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Combats pour la liberté de culteLe Royaume de Dieu en action !
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April Cadoreth (voir paragraphes 21 à 24).
21-24. a) Qu’est-ce qui a conduit la Cour suprême du Canada à rendre une décision importante à propos de l’usage du sang en ce qui concerne les mineurs ? b) Pourquoi ce cas est-il encourageant pour les jeunes serviteurs de Jéhovah ?
21 Canada. En général, les tribunaux reconnaissent que les parents ont le droit de décider quels sont les meilleurs soins médicaux pour leurs enfants. Certains ont même jugé qu’en matière de soins il fallait respecter la volonté d’un mineur en capacité de discernement. Témoin le cas d’April Cadoreth. À 14 ans, cette jeune fille est hospitalisée pour une grave hémorragie interne. Quelques mois plus tôt, elle a rempli un document Instructions médicales anticipées pour interdire qu’on lui administre une transfusion sanguine, même en cas d’urgence. Le médecin qui la prend en charge décide de passer outre à sa volonté clairement exprimée et obtient une décision du tribunal l’autorisant à la transfuser. On administre de force à April trois unités de sang. La jeune fille comparera ce qu’elle a subi à un viol.
22 April et ses parents saisissent la justice, contestant le caractère constitutionnel de la loi qui a été appliquée. Deux ans plus tard, l’affaire arrive devant la Cour suprême du Canada, qui rend sa décision en 2009. D’un point de vue technique, April perd, car la cour confirme la constitutionnalité de la loi ; par contre, elle indemnise la jeune fille de ses frais de justice et lui donne raison, à elle et aux autres mineurs mûrs qui demandent à exercer leur droit de choisir par eux-mêmes leur traitement médical. L’arrêt déclare : « En matière de traitement médical, les moins de 16 ans devraient avoir le droit de tenter de démontrer que leur opinion sur une décision touchant un traitement médical particulier révèle une indépendance d’esprit et une maturité suffisantes. »
23 Ce cas a ceci d’important que la Cour suprême s’est prononcée sur les droits constitutionnels des mineurs en capacité de discernement. Avant cet arrêt, pour les moins de 16 ans, un tribunal pouvait ordonner un traitement qu’il jugeait être dans l’intérêt de l’enfant. Désormais, un tribunal ne peut pas ordonner un traitement contre la volonté d’un adolescent de moins de 16 ans sans lui avoir d’abord donné la possibilité de démontrer qu’il est suffisamment mûr pour prendre des décisions médicales.
« Je suis vraiment très heureuse d’avoir essayé à mon petit niveau de glorifier le nom de Dieu et de prouver que Satan est un menteur. »
24 Cette bataille de trois ans en valait-elle la peine ? April n’en doute pas. Aujourd’hui pionnière permanente et en bonne santé, elle dit : « Je suis vraiment très heureuse d’avoir essayé à mon petit niveau de glorifier le nom de Dieu et de prouver que Satan est un menteur. » L’exemple d’April montre que de jeunes chrétiens peuvent prendre des décisions courageuses et se révéler ainsi d’authentiques citoyens du Royaume de Dieu (Mat. 21:16).
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