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  • ‘ Allez et faites des disciples, les baptisant ’
    La Tour de Garde 2006 | 1er avril
    • ‘ Allez et faites des disciples, les baptisant ’

      “ Allez donc et faites des disciples de gens d’entre toutes les nations, les baptisant [...], leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé. ” — Matthieu 28:19, 20.

      1. Quel engagement la nation d’Israël a-​t-​elle pris au pied du mont Sinaï ?

      IL Y A 3 500 ans, une nation entière a fait un vœu à Dieu. Assemblés au pied du mont Sinaï, les Israélites ont déclaré publiquement : “ Tout ce qu’a dit Jéhovah, nous sommes prêts à le faire. ” À partir de ce moment, ils sont devenus un peuple voué à Dieu, son “ bien particulier ”. (Exode 19:5, 8 ; 24:3.) Ils pouvaient espérer fermement recevoir sa protection et vivre génération après génération dans un pays “ ruisselant de lait et de miel ”. — Lévitique 20:24.

      2. Quelle relation les humains peuvent-​ils avoir avec Dieu de nos jours ?

      2 Malheureusement, comme le psalmiste Asaph en a fait plus tard le constat, les Israélites “ n’ont pas gardé l’alliance de Dieu, ils ont refusé de marcher dans sa loi ”. (Psaume 78:10.) Cette infidélité au vœu ancestral a finalement valu à la nation de perdre la relation spéciale qu’elle avait avec Dieu (Ecclésiaste 5:4 ; Matthieu 23:37, 38). En conséquence, Jéhovah s’est “ occupé des nations pour tirer d’entre elles un peuple pour son nom ”. (Actes 15:14.) Actuellement, aux derniers jours, il rassemble “ une grande foule que personne ne [peut] compter, de toutes nations et tribus et peuples et langues ”, grande foule qui s’exclame joyeusement : “ Le salut, nous le devons à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’Agneau. ” — Révélation 7:9, 10.

      3. Quelle démarche est nécessaire pour nouer une relation personnelle avec Dieu ?

      3 Pour être de ceux qui bénéficient de cette relation privilégiée avec Jéhovah, il est nécessaire de se vouer à lui et de rendre ce vœu public par l’acte symbolique du baptême d’eau. Cette démarche est conforme au commandement explicite de Jésus : “ Allez donc et faites des disciples de gens d’entre toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer tout ce que je vous ai commandé. ” (Matthieu 28:19, 20). Ayant écouté Moïse leur lire le “ livre de l’alliance ”, les Israélites avaient compris à quoi ils s’engageaient envers Jéhovah (Exode 24:3, 7, 8). De la même façon, il est indispensable, avant de se faire baptiser, d’acquérir la connaissance exacte de la volonté de Dieu telle qu’elle est consignée dans la Bible.

      4. Comment se prépare-​t-​on au baptême ? (Voir aussi l’encadré ci-dessus.)

      4 De toute évidence, Jésus n’entendait pas qu’on se fasse baptiser sans avoir d’abord posé un fondement solide à sa foi. Il a chargé les chrétiens non seulement de faire des disciples, mais aussi de leur enseigner ‘ à observer tout ce qu’il avait commandé ’. (Matthieu 7:24, 25 ; Éphésiens 3:17-19.) Ceux qui sont prêts pour le baptême ont donc généralement étudié la Bible plusieurs mois, si ce n’est un an ou deux ; leur décision n’est ni précipitée ni basée sur une connaissance insuffisante. Lors du baptême lui-​même, ils répondent oui à deux questions fondamentales. Or Jésus l’a dit clairement : ‘ Notre Oui doit signifier Oui, notre Non, Non. ’ Il nous sera donc utile à tous de revoir point par point ce qu’impliquent ces deux questions. — Matthieu 5:37.

      Repentance et offrande de soi

      5. Quelles sont les deux étapes fondamentales qui font l’objet de la première question du baptême ?

      5 Le candidat au baptême s’est-​il repenti de son ancienne manière de vivre et a-​t-​il voué sa vie à Jéhovah pour faire sa volonté ? Cette première question met en évidence deux étapes préliminaires essentielles : la repentance et l’offrande de soi.

      6, 7. a) Pourquoi se repentir avant de se faire baptiser ? b) De quels changements la repentance doit-​elle être suivie ?

      6 Pourquoi se repentir avant de se présenter au baptême ? L’apôtre Paul l’explique : ‘ Nous nous conduisions tous jadis selon les désirs de notre chair, faisant les choses que voulait la chair. ’ (Éphésiens 2:3). Avant d’avoir une connaissance exacte de la volonté de Dieu, nous vivions selon le monde, selon ses normes et ses valeurs ; Satan, le dieu du système actuel, dirigeait notre existence (2 Corinthiens 4:4). Mais, ayant découvert la volonté divine, nous avons résolu de vivre “ non plus pour les désirs des hommes, mais pour la volonté de Dieu ”. — 1 Pierre 4:2.

      7 Cette nouvelle orientation donnée à notre vie est source de nombreux bienfaits, à commencer par la relation qu’elle nous permet d’établir avec Jéhovah. David a comparé cette relation à une invitation faite par Dieu à entrer dans sa “ tente ”, à résider dans sa “ montagne sainte ”. (Psaume 15:1.) Il va de soi que Jéhovah ne fait pas ce grand honneur à n’importe qui, mais seulement à ceux qui ‘ marchent de façon intègre et qui pratiquent la justice, et qui expriment la vérité dans leur cœur ’. (Psaume 15:2.) En fonction de notre vécu, peut-être nous a-​t-​il fallu, pour satisfaire à ces exigences, apporter certains changements à notre conduite et à notre personnalité (1 Corinthiens 6:9-11 ; Colossiens 3:5-10). Quel mobile nous y a poussés ? La repentance, c’est-à-dire le vif regret de la manière dont nous vivions auparavant, conjugué à une ferme détermination à plaire à Jéhovah. Nous avons alors opéré un retournement complet : nous avons abandonné une vie égoïste et profane pour une ligne de conduite qui plaît à Dieu. — Actes 3:19.

      8. En quoi consiste l’offrande de soi, et quel rapport a-​t-​elle avec le baptême ?

      8 Le candidat au baptême se voit également demander s’il s’est voué à Jéhovah pour faire sa volonté. L’offrande de soi est en effet une autre condition impérative préalable au baptême. Elle consiste à faire connaître à Jéhovah dans une prière notre désir de lui donner notre vie par Christ (Romains 14:7, 8 ; 2 Corinthiens 5:15). Jéhovah devient alors notre Maître et Propriétaire, et comme Jésus nous prenons plaisir à faire sa volonté (Psaume 40:8 ; Éphésiens 6:6). Cette promesse solennelle n’étant faite qu’une fois et en privé, la déclaration publique prononcée le jour du baptême permet au candidat de faire savoir à tout le monde qu’il s’est voué à son Père céleste. — Romains 10:10.

      9, 10. a) Qu’implique faire la volonté de Dieu ? b) Qu’est-​ce qui montre que même des autorités nazies avaient pris la mesure de notre engagement envers Dieu ?

      9 Comment suit-​on l’exemple de Jésus pour ce qui est de faire la volonté de Dieu ? Jésus a dit à ses disciples : “ Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-​même et prenne son poteau de supplice et me suive continuellement. ” (Matthieu 16:24). Jésus énumérait ici trois choses à faire. Tout d’abord, nous ‘ renier nous-​mêmes ’. En d’autres termes, dire non à nos inclinations égoïstes, imparfaites, et oui au conseil et à la direction de Dieu. Ensuite, ‘ prendre notre poteau de supplice ’. À l’époque de Jésus, le poteau de supplice était un symbole de honte et de souffrances. Étant chrétiens, nous acceptons notre part pour ce qui est de souffrir à cause de la bonne nouvelle (2 Timothée 1:8). Même si le monde nous raille ou nous critique, comme Christ nous ‘ méprisons la honte ’, heureux de savoir que nous plaisons à Dieu (Hébreux 12:2). Enfin, suivre Jésus “ continuellement ”. — Psaume 73:26 ; 119:44 ; 145:2.

      10 Soit dit en passant, il arrive que même certains de nos opposants prennent la mesure de notre engagement à servir Dieu sans réserve. Par exemple, dans le camp de concentration nazi de Buchenwald, les Témoins de Jéhovah qui refusaient de renier leur foi devaient signer la déclaration suivante : “ Je reste un Étudiant de la Bible engagé ; jamais je ne violerai le serment que j’ai fait à Jéhovah. ” Voilà qui résume parfaitement l’état d’esprit de tous ceux qui, voués à Dieu, le servent fidèlement ! — Actes 5:32.

      Témoin de Jéhovah aux yeux de tous

      11. Quel privilège découle du baptême ?

      11 Dans la deuxième question qui lui est posée, il est demandé au candidat s’il comprend que son baptême fait de lui, aux yeux de tous, un Témoin de Jéhovah. Une fois baptisé, il devient un ministre ordonné qui porte le nom de Jéhovah. C’est là un grand privilège, doublé d’une lourde responsabilité. Le baptême ouvre également au nouveau chrétien la voie du salut éternel, à condition qu’il reste fidèle à Jéhovah. — Matthieu 24:13.

      12. De quelle obligation l’honneur de porter le nom de Jéhovah s’accompagne-​t-​il ?

      12 C’est assurément un honneur insigne de porter le nom du Dieu tout-puissant, Jéhovah. Le prophète Mika a écrit : “ Tous les peuples, eux, marcheront chacun au nom de son dieu, mais nous, nous marcherons au nom de Jéhovah notre Dieu pour des temps indéfinis, oui pour toujours. ” (Mika 4:5). Mais cet honneur s’accompagne d’une obligation, celle de tout faire pour mener une vie qui rend elle-​même honneur au nom que nous portons. Ainsi que Paul l’a rappelé aux chrétiens de Rome, si on ne pratique pas ce qu’on prêche, le nom de Dieu est “ blasphémé ”, discrédité. — Romains 2:21-24.

      13. Pourquoi celui qui s’est voué à Jéhovah a-​t-​il la responsabilité de lui rendre témoignage ?

      13 Celui qui devient Témoin de Jéhovah endosse également la responsabilité de rendre témoignage à son Dieu. Jéhovah avait invité les Israélites, en tant que membres d’une nation qui lui était vouée, à être ses témoins afin qu’ils attestent de sa Divinité éternelle (Isaïe 43:10-12, 21). Mais Israël n’a pas joué son rôle, ce qui lui a valu de perdre définitivement la faveur de Jéhovah. Qu’en est-​il des vrais chrétiens aujourd’hui ? Nous sommes fiers d’avoir l’honneur de rendre témoignage à Jéhovah. Nous le faisons parce que nous aimons Dieu et que nous désirons de tout cœur voir son nom sanctifié. Comment pourrions-​nous nous taire en sachant la vérité sur notre Père céleste et sur son dessein ? Nous éprouvons les mêmes sentiments que l’apôtre Paul, qui a écrit : “ La nécessité m’en est imposée. Oui, malheur à moi si je n’annonçais pas la bonne nouvelle ! ” — 1 Corinthiens 9:16.

      14, 15. a) Quel rôle l’organisation de Jéhovah joue-​t-​elle dans notre croissance spirituelle ? b) Quels moyens sont mis à notre disposition pour entretenir notre spiritualité ?

      14 La seconde question posée lors du baptême rappelle aussi au candidat sa responsabilité de collaborer avec l’organisation que Jéhovah dirige par son esprit. Nous ne sommes pas seuls à servir Dieu ; par ailleurs, nous avons besoin de l’aide, du soutien et des encouragements de “ toute la communauté des frères ”. (1 Pierre 2:17 ; 1 Corinthiens 12:12, 13.) L’organisation divine joue un rôle capital dans notre croissance spirituelle. Elle produit en abondance des publications bibliques qui nous permettent de grandir dans la connaissance exacte, d’affronter les problèmes avec sagesse et de conserver des liens étroits avec Dieu. Comme une mère qui veille à bien nourrir ses enfants et à leur prodiguer les soins nécessaires, “ l’esclave fidèle et avisé ” nous fournit en temps voulu la nourriture spirituelle, indispensable à une bonne spiritualité. — Matthieu 24:45-47 ; 1 Thessaloniciens 2:7, 8.

      15 Lors de nos réunions hebdomadaires, nous recevons la formation et les encouragements dont nous avons besoin pour être des Témoins de Jéhovah fidèles (Hébreux 10:24, 25). L’École du ministère théocratique nous apprend à parler en public, et la réunion de service à présenter le message de manière efficace. Tant aux réunions qu’à travers notre étude individuelle, nous voyons Jéhovah diriger son organisation par son esprit. Grâce à tous ces moyens mis à notre disposition en permanence, Dieu nous avertit des dangers, fait de nous des ministres capables et nous aide à rester spirituellement éveillés. — Psaume 19:7, 8, 11 ; 1 Thessaloniciens 5:6, 11 ; 1 Timothée 4:13.

      Avec quel mobile ?

      16. Qu’est-​ce qui nous pousse à nous vouer à Jéhovah ?

      16 Les deux questions qui sont posées au candidat lui rappellent donc la signification du baptême d’eau et les responsabilités que celui-ci entraîne. Quel mobile doit guider la décision de quelqu’un de se faire baptiser ? Nous devenons des disciples baptisés non parce qu’on nous y force, mais parce que Jéhovah nous “ attire ”. (Jean 6:44.) “ Dieu est amour ”, ce qui signifie qu’il gouverne l’univers par l’amour, et non par la force (1 Jean 4:8). Ce sont ses qualités et sa manière d’agir envers nous qui nous attirent à lui. Il a donné son Fils unique-engendré pour nous, et il nous offre le plus bel avenir qui soit (Jean 3:16). En retour, nous nous sentons poussés à lui offrir — à lui vouer — notre vie. — Proverbes 3:9 ; 2 Corinthiens 5:14, 15.

      17. À quoi ne nous sommes-​nous pas voués ?

      17 Nous ne nous vouons ni à une cause ni à une œuvre, mais bien à Jéhovah. Les missions qu’il confie à ses serviteurs peuvent changer, mais l’offrande de leur personne, elle, est immuable. Ce qu’il a demandé à Jérémie, par exemple, était très différent de ce qu’il avait demandé à Abraham (Genèse 13:17, 18 ; Jérémie 1:6, 7). Pourtant, ces deux hommes se sont acquittés de la tâche précise que Dieu leur avait confiée, car ils l’aimaient et désiraient faire sa volonté fidèlement. En ce temps de la fin, tous les disciples baptisés du Christ s’efforcent d’obéir à son commandement de prêcher la bonne nouvelle du Royaume et de faire à leur tour des disciples (Matthieu 24:14 ; 28:19, 20). Nous dépenser de tout cœur dans cette activité est une belle façon de montrer à notre Père céleste que nous l’aimons et que nous lui sommes vraiment voués. — 1 Jean 5:3.

      18, 19. a) Que déclare en quelque sorte celui qui se fait baptiser ? b) Qu’examinerons-​nous dans l’article suivant ?

      18 Bien que le baptême ouvre manifestement la voie à de nombreux bienfaits, il ne s’agit pas pour autant de se précipiter (Luc 14:26-33). Le baptême est l’expression d’une résolution qui passe avant tout autre devoir (Luc 9:62). Se faire baptiser, c’est comme déclarer publiquement : “ Ce Dieu est notre Dieu pour des temps indéfinis, oui pour toujours. C’est lui qui nous guidera jusqu’à notre mort. ” — Psaume 48:14.

      19 Dans l’article suivant, nous examinerons d’autres points relatifs au baptême d’eau. Y a-​t-​il de bonnes raisons de se retenir de se faire baptiser ? L’âge doit-​il entrer en ligne de compte ? Lors d’un baptême, comment chacun peut-​il contribuer à la dignité de l’événement ?

  • Comment se préparer au baptême chrétien
    La Tour de Garde 2006 | 1er avril
    • Comment se préparer au baptême chrétien

      “ Qu’est-​ce qui m’empêche de me faire baptiser ? ” — ACTES 8:36.

      1, 2. Comment Philippe a-​t-​il engagé la conversation avec un haut fonctionnaire éthiopien, et comment savons-​nous que cet homme était porté sur les choses spirituelles ?

      LA SCÈNE se passe un an ou deux après la mort de Jésus, sur la route qui va de Jérusalem à Gaza. Un haut fonctionnaire, un homme pieux venu d’Éthiopie pour adorer Jéhovah à Jérusalem, s’en retourne vers le sud sur son char. Un voyage éreintant de peut-être 1 500 kilomètres l’attend. Mais il utilise sagement son temps en lisant la Parole de Dieu, autre indice de sa foi. Ayant remarqué cet homme sincère, Jéhovah, par l’intermédiaire d’un ange, envoie le disciple Philippe lui communiquer la bonne nouvelle. — Actes 8:26-28.

      2 La conversation s’engage facilement, car l’Éthiopien est en train de lire à haute voix, comme le veut l’habitude ; Philippe entend qu’il s’agit d’un extrait du rouleau d’Isaïe. Une simple question suffit à éveiller l’intérêt de l’homme : “ Est-​ce que tu comprends vraiment ce que tu lis ? ” Une discussion s’engage à propos d’Isaïe 53:7, 8, ce qui amène Philippe à ‘ lui annoncer la bonne nouvelle concernant Jésus ’. — Actes 8:29-35.

      3, 4. a) Pourquoi Philippe a-​t-​il baptisé l’Éthiopien sans attendre ? b) Quelles questions allons-​nous considérer dans cet article ?

      3 L’Éthiopien comprend vite le rôle de Jésus dans le dessein divin, ainsi que la nécessité de devenir son disciple en se faisant baptiser. Avisant un point d’eau qui semble convenir, il demande à Philippe : “ Qu’est-​ce qui m’empêche de me faire baptiser ? ” Bien sûr, les circonstances sont particulières. L’Éthiopien est un homme de foi, un prosélyte qui adore déjà Dieu. Probablement n’aura-​t-​il pas avant longtemps une autre occasion de se faire baptiser. Enfin, et c’est là le plus important, cet homme a compris ce que Dieu attend de lui, et il veut s’y soumettre sans réserve. Philippe est heureux d’accéder à sa requête, et l’Éthiopien, une fois baptisé, ‘ poursuit son chemin tout en se réjouissant ’. On peut supposer que, de retour dans son pays, il y a prêché la bonne nouvelle avec enthousiasme. — Actes 8:36-39.

      4 Bien que la décision de se vouer à Dieu et de se faire baptiser ne doive pas être prise sur un coup de tête, le cas de cet homme montre que, quelquefois, des croyants se sont fait baptiser peu après avoir entendu la vérité de la Parole de Dieua. Nous allons donc examiner les questions suivantes : En quoi consiste la préparation au baptême ? Dans quelle mesure l’âge entre-​t-​il en ligne de compte ? Quels progrès spirituels doit-​on avoir réalisés avant de se faire baptiser ? Et surtout, pourquoi Jéhovah demande-​t-​il à ses serviteurs de se faire baptiser ?

      Un engagement solennel

      5, 6. a) Comment, dans le passé, les serviteurs de Jéhovah ont-​ils répondu à son amour ? b) Une fois baptisé, quelle relation étroite un chrétien a-​t-​il avec Dieu ?

      5 Après les avoir délivrés d’Égypte, Jéhovah a offert aux Israélites de faire d’eux son “ bien particulier ” et “ une nation sainte ”, de les aimer et de les protéger. La condition était qu’ils répondent à son amour d’une manière concrète. C’est ce qu’ils ont fait en acceptant d’obéir à ‘ tout ce qu’avait dit Jéhovah ’ et en entrant dans une alliance avec lui (Exode 19:4-9). Au Ier siècle, Jésus a commandé à ses disciples de faire eux-​mêmes des disciples de gens d’entre toutes les nations ; ceux qui acceptaient son enseignement étaient baptisés. Pour établir une relation avec Dieu, il fallait acquérir la foi en Jésus Christ, puis se faire baptiser. — Matthieu 28:19, 20 ; Actes 2:38, 41.

      6 Il ressort de ces récits que Jéhovah bénit ceux qui s’engagent solennellement à le servir et qui respectent leur vœu. Dans le cas des chrétiens, l’offrande de soi et le baptême sont des étapes nécessaires à franchir pour obtenir sa bénédiction. Nous prenons la résolution de suivre les voies de Jéhovah et de le laisser nous guider (Psaume 48:14). Lui, de son côté, nous ‘ saisit la main ’ pour nous conduire dans le chemin où nous devons marcher. — Psaume 73:23 ; Isaïe 30:21 ; 41:10, 13.

      7. Pourquoi la décision de se vouer à Dieu et de se faire baptiser est-​elle personnelle ?

      7 C’est par amour pour Jéhovah et par désir de le servir qu’on franchit ces étapes. Quelqu’un ne devrait pas se faire baptiser simplement parce qu’on lui dit qu’il a étudié assez longtemps ou pour imiter ses amis. Il est évident que des chrétiens mûrs peuvent encourager leur enfant, ou une autre personne, à envisager l’offrande de soi et le baptême. À la Pentecôte, l’apôtre Pierre a exhorté ses auditeurs à ‘ être baptisés ’. (Actes 2:38.) Reste que l’offrande de soi est une affaire personnelle ; nul ne peut se vouer à Dieu à la place d’un autre. Cette décision de faire la volonté divine doit venir de nous-​mêmes. — Psaume 40:8.

      Un baptême correctement préparé

      8, 9. a) Comment savons-​nous que le baptême des petits enfants n’est pas bibliquement acceptable ? b) Quels progrès spirituels un enfant qui veut se faire baptiser doit-​il déjà avoir réalisés ?

      8 Les enfants sont-​ils en mesure de se vouer à Dieu en connaissance de cause ? Les Écritures ne fixent aucun âge pour le baptême. Toutefois, il est clair qu’un petit enfant est incapable de croire, d’exercer la foi ou de se vouer à Dieu (Actes 8:12). À propos des chrétiens du Ier siècle, l’historien Auguste Neander a écrit : “ Le baptême étant intimement uni avec l’entrée réfléchie dans la communion chrétienne, la foi et le baptême étant toujours liés ensemble, [...] on était loin de baptiser les enfantsb. ”

      9 Il y a des enfants qui manifestent une certaine spiritualité relativement tôt et d’autres à qui il faut plus de temps. Quoi qu’il en soit, le jeune garçon ou la jeune fille qui désire se faire baptiser devrait préalablement — au même titre qu’un adulte — entretenir une relation personnelle avec Jéhovah, posséder une bonne intelligence des enseignements bibliques fondamentaux et avoir une idée précise de ce qu’implique l’offrande de soi.

      10. Quelles étapes doivent précéder l’offrande de soi et le baptême ?

      10 Jésus a donné comme instruction d’enseigner aux nouveaux disciples tout ce qu’il avait commandé (Matthieu 28:20). Ceux-ci doivent donc commencer par assimiler la connaissance exacte de la vérité, afin de bâtir leur foi en Jéhovah et en sa Parole (Romains 10:17 ; 1 Timothée 2:4 ; Hébreux 11:6). Une fois leur cœur touché par la vérité des Écritures, ils se sentent poussés à se repentir et à se retourner, c’est-à-dire à se détourner de leur ancienne manière de vivre (Actes 3:19). Tout cela débouche logiquement sur le désir de se vouer à Jéhovah et de se faire baptiser, conformément au commandement de Jésus.

      11. Pourquoi est-​il important de prêcher déjà régulièrement avant de se faire baptiser ?

      11 La participation à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume est une autre étape importante vers le baptême. La prédication est l’œuvre principale que Jéhovah a assignée à son peuple en ces derniers jours (Matthieu 24:14). Le fait de commencer à prêcher avant d’être baptisé a deux avantages : les nouveaux disciples ont la joie de parler de leur foi et ils prennent l’habitude de prêcher avec zèle et régularité. — Romains 10:9, 10, 14, 15.

      Quelque chose vous empêche-​t-​il de vous faire baptiser ?

      12. Qu’est-​ce qui retient certains de se faire baptiser ?

      12 Certains se retiennent de se faire baptiser parce qu’ils ne sont pas disposés à assumer les responsabilités qui en découlent. Ils ont bien compris que pour satisfaire aux normes de Jéhovah ils devront apporter de grands changements à leur vie. Ou alors ils craignent d’avoir du mal à respecter ces normes une fois baptisés, allant parfois jusqu’à se dire : ‘ Et si, un jour, je faisais quelque chose de mal et que je sois excommunié ? ’

      13. Au temps de Jésus, qu’est-​ce qui a retenu certains de le suivre ?

      13 Au temps de Jésus, certains ont laissé leurs intérêts personnels ou les liens familiaux les empêcher de devenir ses disciples. À un scribe qui affirmait vouloir le suivre partout où il irait, Jésus a fait remarquer que, bien souvent, lui-​même n’avait nulle part où passer la nuit. Un autre homme que Jésus invitait à le suivre a répondu qu’il devait d’abord “ enterrer ” son père. De toute évidence, celui-là préférait rester chez lui et attendre jusqu’au décès de son père plutôt que de suivre Jésus et d’assumer son devoir familial le moment venu. Enfin, un troisième a prétendu qu’avant de suivre Jésus il lui fallait ‘ faire ses adieux ’ à sa maisonnée. Jésus a comparé ces atermoiements au fait de ‘ regarder les choses qui sont derrière ’. Ceux qui veulent agir ainsi trouveront toujours des excuses pour se soustraire à leur responsabilité chrétienne. — Luc 9:57-62.

      14. a) Comment Pierre, André, Jacques et Jean ont-​ils répondu à l’invitation de Jésus à devenir pêcheurs d’hommes ? b) Pourquoi ne devrions-​nous pas hésiter à accepter le joug de Jésus ?

      14 Voilà qui contraste avec l’exemple de Pierre, d’André, de Jacques et de Jean. Quand Jésus les a invités à le suivre pour devenir pêcheurs d’hommes, ‘ abandonnant aussitôt les filets, dit la Bible, ils l’ont suivi ’. (Matthieu 4:19-22.) En se décidant séance tenante, ils ont pu constater personnellement que Jésus disait vrai lorsqu’il a affirmé plus tard : “ Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi, car je suis doux de caractère et humble de cœur, et vous trouverez du réconfort pour vos âmes. Car mon joug est doux et ma charge est légère. ” (Matthieu 11:29, 30). Le baptême, c’est vrai, fait endosser un joug de responsabilités, mais Jésus nous assure que ce joug est doux, supportable — mieux : qu’il procure un immense réconfort.

      15. Comment les exemples de Moïse et de Jérémie montrent-​ils que nous pouvons compter sur le soutien de Dieu ?

      15 Il est normal de ne pas se sentir à la hauteur. Au début, Moïse et Jérémie aussi se sont crus incapables d’assumer les tâches que Jéhovah voulait leur confier (Exode 3:11 ; Jérémie 1:6). Comment Dieu les a-​t-​il rassurés ? “ Je serai avec toi ”, a-​t-​il dit à Moïse. “ Je suis avec toi pour te délivrer ”, a-​t-​il promis à Jérémie (Exode 3:12 ; Jérémie 1:8). Nous aussi, nous pouvons compter sur le soutien divin. Craignez-​vous de ne pas être à même d’assumer ce qu’exige l’offrande de soi ? Si vous aimez Dieu et avez confiance en lui, vous parviendrez à vaincre ces doutes. “ Il n’y a pas de crainte dans l’amour, a écrit en effet l’apôtre Jean, mais l’amour parfait jette dehors la crainte. ” (1 Jean 4:18). Un petit garçon peut avoir peur de marcher tout seul, mais qu’il tienne la main de son père, et le voilà tranquillisé. De même, Jéhovah promet de ‘ rendre droits nos sentiers ’ si nous marchons à ses côtés en lui faisant totalement confiance. — Proverbes 3:5, 6.

      Un événement digne

      16. Pourquoi le baptême suppose-​t-​il une immersion complète dans l’eau ?

      16 Le baptême proprement dit est généralement précédé d’un discours biblique qui rappelle son importance. À la fin de ce discours, les candidats sont invités à faire la déclaration publique de leur foi en répondant aux deux questions du baptême (Romains 10:10 ; voir l’encadré de la page 22). Ils sont ensuite immergés dans l’eau, sur le modèle du baptême de Jésus lui-​même. La Bible dit qu’après avoir été baptisé il “ remonta de l’eau ” ou “ hors de l’eau ”. (Matthieu 3:16 ; Marc 1:10.) Il est clair que Jean le baptiseur l’avait immergé totalementc. L’immersion complète est d’ailleurs un symbole approprié du changement radical qui s’opère dans la vie du baptisé : figurément parlant, il meurt quant à son ancienne vie et commence une vie nouvelle au service de Dieu.

      17. Comment tant les candidats au baptême que les observateurs peuvent-​ils contribuer à la dignité de l’événement ?

      17 Le caractère joyeux du baptême ne doit pas faire oublier qu’il s’agit d’un événement sérieux. La Bible dit que Jésus priait lorsque Jean l’a baptisé dans le Jourdain (Luc 3:21, 22). À son exemple, ceux qui se présentent au baptême voudront avoir une attitude digne. Puisque les Écritures recommandent de s’habiller avec modestie au quotidien, il convient d’y veiller d’autant plus le jour de son baptême (1 Timothée 2:9). Les autres personnes présentes peuvent également manifester le respect qui s’impose en écoutant attentivement le discours du baptême et en observant l’événement dans le calme et l’ordre. — 1 Corinthiens 14:40.

      Les bénédictions qui découlent du baptême

      18, 19. Quel honneur et quels bienfaits découlent du baptême ?

      18 Se vouer à Dieu et se faire baptiser, c’est entrer dans une famille incomparable. Tout d’abord, Jéhovah devient notre Père et notre Ami. Avant notre baptême, nous étions éloignés de lui ; nous voilà réconciliés avec lui (2 Corinthiens 5:19 ; Colossiens 1:20). Grâce au sacrifice de Christ, nous nous sommes approchés de Dieu, et lui s’approche alors de nous (Jacques 4:8). Le prophète Malaki a révélé que Jéhovah fait attention à ceux qui utilisent et portent son nom ; il les écoute et met leurs noms dans son livre de souvenir. “ Oui, ils m’appartiendront, dit-​il, j’aurai pitié d’eux comme un homme a pitié de son fils qui le sert. ” — Malaki 3:16-18.

      19 Dans cette famille où le baptême nous fait entrer, nous trouvons également des frères et des sœurs. Quand l’apôtre Pierre lui a demandé quelles bénédictions lui et les autres disciples recevraient pour les sacrifices auxquels ils avaient consenti, Jésus lui a donné cette assurance : “ Tout homme qui a quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou enfants, ou terres, à cause de mon nom, recevra des quantités de fois plus et héritera de la vie éternelle. ” (Matthieu 19:29). Des années plus tard, Pierre a évoqué “ toute la communauté des frères ” qui s’était formée “ dans le monde ”. Lui-​même avait personnellement bénéficié du soutien et des bienfaits de cette fraternité internationale caractérisée par l’amour. Nous le pouvons aussi. — 1 Pierre 2:17 ; 5:9.

      20. Quelle perspective extraordinaire le baptême ouvre-​t-​il ?

      20 Enfin, Jésus a précisé que ceux qui le suivraient ‘ hériteraient de la vie éternelle ’. L’offrande de soi et le baptême ouvrent en effet la perspective de pouvoir ‘ saisir fermement la vie véritable ’, la vie éternelle dans le monde nouveau promis par Dieu (1 Timothée 6:19). Quel meilleur fondement pour l’avenir pourrions-​nous poser pour nous-​mêmes et pour notre famille ? Cette perspective extraordinaire nous permettra de ‘ marcher au nom de Jéhovah notre Dieu pour des temps indéfinis, oui pour toujours ’. — Mika 4:5.

      [Notes]

      a Il est probable que les trois mille Juifs et prosélytes qui ont écouté le discours de Pierre à la Pentecôte se sont fait baptiser sans délai. Comme l’eunuque éthiopien, ils connaissaient déjà bien les enseignements et principes fondamentaux de la Parole de Dieu. — Actes 2:37-41.

      b Histoire de l’établissement et de la direction de l’Église chrétienne par les apôtres, trad. F. Fontanès, Paris, Abraham Cherbuliez et Cie, vol. 1, 1836, p. 137.

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