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Parent seul, difficultés multiplesRéveillez-vous ! 2002 | 8 octobre
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Le cas épineux des parents divorcés
Les parents isolés se rendent compte que leurs enfants ont des besoins différents et en constante évolution. Les divorcés sont placés devant un défi particulier, celui d’accorder aux enfants des chances raisonnables de recevoir une direction spirituelle.
Prenons le cas d’un parent divorcé Témoin de Jéhovah qui n’a pas la garde de ses enfants. Certains Témoins dans cette situation se sont efforcés d’obtenir leur droit de visite à un moment qui inclut une réunion chrétienne. Cet arrangement permet aux enfants d’avoir un contact régulier avec la congrégation chrétienne, ce qui leur est d’un grand profit dans leur situation.
Les parents divorcés qui ont moins de chances de voir leurs enfants régulièrement chercheront des moyens de les assurer de leur amour et de leur tendresse. Pour cela, ils doivent être sensibles à l’évolution de leurs besoins affectifs. Cela est d’autant plus vrai au moment de l’adolescence, quand l’intérêt de l’enfant pour les sorties grandit et qu’il souhaite se faire des amis.
Bien connaître les capacités, la personnalité et la façon de penser de l’enfant est un autre gage d’une éducation réussie (Genèse 33:13). Parent et enfant ont des conversations intimes et chaleureuses, et chacun apprécie la compagnie de l’autre. La communication entre eux reste toujours ouverte. Chacun fait partie de la vie de l’autre.
L’importance d’être raisonnable
Après un divorce, les enfants ont des contacts réguliers avec leurs deux parents. Supposons que ces derniers aient des croyances religieuses différentes, l’un étant Témoin de Jéhovah et l’autre pas. Une communication régulière et franche permet d’éviter les conflits inutiles. “ Ayez une réputation de personne raisonnable ”, a écrit l’apôtre Paul (Philippiens 4:5, Phillips). Les enfants devraient apprendre à respecter le droit de leurs deux parents à pratiquer leur religion.
Le parent non Témoin insistera peut-être pour que l’enfant assiste aux services religieux dans son lieu de culte. Que peut faire le parent qui est Témoin de Jéhovah ? Il peut lui aussi communiquer à l’enfant ses convictions religieuses. Avec le temps, l’enfant pourra faire ses propres choix en matière de religion, à l’image du jeune Timothée dont la mère et la grand-mère lui ont vraisemblablement enseigné les principes bibliques (2 Timothée 3:14, 15). Si l’enfant est gêné d’assister aux offices d’une autre religion, il pourra considérer l’exemple biblique de Naamân qui, après avoir embrassé le vrai culte, a continué à s’acquitter de son devoir d’accompagner le roi qui adorait à la maison de Rimmôn. Ce récit peut confirmer à l’enfant que, même s’il assiste à d’autres cérémonies religieuses auxquelles il n’est pas habitué, Jéhovah l’aime et le comprend. — 2 Rois 5:17-19.
Un parent qui élève bien ses enfants est capable de comprendre leurs sentiments et ainsi de modeler leur façon de penser (Deutéronome 6:7). Même si ceux qui ne se sont jamais mariés éprouvent de la gêne en raison de leur ancien mode de vie, ils doivent cependant se rappeler que les enfants ont deux parents biologiques qu’ils souhaitent connaître tous les deux. Ils ont besoin de se sentir désirés, et ne veulent pas se dire qu’ils sont là par accident. En leur parlant avec respect du parent absent et en leur donnant des réponses qu’ils sont en âge de comprendre ou de connaître, l’autre parent fait preuve d’amour et les rassure.
Il faut garder présent à l’esprit que les premières notions qu’un enfant acquiert de l’amour, de l’autorité et du pouvoir sont influencées par sa relation avec ses parents. En exerçant son autorité et son pouvoir avec amour, le parent chrétien peut faire beaucoup pour préparer l’enfant à tisser avec Jéhovah des relations d’affection et à respecter les dispositions prises au sein de la congrégation. — Genèse 18:19.
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Parent seul, difficultés multiplesRéveillez-vous ! 2002 | 8 octobre
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Cela ne signifie nullement que le parent unique cherchera à faire de ses enfants de petits adultes indépendants qui n’ont pas besoin de sa direction. Il serait certainement très imprudent de laisser un jeune enfant seul ou sans surveillance.
Plus d’un parent isolé est enclin à penser, à tort, qu’il doit devenir le ‘ copain ’ de ses enfants. Si effectivement des relations étroites sont nécessaires, il doit se rappeler que les enfants ont besoin d’un parent et qu’ils ne sont pas assez mûrs pour être leurs confidents ou leurs égaux. Vos enfants ont besoin de vous voir agir en parent.
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Seul, mais pas abandonnéRéveillez-vous ! 2002 | 8 octobre
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Seul, mais pas abandonné
“ Quand mes enfants rentrent à la maison, qu’ils me serrent contre eux et me disent qu’ils m’aiment, c’est ma plus belle récompense de mère. ” — DORIS, MÈRE SEULE DE DEUX ENFANTS.
LES parents isolés peuvent trouver du réconfort dans cette déclaration biblique : “ Les enfants sont une bénédiction et un don du SEIGNEUR. ” (Psaume 127:3, Contemporary English Version). Les enfants élevés dans une famille monoparentale n’en sont pas moins précieux aux yeux de Dieu. Le Créateur désire que ces familles soient heureuses. La Bible dit de lui : “ Il vient en aide à l’orphelin de père et à la veuve. ” (Psaume 146:9). Les parents seuls peuvent être certains que Dieu ne demande qu’à les soutenir.
Un enfant a le droit d’être élevé dans un environnement sûr et plein d’amour, qui permet son épanouissement physique, affectif et spirituel. Chaque parent a le devoir et le privilège d’être utilisé par Dieu pour éduquer son enfant.
De nombreux parents seuls ont constaté l’importance des prières ferventes, de l’application constante des principes bibliques et d’une confiance totale en Jéhovah. Cela va dans la droite ligne de l’exhortation contenue en Psaume 55:22 : “ Jette ton fardeau sur Jéhovah lui-même, et lui te soutiendra. ”
De temps en temps, les grands-parents, les anciens ou des parents expérimentés dans la congrégation locale sont là pour aider les familles monoparentales dans les situations pénibles. Certes, les proches et les compagnons chrétiens peuvent faire beaucoup pour épauler un parent seul, mais c’est de toute façon à lui que Dieu a confié la responsabilité de s’occuper de ses enfantsa.
Heureusement, bon nombre de pères et de mères isolés ont surmonté avec succès les difficultés inhérentes à leur situation et ont fait de leurs enfants des personnes responsables, bien élevées et craignant Dieu. Réveillez-vous ! en a interrogé certains. Voici quelques points que ces parents ont en commun.
• Une bonne organisation du foyer. Ils s’efforcent d’être bien organisés et de s’acquitter du mieux possible de leurs différentes activités, ce qui requiert de la prévoyance. La Bible déclare : “ Les plans de l’homme diligent conduisent à un avantage. ” — Proverbes 21:5.
• Un sentiment d’engagement. Ils placent leur vie de famille parmi leurs priorités. Ils s’évertuent à faire passer les besoins de leurs enfants avant les leurs. — 1 Timothée 5:8.
• Une approche équilibrée. Ils ne minimisent ni n’exagèrent leurs problèmes ; ils cherchent des solutions. Ils acceptent les difficultés et essaient de les résoudre sans s’apitoyer sur leur sort ni s’aigrir.
• L’art de communiquer. Ils entretiennent une bonne communication. Ils encouragent les membres de la famille à exprimer clairement et ouvertement ce qu’ils pensent et ce qu’ils ressentent. Voici ce que dit un père seul à propos de ses enfants : “ Je saisis toutes les occasions de leur parler. Nous avons nos moments de complicité quand nous préparons le repas du soir. C’est là qu’ils se confient vraiment à moi. ”
• Le bon sens de s’occuper de soi. Malgré leurs nombreuses obligations, ils conviennent qu’il est important pour eux de combler leurs besoins spirituels, affectifs et physiques. Esther, mère divorcée de deux enfants, explique : “ J’essaie de me réserver du temps. Par exemple, quand une amie vient donner aux enfants leur leçon de musique, je dispose d’une heure pour moi. Je m’assois et je n’allume pas la télévision. ”
• Un état d’esprit constructif. Ils maintiennent un regard positif sur leur rôle de parent et sur la vie en général. Ils voient le bon côté des situations stressantes. Une mère célibataire confie : “ J’en suis venue à me rendre compte qu’élever seule ses enfants n’a pas que de mauvais côtés. ”
Ils y sont arrivés
Ces principes sont-ils efficaces ? Oui, comme l’atteste l’exemple de nombreux parents seuls qui ont réussi l’éducation de leurs enfants. Gloria, citée dans le premier article, une mère divorcée qui travaille en Angleterre, a élevé seule deux fils et une fille. Tous les trois sont à présent ministres chrétiens à plein temps et consacrent leur vie à enseigner la Bible. Comment Gloria s’y est-elle prise ? “ Le premier défi, explique-t-elle, consistait à tenir régulièrement une étude biblique intéressante en famille. Je voulais que les enfants soient heureux, qu’ils aient la paix de l’esprit, qu’ils soient comblés et préservés des pièges. J’ai trouvé un emploi de nuit. Mon objectif était d’avoir les enfants avec moi aussi souvent que possible. Avant d’aller au travail, je priais avec eux et je les mettais au lit. Ma tante les gardait pendant mon absence. ”
Comment Gloria a-t-elle aidé ses enfants à se fixer les bonnes priorités ? Elle poursuit : “ Mon souci majeur était de mettre les choses spirituelles en premier. Nous n’avions pas beaucoup d’argent, et j’en parlais franchement avec les enfants. Ce que je leur demandais de faire, je le faisais aussi, et ils étaient tous coopératifs. ” Quant à ce qui a maintenu la famille unie, Gloria dit : “ Le secret, c’était de faire des choses ensemble. Personne ne s’isolait dans sa chambre. Nous faisions la cuisine, le ménage et les travaux de décoration ensemble. Nous avions des activités équilibrées. Je m’assurais toujours que la détente ait aussi sa place. ”
Carolyn, qui vit seule avec son petit garçon prénommé Joseph, se réjouit de la façon dont il évolue. Quel est son secret ? “ Nous lisons la Bible ensemble avant d’aller nous coucher, explique-t-elle, puis je lui pose des questions sur ce qu’il a appris. Ensuite, nous examinons des paragraphes choisis dans des publications bibliques et nous en faisons une application personnelle. Cela aide Joseph lorsqu’il a des problèmes, comme les brimades à l’école. ” Carolyn reconnaît que sa vie n’a rien de facile, mais elle ne se sent pas abandonnée. Elle fait cette remarque : “ C’est une lutte constante, mais je ressens vraiment l’aide de Jéhovah. Je reçois également beaucoup d’encouragements de la congrégation chrétienne. ”
Les témoignages de nombreux parents seuls, telles Gloria et Carolyn, démontrent qu’en s’appuyant sur les principes bibliques, des principes éprouvés, il est possible de faire de ses enfants des adultes épanouis et spirituellement forts (Proverbes 22:6). Le bonheur est à votre portée ! La monoparentalité présente de nombreuses difficultés qui sont autant d’occasions de progresser et de partager. La meilleure façon de vaincre ces difficultés est de se reposer pleinement sur Dieu et d’être convaincu qu’il apportera son aide. — Psaume 121:1-3.
[Note]
a Vous trouverez d’autres conseils sur les familles monoparentales dans le chapitre 9 du livre Le secret du bonheur familial, publié par les Témoins de Jéhovah.
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