un peu partout dans le monde existent des légendes relatives à un déluge qui jadis engloutit presque toute l’humanité. Sans doute ne croyez-​vous pas à ces mythes, et vous avez raison. Cependant, saviez-​vous que le livre de la Genèse à lui seul nous révèle les faits historiques qui plus tard ont inspiré ces mythes et légendes ? — Genèse, chapitres 6, 7a.

      Le livre de la Genèse nous parle aussi d’hommes et de femmes — des personnages crédibles avec qui nous pouvons nous identifier — qui savaient que le Créateur existe et qui tenaient compte de sa volonté dans leur vie. Nous nous devons d’apprendre à connaître des hommes tels qu’Abraham, Isaac et Jacob, qui étaient du nombre des “ ancêtres ” que Moïse mentionna. Le Créateur a connu Abraham et l’a appelé “ mon ami ”. (Isaïe 41:8 ; Genèse 18:18, 19.) Pourquoi ? Jéhovah avait observé Abraham et constaté qu’il était un homme de foi, d’où sa confiance en lui (Hébreux 11:8-10, 17-19 ; Jacques 2:23). L’histoire d’Abraham montre que Dieu est accessible. Il a une puissance et des capacités redoutables, mais il n’est pas pour autant une force ou une cause impersonnelle. Il est une personne réelle avec qui des humains comme nous peuvent nouer une relation respectueuse — pour leur profit éternel.

      Jéhovah a fait cette promesse à Abraham : “ Par le moyen de ta semence se béniront à coup sûr toutes les nations de la terre. ” (Genèse 22:18). Voilà qui s’ajoute, en la précisant, à la promesse faite au temps d’Adam d’une “ semence ” à venir (Genèse 3:15). En effet, ce que Jéhovah a dit à Abraham confirmait l’espérance selon laquelle un jour quelqu’un — la Semence — paraîtrait et ferait qu’une bénédiction soit accessible à tous les peuples. Comme vous le constaterez, c’est là un thème central, un fil conducteur de toute la Bible, ce qui souligne que ce livre n’est pas un recueil de divers écrits humains. En outre, ayant connaissance du thème de la Bible, vous êtes en mesure de comprendre que Dieu se soit servi d’une seule nation de l’Antiquité, dans l’optique de bénir toutes les nations. — Psaume 147:19, 20.

      Que Jéhovah ait eu cet objectif dans ses rapports avec Israël indique qu’‘ il n’est pas partial ’. (Actes 10:34 ; Galates 3:14.) De plus, même à l’époque où Dieu entretenait des relations privilégiées avec les descendants d’Abraham, des gens des autres nations qui venaient servir Jéhovah étaient les bienvenus (1 Rois 8:41-43). Et, comme nous le verrons plus loin, l’impartialité de Dieu est telle qu’aujourd’hui tous, quelles que soient nos origines nationales ou ethniques, nous avons la possibilité de le connaître et de lui plaire.

      Nous avons beaucoup à apprendre de l’histoire de la nation avec laquelle le Créateur a traité pendant des siècles. Nous diviserons cette histoire en trois parties. Lors de cet examen, remarquez comme Jéhovah a agi en accord avec la signification de son nom, “ Il fait devenir ”, et comme sa personnalité s’est manifestée à travers ses relations avec les humains.

      Première partie : une nation ayant le Créateur pour chef

      Les descendants d’Abraham deviennent des esclaves en Égypte. Finalement, Dieu suscite Moïse, qui les mène vers la liberté en 1513 avant notre ère. Quand Israël devient une nation, elle a Dieu pour chef. Mais en 1117 avant notre ère, les Israélites veulent un roi humain.

      Que s’est-​il passé pour qu’Israël en vienne à se retrouver au mont Sinaï avec Moïse ? Le livre de la Genèse nous le raconte. Alors que Jacob (aussi appelé Israël) vit au nord-est de l’Égypte, une famine survient dans tout le monde connu d’alors. Soucieux pour sa famille, Jacob se procure de la nourriture en Égypte, pays dont les entrepôts regorgent de céréales. Il finit par apprendre que l’administrateur des vivres est en fait son fils Joseph, qu’il croyait mort depuis des années. Jacob et sa famille partent donc pour l’Égypte où ils sont invités à s’installer (Genèse 45:25–46:5 ; 47:5-12). Toutefois, après la mort de Joseph, un nouveau pharaon réquisitionne les descendants de Jacob pour le travail forcé et il ‘ leur rend la vie amère par un dur esclavage dans le mortier d’argile et les briques ’. (Exode 1:8-14.) Vous pouvez lire ce récit poignant et la suite dans le deuxième livre de la Bible, l’Exode.

      Les Israélites subissent des mauvais traitements pendant plusieurs dizaines d’années, et ‘ leur appel au secours monte vers le vrai Dieu ’. L’attitude sage est effectivement de se tourner vers Jéhovah. Il s’intéresse aux descendants d’Abraham et il est déterminé à accomplir son dessein de fournir une bénédiction pour tous les peuples. Alors Jéhovah ‘ entend les gémissements d’Israël et prête attention ’ — voilà qui nous montre que le Créateur est compatissant envers les humains qui sont écrasés et qui souffrent (Exode 2:23-25). Il choisit Moïse pour soustraire les Israélites à l’esclavage. Mais lorsque Moïse et son frère, Aaron, viennent demander au pharaon d’Égypte de laisser partir ce peuple esclave, Pharaon répond avec morgue : “ Qui est Jéhovah pour que j’obéisse à sa voix en renvoyant Israël ? ” — Exode 5:2.

      Peut-​on imaginer le Créateur de l’univers se laissant intimider par une telle rebuffade, même venant du chef de la plus grande puissance militaire du moment ? Dieu frappe Pharaon et les Égyptiens d’une série de plaies. Finalement, après la dixième plaie, Pharaon accepte de libérer les Israélites (Exode 12:29-32). Les descendants d’Abraham connaissent alors Jéhovah comme une personne réelle, comme quelqu’un qui donne la liberté en temps voulu. Oui, ainsi que son nom l’indique, Jéhovah devient quelqu’un qui tient ses promesses d’une façon spectaculaire (Exode 6:3). Toutefois, autant Pharaon que les Israélites ont encore beaucoup à apprendre au sujet de son nom.

      En effet, peu après, Pharaon se ravise. Avec acharnement, il lance son armée à la poursuite des esclaves qui partent et il les rattrape près de la mer Rouge. Les Israélites sont coincés entre la mer et l’armée d’Égypte. Jéhovah intervient en ouvrant un chemin à travers la mer Rouge. Pharaon devrait comprendre que c’est là une manifestation de la puissance invincible de Dieu. Mais non, il se rue tête baissée avec son armée derrière les Israélites, et il périt noyé avec ses soldats quand Dieu laisse la mer reprendre sa place. Le récit de l’Exode ne dit pas précisément comment Dieu a accompli ces exploits. Quoi qu’il en soit, on peut tout à fait parler de miracles puisque les actions en question et le moment où elles se sont produites échappaient au pouvoir de l’homme. De toute évidence, elles n’échappaient pas au pouvoir de Celui qui a créé l’univers et toutes ses lois. — Exode 14:1-31.

      Cet événement a démontré aux Israélites — et il devrait nous en convaincre nous aussi — que Jéhovah est un Sauveur qui agit en accord avec son nom. Toutefois, nous devrions dégager de ce récit davantage encore au sujet des manières d’agir de Dieu. Par exemple, il a exécuté la justice contre une nation tyrannique, mais a témoigné de la bonté de cœur à son peuple par lequel viendrait la Semence. Concernant ce dernier point, le contenu de l’Exode est manifestement bien plus que de l’histoire ancienne ; ce récit a trait au dessein divin de rendre accessible à tous une bénédiction.

      Vers une terre promise

      Après avoir quitté l’Égypte, Moïse et le peuple traversent le désert jusqu’au mont Sinaï. Ce qui se passe à cet endroit aura un effet déterminant sur les relations que Dieu va entretenir avec la nation durant les siècles suivants. Dieu donne des lois. Évidemment, bien longtemps avant cela, le Créateur a déjà formulé les lois régissant la matière dans notre univers, lois qui sont toujours en vigueur. Mais, au mont Sinaï, il se sert de Moïse pour transmettre des lois à caractère national. L’action de Dieu et la Loi qu’il donne sont consignées dans le livre de l’Exode et dans les trois livres qui le suivent — le Lévitique, les Nombres et le Deutéronome. Des biblistes pensent que Moïse a écrit aussi le livre de Job. Nous reviendrons sur son important contenu dans le chapitre 10.

      Aujourd’hui encore, des millions de personnes dans le monde connaissent et s’efforcent de suivre les Dix Commandements, quintessence morale de l’ensemble de cette Loi. Mais ce code de lois contient bien d’autres préceptes qui sont admirés pour leur excellence. Par la force des choses, de nombreuses prescriptions concernaient la vie des Israélites de l’époque, touchant notamment à des domaines comme l’hygiène, la salubrité et les maladies. Quoique destinées au départ à un peuple de l’Antiquité, ces lois témoignent de la connaissance de faits scientifiques que les spécialistes n’ont découverts qu’au siècle dernier environ (Lévitique 13:46, 52 ; 15:4-13 ; Nombres 19:11-20 ; Deutéronome 23:12, 13). On peut donc fort justement se demander comment il est possible que les lois à l’intention de l’Israël antique aient reflété une connaissance et une sagesse largement supérieures à celles des nations contemporaines. La réponse logique est que ces lois émanaient du Créateur.

      Les lois contribuaient aussi à sauvegarder les lignées familiales et fixaient des devoirs religieux que les Israélites devaient accomplir jusqu’à ce que la Semence paraisse. En acceptant de faire tout ce que Dieu demandait, les Israélites se sont engagés à vivre selon cette Loi (Deutéronome 27:26 ; 30:17-20). Certes, ils étaient incapables d’observer la Loi à la perfection. Cependant, même ce fait-​là a été utile. Un légiste a expliqué plus tard que la Loi ‘ a rendu les transgressions manifestes, jusqu’à ce qu’arrive la semence à qui la promesse a été faite ’. (Galates 3:19, 24.) Ainsi, la Loi faisait des Israélites un peuple à part, leur rappelait qu’ils avaient besoin de la Semence, du Messie, et les préparait à l’accueillir.

      Assemblés au mont Sinaï, les Israélites consentent à suivre la Loi divine. Ce faisant, ils contractent ce que la Bible appelle une alliance, autrement dit un accord. C’est une alliance entre la nation et Dieu. Les Israélites entrent de plein gré dans cette alliance, ce qui ne va pas les empêcher de se montrer un peuple au cou raide. Par exemple, ils font un veau d’or censé représenter Dieu. Cet acte est un péché, car le culte des idoles viole les Dix Commandements (Exode 20:4-6). Qui plus est, ils se plaignent des aliments qui leur sont fournis, se rebellent contre le conducteur nommé par Dieu (Moïse) et s’abandonnent à des relations immorales avec des femmes étrangères qui adorent des idoles. Mais pourquoi nous intéresser à des événements survenus il y a si longtemps ?

      Là encore, parce que tout cela n’est pas seulement de l’histoire antique. Les récits bibliques relatant les actes d’ingratitude d’Israël et les réactions de Dieu montrent qu’Il est loin d’être indifférent. La Bible précise que les Israélites ont mis Jéhovah à l’épreuve “ maintes et maintes fois ”, de sorte qu’ils l’ont ‘ peiné ’ et ‘ attristé ’. (Psaume 78:40, 41.) Par conséquent, nous pouvons être certains que le Créateur éprouve des sentiments et qu’il se soucie de ce que font les humains.

      De notre point de vue, nous pourrions penser que les mauvaises actions d’Israël allaient amener Dieu à rompre son alliance et peut-être à choisir une autre nation pour réaliser sa promesse. Or, ce n’est pas ce qu’il fait. Il décide plutôt d’infliger la punition aux transgresseurs notoires, mais d’exercer la miséricorde envers sa nation malgré sa rébellion. Oui, Dieu demeure fidèle à la promesse faite à son ami Abraham, homme de foi.

      Avant longtemps, Israël arrive en vue de Canaan, que la Bible appelle la Terre promise. Ce territoire est habité par des peuples puissants qui se vautrent dans des pratiques moralement dégradantes. Le Créateur a laissé passer 400 ans sans se mêler de leurs affaires, mais maintenant il décide en toute justice de livrer le pays à Israël (Genèse 15:16 ; voir aussi “ Un Dieu jaloux : en quel sens ? ” pages 132-3). Auparavant, Moïse envoie 12 espions dans le pays. Dix d’entre eux manquent de foi dans le pouvoir salvateur de Jéhovah. Les nouvelles qu’ils ramènent incitent le peuple à murmurer contre Dieu et à conspirer en vue d’un retour en Égypte. En conséquence, Dieu condamne le peuple à errer dans le désert pendant 40 ans. — Nombres 14:1-4, 26-34.

      Quelle sera l’utilité de cette condamnation ? Plus tard, avant sa mort, Moïse exhorte les fils d’Israël à se souvenir de ces années durant lesquelles Jéhovah les a humiliés. Il leur dit : “ Tu sais bien avec ton propre cœur que, de même qu’un homme corrige son fils, ainsi Jéhovah ton Dieu te corrigeait. ” (Deutéronome 8:1-5). Même s’ils ont agi outrageusement envers lui, Jéhovah a soutenu les Israélites, leur démontrant qu’ils dépendent de lui. Par exemple, ils ont survécu parce qu’il leur a fourni la manne, substance comestible qui a le goût de gâteaux au miel. À l’évidence, les Israélites devraient tirer leçon de cet épisode dans le désert, y voir la preuve qu’il est important d’obéir à leur Dieu miséricordieux et de rester dépendants de lui. — Exode 16:13-16, 31; 34:6, 7.

      Après la mort de Moïse, Dieu confie à Josué la responsabilité de guider Israël. Cet homme vaillant et fidèle fait entrer la nation en Canaan et s’attelle courageusement à la conquête du pays. En peu de temps, Josué vainc 31 rois et occupe presque toute la Terre promise. Vous retrouvez cette histoire palpitante dans le livre de Josué.

      Une domination sans roi humain

      Pendant toute la durée de son séjour dans le désert et pendant les premières années en Terre promise, la nation a eu Moïse puis Josué comme conducteurs. Les Israélites n’ont pas besoin de roi humain, puisque Jéhovah est leur Souverain. Il institue le système des anciens nommés qui traitent les procès aux portes des villes. Ces hommes maintiennent l’ordre et offrent une aide spirituelle au peuple (Deutéronome 16:18 ; 21:18-20). Le livre de Ruth nous donne un aperçu captivant de la façon dont ces anciens conduisaient un procès selon la loi énoncée en Deutéronome 25:7-9.

      Au fil des années, la nation encourt souvent la défaveur de Dieu, car elle lui désobéit à maintes reprises et se tourne vers les dieux cananéens. Pourtant, chaque fois que les Israélites se voient dans une situation critique et appellent Jéhovah à l’aide, il se souvient d’eux. Il suscite des juges qui deviennent des chefs libérateurs, en sauvant Israël des peuples voisins qui l’oppriment. Le livre des Juges fait un récit coloré des exploits de 12 de ces juges courageux. — Juges 2:11-19 ; Nehémia 9:27.

      On y lit : “ En ces jours-​là, il n’y avait pas de roi en Israël. Chacun avait coutume de faire ce qui était droit à ses yeux. ” (Juges 21:25). La nation dispose des normes fixées dans la Loi ; ainsi, avec l’aide des anciens et l’enseignement des prêtres, les Israélites ont un fondement pour ‘ faire ce qui est droit à leurs yeux ’ en toute sérénité. En outre, il existe, institué par la Loi, un tabernacle (ou temple transportable) dans lequel on offre des sacrifices. Ce lieu est le centre du vrai culte, et cela permet, à l’époque, d’unir la nation.

      Deuxième partie : la prospérité sous les rois

      Alors que Samuel est juge en Israël, le peuple demande un roi humain. Les trois premiers rois, Saül, David et Salomon, règnent chacun 40 ans, entre 1117 et 997 avant notre ère. Israël est arrivé à l’apogée de sa richesse et de sa gloire, et le Créateur pose des jalons importants en vue de la royauté de la Semence à venir.

      Samuel dans son rôle de juge et prophète prend bien soin de la condition spirituelle d’Israël, mais ses fils ne marchent pas sur ses traces. Finalement, les Israélites demandent à Samuel : “ Maintenant donc, établis-​nous un roi pour nous juger comme toutes les nations. ” Jéhovah explique à Samuel tout ce qu’implique leur demande : “ Écoute la voix du peuple [...] car ce n’est pas toi qu’ils ont rejeté, mais c’est moi qu’ils ont rejeté pour que je ne sois plus roi sur eux. ” Dieu voit par anticipation les tristes conséquences que ce changement entraînera (1 Samuel 8:1-9). Néanmoins, accédant à cette requête, il désigne comme roi sur Israël un homme modeste nommé Saül. Après des débuts prometteurs, le roi Saül manifeste des tendances à l’entêtement et viole les commandements divins. Le prophète de Dieu annonce que la royauté sera donnée à un homme agréé de Jéhovah. Voilà qui devrait, pour nous, souligner combien le Créateur tient à l’obéissance qui vient du cœur. — 1 Samuel 15:22, 23.

      David, appelé à devenir le roi d’Israël suivant, est le plus jeune fils d’une famille de la tribu de Juda. Concernant ce choix surprenant, Dieu dit à Samuel : “ L’homme voit ce qui paraît aux yeux, mais Jéhovah, lui, voit ce que vaut le cœur. ” (1 Samuel 16:7). N’est-​il pas encourageant de savoir que le Créateur regarde à ce que nous sommes intérieurement, et non aux apparences ? Toutefois, Saül ne voit pas les choses du même œil. Dès l’instant que Jéhovah a choisi David comme futur roi, Saül ne pense plus qu’à une seule chose : éliminer cet homme. Jéhovah ne laisse pas ce crime se commettre, et finalement Saül et ses fils meurent au combat contre des belligérants désignés sous le nom de Philistins.

      Devenu roi, David règne depuis la ville de Hébrôn. Puis il s’empare de Jérusalem dont il fait sa capitale. Il repousse aussi les frontières d’Israël jusqu’aux limites extrêmes du pays que Dieu a promis de donner aux descendants d’Abraham. Vous retrouvez le récit de cette période (et l’histoire des rois postérieurs à David) dans six livres historiques de la Bibleb. Ils révèlent que la vie de David n’est pas exempte de difficultés. Par exemple, succombant à un désir charnel, il commet l’adultère avec la belle Bath-Shéba, puis se rend coupable d’autres actions mauvaises afin de masquer son péché. Pour le Dieu de justice, Jéhovah, il n’est pas question de fermer les yeux sur la faute de David. Toutefois, devant le repentir sincère de cet homme, il n’exige pas l’application rigide de la peine prévue par la Loi ; cela dit, David traversera bien des épreuves familiales consécutives à son péché.

      À travers toutes ces crises, David apprend à connaître Dieu en tant que personne, une personne qui éprouve des sentiments. Il écrit : “ Jéhovah est près de tous ceux qui l’invoquent, [...] et il entendra leur appel à l’aide. ” (Psaume 145:18-20). La sincérité et l’attachement de David sont manifestes dans les chants magnifiques qu’il a composés et qui constituent près de la moitié du livre des Psaumes. De nos jours, des millions de personnes puisent réconfort et encouragement dans ces poèmes. Jugez vous-​même du lien étroit unissant David à Dieu qui transparaît dans ces paroles de Psaume 139:1-4 : “ Ô Jéhovah, tu m’as scruté, et tu me connais. Tu as su quand je m’assois et quand je me lève. Tu as été attentif de loin à ma pensée. [...] Car il n’y a pas une parole sur ma langue que — vois, ô Jéhovah — déjà tu la connais entièrement. ”

      David sait en particulier que Dieu a le pouvoir de sauver (Psaumes 20:6 ; 28:9 ; 34:7, 9 ; 37:39). Chaque fois qu’il en fait l’expérience, sa confiance en Jéhovah grandit. Témoin des textes comme Psaumes 30:5 ; 62:8 ; et 103:9. Ou encore le Psaume 51, que David compose après avoir été repris pour son péché avec Bath-Shéba. Quel réconfort de savoir que nous pouvons nous exprimer spontanément devant le Créateur, assurés qu’il n’est pas arrogant, mais qu’il est humblement disposé à écouter (Psaumes 18:35 ; 69:33 ; 86:1-8) ! Ce n’est pas seulement par l’expérience que David parvient à ce degré de reconnaissance. “ J’ai médité sur toute ton action, écrit-​il ; sans relâche et bien volontiers je me suis intéressé à l’œuvre de tes mains. ” — Psaumes 63:6 ; 143:5.

      Jéhovah conclut avec David une alliance spéciale pour un royaume éternel. Il est probable que David n’ait pas saisi tout ce qu’impliquait cette alliance, mais les précisions consignées dans la Bible par la suite nous aident à comprendre que Dieu indiquait que la Semence promise viendrait dans la descendance de David. — 2 Samuel 7:16.

      Le sage roi Salomon et le sens de la vie

      Salomon, le fils de David, est réputé pour sa sagesse ; nous bénéficions de cette sagesse en lisant les livres des Proverbes et de l’Ecclésiastec, écrits d’une grande valeur pratique (1 Rois 10:23-25). L’Ecclésiaste est particulièrement utile pour les gens qui cherchent un sens à leur vie, comme l’a fait le sage roi Salomon. Étant le premier roi israélite né dans une famille royale, Salomon a devant lui d’immenses possibilités. En outre, il construit des bâtiments majestueux, a sur sa table une nourriture extraordinairement variée, écoute de la belle musique et fréquente des compagnons remarquables. Et pourtant, il écrit : “ Moi, je me suis tourné vers toutes mes œuvres qu’avaient faites mes mains et vers le dur travail auquel j’avais travaillé dur pour l’exécuter, et, voyez, tout était vanité. ” (Ecclésiaste 2:3-9, 11). Qu’en conclut-​il ?

      Il dit : “ La conclusion de la chose, tout ayant été entendu : Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme. Car le vrai Dieu lui-​même fera venir toute sorte d’œuvre en jugement, concernant toute chose cachée, pour savoir si elle est bonne ou mauvaise. ” (Ecclésiaste 12:13, 14). Dans cette optique, Salomon entreprend la construction — qui durera sept ans — d’un temple magnifique, où le peuple viendra adorer Dieu. — 1 Rois, chapitre 6.

      Pendant des années, le règne de Salomon est caractérisé par la paix et l’abondance (1 Rois 4:20-25). Cependant, son cœur ne reste pas aussi complet envers Jéhovah que l’a été celui de David. Salomon épouse de nombreuses femmes étrangères et il les laisse incliner son cœur vers leurs dieux. Finalement Jéhovah lui dit : “ Je ne vais pas manquer de t’arracher le royaume [...]. Je donnerai une tribu à ton fils, à cause de David mon serviteur et à cause de Jérusalem. ” — 1 Rois 11:4, 11-13.

      Troisième partie : division du royaume

      Après la mort de Salomon, en 997 avant notre ère, dix tribus, celles du nord, font sécession. Elles forment le royaume d’Israël, que les Assyriens conquièrent en 740 avant notre ère. Les rois à Jérusalem règnent sur deux tribus. Ce royaume, Juda, subsiste jusqu’à ce que les Babyloniens prennent Jérusalem en 607 avant notre ère et emmènent captifs les habitants. Juda reste désolé pendant 70 ans.

      Quand Salomon meurt, son fils Rehabam accède au pouvoir et rend la vie dure au peuple. Une révolte éclate, et dix tribus font sécession pour former le royaume d’Israël (1 Rois 12:1-4, 16-20). Avec les années, ce royaume du Nord ne reste pas attaché au vrai Dieu. Souvent, le peuple se prosterne devant des idoles représentant un veau d’or, ou tombe dans d’autres formes de faux culte. Certains rois sont assassinés et leurs dynasties renversées par des usurpateurs. Jéhovah montre une grande patience, envoyant inlassablement des prophètes pour avertir la nation que le malheur l’attend si elle continue d’apostasier. Les livres d’Hoshéa et d’Amos ont été écrits par des prophètes dont les messages se concentraient sur ce royaume du Nord. Finalement, en 740 avant notre ère, les Assyriens amènent la catastrophe que les prophètes de Dieu ont prédite.

      Dans le sud, 19 rois successifs de la maison de David exercent la domination sur Juda, jusqu’en 607 avant notre ère. Les rois Asa, Yehoshaphat, Hizqiya et Yoshiya règnent comme a régné leur ancêtre David, ce qui leur vaut la faveur de Jéhovah (1 Rois 15:9-11 ; 2 Rois 18:1-7 ; 22:1, 2 ; 2 Chroniques 17:1-6). Quand ces rois sont au pouvoir, Jéhovah bénit la nation. Une encyclopédie biblique (The Englishman’s Critical and Expository Bible Cyclopædia) fait cette remarque : “ Le grand élément conservateur de J[uda] était son temple institué par Dieu, sa prêtrise, sa loi écrite, et le fait que le seul vrai Dieu Jéhovah était reconnu comme son vrai roi théocratique. [...] Cette adhésion à la loi [...] produisit une succession de rois qui compta plusieurs monarques sages et bons [...]. Par conséquent, J[uda] vécut plus longtemps que sa sœur du nord dont la population était pourtant plus nombreuse. ” Ces bons rois ne sont qu’une poignée par rapport à ceux qui ne marchent pas dans la voie de David. Néanmoins, Jéhovah fait en sorte que ‘ David son serviteur continue d’avoir toujours une lampe devant Lui à Jérusalem, la ville que Dieu s’est choisie pour y mettre Son nom ’. — 1 Rois 11:36.

      Vers la destruction

      Manassé fait partie de ces rois de Juda qui ont dévié du vrai culte. ‘ Il fait passer son fils par le feu, il pratique la magie, cherche les présages et institue des médiums et des gens qui font métier de prédire les événements. Il fait sur une grande échelle ce qui est mauvais aux yeux de Jéhovah, pour l’offenser. ’ (2 Rois 21:6, 16). Le roi Manassé entraîne son peuple ‘ à agir plus mal que les nations que Jéhovah a anéanties ’. Après avoir averti plusieurs fois Manassé et son peuple, le Créateur déclare : “ Je nettoierai bel et bien Jérusalem comme on nettoie le bol sans anse. ” — 2 Chroniques 33:9, 10 ; 2 Rois 21:10-13.

      Pour commencer, Jéhovah laisse les Assyriens capturer Manassé et l’emmener captif dans des entraves de cuivre (2 Chroniques 33:11). En exil, Manassé revient à la raison et ‘ il s’humilie beaucoup à cause du Dieu de ses ancêtres ’. Comment Jéhovah réagit-​il ? ‘ Il entend sa demande de faveur, le ramène à Jérusalem et le rétablit dans sa royauté. ’ Et le récit ajoute : “ Et Manassé sut que Jéhovah est le vrai Dieu. ” Le roi Manassé et son petit-fils, le roi Yoshiya, entreprennent tous deux des réformes bien nécessaires. Toutefois, la nation ne rompt pas définitivement avec sa dépravation généralisée dans les domaines religieux et moral. — 2 Chroniques 33:1-20 ; 34:1–35:25 ; 2 Rois, chapitre 22.

      La preuve en est que Jéhovah envoie des prophètes zélés signaler comment il considère la situationd. Jérémie, par exemple, transmet ces paroles : “ Depuis le jour où vos ancêtres sont sortis du pays d’Égypte jusqu’à ce jour [...] je n’ai cessé d’envoyer vers vous tous mes serviteurs les prophètes, me levant chaque jour de bonne heure et les envoyant. ” Mais le peuple n’écoute pas Dieu. Il agit de façon pire que ses ancêtres (Jérémie 7:25, 26) ! Jéhovah l’avertit maintes et maintes fois parce qu’‘ il a pitié de son peuple ’. Les Juifs persistent à ne pas réagir. Jéhovah permet donc aux Babyloniens de détruire Jérusalem en 607 avant notre ère et de désoler le pays qui restera à l’abandon pendant 70 ans. — 2 Chroniques 36:15, 16 ; Jérémie 25:4-11.

      Ce bref récapitulatif des actions de Dieu devrait nous aider à comprendre que Jéhovah se souciait de sa nation et la traitait équitablement. Il n’avait pas une attitude d’observateur indifférent, attendant de voir ce que ses serviteurs feraient. Il tentait activement de les aider. Voilà qui nous permet de comprendre pourquoi Isaïe a dit : “ Et maintenant, ô Jéhovah, tu es notre Père. [...] Nous sommes tous l’œuvre de ta main. ” (Isaïe 64:8). De même, beaucoup aujourd’hui appellent le Créateur “ Père ”, car il se comporte comme un père humain qui aime ses enfants et se soucie d’eux. Cependant, il estime aussi qu’il nous faut être responsables de nos choix de conduite et de leurs conséquences.

      Quand la nation achève 70 ans de captivité à Babylone, Jéhovah Dieu réalise sa prophétie de rétablir Jérusalem. Le peuple est libéré et autorisé à rentrer dans sa patrie pour ‘ rebâtir la maison de Jéhovah qui est à Jérusalem ’. (Ezra 1:1-4 ; Isaïe 44:24–45:7.) Plusieurs livres de la Biblee parlent de ce rétablissement, de la reconstruction du temple, ou de la suite des événements. L’un d’eux, Daniel, est particulièrement intéressant parce qu’il a prophétisé le moment exact où la Semence, le Messie, apparaîtrait, et parce qu’il a prédit ce qui se passerait dans le monde à notre époque.

      Finalement, le temple est rebâti, mais Jérusalem est dans un état pitoyable. Ses murailles et ses portes sont en ruines. Aussi Dieu suscite-​t-​il des hommes comme Nehémia pour encourager et organiser les Juifs. Une prière que nous retrouvons en Nehémia chapitre 9 résume bien les relations que Dieu entretient alors avec les Israélites. Elle montre que Jéhovah est “ un Dieu de pardons, compatissant et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur ”. Cette prière montre aussi que Jéhovah agit en harmonie avec ses normes parfaites de justice. Même quand il a une bonne raison d’exercer sa puissance pour exécuter une condamnation, il est disposé à tempérer la justice par l’amour. Il le fait d’une façon équilibrée et admirable, preuve de sa sagesse. À l’évidence, les manières d’agir du Créateur envers la nation d’Israël devraient nous attirer vers lui et nous inciter à nous préoccuper de faire sa volonté.

      Au moment où se conclut cette partie de la Bible (l’Ancien Testament), Juda, avec son temple à Jérusalem, est rétabli, mais soumis à une domination païenne. Dans ces conditions, comment s’accomplira l’alliance de Dieu avec David au sujet d’une “ semence ” devant régner “ pour toujours ” ? (Psaumes 89:3, 4 ; 132:11, 12.) À l’époque, les Juifs attendent toujours l’apparition d’un “ Messie le Guide ” censé libérer le peuple de Dieu et établir un royaume théocratique (gouverné par Dieu) sur la terre (Daniel 9:24, 25). Mais est-​ce bien là le dessein de Jéhovah ? Dans le cas contraire, comment le Messie promis amènera-​t-​il la délivrance ? Et en quoi cela nous concerne-​t-​il aujourd’hui ? Le chapitre suivant s’attardera sur ces points importants.

      [Notes]

      a Les noms des livres de la Bible sont en gras afin de faciliter l’identification de leur contenu.

      b Ce sont : 1 Samuel, 2 Samuel, 1 Rois, 2 Rois, 1 Chroniques et 2 Chroniques.

      c Il a aussi écrit le Chant de Salomon, poème d’amour qui exalte la fidélité d’une jeune femme envers un humble berger.

      d Un certain nombre de livres de la Bible contiennent ces messages prophétiques divinement inspirés. Ce sont Isaïe, Jérémie, Lamentations, Ézékiel, Yoël, Mika, Habaqouq, Tsephania. Les livres d’Obadia, de Yona et de Nahoum concernaient les nations d’alentour dont les actions touchaient le peuple de Dieu.

      e Ces livres d’histoire et de prophétie sont Ezra, Nehémia, Esther, Haggaï, Zekaria et Malaki.

      [Encadré, pages 126, 127]

      Les miracles : pouvez-​vous y croire ?

      “ Comment peut-​on utiliser la lumière électrique et les ondes radio, et profiter des dernières découvertes en médecine et en chirurgie, tout en croyant au monde des esprits et des miracles qui est celui du Nouveau Testament ? ” Ces paroles du théologien allemand Rudolf Bultmann reflètent ce que plus d’un pense aujourd’hui des miracles. Est-​ce aussi votre sentiment sur les miracles relatés dans la Bible, par exemple l’ouverture de la mer Rouge ?

      Un dictionnaire (Le Grand Robert de la langue française) définit le “ miracle ” comme un “ fait extraordinaire où l’on croit reconnaître une intervention divine ”. Un tel fait extraordinaire implique une interruption dans l’ordre de la nature, et c’est pourquoi beaucoup sont réticents à croire aux miracles. Toutefois, un phénomène qui semble être une violation d’une loi naturelle est parfois aisément explicable à la lumière des autres lois de la nature qui entrent en jeu.

      Prenons un exemple. La revue New Scientist a rapporté cette expérience de deux physiciens de l’université de Tokyo : ayant partiellement rempli d’eau un tube, ils l’ont soumis, à l’horizontale, à un champ magnétique extrêmement fort. L’eau a fusé vers les extrémités du tube, laissant sèche la section du milieu. Cette réaction, découverte en 1994, se produit parce que l’eau est faiblement diamagnétique, repoussée par un aimant. On a appelé ‘ effet Moïse ’ ce phénomène attesté par lequel l’eau s’éloigne du point où le champ magnétique est très élevé vers l’endroit où il est plus faible. La revue New Scientist ajoutait : “ Il est facile de repousser l’eau vers l’extérieur, à condition d’avoir un aimant suffisamment gros. Et si vous l’avez, alors presque tout est possible. ”

      Bien sûr, on ne peut pas dire avec une certitude absolue quelle méthode Dieu a employée quand il a ouvert en deux la mer Rouge pour les Israélites. Mais le Créateur connaît dans le moindre détail toutes les lois de la nature. Il a pu aisément maîtriser certains aspects d’une seule loi en employant une autre des lois dont il est l’auteur. Pour les humains, le résultat pouvait sembler miraculeux, surtout s’ils ne comprenaient qu’incomplètement les lois concernées.

      Au sujet des miracles de la Bible, Akira Yamada, professeur émérite de l’université de Kyoto (Japon), a dit : “ Même s’il est exact de dire qu’[un miracle] est pour l’instant incompréhensible du point de vue de la science dans laquelle on travaille (ou à partir du statu quo de la science), il est faux de conclure qu’il ne s’est pas produit, uniquement sur l’autorité de la physique moderne ou de l’étude moderne de la doctrine théologique de la Bible. Dans dix ans, la science de pointe d’aujourd’hui sera une science du passé. Plus vite la science progresse, plus grands sont les risques qu’on fasse un jour des réflexions moqueuses du genre : ‘ Les scientifiques d’il y a dix ans croyaient sérieusement ceci ou cela. ’ ” — Gods in the Age of Science (Les dieux à l’âge de la science).

      Étant le Créateur, capable de coordonner toutes les lois de la nature, Jéhovah peut utiliser sa puissance pour opérer des miracles.

      [Encadré, pages 132, 133]

      Un Dieu jaloux : en quel sens ?

      “ Jéhovah, dont le nom est Jaloux, c’est un Dieu jaloux. ” Voilà ce qu’on lit en Exode 34:14 ; mais qu’est-​ce que cela veut dire ?

      Le mot hébreu rendu par “ jaloux ” peut signifier “ qui exige un attachement exclusif, qui ne tolère aucune rivalité ”. Dans un sens positif profitable à ses créatures, Jéhovah est jaloux au sujet de son nom et de son culte (Ézékiel 39:25). Son zèle à réaliser ce que son nom représente signifie qu’il accomplira son dessein concernant l’humanité.

      Voyons, par exemple, le jugement qu’il a porté contre les habitants du pays de Canaan. Un spécialiste fait d’eux ce portrait : “ Le culte rendu à Baal, à Ashtoreth et aux autres dieux cananéens consistait en des orgies sans nom ; leurs temples étaient des centres de dépravation. [...] Les Cananéens adoraient leurs dieux en pratiquant devant eux des actes immoraux, [...] et en assassinant leurs premiers-nés, qu’ils offraient en sacrifice à ces mêmes dieux. ” Les archéologues ont découvert des urnes contenant les restes d’enfants sacrifiés. Même s’il a remarqué la faute des Cananéens aux jours d’Abraham, Dieu a fait preuve de patience envers eux pendant 400 ans, leur laissant amplement le temps de changer. — Genèse 15:16.

      Les Cananéens se rendaient-​ils compte de la gravité de leur faute ? Ils possédaient la faculté humaine qu’est la conscience, laquelle est reconnue par les juristes comme un fondement universel de la moralité et de la justice (Romains 2:12-15). Malgré cela, les Cananéens ont persisté dans leurs détestables sacrifices d’enfants et leurs pratiques sexuelles honteuses.

      Manifestant une justice équilibrée, Jéhovah a décidé que le pays avait besoin d’être purifié. Il ne s’agissait pas d’un génocide. Les Cananéens, tant individuellement (comme Rahab) que par groupes entiers (comme les Guibéonites), étaient épargnés s’ils acceptaient de plein gré les normes morales élevées de Dieu (Josué 6:25 ; 9:3-15). Rahab est devenue un maillon dans la généalogie royale menant au Messie, et des descendants des Guibéonites ont eu le privilège de servir au temple de Jéhovah. — Josué 9:27 ; Ezra 8:20 ; Matthieu 1:1, 5-16.

      Ainsi, quand on s’efforce d’obtenir des renseignements complets et clairs fondés sur des faits, on constate très vite que Jéhovah est un Dieu admirable et juste, jaloux d’une bonne manière, de celle qui profite à ses créatures fidèles.

  • Un grand enseignant nous montre le Créateur plus clairement
    Y a-t-il un Créateur qui se soucie de vous ?
    • Chapitre neuf

      Un grand enseignant nous montre le Créateur plus clairement

      DANS la Palestine du Ier siècle, le peuple “ était dans l’attente ”. L’attente de quoi ? Du “ Christ ”, ou “ Messie ”, annoncé par les prophètes de Dieu des siècles auparavant. Les Juifs avaient la certitude que la Bible avait été écrite sous la direction de Dieu et qu’elle contenait des indications sur l’avenir. Ainsi, dans le livre de Daniel, une prophétie annonçait l’arrivée du Messie pour le début de leur siècle. — Luc 3:15 ; Daniel 9:24-26.

      Toutefois, il leur fallait être prudents, car des messies qui se donneraient pour tels se lèveraient (Matthieu 24:5). L’historien juif Josèphe en mentionne quelques-uns : Theudas, qui a conduit ses disciples au Jourdain, dont il affirmait que les eaux se diviseraient ; un homme d’Égypte qui a mené des gens au mont des Oliviers en déclarant que la muraille de Jérusalem tomberait sur son ordre ; et, au temps du gouverneur Festus, un imposteur qui promettait la fin de tout ennui. — Voir Actes 5:36 ; 21:38.

      À la différence de ces disciples bernés, un groupe de personnes, finalement appelées du nom de “ chrétiens ”, ont reconnu en Jésus de Nazareth un grand enseignant et le véritable Messie (Actes 11:26 ; Marc 10:47). Jésus n’était pas un messie imposteur ; sa qualité de Messie était solidement appuyée, ce qui est amplement confirmé dans les quatre livres historiques appelés Évangilesa. Par exemple, les Juifs savaient que le Messie naîtrait à Bethléhem, serait de la descendance de David et opérerait des œuvres prodigieuses. Jésus a accompli tout cela, comme l’ont attesté même des adversaires. Indubitablement, Jésus correspondait à la description du Messie faite dans la Bible. — Matthieu 2:3-6 ; 22:41-45 ; Jean 7:31, 42.

      Des foules de personnes qui ont rencontré Jésus, qui ont vu ses œuvres extraordinaires, qui ont entendu ses paroles de sagesse remarquables et qui ont constaté sa prescience, ont acquis la conviction qu’il était le Messie. Tout au long de son ministère (29-​33 de n. è.), il a accumulé les preuves qu’il était le Messie, et même plus que le Messie. Un disciple qui le connaissait bien a tiré cette conclusion : “ Jésus est le Christ le Fils de Dieub. ” — Jean 20:31.

      Jésus avait avec Dieu des liens si étroits qu’il a pu expliquer et révéler la personnalité du Créateur (Luc 10:22 ; Jean 1:18). Il a attesté que son intimité avec son Père avait commencé au ciel, où il avait travaillé avec Lui à faire venir à l’existence toutes les autres choses, animées et inanimées. — Jean 3:13 ; 6:38 ; 8:23, 42 ; 13:3 ; Colossiens 1:15, 16.

      La Bible dit que le Fils a été transféré depuis le monde des esprits et “ a paru dans la ressemblance des hommes ”. (Philippiens 2:5-8.) Un tel événement n’est pas normal, mais est-​il possible ? Les scientifiques confirment qu’il est possible de transformer un élément naturel, comme l’uranium, en un autre élément ; ils calculent même les résultats de la transformation de la masse en énergie (E = mc⁠2). Dans ces conditions, pourquoi douter lorsque la Bible dit qu’une créature spirituelle a été transformée de manière à vivre en humain ?

      Prenons un autre exemple. Imaginons que des médecins réalisent une fécondation in vitro. Une vie commencée dans une “ éprouvette ” est transférée dans l’utérus d’une femme et devient un fœtus qui plus tard est mis au monde. Dans le cas de Jésus, la Bible affirme que par “ la puissance du Très-Haut ” sa vie a été transférée dans la matrice d’une vierge nommée Marie. Comme celle-ci était de la descendance de David, Jésus avait qualité pour être l’héritier permanent du Royaume messianique promis à David. — Luc 1:26-38 ; 3:23-38 ; Matthieu 1:23.

      Parce qu’il avait des liens étroits avec le Créateur et qu’il était à sa ressemblance, Jésus a pu dire : “ Qui m’a vu a vu le Père aussi. ” (Jean 14:9). Et : “ Personne ne sait qui est le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. ” (Luc 10:22). Par conséquent, à mesure que nous apprenons ce que Jésus a enseigné et ce qu’il a fait sur la terre, nous entrevoyons plus clairement la personnalité du Créateur. C’est ce que nous allons analyser maintenant, en nous servant d’épisodes de la vie d’hommes et de femmes qui ont côtoyé Jésus.

      Une Samaritaine

      “ Et si c’était le Christ ? ” a demandé une Samaritaine après avoir conversé un instant avec Jésus (Jean 4:29). Elle a même chaudement encouragé d’autres personnes de Sychar, la ville près de laquelle elle se trouvait, à aborder Jésus. Qu’est-​ce qui l’a poussée à accepter Jésus comme le Messie ?

      Cette femme a rencontré Jésus alors qu’il se reposait après avoir parcouru toute la matinée les routes poussiéreuses qui serpentent dans les collines de la Samarie. Quoique fatigué, Jésus lui a adressé la parole. Remarquant qu’elle s’intéressait vivement aux questions spirituelles, Jésus lui a expliqué des vérités profondes, accentuant la nécessité d’‘ adorer le Père avec l’esprit et la vérité ’. Puis il lui a révélé qu’il était le Christ, chose qu’il n’avait pas encore rendue publique. — Jean 4:3-26.

      Cette rencontre avec Jésus a été un enrichissement pour la Samaritaine. La religion qu’elle pratiquait jusque-​là était axée sur le culte offert au mont Guerizim et se fondait uniquement sur les cinq premiers livres de la Bible. Les Juifs fuyaient les Samaritains, dont beaucoup descendaient de mariages entre des membres des dix tribus d’Israël et d’autres peuples. Quelle différence avec Jésus ! C’est bien volontiers qu’il a enseigné cette Samaritaine, même s’il avait la mission d’aller vers les “ brebis perdues de la maison d’Israël ”. (Matthieu 15:24.) Dans ce cas précis, Jésus a reflété la bonne volonté de Jéhovah à accepter des personnes sincères de toutes les nations (1 Rois 8:41-43). En effet, Jésus et Jéhovah sont bien au-dessus du sectarisme religieux borné qui imprègne le monde aujourd’hui. Savoir cela devrait nous attirer vers le Créateur et vers son Fils.

      Il y a une autre leçon à tirer de cette bonne volonté de Jésus à enseigner la Samaritaine. À ce moment-​là, cette femme vivait avec un homme qui n’était pas son mari (Jean 4:16-19). Or cela n’a pas empêché Jésus de lui parler. Elle a certainement apprécié d’être traitée avec respect. Et elle n’a pas été la seule dans ce cas. Quand certains chefs juifs (des Pharisiens) ont fait des reproches à Jésus parce qu’il déjeunait avec des pécheurs repentants, il a dit : “ Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de médecin, mais ceux qui vont mal. Allez donc apprendre ce que signifie : ‘ Je veux la miséricorde et non le sacrifice. ’ Car je suis venu appeler, non pas des justes, mais des pécheurs. ” (Matthieu 9:10-13). Jésus portait secours aux personnes qui gémissaient sous le poids de leurs péchés, c’est-à-dire de leurs violations des lois ou des principes de Dieu. Quel réconfort d’apprendre que Dieu et son Fils aideront ceux qui ont des difficultés à cause de leur conduite passée ! — Matthieu 11:28-30c.

      Il faut souligner que ce jour-​là, en Samarie, c’est à une femme que Jésus a parlé de façon aimable et dans le but de l’aider. En quoi est-​ce remarquable ? À l’époque, on enseignait aux hommes juifs que dans la rue ils ne devaient pas parler aux femmes, fût-​ce la leur. Les rabbins estimaient que les femmes n’étaient pas capables d’assimiler l’instruction spirituelle profonde, et ils les considéraient comme des “ évaporées ”. Certains disaient : “ Mieux vaut brûler les paroles de la loi que de les transmettre à des femmes. ” Les disciples de Jésus avaient grandi dans cette mentalité ; c’est pourquoi, en revenant de la ville, ils “ s’étonnaient parce qu’il parlait avec une femme ”. (Jean 4:27.) Ce récit — un parmi tant d’autres — illustre que Jésus était à l’image de son Père, qui a créé l’homme et la femme et leur a assigné de l’honneur, à l’un comme à l’autre. — Genèse 2:18.

      Par la suite, la Samaritaine a persuadé les autres habitants de la ville d’écouter Jésus. Beaucoup ont analysé les faits et sont devenus croyants. Ils disaient : “ Nous savons que cet homme est vraiment le sauveur du monde. ” (Jean 4:39-42). Comme nous faisons partie du “ monde ”, de l’humanité, nous devons reconnaître nous aussi le rôle essentiel de Jésus pour ce qui est de notre avenir.

      Le point de vue d’un pêcheur

      Regardons maintenant Jésus avec les yeux de deux compagnons proches de lui, Pierre et ensuite Jean. Ces simples pêcheurs comptaient parmi ses premiers disciples (Matthieu 4:13-22 ; Jean 1:35-42). Les Pharisiens les considéraient comme “ des hommes sans instruction et des gens ordinaires ” faisant partie du peuple du pays (ʽam-haʼarèts), catégorie de personnes méprisées parce qu’elles n’étaient pas instruites comme les rabbins (Actes 4:13 ; Jean 7:49). Bon nombre de ces gens, ‘ qui peinaient et qui étaient chargés ’ sous le joug des traditionalistes religieux, aspiraient à être éclairés spirituellement. Le professeur à la Sorbonne Charles Guignebert a expliqué que ‘ leur cœur appartenait tout entier à Iahvé [Jéhovah] ’. Jésus n’a pas tourné le dos à ces humbles au profit des riches ou des influents. Au contraire, il leur a révélé le Père à travers ses enseignements et ses façons d’agir. — Matthieu 11:25-28.

      Pierre a été personnellement l’objet de la sollicitude de Jésus. Peu après que Pierre se fut joint à Jésus dans le ministère, sa belle-mère a été prise de fièvre. Entrant chez Pierre, Jésus a saisi la main de sa belle-mère, et la fièvre a cessé ! Nous ne comprenons sans doute pas le mécanisme exact de cette guérison, tout comme les médecins aujourd’hui ne peuvent expliquer complètement comment surviennent certaines guérisons ; toujours est-​il que la fièvre a quitté cette femme. Il y a plus important que de connaître sa méthode de guérison : on remarque qu’en guérissant les malades et les affligés Jésus exprimait sa compassion envers eux. Il désirait véritablement aider les gens, et il en va de même pour son Père (Marc 1:29-31, 40-43 ; 6:34). Pour avoir observé Jésus, Pierre savait que le Créateur juge chaque personne digne d’attention. — 1 Pierre 5:7.

      Plus tard, au temple de Jérusalem, Jésus était dans la Cour des femmes et il regardait les gens mettre des contributions dans les troncs du trésor. Les riches mettaient beaucoup de pièces. En prêtant davantage attention, Jésus a vu une pauvre veuve mettre deux pièces de très peu de valeur. Jésus a dit alors à Pierre, à Jean et aux autres : “ Vraiment, je vous dis que cette pauvre veuve a mis plus que tous ceux qui ont mis de l’argent dans les troncs du trésor ; car tous ont mis de leur superflu, mais elle, de son indigence, a mis tout ce qu’elle possédait. ” — Marc 12:41-44.

      On constate que Jésus cherchait ce qui était bon dans les individus et qu’il savait apprécier les efforts de chacun. À votre avis, quel effet cela a-​t-​il eu sur Pierre et les autres apôtres ? Percevant dans l’exemple de Jésus la personnalité de Jéhovah, Pierre a plus tard cité un psaume : “ Les yeux de Jéhovah sont sur les justes, et ses oreilles vers leur supplication. ” (1 Pierre 3:12 ; Psaume 34:15, 16). N’êtes-​vous pas attiré par un Créateur et son Fils qui veulent trouver ce qui est bon en vous et sont prêts à écouter vos supplications ?

      Fréquentant Jésus depuis environ deux ans, Pierre était sûr que celui-ci était le Messie. Un jour, Jésus a demandé à ses disciples : “ Qui les hommes disent-​ils que je suis ? ” Les réponses ont été variées. Puis il a demandé : “ Mais vous, qui dites-​vous que je suis ? ” Pierre, sans hésiter, a répondu : “ Tu es le Christ. ” D’où notre étonnement devant ce que Jésus a fait ensuite : “ Il leur commanda sévèrement de ne parler de [cela] à personne. ” (Marc 8:27-30 ; 9:30 ; Matthieu 12:16). Pourquoi Jésus a-​t-​il donné cet ordre ? Parce qu’il se trouvait parmi eux, accessible, et ne voulait donc pas que les gens tirent des conclusions sur de simples on-dit. N’est-​ce pas logique (Jean 10:24-26) ? En voici la leçon : de la même façon, notre Créateur veut que nous découvrions qui il est par une analyse individuelle d’éléments solides. Il attend de nous des convictions reposant sur des faits. — Actes 17:27.

      Comme vous pouvez l’imaginer, certains des compatriotes de Jésus ne l’ont pas accepté, et ce malgré une abondance de preuves qu’il avait le soutien du Créateur. Beaucoup, préoccupés par leur position ou des visées politiques, n’ont pas trouvé à leur goût ce Messie sincère mais humble. Alors que son ministère s’achevait, Jésus a dit : “ Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, — combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants [...] ! Mais vous ne l’avez pas voulu. Voyez ! Votre maison vous est abandonnée. ” (Matthieu 23:37, 38). Ce changement de situation pour le peuple juif a marqué une étape importante dans la réalisation du dessein divin de bénir toutes les nations.

      Peu après, Pierre et trois autres apôtres ont entendu Jésus donner une prophétie détaillée concernant “ l’achèvement du système de chosesd ”. Ce que Jésus a prédit a eu un premier accomplissement pendant l’attaque et la destruction de Jérusalem par les Romains en 66-​70 de notre ère. L’Histoire confirme que la prédiction de Jésus s’est réalisée. Pierre a été témoin de plusieurs des choses annoncées par Jésus, et on en trouve trace en 1 et 2 Pierre, deux livres qu’il a écrits. — 1 Pierre 1:13 ; 4:7 ; 5:7, 8 ; 2 Pierre 3:1-3, 11, 12.

      Pendant son ministère, Jésus avait manifesté une bonté patiente aux Juifs qu’il rencontrait. Mais il ne s’était pas retenu de condamner la méchanceté. Cela a permis à Pierre, et devrait nous permettre également, de comprendre plus pleinement notre Créateur. En voyant d’autres événements accomplir la prophétie de Jésus, Pierre a écrit que les chrétiens doivent ‘ garder constamment à l’esprit la présence du jour de Jéhovah ’. Il a dit aussi : “ Jéhovah n’est pas lent en ce qui concerne sa promesse, comme certains considèrent la lenteur, mais il est patient avec vous, parce qu’il ne veut pas que qui que ce soit périsse, mais il veut que tous parviennent à la repentance. ” Puis il a prodigué des encouragements en parlant ‘ de nouveaux cieux et d’une nouvelle terre dans lesquels habitera la justice ’. (2 Pierre 3:3-13.) Comme Pierre, savons-​nous apprécier les qualités de Dieu reflétées par Jésus, et montrons-​nous de la confiance en ses promesses relatives à l’avenir ?

      Pourquoi Jésus est-​il mort ?

      La dernière soirée qu’il a passée en compagnie des apôtres, Jésus a pris un repas particulier avec eux. En pareille circonstance, habituellement l’hôte juif faisait preuve d’hospitalité en lavant les pieds des invités, qui avaient souvent marché en sandales sur des routes poussiéreuses. Ce soir-​là, toutefois, personne n’a eu cette attention pour Jésus. Alors, humblement, il s’est levé, a pris une serviette et un bassin, et s’est mis à laver les pieds des apôtres. Quand est arrivé son tour, Pierre s’est senti honteux d’accepter ce service de la part de Jésus. Il a dit : “ Non, jamais tu ne me laveras les pieds. ” “ Si je ne te lave pas, a répondu Jésus, tu n’as pas de part avec moi. ” Il savait qu’il allait mourir sous peu, aussi a-​t-​il ajouté : “ Si [...] moi, bien que Seigneur et Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple, pour que, comme moi je vous ai fait, vous fassiez vous aussi. ” — Jean 13:5-17.

      Des années plus tard, Pierre a exhorté les chrétiens à imiter Jésus, non avec un rite de lavement des pieds, mais en servant humblement les autres plutôt que de les ‘ commander en maîtres ’. Pierre a aussi tiré de l’exemple de Jésus la morale selon laquelle “ Dieu s’oppose aux orgueilleux, mais aux humbles il donne la faveur imméritée ”. Quelle leçon concernant le Créateur (1 Pierre 5:1-5 ; Psaume 18:35) ! Mais Pierre a appris autre chose encore.

      Après ce repas final, Judas Iscariote, qui d’apôtre était devenu voleur, a pris la tête d’une troupe d’hommes armés pour aller arrêter Jésus. Devant la situation, Pierre a réagi. Il a tiré une épée et a blessé un homme dans le groupe. Jésus a réprimandé Pierre en ces termes : “ Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. ”  Puis, sous les yeux de Pierre, il a touché l’homme et l’a guéri (Matthieu 26:47-52 ; Luc 22:49-51). Manifestement, Jésus vivait en accord avec ce qu’il enseignait, à savoir : “ Continuez d’aimer vos ennemis ”, à l’exemple de son Père, qui “ fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et [...] fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes ”. — Matthieu 5:44, 45.

      Durant cette nuit éprouvante, le tribunal suprême juif a procédé à l’audition hâtive de Jésus. Il a été accusé faussement de blasphème, emmené devant le gouverneur romain, puis injustement livré pour être exécuté. Les Juifs et les Romains se sont moqués de lui. Il a été brutalisé et finalement mis au poteau. Ces mauvais traitements ont en grande partie été la réalisation des prophéties écrites des siècles auparavant. Même des soldats qui regardaient Jésus sur le poteau de supplice ont admis : “ Vraiment, celui-ci était le Fils de Dieu. ” — Matthieu 26:57–27:54 ; Jean 18:12–19:37.

      Ces événements ont dû inciter Pierre et les autres à se demander : ‘ Pourquoi fallait-​il que le Christ meure ? ’ Ils ne l’ont compris que plus tard. D’abord, ces faits ont accompli la prophétie d’Isaïe chapitre 53, qui montrait que le Christ rendrait possible la libération, non pour les Juifs uniquement, mais pour tous les humains. Pierre a écrit : “ Il a porté lui-​même nos péchés dans son propre corps sur le poteau, afin que nous puissions en finir avec les péchés et vivre pour la justice. Et ‘ par ses meurtrissures vous avez été guéris ’. ” (1 Pierre 2:21-25). Pierre avait saisi le sens de cette vérité énoncée par Jésus : “ Le Fils de l’homme est venu, non pas pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup. ” (Matthieu 20:28). Oui, Jésus a dû renoncer à son droit de vivre en humain parfait afin de racheter les hommes de leur état de pécheurs, état hérité d’Adam. C’est là un enseignement biblique fondamental : la rançon.

      Qu’est-​ce que la rançon ? Voici une façon de la définir : Imaginez que vous ayez un ordinateur dont un des fichiers électroniques est altéré par une erreur (ou un virus) introduite par quelqu’un dans un programme auparavant parfait. Cela illustre l’effet de ce qu’Adam a fait quand il a délibérément désobéi à Dieu, autrement dit péché. Poussons plus loin l’exemple. Toutes les copies que vous ferez de ce fichier électronique endommagé seront défectueuses aussi. Cela dit, tout n’est pas forcément perdu. Avec un programme spécial, vous pouvez détecter et éliminer l’erreur de vos fichiers et de votre ordinateur. De manière comparable, les humains ont reçu d’Adam et Ève un “ virus ”, le péché, et nous avons besoin d’une aide extérieure pour le faire disparaître (Romains 5:12). Selon la Bible, Dieu a fait que la mort de Jésus assure ce “ nettoyage ”. C’est une mesure bienveillante dont nous pouvons bénéficier. — 1 Corinthiens 15:22.

      Plein de gratitude pour l’action de Jésus, Pierre a ‘ vécu le reste de son temps dans la chair, non plus pour les désirs des hommes, mais pour la volonté de Dieu ’. Pour Pierre, mais aussi pour nous, cela signifie se défaire d’habitudes corrompues et de mœurs immorales. Quelqu’un qui s’efforce de faire “ la volonté de Dieu ” peut s’attirer des difficultés de la part des autres. Néanmoins, il constate que sa vie devient plus riche et a plus de sens (1 Pierre 4:1-3, 7-10, 15, 16). C’est ce qu’a connu Pierre, et c’est ce que nous pouvons connaître en ‘ confiant nos âmes à un Créateur fidèle pendant que nous faisons le bien ’. — 1 Pierre 4:19.

      Un disciple qui a discerné l’amour

      L’apôtre Jean est un autre des disciples qui ont fréquenté étroitement Jésus ; de ce fait, il peut nous aider à nous faire une idée plus complète du Créateur. Il a écrit un Évangile ainsi que trois lettres (1, 2 et 3 Jean). Dans une de ces lettres, il donne cette précision : “ Nous savons que le Fils de Dieu est venu et qu’il nous a donné l’intelligence pour que nous parvenions à connaître le véritable [le Créateur]. Et nous sommes en union avec le véritable, par le moyen de son Fils Jésus Christ. C’est là le vrai Dieu et la vie éternelle. ” — 1 Jean 5:20.

      Pour parvenir à connaître “ le véritable ”, Jean devait employer son “ intelligence ”. Qu’a-​t-​il discerné au sujet des qualités du Créateur ? “ Dieu est amour, a-​t-​il écrit, et celui qui demeure dans l’amour demeure en union avec Dieu. ” Pourquoi en était-​il si sûr ? “ L’amour est à cet égard, a-​t-​il dit, non pas que nous avons aimé Dieu, mais qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils ” pour offrir le sacrifice rédempteur en notre faveur (1 Jean 4:10, 16). Comme Pierre, Jean aussi a été touché par l’amour dont Dieu a fait preuve en envoyant son Fils mourir dans notre intérêt.

      Ayant été très proche de Jésus, Jean comprenait ses sentiments. Un événement survenu à Béthanie, près de Jérusalem, l’a profondément marqué. Apprenant que son ami Lazare était très malade, Jésus a pris le chemin de Béthanie avec ses apôtres. Entre-temps, Lazare est mort et à l’arrivée de Jésus il l’était depuis au moins quatre jours. Jean savait que Jésus avait le soutien du Créateur, la Source de la vie humaine. Pourrait-​il donc ressusciter Lazare (Luc 7:11-17 ; 8:41, 42, 49-56) ? Jésus a dit à Marthe, la sœur du mort : “ Ton frère ressuscitera. ” — Jean 11:1-23.

      Puis Jean a vu une autre sœur de Lazare, Marie, venir à la rencontre de Jésus. Quelle a été la réaction de Jésus ? Il “ gémit dans l’esprit et se troubla ”. Pour évoquer cette réaction, Jean a utilisé un mot grec (rendu par “ gémit ” en français) qui avait le sens de laisser échapper du cœur des émotions intenses. Jean a pu observer que Jésus s’était ‘ troublé ’, autrement dit qu’il était bouleversé, saisi d’un grand chagrin. Le Christ n’était ni indifférent ni distant. Il “ se laissa aller aux larmes ”. (Jean 11:30-37.) À l’évidence, Jésus avait des sentiments profonds et tendres, et à travers lui Jean a pu percevoir les sentiments du Créateur — ce qui nous est utile à nous aussi.

      Comme Jean le savait, les émotions que Jésus éprouvait s’accompagnaient d’actions concrètes. En effet, à ce moment-​là, il a crié : “ Lazare, viens dehors ! ” Et le miracle s’est produit. Venant à la vie, Lazare est sorti de la tombe. Quelle joie, assurément, pour ses sœurs et les autres spectateurs de la scène ! Beaucoup, alors, ont eu foi en Jésus. Ses ennemis ne pouvaient pas nier qu’il avait opéré cette résurrection, mais quand la nouvelle s’est répandue, ils “ tinrent conseil pour tuer [...] Lazare ” en plus de Jésus. — Jean 11:43 ; 12:9-11.

      La Bible dit que Jésus est ‘ la représentation exacte de l’être même ’ du Créateur (Hébreux 1:3). De fait, le ministère de Jésus offre une abondance de preuves que lui et son Père désirent vivement annuler les ravages de la maladie et de la mort. Et cela va bien plus loin que les quelques résurrections relatées dans la Bible. En effet, Jean a personnellement entendu Jésus dire : “ L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront [la] voix [du Fils] et sortiront. ” (Jean 5:28, 29). Remarquez qu’au lieu d’utiliser le mot habituel pour tombe Jean a employé ici un mot rendu par “ tombes de souvenir ”. Pourquoi ?

      La mémoire de Dieu intervient ici. Il est certain que le Créateur de l’univers immense est capable de se rappeler chaque détail de chacun de nos chers disparus, leurs caractéristiques tant innées qu’acquises (voir Isaïe 40:26). Et le fait n’est pas seulement qu’il est capable de se souvenir, mais que Lui et son Fils veulent se souvenir. Au sujet de l’extraordinaire perspective de la résurrection, le fidèle Job a dit en s’adressant à Dieu : “ Si un homme robuste meurt, peut-​il revivre ? [...] Tu [Jéhovah] appelleras, et moi je te répondrai. Tu languiras après l’œuvre de tes mains. ” (Job 14:14, 15 ; Marc 1:40-42). Quel Créateur merveilleux, digne de notre adoration !

      Jésus ressuscité : la clé pour une vie qui ait un sens

      Le bien-aimé disciple Jean a observé Jésus attentivement jusqu’à sa mort. En outre, il a relaté la résurrection la plus importante de toute l’Histoire, événement qui pose un fondement ferme qui nous permettra de connaître une vie longue et qui ait un sens.

      Les ennemis de Jésus l’ont fait exécuter, clouer sur un poteau comme un vulgaire criminel. Les spectateurs, dont des chefs religieux, se sont moqués de lui pendant son agonie qui a duré des heures. Quoique moribond sur le poteau, Jésus, voyant sa mère, lui a dit en désignant Jean : “ Femme, regarde ! Ton fils ! ” À ce moment-​là, Marie était certainement veuve, et ses autres enfants n’étaient pas encore des disciplese. C’est pourquoi Jésus a confié à son disciple Jean le soin de veiller sur sa mère âgée. Là encore, c’était le reflet de la pensée du Créateur, qui a exhorté ses serviteurs à s’occuper des veuves et des orphelins. — Jean 7:5 ; 19:12-30 ; Marc 15:16-39 ; Jacques 1:27.

      Mais, une fois mort, comment Jésus pouvait-​il assumer son rôle de “ semence ” par qui ‘ se béniraient à coup sûr toutes les nations de la terre ’ ? (Genèse 22:18.) En donnant sa vie, en cet après-midi d’avril 33 de notre ère, Jésus a fourni la base de la rançon. Sensible, son Père a certainement été déchiré devant l’atroce souffrance que son Fils, innocent, a ressentie. Cependant, c’est de cette manière qu’a été fournie la rançon nécessaire pour libérer les humains de l’esclavage du péché et de la mort (Jean 3:16 ; 1 Jean 1:7). Les choses se mettaient en place pour un dénouement magnifique.

      Comme Jésus Christ joue un rôle essentiel dans la réalisation des desseins de Dieu, il fallait qu’il revienne à la vie. C’est ce qui s’est passé, et Jean en a été témoin. Tôt le troisième jour après la mort et l’enterrement de Jésus, des disciples se sont rendus à la tombe. Elle était vide. Ils sont restés perplexes jusqu’à ce que Jésus apparaisse à plusieurs d’entre eux. Marie la Magdalène a raconté: “ J’ai vu le Seigneur ! ” Mais les disciples n’ont pas accepté son témoignage. Plus tard, ils se sont réunis dans une chambre verrouillée et Jésus leur est apparu de nouveau, ayant même avec eux une conversation. En quelques jours, plus de 500 hommes et femmes ont constaté de visu que Jésus était bel et bien vivant. Les gens de l’époque qui étaient sceptiques avaient la possibilité d’interroger ces témoins crédibles et de vérifier leur témoignage. Les chrétiens avaient la certitude que Jésus avait été ressuscité et qu’il vivait en tant que créature spirituelle comme le Créateur. Les preuves en étaient si nombreuses et si fiables que beaucoup ont préféré affronter la mort plutôt que nier la résurrection de Jésus. — Jean 20:1-29 ; Luc 24:46-48 ; 1 Corinthiens 15:3-8f.

      L’apôtre Jean également a souffert la persécution pour avoir rendu témoignage au sujet de la résurrection de Jésus (Révélation 1:9). Mais, lorsqu’il s’est trouvé en exil, il a été récompensé d’une façon peu commune. Jésus lui a donné une série de visions qui nous montrent le Créateur plus clairement et révèlent ce que l’avenir nous réserve. Vous en trouverez la narration dans le livre de la Révélation, qui utilise de nombreux symbolismes. Jésus Christ y est présenté comme un Roi vainqueur qui mènera bientôt à terme la victoire sur ses ennemis. Ces ennemis sont entre autres la mort (notre ennemie à tous) et la créature spirituelle corrompue appelée Satan. — Révélation 6:1, 2 ; 12:7-9 ; 19:19–20:3, 13, 14.

      Vers la fin de son message apocalyptique, Jean a eu une vision de l’époque où la terre deviendra un paradis. Une voix lui a décrit les conditions qui existeront en ce temps-​là : “ Dieu lui-​même sera avec [les humains]. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus ; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu. ” (Révélation 21:3, 4). Dans l’accomplissement du dessein divin, la promesse que Dieu fit à Abraham sera réalisée. — Genèse 12:3 ; 18:18.

      Les humains connaîtront alors la “ vie véritable ”, comparable à ce qui était proposé à Adam au moment de sa création (1 Timothée 6:19). Plus jamais ils ne devront tâtonner pour trouver leur Créateur et pour savoir quelles relations entretenir avec lui. Cependant, cette question vous vient peut-être à l’esprit : ‘ À quand tout cela ? Et comment se fait-​il que ce Créateur bienveillant ait laissé subsister le mal et la souffrance jusqu’à présent ? ’ C’est ce que nous verrons maintenant.

      [Notes]

      a Matthieu, Marc et Jean ont été des témoins oculaires. Luc a fait une analyse érudite de documents et de témoignages de première main. Les Évangiles sont empreints d’honnêteté, d’exactitude et de véracité. — Voir Un livre pour tous, pages 16-17, publié par la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc.

      b Le Coran parle du Christ “ dont le nom est le Messie, Jésus fils de Marie, qui sera illustre dans la Vie Immédiate et Dernière ”. (Sourate III:45.) Humain, Jésus était le fils de Marie. Mais de quel père ? Le Coran dit : “ Jésus, auprès d’Allah [Dieu], est à l’image d’Adam. ” (Sourate III:59). Les Saintes Écritures parlent d’Adam comme d’un “ fils de Dieu ”. (Luc 3:23, 38.) Ni Adam ni Jésus n’ont eu de père humain ; ni l’un ni l’autre n’ont été engendrés à la suite de relations sexuelles avec une femme. Par conséquent, de même qu’Adam était un fils de Dieu, de même aussi Jésus.

      c L’attitude de Jésus est à rapprocher de celle de Jéhovah, selon Psaume 103 et Isaïe 1:18-20.

      d Nous trouvons cette prophétie en Matthieu chapitre 24, en Marc chapitre 13 et en Luc chapitre 21.

      e Au moins deux d’entre eux sont devenus disciples par la suite et ont écrit des lettres d’encouragements que l’on trouve dans la Bible, Jacques et Jude.

      f Un officier romain de haut rang a entendu de Pierre ce témoignage de première main : “ Vous savez, vous, de quoi on parlait dans toute la Judée [...]. Celui-ci, Dieu l’a relevé le troisième jour et lui a accordé de se manifester [...]. Il nous a ordonné de prêcher au peuple et d’attester pleinement que c’est lui qui a été établi par Dieu comme juge des vivants et des morts. ” — Actes 2:32 ; 3:15 ; 10:34-42.

      [Encadré, page 150]

      Vous apprécierez sans doute de comparer les récits parallèles concernant la guérison de la belle-mère de Pierre par Jésus (Matthieu 8:14-17 ; Marc 1:29-31 ; Luc 4:38, 39). Le médecin Luc donne des détails d’ordre médical, précisant qu’elle avait “ une forte fièvre ”. Grâce à quoi Jésus l’a-​t-​il guérie, elle ainsi que les autres ? Luc mentionne que “ la puissance de Jéhovah était là pour [que Jésus] opère des guérisons ”. — Luc 5:17 ; 6:19 ; 9:43.

      [Encadré, page 152]

      Le plus grand sermon de tous les temps

      Le dirigeant hindou Mohandas Gandhi aurait dit que le jour où nous suivrons les enseignements de ce sermon “ nous aurons résolu [...] les problèmes [...] du monde entier ”. L’anthropologue renommé Ashley Montagu a écrit que les observations actuelles concernant l’importance psychologique de l’amour ne sont qu’une “ confirmation ” de ce sermon.

      Ces hommes parlaient du discours de Jésus appelé le Sermon sur la montagne. Gandhi a dit encore que “ l’enseignement de ce Sermon est destiné à chacun d’entre nous ”. Le professeur Hans Dieter Betz a écrit récemment : “ D’une manière générale, les influences exercées par le Sermon sur la montagne transcendent largement les frontières du judaïsme et du christianisme, voire de la culture occidentale. ” Il a ajouté que ce sermon a “ un attrait singulièrement universaliste ”.

      Pourquoi ne pas lire ce discours, relativement court, mais fascinant ? Vous le trouverez en Matthieu chapitres 5 à 7 et en Luc 6:20-49. Voici quelques grandes lignes qu’il est possible de dégager de ce sermon sublime :

      Comment être heureux. — Matthieu 5:3-12 ; Luc 6:20-23.

      Comment conserver l’estime de soi. — Matthieu 5:14-16, 37 ; 6:2-4, 16-18 ; Luc 6:43-45.

      Comment améliorer ses relations avec les autres. — Matthieu 5:22-26, 38-48 ; 7:1-5, 12 ; Luc 6:27-38, 41, 42.

      Comment atténuer les difficultés conjugales. — Matthieu 5:27-32.

      Comment surmonter l’inquiétude. — Matthieu 6:25-34.

      Comment reconnaître la malhonnêteté religieuse. — Matthieu 6:5-8, 16-18 ; 7:15-23.

      Comment trouver le sens de la vie. — Matthieu 6:9-13, 19-24, 33 ; 7:7-11, 13, 14, 24-27 ; Luc 6:46-49.

      [Encadré, page 159]

      Un homme d’action

      Jésus Christ n’était pas un reclus passif. C’était un homme d’action, un homme de décision. Il allait “ par les villages à la ronde en enseignant ”, aidant les gens qui étaient ‘ dépouillés et éparpillés comme des brebis sans berger ’. (Marc 6:6 ; Matthieu 9:36 ; Luc 8:1.) Contrairement à plus d’un chef religieux opulent d’aujourd’hui, Jésus n’accumulait pas de richesses ; il n’avait “ pas où poser la tête ”. — Matthieu 8:20.

      Tout en concentrant ses efforts à guérir et à nourrir dans le domaine spirituel, Jésus ne faisait pas abstraction des besoins physiques des humains. Il a guéri les malades, les impotents et les possédés de démons (Marc 1:32-34). Par deux fois, il a nourri des milliers d’auditeurs attentifs parce qu’il ressentait de la pitié pour eux (Marc 6:35-44 ; 8:1-8). Ce qui le motivait quand il opérait des miracles, c’était son intérêt pour les gens. — Marc 1:40-42.

      Jésus a agi énergiquement quand il a chassé du temple des marchands cupides. Ceux qui l’ont vu faire se sont rappelé ces paroles d’un psalmiste : “ Le zèle pour ta maison me dévorera. ” (Jean 2:14-17). Il n’a pas mâché ses mots quand il a condamné les chefs religieux hypocrites (Matthieu 23:1-39). Il n’a pas non plus cédé à la pression des hommes politiquement haut placés. — Matthieu 26:59-64 ; Jean 18:33-37.

      Vous aimerez lire le récit du ministère dynamique de Jésus. Nombre de ceux qui découvrent son histoire commencent par le portrait court mais vivant de cet homme d’action, portrait tracé par Marc.

      [Encadré, page 164]

      Jésus les a poussés à agir

      Dans le livre des Actes, nous trouvons un récit historique de la façon dont Pierre, Jean et d’autres ont rendu témoignage à la résurrection de Jésus. Une grande partie du livre raconte des faits où intervient un brillant étudiant en droit nommé Saul, ou Paul, qui dans un premier temps s’était violemment opposé au christianisme. Jésus ressuscité lui est apparu (Actes 9:1-16). Ayant eu la preuve irréfutable que Jésus était vivant au ciel, Paul s’est mis à rendre témoignage avec zèle à cette vérité auprès des Juifs et des non-Juifs, dont des philosophes et des dirigeants. On ne peut qu’être impressionné devant ce qu’il a dit à de tels hommes instruits et influents. — Actes 17:1-3, 16-34 ; 26:1-29.

      Pendant quelques dizaines d’années, Paul a rédigé de nombreux livres du “ Nouveau Testament ”, ou Écritures grecques chrétiennes. La plupart des bibles contiennent une table des matières, une liste de ces livres. Paul en a écrit 14, de Romains à Hébreux. Ceux-ci ont transmis des vérités profondes et fourni une direction sage aux chrétiens de l’époque. Ils ont encore plus de valeur pour nous, qui ne pouvons pas nous adresser directement aux apôtres et aux autres personnes qui ont été témoins des enseignements, des œuvres et de la résurrection de Jésus. Vous constaterez que les écrits de Paul sont utiles dans différents domaines tels que la vie de famille, les relations avec les collègues et les voisins, ou encore la façon de diriger votre vie afin qu’elle ait réellement un sens et vous apporte satisfaction.

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