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“ Demeurez dans ma parole ”La Tour de Garde 2003 | 1er février
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“ Demeurez dans ma parole ”
“ Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. ” — JEAN 8:31.
1. a) Quand il est retourné au ciel, qu’est-ce que Jésus a laissé sur la terre ? b) À quelles questions allons-nous répondre ?
QUAND il est retourné au ciel, Jésus Christ, le fondateur du christianisme, n’a pas laissé sur la terre des livres qu’il aurait écrits, des monuments qu’il aurait construits ni des richesses qu’il aurait amassées. Il a laissé en revanche des disciples ainsi que des indications précises sur les conditions à remplir pour aller à sa suite. Dans l’Évangile de Jean, on relève trois conditions importantes auxquelles, selon Jésus, doit satisfaire quiconque veut être son disciple. Quelles sont ces conditions ? Que doit-on faire pour y répondre ? Et comment s’assurer que l’on est un disciple du Christ aujourd’huia ?
2. Selon l’Évangile de Jean, quelle condition importante faut-il remplir pour être un disciple ?
2 Environ six mois avant de mourir, Jésus est monté à Jérusalem et a prêché aux foules qui s’y étaient réunies pour célébrer la fête des Huttes, qui durait une semaine. Vers le milieu de la fête, “ beaucoup de gens de la foule eurent foi en lui ”. Jésus a continué de prêcher, si bien que le dernier jour de la fête, de nouveau “ beaucoup eurent foi en lui ”. (Jean 7:10, 14, 31, 37 ; 8:30.) À ce moment-là, Jésus a tourné son attention vers les nouveaux croyants et a énoncé une condition importante pour être son disciple, condition que l’apôtre Jean a consignée : “ Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples. ” — Jean 8:31.
3. Quelle qualité est indispensable pour ‘ demeurer dans la parole ’ de Jésus ?
3 Par ces paroles, Jésus n’insinuait pas que les nouveaux croyants manquaient de foi. Il leur expliquait simplement qu’ils pouvaient devenir ses vrais disciples, pourvu qu’ils demeurent dans sa parole, qu’ils se montrent endurants. Ils avaient accepté sa parole, mais désormais il leur fallait demeurer en elle (Jean 4:34 ; Hébreux 3:14). D’ailleurs, l’endurance de ses disciples comptait tellement aux yeux de Jésus qu’au cours de sa toute dernière conversation avec ses apôtres, rapportée elle aussi dans l’Évangile de Jean, deux fois il a dit à l’un d’eux : “ Continue à me suivre. ” (Jean 21:19, 22). Nombre de premiers chrétiens ont suivi son exhortation (2 Jean 4). Qu’est-ce qui les a aidés à endurer ?
4. Qu’est-ce qui a permis aux premiers chrétiens d’être endurants ?
4 L’apôtre Jean, qui est resté un disciple du Christ fidèle pendant quelque sept décennies, a livré une partie essentielle de la réponse. Il a félicité des chrétiens fidèles en ces termes : “ Vous êtes forts et [...] la parole de Dieu demeure en vous et [...] vous avez vaincu le méchant. ” Ces disciples du Christ ont été endurants, autrement dit sont demeurés dans la parole de Dieu, parce que la parole de Dieu demeurait en eux. Ils y attachaient un grand prix (1 Jean 2:14, 24). Pareillement aujourd’hui, si nous voulons ‘ endurer jusqu’à la fin ’, nous devons veiller à ce que la parole de Dieu demeure en nous (Matthieu 24:13). Comment y parvenir ? Un exemple raconté par Jésus va nous l’indiquer.
‘ Entendons la parole ’
5. a) Quelles sortes de terre sont mentionnées par Jésus dans l’un de ses exemples ? b) Que représentent la semence et la terre dans l’exemple de Jésus ?
5 Jésus a pris l’exemple d’un semeur qui sème du grain, exemple rapporté dans les Évangiles de Matthieu, de Marc et de Luc (Matthieu 13:1-9, 18-23 ; Marc 4:1-9, 14-20 ; Luc 8:4-8, 11-15). En lisant ces récits, remarquez l’idée principale de l’exemple : le même type de semence, en tombant sur des terres différentes, ne produit pas le même résultat. La première sorte de terre est dure, la deuxième est peu profonde et la troisième est envahie par des épines. La quatrième, quant à elle, est “ belle ” et “ bonne ”. D’après l’explication de Jésus, la semence représente le message du Royaume contenu dans la Parole de Dieu, et la terre des individus qui ont diverses conditions de cœur. Bien que les personnes figurées par les différentes sortes de terre aient des points communs, celles que symbolise la belle terre ont une caractéristique qui les distingue des autres.
6. a) Dans l’exemple de Jésus, quelle est la différence entre la quatrième sorte de terre et les trois autres, et qu’est-ce que cela signifie ? b) Qu’est-ce qui est nécessaire pour être un disciple du Christ endurant ?
6 Le récit de Luc 8:12-15 spécifie que, dans les quatre cas, les gens ‘ entendent la parole ’. Toutefois, ceux qui ont “ un cœur beau et bon ” ne se contentent pas de l’‘ entendre ’. Ils “ la retiennent et portent du fruit avec endurance ”. La terre belle et bonne étant meuble et profonde, les racines de la semence peuvent s’enfoncer, ce qui permet au grain de germer et de produire du fruit (Luc 8:8). De la même manière, ceux qui ont un cœur beau comprennent, apprécient et absorbent la parole de Dieu (Romains 10:10 ; 2 Timothée 2:7). Celle-ci demeure en eux. En conséquence, ils portent du fruit avec endurance. Ainsi, il est nécessaire d’apprécier profondément et sincèrement la Parole de Dieu pour être un disciple du Christ endurant (1 Timothée 4:15). Mais comment en vient-on à attacher du prix à la Parole de Dieu ?
Condition de cœur et méditation profonde
7. Quelle activité est étroitement associée à un cœur bon ?
7 Remarquez quelle activité la Bible associe à maintes reprises à un cœur beau et bon. “ Le cœur du juste médite pour répondre. ” (Proverbes 15:28). “ Que les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur deviennent agréables devant toi, ô Jéhovah ! ” (Psaume 19:14). “ La méditation de mon cœur portera sur des choses intelligentes. ” — Psaume 49:3.
8. a) Quand nous lisons la Bible, que devrions-nous faire et ne pas faire ? b) Quelle est l’utilité de méditer sur la Parole de Dieu dans la prière (voir l’encadré “ Fermement établis dans la vérité ”) ?
8 À l’image des rédacteurs de la Bible, nous avons besoin de méditer avec reconnaissance et dans la prière sur la Parole et sur l’action de Dieu. Lorsque nous lisons la Bible ou des publications bibliques, ne nous comportons pas comme des touristes pressés qui courent d’une curiosité à l’autre en filmant tout, mais en ne regardant presque rien. Prenons plutôt le temps de nous arrêter et en quelque sorte d’admirer le paysageb. Si nous réfléchissons tranquillement à ce que nous lisons, la parole de Dieu pénètre notre cœur. Elle touche nos sentiments et modèle notre raisonnement. Elle nous pousse aussi à exprimer nos pensées intimes à Dieu dans la prière. Alors notre attachement à Dieu se renforce, et par amour pour Dieu nous continuons à suivre Jésus même dans les circonstances difficiles (Matthieu 10:22). Manifestement, il est indispensable de méditer sur ce que Dieu dit pour demeurer fidèle jusqu’à la fin. — Luc 21:19.
9. Comment être sûrs que notre cœur demeure réceptif à la parole de Dieu ?
9 L’exemple énoncé par Jésus montre également qu’il existe des obstacles à la croissance de la semence, la parole de Dieu. Par conséquent, pour demeurer des disciples fidèles, nous devrions 1) déterminer quels obstacles correspondent aux mauvaises terres dans l’exemple et 2) prendre des mesures pour les surmonter ou les contourner. De cette façon, nous serons sûrs que notre cœur demeurera réceptif à la semence du Royaume et ne cessera de porter du fruit.
“ Le long de la route ” : ceux qui sont trop occupés
10. Décrivez la première sorte de terre de l’exemple de Jésus, et expliquez sa signification.
10 La première sorte de terre sur laquelle le grain tombe se trouve “ le long de la route ”, où il est ‘ piétiné ’. (Luc 8:5.) Le long d’une route passagère qui traverse un champ de céréales, la terre est forcément tassée (Marc 2:23). Pareillement, ceux qui permettent aux activités incessantes du monde d’engloutir leur temps et leur énergie peuvent être trop occupés pour parvenir à attacher du prix à la parole de Dieu. Ils l’entendent, mais comme ils ne méditent pas sur elle, leur cœur reste insensible. Avant qu’ils ne parviennent à l’aimer, “ le Diable vient et enlève la parole de leur cœur, afin qu’ils ne croient pas et ne soient pas sauvés ”. (Luc 8:12.) Peut-on éviter ce piège ?
11. Comment éviter que notre cœur ressemble à une terre dure ?
11 Il existe bien des moyens d’empêcher un cœur de ressembler à la terre stérile qui borde une route. Une terre piétinée et dure devient meuble et productive si on la laboure et si on fait circuler les gens ailleurs. Pareillement, en prenant le temps d’étudier et de méditer la Parole de Dieu, nous rendons notre cœur semblable à une terre belle et fertile. Le tout est de ne pas nous occuper outre mesure des questions profanes (Luc 12:13-15). Réservons-nous au contraire du temps pour réfléchir aux “ choses les plus importantes ”. — Philippiens 1:9-11.
“ Sur le roc ” : ceux qui ont peur
12. Quelle est la véritable raison pour laquelle la pousse se dessèche dans la deuxième sorte de terre mentionnée dans l’exemple de Jésus ?
12 Lorsqu’elle tombe sur la deuxième sorte de terre, la semence ne reste pas à la surface, comme dans le premier cas. Elle prend racine et germe. Seulement, quand le soleil se lève, la pousse est brûlée par la chaleur et se dessèche. Toutefois, considérez un détail significatif. La raison véritable pour laquelle la pousse se dessèche n’est pas la chaleur. En effet, la plante qui grandit dans la bonne terre est également exposée au soleil, et pourtant elle prospère. D’où vient la différence ? La pousse se dessèche, explique Jésus, ‘ parce qu’elle n’a pas de profondeur de terre ’ et ‘ parce qu’elle n’a pas d’humidité ’. (Matthieu 13:5, 6 ; Luc 8:6.) Un “ roc ” juste au-dessous de la couche de terre empêche les grains de plonger leurs racines suffisamment loin pour trouver humidité et stabilité. La pousse se dessèche parce que le sol n’est pas profond.
13. Quelles personnes ressemblent à la terre peu profonde, et quelle est la raison véritable de leur réaction ?
13 Cette partie de l’exemple se rapporte à ceux qui “ reçoivent la parole avec joie ” et qui suivent Jésus avec zèle “ pour un moment ”. (Luc 8:13.) Il suffit qu’ils subissent le feu ‘ d’une tribulation ou d’une persécution ’ pour qu’ils prennent peur au point de perdre leur joie, leur force, et de ne plus suivre le Christ (Matthieu 13:21). Mais la cause réelle de leur peur n’est pas l’opposition. Des millions de disciples du Christ ne subissent-ils pas diverses tribulations et pourtant demeurent fidèles (2 Corinthiens 2:4 ; 7:5) ? La raison véritable pour laquelle certains ont peur et chutent est que leur cœur ressemble à un roc et les empêche de méditer suffisamment en profondeur sur les choses constructives et spirituelles. En conséquence, leur reconnaissance envers Jéhovah et envers sa parole est trop superficielle et trop faible pour qu’ils résistent à l’opposition. Comment éviter d’en arriver là ?
14. Quelles mesures quelqu’un devrait-il prendre pour que son cœur ne se transforme pas en une terre peu profonde ?
14 Individuellement, il est important de vérifier qu’aucun obstacle comparable à un roc ne se cache dans notre cœur : une amertume ancrée, un égoïsme sous-jacent, ou d’autres sentiments durs mais dissimulés. Si une telle barrière existe chez quelqu’un, la puissance de la parole de Dieu peut la briser (Jérémie 23:29 ; Éphésiens 4:22 ; Hébreux 4:12). Ensuite, la méditation dans la prière provoquera “ l’implantation de la parole ” au fond de son cœur (Jacques 1:21). Il aura alors la force de traverser les périodes de découragement ainsi que le courage de demeurer fidèle malgré les épreuves.
“ Parmi les épines ” : ceux qui sont partagés
15. a) Pourquoi la troisième sorte de terre mentionnée par Jésus mérite-t-elle particulièrement notre attention ? b) Qu’arrive-t-il au bout du compte dans la troisième sorte de terre, et pourquoi ?
15 La troisième sorte de terre, celle que les épines envahissent, mérite particulièrement notre attention, car sous certains aspects elle ressemble à la belle terre : les grains y prennent racine et germent ; au départ, les jeunes plantes s’y développent aussi bien. Celles-ci finissent pourtant par y être étouffées à cause ‘ des épines qui poussent avec elles ’ et avec qui elles doivent rivaliser. Pendant un temps, les unes et les autres se disputent nourriture, lumière et espace, mais les épines finissent par recouvrir les jeunes pousses et par les ‘ étouffer ’. — Luc 8:7.
16. a) Quelles personnes ressemblent à la terre couverte d’épines ? b) D’après les trois récits des Évangiles, que représentent les épines (voir la note) ?
16 Quelles personnes ressemblent à la terre couverte d’épines ? Jésus explique : “ Ce sont ceux qui ont entendu, mais, en se laissant entraîner par les inquiétudes, la richesse et les plaisirs de cette vie, ils sont complètement étouffés et ne portent rien à la perfection. ” (Luc 8:14). De même que la semence du semeur et les épines poussent dans la terre simultanément, de même certains essaient de concilier la parole de Dieu et “ les plaisirs de cette vie ”. La vérité de la parole de Dieu est semée dans leur cœur, mais elle rivalise avec d’autres objectifs qui réclament leur attention. Leur cœur symbolique est partagé (Luc 9:57-62). Cela les empêche de consacrer suffisamment de temps à une réflexion profonde, et dans la prière, sur la parole de Dieu. Ils n’absorbent pas cette parole complètement, et donc n’y attachent pas assez de prix pour se montrer endurants. Petit à petit, leur intérêt pour les choses spirituelles est dépassé par des activités charnelles au point qu’ils sont “ complètement étouffésc ”. Une triste fin pour les personnes qui n’aiment pas Jéhovah de tout leur cœur ! — Matthieu 6:24 ; 22:37.
17. Quels choix devons-nous faire dans la vie si nous ne voulons pas être étouffés par les épines symboliques mentionnées dans l’exemple de Jésus ?
17 En plaçant les questions spirituelles avant les considérations d’ordre matériel, nous évitons d’être étouffés par les soucis et les plaisirs du monde (Matthieu 6:31-33 ; Luc 21:34-36). Ne négligeons jamais de lire la Bible et de réfléchir à ce que nous lisons. Nous trouverons le temps de méditer sérieusement et dans la prière si nous simplifions notre vie au maximum (1 Timothée 6:6-8). Les serviteurs de Dieu qui le font (qui en somme arrachent les épines de la terre afin de laisser nourriture, lumière et espace à la plante fructifère) sont bénis par Jéhovah. Sandra, 26 ans, déclare : “ Quand je médite sur les bienfaits que la vérité m’apporte, je me rends compte que le monde n’a rien à offrir de comparable ! ” — Psaume 84:11.
18. Comment demeurerons-nous dans la parole de Dieu et serons-nous des chrétiens endurants ?
18 Ainsi, que nous soyons jeunes ou âgés, tous nous demeurerons dans la parole de Dieu et serons des disciples du Christ endurants aussi longtemps que la parole de Dieu demeurera en nous. Veillons donc à ce que la terre qu’est notre cœur figuré ne devienne jamais dure, peu profonde ou couverte d’épines, mais à ce qu’elle reste meuble et profonde. De cette façon, nous absorberons pleinement la parole de Dieu et nous ‘ porterons du fruit avec endurance ’. — Luc 8:15.
[Notes]
a Nous traiterons dans cet article de la première de ces conditions. Les deux autres feront l’objet des articles suivants.
b Pour méditer dans la prière sur une partie de la Bible que vous avez lue, vous pourriez vous demander : ‘ Met-elle en évidence une ou plusieurs qualités de Jéhovah ? Quel rapport a-t-elle avec le thème de la Bible ? Comment puis-je la mettre en pratique ou m’en servir pour aider autrui ? ’
c D’après les trois récits des Évangiles qui reprennent la parabole de Jésus, la semence est étouffée par les soucis et les plaisirs du monde : “ les inquiétudes de ce système de choses ”, “ le pouvoir trompeur de la richesse ”, “ les désirs pour les autres choses ” et “ les plaisirs de cette vie ”. — Marc 4:19 ; Matthieu 13:22 ; Luc 8:14 ; Jérémie 4:3, 4.
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‘ Ayez de l’amour entre vous ’La Tour de Garde 2003 | 1er février
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‘ Ayez de l’amour entre vous ’
“ Par là tous sauront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ” — JEAN 13:35.
1. Sur quelle qualité Jésus a-t-il insisté peu avant de mourir ?
“ PETITS enfants. ” (Jean 13:33). C’est en ces termes tendres et bienveillants que Jésus s’est adressé à ses apôtres la veille de sa mort. Rien n’indique, dans les Évangiles, qu’il les ait appelés ainsi auparavant. Mais, en cette soirée particulière, il a eu envie d’employer cette expression affectueuse pour leur dire l’amour qu’il éprouvait à leur égard. D’ailleurs, ce soir-là, il a parlé une trentaine de fois de l’amour. Pourquoi a-t-il insisté autant sur cette qualité ?
2. Pourquoi est-il si important que les chrétiens s’aiment ?
2 Jésus a expliqué pourquoi l’amour est si important. “ Par là, a-t-il annoncé, tous sauront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour entre vous. ” (Jean 13:35 ; 15:12, 17). Il est impossible d’être un disciple du Christ sans manifester l’amour fraternel. Les vrais chrétiens se reconnaissent, non à un vêtement distinctif ni à des coutumes insolites, mais à l’amour chaleureux et tendre qu’ils se témoignent mutuellement. Cet amour qui sort de l’ordinaire constitue la deuxième des trois conditions principales à remplir pour être un disciple du Christ, conditions dont il a été question au début de l’article précédent. Comment continuerons-nous de satisfaire à cette condition ?
‘ Faisons-le plus pleinement ’
3. Quelle recommandation l’apôtre Paul a-t-il faite au sujet de l’amour ?
3 Comme au Ier siècle, un amour plus qu’ordinaire se voit aujourd’hui parmi les disciples authentiques du Christ. L’apôtre Paul a déclaré aux premiers chrétiens : “ Pour ce qui est de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive, car vous êtes vous-mêmes enseignés par Dieu à vous aimer les uns les autres ; et c’est bien ce que vous faites envers tous les frères. ” Ce qui ne l’a pas empêché d’ajouter : ‘ Faites-le toujours plus pleinement. ’ (1 Thessaloniciens 3:12 ; 4:9, 10). Nous aussi, il nous faut prendre à cœur la recommandation de Paul, nous efforcer de nous témoigner mutuellement de l’amour “ plus pleinement ”.
4. D’après Paul et Jésus, à qui devrions-nous accorder une attention particulière ?
4 Dans la même lettre divinement inspirée, Paul a encouragé ses compagnons chrétiens à ‘ parler de façon consolante aux âmes déprimées ’ et à ‘ soutenir les faibles ’. (1 Thessaloniciens 5:14.) Dans une autre lettre, il a rappelé que ‘ les forts doivent porter les faiblesses de ceux qui ne sont pas forts ’. (Romains 15:1.) Jésus aussi a donné des instructions sur l’aide à apporter aux faibles. Après avoir prédit que la nuit de son arrestation Pierre l’abandonnerait, il lui a dit : “ Une fois revenu, fortifie tes frères. ” Pourquoi ? Parce qu’eux également allaient l’abandonner et auraient besoin de soutien (Luc 22:32 ; Jean 21:15-17). Ainsi, la Parole de Dieu nous invite à aimer ceux qui sont faibles spirituellement et qui ont peut-être perdu le contact avec la congrégation chrétienne (Hébreux 12:12). Pourquoi devrions-nous les aimer ? Deux exemples éloquents de Jésus fournissent la réponse.
Une brebis perdue et une pièce de monnaie perdue
5, 6. a) Quels exemples brefs Jésus a-t-il énoncés ? b) Que révèlent sur Jéhovah ces deux exemples ?
5 Dans le but d’enseigner à ses auditeurs comment Jéhovah considère ceux qui se sont égarés, Jésus a énoncé deux exemples brefs. L’un concernait un berger. Il a dit : “ Quel homme d’entre vous avec cent brebis, en perdant l’une d’elles, ne laissera pas les quatre-vingt-dix-neuf dans le désert pour aller après celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il la trouve ? Et quand il l’a trouvée, il la met sur ses épaules et se réjouit. Et quand il revient chez lui, il convoque ses amis et ses voisins pour leur dire : ‘ Réjouissez-vous avec moi, parce que j’ai trouvé ma brebis qui était perdue. ’ Je vous dis que c’est ainsi qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. ” — Luc 15:4-7.
6 Le deuxième exemple se rapportait à une femme. Jésus a déclaré : “ Quelle femme avec dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume une lampe et ne balaie sa maison et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle la trouve ? Et quand elle l’a trouvée, elle convoque ses amies et ses voisines, en disant : ‘ Réjouissez-vous avec moi, parce que j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. ’ C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. ” — Luc 15:8-10.
7. Quelles sont les deux leçons à tirer des exemples de la brebis perdue et de la pièce perdue ?
7 Que nous enseignent ces exemples ? Ils montrent 1) ce que nous devrions éprouver à l’égard de ceux qui se sont affaiblis et 2) ce que nous devrions faire pour les aider. Arrêtons-nous sur ces idées.
Perdue, mais toujours estimée
8. a) Comment le berger et la femme réagissent-ils à la perte de leur bien ? b) Que nous apprend leur réaction sur la façon dont ils considèrent le bien qui leur manque ?
8 Dans les deux exemples, quelque chose a été perdu, mais quelle est la réaction des propriétaires ? Le berger ne dit pas : ‘ Une brebis ? Ce n’est pas grand-chose. Il m’en reste 99 ! Je peux m’en passer. ’ La femme ne dit pas : ‘ Pourquoi m’inquiéter pour une pièce ? J’en ai assez avec les neuf autres. ’ Non, le berger cherche sa brebis perdue comme si elle était la seule qu’il possède. Et la femme ressent la perte de sa pièce comme si elle n’en avait aucune autre. Dans les deux cas, l’objet manquant demeure précieux aux yeux de son propriétaire. Que faut-il en déduire ?
9. De quoi l’inquiétude du berger et de la femme est-elle le reflet ?
9 Notez la conclusion de Jésus dans les deux cas : “ C’est ainsi qu’il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent ” et : “ C’est ainsi, je vous le dis, qu’il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. ” L’inquiétude du berger et de la femme reflète donc, toute proportion gardée, les sentiments de Jéhovah et de ses créatures célestes. De même que le bien perdu par le berger et la femme a toujours de la valeur à leurs yeux, de même les chrétiens qui se sont égarés et qui ont perdu le contact avec le peuple de Dieu demeurent précieux aux yeux de Jéhovah (Jérémie 31:3). Ils sont peut-être faibles spirituellement, mais pas forcément rebelles. Malgré leur faiblesse, il se peut qu’ils continuent dans une certaine mesure d’obéir aux exigences de Jéhovah (Psaume 119:176 ; Actes 15:29). Par conséquent, comme il l’a été pour d’autres dans le passé, Jéhovah est lent à ‘ les rejeter de devant sa face ’. — 2 Rois 13:23.
10, 11. a) Comment voulons-nous considérer ceux qui se sont éloignés de la congrégation ? b) D’après les deux exemples de Jésus, comment montrer que nous nous préoccupons d’eux ?
10 À l’image de Jéhovah et de Jésus, nous nous faisons beaucoup de souci pour les éléments faibles qui ont disparu de la congrégation chrétienne (Ézékiel 34:16 ; Luc 19:10). Nous considérons une personne spirituellement faible comme une brebis perdue, et non comme une cause perdue. Nous ne nous disons pas : ‘ Pourquoi se préoccuper d’un faible ? La congrégation se porte très bien sans lui. ’ Au contraire, comme Jéhovah, nous voyons ceux qui se sont égarés, mais qui veulent revenir, comme des personnes précieuses.
11 Cependant, comment montrerons-nous notre préoccupation ? Les deux exemples de Jésus indiquent que nous la montrerons 1) en prenant l’initiative, 2) en étant doux et 3) en étant tenaces. Examinons ces trois aspects l’un après l’autre.
Prenons l’initiative
12. Que révèle sur l’état d’esprit du berger la précision selon laquelle il ‘ va après celle qui est perdue ’ ?
12 Dans le premier exemple, Jésus déclare que le berger ‘ va après celle qui est perdue ’. Le berger en prend donc l’initiative : il fait un effort délibéré pour trouver la brebis qui lui manque. Les difficultés, le danger ou la distance ne l’arrêtent pas. Il poursuit même sa recherche “ jusqu’à ce qu’il la trouve ”. — Luc 15:4.
13. Comment des hommes fidèles du passé ont-ils répondu aux besoins de personnes faibles, et comment pouvons-nous suivre ces exemples bibliques ?
13 Pareillement, s’il veut s’occuper d’une personne qui a besoin d’encouragement, un fort doit souvent en prendre l’initiative. Les hommes fidèles du passé le savaient. Par exemple, dès qu’il comprit que son ami intime David avait besoin d’encouragement, Yonathân, le fils du roi Saül, “ se leva et alla vers David, à Horesh, pour fortifier sa main à propos de Dieu ”. (1 Samuel 23:15, 16.) Des siècles plus tard, lorsqu’il constata que certains de ses frères juifs s’étaient affaiblis, le gouverneur Nehémia aussi ‘ se leva immédiatement ’ et les encouragea à ‘ se souvenir de Jéhovah ’. (Nehémia 4:14.) À notre tour, ‘ levons-nous ’ pour fortifier les faibles, prenons-en l’initiative. De qui est-ce le rôle dans la congrégation ?
14. Qui, dans la congrégation chrétienne, devrait s’intéresser aux faibles ?
14 Les chrétiens qui sont anciens ont particulièrement la responsabilité de ‘ fortifier les mains qui sont faibles, d’affermir les genoux qui vacillent ’ et de ‘ dire à ceux qui ont le cœur inquiet : “ Soyez forts. N’ayez pas peur. ” ’ (Isaïe 35:3, 4 ; 1 Pierre 5:1, 2). Remarquez toutefois que l’exhortation de Paul à ‘ parler de façon consolante aux âmes déprimées ’ et à ‘ soutenir les faibles ’ ne s’adressait pas uniquement aux anciens. Elle concernait toute “ la congrégation des Thessaloniciens ”. (1 Thessaloniciens 1:1 ; 5:14.) Il revient donc à chaque chrétien de s’intéresser aux faibles. Comme le berger de l’exemple, chaque chrétien devrait “ aller après [la brebis] qui est perdue ”. Bien entendu, on le fait plus efficacement en collaborant avec les anciens. Pourriez-vous aider un faible de votre congrégation ?
Soyons doux
15. Pourquoi le berger agit-il comme il le fait ?
15 Que fait le berger lorsqu’il trouve la brebis perdue ? “ Il la met sur ses épaules. ” (Luc 15:5). Ce détail touchant est révélateur. La brebis a peut-être erré des jours et des nuits dans des endroits inconnus ; peut-être a-t-elle failli être attaquée par des lions (Job 38:39, 40). Elle est sans doute affaiblie par le manque de nourriture. Elle est trop faible pour surmonter par ses propres forces les obstacles qui se dressent sur le chemin du retour vers l’enclos. C’est pourquoi le berger se penche sur elle, la soulève avec douceur et la rapporte dans le troupeau en franchissant tous les obstacles. Comment pouvons-nous être aussi prévenants que le berger ?
16. Pourquoi devons-nous être aussi tendres que le berger envers la brebis égarée ?
16 Une personne qui a perdu le contact avec la congrégation est peut-être épuisée au sens spirituel. Comme la brebis séparée du berger, elle a peut-être erré sans but dans le monde hostile. Sans la protection de l’enclos que forme la congrégation chrétienne, elle est plus que jamais exposée aux attaques du Diable, qui “ circule comme un lion rugissant, cherchant à dévorer quelqu’un ”. (1 Pierre 5:8.) En plus, elle est affaiblie par le manque de nourriture spirituelle. Elle est sans doute incapable de surmonter seule les obstacles qui se dressent sur le chemin du retour vers la congrégation. C’est pourquoi nous devons pour ainsi dire nous pencher sur le faible, le soulever avec douceur et le ramener (Galates 6:2). Comment nous y prendre ?
17. Comment imiter l’apôtre Paul lorsque nous rendons visite à un faible ?
17 L’apôtre Paul a dit : “ Si quelqu’un est faible, je me sens faible aussi. ” (2 Corinthiens 11:29, Bible en français courant ; 1 Corinthiens 9:22). Paul se mettait à la place des autres, y compris des faibles. Nous voulons montrer la même empathie. Quand nous rendons visite à un chrétien faible spirituellement, rappelons-lui qu’il est précieux aux yeux de Jéhovah et qu’il manque à ses compagnons (1 Thessaloniciens 2:17). Assurons-lui qu’ils sont prêts à le soutenir et à être chacun pour lui “ un frère qui est né pour les jours de détresse ”. (Proverbes 17:17 ; Psaume 34:18.) Nos paroles sincères le ‘ soulèveront ’ peut-être doucement, progressivement, au point qu’il parviendra à revenir dans le troupeau. Que faire ensuite ? L’exemple de la femme et de la pièce perdue va nous l’expliquer.
Soyons tenaces
18. a) Pourquoi la femme de l’exemple n’est-elle pas résignée ? b) Quels efforts tenaces la femme fait-elle, et qu’en résulte-t-il ?
18 La femme qui perd sa pièce sait que la situation est ennuyeuse, mais pas désespérée. Si elle l’avait égarée dans un grand pré couvert de broussailles ou au fond d’un lac plein de vase, elle aurait probablement renoncé à la chercher. Mais, sachant que la pièce se trouve quelque part dans sa maison, à sa portée, elle entreprend une recherche systématique et tenace (Luc 15:8). D’abord, elle allume une lampe, car sa maison est sombre. Ensuite, elle balaie le sol dans l’espoir d’entendre un tintement. Enfin, elle explore chaque recoin jusqu’au moment où la lampe révèle l’éclat d’une pièce en argent. Sa ténacité est récompensée.
19. Pour ce qui est d’aider les faibles, quelles leçons tirons-nous des actions de la femme dans l’exemple de la pièce perdue ?
19 Ce détail de l’exemple nous rappelle que l’obligation biblique d’aider un chrétien faible n’est pas inaccessible. En même temps, nous comprenons qu’elle demande des efforts. L’apôtre Paul n’a-t-il pas dit aux anciens d’Éphèse : “ C’est en peinant ainsi que vous devez venir en aide aux faibles. ” (Actes 20:35a). Souvenons-nous que la femme ne découvre pas sa pièce par hasard, en regardant de-ci de-là dans sa maison. Elle la découvre parce qu’elle la cherche méthodiquement “ jusqu’à ce qu’elle la trouve ”. Pareillement, lorsque nous tentons de gagner une personne faible spirituellement, notre démarche doit être tenace et réfléchie. Qu’est-ce à dire ?
20. Que peut-on faire pour aider les faibles ?
20 Comment aider un faible à cultiver la foi et la reconnaissance envers Jéhovah ? Il a peut-être besoin qu’on étudie la Bible avec lui au moyen d’une publication chrétienne appropriée. Une telle étude permet une aide suivie et complète. Le surveillant au service est probablement le mieux placé pour déterminer qui s’en chargera. Il peut suggérer des sujets à étudier et la publication la plus adaptée. De même que la femme de l’exemple se sert d’ustensiles, de même nous disposons d’outils pour nous acquitter de notre responsabilité devant Dieu d’aider les faibles. Deux nouveaux outils nous seront des plus utiles : les livres Adorez le seul vrai Dieu et Approchez-vous de Jéhovaha.
21. En quel sens l’aide apportée aux faibles procure-t-elle des bienfaits à tout le monde ?
21 L’aide apportée aux faibles procure des bienfaits à tout le monde. Ceux qui la reçoivent sont heureux de retrouver de vrais amis. Ceux qui la dispensent connaissent la joie intense qu’on ne peut éprouver qu’en donnant (Luc 15:6, 9 ; Actes 20:35b). L’ensemble de la congrégation devient plus chaleureuse, car chacun de ses membres s’intéresse aux autres. Et surtout, nos Bergers pleins d’amour, Jéhovah et Jésus, sont honorés, du fait que leur désir de soutenir les faibles transparaît chez leurs serviteurs (Psaume 72:12-14 ; Matthieu 11:28-30 ; 1 Corinthiens 11:1 ; Éphésiens 5:1). Que de bonnes raisons nous avons de continuer d’‘ avoir de l’amour entre nous ’ !
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‘ Continuez à porter beaucoup de fruit ’La Tour de Garde 2003 | 1er février
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‘ Continuez à porter beaucoup de fruit ’
‘ Continuez à porter beaucoup de fruit et montrez-vous mes disciples. ’ — JEAN 15:8.
1. a) Quelle condition à remplir pour être ses disciples Jésus a-t-il exposée à ses apôtres ? b) Quelles questions devrions-nous nous poser ?
C’ÉTAIT la veille de sa mort. Jésus avait déjà longuement encouragé ses apôtres en leur parlant à cœur ouvert. Il devait être minuit passé, mais par amour pour ses amis intimes il leur parlait encore. Puis, au cours de la conversation, il leur a rappelé une condition à remplir pour demeurer ses disciples. Il a déclaré : “ Mon Père est glorifié en ceci : que vous continuiez à porter beaucoup de fruit et que vous vous montriez mes disciples. ” (Jean 15:8). Répondons-nous aujourd’hui à cette condition ? Que signifie “ porter beaucoup de fruit ” ? Pour le savoir, revenons à la conversation qui a eu lieu ce soir-là.
2. Quel exemple parlant de fruit Jésus a-t-il raconté la veille de sa mort ?
2 C’est dans le cadre d’un exemple que Jésus a recommandé à ses apôtres de porter du fruit. Il a dit : “ Je suis la vraie vigne, et mon Père est le cultivateur. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il le purifie, pour qu’il porte plus de fruit. Vous êtes déjà purs à cause de la parole que je vous ai dite. Demeurez en union avec moi, et moi en union avec vous. De même que le sarment ne peut porter de fruit par lui-même s’il ne demeure dans la vigne, ainsi vous non plus, si vous ne demeurez pas en union avec moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. [...] Mon Père est glorifié en ceci : que vous continuiez à porter beaucoup de fruit et que vous vous montriez mes disciples. Comme le Père m’a aimé et moi je vous ai aimés, demeurez dans mon amour. Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. ” — Jean 15:1-10.
3. Que doivent faire les disciples de Jésus pour porter du fruit ?
3 Dans cet exemple, Jéhovah est le Cultivateur, Jésus est la vigne, et les apôtres à qui Jésus s’adressait sont les sarments. Tant que les apôtres ‘ demeureraient en union ’ avec Jésus, ils porteraient du fruit. Jésus leur a expliqué comment préserver cette unité indispensable : “ Si vous observez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour. ” Par la suite, l’apôtre Jean écrirait des paroles similaires aux chrétiens : “ Celui qui observe ses commandements [ceux du Christ] demeure en union avec luia. ” (1 Jean 2:24 ; 3:24). Par conséquent, en suivant les commandements du Christ, ses disciples demeurent en union avec lui, et cette unité leur permet de porter du fruit. Quelles sont les caractéristiques du fruit que nous devons porter ?
Progressons
4. Que nous apprend le fait que Jéhovah “ enlève ” tout sarment qui ne porte pas de fruit ?
4 Dans l’exemple de la vigne, Jéhovah “ enlève ” tout sarment qui ne porte pas de fruit. Que faut-il en déduire ? Non seulement que tous les disciples sont tenus de porter du fruit, mais encore que tous en sont capables, quelles que soient leur situation ou leurs limites. En effet, ne serait-il pas incompatible avec son amour que Jéhovah “ enlève ”, autrement dit désavoue, un disciple du Christ sous prétexte que celui-ci n’arrive pas à faire quelque chose qui est au-dessus de ses forces ? — Psaume 103:14 ; Colossiens 3:23 ; 1 Jean 5:3.
5. a) Comment l’exemple de Jésus montre-t-il que nous pouvons porter davantage de fruit ? b) De quels deux fruits allons-nous parler ?
5 L’exemple de la vigne montre également que chacun, en fonction de sa situation, doit chercher à progresser dans ses activités de disciple. Remarquez en quels termes Jésus le dit : “ Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il le purifie, pour qu’il porte plus de fruit. ” (Jean 15:2). Vers la fin de l’exemple, Jésus encourage ses disciples à porter “ beaucoup de fruit ”. (Verset 8.) Quel est donc son message ? Ne tombons jamais dans l’autosatisfaction (Révélation 3:14, 15, 19). Cherchons des moyens de porter davantage de fruit. Mais quel fruit ? 1) “ Le fruit de l’esprit ” et 2) le fruit du Royaume. — Galates 5:22, 23 ; Matthieu 24:14.
Les qualités chrétiennes
6. Comment Jésus Christ a-t-il montré la valeur de la première qualité citée dans la description du fruit de l’esprit ?
6 La première qualité citée dans la description du “ fruit de l’esprit ” est l’amour. L’esprit saint de Dieu la produit chez les chrétiens, car ils obéissent au commandement que Jésus a donné peu avant d’énoncer l’exemple de la vigne fructifère. Il a dit à ses apôtres : “ Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres. ” (Jean 13:34). D’ailleurs, au cours de la conversation qu’il a tenue avec les apôtres le dernier soir de sa vie sur la terre, Jésus n’a cessé de leur rappeler l’importance de manifester l’amour. — Jean 14:15, 21, 23, 24 ; 15:12, 13, 17.
7. Comment l’apôtre Pierre a-t-il montré qu’il existe un rapport entre porter du fruit et manifester les qualités du Christ ?
7 Pierre, présent cette nuit-là, a compris que l’amour du Christ et d’autres qualités apparentées doivent se voir parmi les chrétiens authentiques. Des années plus tard, il a encouragé ses compagnons à cultiver notamment la maîtrise de soi, l’affection fraternelle et l’amour. Il a précisé que ces qualités empêchent ‘ d’être soit inactif, soit stérile ’. (2 Pierre 1:5-8.) Quelle que soit notre situation, nous pouvons manifester le fruit de l’esprit. Tâchons donc de montrer encore plus d’amour, de bienveillance, de douceur et d’autres qualités semblables à celles du Christ, car “ contre de telles choses il n’y a pas de loi ” ; elles n’ont pas de limite (Galates 5:23). En d’autres termes, portons “ plus de fruit ”.
Portons le fruit du Royaume
8. a) Quelle est la relation entre le fruit de l’esprit et le fruit du Royaume ? b) Quelle question mérite réflexion ?
8 Des fruits appétissants aux couleurs vives embellissent une plante. Mais ils n’ont pas uniquement une valeur décorative. Les graines qu’ils renferment sont indispensables à la reproduction de la plante. Pareillement, le fruit de l’esprit n’a pas pour seul effet de parer notre personnalité chrétienne. Des qualités comme l’amour et la foi nous incitent à répandre, telle une semence, le message du Royaume que renferme la Parole de Dieu. Voyez comment l’apôtre Paul a mis en valeur cette relation essentielle. Il a déclaré : “ Nous aussi, nous exerçons la foi [un aspect du fruit de l’esprit], et c’est pourquoi nous parlons. ” (2 Corinthiens 4:13). De cette façon, a-t-il écrit par ailleurs, nous “ offrons toujours à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres ” : la deuxième sorte de fruit que nous devons manifester (Hébreux 13:15). Organisons-nous notre vie de manière à porter davantage de fruit, “ beaucoup de fruit ”, dans la prédication du Royaume de Dieu ?
9. Porter du fruit signifie-t-il faire des disciples ? Expliquez.
9 Pour répondre correctement à cette question, il nous faut d’abord comprendre en quoi consiste le fruit du Royaume. Serait-il exact de penser que porter du fruit signifie faire des disciples (Matthieu 28:19) ? Le fruit que nous sommes censés porter désigne-t-il principalement les personnes que nous aidons à devenir des adorateurs baptisés de Jéhovah ? Non. Si tel était le cas, ce serait profondément décourageant pour tous nos chers compagnons qui proclament fidèlement le message du Royaume depuis des années dans des territoires peu productifs. Si le fruit du Royaume ne symbolisait que des nouveaux disciples, ces Témoins dévoués ressembleraient aux sarments stériles de l’exemple de Jésus ! Bien entendu, il n’en va pas ainsi. Qu’est-ce qui est donc le fruit principal du Royaume dans notre ministère ?
Portons du fruit en répandant la semence du Royaume
10. Comment l’exemple du semeur et des différentes sortes de terre relaté par Jésus indique-t-il ce qu’est et ce que n’est pas le fruit du Royaume ?
10 L’exemple du semeur et des différentes sortes de terre relaté par Jésus fournit la réponse, une réponse réconfortante pour ceux qui prêchent dans des territoires peu productifs. Jésus a expliqué que la semence est le message du Royaume contenu dans la Parole de Dieu, et que la terre représente le cœur symbolique de l’homme. Une partie de la semence “ est tombée sur la bonne terre et, après avoir germé, elle a produit du fruit ”. (Luc 8:8.) Quel fruit ? Réfléchissons : une fois que le grain a germé et mûri, la tige de blé produit, non pas de petites tiges, mais de nouveaux grains. Pareillement, un chrétien produit, non pas nécessairement de nouveaux disciples, mais de nouvelles graines du Royaume.
11. Comment peut-on définir le fruit du Royaume ?
11 Ainsi, en l’occurrence, le fruit ne consiste ni en nouveaux disciples ni en qualités chrétiennes. Puisque la semence qui est semée est la parole du Royaume, le fruit doit être la multiplication de cette semence. Porter du fruit, dans ce cas, c’est parler du Royaume (Matthieu 24:14). Nous est-il possible de porter le fruit du Royaume, de proclamer la bonne nouvelle du Royaume, quelle que soit notre situation ? Absolument ! Dans le même exemple, Jésus précise pourquoi.
Donnons le meilleur pour la gloire de Dieu
12. Est-il possible pour tous les chrétiens de porter le fruit du Royaume ? Expliquez.
12 “ Celui qui a été semé sur la belle terre, a déclaré Jésus, produit celui-ci cent fois autant, celui-là soixante, l’autre trente. ” (Matthieu 13:23). Du grain semé dans un champ produit différemment selon les circonstances. Pareillement, la part que nous pouvons prendre à la proclamation de la bonne nouvelle dépend parfois de notre situation, et Jésus a montré qu’il en était conscient. Certains ont plus de temps, d’autres une meilleure santé et davantage de vigueur. Par conséquent, peut-être accomplissons-nous plus ou moins que d’autres, mais du moment que cela représente le meilleur de nous-mêmes, Jéhovah est satisfait (Galates 6:4). Même si un âge avancé ou une maladie débilitante limite notre participation à la prédication, notre Père compatissant, Jéhovah, nous considère comme quelqu’un qui ‘ continue à porter beaucoup de fruit ’. Pourquoi ? Parce que nous lui donnons ‘ tout ce que nous possédons ’ : nous le servons de toute notre âmeb. — Marc 12:43, 44 ; Luc 10:27.
13. a) Quelle est la raison principale pour laquelle nous ‘ continuons ’ à porter le fruit du Royaume ? b) Grâce à quoi continuerons-nous à porter du fruit dans les territoires peu productifs (consulter l’encadré page 21) ?
13 Quelle que soit la mesure dans laquelle nous produisons le fruit du Royaume, nous aurons envie d’‘ aller et de continuer à porter du fruit ’ si nous gardons présentes à l’esprit les raisons pour lesquelles nous le faisons (Jean 15:16). Jésus a mentionné la raison principale : “ Mon Père est glorifié en ceci : que vous continuiez à porter beaucoup de fruit. ” (Jean 15:8). Oui, notre prédication sanctifie le nom de Jéhovah devant tous les hommes (Psaume 109:30). Honor, une chrétienne fidèle de plus de 70 ans, déclare : “ Même dans les territoires moins productifs, c’est un privilège de représenter le Très-Haut. ” Quand on a demandé à Claudio, Témoin depuis 1974, pourquoi il continue de prêcher avec zèle alors que peu de gens sont réceptifs, il a cité Jean 4:34, où on lit ces paroles de Jésus : “ Ma nourriture, c’est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’achever son œuvre. ” Il a ajouté : “ Comme Jésus, je veux non seulement commencer, mais aussi achever mon œuvre de proclamateur du Royaume. ” (Jean 17:4). Telle est aussi l’intention des Témoins de Jéhovah du monde entier. — Voir, page 21, l’encadré “ Comment ‘ porter du fruit avec endurance ’ ”.
Prêchons et enseignons
14. a) Quel double but l’œuvre de Jean le baptiseur et celle de Jésus avaient-elles ? b) Comment définiriez-vous l’activité chrétienne aujourd’hui ?
14 Le premier proclamateur du Royaume mentionné dans les Évangiles est Jean le baptiseur (Matthieu 3:1, 2 ; Luc 3:18). Son but principal était de “ témoigner ”, ce qu’il a fait avec une foi totale et avec l’espoir que “ des gens de toutes sortes croient ”. (Jean 1:6, 7.) Effectivement, des personnes à qui il a parlé sont devenues des disciples du Christ (Jean 1:35-37). Jean a donc à la fois prêché et fait des disciples. Jésus aussi était un prédicateur et un enseignant (Matthieu 4:23 ; 11:1). Il n’est pas surprenant qu’il ait ordonné à ses disciples non seulement de prêcher, mais encore d’aider les gens qui acceptaient le message du Royaume à devenir ses disciples (Matthieu 28:19, 20). Notre œuvre aujourd’hui est dès lors une combinaison de prédication et d’enseignement.
15. Quelle similitude existe-t-il entre la réaction à la prédication au Ier siècle et à notre époque ?
15 Au Ier siècle, parmi ceux qui ont entendu Paul prêcher et enseigner, “ les uns se mirent à croire ce qui était dit, les autres refusaient de croire ”. (Actes 28:24.) On retrouve de nos jours les mêmes réactions. Malheureusement, la plus grande partie de la semence du Royaume tombe sur une terre qui n’est pas productive. Une partie néanmoins tombe sur la belle terre, prend racine et germe, comme Jésus l’avait prédit. En fait, dans le monde, chaque semaine qui passe, plus de 5 000 personnes deviennent d’authentiques disciples du Christ. Ces nouveaux disciples ‘ croient ce qui est dit ’, quand bien même ce n’est pas le cas de la majorité. Qu’est-ce qui a contribué à rendre leur cœur réceptif au message du Royaume ? Souvent l’intérêt que leur ont porté les Témoins qui en quelque sorte arrosaient la graine semée (1 Corinthiens 3:6). Prenons deux exemples parmi tant d’autres.
L’intérêt que nous portons aux gens change tout
16, 17. Pourquoi est-il important de s’intéresser aux gens que nous rencontrons dans le ministère ?
16 Karolien, une jeune chrétienne de Belgique, a rendu visite à une femme âgée qui n’a pas montré d’intérêt pour le message du Royaume. Remarquant que la main de cette femme était bandée, Karolien et la proclamatrice qui l’accompagnait lui ont proposé leur aide. La femme n’en a pas voulu. Deux jours plus tard, elles sont retournées la voir pour lui demander de ses nouvelles. “ Cela a tout changé, a raconté Karolien. Elle était stupéfaite que nous nous intéressions à elle. Elle nous a fait entrer, et une étude biblique a commencé. ”
17 Sandi, une chrétienne des États-Unis, s’intéresse elle aussi aux gens à qui elle prêche. Elle lit les faire-part de naissance dans un journal local, puis rend visite aux parents avec le Recueil d’histoires bibliquesc. Comme la mère est généralement à la maison et qu’elle est fière de montrer son bébé, des conversations s’engagent souvent. “ Je parle avec les parents de l’importance de nouer un lien avec le nouveau-né au moyen de la lecture, explique Sandi. Ensuite, j’aborde les difficultés que pose l’éducation des enfants dans la société actuelle. ” Récemment, grâce à une telle visite, une mère et six enfants ont commencé à servir Jéhovah. Nous connaîtrons certainement des joies similaires dans notre ministère si nous prenons des initiatives et si nous nous intéressons aux gens.
18. a) Pourquoi peut-on dire que chacun d’entre nous est en mesure de remplir la condition qui consiste à “ porter beaucoup de fruit ” ? b) Quelles trois conditions mentionnées dans l’Évangile de Jean êtes-vous déterminé à remplir pour vous montrer un disciple du Christ ?
18 N’est-il pas rassurant de savoir que nous sommes en mesure de ‘ continuer à porter beaucoup de fruit ’ ? Que nous soyons jeunes ou âgés, que nous soyons en bonne ou en mauvaise santé, que les gens à qui nous prêchons soient plus ou moins réceptifs, nous pouvons tous remplir cette condition et porter beaucoup de fruit. Comment cela ? En manifestant davantage le fruit de l’esprit et en répandant le message du Royaume de Dieu au mieux de nos possibilités. Nous nous efforçons également de ‘ demeurer dans la parole de Jésus ’ et ‘ d’avoir de l’amour entre nous ’. Oui, en remplissant ces trois conditions importantes mentionnées dans l’Évangile de Jean, nous prouvons que ‘ nous sommes vraiment des disciples ’ du Christ. — Jean 8:31 ; 13:35.
[Notes]
a Bien que les sarments de la vigne représentent les apôtres de Jésus et les autres chrétiens qui recevront une place au ciel dans le Royaume de Dieu, l’exemple renferme des vérités profitables à tous les disciples du Christ aujourd’hui. — Jean 3:16 ; 10:16.
b Ceux que l’âge ou la maladie oblige à rester chez eux peuvent donner le témoignage par lettre, par téléphone (là où c’est autorisé) ou à leurs visiteurs.
c Publié par les Témoins de Jéhovah.
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