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Une leçon d’humilité pendant la dernière PâqueLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 113
Une leçon d’humilité pendant la dernière Pâque
CONFORMÉMENT aux instructions de Jésus, Pierre et Jean sont déjà arrivés à Jérusalem pour y faire les préparatifs de la Pâque. Jésus arrive plus tard dans l’après-midi, probablement accompagné des dix autres apôtres. Tandis qu’ils descendent du mont des Oliviers, le soleil disparaît à l’horizon. C’est la dernière fois avant sa résurrection que Jésus voit ainsi la ville de jour depuis cette montagne.
Peu après, Jésus et ses apôtres entrent dans la ville et se dirigent vers la maison où ils vont célébrer la Pâque. Ils montent dans la grande pièce du haut, où tout est prêt pour qu’ils célèbrent la fête en privé. Jésus attendait ce moment avec impatience, car il dit: “J’ai grandement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir.”
La tradition veut que les participants à la Pâque boivent quatre coupes de vin. Après avoir accepté une de ces coupes, peut-être bien la troisième, Jésus rend grâce et dit: “Prenez ceci et faites-le passer de main en main parmi vous; car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du produit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu arrive.”
À un moment donné, au cours du repas, Jésus se lève, pose ses vêtements de dessus, prend un linge et remplit d’eau un bassin. Habituellement, c’est à l’hôte de veiller à ce qu’on lave les pieds de ses invités. Mais en cette circonstance, puisqu’il n’y a pas d’hôte, Jésus se charge lui-même de cette tâche. L’un des apôtres aurait pu saisir l’occasion de le faire; mais il semble qu’une certaine rivalité règne encore parmi eux, car aucun d’eux ne s’est proposé. Ils sont donc embarrassés quand Jésus commence à leur laver les pieds.
Quand Jésus vient à lui, Pierre proteste: “Non, jamais tu ne me laveras les pieds.”
“Si je ne te lave pas, tu n’as pas de part avec moi”, lui répond Jésus.
Alors Pierre dit: “Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête.”
“Celui qui s’est baigné n’a besoin que de se faire laver les pieds, mais il est entièrement pur. Et vous, vous êtes purs, mais pas tous.” Il dit cela parce qu’il sait que Judas se prépare à le livrer.
Quand il a fini de laver les pieds de ses 12 apôtres, y compris ceux de Judas, celui qui va le livrer, Jésus remet ses vêtements de dessus et s’allonge de nouveau à table. “Savez-vous ce que je vous ai fait? leur demande-t-il. Vous m’appelez ‘Enseignant’ et ‘Seigneur’, et vous dites juste, car je le suis. Si donc moi, bien que je sois Seigneur et Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple pour que vous aussi vous fassiez comme je vous ai fait. En toute vérité je vous le dis: un esclave n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Si vous savez ces choses, heureux êtes-vous si vous les faites.”
Quelle belle leçon d’humilité! Les apôtres ne doivent pas rechercher la première place, se jugeant importants au point de croire que c’est toujours aux autres de les servir. Il leur faut suivre l’exemple laissé par Jésus, exemple, non d’un lavement rituel des pieds, mais du désir de servir sans partialité, aussi humble et déplaisante que soit la tâche à accomplir. Matthieu 26:20, 21; Marc 14:17, 18; Luc 22:14-18; 7:44; Jean 13:1-17.
▪ Lorsque Jésus voit Jérusalem, où il entre pour célébrer la Pâque, pourquoi la circonstance est-elle particulière?
▪ Pendant la Pâque, quelle est peut-être bien la coupe que Jésus passe aux 12 apôtres après avoir dit une bénédiction?
▪ À l’époque de Jésus, quel service un hôte rendait-il aux invités, et pourquoi n’en est-il pas ainsi lorsque Jésus célèbre la Pâque avec ses apôtres?
▪ Dans quel but Jésus accomplit-il lui-même la tâche humble consistant à laver les pieds de ses apôtres?
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Le Repas commémoratifLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 114
Le Repas commémoratif
APRÈS avoir lavé les pieds de ses apôtres, Jésus cite le passage de Psaume 41:9, en disant: “Celui qui se nourrissait de mon pain a levé son talon contre moi.” Puis, se troublant en esprit, il explique: “L’un de vous me livrera.”
Les apôtres commencent à être peinés et un par un ils interrogent Jésus: “Est-ce moi?” Même Judas Iscariote lui pose la question. Jean, qui est étendu à table près de Jésus, se penche en arrière sur sa poitrine et lui demande: “Seigneur, qui est-ce?”
Jésus répond: “C’est un des douze, qui trempe au bol commun avec moi. Oui, le Fils de l’homme s’en va, selon ce qui est écrit de lui, mais malheur à l’homme par qui le Fils de l’homme est livré! Il eût été beau pour cet homme-là qu’il ne fût pas né.” Après cela, Satan entre de nouveau en Judas, profitant de ce que son cœur, devenu méchant, lui est ouvert. Plus tard ce soir-là, et à juste titre, Jésus appellera Judas “le fils de la destruction”.
Maintenant, il dit à Judas: “Ce que tu fais, fais-le plus promptement.” Aucun des autres apôtres ne comprend ce qu’il veut dire. Quelques-uns pensent que, puisque Judas tient la caisse, Jésus lui dit: “Achète ce dont nous avons besoin pour la fête”, ou qu’il doit aller donner quelque chose aux pauvres.
Une fois Judas sorti, Jésus instaure avec ses apôtres fidèles une célébration, ou commémoration, entièrement nouvelle. Il prend un pain, prononce une prière de remerciement, rompt ce pain et le leur donne en disant: “Prenez, mangez.” Et il explique: “Ceci représente mon corps, qui doit être donné pour vous. Continuez à faire ceci en souvenir de moi.”
Quand tous ont mangé du pain, Jésus prend une coupe de vin, vraisemblablement la quatrième de ce service pascal, rend grâce aussi, la leur passe et leur demande d’y boire, en déclarant: “Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang, qui doit être répandu pour vous.”
Ainsi, il institue un mémorial, la commémoration de sa mort. Chaque année, le 14 Nisan, cette commémoration devra être répétée, comme Jésus le dit, en souvenir de lui. Elle rappellera à la mémoire de ceux qui la célébreront ce que Jésus et son Père céleste ont fait pour permettre à l’humanité d’échapper à la condamnation à mort. Pour les Juifs qui deviendront des disciples de Christ, cette célébration remplacera la Pâque.
La nouvelle alliance, qui a été validée par le sang versé de Jésus, remplace l’ancienne alliance, celle de la Loi. Jésus est le médiateur de cette alliance conclue entre deux parties: d’un côté, Jéhovah Dieu, et de l’autre, 144 000 chrétiens oints de l’esprit. En plus de pourvoir au pardon des péchés, cette alliance permet la formation d’une nation céleste de rois-prêtres. Matthieu 26:21-29; Marc 14:18-25; Luc 22:19-23; Jean 13:18-30; 17:12; 1 Corinthiens 5:7.
▪ Jésus cite une prophétie biblique concernant un compagnon: quelle est cette prophétie, et quelle application en fait-il?
▪ Pourquoi les apôtres deviennent-ils profondément peinés, et que demandent-ils les uns après les autres?
▪ Qu’est-ce que Jésus dit à Judas de faire, mais comment les autres interprètent-ils cette instruction?
▪ Quelle célébration Jésus instaure-t-il une fois Judas sorti, et dans quel but?
▪ Qui sont les parties contractantes de la nouvelle alliance? Que permet cette alliance?
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Une dispute éclateLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 115
Une dispute éclate
UN PEU plus tôt dans la soirée, Jésus a donné une belle leçon d’humilité en lavant les pieds de ses apôtres. Ensuite, il a institué le Mémorial, la commémoration de sa mort toute proche. À présent survient un incident surprenant, surprenant surtout en raison de ce qui vient de se passer. Les apôtres se lancent dans une discussion animée dont l’objet est de savoir lequel d’entre eux paraît être le plus grand. Il semble que la querelle ne date pas d’aujourd’hui.
Souvenons-nous qu’après la transfiguration de Jésus sur la montagne, les apôtres se sont disputés pour décider qui d’entre eux était le plus grand. De plus, Jacques et Jean ont déjà demandé à occuper des places importantes dans le Royaume, provoquant une nouvelle contestation parmi les apôtres. Et maintenant, alors que c’est la dernière nuit qu’il passe avec eux, Jésus doit être très attristé de les voir encore se quereller. Comment réagit-il?
Plutôt que de réprimander les apôtres sur leur comportement, une fois de plus Jésus raisonne patiemment avec eux: “Les rois des nations leur commandent en maîtres, et ceux qui ont pouvoir sur elles sont appelés Bienfaiteurs. Or vous, il ne faut pas que vous soyez ainsi. (...) Quel est en effet le plus grand, celui qui est étendu à table ou celui qui sert? N’est-ce pas celui qui est étendu à table?” Puis, leur rappelant l’exemple qu’il a lui-même donné, il dit: “Or moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert.”
Malgré leurs imperfections, les apôtres sont demeurés constamment avec Jésus durant ses épreuves. Aussi leur dit-il: “Je fais une alliance avec vous, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume.” Cette alliance personnelle entre Jésus et ses disciples fidèles les unit à lui pour partager la domination royale. Seules 144 000 personnes, un nombre limité, seront finalement introduites dans cette alliance pour un royaume.
Bien que les apôtres se voient offrir la merveilleuse perspective de partager la royauté avec Christ, ils traversent un moment de faiblesse spirituelle. “Tous, vous trébucherez à mon sujet cette nuit”, dit Jésus. Toutefois, apprenant à Pierre qu’il a prié pour lui, il lui adresse cette exhortation: “Une fois revenu, affermis tes frères.”
“Petits enfants, je suis encore un peu de temps avec vous. Vous me chercherez; et comme je l’ai dit aux Juifs: ‘Là où je vais, vous ne pouvez pas venir’, à vous aussi je le dis à présent. Je vous donne un commandement nouveau: que vous vous aimiez les uns les autres, et que, comme je vous ai aimés, vous aussi vous vous aimiez les uns les autres. À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.”
“Seigneur, où vas-tu?” demande Pierre.
“Là où je vais, dit Jésus, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard.”
“Seigneur, ajoute Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je me dessaisirai de mon âme pour toi.”
“Tu te dessaisiras de ton âme pour moi? demande Jésus. En toute vérité je te le dis: non, le coq ne chantera pas que tu ne m’aies renié trois fois.”
“Quand je devrais mourir avec toi, proteste Pierre, non, je ne te renierai pas.” Et comme les autres apôtres affirment la même chose, Pierre se vante et dit: “Si tous les autres trébuchent à ton sujet, moi je ne trébucherai jamais!”
Faisant allusion à l’époque où il a envoyé ses disciples en tournée de prédication dans toute la Galilée, sans bourse ni sac à vivres, Jésus leur demande: “Avez-vous manqué de quelque chose?”
“Non!” répondent-ils.
“Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, de même aussi un sac à vivres; et que celui qui n’a pas d’épée vende son vêtement de dessus pour en acheter une. Car, je vous le dis, il faut que se réalise en moi tout ce qui est écrit, à savoir: ‘Il a été mis parmi les gens qui méprisent la loi.’ Ce qui me concerne, en effet, est en train d’avoir sa réalisation.”
Par ces paroles, Jésus annonce le moment où il sera mis au poteau avec des méchants, autrement dit des hommes qui méprisent la loi. Il indique également que, par la suite, ses disciples affronteront de cruelles persécutions. “Seigneur, voilà ici deux épées”, disent les apôtres.
“C’est assez”, répond Jésus. Comme nous le verrons, les épées permettront bientôt à Jésus de donner une autre leçon essentielle. Matthieu 26:31-35; Marc 14:27-31; Luc 22:24-38; Jean 13:31-38; Révélation 14:1-3.
▪ Pourquoi la dispute entre les apôtres est-elle si surprenante?
▪ Comment Jésus règle-t-il le différend?
▪ Qu’accomplit l’alliance que Jésus fait avec ses disciples?
▪ Quel nouveau commandement Jésus donne-t-il, et quelle est son importance?
▪ De quelle façon Pierre se montre-t-il trop sûr de lui, et que lui dit Jésus?
▪ Pourquoi les instructions de Jésus concernant le port d’une bourse et d’un sac à vivres diffèrent-elles de celles qu’il a données auparavant?
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Jésus prépare les apôtres à son départLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 116
Jésus prépare les apôtres à son départ
LE REPAS de mémorial est terminé, mais Jésus et ses apôtres sont encore dans la pièce à l’étage. Jésus ne sera bientôt plus là; toutefois, il a encore beaucoup de choses à dire. “Que votre cœur ne se trouble pas!” dit-il pour réconforter ses apôtres. “Exercez la foi en Dieu.” Mais, ajoute-t-il, “exercez aussi la foi en moi”.
“Dans la maison de mon Père il y a beaucoup de demeures”, poursuit Jésus. “Je m’en vais vous préparer une place (...) afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Et là où je vais, vous en savez le chemin.” Les apôtres ne comprennent pas que Jésus leur parle de s’en aller au ciel; c’est pourquoi Thomas demande: “Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment donc en savons-nous le chemin?”
“Je suis le chemin, et la vérité, et la vie”, répond Jésus. Effectivement, c’est seulement en l’acceptant et en imitant son mode de vie que quelqu’un peut entrer dans la demeure céleste du Père, car, comme le dit Jésus, “nul ne vient au Père que par moi”.
“Seigneur, demande Philippe, montre-nous le Père, et cela nous suffit.” Vraisemblablement, Philippe désire que Jésus leur montre une manifestation visible de Dieu, comme celles qui furent accordées autrefois en vision à Moïse, à Élie et à Ésaïe. Mais, vraiment, les apôtres ont quelque chose de beaucoup mieux que des visions de ce genre, ce que Jésus fait remarquer: “Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu n’es pas parvenu à me connaître, Philippe? Celui qui m’a vu a vu aussi le Père.”
Jésus reflète si parfaitement la personnalité de son Père qu’en fait vivre avec lui et l’observer, c’est comme voir le Père. Cependant, le Père est supérieur au Fils, ainsi que Jésus le reconnaît: “Les choses que je vous dis, je ne les dis pas de mon propre chef.” Jésus attribue à son Père céleste tout le mérite de ses enseignements.
Comme il doit être encourageant pour les apôtres d’entendre Jésus leur dire à présent: “Celui qui exerce la foi en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais; et il fera des œuvres plus grandes que celles-ci.” Il ne veut pas dire que ses disciples exerceront des pouvoirs miraculeux plus grands que les siens. Il veut plutôt dire qu’ils effectueront leur ministère bien plus longtemps, sur une bien plus grande échelle, et pour bien plus de monde.
Après son départ, Jésus n’abandonnera pas ses disciples. “Tout ce que vous demanderez en mon nom, promet-il, je le ferai.” En outre, ajoute-t-il, “je solliciterai le Père, et il vous donnera un autre assistant, pour être avec vous à jamais, l’esprit de vérité”. Plus tard, lorsqu’il sera monté au ciel, Jésus répandra sur ses disciples l’esprit saint, cet autre assistant.
Le départ de Jésus est proche. “Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus”, dit-il. Jésus va être une créature spirituelle invisible à l’œil humain. Mais il promet de nouveau à ses apôtres fidèles: “Vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez.” En effet, non seulement il leur apparaîtra sous forme humaine après sa résurrection, mais, en temps voulu, il les ressuscitera comme créatures spirituelles pour qu’ils vivent avec lui au ciel.
À présent, Jésus donne cette règle simple: “Celui qui a mes commandements et qui les observe, c’est celui-là qui m’aime. Et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et moi je l’aimerai et je me montrerai à lui distinctement.”
À ce moment, l’apôtre Judas, celui qui est aussi appelé Thaddée, l’interrompt: “Seigneur, qu’est-il arrivé, que tu veuilles te montrer à nous distinctement et non pas au monde?”
“Si quelqu’un m’aime, répond Jésus, il observera ma parole, et mon Père l’aimera (...). Celui qui ne m’aime pas n’observe pas mes paroles.” À la différence de ses disciples obéissants, le monde ne tient pas compte des enseignements du Christ. Aussi ne se révèle-t-il pas à lui.
Durant son ministère terrestre, Jésus a enseigné de nombreuses choses à ses apôtres. Comment se souviendront-ils de toutes, surtout si, même jusqu’à cet instant, le sens de beaucoup leur échappe? Heureusement, Jésus fait cette promesse: “L’assistant, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites.”
Et, pour les réconforter encore, Jésus dit: “Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. (...) Que votre cœur ne se trouble pas!” Certes, Jésus les quitte, mais, explique-t-il, “si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je m’en vais vers le Père, car le Père est plus grand que moi”.
Le temps qu’il lui reste à passer avec eux est compté. “Je ne parlerai plus beaucoup avec vous, dit-il, car le chef du monde vient. Et il n’a pas prise sur moi.” Satan le Diable, celui qui a pu entrer en Judas et s’en rendre maître, est le chef du monde. Mais il n’y a en Jésus aucun point faible que Satan puisse exploiter pour le détourner du service de Dieu.
Des relations étroites avec Jésus
Après le repas commémoratif, Jésus vient d’encourager ses apôtres en discutant avec eux à cœur ouvert et en toute simplicité. Il est peut-être minuit passé. C’est pourquoi Jésus dit: “Levez-vous, partons d’ici.” Cependant, avant de sortir, mû par l’amour qu’il leur porte, il continue de leur parler en donnant une illustration stimulante.
“Je suis la vraie vigne, et mon Père est le cultivateur”, dit-il pour commencer. Le grand Cultivateur, Jéhovah Dieu, a planté cette vigne symbolique quand il a oint Jésus d’esprit saint, au moment de son baptême en automne de l’an 29 de notre ère. Mais Jésus montre ensuite que la vigne symbolise plus que lui seul, en disant: “Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’enlève, et tout sarment qui porte du fruit, il le purifie, pour qu’il porte plus de fruit. (...) Comme le sarment ne peut, de lui-même, porter du fruit, à moins qu’il ne demeure dans la vigne, ainsi vous non plus vous n’en pouvez porter, à moins que vous ne demeuriez en union avec moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments.”
À la Pentecôte, 51 jours plus tard, les apôtres et d’autres disciples deviendront des sarments de la vigne quand de l’esprit saint sera répandu sur eux. Au bout du compte, 144 000 personnes deviendront les sarments de la vigne symbolique. Avec le cep de vigne, Jésus Christ, elles formeront la vigne symbolique qui produira les fruits du Royaume de Dieu.
Jésus explique comment porter du fruit: “Celui qui demeure en union avec moi, et moi en union avec lui, celui-là porte beaucoup de fruit; car hors de moi vous ne pouvez absolument rien faire.” Si, cependant, quelqu’un ne porte pas de fruit, “il est jeté dehors comme le sarment et il se dessèche; puis on ramasse ces sarments et on les jette au feu, et ils brûlent”. D’un autre côté, promet-il, “si vous demeurez en union avec moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez et, pour vous, cela arrivera”.
Puis Jésus dit encore aux apôtres: “Mon Père est glorifié en ceci: que vous continuiez à porter beaucoup de fruit et que vous vous montriez mes disciples.” Les fruits que Dieu désire voir porter par les sarments, c’est la manifestation des mêmes qualités que le Christ, et particulièrement de l’amour. En outre, puisque Christ a été un proclamateur du Royaume de Dieu, ces fruits désirés incluent aussi l’activité qui consiste à faire des disciples comme il en a fait.
“Demeurez dans mon amour”, leur recommande à présent Jésus. Cependant, comment ses apôtres le peuvent-ils? “Si vous observez mes commandements, dit-il, vous demeurerez dans mon amour.” Et il poursuit: “Ceci est mon commandement: que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Personne n’a de plus grand amour que celui-ci: que quelqu’un se dessaisisse de son âme pour ses amis.”
Dans quelques heures, Jésus fera la démonstration de cet amour sans pareil en donnant sa vie pour ses apôtres, ainsi que pour tous ceux qui exerceront la foi en lui. Son exemple devrait inciter ses disciples à avoir les uns pour les autres cet amour qui va jusqu’au sacrifice de soi. Ce sera leur marque distinctive, comme Jésus l’a déclaré plus tôt: “À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.”
Expliquant qui sont ses amis, Jésus déclare: “Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus esclaves, parce qu’un esclave ne sait pas ce que fait son maître. Mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de la part de mon Père.”
Quel merveilleux privilège: être des amis intimes de Jésus! Mais pour entretenir toujours ces relations avec lui, les disciples doivent ‘continuer à porter du fruit’. S’ils le font, “tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le [donnera]”, leur dit Jésus. Vraiment, quelle magnifique récompense ce sera pour avoir porté du fruit du Royaume! Puis Jésus exhorte de nouveau les apôtres à ‘s’aimer les uns les autres’, après quoi il leur explique que le monde les haïra. Cependant, il les réconforte par ces mots: “Si le monde vous hait, vous savez qu’il m’a haï avant de vous haïr.” Ensuite, il donne la raison de cette haine du monde envers ses disciples, en disant: “Parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait.”
Expliquant davantage pourquoi ils seront haïs par le monde, il ajoute: “Ils vous feront tout cela à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui [Jéhovah Dieu] qui m’a envoyé.” En effet, les œuvres miraculeuses de Jésus déclarent coupables ceux qui le haïssent, comme il le fait remarquer: “Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres que nul autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché; mais maintenant ils m’ont à la fois vu et haï, ainsi que mon Père.” Aussi, comme le dit Jésus, la parole écrite s’est-elle accomplie: “Ils m’ont haï sans cause.”
Ainsi qu’il l’a déjà fait un peu plus tôt, Jésus réconforte ses apôtres en leur promettant d’envoyer l’assistant, l’esprit saint, c’est-à-dire la force agissante de Dieu. “Celui-là rendra témoignage de moi; et vous aussi, vous devrez rendre témoignage.”
Dernières recommandations
Jésus et ses apôtres sont sur le point de sortir de la pièce du haut. “Je vous ai dit ces choses pour que vous ne trébuchiez pas”, poursuit Jésus. Puis il leur donne ce grave avertissement: “On vous expulsera de la synagogue. Oui, l’heure vient où quiconque vous tuera s’imaginera avoir servi Dieu par un service sacré.”
Apparemment, les apôtres sont profondément troublés par cet avertissement. Quoique Jésus les ait déjà prévenus que le monde les haïrait, jusqu’ici il ne leur avait pas révélé aussi directement qu’ils seraient tués. “Je ne vous ai pas dit ces choses dès le début, explique-t-il, parce que j’étais avec vous.” Cependant, comme il fait bien de les armer en leur donnant ces renseignements avant de partir!
“Mais maintenant, poursuit Jésus, je m’en vais vers celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande: ‘Où vas-tu?’” Un peu plus tôt dans la soirée, ils se sont enquis de l’endroit où il allait, mais à présent ils sont si bouleversés par ce qu’il vient de leur annoncer qu’ils ne l’interrogent pas davantage sur ce sujet. Jésus déclare alors: “Parce que je vous ai dit cela, le chagrin a rempli votre cœur.” Les apôtres sont attristés non seulement parce qu’ils viennent d’apprendre qu’ils subiront de terribles persécutions et seront tués, mais aussi parce que leur Maître va les quitter.
C’est pourquoi Jésus leur explique: “Il est de votre intérêt que je m’en aille. Car si je ne m’en vais pas, non, l’assistant ne viendra pas vers vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai.” Humain, Jésus ne peut être qu’à un endroit à la fois, mais quand il sera au ciel il pourra envoyer l’assistant, l’esprit saint de Dieu, à ses disciples, où qu’ils soient sur la terre. Le départ de Jésus leur sera donc profitable.
L’esprit saint, dit Jésus, “donnera au monde des preuves convaincantes au sujet du péché, et au sujet de la justice, et au sujet du jugement”. Le péché du monde, son manque de foi dans le Fils de Dieu, sera dévoilé. De plus, des preuves convaincantes de la justice de Jésus seront fournies par son ascension vers le Père. Enfin, le fait que Satan et le monde méchant qu’il domine ne sont pas parvenus à briser l’intégrité de Jésus est une preuve évidente que le chef du monde a été jugé et condamné.
“J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, poursuit Jésus, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant.” Pour cette raison, il promet que lorsqu’il répandra l’esprit saint, la force agissante de Dieu, cet esprit les aidera à assimiler ces choses, en fonction de leur aptitude à les saisir.
Ce que les apôtres ne parviennent pas à comprendre, c’est, en particulier, que Jésus va mourir et leur apparaître ensuite, quand il aura été ressuscité. C’est pourquoi ils se demandent les uns aux autres: “Que signifie ce qu’il nous dit: ‘Sous peu vous ne me verrez pas, et sous peu vous me reverrez’, et: ‘parce que je m’en vais vers le Père’?”
Jésus sait qu’ils veulent l’interroger; alors il explique: “En toute vérité je vous le dis: vous pleurerez et vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira; vous serez dans le chagrin, mais votre chagrin se changera en joie.” Plus tard dans la journée, l’après-midi, quand Jésus sera mis à mort, les chefs religieux se réjouiront, par contre les disciples se lamenteront. Cependant, leur chagrin se changera en joie quand Jésus sera ressuscité. Et leur joie durera lorsqu’il les remplira de puissance pour être ses témoins, en répandant sur eux l’esprit saint de Dieu, à la Pentecôte.
Comparant la situation de ses apôtres à celle d’une femme dans les douleurs de l’enfantement, Jésus déclare: “Une femme, quand elle enfante, a du chagrin parce que son heure est venue.” Néanmoins, fait-il remarquer, elle ne se souvient plus de sa tribulation quand l’enfant est né. “Vous donc aussi, dit Jésus, encourageant, vous avez du chagrin maintenant; mais je vous reverrai [quand je serai ressuscité], et votre cœur se réjouira, et personne ne vous enlèvera votre joie.”
Jusque-là, les apôtres n’ont jamais fait de requête au nom de Jésus, mais maintenant il déclare: “Si vous demandez quelque chose au Père, il vous le donnera en mon nom. (...) Car le Père lui-même a de l’affection pour vous, parce que vous, vous avez eu de l’affection pour moi et que vous avez cru que moi, je suis sorti en tant que représentant du Père. Je suis sorti de chez le Père et je suis venu dans le monde. D’autre part, je quitte le monde et je m’en vais vers le Père.”
Les paroles de Jésus sont un puissant encouragement pour les apôtres. “Par là nous croyons que tu es sorti de chez Dieu”, disent-ils. “Vous croyez à présent? demande Jésus. Voici que l’heure vient, oui, elle est venue, où vous serez dispersés chacun dans sa propre maison, et vous me laisserez seul.” Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est ce qui se produira avant même la fin de la nuit!
“Je vous ai dit ces choses afin que vous ayez la paix par mon entremise”, précise-t-il. Et de conclure: “Dans le monde, vous avez de la tribulation, mais prenez courage! J’ai vaincu le monde.” Jésus a vaincu le monde en accomplissant fidèlement la volonté de Dieu malgré tout ce que Satan et le monde qu’il domine ont tenté de faire pour briser son intégrité.
La prière finale dans la pièce du haut
Mû par un profond amour pour ses apôtres, Jésus les prépare à son départ imminent. Maintenant, après les avoir longuement exhortés et réconfortés, il lève les yeux au ciel et implore son Père: “Glorifie ton fils, afin que ton fils te glorifie, dans la mesure où tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin que, quant à tout le groupe que tu lui as donné, il leur donne la vie éternelle.”
La vie éternelle! Jésus aborde là un sujet passionnant. Ayant reçu “pouvoir sur toute chair”, Jésus aura la possibilité de transmettre les bienfaits de son sacrifice rédempteur à toute l’humanité vouée à la mort. Cependant, il accordera la vie éternelle uniquement aux personnes approuvées par son Père. Développant ce thème, la vie éternelle, Jésus continue sa prière en disant:
“Ceci signifie la vie éternelle: qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” En effet, pour être sauvé, il faut apprendre à connaître Dieu et son Fils. Mais une connaissance intellectuelle ne suffit pas.
Il faut connaître Dieu et son Fils intimement et nouer avec eux une amitié étroite. Il faut penser comme eux et voir les choses comme ils les voient. Et par-dessus tout, on doit s’efforcer d’imiter leurs qualités incomparables dans les rapports que l’on a avec autrui.
Jésus poursuit sa prière: “Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire.” Ayant accompli ainsi sa mission jusqu’à présent, et confiant qu’elle réussira, il demande à Dieu: “Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde fût.” Il demande à être rétabli, par le moyen de la résurrection, dans la gloire céleste qu’il avait auparavant.
Résumant ce qui a été son activité principale sur la terre, Jésus déclare: “J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont observé ta parole.” Jésus a utilisé le nom de Dieu, Jéhovah, dans son ministère et a montré quelle en était la prononciation exacte, mais il a fait plus que de manifester le nom de Dieu à ses apôtres. Il a également élargi leur connaissance de Jéhovah, de sa personnalité et de ses desseins, ainsi que leur gratitude envers Lui.
Reconnaissant Jéhovah comme son Supérieur, Celui sous la direction de qui il sert, Jésus déclare avec humilité: “Les paroles que tu m’as données, je les leur ai données, et ils les ont reçues, et ils ont su vraiment que je suis sorti comme ton représentant, et ils ont cru que tu m’as envoyé.”
Faisant une distinction entre ses disciples et le reste des humains, Jésus poursuit sa prière en disant: “Je fais requête à leur sujet; je fais requête, non pas au sujet du monde, mais au sujet de ceux que tu m’as donnés (...). Quand j’étais avec eux, je veillais sur eux (...); et je les ai gardés, et aucun d’eux n’est détruit, excepté le fils de la destruction”, c’est-à-dire Judas Iscariote. En ce moment même, Judas est en train d’accomplir son odieuse mission, qui consiste à livrer Jésus. Ainsi, sans le savoir, il accomplit les Écritures.
“Le monde les a haïs (...), dit Jésus. Je te demande, non pas de les retirer du monde, mais de veiller sur eux à cause du méchant. Ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde.” Les disciples de Jésus se trouvent dans le monde, la société humaine organisée dominée par Satan, mais ils sont et doivent toujours rester séparés de ce monde et de sa méchanceté.
“Sanctifie-les par le moyen de la vérité; ta parole est vérité”, dit Jésus. Ici, il appelle les Écritures hébraïques, qu’il cite sans cesse, “la vérité”. Toutefois, les enseignements qu’il a donnés à ses disciples et ce qu’ils écriront plus tard sous l’inspiration divine, le tout constituant les Écritures grecques chrétiennes, sont aussi “la vérité”. Cette vérité peut sanctifier un individu, changer complètement sa vie et faire de lui un chrétien séparé du monde.
À présent, Jésus prie “non seulement au sujet de ceux-ci, mais aussi au sujet de ceux qui auront foi en [lui] grâce à leur parole”. Ainsi, Jésus prie pour ceux qui seront ses disciples oints et aussi pour d’autres disciples qui néanmoins seront rassemblés en “un seul troupeau”. Que demande-t-il pour tous ceux-là?
“Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je suis en union avec toi, (...) afin qu’ils soient un comme nous sommes un.” Jésus et son Père ne constituent pas une personne unique, mais ils sont d’accord sur tout. Jésus prie pour que ses disciples jouissent de la même unité, afin “que le monde sache que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé”.
En faveur de ceux qui seront ses disciples oints, Jésus fait maintenant une requête à son Père céleste. Laquelle? “Que, là où je suis, ils soient aussi avec moi, pour qu’ils voient ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde”, c’est-à-dire avant qu’Adam et Ève aient conçu une descendance. Bien avant cela, Dieu aimait son Fils unique, qui est devenu Jésus Christ.
Achevant sa prière, Jésus répète ceci: “Je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en union avec eux.” Pour les apôtres, apprendre le nom de Dieu signifiait connaître personnellement l’amour de Dieu. Jean 14:1 à 17:26; 13:27, 35, 36; 10:16; Luc 22:3, 4; Exode 24:10; 1 Rois 19:9-13; Ésaïe 6:1-5; Galates 6:16; Psaumes 35:19; 69:4; Proverbes 8:22, 30.
▪ Où Jésus va-t-il, et quelle réponse Thomas reçoit-il concernant le chemin pour y aller?
▪ Apparemment, que demande Philippe à Jésus?
▪ Pourquoi celui qui a vu Jésus a-t-il vu aussi le Père?
▪ En quel sens les disciples de Jésus feront-ils des œuvres plus grandes que les siennes?
▪ En quel sens Satan n’a-t-il pas prise sur Jésus?
▪ À quel moment Jéhovah a-t-il planté la vigne symbolique, et quand et comment d’autres personnes ont-elles commencé à faire partie de la vigne?
▪ Au bout du compte, combien de sarments la vigne symbolique a-t-elle?
▪ Quel fruit Dieu désire-t-il que les sarments portent?
▪ Comment pouvons-nous être amis de Jésus?
▪ Pourquoi le monde hait-il les disciples de Jésus?
▪ Quel avertissement donné par Jésus trouble ses apôtres?
▪ Pourquoi les apôtres n’interrogent-ils pas Jésus au sujet de l’endroit où il va?
▪ Qu’est-ce que les apôtres ne comprennent pas en particulier?
▪ Par quelle illustration Jésus montre-t-il que le chagrin des apôtres se changera en joie?
▪ D’après Jésus, que vont bientôt faire les apôtres?
▪ Comment Jésus a-t-il vaincu le monde?
▪ En quel sens Jésus reçoit-il “pouvoir sur toute chair”?
▪ Que signifie apprendre à connaître Dieu et son Fils?
▪ De quelles manières Jésus manifeste-t-il le nom de Dieu?
▪ Qu’est-ce que “la vérité”, et comment ‘sanctifie-t-elle’ le chrétien?
▪ En quel sens Dieu, son Fils et tous les véritables adorateurs sont-ils un?
▪ À quand “la fondation du monde” remonte-t-elle?
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L’angoisse de Jésus dans le jardinLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 117
L’angoisse de Jésus dans le jardin
LORSQUE Jésus a fini de prier, lui et ses 11 apôtres fidèles chantent des louanges à Jéhovah. Puis ils descendent de la pièce du haut, sortent dans la nuit fraîche et retraversent la vallée du Cédron en direction de Béthanie. Mais, en chemin, ils s’arrêtent en un lieu de prédilection, le jardin de Gethsémané, qui se trouve sur le mont des Oliviers ou à proximité. Là, parmi les oliviers, Jésus et ses apôtres se sont souvent retrouvés.
Laissant huit des apôtres — peut-être près de l’entrée du jardin —, il leur dit: “Asseyez-vous ici pendant que je vais prier là-bas.” Puis il prend avec lui les trois autres, Pierre, Jacques et Jean, et s’avance dans le jardin. Jésus commence à être attristé et à ressentir beaucoup de peine. “Mon âme s’est profondément attristée, leur dit-il, oui, jusqu’à la mort. Restez ici et tenez-vous aux aguets avec moi.”
S’avançant un peu, Jésus tombe sur le sol et, le visage contre terre, il se met à prier avec ferveur: “Mon Père, si c’est possible, que cette coupe passe loin de moi! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux.” Qu’entend-il par là? Pourquoi est-il ‘profondément attristé, jusqu’à la mort’? Revient-il sur sa décision de mourir et de pourvoir ainsi à la rançon?
Pas du tout! Jésus ne demande pas que la mort lui soit épargnée. La seule pensée d’éviter la mort sacrificielle, comme Pierre le lui a suggéré une fois, lui répugne. En fait, il est dans l’angoisse parce qu’il craint que le genre de mort qu’il va bientôt subir — celle d’un ignoble criminel — ne jette l’opprobre sur le nom de son Père. Il a conscience maintenant que dans quelques heures il va être attaché à un poteau comme le pire des malfaiteurs, comme un blasphémateur! Voilà ce qui le peine profondément.
Après sa longue prière, Jésus revient et trouve les trois apôtres en train de dormir. S’adressant à Pierre, il dit: “Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi? Restez aux aguets et priez sans cesse, pour ne pas entrer en tentation.” Comprenant toutefois qu’ils ont eu beaucoup d’émotions et qu’il est très tard, il ajoute: “L’esprit, certes, est ardent, mais la chair est faible.”
Jésus s’écarte une seconde fois et demande à son Père d’éloigner de lui “cette coupe”, qui représente la part que Jéhovah lui a assignée, sa volonté à son égard. En revenant, il trouve de nouveau les trois apôtres endormis alors qu’ils auraient dû prier pour ne pas entrer en tentation. Quand Jésus leur parle, ils ne savent que lui répondre.
Finalement, il s’éloigne une troisième fois, à la distance d’un jet de pierre, puis, à genoux, avec cris puissants et larmes, il fait cette prière: “Père, si tu veux, écarte de moi cette coupe.” Jésus est très douloureusement peiné à cause de l’opprobre que sa mort en criminel va jeter sur le nom de son Père. La pensée d’être condamné comme blasphémateur — quelqu’un qui maudit Dieu — lui est presque insupportable.
Néanmoins, Jésus continue à prier, disant: “Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux.” En effet, obéissant, il soumet sa volonté à celle de Dieu. À ce moment, un ange du ciel lui apparaît et le fortifie par quelques paroles encourageantes. Il lui dit probablement qu’il est approuvé par son Père.
Pourtant, quel poids repose sur les épaules de Jésus! Sa vie éternelle et celle de tous les humains sont en jeu. La tension est très forte. Aussi Jésus prie-t-il plus ardemment; et sa sueur devient comme des gouttes de sang qui tombent à terre. “Bien qu’il s’agisse d’un phénomène très rare, déclare une revue médicale (Journal de l’Association des médecins américains), il peut arriver de suer du sang (...) sous le coup d’une émotion intense.”
Ensuite, Jésus revient pour la troisième fois vers ses apôtres et les trouve de nouveau endormis. Ils sont épuisés sous l’effet du chagrin. “En un moment pareil, s’exclame-t-il, vous, vous dormez et vous vous reposez! C’est assez! L’heure est venue! Voici que le Fils de l’homme est livré aux mains des pécheurs. Levez-vous! Allons! Voici que celui qui me livre s’est approché.”
Tandis qu’il parle encore, Judas Iscariote s’approche, accompagné d’une foule nombreuse portant des torches, des lampes et des armes. Matthieu 26:30, 36-47; 16:21-23; Marc 14:26, 32-43; Luc 22:39-47; Jean 18:1-3; Hébreux 5:7.
▪ Après avoir quitté la pièce du haut, où Jésus emmène-t-il les apôtres, et que fait-il une fois arrivé?
▪ Pendant que Jésus prie, que font les apôtres?
▪ Pourquoi Jésus est-il dans l’angoisse, et quelle requête adresse-t-il à Dieu?
▪ Qu’indique le fait que la sueur de Jésus devient comme des gouttes de sang?
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Trahison et arrestationLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 118
Trahison et arrestation
IL EST bien plus de minuit quand Judas entre dans le jardin de Gethsémané, précédant une foule composée entre autres de soldats, de prêtres en chef et de Pharisiens. Les prêtres se sont mis d’accord pour lui verser 30 pièces d’argent afin qu’il livre Jésus.
Un peu plus tôt, quand il a été renvoyé du repas de la Pâque, il est manifestement allé tout droit chez les prêtres en chef. Ceux-ci ont rassemblé immédiatement leurs préposés ainsi qu’une troupe de soldats. Judas les a peut-être tout d’abord conduits à l’endroit où Jésus et ses apôtres ont célébré la Pâque. Constatant qu’ils étaient partis, cette foule armée, munie de lampes et de torches, est sortie de Jérusalem, puis a traversé la vallée du Cédron, Judas en tête.
Si Judas mène la procession vers le mont des Oliviers, c’est parce qu’il est sûr de savoir où trouver Jésus. La semaine précédente, lors de leurs allées et venues entre Béthanie et Jérusalem, Jésus et ses apôtres se sont souvent arrêtés dans le jardin de Gethsémané pour se reposer et discuter. Cependant, à cette heure-ci, Jésus est sans doute masqué par l’obscurité sous les oliviers; comment les soldats vont-ils le reconnaître? Ils ne l’ont peut-être jamais vu auparavant. C’est pourquoi Judas leur donne un signe, en disant: “Celui que j’embrasserai, c’est lui; arrêtez-le et emmenez-le sous bonne garde.”
Judas conduit la foule au jardin, aperçoit Jésus avec ses apôtres, et s’avance résolument vers lui. “Salut, Rabbi!” lui dit-il, et il l’embrasse fort tendrement.
“Compagnon, pourquoi es-tu ici?” réplique Jésus. Puis, répondant lui-même à la question, il dit: “Judas, livres-tu le Fils de l’homme par un baiser?” Mais c’en est assez de ce traître! Jésus s’avance dans la lumière des torches et des lampes, et demande: “Qui cherchez-vous?”
“Jésus le Nazaréen”, répondent certains.
“Moi je suis lui”, déclare-t-il en faisant face à tous avec courage. Surpris par sa hardiesse et ne sachant à quoi s’attendre, les hommes reculent et tombent par terre.
“Je vous l’ai dit, moi je suis lui, continue Jésus avec calme. Si donc c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci.” Peu de temps auparavant, dans la pièce du haut, Jésus a prié son Père en disant qu’il avait gardé ses apôtres fidèles et qu’aucun d’eux n’était perdu, “excepté le fils de la destruction”. Afin que s’accomplisse sa parole, il demande donc qu’on laisse aller ses disciples.
Tandis que les soldats se ressaisissent, se relèvent et commencent à lier Jésus, les apôtres se rendent compte de ce qui va se passer et demandent: “Seigneur, devons-nous frapper avec l’épée?” Jésus n’a pas encore répondu que Pierre saisit une des deux épées que les apôtres ont apportées et se jette sur Malchus, esclave du grand prêtre. Il manque la tête de l’esclave, mais lui coupe l’oreille droite.
“Laissez; cela suffit”, dit Jésus en s’interposant. Puis, touchant l’oreille de Malchus, il guérit sa blessure. Il donne alors une leçon importante, en ordonnant à Pierre: “Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée périront par l’épée. Ou crois-tu que je ne puisse pas faire appel à mon Père, pour qu’il me fournisse à l’instant plus de douze légions d’anges?”
Jésus est disposé à se laisser arrêter, puisqu’il explique: “Comment alors s’accompliraient les Écritures, d’après lesquelles il doit en être ainsi?” Et il ajoute: “La coupe que mon Père m’a donnée, ne la boirai-je donc pas?” Il souscrit entièrement à la volonté de Dieu à son égard.
Jésus s’adresse alors à la foule: “Est-ce comme contre un brigand que vous êtes sortis avec des épées et des bâtons, pour me saisir? Jour après jour j’étais assis dans le temple, à enseigner, et pourtant vous ne m’avez pas arrêté. Mais tout cela est arrivé pour que s’accomplît ce qu’ont écrit les prophètes.”
Sur ce, la troupe de soldats, le commandant et les préposés des Juifs se saisissent de Jésus et le lient. En voyant cela, les apôtres l’abandonnent et s’enfuient. Cependant, un jeune homme, peut-être le disciple Marc, reste dans la foule. Sans doute était-il dans la maison où Jésus a célébré la Pâque et a-t-il, ensuite, suivi la foule quand elle en est partie. Mais voilà qu’on le reconnaît et que certains tentent de se saisir de lui. Abandonnant son vêtement de lin, il se sauve. Matthieu 26:47-56; Marc 14:43-52; Luc 22:47-53; Jean 17:12; 18:3-12.
▪ Pourquoi Judas est-il sûr de trouver Jésus dans le jardin de Gethsémané?
▪ Comment Jésus montre-t-il qu’il se soucie de ses apôtres?
▪ Que fait Pierre pour défendre Jésus, mais que lui dit Jésus?
▪ Comment Jésus montre-t-il qu’il souscrit entièrement à la volonté de Dieu à son égard?
▪ Quand les apôtres abandonnent Jésus, qui reste, et que lui arrive-t-il?
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Chez Anne, puis chez CaïpheLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 119
Chez Anne, puis chez Caïphe
LIÉ comme un vulgaire criminel, Jésus est conduit chez Anne, ancien grand prêtre et personnage influent. Anne était grand prêtre lorsqu’à 12 ans, dans le temple, Jésus a stupéfié les enseignants rabbiniques. Plusieurs fils d’Anne sont devenus grands prêtres par la suite, et, actuellement, c’est son gendre, Caïphe, qui occupe cette fonction.
Jésus est conduit d’abord chez Anne, probablement parce que ce prêtre en chef joue depuis longtemps un rôle prépondérant dans la vie religieuse juive. Cette halte chez Anne laisse au grand prêtre Caïphe le temps de réunir les 71 membres du Sanhédrin, la haute cour juive, et de rassembler des faux témoins.
Anne, le prêtre en chef, interroge maintenant Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Mais Jésus lui répond: “C’est au grand jour que j’ai parlé au monde. J’ai toujours enseigné en synagogue et dans le temple, où se réunissent tous les Juifs; et je n’ai rien dit en secret. Pourquoi m’interroges-tu? Interroge ceux qui ont entendu ce que je leur ai dit. Vois, ceux-là savent ce que j’ai dit.”
À ces mots, un des préposés qui se tient près de Jésus le gifle, en disant: “Est-ce ainsi que tu réponds au prêtre en chef?”
“Si j’ai mal parlé, lui rétorque Jésus, rends témoignage du mal; mais si j’ai parlé correctement, pourquoi me frappes-tu?” Après cette altercation, Anne envoie Jésus, lié, à Caïphe.
Dans le même temps, tous les prêtres en chef, les anciens et les scribes, autrement dit le Sanhédrin au complet, commencent à se réunir. Cette réunion a lieu, semble-t-il, chez Caïphe. Bien qu’il soit tout à fait contraire à la loi juive de tenir un tel procès la nuit de la Pâque, les chefs religieux n’en renoncent pas pour autant à leur dessein malfaisant.
Des semaines auparavant, lorsque Jésus a ressuscité Lazare, le Sanhédrin a déjà décidé qu’il devait mourir. Et, voilà deux jours seulement, le mercredi, les autorités religieuses ont tenu conseil pour se saisir de lui par une ruse habile afin de le tuer. Imaginez un peu: Jésus, en fait, a été condamné avant même d’être jugé!
On s’efforce à présent de trouver des témoins prêts à déposer de faux témoignages, afin de réunir des preuves contre Jésus. Cependant, les dépositions ne concordent pas. Finalement, il se présente deux témoins qui déclarent: “Nous l’avons entendu dire: ‘Je renverserai ce temple qui a été fait à la main, et en trois jours j’en bâtirai un autre qui ne sera pas fait à la main.’”
“Tu ne réponds rien? demande Caïphe. Qu’est-ce que ces gens déposent contre toi?” Mais Jésus se tait. Pour la plus grande humiliation du Sanhédrin, même dans cette fausse accusation les dépositions des deux témoins ne concordent pas. Caïphe essaie donc une autre tactique.
Il sait que les Juifs réagissent vivement lorsque quelqu’un prétend être le Fils de Dieu. À deux reprises déjà, ils ont conclu hâtivement que Jésus était un blasphémateur méritant la mort, parce qu’ils se sont imaginé à tort qu’il affirmait être égal à Dieu. Avec ruse, Caïphe ordonne donc à Jésus: “Par le Dieu vivant je t’impose le serment afin que tu nous dises si tu es le Christ, le Fils de Dieu!”
Quoi qu’en pensent les Juifs, Jésus est bel et bien le Fils de Dieu. En gardant le silence, il pourrait laisser penser qu’il nie être le Christ. Aussi Jésus répond-il avec courage: “Moi, je suis; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance et venant avec les nuées du ciel.”
Sur ce, d’un geste théâtral, Caïphe déchire ses vêtements et s’exclame: “Il a blasphémé! Qu’avons-nous encore besoin de témoins? Voyez! Maintenant vous avez entendu le blasphème. Quel est votre avis?”
“Il est passible de mort”, proclame le Sanhédrin. Alors, ces hommes commencent à se moquer de lui et à blasphémer contre lui. Certains le giflent et lui crachent au visage. D’autres lui voilent tout le visage et le frappent du poing en disant, sarcastiques: “Prophétise-nous, Christ! Qui est-ce qui t’a frappé?” Tel est le traitement outrageant et illégal infligé à Jésus durant son procès nocturne. Matthieu 26:57-68; 26:3, 4; Marc 14:53-65; Luc 22:54, 63-65; Jean 18:13-24; 11:45-53; 10:31-39; 5:16-18.
▪ Où Jésus est-il d’abord conduit, et que lui arrive-t-il?
▪ Où est-il emmené ensuite, et dans quel but?
▪ Comment Caïphe s’y prend-il pour que le Sanhédrin déclare Jésus passible de mort?
▪ Quel traitement outrageant et illégal est infligé à Jésus durant le procès?
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Reniements dans la courLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 120
Reniements dans la cour
APRÈS avoir abandonné Jésus dans le jardin de Gethsémané et s’être enfuis, paniqués, avec les autres apôtres, Pierre et Jean s’arrêtent dans leur fuite. Peut-être rattrapent-ils Jésus au moment où on l’introduit chez Anne. Lorsque ce dernier envoie Jésus au grand prêtre Caïphe, Pierre et Jean suivent à bonne distance, apparemment partagés entre la crainte de mettre leur vie en danger et l’inquiétude de ce qui va arriver à leur Maître.
Parvenu à la résidence spacieuse de Caïphe, Jean réussit à entrer dans la cour, car il est connu du grand prêtre. Pierre, lui, est laissé dehors, près de la porte. Mais bientôt Jean revient et parle à la portière, une servante, qui laisse entrer Pierre.
Comme il fait froid maintenant, les gens de service et les préposés du grand prêtre allument un feu de braise. Pierre se joint à eux pour se tenir au chaud en attendant l’issue du procès de Jésus. Là, à la lueur du feu, la portière qui a laissé entrer Pierre le voit mieux. “Toi aussi tu étais avec Jésus le Galiléen!” s’exclame-t-elle.
Bouleversé d’être découvert, Pierre nie devant tous avoir jamais connu Jésus. “Je ne le connais pas et je ne comprends pas ce que tu veux dire”, répond-il.
Puis Pierre va près du portail. Une autre servante le remarque et dit aussi à ceux qui se trouvent à cet endroit: “Celui-là était avec Jésus le Nazaréen.” De nouveau, Pierre nie, en jurant: “Je ne connais pas cet homme!”
Pierre reste dans la cour, essayant de se faire aussi discret que possible. Peut-être à cet instant, dans la pénombre du petit matin, le chant d’un coq le fait-il tressaillir. Pendant ce temps, le procès de Jésus se poursuit, probablement dans une pièce de la maison située au-dessus de la cour. Sans doute Pierre et les autres personnes qui attendent en bas voient-ils les allées et venues des différents témoins appelés pour déposer.
Une heure environ s’est écoulée depuis que Pierre a été reconnu comme l’un des compagnons de Jésus. À présent, un certain nombre de ceux qui se tiennent là s’approchent de Pierre et lui disent: “À coup sûr, toi aussi tu es des leurs; et d’ailleurs ton dialecte te trahit.” L’un d’eux est un parent de Malchus, l’homme à qui Pierre a coupé l’oreille. “Ne t’ai-je pas vu dans le jardin avec lui?” demande-t-il.
“Je ne connais pas cet homme!” répond Pierre avec véhémence. D’ailleurs, il essaie de les convaincre qu’ils se trompent tous en faisant des imprécations et en jurant, c’est-à-dire en appelant le mal sur lui s’il ne dit pas la vérité.
Tandis que Pierre renie Jésus pour la troisième fois, un coq se met à chanter. Au même instant, Jésus, apparemment sorti sur un balcon qui surplombe la cour, se retourne et regarde Pierre, qui aussitôt se rappelle ce qu’il lui a dit quelques heures auparavant dans la pièce du haut: “Avant qu’un coq chante deux fois, tu me renieras trois fois.” Accablé par le poids de son péché, Pierre sort et pleure amèrement.
Comment cela a-t-il pu arriver? Comment, après s’être montré si sûr de sa force spirituelle, Pierre a-t-il pu renier son Maître à trois reprises en si peu de temps? Les circonstances l’ont sans doute pris au dépourvu. On était en train de dénaturer la vérité et de présenter Jésus comme un vil criminel. On faisait paraître mauvais ce qui est juste, et coupable l’innocent. La situation était si oppressante que Pierre a perdu son équilibre. Brusquement, son sens de la fidélité a été troublé; à son grand chagrin, il a été paralysé par la crainte de l’homme. Que cela ne nous arrive jamais! Matthieu 26:57, 58, 69-75; Marc 14:30, 53, 54, 66-72; Luc 22:54-62; Jean 18:15-18, 25-27.
▪ Comment Pierre et Jean parviennent-ils à entrer dans la cour du grand prêtre?
▪ Tandis que Pierre et Jean sont dans la cour, que se passe-t-il dans la maison?
▪ Combien de fois un coq chante-t-il, et combien de fois Pierre nie-t-il connaître le Christ?
▪ Que signifie le fait que Pierre fasse des imprécations et jure?
▪ Qu’est-ce qui pousse Pierre à nier connaître Jésus?
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Devant le Sanhédrin, puis devant PilateLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 121
Devant le Sanhédrin, puis devant Pilate
LA NUIT s’achève. Pierre a renié Jésus pour la troisième fois; les membres du Sanhédrin en ont fini avec leur simulacre de procès et se sont dispersés. Toutefois, dès l’aube le vendredi matin, ils se réunissent de nouveau, cette fois dans la salle de leur Sanhédrin. Il semble que leur intention soit de donner une apparence de légalité au procès nocturne. Quand Jésus est amené devant eux, ils lui demandent, comme ils l’ont fait dans la nuit: “Si tu es le Christ, dis-le-nous.”
“Même si je vous le disais, vous ne le croiriez pas, répond Jésus. Et si je vous interrogeais, vous ne répondriez pas.” Cependant, Jésus a le courage de reconnaître son identité, en disant: “Désormais le Fils de l’homme sera assis à la puissante droite de Dieu.”
“Tu es donc le Fils de Dieu?” veulent-ils tous savoir.
“Vous dites vous-mêmes que moi je suis”, répond Jésus.
Pour ces hommes dont l’intention est de le tuer, cette réponse suffit. Ils considèrent qu’elle est un blasphème. “Qu’avons-nous encore besoin de témoignage? demandent-ils. Car nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche.” Alors ils lient Jésus, l’emmènent et le remettent entre les mains du gouverneur romain Ponce Pilate.
Judas, celui qui a livré Jésus, a assisté au procès. Lorsqu’il voit que Jésus est condamné, il est pris de remords. Il va donc trouver les prêtres en chef et les anciens et leur rend les 30 pièces d’argent, en disant: “J’ai péché quand j’ai livré un sang juste.”
“Que nous importe? À toi de voir!” lui répondent-ils sans pitié. Alors Judas jette les pièces d’argent dans le temple et se retire, puis il s’en va essayer de se pendre. Cependant, la branche à laquelle il attache la corde se brise probablement, et son corps tombe sur les rochers en contrebas, où il éclate.
Les prêtres en chef ne savent trop que faire des pièces d’argent. “Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, disent-ils, parce que c’est le prix du sang.” C’est pourquoi, après avoir délibéré, ils achètent avec cet argent le champ du potier pour la sépulture des étrangers. C’est pour cette raison que ce champ est appelé le “Champ du Sang”.
Il est encore tôt le matin lorsque Jésus est conduit au palais du gouverneur. Les Juifs qui l’ont accompagné refusent d’y entrer, car ils pensent qu’ils se souillent s’ils côtoient des Gentils. Alors, pour les satisfaire, Pilate vient dehors. “Quelle accusation portez-vous contre cet homme?” leur demande-t-il.
“Si cet homme n’était pas un délinquant, nous ne te l’aurions pas livré”, répondent les Juifs.
Peu désireux de se mêler de cette affaire, Pilate leur dit: “Prenez-le vous-mêmes et jugez-le d’après votre loi.”
Révélant leurs intentions meurtrières, les Juifs rétorquent: “Il ne nous est pas permis de tuer quelqu’un.” En effet, s’ils tuaient Jésus pendant la Pâque, il y aurait probablement un tollé général, car beaucoup tiennent Jésus en haute estime. Mais s’ils réussissent à le faire exécuter par les Romains pour raison politique, ils seront dégagés de toute responsabilité aux yeux du peuple.
C’est pourquoi, sans parler du procès précédent au cours duquel ils ont déjà condamné Jésus pour blasphème, les chefs religieux inventent à présent d’autres charges. Ils accusent Jésus de trois crimes: “Nous avons trouvé cet homme en train [1] de bouleverser notre nation, [2] de défendre qu’on paie les impôts à César et [3] de dire qu’il est, lui, Christ, un roi.”
C’est l’accusation selon laquelle Jésus prétend être roi qui retient l’attention de Pilate. Il rentre donc dans le palais, appelle Jésus et l’interroge: “Es-tu le roi des Juifs?” En d’autres termes, as-tu violé la loi en te prétendant roi en opposition à César?
Jésus veut savoir ce que Pilate a déjà entendu sur son compte, aussi lui demande-t-il: “Est-ce de ton propre chef que tu dis cela, ou d’autres te l’ont-ils dit de moi?”
Pilate affirme ne rien savoir et vouloir connaître les faits. “Est-ce que je suis Juif, moi? répond-il. Ta propre nation et les prêtres en chef t’ont livré à moi. Qu’as-tu fait?”
Jésus ne cherche pas du tout à éluder la question de sa royauté. Et ce qu’il répond maintenant surprend certainement Pilate. Luc 22:66 à 23:3; Matthieu 27:1-11; Marc 15:1; Jean 18:28-35; Actes 1:16-20.
▪ Dans quelle intention le Sanhédrin se réunit-il de nouveau le matin?
▪ Comment Judas meurt-il, et quel usage fait-on des 30 pièces d’argent?
▪ Pourquoi les Juifs veulent-ils faire exécuter Jésus par les Romains au lieu de le tuer eux-mêmes?
▪ De quoi les Juifs accusent-ils Jésus?
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Entre Pilate et HérodeLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 122
Entre Pilate et Hérode
JÉSUS n’essaie pas de cacher à Pilate qu’il est roi, mais il explique que son Royaume ne constitue pas une menace pour Rome. “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde, dit-il. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais voilà, mon royaume ne vient pas de là.” Ainsi, à trois reprises, Jésus reconnaît qu’il a un royaume, mais qu’il ne s’agit pas d’un royaume terrestre.
Cependant, Pilate insiste encore: “C’est donc que tu es roi?” Autrement dit, es-tu roi même si ton royaume ne fait pas partie de ce monde?
Jésus fait savoir à Pilate qu’il a tiré la bonne conclusion, en répondant: “Toi-même tu dis que je suis roi. Je suis né pour ceci, et je suis venu dans le monde pour ceci: pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est du côté de la vérité, écoute ma voix.”
En effet, le but de l’existence terrestre de Jésus est de rendre témoignage à “la vérité”, et en particulier à la vérité sur son Royaume. Jésus est prêt à rester fidèle à cette vérité, même si cela doit lui coûter la vie. “Qu’est-ce que la vérité?” demande Pilate, mais sans attendre d’autres explications. Il en a assez entendu pour rendre un jugement.
Pilate retourne vers la foule qui attend en dehors du palais. Puis, Jésus étant apparemment à ses côtés, il dit aux prêtres en chef et à ceux qui les accompagnent: “Je ne trouve aucun crime en cet homme.”
Irritée par cette décision, la foule insiste, disant: “Il soulève le peuple en enseignant dans toute la Judée, et même depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu’ici.”
Le fanatisme irraisonné des Juifs doit fortement étonner Pilate. C’est pourquoi, tandis que les prêtres en chef et les anciens continuent de crier, il se tourne vers Jésus et lui dit: “N’entends-tu pas combien de choses ils attestent contre toi?” Mais Jésus n’essaie même pas de répondre. Son calme face à ces accusations insensées laisse Pilate tout surpris.
Apprenant que Jésus est Galiléen, Pilate pense avoir trouvé un moyen de se dégager de toute responsabilité envers lui. Comme le gouverneur de Galilée, Hérode Antipas (fils d’Hérode le Grand), est à Jérusalem pour la Pâque, il lui envoie Jésus. Voici quelque temps, Hérode a fait décapiter Jean le baptiseur, et par la suite, lorsqu’il a entendu parler des miracles que Jésus accomplissait, il a eu peur, car il craignait que Jésus ne soit Jean ressuscité d’entre les morts.
À présent, Hérode est enchanté à la perspective de voir Jésus. Ce n’est pas qu’il se soucie du sort de Jésus ni qu’il désire réellement savoir si les accusations portées contre lui sont vraies ou fausses. Non, c’est simplement par curiosité, et parce qu’il espère le voir faire quelque miracle.
Toutefois, Jésus refuse de satisfaire la curiosité d’Hérode. D’ailleurs, lorsqu’Hérode l’interroge, il ne répond pas un mot. Déçus, Hérode et les soldats de sa garde se moquent de lui. Ils l’habillent d’un vêtement éclatant et le ridiculisent. Puis ils le renvoient à Pilate. À la suite de quoi, Pilate et Hérode, qui auparavant étaient ennemis, deviennent bons amis.
Lorsque Jésus revient, Pilate convoque les prêtres en chef, les chefs juifs et le peuple, et leur dit: “Vous m’avez amené cet homme comme quelqu’un qui pousse le peuple à la révolte, et voici que je l’ai interrogé devant vous, mais je n’ai trouvé en cet homme rien qui fonde les accusations que vous portez contre lui. Et Hérode non plus, car il nous l’a renvoyé; et voici que rien qui mérite la mort n’a été commis par lui. Je le châtierai donc et le relâcherai.”
Ainsi, à deux reprises, Pilate a déclaré Jésus innocent. Il désire vivement le libérer, car il a compris que c’est seulement par jalousie que les prêtres en chef le lui ont livré. Alors qu’il poursuit ses efforts pour relâcher Jésus, quelque chose d’encore plus fort vient l’y inciter. En effet, tandis qu’il siège au tribunal, sa femme lui envoie ce message pressant: “N’aie rien à faire avec ce juste, car j’ai beaucoup souffert aujourd’hui dans un rêve [certainement d’origine divine], à cause de lui.”
Pilate sait qu’il devrait relâcher cet homme innocent. Mais comment? Jean 18:36-38; Luc 23:4-16; Matthieu 27:12-14, 18, 19; 14:1, 2; Marc 15:2-5.
▪ Comment Jésus répond-il à la question concernant sa royauté?
▪ À quelle “vérité” Jésus a-t-il rendu témoignage durant sa vie terrestre?
▪ Quel jugement Pilate rend-il, comment le peuple réagit-il, et que fait Pilate de Jésus?
▪ Qui est Hérode Antipas, pourquoi est-il enchanté de voir Jésus, et que fait-il de lui?
▪ Pourquoi Pilate désire-t-il vivement libérer Jésus?
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“Voilà l’homme!”Le plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 123
“Voilà l’homme!”
IMPRESSIONNÉ par son comportement et reconnaissant son innocence, Pilate tente un autre moyen pour relâcher Jésus. “Vous avez, dit-il à la foule, une coutume, que je vous relâche quelqu’un à la Pâque.”
Comme il a aussi dans ses prisons un meurtrier notoire, Barabbas, il demande: “Lequel voulez-vous que je vous relâche, Barabbas ou Jésus, celui qu’on appelle Christ?”
Manœuvré par les prêtres en chef qui l’ont ameuté, le peuple réclame qu’on relâche Barabbas et qu’on tue Jésus. Pilate n’abandonne pas. Pour réponse, il demande de nouveau: “Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche?”
“Barabbas”, crie le peuple.
“Que ferai-je donc de Jésus, celui qu’on appelle Christ?” demande Pilate, effaré.
D’une seule voix, le peuple hurle: “Qu’il soit attaché sur un poteau!” “Attache sur un poteau! Attache-le sur un poteau!”
Sachant que la foule exige la mort d’un innocent, Pilate insiste: “Quel mal cet homme a-t-il donc fait? Je n’ai rien trouvé en lui qui mérite la mort; je le châtierai donc et le relâcherai.”
Malgré les tentatives de Pilate, la foule enragée, excitée par les chefs religieux, ne cesse de crier: “Qu’il soit attaché sur un poteau!” Sa fureur attisée par les prêtres, la foule veut du sang. Et dire que, seulement cinq jours auparavant, certains de ces Juifs l’ont probablement acclamé lorsqu’il est entré en Roi dans Jérusalem! Pendant ce temps, les disciples de Jésus, s’ils sont là, ne se manifestent pas.
Voyant que ses efforts ne servent à rien, mais qu’au contraire il s’élève un tumulte, Pilate prend de l’eau, se lave les mains devant la foule et dit: “Je suis innocent du sang de cet homme. À vous de voir!” À quoi le peuple répond: “Que son sang vienne sur nous et sur nos enfants!”
En conséquence, désirant davantage satisfaire la foule qu’accomplir ce qu’il sait être juste, Pilate cède aux exigences du peuple et relâche Barabbas. Il prend Jésus et le fait dévêtir et fouetter. Mais il ne s’agit pas d’une flagellation ordinaire. Voici comment le Journal de l’Association des médecins américains décrit le supplice du fouet chez les Romains:
“L’instrument habituel était un fouet court (flagrum ou flagellum) comprenant plusieurs lanières de cuir de longueurs inégales, tressées ou non, sur lesquelles étaient fixées par intervalles de petites boules de métal ou des esquilles d’os de mouton particulièrement tranchantes. (...) Les soldats romains frappant de toutes leurs forces et à coups répétés sur le dos de la victime, les boules de métal causaient de profondes contusions, tandis que les lanières de cuir et les os de mouton lacéraient les tissus cutanés et sous-cutanés. La flagellation se poursuivant, ces lacérations déchiraient les muscles qui sont en contact avec les os, et laissaient apparaître des lambeaux de chair sanguinolente.”
Après ce supplice, Jésus est emmené dans le palais du gouverneur, et toute la troupe armée est convoquée. Les soldats poursuivent les outrages: ils tressent une couronne d’épines qu’ils enfoncent sur la tête de Jésus. Ils lui mettent un roseau dans la main droite et le couvrent d’un vêtement pourpre, du genre de ceux que portent les personnages royaux. Puis ils lui disent en se moquant: “Bonjour, roi des Juifs!” Également, ils lui crachent dessus et le giflent. Lui prenant le solide roseau de la main, ils l’en frappent à la tête, enfonçant encore plus dans son cuir chevelu les épines acérées de son humiliante “couronne”.
La dignité et l’endurance remarquables que Jésus montre devant ces sévices produisent une telle impression sur Pilate qu’il se sent poussé à faire une nouvelle tentative pour le sauver. Aussi dit-il aux foules: “Voici que je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun délit.” Peut-être Pilate pense-t-il que la vue de Jésus, qui vient de subir la torture, va les attendrir. Portant la couronne d’épines et le vêtement de dessus de couleur pourpre, Jésus, le visage en sang et marqué par la douleur, se présente devant la foule endurcie. C’est alors que Pilate dit: “Voilà l’homme!”
Cet homme, quoique meurtri et brisé, est le personnage le plus remarquable de l’Histoire, oui, le plus grand homme de tous les temps. La dignité et le calme de Jésus sont le signe d’une grandeur que même Pilate doit reconnaître, car ses paroles dénotent sans doute un mélange de respect et de pitié. Jean 18:39 à 19:5; Matthieu 27:15-17, 20-30; Marc 15:6-19; Luc 23:18-25.
▪ Comment Pilate s’y prend-il pour tenter de faire relâcher Jésus?
▪ Comment Pilate tente-t-il de se dégager de toute responsabilité?
▪ En quoi consiste la flagellation?
▪ Comment, après avoir été flagellé, Jésus est-il tourné en dérision?
▪ Quelle autre tentative Pilate fait-il pour relâcher Jésus?
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Livré et emmenéLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 124
Livré et emmené
PILATE, touché par la dignité sereine de Jésus face à la torture, tente à nouveau de le relâcher, mais les prêtres en chef redoublent de colère. Ils sont déterminés à ne rien laisser entraver leur dessein malfaisant. C’est pourquoi ils se remettent à crier: “Attache-le sur un poteau! Attache-le sur un poteau!”
“Prenez-le vous-mêmes et attachez-le sur un poteau”, répond Pilate. (Contrairement à ce qu’ils ont déclaré précédemment, les Juifs peuvent se réserver le droit d’exécuter un criminel coupable d’un délit religieux grave.) Alors, au moins pour la cinquième fois, Pilate déclare Jésus innocent en disant: “Je ne trouve en lui aucun délit.”
Les Juifs, voyant que leurs accusations d’ordre politique ne produisent pas de résultat, se rabattent sur l’accusation de blasphème qu’ils ont utilisée quelques heures plus tôt au procès de Jésus devant le Sanhédrin. “Nous avons une loi, disent-ils, et, d’après la loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait fils de Dieu.”
Cette accusation est nouvelle pour Pilate, et elle l’effraie davantage. Il s’en rend compte maintenant, Jésus n’est pas un homme ordinaire, comme l’indiquent le rêve de sa femme et la remarquable force de personnalité dont il fait preuve. Mais “fils de Dieu”? Pilate sait que Jésus est Galiléen. Pourtant, se pourrait-il qu’il ait eu une vie antérieure? Le faisant rentrer dans le palais, Pilate lui demande: “D’où es-tu?”
Jésus garde le silence. Un peu plus tôt, il a dit à Pilate qu’il est roi, mais que son Royaume ne fait pas partie de ce monde. Il serait inutile de fournir d’autres explications. Cependant, blessé dans son orgueil parce qu’il refuse de lui répondre, Pilate s’emporte contre Jésus en disant: “Ne me parles-tu pas, à moi? Ne sais-tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et que j’ai le pouvoir de t’attacher sur un poteau?”
“Tu n’aurais sur moi absolument aucun pouvoir, s’il ne t’avait été accordé d’en haut”, répond Jésus avec respect. Il fait allusion à l’autorité que Jéhovah accorde aux dirigeants humains pour administrer les affaires terrestres. Jésus ajoute: “C’est pourquoi l’homme qui m’a livré à toi a un plus grand péché.” Effectivement, le grand prêtre Caïphe et ses complices, ainsi que Judas Iscariote, portent une plus lourde responsabilité que Pilate dans le traitement injuste qui est infligé à Jésus.
Encore plus impressionné par Jésus et craignant qu’il n’ait une origine divine, Pilate renouvelle ses efforts pour le relâcher. Toutefois, les Juifs n’écoutent pas Pilate. Ils réitèrent leurs accusations politiques, ajoutant avec ruse: “Si tu relâches cet homme, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi parle contre César.”
Malgré ces graves insinuations, Pilate ramène Jésus dehors. Insistant, il dit de nouveau aux Juifs: “Voilà votre roi!”
“Enlève-le! Enlève-le! Attache-le sur un poteau!”
“Attacherai-je votre roi sur un poteau?” demande Pilate, en désespoir de cause.
Le joug romain irrite les Juifs. Pour tout dire, ils détestent la domination de Rome. Malgré cela, les prêtres en chef déclarent hypocritement: “Nous n’avons de roi que César.”
Craignant pour sa position et sa réputation, Pilate finit par céder à la demande tenace des Juifs. Il livre Jésus. Les soldats lui ôtent le manteau de pourpre qu’ils remplacent par ses vêtements de dessus. Tandis qu’on l’emmène, Jésus doit porter lui-même le poteau sur lequel il va être attaché.
C’est maintenant le milieu de la matinée du vendredi 14 Nisan; midi n’est peut-être pas loin. Jésus est debout depuis le jeudi à l’aube, et il n’a cessé de vivre des moments éprouvants. Il est compréhensible que ses forces l’abandonnent sous le poids du poteau. C’est pourquoi on réquisitionne un passant pour le porter à sa place, un certain Simon, de Cyrène, en Afrique. Beaucoup de gens, dont des femmes, viennent derrière eux, se frappant la poitrine de chagrin et se lamentant sur Jésus.
Se tournant vers les femmes, Jésus dit: “Filles de Jérusalem, cessez de pleurer sur moi. Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants; car voici que viennent des jours où l’on dira: ‘Heureuses les stériles, et les matrices qui n’ont pas enfanté, et les mamelles qui n’ont pas nourri!’ (...) Car s’ils font ces choses quand l’arbre est humide, qu’adviendra-t-il quand il sera desséché?”
Jésus fait allusion à l’arbre qu’est la nation juive, arbre auquel il reste encore un peu d’humidité, de vie, grâce à la présence de Jésus et à l’existence d’un reste qui croit en lui. Mais lorsque ces Juifs-là auront été enlevés de la nation, il ne restera plus de celle-ci qu’un arbre mort sur le plan spirituel, une organisation nationale desséchée. Il y aura de quoi pleurer quand les armées romaines, servant d’instrument à Dieu, dévasteront la nation juive! Jean 19:6-17; 18:31; Luc 23:24-31; Matthieu 27:31, 32; Marc 15:20, 21.
▪ De quoi les chefs religieux accusent-ils Jésus lorsqu’ils voient que leurs accusations politiques ne produisent aucun résultat?
▪ Pour quelle raison Pilate est-il plus effrayé?
▪ Qui porte le plus grand péché dans ce qui est fait à Jésus?
▪ Comment les chefs religieux obtiennent-ils de Pilate qu’il livre Jésus pour qu’il soit exécuté?
▪ Que dit Jésus aux femmes qui pleurent sur lui, et que signifient ses paroles au sujet de l’arbre “humide” puis “desséché”?
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Sur le poteau de suppliceLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 125
Sur le poteau de supplice
DEUX brigands sont conduits dehors en même temps que Jésus pour être exécutés. Non loin de la ville, la foule s’arrête au lieu appelé Golgotha, c’est-à-dire Lieu du Crâne.
Les prisonniers sont dépouillés de leurs vêtements. Puis du vin mêlé de myrrhe leur est proposé. Ce sont vraisemblablement les femmes de Jérusalem qui l’ont préparé, et les Romains ne refusent pas ce breuvage analgésique à ceux qui sont attachés sur des poteaux. Après l’avoir goûté, Jésus refuse toutefois de le boire. Pourquoi? Sans doute parce qu’il veut affronter cette épreuve suprême de sa foi en étant en pleine possession de ses facultés.
On allonge maintenant Jésus sur le poteau, les mains au-dessus de la tête. Les soldats lui enfoncent alors de gros clous à travers les mains et les pieds. Jésus se raidit sous la douleur tandis que les clous lui transpercent la chair et les ligaments. Mais au moment où on lève le poteau à la verticale, la douleur devient tout à fait atroce, car le poids du corps déchire les plaies causées par les clous. Pourtant, au lieu de menacer, Jésus prie en faveur des soldats romains: “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.”
Pilate fait apposer sur le poteau un panneau rédigé ainsi: “Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs.” Il semble qu’en écrivant cela Pilate veut, non seulement traduire le respect que lui inspire Jésus, mais aussi marquer son mépris pour les prêtres juifs qui l’ont contraint à prononcer la sentence de mort contre Jésus. Afin que tous puissent lire le panneau, Pilate le fait rédiger en trois langues: en hébreu, en latin, langue officielle, et en grec commun.
Anne, Caïphe et les autres prêtres en chef sont consternés. La proclamation catégorique placée sur le poteau vient gâcher leur triomphe. Ils protestent donc en disant: “N’écris pas: ‘Le roi des Juifs’, mais qu’il a dit: ‘Je suis le roi des Juifs.’” Pilate, irrité d’avoir été manipulé par les prêtres, leur répond avec un mépris total: “Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit.”
Les prêtres, entourés d’une foule importante, se rassemblent maintenant sur les lieux de l’exécution et cherchent à réfuter la déclaration du panneau. Ils reprennent les fausses dépositions qui ont été faites précédemment devant le Sanhédrin. Il n’est donc pas étonnant que les passants parlent de Jésus en mal, hochant la tête et disant: “Ô toi qui voulais renverser le temple et le bâtir en trois jours, sauve-toi toi-même! Si tu es fils de Dieu, descends du poteau de supplice!”
Les prêtres en chef et leurs acolytes se joignent aux moqueurs en disant: “Il en a sauvé d’autres; il ne peut pas se sauver lui-même! Il est roi d’Israël; qu’il descende maintenant du poteau de supplice, et nous croirons en lui! Il a mis sa confiance en Dieu; qu’Il le délivre maintenant, s’Il veut de lui, car il a dit: ‘Je suis Fils de Dieu.’”
Gagnés par cet état d’esprit, les soldats aussi se moquent de Jésus. Ils le tournent en dérision en lui offrant du vin aigre, probablement en le lui présentant juste devant la bouche, mais hors de portée de ses lèvres desséchées. “Si tu es le roi des Juifs, lui lancent-ils, sauve-toi toi-même!” Même les brigands qui sont attachés sur des poteaux aux côtés de Jésus, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche, le raillent. Pensez un peu! Le plus grand homme de tous les temps, oui, celui qui a collaboré avec Jéhovah à la création de toutes choses, se laisse résolument traiter de la sorte!
Les soldats prennent les vêtements de dessus qui appartiennent à Jésus et en font quatre parts. Ils jettent les sorts pour savoir à qui ces parts reviendront. Le vêtement de dessous, de grande qualité, est par contre sans couture. Les soldats se disent donc entre eux: “Ne le déchirons pas, mais jetons dessus les sorts pour savoir à qui il sera.” Ils réalisent ainsi, sans le savoir, la parole de l’Écriture qui dit: “Ils ont réparti entre eux mes vêtements de dessus, et sur mon vêtement ils jettent les sorts.”
L’un des deux brigands en vient finalement à prendre conscience que Jésus doit réellement être un roi. C’est ainsi que, tançant son compagnon, il dit: “Ne crains-tu donc pas Dieu du tout, à présent que tu es dans le même jugement? Et pour nous, c’est justice, car nous recevons, nous, pour les choses que nous avons commises, ce que nous méritons, et cela pleinement; mais cet homme n’a rien fait de répréhensible.” Il s’adresse alors à Jésus, faisant cette requête: “Souviens-toi de moi quand tu entreras dans ton royaume.”
Jésus lui répond: “En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi dans le Paradis.” Cette promesse s’accomplira lorsque Jésus, Roi dans les cieux, ressuscitera ce malfaiteur repentant pour lui permettre de vivre dans le Paradis sur la terre, que les survivants d’Harmaguédon et leurs compagnons auront le privilège d’entretenir. Matthieu 27:33-44; Marc 15:22-32; Luc 23:27, 32-43; Jean 19:17-24.
▪ Pourquoi Jésus refuse-t-il de boire le vin mêlé de myrrhe?
▪ Pour quelle raison, apparemment, un panneau est-il apposé sur le poteau de supplice de Jésus? À quelle altercation donne-t-il lieu entre Pilate et les prêtres en chef?
▪ Quel autre traitement humiliant Jésus subit-il sur le poteau, et qu’est-ce qui semble en être la cause?
▪ Comment ce qu’il advient des vêtements de Jésus réalise-t-il une prophétie?
▪ Quel changement d’attitude un des brigands opère-t-il, et comment Jésus accédera-t-il à sa requête?
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“Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu”Le plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 126
“Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu”
JÉSUS est sur le poteau depuis peu quand, à midi, de mystérieuses ténèbres qui vont persister durant trois heures couvrent le pays. Il ne peut pas s’agir d’une éclipse solaire, puisque ces éclipses ne se produisent qu’en période de nouvelle lune; or la Pâque se situe au moment de la pleine lune. De plus, les éclipses de soleil ne durent que quelques minutes. Ces ténèbres sont donc d’origine divine! Cet événement surprenant donne sans doute à réfléchir à ceux qui se moquent de Jésus, mettant même un terme à leurs railleries.
Si ces ténèbres se produisent avant que le brigand reprenne l’autre malfaiteur et demande à Jésus de se souvenir de lui, ce peut être un facteur qui motive sa repentance. Il n’est pas impossible que ce soit durant cette période d’obscurité que quatre femmes, la mère de Jésus avec sa sœur Salomé, ainsi que Marie Madeleine et Marie, mère de Jacques le Mineur, se rapprochent du poteau de supplice. Jean, l’apôtre bien-aimé de Jésus, les accompagne.
La mère de Jésus a le cœur ‘transpercé’ en voyant, pendu à ce poteau dans les plus grandes souffrances, le fils qu’elle a allaité, qu’elle a élevé. Jésus ne se soucie toutefois pas tant de sa douleur que du sort de sa mère. Au prix de grands efforts, il désigne Jean de la tête et dit à sa mère: “Femme, voilà ton fils!” Il hoche alors la tête en direction de Marie et dit à l’adresse de Jean: “Voilà ta mère!”
Jésus confie ainsi sa mère, qui est apparemment déjà veuve, à l’apôtre qu’il aime particulièrement. Il fait ce choix parce que les autres fils de Marie n’ont pas encore manifesté leur foi en lui. Il laisse ainsi un bel exemple en ne veillant pas seulement aux besoins physiques de sa mère, mais aussi à ses besoins spirituels.
Aux environs de trois heures de l’après-midi, Jésus dit: “J’ai soif.” Il sent que son Père lui a, pour ainsi dire, retiré la protection dont il bénéficiait, afin que son intégrité soit pleinement mise à l’épreuve. Il clame alors à haute voix: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?” En l’entendant, certains de ceux qui se tiennent là disent: “Voyez, il appelle Élie.” L’un d’eux accourt pour lui donner à boire, ayant fixé à une tige d’hysope une éponge imbibée de vin aigre. Mais d’autres disent: “Laissez-le! Voyons si Élie vient le descendre.”
Quand Jésus reçoit le vin aigre, il crie: “Cela s’est réalisé!” Oui, il a achevé tout ce que son Père lui a confié en l’envoyant sur terre. Pour finir il dit: “Père, je remets mon esprit entre tes mains.” Par ces paroles, Jésus confie à Dieu sa force vitale, assuré qu’Il la lui restituera. Il incline alors la tête et meurt.
Au moment où Jésus expire, il se produit un tremblement de terre si violent qu’il fend les masses rocheuses. Le séisme est tellement intense que les tombeaux commémoratifs situés hors de Jérusalem s’ouvrent brusquement et que des corps en jaillissent. Des passants découvrent ces corps et, entrant dans la ville, relatent ce qu’ils ont vu.
Par ailleurs, au moment même de la mort de Jésus, dans le temple de Dieu l’imposant rideau qui sépare le Saint du Très-Saint se déchire en deux, du haut en bas. Or ce rideau, richement décoré, est probablement une tenture de quelque 18 mètres de haut et très lourde! Par ce miracle, Jéhovah signifie non seulement sa colère envers les meurtriers de son Fils, mais aussi que l’accès au Très-Saint, c’est-à-dire le ciel même, est désormais rendu possible grâce à la mort de Jésus.
Les gens qui ont ressenti le tremblement de terre et ont été témoins des autres événements sont pris d’une grande peur. L’officier qui a surveillé l’exécution rend gloire à Dieu. “Vraiment, celui-ci était Fils de Dieu”, dit-il. Il était probablement présent quand, au procès devant Pilate, la filiation divine de Jésus a été discutée. Il est donc maintenant convaincu que Jésus est bien le Fils de Dieu, oui, vraiment, le plus grand homme de tous les temps.
D’autres encore sont vivement impressionnés par ces événements miraculeux, et ils s’en retournent en se frappant la poitrine, signe de grande peine et de honte. Beaucoup de femmes, disciples de Jésus, se tiennent à distance et observent avec une profonde émotion ces événements d’une portée considérable. L’apôtre Jean est présent lui aussi. Matthieu 27:45-56; Marc 15:33-41; Luc 23:44-49; 2:34, 35; Jean 19:25-30.
▪ Pourquoi ne peut-on pas imputer à une éclipse solaire les trois heures de ténèbres?
▪ Quel bel exemple Jésus laisse-t-il, juste avant de mourir, à ceux qui ont des parents âgés?
▪ Quelles sont les quatre dernières phrases que Jésus prononce avant de mourir?
▪ Quelle conséquence le tremblement de terre a-t-il, et que signifie le fait que le rideau du temple se déchire en deux?
▪ Quel effet les miracles ont-ils sur l’officier de service?
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Enseveli le vendredi, disparu le dimancheLe plus grand homme de tous les temps
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Chapitre 127
Enseveli le vendredi, disparu le dimanche
L’APRÈS-MIDI du vendredi touche à sa fin. Le 15 Nisan, jour de sabbat, va débuter au coucher du soleil. Le corps de Jésus est pendu sans vie au poteau, mais les deux brigands, à ses côtés, sont encore vivants. Le vendredi après-midi est appelé la Préparation, parce que ce jour-là les Juifs préparent les repas et s’affairent à terminer les tâches qui ne peuvent attendre jusqu’au surlendemain.
Le sabbat qui va commencer sous peu n’est pas seulement un sabbat ordinaire (c’est-à-dire le septième jour de la semaine), c’est aussi un sabbat double, ou “grand” sabbat. Ce 15 Nisan est appelé ainsi parce qu’étant le premier des sept jours de la fête des Gâteaux sans levain (et donc toujours un sabbat, quel que soit le jour de la semaine où il tombe) il coïncide avec le sabbat hebdomadaire.
La Loi de Dieu stipule qu’un corps ne doit pas passer la nuit sur un poteau. Les Juifs demandent donc à Pilate de faire briser les jambes des suppliciés, afin de hâter leur mort. Les soldats brisent ainsi les jambes des deux brigands, mais pas celles de Jésus, qui, visiblement, est déjà mort. Cela accomplit la parole de l’Écriture qui dit: “Pas un de ses os ne sera broyé.”
Toutefois, pour s’assurer que Jésus est bien mort, un des soldats lui enfonce une lance dans le côté. La lance atteint la région du cœur, et aussitôt il sort du sang et de l’eau. L’apôtre Jean, qui assiste à la scène, indiquera que cela réalise une autre parole de l’Écriture qui dit: “Ils regarderont vers Celui qu’ils ont percé.”
Joseph, de la ville d’Arimathée, membre estimé du Sanhédrin, est également témoin de l’exécution. Il a refusé de soutenir par son vote l’action injuste de la haute cour contre Jésus. Joseph est à vrai dire un de ses disciples, même s’il a craint de se faire connaître en tant que tel. Mais maintenant, courageusement, il entre chez Pilate pour demander le corps de Jésus. Pilate fait d’abord appeler l’officier de service pour s’assurer que Jésus est bel et bien mort, et ensuite fait remettre le corps à Joseph.
Joseph le prend et le prépare pour l’ensevelissement en l’enveloppant dans un fin lin pur. Il est aidé par Nicodème, autre membre du Sanhédrin. Lui non plus n’a pas confessé sa foi en Jésus, de peur de perdre sa position. Mais, maintenant, il apporte un rouleau contenant environ cent livres romaines (soit environ 33 kg) de myrrhe et d’aloès, ce dernier étant un produit très coûteux. Le corps de Jésus est enveloppé dans des bandelettes avec ces aromates, comme les Juifs ont coutume de préparer l’ensevelissement.
Le corps est ensuite déposé dans un tombeau commémoratif tout neuf, appartenant à Joseph et taillé à même le roc dans un jardin avoisinant. On roule, pour finir, une grosse pierre devant l’entrée du tombeau. Afin que le corps puisse être enseveli avant le début du sabbat, il a fallu le préparer à la hâte. Par conséquent, Marie Madeleine et Marie, mère de Jacques le Mineur, qui ont peut-être participé à la préparation du corps, se dépêchent de rentrer chez elles pour apprêter des aromates et des huiles parfumées en complément. Elles ont l’intention de revenir après le sabbat pour continuer de traiter le corps, afin de le préserver plus longtemps.
Le lendemain, samedi, jour du sabbat, les prêtres en chef et les Pharisiens se rendent auprès de Pilate et lui disent: “Seigneur, nous nous sommes rappelés que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: ‘Après trois jours je dois être relevé.’ Ordonne donc qu’on s’assure de la tombe jusqu’au troisième jour, pour que ses disciples ne viennent pas le dérober et ne disent pas au peuple: ‘Il a été relevé d’entre les morts!’ et cette dernière imposture sera pire que la première.”
Pilate répond: “Vous avez une garde. Allez, assurez-vous-en, comme vous savez le faire.” Ils vont donc et s’assurent de la tombe, en scellant la pierre et en postant des gardes romains.
Le dimanche, de grand matin, Marie Madeleine et Marie, mère de Jacques, ainsi que Salomé, Jeanne et d’autres femmes, apportent des aromates pour traiter le corps de Jésus. En chemin, elles se disent entre elles: “Qui nous roulera la pierre de devant la porte du tombeau commémoratif?” Mais en arrivant au tombeau, elles découvrent qu’un tremblement de terre a eu lieu et que la pierre a été enlevée, roulée par l’ange de Jéhovah. Les gardes sont partis et le tombeau est vide! Matthieu 27:57 à 28:2; Marc 15:42 à 16:4; Luc 23:50 à 24:3, Lc 24:10; Jean 19:14, Jn 19:31 à 20:1; 12:42; Lévitique 23:5-7; Deutéronome 21:22, 23; Psaume 34:20; Zacharie 12:10.
▪ Pourquoi le vendredi est-il appelé la Préparation, et qu’entend-on par “grand” sabbat?
▪ Quelles paroles de l’Écriture s’accomplissent à propos du corps de Jésus?
▪ Quelle part Joseph et Nicodème prennent-ils à l’ensevelissement de Jésus, et qu’est-ce qui les lie à Jésus?
▪ Quelle requête les prêtres font-ils à Pilate, et quelle réponse obtiennent-ils?
▪ Que se passe-t-il le dimanche, de grand matin?
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