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  • Connaître “ la pensée de Christ ”
    La Tour de Garde 2000 | 15 février
    • Connaître “ la pensée de Christ ”

      “ ‘ Qui est parvenu à connaître la pensée de Jéhovah, pour l’instruire ’ ? Mais nous, nous avons la pensée de Christ. ” — 1 CORINTHIENS 2:16.

      1, 2. Dans sa Parole, qu’est-​ce que Jéhovah a jugé bon de révéler à propos de Jésus ?

      À QUOI ressemblait Jésus ? Que sait-​on de la couleur de ses cheveux, de sa peau, de ses yeux ? A-​t-​on une idée de sa taille, de son poids ? Au cours des siècles, Jésus a été l’objet de toutes sortes de représentations artistiques : certaines étaient raisonnables, d’autres très improbables. Certains ont peint un Christ viril et énergique quand d’autres l’ont représenté frêle et apathique.

      2 La Bible, cependant, ne nous donne guère de renseignements sur le physique de Jésus. Jéhovah a jugé bon, en effet, de révéler sur ce dernier quelque chose de beaucoup plus important : le genre de personne qu’il était. Les Évangiles ne se contentent pas de raconter ce que Jésus a dit et fait ; ces quatre récits divinement inspirés dévoilent également les sentiments profonds et les raisonnements qui motivaient ses paroles et ses actions, de sorte qu’ils nous permettent de sonder ce que l’apôtre Paul a appelé “ la pensée de Christ ”. (1 Corinthiens 2:16.) Or, il est essentiel que nous nous familiarisions avec les pensées, les sentiments et la personnalité de Jésus, et ce pour au moins deux raisons.

      3. Sur quoi la pensée de Christ peut-​elle nous éclairer ?

      3 La première, c’est que la pensée de Christ nous éclaire sur celle de Jéhovah Dieu. Jésus avait une connaissance si intime de son Père qu’il a pu affirmer : “ Personne ne sait qui est le Fils si ce n’est le Père, et personne ne sait qui est le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. ” (Luc 10:22). C’est un peu comme si Jésus avait dit : ‘ Si vous voulez savoir à quoi ressemble Jéhovah, regardez-​moi. ’ (Jean 14:9). Par conséquent, étudier ce que les Évangiles révèlent sur le mode de pensée et les sentiments de Jésus revient à découvrir le mode de pensée et les sentiments de Jéhovah, connaissance grâce à laquelle nous pouvons nous approcher de notre Dieu. — Jacques 4:8.

      4. Pour vraiment agir comme Christ, que nous faut-​il commencer par apprendre, et pourquoi ?

      4 La seconde raison pour laquelle il est précieux de connaître la pensée de Christ, c’est que cela nous aide à ‘ suivre fidèlement ses traces ’. (1 Pierre 2:21.) Pour suivre Jésus, il ne suffit pas de citer ses propos et de copier ses faits et gestes. Les paroles et les actes sont la concrétisation de pensées et de sentiments ; suivre Christ implique donc cultiver son “ attitude mentale ”. (Philippiens 2:5.) En d’autres termes, pour vraiment agir comme Christ, il faut commencer par apprendre à penser et à ressentir les choses comme lui, dans la limite, évidemment, de notre imperfection. Voyons donc à présent comment les Évangiles peuvent nous aider à sonder la pensée de Christ. Nous examinerons tout d’abord les facteurs qui ont façonné le mode de pensée et les sentiments de Jésus.

      Son existence préhumaine

      5, 6. a) Quel effet notre entourage peut-​il avoir sur nous ? b) De quelle compagnie le Fils premier-né de Dieu a-​t-​il bénéficié aux cieux avant de venir sur terre, et quel effet a-​t-​elle eu sur lui ?

      5 Notre entourage exerce sur nous, c’est-à-dire sur nos pensées, nos sentiments et nos actes, une influence qui peut être bonne ou mauvaisea (Proverbes 13:20). De quelle compagnie Jésus a-​t-​il bénéficié dans les cieux avant de venir sur la terre ? L’Évangile de Jean évoque l’existence préhumaine de Jésus, période où il était “ la Parole ”, le Porte-Parole de Dieu. “ Au commencement, écrit Jean, la Parole était, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était un dieu. Celui-ci était au commencement avec Dieu. ” (Jean 1:1, 2). Puisque Jéhovah n’a pas eu de commencement, le moment depuis lequel la Parole était avec Dieu, “ au commencement ”, doit nécessairement correspondre à celui où Dieu s’est mis à créer (Psaume 90:2). Jésus est “ le premier-né de toute création ”. Son existence est donc antérieure à la création des autres créatures spirituelles et de l’univers physique. — Colossiens 1:15 ; Révélation 3:14.

      6 Les scientifiques ont calculé que l’univers physique serait vieux d’au moins 12 milliards d’années. Si ces estimations sont un tant soit peu exactes, on peut en déduire qu’avant la création d’Adam le Fils premier-né de Dieu a été en compagnie de son Père pendant une période incommensurable (voir Mika 5:2). Cette compagnie a tissé entre eux un lien fort, empreint d’une grande tendresse. Le livre des Proverbes présente ce Fils premier-né pendant son existence préhumaine sous les traits de la sagesse personnifiée. “ Je devins celle, raconte-​t-​elle, à qui [Jéhovah] était particulièrement attaché, jour après jour, tandis que je me réjouissais tout le temps devant lui. ” (Proverbes 8:30). Les milliards et milliards d’années passées dans l’intimité de la Source de l’amour n’ont pu qu’influencer profondément le Fils de Dieu, de sorte qu’il est parvenu à connaître et à manifester les pensées, les sentiments et les voies de son Père comme personne n’en serait jamais capable. — Matthieu 11:27 ; 1 Jean 4:8.

      Sa vie sur terre et les influences auxquelles il a été soumis

      7. Quelle est l’une des raisons pour lesquelles le Fils premier-né de Dieu devait venir sur terre ?

      7 Le Fils de Dieu avait encore des choses à apprendre, car il entrait dans le dessein de Jéhovah de le former pour faire de lui un Grand Prêtre compatissant, capable de “ compatir à nos faiblesses ”. (Hébreux 4:15.) C’est une des raisons pour lesquelles le Fils est venu sur terre comme humain. Homme de chair et de sang, Jésus s’est alors trouvé dans des situations et a été soumis à des influences que, jusque-​là, il n’avait fait qu’observer depuis le ciel. Désormais, il était à même d’éprouver des sensations et des émotions d’humains, telles que la fatigue, la soif et la faim (Matthieu 4:2 ; Jean 4:6, 7). Il a également subi toutes sortes de difficultés et de souffrances. C’est ainsi qu’il a “ appris l’obéissance ” et a acquis toutes les qualités qui allaient lui permettre d’assumer sa fonction de Grand Prêtre. — Hébreux 5:8-10.

      8. Que savons-​nous des premières années de la vie terrestre de Jésus ?

      8 Quel genre de vie a été celle de Jésus pendant ses premières années d’existence sur terre ? On connaît très peu de chose de son enfance ; seuls Matthieu et Luc ont relaté les circonstances qui ont entouré sa naissance. Les évangélistes savaient qu’il avait vécu au ciel avant de venir sur terre et que cette existence préhumaine expliquait mieux que tout le reste le genre d’homme qu’il était. Cela dit, Jésus était humain au plein sens du terme. Sa perfection ne l’a pas dispensé de passer par l’enfance et l’adolescence pour atteindre l’état d’adulte ; et pendant tout ce temps, il n’a cessé d’apprendre (Luc 2:51, 52). Concernant la première partie de sa vie, la Bible révèle un certain nombre de choses qui ont très certainement exercé une influence sur lui.

      9. a) Qu’est-​ce qui laisse supposer que Jésus est né dans une famille pauvre ? b) Dans quel milieu Jésus a-​t-​il probablement grandi ?

      9 Tout porte à croire que Jésus est né dans une famille pauvre. C’est ce que laisse entendre l’offrande que Joseph et Marie ont apportée au temple environ 40 jours après sa naissance. Au lieu d’un jeune bélier comme holocauste et d’un jeune pigeon ou d’une tourterelle comme sacrifice pour le péché, ils ont apporté “ une paire de tourterelles ou deux jeunes pigeons ”. (Luc 2:24.) Or la Loi mosaïque réservait ce type d’offrandes aux pauvres (Lévitique 12:6-8). Avec les années, cette famille d’humble condition s’est agrandie. Après la naissance miraculeuse de Jésus, Joseph et Marie ont eu au moins six autres enfants, conçus, eux, de façon tout à fait naturelle (Matthieu 13:55, 56). Jésus a donc grandi au sein d’une famille nombreuse, dans un milieu modeste.

      10. Qu’est-​ce qui montre que Joseph et Marie craignaient Dieu ?

      10 Jésus a été élevé par des parents attentionnés et qui craignaient Dieu. Sa mère, Marie, était une femme hors du commun. Souvenons-​nous de la salutation que l’ange Gabriel lui a adressée : “ Bonjour, femme extrêmement favorisée, Jéhovah est avec toi. ” (Luc 1:28). Joseph aussi était un homme très religieux. Chaque année, il accomplissait fidèlement le voyage de 150 kilomètres qui le séparait de Jérusalem pour aller y célébrer la Pâque. Bien que ce déplacement ne fût requis que des hommes, Marie le faisait également (Exode 23:17 ; Luc 2:41). C’est en l’une de ces circonstances que Joseph et Marie, après l’avoir cherché partout, ont fini par retrouver Jésus alors âgé de 12 ans dans le temple, au milieu des enseignants. À ses parents qui s’étaient inquiétés, Jésus a dit alors : “ Ne saviez-​vous pas que je dois être dans la maison de mon Père ? ” (Luc 2:49). “ Père ” : voilà un mot qui devait être cher au cœur du jeune Jésus. D’une part, sans doute lui avait-​on appris que Jéhovah était son véritable Père et, d’autre part, il devait avoir en la personne de Joseph un excellent père adoptif. Comment, en effet, Jéhovah aurait-​il pu confier l’éducation de son Fils bien-aimé à un homme dur et cruel ?

      11. Quel métier Jésus a-​t-​il appris, et quelles étaient les contraintes de cette profession aux temps bibliques ?

      11 Pendant les années qu’il a passées à Nazareth, Jésus a appris le métier de charpentier, probablement de son père adoptif, Joseph. En fait, il maîtrisait suffisamment les techniques de cette profession pour être lui-​même connu comme “ le charpentier ”. (Marc 6:3.) Aux temps bibliques, les charpentiers étaient employés à la construction de maisons ainsi qu’à la fabrication aussi bien de pièces de mobilier comme les tables, les tabourets et les bancs que d’instruments agricoles. Dans son Dialogue avec Tryphon, Justin (IIe siècle de n. è.) écrit à propos de Jésus : “ Il passait pour un charpentier (car tandis qu’il était parmi les hommes, il fabriquait ces ouvrages de charpentiers : des charrues et des jougs [...]). ” Les charpentiers d’alors n’avaient pas la tâche facile : comme ils ne pouvaient probablement pas acheter leur bois, sans doute devaient-​ils aller se choisir un arbre, manier la cognée et transporter ensuite le matériau chez eux. On déduit de tout cela que Jésus s’est peut-être frotté aux difficultés de gagner sa vie, de traiter avec des clients et de gérer un budget.

      12. Qu’est-​ce qui laisse entendre que Joseph est mort avant Jésus et, dans cette hypothèse, quelles conséquences cela a-​t-​il eues sur la vie de Jésus ?

      12 En sa qualité de fils aîné, sans doute Jésus a-​t-​il apporté un soutien non négligeable à sa famille, d’autant que Joseph semble être mort avant luib. Voici ce que disait à ce sujet le numéro du 1er janvier 1900 de La Tour de Garde de Sion (édition anglaise) : “ S’il faut en croire la tradition, Joseph serait mort quand Jésus était encore jeune, et ce dernier aurait pris sa succession comme charpentier pour faire vivre la famille. Cette hypothèse n’est pas dénuée de fondement biblique : d’une part, Jésus est appelé charpentier et, d’autre part, quand sa mère et ses frères sont mentionnés, Joseph ne l’est pas (Marc 6:3). [...] Il est donc très probable que pendant les 18 longues années qui se sont écoulées entre cet incident [relaté en Luc 2:41-49] et son baptême notre Seigneur s’est consacré aux tâches ordinaires de la vie. ” Marie et ses enfants, Jésus y compris, ont donc vraisemblablement connu le chagrin que cause la disparition d’un mari et d’un père aimé.

      13. Quand Jésus a commencé son ministère, pourquoi possédait-​il une connaissance, une perspicacité et une profondeur de sentiments sans équivalent chez les humains ?

      13 Jésus n’est manifestement pas né dans un milieu aisé. Il a partagé la vie des gens simples. Puis, en 29, le moment d’entreprendre la tâche que Dieu lui avait assignée est arrivé. En automne de cette année-​là, il s’est fait baptiser dans l’eau, et Dieu l’a engendré comme Fils spirituel. ‘ Les cieux se sont ouverts pour lui ’, ce qui semble indiquer qu’à partir de cet instant il s’est rappelé son existence préhumaine au ciel, ainsi que les pensées et les sentiments qui l’habitaient alors (Luc 3:21, 22). Par conséquent, lorsque Jésus a commencé son ministère, il possédait une connaissance, une perspicacité et une profondeur de sentiments sans équivalent chez les humains. C’est ce qui explique que les évangélistes se soient concentrés sur son ministère. Même ainsi, ils n’ont d’ailleurs pas pu mettre par écrit tout ce que Jésus avait dit et fait au cours de cette période. Ils en ont cependant consigné suffisamment sous l’inspiration divine pour nous permettre de sonder la pensée du plus grand homme de tous les temps. — Jean 21:25.

      La personnalité de Jésus

      14. Comment les Évangiles montrent-​ils que Jésus était un homme tendre, chaleureux et animé de sentiments profonds ?

      14 La personnalité de Jésus telle qu’elle se dégage des Évangiles est celle d’un homme tendre, chaleureux et animé de sentiments profonds. Ses réactions face à diverses situations recouvrent toute la gamme des émotions : pitié pour un lépreux (Marc 1:40, 41) ; tristesse pour un peuple insensible (Luc 19:41, 42) ; juste indignation envers des changeurs cupides (Jean 2:13-17). Il savait se mettre à la place des autres et, quand il était ému aux larmes, il ne cherchait pas à cacher ses sentiments. Ainsi, lorsque son grand ami Lazare est mort, les pleurs de Marie, la sœur de Lazare, l’ont tellement bouleversé qu’il s’est lui aussi laissé aller aux larmes et qu’il a pleuré à la vue de tous. — Jean 11:32-36.

      15. Comment la sensibilité de Jésus ressortait-​elle de sa façon de considérer et de traiter les autres ?

      15 La sensibilité de Jésus était particulièrement manifeste dans sa façon de considérer et de traiter les autres. Il allait vers les pauvres et les opprimés, et il les aidait à ‘ trouver du réconfort pour leurs âmes ’. (Matthieu 11:4, 5, 28-30.) Il n’était jamais trop occupé pour répondre aux besoins des affligés, qu’il s’agisse d’une femme atteinte d’un flux de sang qui avait touché furtivement son vêtement ou d’un mendiant aveugle qu’on n’arrivait pas à faire taire (Matthieu 9:20-22 ; Marc 10:46-52). Jésus cherchait ce qu’il y avait de bon chez les gens et il les félicitait ; ce qui ne l’empêchait pas de les reprendre quand c’était nécessaire (Matthieu 16:23 ; Jean 1:47 ; 8:44). À une époque où les femmes jouissaient de bien peu de droits, Jésus, de façon très raisonnable, les traitait avec dignité et respect (Jean 4:9, 27). Cette attitude explique qu’un groupe de femmes l’aient spontanément servi de leurs biens. — Luc 8:3.

      16. Qu’est-​ce qui montre que Jésus avait un point de vue équilibré sur la vie et les biens matériels ?

      16 Jésus avait un point de vue équilibré sur la vie. Les biens matériels n’étaient pas sa préoccupation majeure. Il semble d’ailleurs qu’il ne possédait pas grand-chose ; de son propre aveu, il n’avait “ pas où poser la tête ”. (Matthieu 8:20.) Pourtant, il savait contribuer à la joie des autres. Un jour qu’il assistait à un festin de mariage, l’exemple type de l’événement marqué par la musique, les chants et les réjouissances, il a montré clairement qu’il n’était pas là pour gâcher la fête. En fait, c’est en cette occasion qu’il a accompli son premier miracle. Le vin étant venu à manquer, il a changé de l’eau en un vin d’excellente qualité, en une boisson “ qui réjouit le cœur du mortel ”. (Psaume 104:15 ; Jean 2:1-11.) En permettant ainsi que la fête se poursuive, il a rendu un fier service aux mariés. Cela étant, les Évangiles témoignent de l’équilibre de Jésus en le présentant le plus souvent en train de se dépenser de longues heures d’affilée dans le ministère. — Jean 4:34.

      17. Qu’est-​ce qui faisait de Jésus un enseignant hors pair, et de quoi témoignait son enseignement ?

      17 Jésus était un enseignant hors pair. Une bonne partie de son enseignement était en prise directe avec les réalités de la vie quotidienne, qu’il connaissait bien (Matthieu 13:33 ; Luc 15:8). Sa façon d’enseigner était exceptionnelle ; c’était à la fois clair, simple et pratique. Mais le plus important restait le contenu de son enseignement ; il témoignait de son désir sincère de faire connaître à ses auditeurs les pensées, les sentiments et les voies de Jéhovah. — Jean 17:6-8.

      18, 19. a) De quels exemples frappants Jésus s’est-​il servi pour dépeindre son Père ? b) De quoi sera-​t-​il question dans l’article suivant ?

      18 Jésus se servait souvent d’exemples. Cela lui permettait de révéler des aspects de la personnalité de son Père par des expressions imagées que ses auditeurs n’oublieraient pas. Autre chose est de parler de la miséricorde de Dieu en termes généraux. Autre chose est de comparer Jéhovah à un père miséricordieux si ému de voir son fils revenir qu’il ‘ court se jeter à son cou et l’embrasse tendrement ’. (Luc 15:11-24.) Prenant le contre-pied d’une culture rigide dans laquelle les chefs religieux méprisaient les gens du peuple, Jésus a dépeint son Père comme un Dieu abordable qui préférait les supplications d’un collecteur d’impôts pétri d’humilité à la prière ostentatoire d’un Pharisien vantard (Luc 18:9-14). Il a également présenté Jéhovah comme un Dieu attentif qui remarque un modeste moineau qui tombe à terre. “ N’ayez donc pas peur, a-​t-​il dit un jour à ses disciples d’un ton rassurant : vous valez plus que beaucoup de moineaux. ” (Matthieu 10:29, 31). Comment aurait-​on pu ne pas être frappé de “ sa manière d’enseigner ” et attiré vers lui (Matthieu 7:28, 29) ? Du reste, en une certaine circonstance, “ une grande foule ” est restée trois jours près de lui, sans même prendre de quoi manger. — Marc 8:1, 2.

      19 Nous avons tout lieu d’être reconnaissants à Jéhovah de nous avoir révélé la pensée de Christ dans sa Parole. Mais comment pouvons-​nous cultiver et manifester la pensée de Christ dans nos rapports avec les autres ? C’est ce que nous verrons dans l’article suivant.

      [Notes]

      a Que les créatures spirituelles soient sensibles à l’influence de leur entourage, c’est ce qui ressort de Révélation 12:3, 4. Satan y est décrit comme un “ dragon ” qui a été capable d’influencer des “ étoiles ”, d’autres fils spirituels de Dieu, en les persuadant de se joindre à sa rébellion. — Voir Job 38:7.

      b La dernière fois qu’il est fait directement mention de Joseph, c’est quand Jésus, âgé de 12 ans, a été retrouvé dans le temple. Rien ne laisse supposer la présence de Joseph au festin de mariage de Cana, qui se situe au début du ministère de Jésus (Jean 2:1-3). En 33, alors qu’il était pendu au poteau, Jésus a confié Marie aux soins de Jean, l’apôtre qu’il aimait, ce qu’il n’aurait vraisemblablement pas fait si Joseph avait encore été en vie. — Jean 19:26, 27.

  • Avez-vous “ la pensée de Christ ” ?
    La Tour de Garde 2000 | 15 février
    • Avez-​vous “ la pensée de Christ ” ?

      “ Que le Dieu qui donne l’endurance et la consolation vous accorde d’avoir [...] la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus. ” — ROMAINS 15:5.

      1. Comment de nombreux artistes de la chrétienté ont-​ils représenté Jésus, et pourquoi ce portrait n’est-​il pas conforme à la réalité ?

      “ PERSONNE ne l’a jamais vu rire. ” C’est ce que prétend de Jésus un écrit faussement attribué à un fonctionnaire romain. Ce document (connu sous sa forme actuelle depuis le XIe siècle) aurait influencé de nombreux artistesa, ce qui expliquerait que sur bien des tableaux Jésus apparaisse sous les traits d’un personnage à l’air grave qui ne sourit pour ainsi dire jamais. Or, ce portrait trahit la réalité, car les Évangiles dépeignent au contraire Jésus comme un homme chaleureux et bon, un homme qui savait exprimer ses sentiments.

      2. Comment pouvons-​nous cultiver “ la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus ”, et à quoi cela nous servira-​t-​il ?

      2 Il n’y a qu’une façon de savoir à quoi ressemble le vrai Jésus, c’est de bien saisir avec notre esprit et notre cœur le genre de personne qu’il a été de son vivant sur la terre. À cette fin, nous allons à présent analyser quelques récits des Évangiles qui vont nous faire pénétrer dans “ la pensée de Christ ”, c’est-à-dire ses sentiments, sa façon de voir les choses, ses pensées et son raisonnement (1 Corinthiens 2:16). Tout en nous livrant à cet examen, réfléchissons à la manière dont nous pourrions cultiver “ la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus ”. (Romains 15:5.) Nous serons ainsi mieux à même de suivre son exemple dans notre vie, notamment dans nos rapports avec autrui. — Jean 13:15.

      Abordable

      3, 4. a) Dans quel contexte s’est produit l’incident relaté en Marc 10:13-16 ? b) Comment Jésus a-​t-​il réagi quand ses disciples ont voulu empêcher les jeunes enfants de s’approcher de lui ?

      3 Jésus exerçait un attrait sur les gens. À plusieurs reprises, des personnes d’âges et de milieux différents l’ont abordé sans hésitation. Voyez l’incident relaté en Marc 10:13-16. Il s’est produit vers la fin de son ministère, alors qu’il se rendait pour la dernière fois à Jérusalem, où une mort atroce l’attendait. — Marc 10:32-34.

      4 Représentez-​vous la scène. Des gens commencent à amener leurs enfants à Jésus pour qu’il les bénisse ; il y a même des nourrissonsb. Les disciples essaient alors de s’interposer. Peut-être pensent-​ils que Jésus n’a sûrement pas envie d’être ennuyé par des enfants en ces semaines cruciales. Mais ils se trompent. Quand Jésus se rend compte de ce qu’ils font, il n’est pas content. Il appelle les enfants. “ Laissez les petits enfants venir vers moi, dit-​il ; n’essayez pas de les en empêcher. ” (Marc 10:14). Puis il fait quelque chose qui révèle toute sa tendresse et sa bienveillance. Le récit dit : “ Il prit les enfants dans ses bras et se mit à les bénir. ” (Marc 10:16). De toute évidence, les enfants ne ressentent aucune appréhension quand Jésus les prend dans ses bras protecteurs.

      5. Que nous apprend le récit de Marc 10:13-16 à propos du genre de personne qu’était Jésus ?

      5 Ce bref récit nous en dit long sur le genre de personne qu’était Jésus. Tout d’abord, il était abordable. Bien qu’il ait occupé une position élevée dans les cieux, il n’intimidait pas les humains imparfaits ni ne les rabaissait (Jean 17:5). N’est-​il pas significatif, également, que même les enfants se soient sentis à l’aise en sa présence ? On les imagine mal aller spontanément vers un homme froid, triste, qui ne sourirait ou ne rirait jamais. Des gens de tout âge s’approchaient de Jésus parce qu’ils sentaient bien qu’ils avaient affaire à quelqu’un de chaleureux et d’attentionné qui ne les rejetterait pas.

      6. Que peuvent faire les anciens pour se rendre plus abordables ?

      6 En réfléchissant à ce récit, posons-​nous la question : ‘ Ai-​je la pensée de Christ ? Suis-​je abordable ? ’ En ces temps critiques, les brebis de Dieu ont besoin de bergers abordables, d’hommes qui soient comme “ une cachette contre le vent ”. (Isaïe 32:1, 2 ; 2 Timothée 3:1.) Anciens, si vous vous intéressez sincèrement à vos frères, si vous êtes prêts à donner de vous-​mêmes pour eux, ils le sentiront. Ils le liront sur votre visage, ils l’entendront au ton de votre voix, ils le percevront à vos manières pleines de bonté. Par votre cordialité et votre attention vous pouvez créer un climat de confiance qui aidera les autres, y compris les enfants, à venir vers vous. Une chrétienne a expliqué ce qui l’avait amenée à se confier à un ancien : “ Il m’a parlé avec gentillesse et compassion. Autrement, je suis sûre que je n’aurais pas ouvert la bouche. Il m’a mise en confiance. ”

      Plein de considération

      7. a) Comment Jésus a-​t-​il montré qu’il avait de la considération pour les autres ? b) Pourquoi Jésus n’a-​t-​il rendu la vue à un certain aveugle que graduellement ?

      7 Jésus avait de la considération pour les autres. Il tenait compte de leurs sentiments. La seule vue des affligés le remuait tellement qu’il se sentait poussé à les soulager de leurs souffrances (Matthieu 14:14). Même alors, il tenait compte de leurs limites et de leurs besoins (Jean 16:12). Un jour, on lui amène un aveugle pour qu’il le guérisse. Il va le faire, mais pas de façon instantanée. L’infirme ne voit d’abord que des formes humaines indistinctes, “ comme des arbres, mais [qui] marchent ”. Ce n’est que dans un deuxième temps qu’il retrouve totalement la vue. Pourquoi Jésus a-​t-​il opéré cette guérison graduellement ? Peut-être pour permettre à cet homme si habitué à l’obscurité de s’adapter à la lumière du soleil et à la vision d’un monde complexe. — Marc 8:22-26.

      8, 9. a) Que s’est-​il produit peu après l’arrivée de Jésus et de ses disciples en Décapole ? b) Comment Jésus s’y est-​il pris pour guérir un sourd ?

      8 Arrêtons-​nous sur une autre scène, qui s’est déroulée après la Pâque de l’an 32. Alors que Jésus et ses disciples viennent de pénétrer dans la région de la Décapole, à l’est de la mer de Galilée, une grande foule les trouve, et l’on se met à amener vers Jésus de nombreux malades et infirmes ; il les guérit tous (Matthieu 15:29, 30). Il va cependant témoigner des égards particuliers à un homme. L’évangéliste Marc, le seul à faire état de cet incident, relate ce qui s’est passé. — Marc 7:31-35.

      9 L’homme est sourd et presque incapable de parler. Peut-être Jésus se rend-​il compte qu’il est particulièrement nerveux et mal à l’aise. Il fait alors quelque chose d’un peu inhabituel. Il prend l’homme hors de la foule, à l’écart. Puis il lui fait comprendre par signes ce qu’il a l’intention de faire. Il ‘ met ses doigts dans les oreilles de l’homme et, après avoir craché, il lui touche la langue ’. (Marc 7:33.) Ensuite, il regarde vers le ciel et pousse un profond soupir. Par cette gestuelle, il dit en quelque sorte à l’infirme : ‘ Ce que je vais faire pour toi est dû à la puissance de Dieu. ’ Finalement, il dit : “ Ouvre-​toi. ” (Marc 7:34). À ces mots, l’homme retrouve l’ouïe et se met à parler normalement.

      10, 11. Comment pouvons-​nous avoir des égards pour les sentiments des autres dans la congrégation ? dans le cercle familial ?

      10 Que d’égards Jésus avait pour les autres ! Sa sensibilité envers ce qu’ils éprouvaient l’incitait à agir en ménageant leurs sentiments. Puisque nous sommes chrétiens, nous avons le devoir de cultiver et de manifester la pensée de Christ dans ce domaine. La Bible nous adresse cette exhortation : “ Ayez tous les mêmes pensées, manifestant de la sympathie, ayant de l’affection fraternelle, étant pleins d’une tendre compassion et humbles. ” (1 Pierre 3:8). Pour ce faire, il est essentiel d’avoir des paroles et des actes qui tiennent compte des sentiments d’autrui.

      11 Dans la congrégation, avoir des égards pour les sentiments des autres, c’est leur accorder de la dignité, les traiter comme nous aimerions qu’ils nous traitent (Matthieu 7:12). C’est notamment faire attention à ce que nous disons ainsi qu’à la façon dont nous le disons (Colossiens 4:6). N’oublions pas que ‘ des paroles inconsidérées peuvent être comme un coup d’épée ’. (Proverbes 12:18.) Qu’en est-​il au sein de la famille ? Un mari et sa femme qui s’aiment vraiment sont sensibles aux sentiments l’un de l’autre (Éphésiens 5:33). Ils bannissent les paroles dures, les critiques systématiques et les sarcasmes, tout ce qui risque de provoquer des blessures affectives difficiles à guérir. Les enfants aussi ont des sentiments, et des parents aimants en tiennent compte. Lorsqu’une correction s’impose, ils l’administrent sous une forme qui respecte la dignité de l’enfant et ne lui fait pas inutilement hontec (Colossiens 3:21). En témoignant ainsi de la considération à autrui, nous montrons que nous avons la pensée de Christ.

      Prêt à faire confiance

      12. Quelle vision équilibrée et réaliste Jésus avait-​il de ses disciples ?

      12 Jésus avait une vision équilibrée et réaliste de ses disciples. Il savait pertinemment qu’ils n’étaient pas parfaits (n’oublions pas qu’il pouvait lire dans les cœurs) (Jean 2:24, 25). Pourtant, il voyait leurs qualités avant leurs défauts. Il discernait également ce que ces hommes que Jéhovah avait attirés seraient capables de faire (Jean 6:44). Jésus avait un point de vue positif sur ses disciples, et cela transparaissait dans la manière dont il les traitait. Tout d’abord, il leur faisait confiance.

      13. Comment Jésus a-​t-​il montré qu’il avait confiance en ses disciples ?

      13 Comment cette confiance s’est-​elle manifestée ? Quand Jésus a quitté la terre, il a délégué une lourde responsabilité à ses disciples oints en les chargeant de veiller aux intérêts de son Royaume sur toute la terre (Matthieu 25:14, 15 ; Luc 12:42-44). Déjà, au cours de son ministère, il leur avait témoigné sa confiance, même si ce n’était pas aussi directement et dans des domaines aussi importants. Par exemple, lorsqu’il avait multiplié miraculeusement de la nourriture pour donner à manger à des foules, c’est à ses disciples qu’il avait confié la distribution. — Matthieu 14:15-21 ; 15:32-37.

      14. Résumez le récit de Marc 4:35-41.

      14 Considérez également le récit de Marc 4:35-41. Jésus et ses disciples prennent un bateau pour traverser la mer de Galilée en direction de l’est. Peu après le départ, Jésus se couche à l’arrière de l’embarcation et ne tarde pas à s’endormir. Mais voilà qu’‘ une grande, une violente tempête de vent se déchaîne ’. Ce genre de gros temps n’est pas inhabituel sur la mer de Galilée. En effet, en raison de la faible altitude (environ 200 mètres au-dessous du niveau de la mer), l’air est plus chaud en cet endroit que dans la région environnante, ce qui crée des turbulences atmosphériques. À cela viennent s’ajouter des vents forts venus du mont Hermôn, au nord, à travers la vallée du Jourdain. Au calme peut succéder d’un seul coup la tempête la plus brutale. Maintenant, réfléchissez à ceci : Jésus était forcément au courant de ce phénomène puisqu’il avait grandi en Galilée. Pourtant, il dormait tranquillement, confiant dans les capacités de marins de ses disciples, dont certains étaient pêcheurs. — Matthieu 4:18, 19.

      15. Comment pouvons-​nous imiter la disposition de Jésus à faire confiance à ses disciples ?

      15 Pouvons-​nous imiter la disposition de Jésus à faire confiance à ses disciples ? Certains ont du mal à déléguer des responsabilités. Il faut toujours qu’ils soient, en quelque sorte, à la barre. Peut-être se disent-​ils qu’on n’est jamais si bien servi que par soi-​même. Mais à ce jeu ils risquent de s’épuiser et de passer inutilement du temps loin de leur famille. Par ailleurs, en ne déléguant pas à bon escient certaines responsabilités, on prive les gens d’une expérience et d’une formation dont ils ont besoin. Apprendre à faire confiance, à déléguer, est donc la voie de la sagesse. Aussi, demandons-​nous honnêtement : ‘ Ai-​je la pensée de Christ dans ce domaine ? Est-​ce que je délègue facilement des tâches aux autres, confiant qu’ils feront de leur mieux pour s’en acquitter ? ’

      Il exprimait sa confiance en ses disciples

      16, 17. Lors de sa dernière nuit sur la terre, quels propos rassurants Jésus a-​t-​il tenus à ses apôtres, tout en sachant qu’ils allaient l’abandonner ?

      16 Jésus a montré d’une autre manière encore qu’il avait un point de vue positif sur ses disciples : il leur a fait savoir qu’il avait confiance en eux. On en a un bon exemple dans les propos rassurants qu’il a tenus à ses apôtres lors de sa dernière nuit terrestre. Notez ce qui s’est passé en cette circonstance.

      17 Ce fut une soirée chargée pour Jésus. D’abord, il a donné une leçon d’humilité à ses apôtres en leur lavant les pieds. Puis il a institué le Repas du Seigneur, qui constituerait le mémorial de sa mort. Un peu plus tard, les apôtres se sont une nouvelle fois disputés pour savoir lequel d’entre eux semblait être le plus grand. Sans se départir de sa patience, Jésus, plutôt que de les réprimander, les a fait raisonner. Et c’est alors qu’il leur a parlé de ce qui allait arriver : “ Vous tous, vous trébucherez à mon sujet cette nuit-​ci, car il est écrit : ‘ Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées. ’ ” (Matthieu 26:31 ; Zekaria 13:7). Il savait en effet que ses compagnons les plus proches l’abandonneraient au moment où il aurait besoin d’eux. Il ne les a pourtant pas condamnés. Tout au contraire, il leur a dit : “ Mais après que j’aurai été relevé, je vous précéderai en Galilée. ” (Matthieu 26:32). Par ces paroles, il leur donnait l’assurance que, bien qu’ils l’aient abandonné, lui ne les abandonnerait pas. Une fois cette terrible épreuve passée, il irait de nouveau vers eux.

      18. En Galilée, quelle lourde tâche Jésus a-​t-​il confiée à ses disciples, et comment les apôtres s’en sont-​ils acquittés ?

      18 Jésus a tenu parole. Ayant été ressuscité, il est effectivement apparu aux 11 apôtres fidèles, qui s’étaient, semble-​t-​il, réunis avec de nombreux autres disciples en Galilée (Matthieu 28:16, 17 ; 1 Corinthiens 15:6). Il leur a alors confié cette lourde tâche : “ Allez donc et faites des disciples de gens d’entre toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé. ” (Matthieu 28:19, 20). Le livre des Actes atteste que les apôtres se sont acquittés fidèlement de cette mission. Au Ier siècle, ils ont pris la tête de l’œuvre consistant à prêcher la bonne nouvelle. — Actes 2:41, 42 ; 4:33 ; 5:27-32.

      19. Qu’est-​ce que le comportement de Christ après sa résurrection nous apprend sur sa pensée ?

      19 Qu’est-​ce que ce récit révélateur nous apprend sur la pensée de Christ ? Jésus avait vu ses apôtres sous leur plus mauvais jour ; et pourtant, il “ les aima jusqu’à la fin ”. (Jean 13:1.) Malgré leurs manquements, il leur a fait savoir qu’il croyait en eux. Notons qu’il n’avait pas tort. En leur exprimant sa confiance, il les a très certainement aidés à être bien résolus dans leur cœur à s’acquitter de l’œuvre qu’il leur avait commandé d’accomplir.

      20, 21. Comment pouvons-​nous montrer que nous avons un point de vue constructif sur nos compagnons chrétiens ?

      20 Comment pouvons-​nous manifester la pensée de Christ dans ce domaine ? En n’étant pas négatifs vis-à-vis de nos compagnons chrétiens. Si nous pensons du mal d’eux, il y a de grandes chances pour que cela transparaisse dans nos paroles et nos actions (Luc 6:45). La Bible nous dit que l’amour “ croit tout ”. (1 Corinthiens 13:7.) L’amour n’est pas négatif, mais optimiste. Il ne démolit pas ; il bâtit. On obtient d’ailleurs de meilleurs résultats par l’amour et les encouragements que par l’intimidation. Nous pouvons bâtir et encourager les autres en leur exprimant notre confiance (1 Thessaloniciens 5:11). Si, comme Christ, nous avons un point de vue constructif sur nos frères, nous les traiterons d’une manière qui les bâtisse et qui les incite à donner le meilleur d’eux-​mêmes.

      21 Cultiver et manifester la pensée de Christ ne se limite pas à copier certaines façons de faire de Jésus. Comme nous l’avons dit dans l’article précédent, si nous voulons vraiment agir comme Jésus, nous devons commencer par apprendre à voir les choses comme lui. Les Évangiles nous aident à discerner un autre aspect de sa personnalité, de ses pensées et de ses sentiments relativement à la mission qu’il avait reçue. C’est ce que nous verrons dans l’article suivant.

      [Notes]

      a Dans ce document, le faussaire décrit l’apparence supposée de Jésus, allant jusqu’à préciser la couleur de ses cheveux, de sa barbe et de ses yeux. Selon Edgar Goodspeed, traducteur de la Bible, ce faux a été “ réalisé pour accréditer la description que les manuels de peinture donnaient de l’apparence de Jésus ”.

      b Il semble qu’il s’agissait d’enfants d’âges différents. Le mot rendu ici par “ petits enfants ” est également utilisé pour la fille de Jaïrus, qui avait 12 ans (Marc 5:39, 42 ; 10:13). Cependant, dans le récit parallèle, Luc emploie un mot qui peut également désigner les nouveau-nés. — Luc 1:41 ; 2:12 ; 18:15.

      c Voir l’article “ Respectez-​vous leur dignité ? ” dans notre numéro du 1er avril 1998.

  • Comme Jésus, vous sentez-vous poussé à agir ?
    La Tour de Garde 2000 | 15 février
    • Comme Jésus, vous sentez-​vous poussé à agir ?

      “ Il vit une grande foule, mais il fut pris de pitié pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Et il commença à leur enseigner beaucoup de choses. ” — MARC 6:34.

      1. Pourquoi est-​il logique de voir des personnes manifester des qualités admirables ?

      L’HISTOIRE abonde en hommes et en femmes qui ont fait preuve de qualités admirables. C’est somme toute assez logique puisque Jéhovah Dieu possède et manifeste l’amour, la bonté, la générosité et d’autres qualités que nous apprécions, et qu’il a créé les humains à son image. Cependant, s’il est normal d’observer couramment des démonstrations d’amour, de bonté, de compassion et d’autres qualités divines, s’il est normal également que la plupart des gens soient sensibles à la voix de leur conscience, comme vous l’avez peut-être constaté, certains manifestent ces qualités plus spontanément que d’autres. — Genèse 1:26 ; Romains 2:14, 15.

      2. Citez des œuvres bonnes, que certains accomplissent peut-être avec le sentiment d’imiter le Christ.

      2 Sans doute connaissez-​vous des hommes et des femmes qui se dévouent pour les malades, les handicapés ou les pauvres, que ce soit sous la forme de visites, de services, de témoignages de compassion ou de soutien matériel. Mentionnons également ceux que la compassion pousse à consacrer leur vie aux lépreux ou aux orphelins, à travailler bénévolement dans les hôpitaux et les hospices, ou encore à se démener en faveur des sans-abri ou des réfugiés. Il est probable qu’un certain nombre d’entre ces personnes ont le sentiment d’imiter Jésus, le modèle des chrétiens. Les Évangiles, en effet, ne nous présentent-​ils pas le Christ guérissant les malades et nourrissant les affamés (Marc 1:34 ; 8:1-9 ; Luc 4:40) ? Ses œuvres d’amour, de tendresse et de compassion étaient des manifestations de “ la pensée de Christ ”, et en cela il imitait son Père céleste. — 1 Corinthiens 2:16.

      3. Pour avoir un point de vue raisonnable sur les œuvres bonnes de Jésus, que nous sera-​t-​il utile de considérer ?

      3 N’avez-​vous pas remarqué, cependant, que beaucoup de ceux aujourd’hui qui ne jurent que par l’amour et la compassion de Jésus négligent un aspect capital de la pensée de Christ ? Lequel ? L’examen de Marc chapitre 6 va nous aider à le découvrir. Ce passage nous apprend qu’on amenait des malades à Jésus pour qu’il les guérisse. Le contexte montre aussi que, lorsqu’il s’est rendu compte que les milliers de personnes venues vers lui avaient faim, Jésus les a nourries miraculeusement (Marc 6:35-44, 54-56). Guérir les malades, nourrir les affamés : extraordinaires manifestations d’amour et de compassion. Mais était-​ce principalement de cette façon-​là que Jésus aidait les gens ? Par ailleurs, et pour notre part, comment pouvons-​nous suivre au mieux son exemple parfait d’amour, de bonté et de compassion, comme lui-​même imitait Jéhovah ?

      Sensible aux besoins spirituels

      4. Dans quel contexte se situe le récit de Marc 6:30-34 ?

      4 Si Jésus éprouvait de la pitié pour les gens, c’était d’abord et surtout en raison de leurs besoins spirituels. Ces besoins étaient d’une telle importance qu’ils reléguaient les besoins physiques au second plan. Arrêtons-​nous sur le récit de Marc 6:30-34. La scène se déroule sur la côte de la mer de Galilée, peu avant la Pâque de l’an 32 de notre ère. Les apôtres sont en proie à une vive excitation, car ils viennent de retrouver Jésus au terme d’une grande tournée, et ils sont sans doute impatients de lui raconter comment les choses se sont passées. Mais voilà qu’une foule se forme ; les gens sont si nombreux que Jésus et les apôtres ne peuvent ni manger ni se reposer. Jésus dit donc à ses compagnons : “ Venez, vous autres, à part, dans un endroit isolé, et reposez-​vous un peu. ” (Marc 6:31). Ils montent dans un bateau, probablement pas très loin de Capernaüm, et se dirigent vers un endroit calme, de l’autre côté de la mer de Galilée. Mais la foule court le long du rivage et les devance. Comment Jésus réagit-​il ? Est-​il contrarié qu’on ne le laisse pas un peu tranquille ? Pas du tout.

      5. Quel sentiment Jésus éprouve-​t-​il envers la foule qui vient vers lui, et que fait-​il alors ?

      5 Quand Jésus voit ces milliers de personnes, parmi lesquelles des malades, qui l’attendent impatiemment, une profonde émotion l’étreint (Matthieu 14:14 ; Marc 6:44). Qu’est-​ce qui suscite en lui cette bouffée de compassion qui va le pousser à agir ? Marc l’explique en ces termes : “ Il vit une grande foule, mais il fut pris de pitié pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Et il commença à leur enseigner beaucoup de choses. ” (Marc 6:34). Jésus voit plus qu’une foule anonyme. Il voit des individus qui ont des besoins spirituels, des hommes et des femmes qui ressemblent à des brebis errantes, livrées à elles-​mêmes, sans berger pour les mener vers des prés verdoyants et les protéger. Jésus sait que les chefs religieux au cœur sec ne sont pas les bergers attentionnés qu’ils devraient être. En fait, ils n’ont que mépris pour les gens du peuple, dont ils négligent les besoins spirituels (Ézékiel 34:2-4 ; Jean 7:47-49). Ce n’est pas ainsi que Jésus va traiter les personnes qu’il a devant lui ; il va au contraire leur faire le plus de bien possible. Il se met donc à les enseigner à propos du Royaume de Dieu.

      6, 7. a) En ce qui concerne les besoins des gens, que nous révèlent les Évangiles quant aux priorités de Jésus ? b) Qu’est-​ce qui poussait Jésus à prêcher et à enseigner ?

      6 Notez l’ordre dans lequel les choses ont été consignées dans un récit parallèle, et ce que cela laisse entendre quant aux priorités de Jésus. On doit ce récit à Luc qui, en sa qualité de médecin, s’intéressait beaucoup au bien-être physique des gens. “ Les foules [...] suivirent [Jésus], écrit-​il. Et il les accueillit aimablement et se mit à leur parler du royaume de Dieu, et il guérit ceux qui avaient besoin de guérison. ” (Luc 9:11 ; Colossiens 4:14). En l’occurrence (ce n’est pas systématiquement le cas), quelle est, selon le récit divinement inspiré de Luc, la première chose qu’a faite Jésus ? Enseigner.

      7 Voilà qui confirme ce que nous avons lu en Marc 6:34. Ce verset expose clairement la façon principale dont Jésus se sentait poussé à exprimer sa pitié. Il enseignait les gens ; il cherchait à combler leurs besoins spirituels. Plus tôt au cours de son ministère, il avait dit : “ Aux autres villes aussi il me faut annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. ” (Luc 4:43). Faut-​il conclure de ces paroles que Jésus annonçait le message du Royaume par seul sens du devoir, qu’il accomplissait l’œuvre de prédication machinalement, pour la forme ? Ce serait une erreur de le penser, car c’est par amour et compassion que Jésus prêchait la bonne nouvelle. Le plus grand bien qu’il pouvait faire aux gens, y compris aux malades, aux démonisés, aux pauvres et aux affamés, était de les aider à connaître, à accepter et à aimer la vérité relative au Royaume de Dieu. Cette vérité était en effet d’une importance capitale, puisque le Royaume était appelé à défendre la souveraineté de Jéhovah et à procurer des bienfaits éternels aux humains.

      8. Quel était le sentiment de Jésus sur son œuvre de prédication et d’enseignement ?

      8 Jésus prêchait activement le Royaume parce que c’était l’une des principales raisons de sa venue sur terre. Alors que son ministère terrestre touchait à sa fin, il a dit à Pilate : “ C’est pour ceci que je suis né, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde : pour rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui est du côté de la vérité écoute ma voix. ” (Jean 18:37). Dans les deux articles précédents, nous avons mis en relief les sentiments altruistes qui animaient Jésus ; il était attentionné, abordable, plein de considération, confiant et surtout débordant d’amour. S’il est indispensable de bien saisir ces aspects de sa personnalité pour vraiment comprendre ce qu’est la pensée de Christ, il est tout aussi important d’être conscient que la pensée de Christ inclut la priorité que Jésus donnait à son œuvre de prédication et d’enseignement.

      Ses exhortations à rendre témoignage

      9. Pour qui la prédication et l’enseignement devaient-​ils être une priorité ?

      9 Jésus ne devait pas rester le seul à exprimer son amour et sa compassion en accordant la priorité à la prédication et à l’enseignement. Il a en effet exhorté ses disciples à imiter ses mobiles, ses priorités et ses actes. Ainsi, que seraient appelés à faire les 12 apôtres qu’il venait de se choisir ? Marc 3:14, 15 nous dit : “ Il forma un groupe de douze, auxquels il donna aussi le nom d’‘ apôtres ’, afin qu’ils restent avec lui et afin qu’il les envoie pour prêcher et pour avoir le pouvoir d’expulser les démons. ” (Marc 3:14, 15). Comprenez-​vous quelle serait la priorité des apôtres ?

      10, 11. a) Quand Jésus a envoyé les apôtres en mission, que leur a-​t-​il dit de faire ? b) Qu’est-​ce qui devait toutefois passer en premier ?

      10 Plus tard, Jésus a bien donné aux 12 le pouvoir d’opérer des guérisons et d’expulser les démons (Matthieu 10:1 ; Luc 9:1). Puis il les a envoyés en tournée vers “ les brebis perdues de la maison d’Israël ”. Avec quelle mission ? “ Quand vous irez, leur a-​t-​il commandé, prêchez, en disant : ‘ Le royaume des cieux s’est approché. ’ Guérissez les malades, relevez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. ” (Matthieu 10:5-8 ; Luc 9:2). Qu’ont-​ils effectivement fait ? “ Ils partirent donc et [1] prêchèrent pour que les gens se repentent ; et [2] ils expulsaient beaucoup de démons et enduisaient d’huile beaucoup de malades et les guérissaient. ” — Marc 6:12, 13.

      11 Étant donné que l’enseignement n’est pas toujours mentionné en premier, n’est-​il pas exagéré de se servir de l’ordre dans lequel les activités sont présentées dans ce passage pour tirer des conclusions sur ce qui est prioritaire ou sur les mobiles à manifester (Luc 10:1-9) ? La fréquence avec laquelle l’enseignement est signalé avant les guérisons n’est pas un facteur négligeable. Considérons le contexte de cet épisode. Juste avant d’envoyer les 12 apôtres, Jésus s’était ému de la condition des foules. Nous lisons : “ Jésus faisait le tour de toutes les villes et des villages, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toutes sortes de maladies et toutes sortes d’infirmités. En voyant les foules, il en eut pitié, parce qu’elles étaient dépouillées et éparpillées comme des brebis sans berger. Alors il dit à ses disciples : ‘ Oui, la moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson. ’ ” — Matthieu 9:35-38.

      12. Quel autre effet les œuvres miraculeuses de Jésus et des apôtres avaient-​elles ?

      12 En le côtoyant, les apôtres ont pu s’imprégner d’un peu de la pensée de Christ. Ils ont compris que pour manifester un amour et une compassion véritables il leur fallait prêcher et enseigner, et que, de surcroît, ces activités devaient figurer au premier rang de leurs belles œuvres. Au demeurant, les belles œuvres d’ordre physique, telles que la guérison des malades, faisaient plus que soulager les nécessiteux. On imagine sans peine que la perspective de guérisons ou de nourriture miraculeuse en attirait plus d’un (Matthieu 4:24, 25 ; 8:16 ; 9:32, 33 ; 14:35, 36 ; Jean 6:26). Or, outre les bienfaits qu’elles procuraient sur le plan physique, ces œuvres incitaient ceux qui en étaient témoins à reconnaître en Jésus le Fils de Dieu et “ le prophète ” annoncé par Moïse. — Jean 6:14 ; Deutéronome 18:15.

      13. Selon la prophétie de Deutéronome 18:18, quelle serait l’œuvre principale du “ prophète ” à venir ?

      13 En quoi était-​il significatif que Jésus soit “ le prophète ” ? La réponse réside dans l’œuvre principale que ce dernier devait accomplir. “ Le prophète ” serait-​il connu pour ses guérisons miraculeuses, pour sa compassion qui le pousserait à nourrir les affamés ? Voici ce qu’annonçait Deutéronome 18:18 : “ C’est un prophète comme toi [Moïse] que je leur susciterai du milieu de leurs frères ; oui, je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira vraiment tout ce que je lui ordonnerai. ” Les apôtres se sont donc rendu compte que, tout en apprenant à faire preuve de sentiments altruistes, ils devaient également manifester la pensée de Christ par leur activité de prédication et d’enseignement. C’est ce qu’ils pouvaient faire de mieux pour leurs semblables. Par ce moyen, les malades et les pauvres avaient la possibilité d’obtenir, non des bienfaits limités à la durée d’une courte vie humaine, voire à seulement un ou deux repas, mais des bienfaits éternels. — Jean 6:26-30.

      Cultivons la pensée de Christ

      14. Pourquoi faut-​il avoir la pensée de Christ pour prêcher ?

      14 Il ne viendrait à l’idée d’aucun d’entre nous de cantonner la pensée de Christ au Ier siècle en considérant qu’elle ne concernait que Jésus et les premiers disciples dont l’apôtre Paul a écrit : “ Nous avons la pensée de Christ. ” (1 Corinthiens 2:16). Nous admettrons également bien volontiers que nous sommes dans l’obligation de prêcher la bonne nouvelle et de faire des disciples (Matthieu 24:14 ; 28:19, 20). Pourtant, il n’est pas inutile d’analyser les mobiles avec lesquels, personnellement, nous accomplissons cette œuvre, car le simple sens du devoir ne suffit pas. Outre que nous participons au ministère d’abord par amour pour Dieu, nous ne serons vraiment comme Jésus qu’à la condition de prêcher et d’enseigner aussi par compassion pour notre prochain. — Matthieu 22:37-39.

      15. Pourquoi la compassion doit-​elle être présente dans notre ministère public ?

      15 Reconnaissons qu’il n’est pas toujours facile d’éprouver de la compassion pour des gens qui ne partagent pas nos croyances, surtout quand il s’agit d’affronter l’indifférence, le rejet ou l’opposition. Mais si nous devions perdre notre amour et notre compassion, nous renoncerions en même temps à l’une de nos principales motivations de participer au ministère chrétien. Comment donc cultiver la compassion ? Efforçons-​nous de voir les gens comme Jésus les voyait : ‘ dépouillés et éparpillés comme des brebis sans berger. ’ (Matthieu 9:36). Du reste, n’est-​ce pas dans cette condition que se trouvent beaucoup de nos contemporains ? Laissés de côté et aveuglés spirituellement par les bergers de la fausse religion, ils sont privés de la direction salutaire de la Bible et ils ignorent tout des conditions paradisiaques que le Royaume de Dieu instaurera bientôt sur la terre. Ils n’ont pas l’espérance du Royaume pour contrebalancer les difficultés de la vie quotidienne comme la pauvreté, les disputes familiales, la maladie ou la mort. Or nous possédons précisément ce qui leur manque : la bonne nouvelle vivifiante du Royaume de Dieu établi au ciel.

      16. Pourquoi devrions-​nous nous sentir poussés à communiquer la bonne nouvelle aux gens ?

      16 Quand vous regardez sous cet angle les besoins spirituels des gens qui vivent autour de vous, votre cœur ne vous pousse-​t-​il pas à faire le maximum pour leur parler du dessein plein d’amour de Dieu ? Oui, c’est la compassion qui anime notre œuvre. Si, comme Jésus, nous nous mettons à la place des autres, ils le percevront au ton de notre voix, à l’expression de notre visage et à notre façon d’enseigner. Ceux qui sont “ dans la disposition qu’il faut pour la vie éternelle ” seront alors d’autant plus sensibles à notre message. — Actes 13:48.

      17. a) Comment pouvons-​nous, par exemple, témoigner de l’amour et de la compassion à nos semblables ? b) Pourquoi ne s’agit-​il pas de choisir entre les œuvres bonnes et la participation au ministère public ?

      17 C’est évidemment toute notre vie qui devrait respirer l’amour et la compassion. Autrement dit, nous devrions témoigner de la bonté envers les défavorisés, les malades et les pauvres en faisant ce qui est raisonnablement en notre pouvoir pour atténuer leurs souffrances. Pensons aussi à ce que nous pouvons dire et faire pour soulager le chagrin de ceux qui ont perdu un être cher (Luc 7:11-15 ; Jean 11:33-35). Reste qu’il ne s’agit pas pour autant de placer ces manifestations d’amour, de bonté et de compassion au premier rang de nos œuvres bonnes, comme le font certaines personnes engagées dans l’action humanitaire. Il est infiniment plus bénéfique, tant sur le plan des résultats que sur celui de leur durée, que ces qualités divines nous poussent à participer à l’œuvre chrétienne de prédication et d’enseignement. Rappelons-​nous ce que Jésus a dit des chefs religieux juifs : “ Vous donnez le dixième de la menthe et de l’aneth et du cumin, mais [...] vous avez laissé les points les plus importants de la Loi, à savoir la justice et la miséricorde et la fidélité. Ce sont ces choses-​ci qu’il fallait faire, sans laisser les autres choses. ” (Matthieu 23:23). Pour Jésus, ce n’était pas l’un ou l’autre (soit répondre aux besoins physiques des gens, soit leur donner un enseignement spirituel vivifiant) ; c’étaient l’un et l’autre. Il est clair cependant que son activité d’enseignement était prioritaire, car le bien qu’il faisait ainsi pouvait avoir une portée éternelle. — Jean 20:16.

      18. Qu’est-​ce que notre examen de la pensée de Christ devrait nous pousser à faire ?

      18 Comme nous pouvons être reconnaissants à Jéhovah de nous avoir révélé la pensée de Christ ! Grâce aux Évangiles, nous pouvons parvenir à mieux connaître les pensées, les sentiments, les qualités, les activités et les priorités du plus grand homme de tous les temps. À nous de lire, de méditer et de mettre en application ce que la Bible nous fait connaître à propos de Jésus. Souvenons-​nous que si nous voulons vraiment agir comme Jésus nous devons commencer par apprendre à penser, à ressentir et à évaluer les choses comme lui, autant que cela soit possible à des humains imparfaits. Soyons donc déterminés à cultiver et à manifester la pensée de Christ. Il n’y a pas de meilleur mode de vie, pas de meilleure façon de traiter nos semblables et pas de meilleur moyen pour nous et pour les autres de nous approcher de celui dont Jésus a donné une image parfaite, notre Dieu plein de tendresse, Jéhovah. — 2 Corinthiens 1:3 ; Hébreux 1:3.

  • Comme Jésus, vous sentez-vous poussé à agir ?
    La Tour de Garde 2000 | 15 février
    • [Illustrations pleine page, page 23]

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