Pourquoi y a-​t-​il de plus en plus de vols?

RIO DE JANEIRO, le dimanche 18 octobre 1992. Les célèbres plages de Copacabana et d’Ipanema grouillent de monde. Soudain, des bandes de jeunes envahissent les lieux, se battent et dépouillent les gens de leurs objets de valeur. La police submergée assiste, impuissante, à la scène. Les habitants de Rio et les touristes vivent un véritable cauchemar en plein jour.

En réalité, le vol est devenu une pratique courante. Dans de grandes villes, il arrive que des malfaiteurs tuent des jeunes simplement pour leur prendre leurs baskets. Les cambrioleurs pénètrent chez les gens, que ceux-ci soient chez eux ou non. Après s’être familiarisées avec les lieux, des employées de maison malhonnêtes dérobent des bijoux et de l’argent, puis disparaissent. Des foules pillent des magasins. Des bandes très organisées enlèvent même des personnes, comme le montre le nombre croissant de kidnappings au Brésil.

Un monde sans voleurs

TOUT cela s’est passé si vite! Antônioa se tenait devant chez lui, à São Paulo, au Brésil, quand un homme bien habillé lui a réclamé les clés et les papiers de sa voiture en pointant un pistolet sur sa tempe, puis il a démarré en trombe.

À Rio de Janeiro, quatre individus armés s’en sont pris à Paulo, cela sous les yeux de sa fille de dix ans. Ensuite, ils sont allés chez lui et, prenant tout ce qu’ils pouvaient, ils ont rempli les deux voitures de Paulo. Ils ont menacé de tuer sa femme et l’ont emmenée, en otage, avec une employée. Ils sont allés en ville où se trouvait la bijouterie de Paulo et ils ont emporté tous les objets de valeur. À la grande surprise de Paulo et de sa famille, les voleurs ont téléphoné plus tard pour leur indiquer où ils avaient abandonné les voitures.

Une femme, indignée, a un jour sorti un pistolet de son sac et abattu l’adolescent qui lui avait arraché sa montre. Que s’est-​il passé ensuite? On peut lire dans O Estado de S. Paulo: “Les témoins de l’incident ont approuvé le geste de cette femme et personne n’a voulu aider la police à l’identifier.”

Une chrétienne, Heloísa, avait pris le bus pour aller enseigner la Bible à une personne. Deux hommes ont commencé à dévaliser les passagers. Comme le bus approchait de la station où elle devait descendre, Heloísa leur a dit qu’elle était Témoin de Jéhovah et a expliqué ce qu’elle allait faire. Elle a montré sa Bible et le manuel pour l’étude. Les voleurs n’ont pas touché à ses affaires et l’ont laissée partir. Un autre passager a voulu descendre, mais ils ont refusé. Le chauffeur a dit plus tard qu’il n’avait encore jamais vu cela.

Regina est restée calme, elle aussi, quand deux hommes armés lui ont ordonné de monter dans sa voiture. Elle leur a montré un Réveillez-vous! et leur a parlé de la vérité. Comme les voleurs semblaient mal à l’aise, elle leur a demandé d’ouvrir la boîte à gants qui contenait des bonbons. Mais ils ont aperçu les cassettes des Mélodies du Royaume, et ont voulu les écouter. L’atmosphère s’est détendue et les bandits ont décidé de laisser Regina, saine et sauve, sur la route en lui assurant qu’elle trouverait une personne aimable, prête à l’aider. Après dix minutes de marche, elle est arrivée jusqu’à une maison, dont le propriétaire a eu du mal à croire ce qu’elle racontait. Il lui a dit: “On ne dirait pas que vous avez été attaquée; vous paraissez si calme.”