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  • La lutte contre le cancer: Où en sommes-nous?
    Réveillez-vous ! 1986 | 8 octobre
    • La lutte contre le cancer: Où en sommes-​nous?

      Nous publions cette série d’articles sur le cancer pour aider nos lecteurs à avoir une conception réaliste des progrès réalisés dans le traitement de cette maladie. Les recherches effectuées ces dernières décennies ont permis de mieux comprendre certaines des causes du cancer. On peut maintenant recevoir de bons conseils préventifs. Il est aussi plus facile de dépister le cancer dans sa phase initiale et les chances d’en guérir se sont accrues. Le ministère américain de la Santé et de la Population a résumé la situation en ces termes:

      “Bonne nouvelle: Tout le monde ne contracte pas le cancer. Deux Américains sur trois ne l’auront jamais. Très bonne nouvelle: Chaque année, de plus en plus de personnes atteintes du cancer guérissent. Excellente nouvelle: On peut faire quotidiennement quelque chose pour se protéger du cancer.”

      NOTRE désir n’est pas de traiter de ce sujet tout en dissimulant les problèmes. Après tout, selon une publication médicale, rien qu’aux États-Unis “58 millions d’Américains actuellement en vie contracteront le cancer un jour ou l’autre”. Dans de nombreux autres pays cette maladie menace également une importante fraction de la population. Le faux optimisme n’est donc pas de mise. Il n’empêche que l’optimisme fondé sur des faits peut nous aider tous à affronter la réalité tout en gardant espoir et encourager les cancéreux à lutter plus efficacement contre leur maladie.

      Peut-​on guérir du cancer?

      Que répondent les spécialistes à cette question? Notez les déclarations suivantes:

      “On peut soigner le cancer avec succès. Dans de nombreux cas, il est possible d’en guérir complètement. D’innombrables personnes qui ont été soignées pour le cancer ont ensuite vécu longtemps et en bonne santé, sans voir réapparaître le moindre symptôme de la maladie. (...) Oui, le cancer est une maladie curable.” — Guide médical complet (angl.), par le docteur Benjamin Miller.

      “La peur qu’inspire cette maladie fait oublier que près de la moitié des cancéreux peuvent guérir et qu’un traitement adéquat permet à ceux pour qui la guérison est impossible de prolonger leur existence de plusieurs années en menant une vie active et normale.” — La vérité sur le cancer (angl.), par le docteur Charles McKhann, professeur de chirurgie à l’Université Yale.

      “Certains cancers sont facilement guérissables, alors que d’autres sont presque toujours incurables au moment où ils sont diagnostiqués. (...) Aujourd’hui, les cancers de trois organes (le poumon, le sein et le gros intestin) revêtent une importance particulière. Aux États-Unis, ils sont responsables de la moitié des décès dus au cancer.” — Les causes du cancer (angl.), par Richard Doll et Richard Peto, de l’université d’Oxford, en Angleterre.

      Mais il faut tempérer ces remarques par une autre. Dans son livre Cible: le cancer (angl.), Edward Sylvester, rédacteur d’ouvrages scientifiques, déclare: “Non, le tueur n’a pas été arrêté. Les cancers les plus mortels aux États-Unis (le cancer du poumon, le cancer post-ménopausique du sein et les cancers recto-coliques) ne sont pas plus curables aujourd’hui qu’ils ne l’étaient il y a trente ou quarante ans, (...) bien que, dans certains cas, les malades atteints de ces cancers survivent plus longtemps.”

      Chaque année, on dépense beaucoup d’argent pour la recherche sur le cancer, mais cette maladie n’en est pas moins l’une des plus meurtrières et des plus insaisissables que l’homme ait connues. Notez toutefois cette remarque positive faite à propos des trois cancers mentionnés plus haut: certains de ceux qui en sont atteints “survivent plus longtemps”.

      Mais, en ce qui concerne le cancer, sommes-​nous tous à la merci du hasard, ou bien pouvons-​nous faire quelque chose pour le prévenir? Notre nourriture et notre style de vie ont-​ils un rapport quelconque avec l’apparition de cette maladie?

      Dans les articles suivants, nous allons examiner certaines des causes connues du cancer, ainsi que quelques méthodes préventives et certaines thérapeutiques. Nous verrons également comment une femme a triomphé de cette maladie. Enfin, le dernier article nous donnera l’assurance que le cancer va bientôt être vaincu.

  • Qu’est-ce que le cancer? Quelles en sont les causes?
    Réveillez-vous ! 1986 | 8 octobre
    • Qu’est-​ce que le cancer? Quelles en sont les causes?

      AVEC le temps, et peut-être à juste titre, le mot “cancer” a fini par inspirer de l’aversion. Des expressions telles que “se répandre comme un cancer mortel et insidieux” ont amené bien des gens à ne pas vouloir entendre parler de ce mot ni de sa véritable portée.

      Pourtant, quand on aborde ce sujet ouvertement et d’une manière objective, il paraît moins effrayant. On s’aperçoit qu’au lieu d’être toujours “mortel” le cancer est souvent “guérissable”; qu’au lieu de “se généraliser” dans tous les cas il est souvent guéri alors qu’il est encore localisé. Qu’est-​ce donc réellement que le cancer? Quelles en sont les causes?

      Les cancérologues britanniques Richard Doll et Richard Peto en donnent cette définition: “Les divers cancers qui frappent les humains sont des maladies dans lesquelles l’une des nombreuses cellules de l’organisme se modifie et ne cesse de se multiplier anarchiquement, produisant ainsi des millions d’autres cellules présentant la même anomalie. Certaines d’entre elles émigrent parfois vers d’autres parties du corps qu’elles finissent par envahir.” — Les causes du cancer.

      La grande question est donc de savoir pourquoi cela se produit. Pourquoi certaines cellules échappent-​elles à leur mécanisme de régulation et prolifèrent-​elles anormalement?

      Notre style de vie a-​t-​il une incidence?

      Au stade où en est la recherche sur le cancer, les médecins sont loin de pouvoir conjurer complètement ce fléau. En fait, le nombre de victimes s’accroît, comme les docteurs John Bailar et Elaine Smith l’ont récemment confirmé en ces termes: “En gros, de 1973 à 1981, le nombre total de néoplasmes [cancers] s’est accru de 13 pour cent. (...) Il n’y a aucune raison de penser que le cancer, dans son ensemble, est en voie de régression.” — The New England Journal of Medicine.

      La plupart des cancérologues sont partagés entre la nécessité de trouver un traitement adéquat pour combattre les tumeurs malignes et la nécessité d’encourager les mesures préventives en découvrant les véritables causes de cette maladie. La recherche de ces causes conduit à un labyrinthe de théories diverses: Faut-​il inculper les virus, les gènes, les réactions immunitaires, les produits chimiques, le milieu, les substances toxiques introduites dans l’organisme, la combinaison de ces divers facteurs, ou quelque chose d’autre? Et par quel processus une cellule devient-​elle maligne puis émigre-​t-​elle?

      Un cancérologue, le professeur Stephan Tanneberger, a déclaré ceci: “Il est désormais établi qu’une cellule normale possédant une certaine configuration génétique se transforme graduellement en une cellule maligne sous l’effet de plusieurs facteurs. Nous savons que les virus, les radiations et les substances chimiques sont au nombre de ces facteurs, mais il est prudent de dire que seule l’interaction de plusieurs d’entre eux provoque l’apparition d’une cellule cancéreuse au cours d’un processus par étapes.” — Prisma.

      Quel rapport cela a-​t-​il avec notre vie quotidienne? Selon le docteur Charles LeMaistre, président de la Ligue américaine contre le cancer, nos habitudes journalières ont un lien avec les causes du cancer. Voici ses paroles: “La plupart des chercheurs sont maintenant persuadés que nos habitudes quotidiennes — ce que nous mangeons et buvons, l’usage du tabac, l’exposition aux rayons du soleil — déterminent dans une large mesure nos risques de contracter différents types de cancers.” — Revue Ebony.

      Ce point de vue est confirmé par les chercheurs Doll et Peto, de l’université d’Oxford, qui affirment: “L’observation des caprices du comportement humain peut souffler au chercheur des solutions qu’il ne trouverait peut-être jamais en laboratoire. Historiquement, cette observation a constitué dans une large mesure le point de départ de la recherche sur le cancer, car elle a dévoilé le danger que présente l’exposition aux produits de la combustion du charbon, aux rayons du soleil, aux rayons X, à l’amiante et à de nombreux produits chimiques. Elle a attiré l’attention sur les risques encourus par ceux qui mâchent divers mélanges à base de bétel, de chaux vive et de tabac, ainsi que par ceux qui fument.”

      Le style de vie et l’environnement variant d’une nation à l’autre, certains types de cancers sont plus ou moins fréquents suivant le pays. Par exemple, l’Angleterre, où l’usage du tabac est répandu depuis des dizaines d’années, arrive en tête pour ce qui est du cancer du poumon. Par contre, le Nigeria, dont les habitants ne sont pas aussi esclaves du tabac, est beaucoup moins frappé par cette maladie pour l’instant. C’est dans le Connecticut, aux États-Unis, que les cancers du côlon et de la vessie sont les plus fréquents, et c’est encore au Nigeria qu’ils sont le moins nombreux.

      Un autre exemple indiquant que le style de vie peut contribuer à l’apparition du cancer nous est fourni par le sarcome de Kaposi. Ce cancer, qui était habituellement rare, frappe depuis quelques années les homosexuels atteints du SIDA, syndrome qui affaiblit le système immunitaire et rend sujet aux infections en général et à cette maladie en particulier.

      Un autre facteur susceptible de provoquer le cancer est indiqué par le docteur Kenneth Pelletier, de la faculté de médecine de Californie: “De nombreuses études expérimentales faites sur l’animal et sur l’homme ont démontré que le stress, la dépression psychologique et d’autres facteurs psychosociaux affaiblissent la capacité de l’organisme à prévenir l’apparition ou à limiter l’extension d’une maladie telle que le cancer.” — La médecine holistique [globale] (angl.).

      D’autres médecins soutiennent également que le stress peut affaiblir le système immunitaire et, par conséquent, rendre sujet au cancer et à d’autres maladies. Mais examinons maintenant de plus près certains des principaux facteurs cancérogènes.

      Le tabac: un ennemi mortel

      On sait depuis des dizaines d’années que le tabac est cancérogène. Il n’est donc pas très étonnant de lire dans les journaux une telle déclaration: “Sur la base d’un rapport indiquant que le tabac est responsable de près d’un million de décès chaque année, l’Organisation mondiale de la santé a publié un texte qui condamne avec force l’usage du tabac.” Selon ce texte, publié dans le New York Times, “le tabac est responsable de 90 pour cent de tous les cas de cancer du poumon, de 75 pour cent de tous les cas de bronchite chronique et d’emphysème, et de 25 pour cent des ischémies cardiaques. Il cause également d’autres types de cancer, des complications chez les femmes enceintes et des maladies des voies respiratoires”.

      Le tabac a une telle responsabilité dans l’apparition du cancer que le docteur Byron Bailey, de la faculté de médecine du Texas, a écrit ceci dans les pages du JAMA (Journal de l’Association des médecins américains): “Nous devons prendre conscience qu’aujourd’hui le tabagisme engendre la dépendance la plus mortelle qui soit aux États-Unis [et même dans le monde!] et qu’il prélève un plus lourd tribut en vies et en dollars que la cocaïne, l’héroïne, le syndrome immunodéficitaire acquis, les accidents de la route, les meurtres et les actes de terrorisme, tout cela réuni.”

      Mais que dire du tabac à priser ou à chiquer dont des millions de personnes font usage à travers le monde? À son sujet, une revue médicale américaine a publié ce rapport: “En Inde et dans certaines régions du centre et du sud-est de l’Asie, le cancer de la bouche est beaucoup plus fréquent qu’aux États-Unis. En fait, c’est le cancer le plus courant dans cette partie du monde.” On pouvait lire encore: “Il est établi que l’habitude de chiquer du tabac, parfois mélangé à d’autres substances comme la noix d’arec, la feuille de bétel et la chaux vive, accroît considérablement le risque de cancer de la bouche.” — The New England Journal of Medicine.

      Tabac et alcool: des complices?

      Mais que se passe-​t-​il lorsque tabac et alcool sont associés? Les docteurs Doll et Peto affirment que dans ce cas l’alcool “‘entre en interaction’ avec le tabac, chacun augmentant les effets produits par l’autre. Depuis 60 ans, on soupçonne l’alcool de favoriser l’apparition du cancer, car il a été démontré que les cancers de la bouche, du pharynx, du larynx et de l’œsophage étaient particulièrement fréquents chez les hommes dont l’activité professionnelle les amenait à consommer de grandes quantités d’alcool”.

      Cette conclusion est confirmée par cette déclaration d’un cancérologue allemand, le professeur Tanneberger: “Le tabagisme et la consommation excessive d’alcool constituent des facteurs carcinogènes de premier ordre. (...) Il est indéniable qu’il existe une relation de cause à effet entre le mode de vie d’une personne et l’apparition du cancer.”

      Des tueurs “innocents”

      Chaque année, des millions de personnes s’exposent à des tueurs fous qui semblent aussi agréables qu’innocents: les rayons du soleil. Effectivement, surtout s’ils causent de graves coups de soleil pendant l’adolescence, ils peuvent favoriser l’éclosion du mélanome, un cancer de la peau caractérisé par une forte pigmentation. Un ouvrage médical donne cette explication: “Le risque est sans doute maximal quand une personne à la peau claire s’expose soudain aux rayons du soleil.” — Les causes du cancer.

      Il ne faut pas sous-estimer ce risque, car cette année, rien qu’aux États-Unis, on s’attend à ce que 23 000 personnes contractent un mélanome, et que ce cancer fasse 5 600 victimes. Les sujets à haut risque sont les personnes qui ont le teint clair, les yeux bleus, les cheveux blonds ou roux, et des taches de rousseur.

      Les rayons X, lorsqu’ils sont utilisés trop souvent à l’occasion d’examens médicaux, s’avèrent être parfois d’autres causes “innocentes”. Nous lisons par exemple que “la fréquence (...) des cancers de la thyroïde connaît une augmentation plus rapide que celle de n’importe quel autre type de tumeur. Cela s’explique en partie par l’épidémie de cancers non mortels de la thyroïde, épidémie qui est due à l’usage médical des rayons X”. — Les causes du cancer.

      Même la nourriture est une autre cause insoupçonnée du cancer. “Des études laissent entendre que des aliments et certains de leurs composants ont un rapport avec l’apparition du cancer. Les découvertes indiquent qu’une consommation importante de graisse dans les aliments peut favoriser l’éclosion du cancer. (...)

      “Les scientifiques ont découvert qu’il existe une relation entre une carence en vitamines (A et C) et le cancer. Ils se sont aperçus par exemple qu’une alimentation pauvre en vitamine A peut engendrer les cancers de la prostate, du col de l’utérus, de la peau, de la vessie et du côlon.” — Selon le ministère américain de la Santé et de la Population.

      Nous en avons un exemple curieux en l’aflatoxine, “sécrétée par le champignon Aspergillus flavus, qui contamine souvent les cacahuètes et d’autres aliments de base riches en hydrate de carbone entreposés sous les climats chauds et humides”. Selon les docteurs Doll et Peto, l’aflatoxine “est l’une des principales causes de l’apparition du cancer du foie dans certains pays tropicaux”.

      Après les causes et les effets, à quoi s’intéresser?

      Le fait est qu’il existe au moins 200 types de cancers différents dont l’apparition est due à de multiples causes distinctes ou liées. Dans certains cas, ces causes ne sont toujours pas connues exactement. On soupçonne les additifs chimiques alimentaires et les polluants industriels d’être des facteurs cancérogènes. Pour certaines raisons, le cancer du sein est plus fréquent chez les femmes dont la première grossesse et la première lactation surviennent tardivement. Pour de plus amples renseignements sur les causes du cancer, reportez-​vous à l’encadré de la page 6.

      Puisque les scientifiques ont établi que de nombreux cancers sont dus au comportement humain et à des facteurs liés au milieu, nous en déduisons que les solutions efficaces au problème du cancer sont la prévention et le traitement. C’est ce que nous allons examiner dans l’article suivant.

      [Encadré, page 5]

      Définitions:

      Tumeur: Une masse anormale de tissus; une excroissance pathologique; aussi appelée néoplasme. Elle peut être bénigne ou maligne.

      Bénigne: État d’une tumeur dont les cellules n’envahissent pas d’autres tissus ni ne s’y infiltrent. Cependant, une tumeur bénigne peut exercer une pression dangereuse.

      Maligne: État d’une tumeur dont les cellules envahissent d’autres tissus ou s’y infiltrent. Une tumeur maligne, à moins d’être arrêtée, finit par se généraliser.

      Cancer: Tumeur maligne. Les cancers sont classés en deux groupes principaux: les sarcomes et les carcinomes.

      Sarcomes: Cancers des tissus structuraux et conjonctifs, comprenant les os, les cartilages, la graisse et les muscles.

      Carcinomes: Cancers des tissus qui recouvrent ou bordent des parties du corps telles que la peau, les intestins, les poumons et les seins.

      Carcinogène: Qui cause le cancer.

      Métastase: Transmission d’une maladie d’un foyer primitif à d’autres parties du corps.

      Lymphe: Liquide organique assez clair qui circule dans le corps. Elle contient des globules blancs, des anticorps, des impuretés et des substances nutritives.

      Glandes lymphatiques: Ganglions qui, normalement, filtrent les impuretés provenant du corps. Le système lymphatique joue un rôle vital dans la défense du corps contre les infections.

      (Sources: Cancer et vitamine C (angl.), chapitre 3, des docteurs Ewan Cameron et Linus Pauling; La vérité sur le cancer (angl.), du docteur Charles McKhann.)

      [Encadré, page 6]

      Quelques causes de cancer reconnues

      Cause Localisation du cancer

      Abus de boissons alcooliques _____ Bouche, gorge,

      œsophage, foie

      Abus de nourriture _______________ Endomètre, vésicule

      (causant l’obésité) biliaire

      Aflatoxine (sur des

      cacahuètes moisies) ______________ Foie

      Amiante __________________________ Poumon, plèvre, péritoine

      Maladies parasitaires:

      Schistosoma haematobium

      (Afrique) _______________________ Vessie

      Chlonorchis sinensis (Chine) ____ Foie

      Mastication de bétel,

      de tabac et de chaux vive ________ Bouche

      Pas ou peu d’enfants _____________ Ovaire

      Première grossesse tardive _______ Sein

      Stéroïdes ________________________ Foie

      Tabac ____________________________ Bouche, gorge, poumon

      Objets de cuir ___________________ Sinus du nez

      Meubles (en bois dur) ____________ Sinus du nez

      Vagabondage sexuel _______________ Col de l’utérus; peau

      Virus (hépatite B) _______________ Foie

      (Source: Les causes du cancer)

  • Le cancer: peut-on le vaincre?
    Réveillez-vous ! 1986 | 8 octobre
    • Le cancer: peut-​on le vaincre?

      “Il semble donc possible de prévenir la majorité des cancers.” — Les causes du cancer.

      “Le style de vie du patient et sa volonté de guérir peuvent énormément influer sur son état de santé.” — La médecine holistique.

      COMMENT peut-​on vaincre le cancer? Nous allons examiner ce que l’on fait actuellement pour guérir cette maladie ou pour en diminuer les ravages. Cependant, comme le dit l’adage, mieux vaut prévenir que guérir. Considérons donc d’abord s’il est possible de prévenir le cancer au moyen d’un régime alimentaire.

      Le régime alimentaire peut-​il jouer un rôle?

      Se pourrait-​il que certains aliments provoquent l’apparition du cancer? Le livre Négligence maligne (angl.) répond: “Les taux élevés de cancers du côlon et du sein enregistrés aux États-Unis sont attribués en grande partie aux habitudes alimentaires des Américains.” Avec le temps, ce que vous mangez peut donc accroître vos risques de contracter un cancer. Par conséquent, quiconque désire rester en bonne santé devrait veiller à ce qu’il mange et boit.

      L’alimentation inclut aussi la boisson. Puisque l’abus d’alcool peut être à l’origine de divers cancers, le conseil à suivre est évidemment de boire avec modération. Mais, selon les médecins, qu’est-​ce qu’un usage “modéré” d’alcool? La réponse apportée à cette question risque de surprendre beaucoup de ceux qui pensent boire avec modération. La voici: “Au maximum deux boissons alcoolisées types (bière, vin ou spiritueux) par jour, surtout si vous fumez.” (Régime alimentaire, nutrition et prévention du cancer [angl.]). D’après cette définition, si vous buvez chaque jour plus de deux boissons alcoolisées, vous ne faites pas un usage modéré d’alcool pour ce qui est de la prévention du cancer.

      Le point capital est le suivant: chacun peut se prémunir contre le cancer en prenant individuellement des mesures préventives. Mais qu’est-​ce qui pourrait inciter les gens à prendre de telles mesures? Blake Cady, chirurgien spécialisé dans les opérations de cancéreux, répond sans détour: “Un programme d’éducation publique qui (...) pousserait les gens à rejeter les viandes grasses au profit d’aliments moins gras, donnant moins de cholestérol, serait plus efficace que tout ce que la médecine fera jamais pour diminuer le taux de cancer.” (Cible: le cancer). Dans ce cas, quels aliments contribuent à conjurer le cancer?

      Selon un organisme sanitaire gouvernemental, une bonne alimentation doit fournir au moins 25 à 35 grammes de fibres naturelles par jour. Cela favorise le transit intestinal naturel. Mais comment peut-​on assimiler cette quantité de fibres? En mangeant beaucoup de fruits, de légumes, de petits pois, de haricots, de pain complet et de céréales. En consommant les pommes de terre, les pommes, les poires et les pêches avec leur peau. Les légumes de la famille des choux peuvent aussi réduire le risque de cancer du côlon.

      Il est également recommandé d’éviter les graisses animales. La volaille et le poisson sont préférables à la viande rouge. Si vous décidez toutefois d’en manger, veillez à ce qu’elle ne soit pas grasse. Choisissez des produits laitiers écrémés. Incluez dans vos menus des aliments qui contiennent des vitamines A et C, par exemple des légumes verts, comme les brocolis, les choux frisés, les épinards, les endives, le cresson, les betteraves, et même le pissenlit! La couleur jaune orangé est une autre couleur indiquant la présence de vitamines A et C dans certains aliments: légumes — carottes, patates douces, citrouilles, courges; fruits — abricots, cantaloups, papayes, pêches, ananas et melons, pour n’en citer que quelques-uns.

      Le livre Régime alimentaire, nutrition et prévention du cancer déclare également: “Il est de plus en plus clair qu’une consommation excessive de graisse (saturée ou non) accroît les risques de cancers du côlon, du sein, de la prostate et de l’endomètre [muqueuse qui tapisse la cavité utérine].” Que peut-​on en conclure? Que l’alimentation joue un rôle dans l’apparition de nombreux cancers.

      Quelles autres substances devrions-​nous éviter d’absorber si nous voulons réduire nos risques de contracter le cancer? Bien que certains n’aiment pas aborder ce sujet, nous ne pouvons passer sous silence les dangers présentés par le tabac.

      Ils disent la vérité à propos du tabac

      À propos du tabac, on lit ceci sous la plume des cancérologues Doll et Peto, de l’université d’Oxford: “À notre connaissance, aucune mesure n’est aussi efficace que la diminution du tabagisme pour réduire le nombre des décès dus au cancer. (...) Cela diminuerait principalement les cas de cancer du poumon, cancer au moins dix fois plus fréquent chez les personnes d’un certain âge qui fument régulièrement que chez celles qui n’ont jamais fumé.”

      L’élimination du tabagisme réduirait également la proportion d’autres cancers. “Cela aurait aussi un effet tangible sur les cancers de la bouche, du pharynx, du larynx, de l’œsophage, de la vessie, probablement sur celui du pancréas et peut-être sur celui du rein.” — Les causes du cancer.

      Des produits chimiques meurtriers

      Respirez-​vous des émanations de produits chimiques sur votre lieu de travail? Ou bien en touchez-​vous? De récentes recherches ont permis d’établir que certaines substances chimiques peuvent favoriser l’éclosion du cancer. Selon David Rall, responsable du Programme américain de toxicologie, il est prouvé que “18 produits chimiques sont capables de causer le cancer chez l’homme, et on en soupçonne 18 autres d’avoir le même pouvoir”. À ce sujet, voici ce qu’on lit dans l’ouvrage Une décennie de découvertes (angl.) publié par le ministère américain de la Santé: “Une seule et même substance chimique peut à la fois déclencher et accélérer le processus, ou bien c’est l’interaction de deux produits chimiques ou plus qui produit une tumeur.” Quelles sont donc certaines des substances chimiques et des professions qui présentent un danger?

      Le livre Les causes du cancer cite les alkylants, les amines aromatiques, l’amiante, le benzène, le chlorure de vinyle, et certains composés ou oxydes d’arsenic, de cadmium, de chrome et de nickel. Cet ouvrage signale également les risques liés aux travaux de menuiserie sur bois dur et de maroquinerie ainsi qu’à la production de l’alcool isopropylique. Que pouvez-​vous donc faire si votre travail vous soumet à l’un de ces facteurs carcinogènes?

      Les employeurs consciencieux prennent généralement des mesures pour éliminer les risques de contamination. Dans certains cas, une ventilation accrue permet d’évacuer plus rapidement les émanations des ateliers. Dans d’autres cas, les travailleurs ne passent que de courtes périodes dans les zones dangereuses et ils portent des vêtements protecteurs et des masques. Toutefois, il convient de noter cette mise en garde:

      “La plupart des entreprises ne savent même pas que ces produits chimiques existent, ou, si elles le savent, ignorent qu’ils sont carcinogènes.” (Une décennie de découvertes). Que faire dans un tel cas? Si votre employeur refuse de vous protéger, peut-être jugerez-​vous sage de changer de travail. Après tout, votre santé est l’un de vos biens les plus précieux.

      Pouvez-​vous personnellement faire quelque chose pour vaincre le cancer? Avant de répondre à cette question, réfléchissez à celles-ci: Aimez-​vous vivre, être en bonne santé et plein de vitalité? Appréciez-​vous le don merveilleux qu’est un corps sain? Désirez-​vous vaincre le cancer? Si vos réponses sont affirmatives, alors vous êtes en mesure de cultiver une motivation suffisante pour opérer dans votre mode de vie des changements qui auront pour effet de réduire vos risques de contracter le cancer (voir le tableau de la page 6).

      Un diagnostic précoce: premier pas vers la guérison

      Que faire si ces mesures préventives sont prises trop tard? Le rédacteur scientifique Edward Sylvester affirme qu’“il y a toujours un espoir pour ceux qui craignent d’avoir contracté le cancer (...), mais (...) la plupart des progrès réalisés dans le traitement du cancer sont liés à un diagnostic précoce”. C’est pourquoi tous les spécialistes s’accordent pour dire qu’il est important d’être attentif aux signes précurseurs qui permettent parfois de déceler l’apparition d’un cancer. Quels sont-​ils? En voici quelques-uns:

      1. Une modification de l’aspect ou de la fréquence des selles ou de l’urine.

      2. Une plaie qui ne guérit pas.

      3. Une perte de sang ou un écoulement anormal.

      4. Un durcissement ou une grosseur au sein ou ailleurs.

      5. Des troubles digestifs réguliers ou des difficultés à avaler.

      6. Une nette modification de l’aspect d’une verrue ou d’un grain de beauté.

      7. Un enrouement ou une toux irritante qui persistent.

      8. Une perte de poids soudaine et inexpliquée.

      Dès l’apparition de l’un quelconque de ces symptômes, il faut consulter un médecin. Il se peut bien sûr qu’il ne s’agisse pas d’une manifestation pathologique du cancer. Mais plus vite vous le déterminerez, mieux ce sera.

      On peut maintenant détecter les tumeurs d’une manière précoce au moyen de mammographies, de thermographies, d’échographies (images obtenues au moyen d’ultrasons), de scanographies, de frottis et d’analyses d’excreta. Les techniciens ont également réussi à mettre au point un système permettant d’établir un diagnostic encore plus précis et précoce, système baptisé RMN (Résonance magnétique nucléaire). Comme l’auteur John Boal l’explique, il s’agit d’“un système non invasif qui ne fait pas appel aux radiations et ne cause aucune douleur”. Il est d’une telle efficacité que “lors d’une étude faite récemment à la faculté de médecine de Huntington il a permis de diagnostiquer des tumeurs cérébrales chez 93 patients dont les scanographies ne révélaient aucune anomalie”. (American Way.) Bien qu’il soit très coûteux, on pense que ce système sera installé dans quelque 300 hôpitaux américains d’ici la fin de 1986.

      Votre attitude et les suggestions d’un médecin

      Quand quelqu’un apprend qu’il a le cancer, sa première réaction est souvent le rejet, le refus d’y croire. Dans son livre La vérité sur le cancer, le docteur McKhann affirme que ce rejet constitue “un mécanisme de défense très important, normal et salutaire qui aide à faire face aux situations ou aux nouvelles qui menacent notre vie. On l’a appelé la ‘morphine de l’âme’. Il nous permet de repousser les pensées trop douloureuses. En fait, nous gagnons du temps pour rassembler nos forces morales en vue d’affronter la réalité en ne permettant à celle-ci de nous atteindre que lentement, afin qu’elle ne nous anéantisse pas”.

      Cependant, ce médecin fait cette mise en garde: “Un rejet complet et prolongé du diagnostic peut vous empêcher de rechercher une aide médicale pendant qu’il en est temps ou d’accepter tout conseil et traitement médical.”

      La peur ou la colère font partie des autres réactions possibles. Tous devraient alors comprendre que “la colère peut être dirigée contre (...) la famille, Dieu, le destin, les médecins, les infirmières, l’hôpital ou la maladie elle-​même”.

      Il est également courant qu’un sentiment de culpabilité envahisse le cancéreux. Un mari malade se culpabilise parce qu’il risque de ne plus pouvoir subvenir convenablement aux besoins de sa famille; une femme, parce qu’elle ne pourra plus s’occuper de son foyer comme elle en avait l’habitude. C’est pourquoi le docteur McKhann donne ce conseil: “Vous vous apercevrez qu’il est beaucoup moins déprimant d’éprouver le regret de ne pas pouvoir faire quelque chose que de se culpabiliser.”

      Le cancer a souvent une autre conséquence encore: la dépression. Celle-ci peut conduire au désespoir et à l’abattement. Que pense le docteur McKhann de ces réactions? “Bien que désagréables, toutes ces réactions vives sont parfaitement normales. (...) Elles constituent des réponses à la maladie et non des manifestations de celle-ci.”

      Il donne cette autre suggestion: “Votre confrontation avec le cancer va vous obliger à livrer de nombreuses batailles. Vous en gagnerez certaines, mais vous devez aussi vous attendre à en perdre quelques-unes. (...) Pour trouver la bonne stratégie, il vous faut étudier votre ennemi, c’est-à-dire apprendre comment le cancer s’attaque à votre corps, mais plus important encore, comment il s’attaque à votre personne, à votre véritable identité.”

      Comment supporter le traitement du cancer

      Petit à petit, la croisade menée contre le cancer porte ses fruits sous certains rapports, et ces dernières décennies les résultats ont été plus encourageants. Les médecins, les scientifiques et les chercheurs ont le sentiment d’entrevoir le bout du tunnel. Cela a fait apparaître un facteur capital dans la lutte contre le cancer: l’espoir. Le docteur McKhann a dit: “L’espoir est probablement ce qui aide le plus à vivre avec le cancer, (...) c’est l’une des valeurs les plus mystérieuses et les plus réconfortantes dans la vie.” La guérison se nourrit de l’espoir, comme le cancer du désespoir. Mais à quelles sources un cancéreux peut-​il puiser de l’espoir?

      Il en existe plusieurs, dont voici les trois principales: a) des médecins et des infirmières compréhensifs et optimistes, b) des êtres chers, notamment un conjoint qui a un état d’esprit positif, c) une foi solide. Dans le dernier article de cette série, nous traiterons de ce troisième élément et du véritable fondement de l’espérance en l’avenira.

      Sur le plan médical, le fondement solide de l’espoir réside en trois principaux traitements classiques: la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. En quoi consistent-​ils?

      La chirurgie permet l’ablation de la tumeur et éventuellement de certains tissus avoisinants.

      La chimiothérapie (thérapie par des substances chimiques) est le traitement du cancer par des drogues capables de se diffuser dans l’organisme et d’attaquer les cellules malignes. “Plus de cinquante substances chimiques sont utilisées dans le traitement du cancer; elles permettent de guérir certaines tumeurs.” — La vérité sur le cancer.

      La radiothérapie est l’utilisation d’un bombardement de rayons X, de cobalt, de radium ou d’autres substances afin de détruire les cellules malignes.

      Faire face aux effets secondaires

      Il ne serait pas correct de parler des succès remportés dans le traitement du cancer en passant sous silence les risques ou les effets secondaires liés à ce traitement. En termes simples, “les drogues chimiothérapiques sont des toxines [des poisons]” et “certaines de ces drogues sont tellement toxiques que les patients meurent de leurs effets secondaires”. (Cible: le cancer.) Ainsi, puisque la chimiothérapie intoxique l’organisme, c’est une arme à double tranchant. Heureusement, elle détruit davantage de cellules malignes que de cellules saines. Mais d’autres effets secondaires peuvent être très désagréables: nausées, vomissements et chute temporaire des cheveux. Toutefois, de nombreux patients préfèrent supporter ces effets secondaires indésirables que perdre prématurément la vie.

      La radiothérapie brûle et détruit réellement toutes les cellules touchées. Cependant, on peut diriger avec précision les rayons sur la région de la tumeur. Il n’empêche que selon un spécialiste “on soupçonne fortement la radiothérapie de causer des cancers récidivants”. Cela place le patient devant un choix délicat.

      Certains médecins reconnaissent qu’il leur arrive d’utiliser ces thérapies même quand, à leur avis, il n’y a pas d’espoir pour le patient. C’est pourquoi un chirurgien chilien, le docteur Villar, a déclaré: “Parfois, le traitement du cancer est une forme de psychothérapie très onéreuse, vraiment très onéreuse.” Dans son livre Cible: le cancer, Edward Sylvester a fait remarquer que “l’analyse du docteur Villar est partagée par de nombreux cancérologues inquiets de voir que l’on prescrit même des traitements très toxiques sans avoir l’assurance qu’ils puissent être d’une aide quelconque”. Pourquoi cela? “Parce qu’un médecin pense, pour reprendre les termes d’un cancérologue: ‘Je ne peux tout de même pas laisser mourir cette pauvre femme!’” — Cible: le cancer.

      Toutefois, bien des gens préfèrent finir leur vie sans suivre un traitement qui ne peut que prolonger leurs souffrances. C’est notamment le cas lorsque la thérapie ne peut absolument rien pour eux ou risque même d’ajouter à leurs souffrances.

      Peut-​on vaincre le cancer du sein?

      L’un des cancers les plus redoutés par les femmes, et même par certains hommes, est le cancer du sein — non seulement à cause du taux de mortalité enregistré parmi celles qu’il frappe, mais aussi à cause de ses conséquences esthétiques et psychologiques. Que peut-​on faire pour éviter l’ablation d’un sein, ou mastectomie? Un diagnostic précoce constitue un facteur essentiel.

      Bien que toutes les femmes soient encouragées à examiner régulièrement leurs seins pour déceler toute grosseur anormale, il est conseillé à celles qui ont une forte poitrine de subir chaque année une mammographie, une radiographie des seins. Pourquoi cela? Parce qu’il est difficile de déceler une tumeur située profondément dans les tissus par simple palpation. Le docteur Cory SerVaas donne ce conseil: “Vous aurez bien plus de chances d’êtres comptées parmi celles qui s’en tirent si vous faites faire votre première mammographie entre 35 et 40 ans.” Pour quelle raison? “Plus de 85 pour cent des patientes atteintes de la plupart des types de cancers du sein dépistés précocement survivent au moins cinq ans après la découverte du mal.”

      Il existe maintenant des appareils qui permettent de procéder à des mammographies avec une irradiation très faible de rayons X. Cela réduit le risque de provoquer un cancer par un rayonnement excessif.

      La thermographie est un autre procédé qui aide à réaliser des diagnostics précoces. Elle consiste à enregistrer les variations de température du sein. “Les tumeurs développent leurs propres réseaux d’alimentation en sang, car elles ont besoin de grandes quantités de l’oxygène contenu dans le sang pour croître. (...) [Elles] forment donc des points chauds et dégagent beaucoup plus d’énergie que les cellules normales.” (Cible: le cancer). Grâce au thermogramme, il est possible de détecter ces “points chauds”.

      Dans le passé, en cas de cancer du sein les chirurgiens procédaient souvent à une mastectomie complète, une ablation du sein, des tissus musculaires avoisinants et des ganglions lymphatiques, ce qui enlaidissait considérablement les patientes. Cette opération est-​elle toujours considérée comme indispensable? Selon le docteur Bernard Fisher, spécialiste de cette forme de cancer, non seulement elle est rarement justifiée, mais “la mastectomie simple, l’ablation de tous les tissus du sein, ne semble pas permettre une meilleure survie que de simples exérèses locales [ablations des tumeurs seulement] accompagnées ou non d’un traitement radiothérapique”.

      Existe-​t-​il d’autres traitements?

      Pour l’instant, nous n’avons considéré que les traitements classiques du cancer. Il convient toutefois de signaler que certains patients ont eu recours à d’autres méthodes avec plus ou moins de succès. Citons le traitement au Laetrile (vitamine B17), le traitement Hoxsey, à base de plantes et de certaines substances chimiques, et une autre méthode mise au point par le docteur William Kelley, qui pense que le cancer “est la manifestation d’une grave carence en enzyme pancréatique”. — Une réponse au cancer (angl.).

      En outre, dans le livre Cible: le cancer, on peut lire ceci: “De nombreuses personnes, dont des médecins, souscrivent à une définition ‘holistique’ [globale] de la cause, du traitement et de la prévention du cancer et d’autres maladies. Pour eux, le cancer est une maladie ‘provoquée’ par un dérèglement de l’organisme humain tout entier, et le sujet peut se rétablir en faisant des efforts conscients. Bien des personnes réputées sont de cet avis, et beaucoup d’anciens cancéreux jurent qu’ils ont guéri en suivant des prescriptions fondées sur une conception holistique, plutôt que réductionniste, de la santé.”

      Alice, une femme à l’humeur joyeuse qui a dépassé la cinquantaine et qui vit en Colombie britannique, au Canada, est une de ces anciennes victimes du cancer. Il y a 36 ans elle subissait sa première opération: l’excision d’une petite tumeur maligne à la main. Six ans plus tard, elle a dû se faire opérer d’un cancer des ovaires. Puis en 1960 elle a subi une hystérectomie (ablation de l’utérus).

      Le cancer a récidivé en 1965, et de nouveau on lui a recommandé de se faire opérer. Alice raconte: “On voulait me faire une colectomie et une mastectomie, mais je n’ai pas accepté. J’en avais assez de passer sur la table d’opération. Je suis donc allée au Mexique pour suivre le traitement Hoxsey, ce que j’ai fait pendant 11 ans. Il a été efficace dans mon cas, mais je sais qu’il n’en est pas ainsi pour tout le monde. Le cancer n’est pas réapparu depuis lors.”

      Rose-Marie, elle aussi, a lutté victorieusement contre le cancer. Elle raconte comment dans l’article suivant.

      [Note]

      a Le numéro du 22 octobre de Réveillez-vous! contiendra un article sur le soutien qu’un cancéreux peut recevoir des membres du corps médical et de ses proches.

      [Encadré, page 13]

      Réveillez-vous! mentionne ces différentes méthodes, mais il ne porte pas de jugement sur leur efficacité. Le docteur Kelley a reconnu: “Il faut toujours se rappeler que tout traitement choisi [classique ou non] ou toute combinaison de traitements comporte de grands risques.” Par conséquent, nous nous efforçons simplement d’informer nos lecteurs du point où en sont les recherches mais laissons à chacun le soin de décider après avoir réfléchi à la question et consulté des médecins compétents.

      [Tableau, page 10]

      (Voir la publication)

      COMPARAISON DU NOMBRE DE DÉCÈS DUS AU CANCER CHEZ DES FUMEURS AVEC CELUI QUI EST ENVISAGÉ POUR DES NON-FUMEURSb

      Chaque personnage représente 100 décès

      CANCER DU POUMON

      NON-FUMEURS 231 décès prévisibles

      FUMEURS 2 609 décès survenus

      CANCERS DE LA BOUCHE ET DE LA GORGE

      NON-FUMEURS 65 décès prévisibles

      FUMEURS 452 décès survenus

      [Note du tableau]

      b Basé sur un nombre de décès enregistré aux États-Unis vers le milieu des années 1970 parmi des hommes qui fumaient dans les années 1950. Voir Les causes du cancer, page 1221.

      [Illustration, page 9]

      Ces aliments apportent des fibres naturelles et des vitamines qui protègent du cancer.

  • “Le cancer: je l’affronte”
    Réveillez-vous ! 1986 | 8 octobre
    • “Le cancer: je l’affronte”

      ROSE-MARIE est une sexagénaire très gaie, originaire du Texas. Elle a remarqué pour la première fois qu’elle avait une tumeur en 1964, à l’époque de sa ménopause. Mais laissons-​la nous raconter son histoire encourageante:

      Quand je me suis aperçue que j’avais une grosseur au sein, je me suis demandée ce que cela pouvait bien être. Mon mari m’a donc emmenée à l’hôpital pour un examen. Puis ce fut l’angoisse: il fallait s’asseoir et attendre le résultat. Finalement, lorsqu’on m’a dit que j’avais peut-être le cancer du sein, ce fut, je m’en souviens, comme si j’avais reçu un coup à l’estomac. Alors a débuté une période d’indécision: que devions-​nous faire? Certains médecins nous recommandaient l’opération, et d’autres un traitement différent. Quelle décision allions-​nous prendre?

      Mon mari a parlé de la question avec un ami médecin. Celui-ci lui a dit que si la plupart des tumeurs au sein étaient bénignes, certaines pouvaient être malignes. L’alternative était donc la suivante: prendre le risque de repousser l’opération ou éliminer immédiatement la tumeur suspecte. Nous avons décidé ensemble que je me ferais opérer. La tumeur a été ôtée et déclarée bénigne. J’ai poussé un soupir de soulagement.

      En 1965, j’ai remarqué l’apparition d’une autre grosseur au même sein. C’était un revers, mais pas une défaite. Je me suis de nouveau fait opérer, et cette tumeur était elle aussi bénigne. Figurément parlant, pendant les deux années suivantes j’ai retenu mon souffle: tout était normal. Mais en 1967, une troisième grosseur est apparue, toujours sur le même sein. Les médecins ont prescrit une biopsie minutieuse, qui a révélé l’existence d’une tumeur maligne. L’ablation de ce sein s’imposait. Un mois plus tard, j’ai donc subi une mastectomie.

      Huit années se sont ensuite écoulées sans autre ennui. Je commençais à penser que j’avais vaincu le cancer. Mais en 1975, j’ai découvert une grosseur sur mon autre sein. En raison de mes antécédents, les médecins ont opté pour la mastectomie. Pour être sûrs que le cancer ne se généralise pas, ils m’ont aussi prescrit une série de séances radiothérapiques. Je dois reconnaître que cela m’effrayait. Pour quelle raison?

      Avant chaque séance, je me trouvais dans une salle d’attente avec d’autres personnes qui suivaient comme moi un traitement radiothérapique. Elles avaient le visage et le corps marqués de rougeurs aux endroits où les rayons étaient dirigés. Cela n’était pas rassurant. Ensuite, je devais entrer seule dans la pièce de radiothérapie. Tout me paraissait sinistre, car je savais qu’en ce lieu une force invisible détruisait certaines de mes cellules, aussi bien tumorales que saines. Quoi qu’il en soit, j’ai eu besoin de 30 séances de radiothérapie en l’espace de 15 semaines environ. Depuis, je n’ai dû subir que deux interventions chirurgicales mineures pour me faire enlever des tumeurs bénignes au dos et à la tête.

      La force qui m’a permis de survivre

      Je suis vraiment heureuse d’être toujours en vie 22 ans après l’apparition de ma première tumeur. Qu’est-​ce qui m’a aidée à supporter ces épreuves? Tout d’abord, le soutien de mon mari. À chaque fois, il s’est arrangé pour m’accompagner à l’hôpital, y compris pour les séances de radiothérapie. Je pense qu’il est nécessaire d’être soutenu par un ami intime ou par un parent lorsqu’on va à l’hôpital. Mais il doit s’agir d’une personne ferme, optimiste, et non sentimentale. Je pleure facilement; je n’ai donc pas besoin que quelqu’un m’y encourage.

      Les médecins m’ont aussi été d’une grande aide. J’ai eu la chance d’être suivie par le docteur James Thompson, qui était l’un des meilleurs cancérologues à l’époque. Il parlait chaleureusement à ses malades, même dans la salle d’opération. Il ne me cachait pas mon état, sans pour autant être brusque.

      J’ai appris à ne pas me lamenter sur mes problèmes. J’ai toujours rempli mon esprit et ma vie de pensées et d’activités intéressantes. J’aime lire, mais pas des histoires tristes. Je refuse de penser à des sujets morbides. Et pas question de regarder des films télévisés dont certaines scènes sont tournées à l’hôpital!

      Qu’est-​ce qui m’a aidée lorsque j’étais malade? Entre autres, j’ai beaucoup apprécié toutes les cartes et les lettres amicales qui m’ont été envoyées. Cela m’encourageait énormément de savoir que tant de personnes pensaient à moi. Quand on est malade, on n’a pas toujours envie de recevoir des visites, mais les cartes sont les bienvenues. Évidemment, quand j’avais des visiteurs, j’appréciais qu’ils aient des propos encourageants et positifs. Ce n’était pas le moment de me parler d’un ami mort du cancer trois ans auparavant! Un malade apprécie que ses visiteurs aient des égards pour ses sentiments.

      Bien sûr, étant Témoin de Jéhovah, ma foi m’a grandement soutenue. Je me suis aussi efforcée de rester autant que possible active dans le ministère chrétien. Le fait de prêcher et d’enseigner l’espérance que la Bible nous donne, celle de voir le moment où Dieu instaurera un nouveau système de choses et ressuscitera les morts, m’a aidée à affermir ma propre foi. Aujourd’hui, en 1986, je suis heureuse d’être toujours en vie et de pouvoir me consacrer au service de Jéhovah. — D’une de nos lectrices.

      Grâce aux progrès réalisés ces dernières années dans le traitement du cancer, certaines patientes ne subissent qu’une exérèse locale de la tumeur. Cependant, le choix du traitement est fonction de nombreux facteurs. — Les éditeurs.

  • Quand le cancer ne sera plus
    Réveillez-vous ! 1986 | 8 octobre
    • Quand le cancer ne sera plus

      “D’ici l’année 2100, les progrès de la recherche fondamentale en biologie permettront sans doute de prévenir le cancer par des moyens aujourd’hui entièrement inconnus.” — Les causes du cancer.

      SELON les prophéties bibliques, le cancer disparaîtra dans un avenir plus proche encore, et certainement “par des moyens aujourd’hui entièrement inconnus” aux rédacteurs du livre cité ci-dessus. Pourquoi affirmons-​nous cela?

      Parce que Jésus Christ, qui fut envoyé sur terre il y a plus de 1 900 ans, a reçu le pouvoir de rendre la vie et la santé aux humains. En une certaine occasion, il guérit sans même le voir le serviteur d’un officier romain, “atteint de paralysie et horriblement tourmenté”. (Matthieu 8:5-13.) Une autre fois, il guérit de la fièvre la belle-mère de son disciple Pierre. De quelle façon? “Il lui toucha (...) la main et la fièvre la quitta; et elle se leva.” — Matthieu 8:14-17.

      Un examen du ministère de Jésus indique que celui-ci guérit toutes sortes de maladies qui frappaient des individus des deux sexes et d’âges variés. Il rendit la santé à quantité de gens: des boiteux, des estropiés, des aveugles, des muets, des épileptiques, des paralysés, une femme qui souffrait d’une hémorragie, un homme à la main desséchée, et un hydropique. Il releva également des morts. Par quel moyen? Par une thérapeutique particulière?

      En fait, il n’utilisa ni l’hypnotisme, ni la psychothérapie, ni aucune autre sorte de thérapeutique. Ses guérisons n’étaient pas non plus dues à ses facultés, à sa connaissance ou à sa sagesse personnelles. Il s’agissait de guérisons miraculeuses d’origine surnaturelle (Matthieu 8:17; Ésaïe 53:4). C’étaient l’esprit et la puissance de son Père qui opéraient ces guérisons. Toutefois, seule une minorité des gens qui étaient malades aux jours du Christ en bénéficièrent, et cela ne les empêcha pas de mourir par la suite. Dans quel but furent-​elles donc opérées?

      Les guérisons faites par Jésus indiquaient qu’un jour tous les humains obéissants profiteraient à nouveau pleinement de ces dons de Dieu que sont la santé et la vie. C’est ce que confirme cette promesse biblique réconfortante: “Voici, la tente de Dieu est avec les humains, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples [ici-bas, sur la terre]. (...) Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu.” — Révélation 21:3, 4.

      Le cancer et ses causes seront au nombre de ces choses anciennes qui auront disparu. Sous la domination du Royaume ou Gouvernement de Dieu confié au Christ, les facteurs mortels présents dans notre milieu seront éliminés. La tension nerveuse débilitante ne sera plus, et le système immunitaire des humains fonctionnera comme il aurait toujours dû le faire. Chacun sera doté d’un esprit et d’un corps sains et fera des véritables valeurs spirituelles sa principale préoccupation. — Ésaïe 33:24; 35:5, 6.

      Tout cela vous semble-​t-​il trop beau pour être vrai? Pourtant, comme la Bible l’atteste, Dieu nous a donné cette garantie: “Et Celui qui était assis sur le trône a dit: ‘Voici, je fais toutes choses nouvelles. (...) Écris, car ces paroles sont fidèles et vraies.’” (Révélation 21:5). Cette espérance vivante soutient les Témoins de Jéhovah que le cancer frappe et fait même mourir parfois. Ils savent que Jéhovah Dieu a promis d’instaurer “de nouveaux cieux et une nouvelle terre”. — Ésaïe 65:17, 18.

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