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Pays de l’ex-YougoslavieAnnuaire 2009 des Témoins de Jéhovah
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LEUR FIDÉLITÉ EST ÉPROUVÉE
Durant la Seconde Guerre mondiale, Ladislav Foro, un petit Croate de neuf ans, avait assisté à une réunion obligatoire rassemblant toute la ville, à l’occasion de laquelle un prêtre avait prononcé un sermon. Le sermon fini, Ladislav avait regardé par curiosité derrière le rideau de la scène et avait vu le prêtre retirer sa soutane : il portait au-dessous un uniforme de l’Oustacha avec une cartouchière à laquelle était accrochée une grenade. Saisissant son sabre, il avait enfourché un cheval en criant : “ Frères, allons christianiser ! Si quelqu’un n’est pas d’accord, vous savez ce que vous devez faire ! ”
Ladislav savait qu’un homme de Dieu ne devait pas agir ainsi. Peu après cet incident, il s’était mis à accompagner son oncle aux réunions clandestines des Témoins. Malgré la colère de ses parents, il avait persévéré et avait réalisé d’excellents progrès spirituels.
En 1952, quand Ladislav a été appelé sous les drapeaux, il a exposé sans détours sa position chrétienne de neutralité. Les officiers l’ont soumis à maints interrogatoires afin de le forcer à prêter le serment du soldat. Un jour, ils l’ont conduit aux baraquements où 12 000 recrues étaient rassemblées pour prêter serment. Devant tout le monde, les soldats lui ont mis un fusil sur l’épaule, qu’il a aussitôt déposé à terre. Se servant des haut-parleurs pour que tous entendent, ils l’ont averti qu’ils le fusilleraient s’il recommençait. Comme il refusait de nouveau, ils l’ont emmené jusqu’à un cratère de bombe profond de plusieurs mètres et l’y ont jeté. Quand l’ordre d’exécution a été donné, un soldat a tiré deux fois dans le cratère, puis les hommes sont retournés aux baraquements. Mais les balles avaient manqué leur cible !
Ce soir-là, les officiers l’ont sorti du cratère et l’ont escorté à la prison de Sarajevo. On l’y a accueilli avec une lettre mentionnant que certains de ses coreligionnaires avaient consenti à des compromis pendant que lui croupissait en prison avec des criminels. À plusieurs reprises, les officiers ont fait pression sur lui par d’interminables discussions du même genre. Mais Ladislav se disait : ‘ Ai-je choisi de servir Jéhovah pour un individu en particulier ? Non ! Suis-je là pour plaire aux hommes ? Non ! Ma vie dépend-elle de ce que les autres peuvent dire, penser ou faire ? Non ! ’
Ce raisonnement spirituel a aidé Ladislav à rester fidèle jusqu’à sa libération, quatre ans et demi plus tard. Par la suite, il a été surveillant de circonscription avec le soutien de sa femme et sœur dans la foi, Anica.
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Autour de Zagreb (Croatie), les frères travaillaient le territoire systématiquement mais de manière à ne pas se faire repérer. Une de leurs stratégies consistait à frapper à une porte sur dix. Par exemple, ceux à qui l’on confiait le numéro 1 se rendaient ensuite aux numéros 11, 21, 31, etc. Grâce à ces efforts, de nombreux habitants ont appris à connaître Jéhovah. Toutefois, étant donné les problèmes que posait le porte-à-porte, la méthode la plus fréquemment employée était le témoignage informel.
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Veronika Babić est née en Croatie. Au milieu des années 50, sa famille s’est mise à étudier. Après son baptême, en 1957, Veronika est partie avec son mari pour Sarajevo (Bosnie). Milica Radišić, native de Slavonie (Croatie), s’est fait baptiser en 1950. Sa famille également est allée vivre en Bosnie.
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