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  • Estimons le don de la vie à sa juste valeur
    La Tour de Garde 2004 | 15 juin
    • “ Qu’as-​tu fait ? Écoute ! Le sang de ton frère crie du sol vers moi. ” (Genèse 4:10). Remarquez que le sang d’Abel sur le sol symbolisait sa vie, qui avait été abrégée brutalement, et qu’il criait vengeance vers Dieu. — Hébreux 12:24.

      5. a) Quelle interdiction Dieu a-​t-​il énoncée aux jours de Noé, et à qui s’appliquait-​elle ? b) Dans quoi cette interdiction constituait-​elle une étape importante ?

      5 Après le déluge, l’humanité, réduite à huit âmes, a pris un nouveau départ. Dans une déclaration valable pour tous les humains, Dieu en a révélé davantage sur la valeur qu’il attache à la vie et au sang. Il a annoncé que les humains pouvaient manger de la chair animale, mais il a apporté cette restriction : “ Tout animal qui se meut et qui est vivant pourra vous servir de nourriture. Comme pour la végétation verte, oui je vous donne tout cela. Seulement la chair avec son âme — son sang — vous ne devez pas la manger. ” (Genèse 9:3, 4). Selon l’interprétation de certains Juifs, ces paroles voulaient dire que les humains ne devaient pas manger la chair ou le sang d’un animal encore vivant. Mais le temps attesterait que l’interdiction divine portait sur la consommation de sang dans le but d’entretenir la vie. En outre, le décret divin transmis par Noé constituait une étape importante dans l’accomplissement du grand dessein de Dieu lié au sang, dessein grâce auquel les humains obtiendraient la vie éternelle.

      6. Comment, par l’intermédiaire de Noé, Dieu a-​t-​il souligné le prix qu’il accorde à la vie ?

      6 Dieu a ajouté : “ Votre sang de vos âmes, je le redemanderai. De la main de toute créature vivante, je le redemanderai ; et, de la main de l’homme, de la main de chacun qui est son frère, je redemanderai l’âme de l’homme. Quiconque verse le sang de l’homme, par l’homme son sang sera versé, car à l’image de Dieu il a fait l’homme. ” (Genèse 9:5, 6). Vous constatez, à la lecture de cette déclaration adressée à toute la famille humaine, qu’aux yeux de Dieu le sang d’un homme représente sa vie. C’est le Créateur qui donne la vie, et personne ne devrait prendre cette vie, qui est représentée par le sang. Si, comme Caïn, un individu commet un meurtre, le Créateur est en droit de lui ‘ redemander ’ sa vie.

      7. Pourquoi devrions-​nous prêter attention à la déclaration que Dieu a faite à Noé au sujet du sang ?

      7 Par ces mots, Dieu commandait aux humains de ne pas faire un mauvais usage du sang. Vous êtes-​vous déjà demandé pourquoi ? Oui, pour quelle raison Dieu considère-​t-​il le sang de cette façon ? En fait, la réponse touche à l’un des enseignements les plus importants de la Bible. Cet enseignement est au cœur du message chrétien, même si bien des Églises préfèrent l’ignorer. Quel est cet enseignement, et en quoi concerne-​t-​il votre vie, vos décisions et vos actions ?

      Le sang : comment pouvait-​on l’utiliser ?

      8. Dans la Loi, quelle limite Jéhovah a-​t-​il imposée à l’usage du sang ?

      8 Jéhovah a donné d’autres détails concernant la vie et le sang lorsqu’il a transmis le code de la Loi à Israël. Il franchissait ainsi une nouvelle étape dans l’accomplissement de son dessein. Vous savez probablement que la Loi exigeait que l’on apporte des offrandes à Dieu, notamment de grain, d’huile et de vin (Lévitique 2:1-4 ; 23:13 ; Nombres 15:1-5). Elle requérait également des sacrifices d’animaux. Dieu a indiqué à leur propos : “ L’âme de la chair est dans le sang, et moi je l’ai mis pour vous sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes, car c’est le sang qui fait propitiation par l’âme qui est en lui. C’est pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël : ‘ Nulle âme d’entre vous ne doit manger du sang. ’ ” Jéhovah a précisé que si quelqu’un, un chasseur ou un cultivateur par exemple, tuait un animal pour se nourrir, il devait le saigner et couvrir son sang de poussière. La terre étant le marchepied de Dieu, celui qui versait le sang sur le sol reconnaissait que la vie retournait à son Auteur. — Lévitique 17:11-13 ; Isaïe 66:1.

      9. Quel était le seul usage du sang prévu dans la Loi, et à quelle fin ?

      9 Cette loi n’était pas un simple rituel qui serait vide de sens pour nous aujourd’hui. Avez-​vous relevé pourquoi les Israélites ne devaient pas consommer de sang ? Dieu avait stipulé : “ C’est pourquoi j’ai dit aux fils d’Israël : ‘ Nulle âme d’entre vous ne doit manger du sang. ’ ” Pour quelle raison ? “ Moi je l’ai mis [le sang] pour vous sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes. ” Cela n’explique-​t-​il pas pourquoi Dieu a dit à Noé que les humains ne devaient pas manger de sang ? Le Créateur a choisi de donner au sang une signification éminente, de le réserver à un usage spécial qui sauverait de nombreuses vies. Le sang jouerait un rôle fondamental pour ce qui est de couvrir les péchés (faire propitiation). Ainsi, sous la Loi, Dieu n’autorisait l’usage du sang que sur l’autel, afin de faire propitiation pour la vie des Israélites qui recherchaient son pardon.

      10. Pourquoi le sang animal ne pouvait-​il pas procurer le pardon total, mais que rappelaient les sacrifices offerts sous la Loi ?

      10 Ce concept n’est pas étranger au christianisme. L’apôtre Paul a parlé de cette disposition prise par Dieu dans la Loi : “ Presque toutes choses sont purifiées avec du sang — selon la Loi —, et il n’y a pas de pardon sans que du sang soit répandu. ” (Hébreux 9:22). Paul a précisé que les sacrifices requis ne rendaient pas les Israélites parfaits et sans péché. Il a écrit : “ Par ces sacrifices, on rappelle le souvenir des péchés d’année en année, car il est impossible que le sang de taureaux et de boucs enlève les péchés. ” (Hébreux 10:1-4). Néanmoins, ces sacrifices avaient leur utilité. Ils rappelaient aux Israélites qu’ils étaient des pécheurs et qu’ils avaient besoin de quelque chose de plus pour obtenir un pardon total. Mais si le sang qui représentait la vie des animaux ne pouvait pas couvrir complètement les péchés des hommes, un autre sang le pouvait-​il ?

      La solution de l’Auteur de la vie

      11. Comment savons-​nous que les sacrifices de sang animal attiraient l’attention sur quelque chose ?

      11 La Loi attirait l’attention sur quelque chose qui permettrait bien mieux l’accomplissement de la volonté de Dieu. Paul a demandé : “ Alors, pourquoi la Loi ? ” Il a répondu : “ Elle a été ajoutée pour rendre les transgressions manifestes, jusqu’à ce qu’arrive la semence à qui la promesse avait été faite ; et elle a été transmise par l’intermédiaire d’anges, par la main d’un médiateur [Moïse]. ” (Galates 3:19). Dans le même ordre d’idées, il a écrit : “ La Loi possède une ombre des bonnes choses à venir, mais non la substance même des choses. ” — Hébreux 10:1.

      12. Comment Dieu a-​t-​il peu à peu dévoilé son dessein pour ce qui est du sang ?

      12 Résumons-​nous : aux jours de Noé, Dieu a décrété que les humains pouvaient manger la chair des animaux pour vivre, mais sans absorber leur sang. Plus tard, il a déclaré que “ l’âme de la chair est dans le sang ”. Il a donc voulu que le sang représente la vie et il a précisé : “ Je l’ai mis [le sang] pour vous sur l’autel, pour faire propitiation pour vos âmes. ” Mais un nouvel aspect merveilleux du dessein de Dieu serait dévoilé. La Loi préfigurait de bonnes choses à venir. Lesquelles ?

      13. Pourquoi la mort de Jésus était-​elle importante ?

      13 La réalité était centrée sur la mort de Jésus Christ. Vous savez que Jésus a été supplicié et attaché sur un poteau. Il a eu la mort d’un criminel. Paul a écrit : “ Christ, alors que nous étions encore faibles, est mort pour des impies, au temps fixé. [...] Dieu nous recommande son propre amour en ce que — alors que nous étions encore pécheurs — Christ est mort pour nous. ” (Romains 5:6, 8). En mourant pour nous, Christ a fourni une rançon qui couvrirait nos péchés. Cette rançon est au cœur du message chrétien (Matthieu 20:28 ; Jean 3:16 ; 1 Corinthiens 15:3 ; 1 Timothée 2:6). Qu’est-​ce que cela a à voir avec le sang et la vie, et en quoi votre existence est-​elle concernée ?

      14, 15. a) Comment certaines traductions d’Éphésiens 1:7 mettent-​elles en évidence la mort de Jésus ? b) Qu’est-​ce qui pourrait passer inaperçu à propos d’Éphésiens 1:7 ?

      14 Certaines Églises mettent l’accent sur la mort de Jésus. Leurs adeptes disent par exemple : “ Jésus est mort pour moi. ” Considérez comment certaines versions de la Bible rendent Éphésiens 1:7 : “ En Christ, parce qu’il s’est offert en sacrifice, nous avons été délivrés et nous avons reçu le pardon de nos fautes. ” (Bible du Semeur, 2000). “ Par le sacrifice du Christ, nous sommes délivrés du mal et nos péchés sont pardonnés. ” (Bible en français courant, 1997). Vous constatez que ces versions mettent en évidence la mort sacrificielle de Jésus. ‘ Mais, diront certains, la mort de Jésus est très importante. Où est donc le problème dans ces traductions ? ’

      15 En fait, si vous ne disposiez que de ces versions, une idée capitale vous échapperait peut-être, ce qui limiterait votre compréhension du message biblique. Il n’est pas clair dans de telles traductions que le texte original d’Éphésiens 1:7 contient un mot grec qui signifie “ sang ”. D’ailleurs, la majorité des versions de la Bible sont plus proches de l’original, notamment la Traduction du monde nouveau : “ Par son moyen nous avons la libération par rançon grâce au sang de celui-là, oui le pardon de nos fautes, selon la richesse de sa faveur imméritée. ”

      16. Que devrait évoquer dans notre esprit l’expression le “ sang de celui-là ” ?

      16 L’expression rendue par le “ sang de celui-là ” est riche de sens et devrait être très évocatrice pour nous. La mort de quelqu’un, même celle de l’homme parfait Jésus, n’était pas suffisante. Jésus a accompli ce qui était préfiguré dans la Loi, particulièrement le jour des Propitiations. Ce jour-​là, certains animaux étaient sacrifiés, après quoi le grand prêtre apportait une partie de leur sang dans le Très-Saint du tabernacle ou du temple et le présentait devant Dieu, comme en sa présence. — Exode 25:22 ; Lévitique 16:2-19.

      17. Comment Jésus a-​t-​il accompli ce que le jour des Propitiations préfigurait ?

      17 Paul a expliqué que Jésus a accompli ce que le jour des Propitiations préfigurait. Il a rappelé d’abord que le grand prêtre en Israël entrait dans le Très-Saint une fois par an avec le sang offert “ pour lui-​même et pour les péchés d’ignorance du peuple ”. (Hébreux 9:6, 7.) Conformément à ce modèle, après avoir été relevé esprit, Jésus est allé au ciel même. Étant un esprit, n’ayant plus de corps de chair et de sang, il pouvait se rendre “ pour nous devant la personne de Dieu ”. Que lui a-​t-​il présenté ? Rien de physique, mais quelque chose de très significatif. Paul écrit : “ Lorsque Christ est venu comme grand prêtre [...], il est entré — non pas avec le sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang — une fois pour toutes dans le lieu saint et a obtenu pour nous une délivrance éternelle. Car si le sang de boucs et de taureaux [...] sanctifie au point de rendre la pureté de la chair, combien plus le sang du Christ, qui, grâce à un esprit éternel, s’est offert lui-​même sans tache à Dieu, purifiera-​t-​il notre conscience des œuvres mortes, pour que nous puissions offrir un service sacré au Dieu vivant ? ” C’est donc la valeur de son sang que Jésus a présentée à Dieu. — Hébreux 9:11-14, 24, 28 ; 10:11-14 ; 1 Pierre 3:18.

      18. Pourquoi les chrétiens d’aujourd’hui devraient-​ils accorder de l’importance à tout ce que la Bible dit au sujet du sang ?

      18 Cette vérité divine nous permet de saisir la portée prodigieuse de ce que la Bible déclare au sujet du sang : pourquoi Dieu le considère comme il le fait, comment nous devrions nous-​mêmes le considérer et pourquoi nous devons respecter les restrictions que Jéhovah a apportées à son usage. Au fil des Écritures grecques chrétiennes, vous trouverez de nombreuses références au sang du Christ (voir l’encadré). Elles enseignent clairement que tout chrétien devrait avoir foi “ en son sang [celui de Jésus] ”. (Romains 3:25.) Il ne nous est possible d’obtenir le pardon et d’être en paix avec Dieu que “ grâce au sang qu’il [Jésus] a versé ”. (Colossiens 1:20.) C’est incontestablement vrai de ceux avec qui Jésus a conclu une alliance pour qu’ils règnent avec lui au ciel (Luc 22:20, 28-30 ; 1 Corinthiens 11:25 ; Hébreux 13:20). C’est également vrai aujourd’hui de la “ grande foule ”, qui survivra à la “ grande tribulation ” imminente et qui vivra éternellement sur la terre transformée en paradis. Symboliquement, ses membres ‘ lavent leurs longues robes dans le sang de l’Agneau ’. — Révélation 7:9, 14.

      19, 20. a) Pourquoi Dieu a-​t-​il décidé de restreindre l’usage du sang, et quels sentiments cela devrait-​il nous inspirer ? b) Que devrions-​nous avoir envie de savoir ?

      19 Manifestement, le sang a une signification particulière aux yeux de Dieu. Il devrait en aller de même à nos yeux. Le Créateur, qui se soucie de la vie, est en droit de restreindre l’emploi que les humains font du sang. Il accorde un tel prix à notre vie même qu’il a décidé de réserver le sang à un usage unique, un usage de la plus haute importance puisqu’il est le seul qui rende la vie éternelle possible. Cet usage concerne le sang précieux de Jésus. Comme nous pouvons être reconnaissants à Jéhovah Dieu d’avoir agi pour notre bien en faisant du sang, le sang de Jésus, un usage qui sauve la vie ! Comme nous devrions être reconnaissants aussi à Jésus d’avoir versé son sang en sacrifice pour nous ! Nous sommes bien placés pour comprendre les sentiments exprimés par l’apôtre Jean : “ À celui qui nous aime et qui nous a déliés de nos péchés par le moyen de son propre sang — et il a fait de nous un royaume, des prêtres pour son Dieu et Père —, oui, à lui soient la gloire et la puissance pour toujours. Amen. ” — Révélation 1:5, 6.

      20 Dans son incommensurable sagesse, voilà bien longtemps que notre Dieu, l’Auteur de la vie, avait prévu ce rôle salvateur. Nous pourrions dès lors nous demander : ‘ Quelle influence cela devrait-​il avoir sur nos décisions et sur nos actions ? ’ L’article suivant répondra à cette question.

  • Laissons-nous guider par le Dieu vivant
    La Tour de Garde 2004 | 15 juin
    • 4, 5. a) Quelles instructions Jéhovah a-​t-​il données à propos du sang avant l’ère chrétienne ? b) Comment savons-​nous que les directives divines sur le sang concernent les chrétiens ?

      4 Il en va de même des instructions divines en rapport avec le sang. Jéhovah a dit à Noé que les humains ne devaient pas consommer de sang. Puis, dans la Loi, il a révélé qu’il n’agréait qu’un seul usage du sang : qu’on en fasse l’aspersion sur l’autel, pour le pardon des péchés. Par ces prescriptions, il jetait les fondements du plus bel usage qui serait jamais fait du sang : sauver des vies au moyen de la rançon payée par Jésus (Hébreux 9:14). Oui, Dieu nous a transmis des directives dans le but que nous vivions et que nous soyons heureux. Adam Clarke, bibliste du XIXe siècle, a écrit le commentaire suivant sur Genèse 9:4 : “ Cet ordre [donné à Noé] est toujours suivi scrupuleusement par les chrétiens d’Orient [...]. On ne mangeait pas de sang sous la loi, parce qu’il annonçait le sang qui devait être répandu pour le péché du monde ; et sous l’Évangile, on ne doit pas le manger non plus, parce qu’il représente à jamais le sang qui a été répandu pour la rémission des péchés. ”

      5 Ce bibliste parlait peut-être de l’évangile au sens premier, de la bonne nouvelle liée à Jésus. Cette bonne nouvelle inclut le fait que Dieu a envoyé son Fils afin qu’il meure pour nous, qu’il verse son sang et que nous puissions obtenir la vie éternelle (Matthieu 20:28 ; Jean 3:16 ; Romains 5:8, 9). Le commentaire de Clarke mentionnait aussi l’ordre de s’abstenir du sang, imposé ultérieurement aux disciples de Christ.

      6. Quelles directives les chrétiens ont-​ils reçues à propos du sang, et pourquoi ?

      6 Comme vous le savez, Dieu avait donné des centaines de prescriptions aux Israélites. Une fois Jésus mort, ses disciples n’étaient plus tenus de les suivre (Romains 7:4, 6 ; Colossiens 2:13, 14, 17 ; Hébreux 8:6, 13). Mais, avec le temps, une question a été soulevée à propos d’une obligation importante, la circoncision. Les non-Juifs désireux de recevoir les bienfaits rattachés au sang de Christ devaient-​ils se faire circoncire, comme s’ils étaient toujours sous la Loi ? En 49 de notre ère, le collège central chrétien a examiné la question (Actes, chapitre 15). Avec l’aide de l’esprit de Dieu, les apôtres et les anciens sont parvenus à la conclusion que l’obligation d’être circoncis avait pris fin en même temps que la Loi. Néanmoins, les chrétiens devaient toujours respecter certaines exigences divines. Dans une lettre adressée aux congrégations, le collège central a écrit : “ L’esprit saint et nous-​mêmes avons jugé bon de ne pas vous ajouter d’autre fardeau, si ce n’est ces choses-​ci qui sont nécessaires : vous abstenir des choses qui ont été sacrifiées aux idoles, et du sang, et de ce qui est étouffé, et de la fornication. Si vous vous gardez soigneusement de ces choses, vous prospérerez. ” — Actes 15:28, 29.

      7. Pourquoi est-​il important que les chrétiens ‘ s’abstiennent du sang ’ ?

      7 De toute évidence, aux yeux du collège central, il était tout aussi indispensable moralement de ‘ s’abstenir du sang ’ que de s’abstenir de l’immoralité sexuelle ou de l’idolâtrie. C’est la preuve que l’interdiction qui porte sur le sang est formelle. Les chrétiens qui se livrent à l’idolâtrie ou qui commettent l’immoralité sexuelle, et qui ne se repentent pas, ne peuvent ‘ hériter du royaume de Dieu ’ ; “ leur part sera dans [...] la deuxième mort ”. (1 Corinthiens 6:9, 10 ; Révélation 21:8 ; 22:15.) Remarquez le contraste : mépriser les directives divines concernant le caractère sacré du sang peut mener à la mort éternelle ; montrer du respect envers le sacrifice de Jésus peut mener à la vie éternelle.

      8. Qu’est-​ce qui indique que les premiers chrétiens prenaient au sérieux les directives divines sur le sang ?

      8 Comment les premiers chrétiens comprenaient-​ils et observaient-​ils les directives divines sur le sang ? Rappelez-​vous le commentaire de Clarke : “ Sous l’Évangile, on ne doit pas le manger non plus, parce qu’il représente à jamais le sang qui a été répandu pour la rémission des péchés. ” L’Histoire confirme que les premiers chrétiens prenaient la question au sérieux. Tertullien a parlé de personnes qui, “ lors d’un combat de gladiateurs, ont sucé avec une soif avide, pour guérir la maladie comitiale [l’épilepsie], le sang tout chaud [...] des criminels égorgés dans l’arène ”. Alors que les païens consommaient le sang, il a déclaré que les chrétiens, quant à eux, ne regardaient “ pas même le sang des animaux comme un des mets qu’il est permis de manger ”. “ Aussi, a-​t-​il ajouté, pour mettre les chrétiens à l’épreuve, vous leur présentez des boudins gonflés de sang, bien convaincus que ce mets est défendu chez eux. ” Ainsi, même menacés de mort, les chrétiens ne consommaient pas de sang. Les directives divines étaient trop importantes à leurs yeux.

      9. Que signifiait s’abstenir du sang, outre ne pas en manger ?

      9 Certains pensent que le collège central voulait seulement dire que les chrétiens ne devaient pas manger ou boire directement du sang, ni manger de viande non saignée ou de nourriture contenant du sang. Certes, c’était l’idée maîtresse de l’ordre que Dieu avait donné à Noé. Et le décret apostolique commandait effectivement aux chrétiens de “ se garder [...] de ce qui est étouffé ”, c’est-à-dire de viande non saignée (Genèse 9:3, 4 ; Actes 21:25). Toutefois, les premiers chrétiens savaient que le commandement ne s’arrêtait pas là. Il arrivait que des gens absorbent du sang à des fins médicales. Tertullien n’a-​t-​il pas signalé que des païens buvaient du sang frais dans l’espoir de guérir de l’épilepsie ? Et on se servait sans doute du sang pour soigner d’autres maladies ou dans la perspective d’être en meilleure santé. Par conséquent, les chrétiens se gardaient aussi d’absorber du sang pour des raisons “ médicales ”. Ils restaient sur leurs positions, même si leur vie était en danger.

      Le sang en médecine

      10. Citez quelques usages médicaux du sang, et dites quelle question ils soulèvent.

      10 Il est courant aujourd’hui d’utiliser le sang en médecine. Les premières transfusions étaient de sang total : il était prélevé à un donneur, stocké, puis injecté à un patient, par exemple à un blessé de guerre. Par la suite, les chercheurs ont appris à séparer les composants principaux du sang. En les transfusant isolément, les médecins pouvaient désormais répartir le sang donné entre plusieurs patients, injecter le plasma à un blessé et les globules rouges à un autre. Puis on a découvert que d’un composant, tel que le plasma, il était possible d’extraire de nombreuses fractions, utiles à d’autres types de patients encore. On poursuit les progrès en la matière : on ne cesse de trouver de nouveaux usages des fractions du sang. Que pense le chrétien de tout cela ? Il a pris la ferme résolution de ne jamais accepter de transfusion, mais voilà que son médecin le presse d’accepter un composant sanguin, admettons un concentré érythrocytaire (globules rouges). Ou bien le traitement consiste à employer seulement une petite fraction extraite d’un composant. Quelle décision un serviteur de Dieu prendra-​t-​il, lui qui sait que le sang est sacré et que c’est le sang du Christ qui sauve au plein sens du terme ?

      11. Quelle position médicale précise les Témoins de Jéhovah ont-​ils adoptée depuis longtemps en rapport avec le sang ?

      11 Voilà des dizaines d’années que les Témoins de Jéhovah ont adopté une position claire. Ils ont par exemple publié un article dans une grande revue médicale (The Journal of the American Medical Association, 27 novembre 1981 ; reproduit dans la brochure Comment le sang peut-​il vous sauver la vie ? pages 27-9a). Cet article citait la Genèse, le Lévitique et les Actes. On y lisait : “ Bien que ces versets ne soient pas formulés dans un langage médical, les Témoins considèrent qu’ils condamnent les transfusions de sang total, de concentrés érythrocytaires et de plasma, ainsi que l’administration de globules blancs et de plaquettes. ” On lit dans l’Encyclopédie Larousse de la santé, parue en 1999, à propos des composants du sang : “ Le sang est constitué de cellules (globules rouges et blancs, plaquettes) et de plasma. ” Conformément aux faits médicaux, donc, les Témoins refusent les transfusions de sang total ou de l’un de ses composants majeurs.

      12. a) Quelle position a-​t-​on exposée en rapport avec les fractions extraites des composants principaux du sang ? b) Où peut-​on trouver des renseignements complémentaires ?

      12 L’article médical ajoutait : “ La compréhension qu’ont les Témoins de ces versets n’interdit pas absolument l’emploi de [fractions telles] que l’albumine, les immunoglobulines et les préparations destinées aux hémophiles : il appartient à chaque Témoin de décider s’il peut les accepter. ” Depuis 1981, on a isolé de nombreuses fractions du sang (les éléments dérivés d’un des quatre composants principaux). C’est pourquoi La Tour de Garde du 15 juin 2000 a fourni des renseignements sur ce sujet dans l’article intitulé “ Questions des lecteurs ”. Dans l’intérêt de millions de lecteurs actuels, nous reproduisons la réponse aux pages 29 à 31 du présent numéro. Il contient davantage de détails et d’arguments, mais vous constaterez qu’il est en accord avec les idées fondamentales présentées en 1981.

      Le rôle de votre conscience

      13, 14. a) Qu’est-​ce que la conscience, et en quoi entre-​t-​elle en ligne de compte en rapport avec le sang ? b) Quelles directives Dieu avait-​il données à Israël à propos de la viande, mais quelles questions cela a-​t-​il peut-être soulevées ?

      13 Ces renseignements mettent en avant l’importance de la conscience. Pourquoi ? Les chrétiens veulent se laisser guider par Dieu, mais dans certains domaines ils doivent faire des choix personnels, dans lesquels leur conscience entre en ligne de compte. La conscience est la faculté de peser les choses et de prendre des décisions, souvent sur des questions morales (Romains 2:14, 15). Vous savez cependant que chaque conscience est différenteb. La Bible dit que certains ont une “ conscience qui est faible ”, ce qui sous-entend que d’autres en ont une qui est forte (1 Corinthiens 8:12). Tous les chrétiens n’en sont pas au même stade dans l’apprentissage des déclarations de Dieu, tous ne sont pas aussi sensibles à ses pensées, et tous n’en tiennent pas compte au même degré dans leurs décisions. Illustrons cette idée en parlant de la consommation de viande chez les Juifs.

      14 La Bible est claire : quelqu’un qui obéit à Dieu ne mange pas de viande non saignée. Cette prescription était tellement importante que des soldats israélites qui mangeaient de la viande non saignée, même dans une situation critique, étaient coupables d’un péché grave (Deutéronome 12:15, 16 ; 1 Samuel 14:31-35). Mais cela a peut-être soulevé des questions. Quand un Israélite tuait un mouton, au bout de combien de temps devait-​il le saigner ? Devait-​il lui trancher la gorge ? Devait-​il le pendre par les pattes de derrière ? Pendant combien de temps ? Devait-​il procéder de la même manière avec une vache, beaucoup plus grosse ? Une fois qu’il avait saigné l’animal, il pouvait rester un peu de sang dans sa chair. Pouvait-​il quand même en manger la viande ? Qui en déciderait ?

      15. Quel comportement certains Juifs ont-​ils adopté en rapport avec la viande, mais quelle ligne de conduite Dieu avait-​il transmise ?

      15 Mettez-​vous à la place d’un Juif fervent qui se posait ces questions. Il jugeait peut-être plus prudent de ne pas acheter de viande sur un marché, tout comme un autre ne mangeait pas d’une viande qui risquait d’avoir été offerte à une idole. D’autres Juifs ne mangeaient de la viande qu’après avoir observé tout un rituel pour en extraire le sangc (Matthieu 23:23, 24). Que pensez-​vous de ces comportements ? Et, puisque Dieu n’exigeait rien de tout cela, valait-​il mieux pour les Juifs adresser une multitude de questions à un concile de rabbins qui légiférerait ? Bien que cette habitude se soit prise dans le judaïsme, nous pouvons nous réjouir de ce que Jéhovah n’ait pas demandé à ses adorateurs d’édicter ce genre de règles en rapport avec le sang. Dieu a transmis une ligne de conduite générale en demandant qu’on saigne les animaux purs lorsqu’on les tuait, mais il n’est pas allé au-delà. — Jean 8:32.

      16. Pourquoi des chrétiens acceptent-​ils l’injection d’une petite fraction d’un composant du sang et d’autres non ?

      16 Comme l’indiquent les paragraphes 11 et 12, les Témoins de Jéhovah n’acceptent pas les transfusions de sang total ni de l’un de ses quatre composants principaux : le plasma, les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Qu’en est-​il des fractions extraites de l’un de ces composants, par exemple des sérums qui contiennent des anticorps pour lutter contre une maladie ou des sérums antivenimeux contre les morsures de serpents (voir page 30, paragraphe 4) ? Certains estiment que ces fractions infimes ne sont plus du sang à proprement parler, et donc ne tombent pas sous le coup du commandement de ‘ s’abstenir du sang ’. (Actes 15:29 ; 21:25 ; page 31, paragraphe 1.) C’est leur responsabilité. La conscience d’autres chrétiens les pousse à refuser tout ce qui provient du sang (animal ou humain), même une fraction minuscule d’un seul composant principald. D’autres encore acceptent des injections d’une protéine plasmatique pour combattre une maladie ou le venin d’un serpent, mais rejettent les autres fractions. Par ailleurs, certains produits dérivés de l’un des quatre composants principaux du sang remplissent une fonction si semblable à celle du composant lui-​même et jouent un rôle si vital dans l’organisme que la plupart des chrétiens verraient une objection majeure à leur emploi.

      17. a) Comment notre conscience peut-​elle nous aider quand nous nous posons des questions au sujet des fractions du sang ? b) Pourquoi les décisions à ce sujet sont-​elles si graves ?

      17 Ce que la Bible explique à propos de la conscience est utile pour prendre ce genre de décisions. La première chose à faire est de chercher ce que dit la Parole de Dieu et de s’efforcer de modeler sa conscience en conséquence. Cela permet de prendre des décisions conformes aux directives de Dieu au lieu de demander à quelqu’un d’établir une règle pour nous (Psaume 25:4, 5). Pour ce qui est d’accepter des fractions de sang, certains ont tenu ce raisonnement : ‘ Comme c’est une question de conscience, ça n’a pas d’importance. ’ Leur raisonnement n’est pas bon. Ce n’est pas parce que quelque chose est une question de conscience que cela ne porte pas à conséquence. Ce peut être très grave. Notamment parce que cela peut nuire aux personnes qui n’ont pas la même conscience que nous. C’est ce qui ressort du conseil de Paul au sujet de la viande qui risquait d’avoir été offerte à une idole et qui était ensuite vendue sur le marché. Un chrétien doit avoir à cœur de ne pas ‘ blesser les consciences qui sont faibles ’. S’il le fait trébucher, il peut ‘ perdre son frère pour qui Christ est mort ’ et pécher ainsi contre Christ. Par conséquent, si les décisions concernant les fractions de sang sont personnelles, elles doivent néanmoins être prises avec beaucoup de sérieux. — 1 Corinthiens 8:8, 11-13 ; 10:25-31.

      18. Comment un chrétien fera-​t-​il pour ne pas engourdir sa conscience quand il prendra des décisions relatives au sang ?

      18 Il y a un autre aspect de la question qui souligne la gravité des décisions relatives au sang. C’est l’effet qu’elles produisent sur vous-​même. Si cela trouble votre conscience éduquée par la Bible d’accepter une petite fraction de sang, tenez-​en compte. Ne faites pas taire non plus la voix de votre conscience simplement parce que quelqu’un vous dit : “ Il n’y a pas d’objection à accepter cela ; beaucoup l’ont fait. ” Souvenez-​vous que des millions d’humains aujourd’hui n’écoutent pas leur conscience, si bien qu’ils l’engourdissent, ce qui les amène à mentir ou à commettre des mauvaises actions sans remords. Les chrétiens ne veulent sûrement pas leur ressembler. — 2 Samuel 24:10 ; 1 Timothée 4:1, 2.

      19. Quand nous avons des décisions à prendre en rapport avec le sang, que devrions-​nous surtout garder présent à l’esprit ?

      19 Dans un paragraphe proche de la conclusion, la réponse reproduite aux pages 29 à 31 déclare : “ Si les opinions et les décisions prises en conscience peuvent varier, cela signifie-​t-​il que la question est mineure ? Non. Elle est importante. ” C’est surtout le cas parce que vos relations avec “ le Dieu vivant ” sont impliquées. Ces relations sont les seules capables de vous mener à la vie éternelle, grâce au pouvoir salvateur du sang versé de Jésus. Cultivez un profond respect envers le sang, en raison de ce que Dieu est en train d’accomplir par ce moyen : il sauve des vies. Paul a écrit à juste titre : “ Vous n’aviez pas d’espérance et étiez sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en union avec Christ Jésus, vous qui autrefois étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du Christ. ” — Éphésiens 2:12, 13.

      [Notes]

      a Publiée par les Témoins de Jéhovah.

      b À un moment, Paul et quatre autres chrétiens sont allés au temple se purifier rituellement. La Loi n’était plus en vigueur, mais Paul a écouté le conseil des anciens de Jérusalem (Actes 21:23-25). D’autres chrétiens ont peut-être estimé que, pour leur part, ils ne devaient pas se rendre au temple ni se soumettre à un tel rituel. Chaque conscience était différente à l’époque, et c’est toujours le cas aujourd’hui.

      c L’Encyclopaedia Judaica expose les règles “ complexes et détaillées ” qui régissent la préparation de la viande “ casher ”. Elle indique combien de minutes la viande doit tremper dans l’eau, comment l’égoutter sur une planche, le genre de sel qu’on doit passer sur elle, puis le nombre de fois qu’il faut la laver dans l’eau froide.

      d De plus en plus, l’agent principal ou actif de certaines injections est un produit recombinant (synthétique) qui ne provient pas du sang. Mais certaines contiennent une petite quantité de fraction sanguine, comme de l’albumine. — Voir “ Questions des lecteurs ” dans notre numéro du 1er octobre 1994.

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