BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Un réconfort pour les opprimés
    La Tour de Garde 1996 | 1er novembre
    • Un réconfort pour les opprimés

      N’AVEZ-​VOUS pas remarqué que tout au long de votre vie les mêmes sujets, toujours répétés, ont fait la une de l’actualité ? N’êtes-​vous pas fatigué de lire ces mots : “ guerre ”, “ crime ”, “ catastrophe ”, “ famine ”, “ souffrance ” ? Il y en a un autre, en revanche, qui brille par son absence dans les informations, et qui pourtant désigne une chose dont l’humanité a grand besoin. Il s’agit du mot “ réconfort ”.

      “ Réconforter quelqu’un ” signifie “ l’aider à supporter une épreuve en lui redonnant du courage, de la force morale, des raisons de vivre ou d’espérer ; consoler, soutenir ”. En raison de tous les désordres que le monde a connus au cours du XXe siècle, le besoin d’espoir et de soutien se fait cruellement sentir. Il est vrai que certains d’entre nous jouissent aujourd’hui d’un confort matériel que nos ancêtres n’auraient jamais cru possible. Cela est dû essentiellement au progrès scientifique. Mais la science et les techniques modernes n’ont pas réconforté l’humanité en supprimant les causes de ses souffrances. Quelles sont ces causes ?

      De nombreux siècles ont passé depuis que Salomon, un sage, a parlé de l’une des causes fondamentales de la souffrance. Il a écrit : “ L’homme a dominé l’homme à son détriment. ” (Ecclésiaste 8:9). La science et la technique n’ont rien pu faire contre cette tendance de l’homme à vouloir dominer ses semblables. Au XXe siècle, cela s’est soldé, à l’intérieur des pays par des dictatures oppressives, et entre pays par des guerres terrifiantes.

      Depuis 1914, les guerres ont fait plus de cent millions de morts. Pensez aux souffrances que cela représente, aux millions de familles endeuillées qui ont besoin d’être consolées. La guerre provoque en outre des difficultés sans lien direct avec la mort violente. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il y avait en Europe plus de 12 millions de réfugiés. Ces dernières années, plus d’un million et demi de personnes ont fui les régions d’Asie du Sud-Est livrées à la guerre. Dans les Balkans, le conflit a obligé plus de deux millions d’habitants à quitter leur foyer, dans la plupart des cas pour échapper à la “ purification ethnique ”.

      Les réfugiés ont évidemment besoin de réconfort, en particulier ceux qui doivent quitter leur maison en n’emportant que le strict nécessaire, sans savoir où ils vont ni ce que l’avenir leur réserve, à eux ainsi qu’à leur famille. Ils sont parmi les victimes les plus pitoyables de l’oppression et aspirent à un soulagement.

      Dans les pays où règne une paix relative, des millions d’humains sont pour ainsi dire esclaves du système économique mondial. Bien sûr, quelques privilégiés vivent dans l’abondance ; mais la majorité doit se battre tous les jours pour joindre les deux bouts. Beaucoup n’ont même pas un logement décent. Les chiffres du chômage augmentent. “ Le monde, prédit un journal africain, se dirige vers une crise de l’emploi sans précédent. En 2020, plus de 1,3 milliard de personnes seront venues grossir les rangs des demandeurs d’emploi. ” Assurément, les victimes de l’oppression économique ont grand besoin de ‘ force morale et de raisons d’espérer ’, autrement dit de réconfort.

      En réaction à une situation désespérée, certains tombent dans la délinquance. Cela ne fait pourtant qu’aggraver les difficultés de leurs victimes, et un taux de criminalité élevé ajoute au sentiment d’oppression. Le Star, un journal de Johannesburg, titrait récemment : “ Vingt-quatre heures dans le ‘ pays le plus dangereux du monde ’. ” L’article racontait une journée ordinaire dans Johannesburg et ses environs. Au cours de celle-ci, quatre personnes avaient été assassinées et huit s’étaient fait voler leur véhicule alors qu’elles se trouvaient à l’intérieur. Dans un seul des quartiers résidentiels de banlieue, 17 cambriolages avaient été signalés. Plusieurs vols à main armée avaient également eu lieu. Selon l’article, la police a qualifié cette journée de “ relativement calme ”. Naturellement, les familles des personnes assassinées, ainsi que les victimes des cambrioleurs et des pirates de la route, se sentent cruellement opprimées. Elles ont besoin ‘ d’une raison de vivre et d’une espérance ’, autrement dit de réconfort.

      Dans certains endroits, des parents vendent leurs enfants à des proxénètes. Un pays d’Asie où affluent les amateurs de “ tourisme sexuel ” compterait deux millions de prostitué(e)s, dont beaucoup auraient été vendu(e)s ou kidnappé(e)s encore enfants. Peut-​on imaginer pire oppression que celle-ci ? Dans un dossier consacré à ce commerce sordide, la revue Time rendait compte d’une conférence qui a réuni, en 1991, les organismes de défense de la femme d’Asie du Sud-Est. On y a estimé que, “ depuis le milieu des années 70, trente millions de femmes avaient été vendues dans le monde ”.

      Bien entendu, la prostitution n’est pas l’unique mauvais traitement infligé à des enfants. De plus en plus nombreux sont ceux qui subissent des sévices, ou même des viols, chez eux, de la part de parents ou de proches. Les enfants qui ont subi cela peuvent en garder des séquelles affectives pendant longtemps. Les victimes de cette tragique oppression ont absolument besoin de réconfort.

      Un témoin antique de l’oppression

      Le roi Salomon était consterné par l’étendue de l’oppression. Il écrivit : “ Je suis retourné pour voir tous les actes d’oppression qui se commettent sous le soleil, et, voyez, les larmes des opprimés, mais ils n’avaient pas de consolateur ; et du côté de leurs oppresseurs il y avait la force, de sorte qu’ils n’avaient pas de consolateur. ” — Ecclésiaste 4:1.

      Si, il y a 3 000 ans, ce roi sage s’est rendu compte que les opprimés avaient désespérément besoin de réconfort, que dirait-​il aujourd’hui ? Néanmoins, Salomon savait qu’aucun humain imparfait, pas même lui, ne pouvait apporter la consolation tant attendue. Il fallait quelqu’un de plus grand pour briser la puissance des oppresseurs. Ce sauveur existe-​t-​il ?

      Dans la Bible, le Psaume 72 parle d’un grand Consolateur pour tous les peuples. Ce psaume fut écrit par le roi David, le père de Salomon. La Ps 72 suscription précise : “ Au sujet de Salomon. ” Manifestement, David l’écrivit dans ses vieux jours en pensant au Roi qui lui succéderait sur le trône. Ce Roi, selon le psaume, libérerait pour toujours les humains de l’oppression. “ En ses jours, le juste germera, et l’abondance de paix jusqu’à ce que la lune ne soit plus. Il aura des sujets de la mer à la mer et (...) [jusqu’]aux extrémités de la terre. ” — Psaume 72:7, 8.

      Vraisemblablement, lorsqu’il écrivit ces mots, David pensait à son fils Salomon. Mais Salomon a compris qu’il n’était pas assez puissant pour servir l’humanité de la façon décrite dans ce psaume. Il ne pouvait en réaliser les paroles que dans une faible mesure, et en faveur, non pas de la terre entière, mais uniquement de la nation d’Israël. De toute évidence, ce psaume prophétique, d’inspiration divine, attirait l’attention sur quelqu’un de beaucoup plus grand que Salomon. Qui donc ? Ce ne pouvait être que Jésus Christ.

      L’ange qui a annoncé la naissance de Jésus a dit : “ Jéhovah Dieu lui donnera le trône de David son père. ” (Luc 1:32). De plus, Jésus s’est décrit lui-​même comme “ quelque chose de plus que Salomon ”. (Luc 11:31.) Depuis qu’il a été ressuscité et s’est assis à la droite de Dieu, Jésus est dans les cieux. C’est le lieu idéal pour diriger l’accomplissement des paroles du Psaume 72. En outre, il a reçu de Dieu la force et l’autorité nécessaires pour briser le joug des oppresseurs humains (Psaume 2:7-9 ; Daniel 2:44). Jésus est donc celui qui réalisera les paroles du Psaume 72.

      Bientôt la fin de l’oppression

      Qu’est-​ce que cela signifie ? Que les humains seront bientôt délivrés de toute forme d’oppression. L’étendue sans précédent des souffrances et de l’oppression subies au cours du XXe siècle, Jésus l’avait annoncée en tant qu’élément du signe qui marquerait “ l’achèvement du système de choses ”. (Matthieu 24:3.) Entre autres, il avait prédit ceci : “ Nation se lèvera contre nation et royaume contre royaume. ” (Matthieu 24:7). Cet aspect de la prophétie a commencé à se réaliser en 1914, quand la Première Guerre mondiale a éclaté. “ Parce que l’illégalité se multipliera, ajoutait Jésus, l’amour du grand nombre se refroidira. ” (Matthieu 24:12). L’illégalité et le manque d’amour ont produit une génération méchante et oppressive. Le temps doit donc être proche où Jésus Christ interviendra en tant que nouveau Roi de la terre (Matthieu 24:32-34). Quelles conséquences cela aura-​t-​il pour les humains opprimés qui ont foi en Jésus Christ et le considèrent comme le Consolateur de l’humanité choisi par Dieu ?

      On trouve une réponse à cette question dans un autre passage du Psaume 72, qui trouve son accomplissement en Jésus Christ : “ Il délivrera le pauvre qui crie au secours, ainsi que l’affligé et quiconque n’a personne pour lui venir en aide. Il s’apitoiera sur le petit et le pauvre, et il sauvera les âmes des pauvres. De l’oppression et de la violence il rachètera leur âme, et leur sang sera précieux à ses yeux. ” (Psaume 72:12-14). Ainsi, Jésus Christ, le Roi établi par Dieu, veillera à ce que personne ne souffre plus de l’oppression. Il a le pouvoir de mettre fin à toute forme d’injustice.

      ‘ C’est bien joli, diront peut-être certains, mais maintenant ? Où est le réconfort pour ceux qui souffrent aujourd’hui ? ’ En réalité, il existe dès à présent une consolation pour les opprimés. Les deux articles suivants montrent que des millions de personnes trouvent déjà un réconfort en cultivant des relations étroites avec le vrai Dieu, Jéhovah, et avec son Fils bien-aimé, Jésus Christ. De telles relations peuvent nous apporter la consolation en ces temps difficiles et nous conduire à la vie éternelle dans un monde où toute forme d’oppression aura disparu. Jésus a dit dans une prière à Dieu : “ Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. ” — Jean 17:3.

  • Recherchez la consolation auprès de Jéhovah
    La Tour de Garde 1996 | 1er novembre
    • Recherchez la consolation auprès de Jéhovah

      “ Que le Dieu qui donne l’endurance et la consolation vous accorde d’avoir entre vous la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus. ” — ROMAINS 15:5.

      1. Pourquoi le besoin d’être consolé s’impose-​t-​il un peu plus chaque jour ?

      LE BESOIN d’être consolé s’impose un peu plus chaque jour. Comme l’a fait observer un rédacteur biblique voilà plus de 1 900 ans, “ jusqu’à maintenant toute la création ne cesse de gémir ensemble et de souffrir ensemble ”. (Romains 8:22.) Jamais on n’a ‘ gémi ’ et ‘ souffert ’ autant que de nos jours. Depuis la Première Guerre mondiale, l’humanité essuie crise sur crise, qu’il s’agisse de guerres, de la criminalité ou de catastrophes naturelles souvent dues aux atteintes que l’homme fait subir à l’environnement. — Révélation 11:18.

      2. a) Qui est le principal responsable des maux qui accablent actuellement l’humanité ? b) Quel fait nous apporte une certaine consolation ?

      2 Pourquoi tant de souffrances à notre époque ? La Bible l’explique. À propos de l’expulsion de Satan des cieux à la suite de la naissance du Royaume en 1914, elle déclare : “ Malheur à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu vers vous, ayant une grande fureur, sachant qu’il n’a qu’une courte période. ” (Révélation 12:12). L’accomplissement manifeste de cette prophétie signifie que la fin de la domination méchante de Satan approche. N’est-​ce pas une grande consolation de savoir que la vie sur terre retrouvera bientôt l’atmosphère paisible qui régnait avant que Satan n’amène nos premiers parents à se rebeller ?

      3. À quelle époque les humains n’avaient-​ils pas besoin d’être consolés ?

      3 Au commencement, le Créateur de l’homme a installé le premier couple humain au milieu d’un parc magnifique situé dans une région appelée Éden, mot qui signifie “ Plaisir ”. (Genèse 2:8, note.) Outre cela, Adam et Ève jouissaient d’une santé parfaite et avaient la perspective de ne jamais mourir. Songez aux nombreux domaines dans lesquels ils auraient pu développer leurs facultés : le jardinage, l’art, la construction, la musique, pour ne citer que ceux-là. Songez aussi à toutes les œuvres de la création qu’ils auraient pu étudier dans le cadre de la mission qui leur avait été confiée : soumettre la terre et en faire un paradis (Genèse 1:28). Leur vie aurait été faite, non de gémissements et de souffrances, mais bel et bien de plaisirs. Ils n’auraient évidemment pas eu besoin d’être consolés.

      4, 5. a) Pourquoi l’obéissance d’Adam et Ève n’a-​t-​elle pas résisté à l’épreuve ? b) Comment les humains en sont-​ils arrivés à avoir besoin de consolation ?

      4 Ce dont Adam et Ève avaient besoin, par contre, c’était de cultiver un amour intense et une profonde gratitude envers leur bon Père céleste. Cet amour les aurait incités à lui obéir en toutes circonstances (voir Jean 14:31). Malheureusement, ni l’un ni l’autre n’ont obéi à leur Souverain légitime, Jéhovah. Tous deux ont préféré se placer sous la domination méchante d’un ange déchu, Satan le Diable. C’est Satan qui a tenté Ève pour qu’elle pèche et mange du fruit défendu. Adam a péché à son tour quand lui aussi a mangé du fruit de l’arbre à propos duquel Dieu avait donné cet avertissement sans équivoque : “ Le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr. ” — Genèse 2:17.

      5 À compter de ce jour, le couple pécheur a effectivement commencé à mourir. En prononçant la condamnation à mort, Dieu a dit aussi à Adam : “ Maudit est le sol à cause de toi. C’est dans la douleur que tu en mangeras les produits tous les jours de ta vie. Il fera pousser pour toi épines et chardons, et tu devras manger la végétation des champs. ” (Genèse 3:17, 18). Adam et Ève ont ainsi perdu la possibilité de transformer la terre non cultivée en paradis. Chassés de l’Éden, ils ont dû peiner pour tirer leur nourriture d’un sol qui avait été maudit. Ayant hérité de cette condition de pécheurs mortels, leurs descendants avaient grand besoin de consolation. — Romains 5:12.

      La réalisation d’une promesse consolante

      6. a) Quelle promesse consolante Dieu a-​t-​il faite après que les humains furent tombés dans le péché ? b) Quelle prophétie relative à la consolation Lamek a-​t-​il énoncée ?

      6 Jéhovah a montré qu’il est ‘ le Dieu qui donne la consolation ’ quand il a prononcé la condamnation sur celui qui avait incité l’homme à se rebeller (Romains 15:5). Il a en effet promis d’envoyer une “ semence ” qui affranchirait les descendants d’Adam des conséquences désastreuses de la rébellion de leur ancêtre (Genèse 3:15). Avec le temps, Dieu a également donné à plusieurs reprises un aperçu de cette délivrance. Par exemple, il a inspiré Lamek, lointain descendant d’Adam par Seth, pour qu’il prophétise ce que son fils accomplirait : “ Celui-ci nous apportera une consolation dans notre travail et dans la douleur de nos mains provenant du sol que Jéhovah a maudit. ” (Genèse 5:29). En harmonie avec cette promesse, le garçon fut appelé Noé, nom qui signifierait “ Repos ” ou “ Consolation ”.

      7, 8. a) Quelle situation a amené Jéhovah à regretter d’avoir créé l’homme, et qu’a-​t-​il décidé de faire alors ? b) Comment Noé s’est-​il montré digne du nom qu’il portait ?

      7 Pendant ce temps, Satan gagnait des anges des cieux à sa cause. Certains se matérialisèrent sous forme humaine et prirent pour femmes les séduisantes descendantes d’Adam. Ces unions contre nature contribuèrent à corrompre encore plus la société humaine ; elles produisirent une race impie de Nephilim, de “ Tombeurs ”, qui remplit la terre de violence (Genèse 6:1, 2, 4, 11 ; Jude 6). “ Alors Jéhovah vit que la méchanceté de l’homme était abondante sur la terre (...). Et Jéhovah regretta d’avoir fait les hommes sur la terre, et il fut peiné dans son cœur. ” — Genèse 6:5, 6.

      8 Jéhovah décida de détruire ce monde méchant par un déluge universel, mais il demanda au préalable à Noé de construire une arche pour préserver la vie. Ainsi la race humaine et les espèces animales furent-​elles sauvées. Imaginez le soulagement de Noé et de sa famille après le déluge, lorsqu’ils sont sortis de l’arche et ont foulé une terre purifiée. Quelle consolation de constater que Dieu avait levé la malédiction touchant le sol, ce qui rendait désormais beaucoup plus facile la culture de la terre ! La prophétie de Lamek s’était révélée véridique, et Noé s’était montré digne du nom qu’il portait (Genèse 8:21). Dieu s’est servi de ce serviteur fidèle pour apporter une certaine “ consolation ” à l’humanité. Le déluge n’a cependant pas mis fin à l’influence mauvaise de Satan et de ses anges démons, et l’humanité continue de gémir sous le poids du péché, de la maladie et de la mort.

      Quelqu’un de plus grand que Noé

      9. Comment Jésus Christ s’est-​il révélé être un assistant et un consolateur pour les humains repentants ?

      9 Au bout d’environ 4 000 ans d’histoire humaine, la Semence promise est finalement arrivée. Le profond amour que Jéhovah Dieu porte aux hommes l’a incité à envoyer son Fils unique-engendré offrir sa vie sur terre en rançon pour les humains pécheurs (Jean 3:16). Jésus Christ apporte un grand soulagement aux pécheurs repentants qui exercent la foi dans sa mort sacrificielle. Tous ceux qui vouent leur vie à Jéhovah et deviennent des disciples baptisés de son Fils goûtent un réconfort et une consolation durables (Matthieu 11:28-30 ; 16:24). Malgré leur imperfection, ils éprouvent une joie profonde à servir Dieu avec une conscience pure. Ils sont consolés à la pensée que s’ils continuent d’exercer la foi en Jésus ils recevront la vie éternelle en récompense (Jean 3:36 ; Hébreux 5:9). Si, par faiblesse, ils commettent un péché grave, ils ont un assistant, un consolateur, en la personne du Seigneur Jésus Christ ressuscité (1 Jean 2:1, 2). En confessant ce péché et en faisant ce qui est requis dans les Écritures pour ne pas être des pratiquants du péché, ils trouvent du soulagement, sachant que ‘ Dieu est fidèle et juste pour leur pardonner leurs péchés ’. — 1 Jean 1:9 ; 3:6 ; Proverbes 28:13.

      10. Que nous apprennent les miracles accomplis par Jésus quand il était sur la terre ?

      10 Quand il était sur la terre, Jésus a également apporté du réconfort en libérant les possédés, en guérissant toutes sortes de maladies et en ramenant des morts à la vie. Ces miracles, il est vrai, n’ont procuré à leurs bénéficiaires que des bienfaits temporaires, puisque ces personnes n’en ont pas moins fini par vieillir et mourir. Mais, par ce moyen, Jésus a mis en évidence les bénédictions permanentes qu’il déversera dans l’avenir sur l’ensemble de l’humanité. Il est aujourd’hui un roi puissant au ciel et, bientôt, il fera beaucoup plus que simplement expulser les démons. Il les précipitera, eux et leur chef Satan, dans l’abîme de l’inactivité. Son glorieux Règne millénaire pourra alors commencer. — Luc 8:30, 31 ; Révélation 20:1, 2, 6.

      11. Pourquoi Jésus a-​t-​il dit qu’il était “ Seigneur du sabbat ” ?

      11 Jésus a dit qu’il était “ Seigneur du sabbat ” et il a accompli nombre de ses guérisons pendant le sabbat (Matthieu 12:8-13 ; Luc 13:14-17 ; Jean 5:15, 16 ; 9:14). Pour quelle raison ? Le sabbat faisait partie de la Loi que Dieu avait donnée à Israël et, à ce titre, il était “ une ombre des bonnes choses à venir ”. (Hébreux 10:1.) Les six jours hebdomadaires de travail nous rappellent les 6 000 ans d’esclavage que l’homme a vécus sous la domination oppressive de Satan. Le sabbat, qui terminait la semaine, nous fait penser au repos consolateur que connaîtra l’humanité durant le Règne millénaire de Jésus Christ, le Grand Noé. — Voir 2 Pierre 3:8.

      12. Comment pouvons-​nous espérer être consolés dans l’avenir ?

      12 Quel soulagement alors pour les sujets terrestres de Christ d’être enfin affranchis de toute influence néfaste de Satan ! Une autre consolation leur viendra de la guérison de leurs souffrances physiques, affectives et mentales (Isaïe 65:17). Et pensez à leur joie quand ils commenceront à accueillir leurs chers disparus lors de la résurrection ! De toutes ces façons, Dieu “ essuiera toute larme de leurs yeux ”. (Révélation 21:4.) À mesure que les bienfaits du sacrifice rédempteur de Jésus seront appliqués, les sujets obéissants du Royaume de Dieu progresseront vers la perfection, échappant totalement aux sinistres effets du péché adamique (Révélation 22:1-5). Puis Satan sera relâché “ pour un peu de temps ”. (Révélation 20:3, 7.) Tous les humains qui soutiendront fidèlement la légitime souveraineté de Jéhovah recevront en récompense la vie éternelle. Imaginez la joie et le contentement inexprimables d’être complètement ‘ libéré de l’esclavage de la corruption ’ ! Ainsi l’humanité obéissante connaîtra-​t-​elle “ la liberté glorieuse des enfants de Dieu ”. — Romains 8:21.

      13. Pourquoi tous les vrais chrétiens ont-​ils besoin de la consolation que Dieu donne ?

      13 Mais, pour l’instant, nous continuons à gémir et à souffrir, comme tous ceux qui vivent au sein du système méchant de Satan. La multiplication des maladies physiques et des troubles affectifs touche toutes sortes de personnes, y compris les chrétiens fidèles (Philippiens 2:25-27 ; 1 Thessaloniciens 5:14). Outre cela, en tant que chrétiens, nous sommes souvent l’objet des moqueries ou des persécutions injustes de la part de Satan, parce que nous ‘ obéissons à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu’aux hommes ’. (Actes 5:29.) Pour pouvoir continuer avec endurance à faire la volonté de Dieu jusqu’à la disparition du monde de Satan, nous avons donc besoin que Dieu nous console, nous aide et nous fortifie.

      Où trouver la consolation ?

      14. a) Quelle promesse Jésus a-​t-​il faite la nuit précédant sa mort ? b) À quelle condition pouvons-​nous bénéficier pleinement de la consolation qui vient de l’esprit saint de Dieu ?

      14 La nuit précédant sa mort, Jésus a clairement fait comprendre à ses fidèles apôtres qu’il allait bientôt les quitter pour retourner vers son Père. Ils en ont été troublés et peinés (Jean 13:33, 36 ; 14:27-31). Conscient qu’ils auraient continuellement besoin d’être consolés, Jésus leur a fait cette promesse : “ J’adresserai une demande au Père, et il vous donnera un autre consolateur, afin qu’il soit avec vous pour toujours. ” (Jean 14:16, note). Il parlait de l’esprit saint de Dieu, qui fut répandu sur ses disciples 50 jours après sa résurrectiona. Entre autres choses, cet esprit les a consolés dans leurs épreuves et fortifiés pour qu’ils continuent à faire la volonté de Dieu (Actes 4:31). Ne pensons pas, cependant, que ce soutien est automatique. Pour en bénéficier pleinement, chaque chrétien doit continuer de demander à Dieu l’aide consolante de son esprit saint. — Luc 11:13.

      15. Citez quelques-uns des moyens employés par Jéhovah pour nous consoler.

      15 Dieu nous console également par sa Parole, la Bible. Paul a écrit : “ Toutes les choses qui ont été écrites jadis ont été écrites pour notre instruction, afin que, grâce à notre endurance et à la consolation des Écritures, nous ayons l’espérance. ” (Romains 15:4). D’où l’importance d’étudier et de méditer régulièrement les choses écrites dans la Bible et dans les publications bibliques, mais aussi d’être assidu aux réunions chrétiennes, où l’on échange des pensées consolantes tirées de la Parole de Dieu. L’un des buts principaux de ces rassemblements est l’encouragement mutuel. — Hébreux 10:25.

      16. À quoi devraient nous inciter les dispositions consolantes de Dieu ?

      16 Dans sa lettre aux Romains, Paul montre ensuite les bienfaits que l’on retire des dispositions consolantes de Dieu. “ Que le Dieu qui donne l’endurance et la consolation, écrit-​il, vous accorde d’avoir entre vous la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus, pour que d’un commun accord vous glorifiiez d’une seule bouche le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. ” (Romains 15:5, 6). Ainsi, en tirant pleinement profit des dispositions consolantes de Dieu, nous en viendrons à ressembler davantage à notre Chef courageux, Jésus Christ. Cela nous incitera à continuer d’utiliser notre bouche pour glorifier Dieu en donnant le témoignage, aux réunions, dans nos conversations entre chrétiens et dans nos prières.

      En période d’épreuve

      17. Comment Jéhovah a-​t-​il consolé son Fils, et avec quel résultat ?

      17 La nuit précédant son martyre, Jésus était “ extrêmement troublé ” et ‘ profondément attristé ’. (Matthieu 26:37, 38.) Aussi s’est-​il écarté de ses disciples pour prier son Père de lui venir en aide. “ Il a été entendu favorablement pour sa crainte de Dieu. ” (Hébreux 5:7). La Bible rapporte qu’“ un ange du ciel lui apparut et le fortifia ”. (Luc 22:43.) Le courage et la fermeté avec lesquels Jésus a ensuite fait front à ses adversaires attestent que le moyen employé par Dieu pour consoler son Fils avait atteint son but. — Jean 18:3-8, 33-38.

      18. a) Quel épisode de la vie de l’apôtre Paul a été particulièrement éprouvant pour lui ? b) Comment pouvons-​nous consoler les anciens compatissants qui se dépensent beaucoup ?

      18 L’apôtre Paul aussi est passé par de dures épreuves. Ainsi son ministère à Éphèse a-​t-​il été marqué par ‘ les larmes et les épreuves qui lui arrivaient par les complots des Juifs ’. (Actes 20:17-20.) Il a dû finalement quitter la ville après que les défenseurs de la déesse Artémis y eurent semé le tumulte en raison de son activité de prédication (Actes 19:23-29 ; 20:1). Mais tandis qu’il remontait vers Troas, autre chose le tourmentait. Quelque temps avant l’émeute d’Éphèse, il avait reçu des nouvelles alarmantes : la jeune congrégation de Corinthe était en proie aux divisions, et on y tolérait la fornication. D’Éphèse, l’apôtre avait donc écrit une vigoureuse lettre de réprobation dans l’espoir de redresser la situation. Cette démarche lui avait coûté. “ C’est dans beaucoup de tribulations et d’angoisse de cœur que je vous ai écrit ”, révélera-​t-​il dans un deuxième courrier (2 Corinthiens 2:4). À l’image de Paul, les anciens compatissants trouvent difficile de corriger par des conseils ou de reprendre, car ils ne sont que trop conscients de leurs propres faiblesses (Galates 6:1). Efforçons-​nous donc de “ consoler ” ceux qui nous dirigent en réagissant promptement aux recommandations bienveillantes fondées sur la Bible. — Hébreux 13:17.

      19. Pourquoi Paul a-​t-​il quitté Troas pour la Macédoine, et comment a-​t-​il finalement été soulagé ?

      19 Pendant son séjour à Éphèse, non seulement Paul avait écrit aux frères de Corinthe, mais il leur avait aussi envoyé Tite pour les soutenir, lui demandant de revenir lui rendre compte de leur réaction à sa lettre. Paul espérait rencontrer Tite lors de son passage à Troas. Dans cette ville, il a eu l’occasion de faire des disciples, mais ces bons résultats n’ont pas suffi à calmer son inquiétude, car Tite n’était pas encore arrivé (2 Corinthiens 2:12, 13). Paul est donc parti pour la Macédoine, espérant y retrouver Tite. L’opposition intense qu’a suscitée son ministère dans cette région a accentué son inquiétude. “ Lorsque nous sommes arrivés en Macédoine, racontera-​t-​il, notre chair n’a pas connu de soulagement, mais nous avons continué d’être affligés de toutes les manières — il y avait des combats au-dehors, des craintes au-dedans. Toutefois Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par la présence de Tite. ” (2 Corinthiens 7:5, 6). Quel soulagement pour Paul quand Tite est finalement arrivé et lui a appris que les Corinthiens avaient bien réagi à sa lettre !

      20. a) Comme le montre le cas de Paul, par quel autre moyen important Jéhovah console-​t-​il ? b) Qu’examinerons-​nous dans l’article suivant ?

      20 Ce qui est arrivé à Paul est aujourd’hui source de consolation pour les serviteurs de Dieu, dont beaucoup subissent aussi des épreuves qui les ‘ abattent ’ ou les ‘ dépriment ’. (Phillips.) Oui, ‘ le Dieu qui donne la consolation ’ connaît les besoins de chacun et il peut utiliser ses serviteurs pour qu’ils se consolent les uns les autres, comme Paul a été consolé d’apprendre par Tite l’attitude repentante des Corinthiens (2 Corinthiens 7:11-13). Dans l’article suivant, nous examinerons la réponse chaleureuse que Paul a adressée aux Corinthiens et nous verrons comment elle peut nous aider à participer à la consolation qui vient de Dieu.

  • Partageons la consolation qui vient de Jéhovah
    La Tour de Garde 1996 | 1er novembre
    • Partageons la consolation qui vient de Jéhovah

      “ Notre espérance pour vous est ferme, sachant que, tout comme vous partagez les souffrances, pareillement vous partagerez aussi la consolation. ” — 2 CORINTHIENS 1:7.

      1, 2. Qu’éprouvent beaucoup de personnes quand elles deviennent chrétiennes ?

      BEAUCOUP de ceux qui lisent La Tour de Garde n’ont pas été élevés dans la connaissance de la vérité de Dieu. Si vous êtes de ceux-là, rappelez-​vous ce que vous avez ressenti lorsque vos yeux ont commencé à s’ouvrir. Ainsi, n’avez-​vous pas éprouvé du soulagement quand vous avez compris que les morts sont inconscients et qu’ils ne souffrent donc pas ? N’avez-​vous pas été consolé d’apprendre qu’il y a une espérance pour les morts, de savoir que des milliards de personnes seront ressuscitées dans le monde nouveau promis par Dieu ? — Ecclésiaste 9:5, 10 ; Jean 5:28, 29.

      2 Et que dire de la promesse que fait Dieu de mettre fin à la méchanceté et de transformer la terre en paradis ? Ne vous a-​t-​elle pas consolé et rempli d’impatience de la voir se réaliser ? Par ailleurs, n’avez-​vous pas été enthousiasmé de découvrir que les humains qui survivront jusqu’à l’établissement de ce Paradis terrestre pourront ne jamais connaître la mort ? En somme, vous avez bénéficié du message de consolation que Jéhovah fait actuellement prêcher par ses Témoins dans le monde entier. — Psaume 37:9-11, 29 ; Jean 11:26 ; Révélation 21:3-5.

      3. Pourquoi ceux qui font connaître le message consolant de Dieu subissent-​ils également des tribulations ?

      3 Cependant, quand vous avez essayé de communiquer à d’autres le message de la Bible, vous vous êtes également rendu compte que “ la foi n’est pas le bien de tous ”. (2 Thessaloniciens 3:2.) Peut-être certains de vos amis se sont-​ils moqués de vous quand vous leur avez parlé de votre foi dans les promesses bibliques. Peut-être même vous a-​t-​on persécuté parce que vous persistiez à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah. Cette opposition s’est peut-être intensifiée quand vous avez commencé à apporter des changements dans votre vie pour vous conformer aux principes bibliques. C’était le début des tribulations que Satan et son monde font subir à tous ceux qui acceptent la consolation de Dieu.

      4. De quelles différentes manières les personnes bien disposées réagissent-​elles à la tribulation ?

      4 Malheureusement, comme Jésus l’a annoncé, la tribulation amène certains à trébucher et à cesser de fréquenter la congrégation chrétienne (Matthieu 13:5, 6, 20, 21). D’autres, par contre, endurent la tribulation en gardant l’esprit fixé sur les promesses consolantes qu’ils apprennent. Avec le temps, ils vouent leur vie à Jéhovah et se font baptiser, devenant des disciples de son Fils, Jésus Christ (Matthieu 28:19, 20 ; Marc 8:34). Évidemment, le baptême ne met pas fin à la tribulation. Certains, par exemple, qui ont longtemps vécu dans l’immoralité doivent mener un dur combat pour rester purs. D’autres doivent supporter l’opposition constante de membres de leur famille qui ne partagent pas leurs croyances. Mais, quelle que soit la tribulation, tous ceux qui restent fidèlement attachés à Dieu peuvent être sûrs d’une chose : ils recevront personnellement son aide et sa consolation.

      “ Le Dieu de toute consolation ”

      5. Qu’a ressenti Paul au milieu de ses nombreuses épreuves ?

      5 L’apôtre Paul est de ceux qui ont éprouvé une profonde reconnaissance pour la consolation qui vient de Dieu. Après une période d’épreuves particulièrement sévères en Asie et en Macédoine, il a ressenti un grand soulagement en apprenant que la congrégation de Corinthe avait bien réagi à sa lettre de réprimande. Il lui a d’ailleurs adressé un deuxième courrier, dans lequel on relève cette expression de louange : “ Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des tendres miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toute notre tribulation. ” — 2 Corinthiens 1:3, 4.

      6. Que nous apprennent les paroles de Paul consignées en 2 Corinthiens 1:3, 4 ?

      6 Ces propos divinement inspirés sont riches en enseignement. Analysons-​les. Quand Paul adresse à Dieu des louanges, des actions de grâces ou des requêtes, généralement il mentionne aussi dans ses lettres sa profonde reconnaissance pour Jésus, le Chef de la congrégation chrétienne (Romains 1:8 ; 7:25 ; Éphésiens 1:3 ; Hébreux 13:20, 21). En l’occurrence, il adresse sa louange au “ Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ ”. Puis, pour la première fois dans ses écrits, il emploie un terme grec rendu par l’expression “ tendres miséricordes ”. Ce nom dérive d’un mot utilisé pour exprimer le chagrin que l’on ressent à voir souffrir quelqu’un. Paul évoque donc ici les sentiments de tendresse que Dieu éprouve envers tous ses serviteurs fidèles qui traversent la tribulation, tendresse qui l’incite à agir avec miséricorde en leur faveur. Enfin, en appelant Jéhovah “ le Père des tendres miséricordes ”, Paul le désigne comme étant la source de cette qualité désirable.

      7. Pourquoi peut-​on dire que Jéhovah est “ le Dieu de toute consolation ” ?

      7 Les “ tendres miséricordes ” de Dieu soulagent celui qui subit la tribulation. Pour cette raison, Paul ajoute que Jéhovah est “ le Dieu de toute consolation ”. Ainsi, quelle que soit la consolation que nous procure la bonté de nos compagnons chrétiens, nous pouvons regarder Jéhovah comme en étant la source. Il n’y a pas de consolation réelle et durable qui ne vienne de Dieu. De plus, c’est parce que Dieu a créé l’homme à son image que nous pouvons consoler autrui. Enfin, c’est son esprit saint qui pousse ses serviteurs à témoigner une tendre miséricorde à ceux qui ont besoin de consolation.

      Formés pour être des consolateurs

      8. Bien que Dieu ne soit pas à l’origine de nos épreuves, quel bienfait peut-​on retirer quand on endure la tribulation ?

      8 Jéhovah Dieu permet que ses serviteurs fidèles subissent diverses épreuves, mais il n’en est jamais l’auteur (Jacques 1:13). Toutefois, la consolation qu’il nous prodigue lorsque nous endurons la tribulation peut nous former à être plus sensibles aux besoins des autres. Dans quel but ? “ Pour que nous puissions consoler ceux qui sont dans toutes sortes de tribulations, grâce à la consolation dont nous sommes nous-​mêmes consolés par Dieu. ” (2 Corinthiens 1:4). Jéhovah nous forme donc afin que nous soyons à même de partager sa consolation avec nos compagnons dans la foi et avec les gens que nous rencontrons dans le cadre du ministère lorsque nous imitons Christ et ‘ consolons tous les endeuillés ’. — Isaïe 61:2 ; Matthieu 5:4.

      9. a) Qu’est-​ce qui nous aidera à endurer les souffrances ? b) Comment d’autres sont-​ils consolés quand nous endurons fidèlement la tribulation ?

      9 C’est l’abondante consolation qu’il a reçue de Dieu grâce au Christ qui a permis à Paul d’endurer ses nombreuses souffrances (2 Corinthiens 1:5). Nous pouvons, nous aussi, être abondamment consolés en méditant sur les précieuses promesses de Dieu, en priant pour recevoir le soutien de son esprit saint et en constatant que Dieu répond à nos prières. Nous recevrons alors la force de continuer à défendre la souveraineté de Jéhovah et à prouver que le Diable est un menteur (Job 2:4 ; Proverbes 27:11). Quand nous endurons fidèlement une tribulation, quelle qu’elle soit, nous devrions, comme Paul, en attribuer tout le mérite à Jéhovah, dont la consolation permet aux chrétiens de rester fidèles dans l’épreuve. L’endurance des chrétiens fidèles a un effet consolateur sur l’ensemble des frères en ce qu’elle leur donne la détermination d’“ endurer les mêmes souffrances ”. — 2 Corinthiens 1:6.

      10, 11. a) Qu’est-​ce qui faisait souffrir la congrégation de Corinthe ? b) Comment Paul a-​t-​il consolé la congrégation de Corinthe, et quelle espérance a-​t-​il exprimée ?

      10 Les Corinthiens partageaient les souffrances communes à tous les vrais chrétiens. De plus, il a fallu que Paul leur demande d’exclure un fornicateur non repentant (1 Corinthiens 5:1, 2, 11, 13). Parce qu’ils ne l’avaient pas fait jusqu’alors ni n’avaient mis un terme aux luttes et aux divisions entre eux, ils jetaient l’opprobre sur leur congrégation. Mais ils ont finalement appliqué le conseil de Paul et se sont repentis sincèrement. L’apôtre les en a chaleureusement félicités et leur a dit que leur bonne réaction l’avait consolé (2 Corinthiens 7:8, 10, 11, 13). Il semble que l’élément exclu s’était repenti lui aussi. Paul a donc conseillé de “ lui pardonner volontiers et [de] le consoler, de peur que d’une manière ou d’une autre un tel homme ne soit englouti par sa tristesse excessive ”. — 2 Corinthiens 2:7.

      11 La deuxième lettre de Paul a sûrement consolé la congrégation de Corinthe. C’était d’ailleurs l’un de ses buts. “ Notre espérance pour vous est ferme, écrivait Paul, sachant que, tout comme vous partagez les souffrances, pareillement vous partagerez aussi la consolation. ” (2 Corinthiens 1:7). Et de conclure son courrier sur une dernière exhortation : “ Continuez (...) à vous laisser consoler (...) ; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. ” — 2 Corinthiens 13:11.

      12. De quoi tous les chrétiens ont-​ils besoin ?

      12 Une leçon très importante se dégage de ce qui précède : tous les membres de la congrégation chrétienne ont besoin de ‘ partager la consolation ’ que Dieu donne par sa Parole, par son esprit saint et par son organisation terrestre. Même ceux qui ont été exclus de la congrégation peuvent avoir besoin d’être consolés s’ils se sont repentis et ont abandonné leur mauvaise conduite. Aussi “ l’esclave fidèle et avisé ” a-​t-​il pris à leur intention une mesure pleine de miséricorde : une fois par an, deux anciens peuvent rendre visite à certains d’entre eux. Peut-être ne manifestent-​ils plus d’attitude rebelle ni ne commettent de péché grave et peuvent-​ils être aidés à faire les pas nécessaires en vue de leur réintégration. — Matthieu 24:45 ; Ézékiel 34:16.

      La tribulation de Paul en Asie

      13, 14. a) Quel récit Paul a-​t-​il fait des tribulations sévères qu’il a subies en Asie ? b) À quel épisode Paul pensait-​il peut-être ?

      13 Les souffrances que la congrégation de Corinthe avait connues jusque-​là n’étaient rien à côté des nombreuses tribulations que Paul devait endurer. Aussi pouvait-​il leur rappeler ceci : “ Nous ne voulons pas vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue dans le district d’Asie, que nous avons été soumis à une pression extrême, au-delà de nos forces, si bien que nous étions très inquiets même pour nos vies. Oui, nous sentions en nous-​mêmes que nous avions reçu la sentence de mort. C’était pour que nous placions notre confiance, non pas en nous-​mêmes, mais dans le Dieu qui relève les morts. C’est d’une chose aussi grande que la mort qu’il nous a délivrés et nous délivrera ; et nous avons cette espérance en lui qu’il continuera à nous délivrer encore. ”— 2 Corinthiens 1:8-10.

      14 Certains biblistes pensent que Paul faisait allusion ici à l’émeute d’Éphèse, qui aurait pu lui coûter la vie, à lui mais aussi à ses deux compagnons de voyage macédoniens, Gaïus et Aristarque. Ces deux chrétiens avaient été traînés de force dans un théâtre où se pressait une foule qui ‘ avait scandé pendant près de deux heures : “ Grande est l’Artémis [la déesse] des Éphésiens ! ” ’ Finalement, un fonctionnaire de la ville était parvenu à calmer la foule. Paul avait dû être bouleversé de savoir la vie de Gaïus et d’Aristarque en danger. En fait, il avait été prêt à entrer dans le théâtre pour essayer de faire entendre raison aux fanatiques, mais on l’avait empêché de risquer sa vie ainsi. — Actes 19:26-41.

      15. Quelle situation critique Paul évoquait-​il peut-être en 1 Corinthiens 15:32 ?

      15 Cependant, peut-être Paul évoquait-​il une situation infiniment plus critique que celle que nous venons de décrire. Dans sa première lettre aux Corinthiens, il avait posé cette question : “ Si, à la manière des hommes, j’ai combattu contre des bêtes sauvages à Éphèse, à quoi cela me sert-​il ? ” (1 Corinthiens 15:32). Cela peut vouloir dire que la vie de Paul n’a pas été menacée seulement par des hommes au comportement bestial, mais par des bêtes sauvages au sens littéral dans le stade d’Éphèse. On punissait parfois les criminels en les obligeant à se battre contre des bêtes sauvages sous les yeux de foules assoiffées de sang. Si Paul a effectivement affronté de véritables bêtes sauvages, sans doute, au dernier moment, a-​t-​il été sauvé miraculeusement d’une mort cruelle, comme Daniel l’a été de la gueule des lions. — Daniel 6:22.

      Des exemples à notre époque

      16. a) Pourquoi beaucoup de Témoins de Jéhovah peuvent-​ils se reconnaître dans les tribulations subies par Paul ? b) Quelle certitude pouvons-​nous avoir concernant ceux qui sont morts en raison de leur foi ? c) Certains chrétiens ayant échappé de peu à la mort, quel heureux effet cela a-​t-​il eu ?

      16 De nombreux chrétiens aujourd’hui se reconnaissent dans les tribulations subies par Paul (2 Corinthiens 11:23-27). Comme l’apôtre, certains sont “ soumis à une pression extrême, au-delà de [leurs] forces ”, et beaucoup ont affronté des situations où ils ‘ ont été très inquiets même pour leurs vies ’. (2 Corinthiens 1:8.) Certains ont péri aux mains de foules meurtrières ou de persécuteurs cruels, mais nous avons la certitude que, consolés par Dieu, ils ont enduré et sont morts l’esprit et le cœur fermement fixés sur la réalisation de leur espérance, qu’elle soit céleste ou terrestre (1 Corinthiens 10:13 ; Philippiens 4:13, Révélation 2:10). Dans d’autres cas, Jéhovah a dirigé les événements pour que nos frères échappent à la mort. À n’en pas douter, ceux qui ont vécu pareille intervention ont vu se renforcer leur confiance “ dans le Dieu qui relève les morts ”. (2 Corinthiens 1:9.) Par la suite, ils ont pu prêcher le message consolant de Dieu avec plus de conviction que jamais. — Matthieu 24:14.

      17-19. Quels faits montrent que nos frères du Rwanda ont partagé la consolation qui vient de Dieu ?

      17 Il y a quelque temps, nos chers frères du Rwanda ont vécu des événements qui rappellent ce qui est arrivé à Paul et à ses compagnons. Même si beaucoup ont perdu la vie, les efforts de Satan pour détruire leur foi ont échoué. Nos frères rwandais, au contraire, ont bien des fois ressenti personnellement la consolation de Dieu. Durant le génocide, des Hutus ont risqué leur vie pour protéger des Tutsis, et inversement. Certains ont été tués par des extrémistes pour avoir protégé leurs coreligionnaires. C’est le cas de Gahizi qui a payé de sa vie d’avoir caché Chantal, une sœur tutsi. Jean, le mari de Chantal, lui aussi tutsi, a été caché ailleurs par Charlotte, une autre sœur hutu. Pendant 40 jours, Jean et un autre Témoin tutsi sont restés dissimulés dans une grande cheminée, ne sortant que de courts moments à la faveur de la nuit. Pendant tout ce temps, Charlotte leur a fourni nourriture et protection alors même qu’elle habitait à côté d’un camp militaire hutu. La photo ci-dessus montre Jean et Chantal réunis, reconnaissants que leurs frères chrétiens hutus aient ‘ risqué leur cou ’ pour eux, comme Prisca et Aquila l’ont fait pour l’apôtre Paul. — Romains 16:3, 4.

      18 Le journal Intaremara a fait l’éloge d’un autre Hutu, Gaspard Rwakabubu, qui a, lui aussi, protégé des Témoins tutsisa. On lit : “ Mentionnons aussi Rwakabubu, un Témoin de Jéhovah, qui a continué à cacher en divers endroits certains de ses frères (c’est ainsi qu’ils s’appellent entre eux). Il passait ses journées à leur apporter à manger et à boire, alors qu’il est asthmatique. Mais Dieu lui a donné une force extraordinaire. ”

      19 Voyez également ce qui est arrivé à Nicodème et Athanasie, un couple de Hutus qui, avant le déclenchement du génocide, avait commencé à étudier la Bible avec Alphonse, un Témoin tutsi. Au péril de leur vie, ils ont caché Alphonse chez eux. Par la suite, ils ont pris conscience que la maison n’était pas un endroit sûr, car leurs voisins hutus connaissaient l’existence de leur ami tutsi. Ils ont donc caché Alphonse dans le jardin, au fond d’un trou. Bien leur en a pris, car les voisins ont commencé à venir presque chaque jour dans l’espoir de le capturer. Pendant les 28 jours où il est resté terré dans son trou, Alphonse a médité sur des récits bibliques comme celui de Rahab, qui avait caché deux Israélites sur le toit de sa maison à Jéricho (Josué 6:17). Aujourd’hui, Alphonse poursuit son service de prédicateur de la bonne nouvelle au Rwanda, très reconnaissant à ses étudiants de la Bible hutus d’avoir risqué leur vie pour lui. Quant à Nicodème et Athanasie, ils sont à présent Témoins de Jéhovah, et ils étudient la Bible avec plus de 20 personnes.

      20. Comment Jéhovah a-​t-​il consolé nos frères du Rwanda, mais de quoi beaucoup d’entre eux ont-​ils encore besoin ?

      20 Au moment où le génocide a éclaté, il y avait 2 500 proclamateurs de la bonne nouvelle au Rwanda. Bien que des centaines de Témoins aient perdu la vie ou aient été contraints de fuir le pays, le nombre s’est accru jusqu’à dépasser les 3 000, preuve que Dieu a bel et bien consolé nos frères. Qu’en est-​il des nombreux orphelins Témoins de Jéhovah et des veuves ? Il va sans dire qu’ils subissent toujours la tribulation et ont encore besoin de consolation (Jacques 1:27). Leurs larmes ne seront définitivement essuyées que lors de la résurrection, dans le monde nouveau promis par Dieu. Néanmoins, ils tiennent bon grâce aux soins de leurs frères et parce qu’ils adorent “ le Dieu de toute consolation ”.

      21. a) En quels autres endroits nos frères ont-​ils grand besoin de la consolation qui vient de Dieu, et quelle aide pouvons-​nous tous leur apporter (voir l’encadré “ Consolés pendant les quatre années de guerre ”) ? b) Quand notre besoin d’être consolés sera-​t-​il totalement comblé ?

      21 Dans beaucoup d’autres endroits, tels que l’Érythrée, Singapour ou l’ex-Yougoslavie, nos frères continuent de servir fidèlement Jéhovah malgré la tribulation. Aidons-​les en adressant régulièrement à Dieu des supplications pour qu’ils reçoivent consolation (2 Corinthiens 1:11). Et endurons fidèlement jusqu’à ce que Dieu, par Jésus Christ, ‘ essuie toute larme de nos yeux ’ au plein sens du terme. Dans un monde nouveau de justice, nous goûterons alors d’une manière totale la consolation qui vient de Jéhovah. — Révélation 7:17 ; 21:4 ; 2 Pierre 3:13.

  • Consolés pendant les quatre années de guerre
    La Tour de Garde 1996 | 1er novembre
    • Consolés pendant les quatre années de guerre

      AU COURS des quatre années qu’a duré la guerre dans l’ex-Yougoslavie, la population a dû faire face à de nombreuses difficultés et à de graves pénuries. Au nombre de ceux qui en ont souffert se trouvaient plusieurs centaines de Témoins de Jéhovah, qui ont continué fidèlement à adorer “ le Dieu de toute consolation ”. — 2 Corinthiens 1:3.

      À Sarajevo, du fait que la ville a été assiégée pendant toute la durée de la guerre, la situation était encore pire qu’ailleurs. Il y avait pénurie d’électricité, d’eau, de bois de chauffage et de nourriture. Comment la congrégation locale des Témoins de Jéhovah a-​t-​elle pu continuer ses activités dans ces conditions ? Des chrétiens des pays voisins ont risqué leur vie pour apporter des secours en grande quantité (voir La Tour de Garde du 1er novembre 1994, pages 23-7). Les frères de Sarajevo ont également partagé ce qu’ils avaient en donnant la priorité aux choses spirituelles. Pendant le siège, un surveillant chrétien de la ville a fait le rapport suivant :

      “ Pour nous, les réunions sont très importantes. Ma femme et moi, ainsi que 30 autres personnes, faisons 15 kilomètres à pied pour nous y rendre. Parfois, les autorités annoncent qu’une distribution d’eau va avoir lieu à une heure où nous avons la réunion. Que font les frères ? Restent-​ils chez eux pour faire des réserves d’eau ou vont-​ils à la réunion ? Ils préfèrent assister à la réunion. Les frères s’entraident ; quoi qu’ils aient, ils le partagent. Une sœur de notre congrégation habite à l’écart du centre-ville, près de la forêt ; elle a donc moins de mal à se procurer du bois de chauffage. En plus, elle travaille dans une boulangerie et son salaire lui est payé en farine. Quand c’est possible, elle fait un grand pain et l’apporte à la réunion. À la fin, quand nous repartons, elle en donne un morceau à chacun.

      “ Il est très important que personne parmi les frères et sœurs ne se sente abandonné. Aucun de nous ne sait s’il ne se retrouvera pas à son tour dans une situation difficile et n’aura pas besoin d’aide. Quand les routes étaient verglacées, une de nos sœurs qui était malade a pu venir aux réunions sur un traîneau tiré par des frères jeunes et robustes.

      “ Nous participons tous à la prédication et Jéhovah bénit nos efforts : il voit les conditions pénibles que nous connaissons ici, en Bosnie, et il nous accorde un bel accroissement — un accroissement tel que nous n’en avions jamais connu avant la guerre. ”

      Dans d’autres parties de l’ex-Yougoslavie déchirées par la guerre, le nombre de Témoins de Jéhovah a également augmenté malgré de graves difficultés. Le bureau des Témoins de Jéhovah en Croatie a envoyé ce rapport au sujet d’un groupe de Témoins : “ Les frères de Velika Kladuša sont passés par des moments extrêmement pénibles. La ville a été attaquée plusieurs fois. Les frères ont dû expliquer leur neutralité aux Croates, aux Serbes et à plusieurs armées musulmanes. Malgré tout ce qu’ils ont subi (l’emprisonnement, les coups, la faim, les dangers), ils sont tous restés fidèles et ont eu la joie immense de voir leurs activités bénies par Jéhovah. ”

      Les nombreuses épreuves auxquelles ils ont dû faire face n’ont pas empêché les Témoins de Jéhovah de Velika Kladuša et de la ville voisine de Bihać de continuer à prêcher avec zèle le message de consolation venant de Dieu. Leur nombre ne cesse d’augmenter, et les 26 proclamateurs répartis sur les deux villes dirigent 39 études bibliques !

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager