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Des conseillers habiles: une bénédiction pour leurs frèresLa Tour de Garde 1986 | 15 septembre
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Des conseillers habiles: une bénédiction pour leurs frères
“Je ramènerai des juges pour toi, comme au commencement, et des conseillers pour toi, comme au début.” — ÉSAÏE 1:26.
1, 2. a) Comment les textes de Proverbes 12:15 et 19:20 montrent-ils la valeur des conseils? b) Que faut-il d’abord pour que nous puissions accepter un conseil, et quel fait vécu nous le montre?
LES parents de Thérèse sont chrétiens. À l’école, une de ses amies était elle aussi “dans la vérité”. Cependant, vers la fin de l’école primaire, Thérèse a remarqué que son amie ne manifestait plus pour la foi chrétienne le zèle qu’elle avait au début. Elles ont poursuivi ensemble leurs études secondaires, mais son amie s’est mise à n’assister qu’irrégulièrement aux réunions chrétiennes, trouvant à redire à la Société Watch Tower et à la congrégation. Malgré tout, Thérèse priait beaucoup pour son amie, lui donnant constamment des conseils afin qu’elle reste forte dans le christianisme. Les efforts de Thérèse ont fini par être récompensés. Vers l’âge de quinze ans, son amie assistait de nouveau régulièrement aux réunions et elle a finalement pris le baptême. Quelle bénédiction cela a été pour elle! Et quelle récompense pour sa fidèle amie Thérèse!
2 Ce récit ne montre-t-il pas aux chrétiens qu’ils ont besoin, de temps en temps, de donner des conseils pleins d’amour? La Bible nous encourage par ces mots: “Écoute le conseil et accepte la discipline, afin de devenir sage dans ton avenir.” (Proverbes 19:20; 12:15). C’est ce qu’a fait l’amie de Thérèse. Mais que se serait-il passé si Thérèse n’avait pas continué de lui offrir son aide avec amour, persévérance et courage toutes ces années durant? En effet, pour que nous puissions ‘écouter le conseil’, il faut quelqu’un pour nous le donner. À qui ce devoir revient-il?
Qui donne les conseils?
3. Quels sont ceux auxquels Jéhovah a pourvu afin qu’ils donnent des conseils appropriés au sein de la congrégation chrétienne?
3 Jéhovah a promis à son peuple de lui donner des conseillers à notre époque. Il a déclaré: “Je ramènerai des (...) conseillers pour toi, comme au début.” (Ésaïe 1:26). Cette promesse s’accomplit principalement en la personne des anciens au sein de la congrégation chrétienne. Le conseil est une forme d’enseignement, et ce sont avant tout les anciens qui sont ‘capables d’enseigner’. (I Timothée 3:2.) Peut-être l’apôtre Paul pensait-il surtout aux anciens lorsqu’il a dit: “Même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en soit aperçu, vous qui avez les qualités spirituelles requises, essayez de redresser un tel homme dans un esprit de douceur.” (Galates 6:1). Toutefois, les anciens sont-ils les seuls à pouvoir donner des conseils?
4, 5. a) Citez quelques exemples tirés des Écritures montrant que les anciens ne sont pas les seuls à pouvoir donner des conseils. b) Citez quelques situations typiques où des chrétiens autres que les anciens peuvent donner des conseils.
4 Non, les anciens ne sont pas les seuls à pouvoir donner des conseils. Thérèse l’a bien montré, puisque ses conseils ont produit avec le temps de bons résultats. Souvenez-vous également de Naaman, chef de l’armée syrienne. Il a tenu compte d’un précieux renseignement fourni par une jeune Israélite, puis des conseils prodigués par ses serviteurs. Sans le conseil opportun d’Abigaïl, femme de Nabal, David se serait chargé d’une dette de sang. Le jeune Élihu, quant à lui, donna quelques sages conseils à Job et à ses trois “consolateurs”. — I Samuel 25:23-35; II Rois 5:1-4, 13, 14; Job 32:1-6.
5 Pareillement, aujourd’hui, le privilège de donner des conseils n’est pas réservé aux seuls anciens. Les parents conseillent leurs enfants régulièrement. Les jeunes comme Thérèse donnent souvent à ceux de leur âge des conseils qui portent du fruit. Et la Bible encourage en particulier les sœurs mûres à ‘enseigner ce qui est bien’, surtout aux jeunes femmes de la congrégation (Tite 2:3-5). En réalité, nous sommes tous dans l’obligation de nous aider ainsi les uns les autres. L’apôtre Paul a déclaré: “Continuez à vous consoler mutuellement et à vous édifier l’un l’autre, comme d’ailleurs vous le faites.” — I Thessaloniciens 5:11.
Le but des conseils que donnent les chrétiens
6. Dans quel but, entre autres, un chrétien donne-t-il des conseils?
6 Dans quel but un chrétien donne-t-il des conseils? Dans le but d’aider quelqu’un à faire des progrès et à demeurer sur le droit chemin, à résoudre des problèmes, à venir à bout de difficultés, et peut-être à rectifier une mauvaise conduite. Lorsque Paul engagea Timothée à ‘censurer, réprimander, exhorter en toute longanimité et avec l’art d’enseigner’, ce sont différentes formes de conseils qu’il lui demandait de donner (II Timothée 4:1, 2). C’est véritablement un art que de conseiller quelqu’un de manière qu’il comprenne sans être blessé.
7, 8. a) Dans quelles circonstances s’attend-on à recevoir des conseils au sein de la congrégation chrétienne? b) Dans quelles circonstances un chrétien a-t-il besoin de conseils, bien qu’il ne s’attende pas à en recevoir?
7 Dans quelles circonstances devrait-on donner des conseils? Les parents en ont régulièrement l’occasion, ce à quoi les enfants s’attendent plus ou moins (Proverbes 6:20; Éphésiens 6:4). Dans la congrégation, l’élève qui présente un exposé à l’École du ministère théocratique s’attend à recevoir des conseils. Un nouveau proclamateur du Royaume espère recevoir aide et conseils afin d’être un ministre chrétien qui progresse vers la maturité (I Timothée 4:15). Parfois, un frère ou une sœur qui a besoin d’aide ou de conseils va voir un ancien ou un autre membre de la congrégation.
8 Il se peut, toutefois, qu’il faille donner des conseils à certains membres de la congrégation qui ne s’attendent pas à en recevoir ou ne le désirent pas. Peut-être un chrétien est-il en train de perdre son zèle dans le service pour Jéhovah, ‘allant à la dérive’, comme l’amie de Thérèse (Hébreux 2:1). Ou bien s’est-il brouillé avec un autre membre de la congrégation (Philippiens 4:2). Ou bien encore a-t-il besoin d’aide pour ce qui est de son habillement ou de son aspect, du choix de ses amis ou de la musique qu’il écoute. — I Corinthiens 15:33; I Timothée 2:9.
9, 10. a) Pourquoi a-t-on parfois besoin de courage pour donner des conseils? b) Pourquoi un chrétien devrait-il néanmoins conseiller celui qui en a besoin?
9 Lorsque le prophète Hanani conseilla le roi Asa de Juda, celui-ci en fut tellement affecté qu’il “le mit dans la maison des ceps”. (II Chroniques 16:7-10.) Il fallait être courageux pour conseiller un roi à cette époque. Aujourd’hui aussi, il faut être courageux pour donner des conseils, car il se peut que les conseils irritent d’abord ceux qui les reçoivent. Malgré son expérience, un chrétien s’est abstenu de conseiller un de ses jeunes compagnons, qui en avait pourtant besoin. Il a expliqué pourquoi: “Nous sommes bons amis, et je tiens à ce que nous le restions!” Toutefois, ce n’est pas faire preuve d’amitié que de s’abstenir d’apporter son aide à celui qui en a besoin. — Proverbes 27:6; voir Jacques 4:17.
10 En réalité, l’expérience montre qu’un conseiller habile limite habituellement les risques de mauvaise réaction et atteint souvent son but. Mais comment devient-on un conseiller habile? Pour répondre à cette question, nous allons examiner deux exemples: l’un bon, l’autre mauvais.
Paul, un conseiller habile
11. Pourquoi la plupart des Corinthiens acceptaient-ils les conseils de Paul, bien qu’il leur parlât en toute franchise?
11 L’apôtre Paul a eu de nombreuses occasions de donner des conseils, et il avait parfois à prononcer des paroles de poids (I Corinthiens 1:10-13; 3:1-4; Galates 1:6; 3:1). Malgré tout, ses conseils étaient suivis parce que ceux auxquels il s’adressait savaient que Paul les aimait. Comme il l’a dit aux Corinthiens, “c’est dans une grande tribulation et angoisse de cœur que je vous ai écrit, avec bien des larmes, non pas pour que vous soyez attristés, mais pour que vous connaissiez l’amour que j’ai tout particulièrement pour vous”. (II Corinthiens 2:4.) La plupart des Corinthiens acceptaient les conseils de Paul parce qu’ils savaient que ceux-ci n’étaient pas motivés par l’égoïsme; en effet, “l’amour (...) ne cherche pas son propre intérêt”. De même, ils avaient l’assurance que ses propos n’étaient pas causés par l’irritation, car “l’amour (...) ne s’irrite pas. Il ne tient pas compte du mal subi”. — I Corinthiens 13:4, 5.
12. Quelle qualité aidera le chrétien qui donne des conseils à obtenir de bons résultats? Illustrez votre réponse.
12 Pareillement aujourd’hui, il est beaucoup plus facile d’accepter un conseil, même vigoureux, si nous savons qu’il vient de quelqu’un qui nous aime, qui ne parle pas parce que nous l’irritons et dont les motifs ne sont pas égoïstes. Par exemple, si un ancien ne parle aux adolescents de la congrégation que pour leur adresser des reproches, ceux-ci en viendront facilement à se sentir visés. Que se passera-t-il au contraire si cet ancien a de bons rapports avec eux? S’il les emmène avec lui en prédication, s’il est d’un abord facile à la Salle du Royaume, s’il les encourage à lui parler de leurs problèmes, de leurs espérances et de leurs doutes, si peut-être il les invite de temps en temps chez lui — avec l’accord de leurs parents? Ainsi, lorsqu’il aura un conseil à leur donner, il est plus probable qu’ils l’accepteront, sachant que cela vient d’un ami.
Douceur et humilité
13. a) Sur quoi les conseils que donnent les chrétiens devraient-ils toujours être fondés? b) Par conséquent, que ne doivent pas faire ceux qui donnent des conseils dans la congrégation chrétienne?
13 Les conseils de Paul étaient efficaces pour une autre raison: celui-ci s’appuyait sur la sagesse divine, et non sur ses opinions personnelles. Comme il le rappela à Timothée, autre chrétien amené à donner des conseils, “toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice”. (II Timothée 3:16; voir I Corinthiens 2:1, 2.) De la même manière aujourd’hui, les chrétiens qui donnent des conseils fondent leurs propos sur les Écritures. Il est vrai qu’en famille les chrétiens ne citent pas la Bible chaque fois qu’ils donnent un conseil à leurs enfants; cependant, qu’ils les encouragent à être obéissants ou propres, à se soucier d’autrui, à être ponctuels ou à toute autre belle action, leurs paroles doivent toujours avoir un fondement biblique (Éphésiens 6:1; II Corinthiens 7:1; Matthieu 7:12; Ecclésiaste 3:1-8). Au sein de la congrégation, nous devrions prendre soin de ne pas imposer aux autres nos opinions ou nos goûts. Quant aux anciens, ils ne devraient pas infléchir le sens des Écritures pour appuyer une idée qui leur tient à cœur (voir Matthieu 4:5, 6). La raison pour laquelle ils donnent un conseil doit toujours avoir son fondement dans la Bible. — Psaume 119:105.
14, 15. a) Citez une autre qualité qui rend le conseil plus facile à accepter. b) Pourquoi est-il très important que ceux qui donnent des conseils cultivent cette qualité?
14 Un conseil est également plus efficace s’il est donné dans un esprit de douceur. Paul en était bien conscient. C’est pourquoi, parlant de celui qui fait un faux pas avant qu’il s’en soit aperçu, il a encouragé ceux qui avaient les qualités requises à ‘essayer de redresser un tel homme dans un esprit de douceur’. (Galates 6:1.) Il conseilla également à Tite de rappeler à ses compagnons “de ne parler en mal de personne, de ne pas être batailleurs, d’être raisonnables, montrant une totale douceur envers tous les hommes”. — Tite 3:1, 2; I Timothée 6:11.
15 Pourquoi est-il besoin de douceur? Parce que l’emportement est contagieux. Des paroles prononcées sous l’emprise de la colère en entraînent d’autres, et lorsqu’on est parvenu au comble de l’irritation il est difficile de réfléchir calmement. Même si celui que vous conseillez se met en colère, il n’y a pas de raison que vous le suiviez dans cette voie. Au contraire, il se peut que votre douceur contribue à calmer l’atmosphère. “Une réponse, quand elle est douce, détourne la fureur.” (Proverbes 15:1). Cela se vérifie, que ce soient les parents, les anciens ou toute autre personne qui donne le conseil.
16. Pourquoi devrait-on toujours conseiller quelqu’un avec respect?
16 Enfin, examinons les propos que Paul a tenus au jeune ancien Timothée: “Ne critique pas un aîné avec dureté. Au contraire, supplie-le comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les jeunes comme des sœurs, en toute chasteté.” (I Timothée 5:1, 2). Quel conseil excellent! Pensez à ce que ressentirait une sœur âgée si un jeune ancien, — peut-être assez jeune pour être son fils — la conseillait d’une façon irrespectueuse ou en lui faisant des reproches sévères. Il vaudrait mieux que ce chrétien s’accorde un instant de réflexion: ‘Étant donné l’âge et la personnalité de cette sœur, comment puis-je lui donner ce conseil avec le plus d’amour et d’efficacité? Si j’étais à sa place, comment voudrais-je qu’on me parle?’ — Luc 6:31; Colossiens 4:6.
Le conseil des Pharisiens
17, 18. Donnez des raisons qui rendaient vains les conseils des Pharisiens.
17 Après le bon exemple que nous offre Paul, considérons le mauvais exemple des chefs religieux juifs à l’époque de Jésus. Ceux-ci donnaient force conseils dont les Israélites ne bénéficiaient habituellement pas. Pourquoi?
18 Pour plusieurs raisons. Vous souvenez-vous du jour où les Pharisiens ont blâmé Jésus parce que ses disciples ne se lavaient pas les mains avant de prendre leur repas? Bien sûr, la plupart des mères conseillent à leurs enfants de se laver les mains avant de manger, et il s’agit là d’un principe d’hygiène fort louable. Toutefois, l’hygiène était le moindre souci des Pharisiens. Pour eux, se laver les mains était une tradition, et ils étaient contrariés que les disciples de Jésus ne l’observent pas. D’autre part, comme Jésus le leur montra, des questions bien plus importantes en Israël auraient dû retenir leur attention. Par exemple, certains se servaient de la tradition des Pharisiens pour ne pas obéir au cinquième commandement: “Honore ton père et ta mère.” (Exode 20:12; Matthieu 15:1-11). Il est regrettable que les scribes et les Pharisiens se soient tellement laissé absorber par des détails qu’ils négligeaient “les choses plus importantes de la Loi, à savoir la justice et la miséricorde et la fidélité”. — Matthieu 23:23.
19. Que doivent faire les chrétiens aujourd’hui pour ne pas tomber dans le piège qui consisterait à s’attarder sur des détails?
19 Ceux qui aujourd’hui donnent des conseils devraient veiller soigneusement à ne pas commettre la même erreur. Ils ne devraient pas en profiter pour s’attarder sur les fautes ou les défauts mineurs de leurs frères au point d’oublier “les choses plus importantes”. Dans les questions de détail, nous sommes encouragés à ‘continuer à nous supporter les uns les autres’ dans l’amour (Colossiens 3:12, 13). L’aptitude à discerner les cas où il vaut mieux s’abstenir de faire une affaire d’un rien et ceux où un conseil est vraiment nécessaire fait partie des “qualités spirituelles requises”. — Galates 6:1.
20. Pourquoi l’exemple est-il très important lorsqu’il s’agit de donner des conseils?
20 Une autre raison pour laquelle ces chefs religieux du Ier siècle donnaient des conseils inefficaces réside dans la devise qu’ils semblaient avoir adoptée: “Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais.” Jésus a déclaré à leur encontre: “Malheur à vous aussi, légistes, parce que vous chargez les hommes de charges difficiles à porter, alors que vous-mêmes ne touchez pas à ces charges d’un seul de vos doigts!” (Luc 11:46). Quel manque d’amour! Aujourd’hui, les parents, les anciens et tous ceux qui donnent des conseils devraient s’assurer qu’ils font bien ce qu’ils disent aux autres de faire. Comment pouvons-nous encourager nos compagnons à s’activer dans la prédication, si nous-mêmes ne donnons pas l’exemple dans ce domaine? Ou comment pouvons-nous les avertir du danger que représente le matérialisme, si les choses matérielles dominent notre vie? — Romains 2:21, 22; Hébreux 13:7.
21. a) Pourquoi peut-on dire que les Pharisiens rudoyaient le peuple? b) En quoi les méthodes des Pharisiens devraient-elles servir d’avertissement aux chrétiens qui donnent des conseils?
21 Une autre raison pour laquelle les conseils des chefs religieux juifs ne portaient pas de fruits, c’est qu’ils se livraient à l’intimidation. Un jour, ils envoyèrent des hommes arrêter Jésus. Lorsque ces hommes, grandement impressionnés par la manière d’enseigner de Jésus, revinrent sans lui, les Pharisiens leur firent des reproches. Ils dirent: “Est-ce que, vous aussi, vous vous êtes laissé égarer? Est-ce qu’un des chefs ou des Pharisiens a foi en lui? Mais cette foule qui ne connaît pas la Loi, ce sont des maudits.” (Jean 7:45-49). Était-ce là une bonne façon de faire des reproches: en invoquant leur autorité et en injuriant le peuple? Que ceux qui donnent des conseils dans la congrégation ne se rendent jamais coupables d’une telle action! En aucun cas ils ne devraient rudoyer leurs compagnons ou donner l’impression qu’ils pensent: ‘Tu dois m’écouter parce que je suis ancien!’ Ou lorsqu’ils s’adressent à une sœur: ‘Tu dois m’écouter parce que c’est un frère qui te parle.’
22. a) Pourquoi et comment les chrétiens devraient-ils donner des conseils? b) Quelle autre question est-il nécessaire d’examiner?
22 Oui, c’est une marque d’amour que de donner de conseils, et chacun de nous — en particulier les anciens — se doit, de temps en temps, de manifester cet amour envers ses compagnons chrétiens. On ne devrait pas donner de conseils pour n’importe quel motif. Toutefois, lorsque cela est nécessaire, on devrait le faire courageusement. Un conseil devrait toujours s’appuyer sur les Écritures et être donné dans un esprit de douceur. En outre, il nous est beaucoup plus facile d’accepter un conseil qui nous vient de quelqu’un qui nous aime. Parfois, cependant, il peut être difficile de savoir ce que nous devons dire quand nous avons à donner un conseil. Donc, comment pouvons-nous le faire de façon efficace? C’est ce que nous allons examiner dans l’article suivant.
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Des conseils ‘assaisonnés de sel’La Tour de Garde 1986 | 15 septembre
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Des conseils ‘assaisonnés de sel’
“Que votre parole soit toujours exprimée avec charme et assaisonnée de sel, pour savoir comment vous devez répondre à chacun!” — COLOSSIENS 4:6.
1, 2. Pourquoi est-il particulièrement important que les conseils donnés par les chrétiens soient ‘assaisonnés de sel’?
TOUT au long de l’Histoire, le sel a joué un rôle privilégié dans la façon d’accommoder les aliments. Il les conserve et en rehausse le goût, si bien que, privés de sel, la plupart des mets sont considérés comme insipides. Par conséquent, lorsque Paul écrit que les paroles d’un chrétien devraient être ‘assaisonnées de sel’, il veut dire que son langage devrait être édifiant, mais également agréable et attirant (Colossiens 4:6). C’est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit de donner des conseils. Pourquoi donc?
2 Le but des conseils n’est pas simplement d’apporter des éléments de connaissance à la personne conseillée, car bien souvent elle connaît déjà quelques-uns des principes bibliques qui se rapportent à sa situation. La difficulté consiste pour elle soit à les mettre en application, soit à en saisir l’importance. C’est donc surtout la manière de penser de cette personne que le chrétien doit s’efforcer de changer quand il donne des conseils (Galates 6:1; Éphésiens 4:11, 12). Voilà pourquoi il faut du “sel”.
3. Quelle aide Jéhovah a-t-il accordée aux chrétiens qui donnent des conseils?
3 Donner des conseils n’est vraiment pas chose aisée; cela requiert de la connaissance et du discernement (Proverbes 2:1, 2, 9; II Timothée 4:2). Heureusement, Jéhovah a pourvu à la Bible, laquelle contient non seulement la connaissance dont nous avons besoin, mais aussi de nombreux exemples de conseils donnés par des hommes de Dieu qui faisaient preuve de discernement. L’examen de quelques-uns de ces exemples nous aidera à être des conseillers plus efficaces.
Le “Conseiller merveilleux”
4. Comment un surveillant chrétien peut-il imiter Jésus Christ lorsqu’il donne des conseils à la congrégation?
4 Considérons par exemple Jésus, le “Conseiller merveilleux”. (Ésaïe 9:6.) À la fin du Ier siècle, il donna des conseils à sept congrégations du district d’Asie par le moyen de lettres qu’il leur fit envoyer. Ces lettres sont un excellent modèle pour les anciens lorsqu’ils doivent donner des conseils à leur congrégation, et ces principes valent également pour les conseils individuels. Jésus aborde dans ces lettres des questions graves, entre autres: l’apostasie, l’influence d’une “Jézabel”, la tiédeur et le matérialisme (Révélation 2:4, 14, 15, 20-23; 3:1, 14-18). Jésus en parle avec franchise. Il n’y a aucun doute sur ce qu’il voulait dire à chaque congrégation. De nos jours, à l’imitation de Jésus, les anciens devraient “assaisonner” d’humilité et de bonté les conseils qu’ils donnent à leur congrégation (Philippiens 2:3-8; Matthieu 11:29). D’autre part, toujours à l’imitation de Jésus, il est nécessaire qu’ils s’expriment avec franchise. Un conseil ne devrait être ni vague ni général, car alors la congrégation ne comprendrait pas l’allusion.
5, 6. Quelles autres leçons un ancien peut-il aujourd’hui tirer des déclarations de Jésus aux sept congrégations?
5 Remarquez également que, dans la mesure du possible, Jésus félicite chaleureusement les congrégations au début de ses lettres, et il conclut par quelques paroles destinées à les encourager et à les édifier (Révélation 2:2, 3, 7; 3:4, 5). De la même manière, les chrétiens qui donnent des conseils devraient assaisonner leurs paroles de félicitations et d’encouragements. Comme l’a déclaré un ancien expérimenté, “si l’on se contente de réprimander les frères, on n’aboutit vraiment pas à grand-chose”. Après avoir reçu d’un ancien un conseil vigoureux, un chrétien ne devrait pas être démoralisé, mais plutôt fortifié et déterminé à faire mieux dans l’avenir. — Voir II Corinthiens 1:1-4.
6 Enfin, que dire des déclarations de Jésus aux congrégations de Smyrne et de Philadelphie? Elles n’étaient en rien critiques à l’égard de ces frères. Jésus les encourageait à l’endurance, car ils subissaient de rudes épreuves (Révélation 2:8-11; 3:7-13). Les surveillants chrétiens, également, devraient non seulement corriger ce qui ne va pas, mais aussi être toujours prompts à féliciter leurs frères pour leur bon travail, et les encourager à endurer. — Romains 12:12.
Utilisez des illustrations
7, 8. a) Qu’est-ce qui faisait que les conseils donnés par Jésus à ses disciples étaient ‘assaisonnés de sel’? b) Pourquoi les illustrations sont-elles précieuses lorsqu’il s’agit de donner des conseils?
7 En une autre circonstance, Jésus a conseillé ses disciples lorsqu’ils se préoccupaient de savoir qui serait le premier dans le Royaume des cieux. Il aurait pu les reprendre sévèrement. Au lieu de cela, il ‘assaisonna ses paroles de sel’. Appelant à lui un petit enfant, il dit: “Celui (...) qui s’abaissera comme ce petit enfant, c’est lui qui est le plus grand dans le royaume des cieux.” (Matthieu 18:1-4; Luc 9:46-48). Le conseil était clair, mais empreint de bonté et édifiant. En leur montrant que le Royaume des cieux serait tout à fait différent des royaumes de ce monde, Jésus encouragea ses disciples à l’humilité et s’attacha à leur faire comprendre qu’ils n’avaient aucune raison de se disputer.
8 Arrêtons-nous un instant sur la méthode efficace de Jésus pour transmettre cet enseignement. Il utilisa une illustration vivante: un petit enfant. Les conseillers avisés “assaisonnent” souvent leurs paroles d’illustrations, car elles peuvent aider celui qui reçoit le conseil à prendre conscience de la gravité du sujet, à raisonner et à envisager la question sous un jour différent. Les illustrations permettent souvent de réduire les tensions.
9. Citez d’autres exemples tirés des Écritures où des illustrations ont été utilisées pour donner un conseil.
9 Lorsque Jéhovah avertit Caïn qu’il risquait de commettre un péché grave, il compara d’une façon frappante le péché à une bête sauvage. Il dit: “Il y a le péché tapi à l’entrée, et vers toi est son désir ardent.” (Genèse 4:7). Lorsque Jonas se mit en colère parce que Jéhovah avait épargné les Ninivites repentants, il reçut de Dieu une lagénaire pour qu’elle lui procurât de l’ombre. Cette lagénaire s’étant desséchée, Jonas se plaignit à Jéhovah, qui lui dit: “Toi, tu t’es apitoyé sur la lagénaire (...). Ne devrais-je pas m’apitoyer sur Ninive, la grande ville, dans laquelle il y a plus de cent vingt mille hommes?” (Jonas 4:5-11). Quels conseils puissants!
10. Comment, à notre époque, un chrétien a-t-il fait usage d’une illustration pour aider une jeune fille à mieux comprendre les intentions de ses parents?
10 La méthode est encore appliquée à notre époque. Une jeune fille s’irritait de ce que ses parents limitaient ses fréquentations. Un surveillant itinérant essaya donc de l’aider au moyen de cette illustration: “Tu aimes coudre, n’est-ce pas? Admettons que tu passes beaucoup de temps à confectionner une jolie robe pour une amie. Après la lui avoir offerte, tu te rends compte qu’elle s’en sert pour nettoyer par terre. Quel effet cela te ferait-il?” “J’en serais fâchée”, reconnaît la jeune fille. Le ministre chrétien continue: “C’est ainsi que tes parents voient la chose. Ils ont consacré beaucoup de temps à ton éducation, et ils sont fiers de toi. Aussi désirent-ils que tu fréquentes des personnes qui aient sur toi un effet bénéfique, et non des gens qui ne peuvent que te nuire.” Cette illustration a aidé notre jeune fille à comprendre le but que ses parents s’efforçaient d’atteindre.
Posez des questions
11. Pourquoi peut-on dire que, lorsqu’il a conseillé Jonas, Jéhovah a usé efficacement de questions?
11 Vous avez peut-être remarqué que, lorsque Jéhovah s’entretenait avec Jonas de sa colère irraisonnée, il lui a aussi posé des questions. Jonas, irrité de ce que Ninive n’avait pas été détruite, demandait la mort. Jéhovah lui dit: “Est-ce à bon droit que tu brûles de colère?” Jonas ne répond pas. C’est pourquoi Jéhovah laissa croître la lagénaire, puis il la frappa. Jonas en fut doublement irrité. Jéhovah lui demande donc: “Est-ce à bon droit que tu brûles de colère à propos de la lagénaire?” Cette fois, Jonas se décide à répondre: “Je brûle de colère à bon droit, jusqu’à la mort.” Maintenant que le prophète lui a répondu, Jéhovah va comparer l’attitude de Jonas envers une vulgaire plante à sa propre attitude à l’égard de Ninive. Il pose une dernière question: “Ne devrais-je pas m’apitoyer sur Ninive?” (Jonas 4:4, 9, 11). Jéhovah conseille donc à Jonas d’imiter son attitude à l’égard des Ninivites repentants.
12. Quelle est la valeur des questions lorsqu’il s’agit de donner des conseils? Illustrez votre réponse.
12 Oui, celui qui donne un conseil parvient mieux à discerner ce que pense son interlocuteur s’il lui pose des questions. En outre, celui qui est conseillé prendra davantage conscience de ce qui ne va pas et de ses mobiles. Par exemple, un homme pourrait considérer qu’il a parfaitement le droit de boire un verre avant de rentrer chez lui au volant de sa voiture, et ne pas vouloir en démordre. Il pourrait se dire sincèrement: ‘L’alcool n’a aucun effet sur moi!’ Il se pourrait également qu’un ami veuille le raisonner et s’adresse ainsi à lui: ‘Suppose que tu aies un accident dont tu ne serais pas responsable. Que penserait la police si elle s’apercevait que tu as bu? Et si l’alcool altérait tes réflexes un tant soit peu? Veux-tu vraiment conduire, sachant que tu ne disposes pas entièrement de tes capacités? Est-ce que cela vaut la peine de courir le risque, juste pour un verre?’
13. Expliquez comment un ancien s’y est pris pour donner un conseil à l’aide de la Bible et en posant des questions. Pourquoi a-t-il obtenu de bons résultats?
13 Les conseils que donnent les chrétiens sont toujours fondés sur la Bible. Et chaque fois que cela est possible, ceux-ci utilisent effectivement la Bible pour donner un conseil. Voilà qui peut puissamment aider (Hébreux 4:12)! Nous allons illustrer notre propos. Un ancien expérimenté essayait d’aider un chrétien qui n’était plus actif dans la prédication. Il attira son attention sur la parabole de l’homme qui demanda à ses deux fils d’aller travailler à sa vigne. Le premier dit qu’il irait, mais il n’y alla pas. Le second dit qu’il n’irait pas, mais en définitive il décida d’y aller (Matthieu 21:28-31). L’ancien lui demanda alors: “Auquel de ces deux fils ressembles-tu en ce moment?” Le chrétien comprit rapidement la leçon, surtout lorsque l’ancien ajouta: “D’après toi, comment Jéhovah, le Propriétaire de la vigne, considère-t-il ce qui t’arrive?”
14. Citez d’autres circonstances où les questions se révéleront être un outil de valeur pour celui qui donne des conseils.
14 C’est ainsi que l’on s’y prend pour aider ceux qui ont des doutes, ceux qui ont des ennuis avec leur conjoint, leur famille ou d’autres personnes, ou qui rencontrent d’autres situations éprouvantesa. Des questions habiles les font raisonner. Ils s’examinent et tirent la conclusion qui s’impose.
Écoutez attentivement
15. a) Que n’ont pas fait les trois “consolateurs” de Job? b) En quoi le fait d’écouter aidera-t-il un chrétien qui donne des conseils?
15 Souvenez-vous, cependant, que celui qui pose une question doit désirer entendre la réponse qui lui sera faite (Proverbes 18:13). Celui qui donne des conseils ne devrait pas commettre la même erreur que les trois “consolateurs” de Job. Ils n’écoutaient pas vraiment Job, car ils s’étaient déjà fait une opinion sur ses souffrances: elles étaient la conséquence de ses péchés (Job 16:2; 22:4-11). Au contraire, un chrétien devrait écouter attentivement lorsqu’il donne un conseil. Ainsi, il se peut qu’il remarque des pauses révélatrices ou des inflexions de voix indiquant que son interlocuteur ne lui a pas tout dévoilé. Peut-être une question supplémentaire permettra-t-elle à celui-ci d’exprimer une pensée enfouie dans son esprit. — Voir Proverbes 20:5.
16. Que doit faire un chrétien qui donne des conseils lorsqu’il entend un de ses compagnons qui est dans tous ses états?
16 Il n’est pas toujours facile, il est vrai, de donner des conseils à une personne qui se trouve dans tous ses états et qui s’exclame: “Je hais mes parents!”, ou, en parlant de son mari: “Je ne peux plus vivre avec lui!” On est bouleversé lorsqu’on doit écouter de telles choses. Mais n’oublions pas que Jéhovah était disposé à écouter Asaph se plaindre de ce que sa fidélité semblait être en vain (Psaume 73:13, 14). Dieu écouta aussi Jérémie quand il prétendit avoir été dupé (Jérémie 20:7). Habacuc paraissait se plaindre de ce que les méchants opprimaient les justes, sans même que Jéhovah les voie (Habacuc 1:13-17). Pareillement, un chrétien devrait être prêt à écouter lorsqu’il donne des conseils. Si ses compagnons éprouvent les sentiments que nous venons d’évoquer, il faut qu’il en ait connaissance pour être en mesure de les aider. Il ne devrait pas les pousser subtilement à dire ce que, d’après lui, ils devraient dire, au détriment de ce qu’ils ont vraiment à dire. Il ne devrait pas non plus réagir violemment ou juger son compagnon, ce qui pourrait décourager celui-ci d’ouvrir davantage son cœur. — Proverbes 14:29; 17:27.
17. Pourquoi peut-on dire que le simple fait d’écouter nos frères est parfois un moyen de les consoler?
17 Parfois, la meilleure part de notre conseil consiste à écouter notre compagnon, à le laisser épancher sa douleur, ses peines de cœur ou ses souffrances affectives. Lorsque Naomi revint des champs de Moab, les femmes d’Israël l’accueillirent par ces mots: “Est-ce là Naomi?” Mais Naomi répondit tristement: “Ne m’appelez pas Naomi. Appelez-moi Mara, car le Tout-Puissant a rendu les choses très amères pour moi. C’est pleine que je suis partie, et c’est les mains vides que Jéhovah m’a fait revenir. Pourquoi m’appelleriez-vous Naomi, alors que c’est Jéhovah qui m’a humiliée et que c’est le Tout-Puissant qui m’a causé du malheur?” (Ruth 1:19-21). Les femmes israélites ne pouvaient pas lui répondre grand-chose. Cependant, le simple fait de montrer son amour en prêtant une oreille attentive à la douleur des autres peut souvent contribuer à leur guérisonb.
Soyez réaliste
18. a) Citez quelques-unes des réactions aux conseils de Jéhovah et de Jésus Christ. b) Par conséquent, quelle qualité les chrétiens qui donnent des conseils devraient-ils cultiver?
18 Bien sûr, tout le monde ne réagit pas de la même manière à un conseil. De toute évidence, Jonas a réagi d’une bonne façon au conseil de Jéhovah. Le prophète revint si bien de son amertume et de sa colère qu’il fit le récit de ce qui lui était arrivé afin que d’autres en tirent un enseignement. Il a fallu un certain temps aux disciples de Jésus pour qu’ils comprennent sa leçon d’humilité. En effet, la nuit même qui précéda sa mort, ils se disputèrent à nouveau pour savoir qui serait le plus grand parmi eux (Luc 22:24). Il est donc nécessaire que ceux qui donnent des conseils soient patients (Ecclésiaste 7:8). En général, si le mauvais état d’esprit d’une personne est profondément enraciné en elle, ce ne sont pas simplement quelques paroles d’un ancien qui vont la faire changer. Des difficultés de longue date entre deux conjoints ne vont pas disparaître après une seule entrevue avec un chrétien mûr. Il peut falloir des mois pour guérir une maladie grave; il en va de même pour les affections spirituelles. D’autre part, certains n’écoutent même pas les sages conseils. Bien qu’il ait été conseillé par Jéhovah lui-même, Caïn s’en alla tuer son frère. — Genèse 4:6-8.
19. Comment la congrégation peut-elle venir en aide à ceux qui souffrent de troubles émotionnels?
19 Ceux qui rencontrent de graves difficultés ne devraient pas exiger l’impossible de la congrégation. Un compagnon chrétien ne peut pas faire disparaître une dépression nerveuse chronique ou des troubles émotionnels peut-être causés par un événement tragique ou une situation éprouvante. Lorsqu’une personne est malade, la seule chose que fasse le médecin est souvent de la soulager en attendant qu’elle guérisse. Pareillement, quand un chrétien est déprimé, la congrégation peut essayer de “le soulager” en priant avec lui et pour lui, en lui adressant des paroles d’encouragement lorsque cela est faisable, et en lui accordant toute l’aide possible sur le plan pratique. Alors, généralement, le temps et l’esprit de Jéhovah parviennent à le guérir (Proverbes 12:25; Jacques 5:14, 15). Ainsi, une jeune fille autrefois victime d’un inceste a écrit: “Bien que l’inceste soit une terrible épreuve affective, l’organisation de Jéhovah fait beaucoup pour vous soutenir; en outre, avec l’aide des Écritures, et le secours des frères et des sœurs, vous pouvez vous en sortirc.”
20. Quel rôle les conseils jouent-ils dans les efforts que nous faisons tous pour continuer de servir Jéhovah?
20 Oui, les chrétiens ont la responsabilité de s’entraider. Tous les membres de la congrégation — et en particulier les anciens — devraient se soucier du bonheur les uns des autres, et prodiguer, lorsque cela est nécessaire, des conseils empreints de bonté et tirés des Écritures (Philippiens 2:4). Bien sûr, ces conseils ne devraient pas être autoritaires ou rudes, et ils ne devraient pas donner l’impression que l’on cherche à diriger la vie de celui à qui on les prodigue. Au contraire, ils devraient être fondés sur les Écritures et ‘assaisonnés de sel’. (Colossiens 4:6.) Nous avons tous besoin d’aide de temps à autre, et un conseil opportun, ‘assaisonné’ de bonté et d’encouragements, nous aidera à demeurer sur le chemin qui mène à la vie éternelle.
[Notes]
a Pour plus de renseignements sur la manière de conseiller les couples, vous pouvez consulter l’article “L’art de donner des conseils qui portent”, dans Réveillez-vous! du 22 octobre 1983.
b Sur la façon d’aider les chrétiens qui souffrent de dépression, voir les articles “Ayez des paroles consolantes pour les âmes déprimées” dans La Tour de Garde du 15 juillet 1982 et “Une langue exercée pour ‘fortifier celui qui est abattu’”, dans le numéro du 1er septembre 1982.
c Pour plus de renseignements sur la manière d’aider ceux qui souffrent de troubles émotionnels, consultez les articles “De l’espoir pour les désespérés” et “Ils sont prêts à vous aider”, dans La Tour de Garde du 1er novembre 1983 et “De l’aide pour les victimes de l’inceste” dans le numéro du 1er janvier 1984.
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