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  • Une leçon d’humilité lors de la dernière Pâque
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus lave les pieds de ses apôtres pour leur apprendre l’humilité

      CHAPITRE 116

      Une leçon d’humilité lors de la dernière Pâque

      MATTHIEU 26:20 MARC 14:17 LUC 22:14-18 JEAN 13:1-17

      • JÉSUS MANGE LA DERNIÈRE PÂQUE AVEC SES APÔTRES

      • IL LAVE LES PIEDS DE SES APÔTRES

      Conformément aux instructions de Jésus, Pierre et Jean sont déjà à Jérusalem pour préparer la Pâque. Jésus et les dix autres apôtres se mettent en route pour les y rejoindre. C’est l’après-midi, et le soleil décline tandis qu’ils descendent du mont des Oliviers. C’est la dernière fois avant sa résurrection que Jésus contemple la ville de jour depuis cette montagne.

      Peu après, Jésus et ses disciples entrent dans Jérusalem et se dirigent vers la maison où ils prendront le repas de la Pâque. Ils montent dans la grande pièce à l’étage, où tout est prêt pour qu’ils célèbrent la fête en privé. Jésus attendait ce moment avec impatience, comme le montrent ses paroles : « J’ai beaucoup désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir » (Luc 22:15).

      Depuis de nombreuses années, la coutume veut qu’on fasse passer plusieurs coupes de vin entre les participants à la Pâque. À présent, après avoir accepté une des coupes, Jésus prononce une prière de remerciement et dit : « Prenez-​la et faites-​la passer parmi vous. Car je vous le dis : à partir de maintenant je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu vienne » (Luc 22:17, 18). Il n’y a pas de doute : sa mort approche.

      À un moment donné durant le repas, quelque chose de surprenant se produit. Jésus se lève, dépose ses vêtements de dessus et prend une serviette. Puis il verse de l’eau dans une bassine. D’habitude, c’est l’hôte qui veille à ce que les pieds de ses invités soient lavés, peut-être par un serviteur (Luc 7:44). Mais comme en cette circonstance il n’y a pas d’hôte, Jésus se charge lui-​même de cette tâche. N’importe quel apôtre aurait pu prendre cette initiative, mais personne n’a saisi l’occasion. Est-​ce parce qu’il existe encore une certaine rivalité entre eux ? Toujours est-​il qu’ils sont gênés de voir Jésus leur laver les pieds.

      Quand Jésus s’approche de Pierre, ce dernier proteste : « Non, jamais tu ne me laveras les pieds ! » « Si je ne te les lave pas, lui dit Jésus, tu n’as pas de part avec moi. » Pierre s’exclame alors : « Seigneur, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête ! » Quelle doit être sa surprise quand Jésus répond : « Celui qui s’est baigné n’a pas besoin de se faire laver autre chose que les pieds, car il est entièrement pur. Et vous, vous êtes purs, mais pas tous » (Jean 13:8-10).

      Jésus lave les pieds des 12 apôtres, y compris ceux de Judas Iscariote. Après avoir remis ses vêtements de dessus et s’être de nouveau étendu à table, il demande : « Comprenez-​vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez “Enseignant” et “Seigneur”, et vous avez raison, car je le suis. Si donc moi, le Seigneur et l’Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple, pour que vous fassiez vous aussi comme moi je vous ai fait. Oui, je vous le dis, c’est la vérité : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Si vous savez ces choses, heureux êtes-​vous si vous les faites » (Jean 13:12-17).

      Quelle magnifique leçon d’humilité ! Les disciples de Jésus ne doivent pas rechercher la première place, en se considérant comme importants ou en estimant qu’ils doivent être servis. Ils doivent plutôt suivre l’exemple de Jésus, non en lavant rituellement les pieds des autres, mais en étant prêts à les servir avec humilité et impartialité.

  • Le Repas du Seigneur
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus institue le Repas du Seigneur avec ses onze apôtres fidèles

      CHAPITRE 117

      Le Repas du Seigneur

      MATTHIEU 26:21-29 MARC 14:18-25 LUC 22:19-23 JEAN 13:18-30

      • JUDAS EST DÉMASQUÉ

      • JÉSUS INSTITUE UN REPAS COMMÉMORATIF

      Plus tôt dans la soirée, Jésus a enseigné à ses apôtres une leçon d’humilité en leur lavant les pieds. À présent, après le repas de la Pâque semble-​t-​il, il cite ces paroles prophétiques de David : « L’homme en paix avec moi, en qui j’avais confiance, qui mangeait mon pain, a levé son talon contre moi. » Puis il explique : « L’un de vous va me trahir » (Psaume 41:9 ; Jean 13:18, 21).

      Les apôtres se regardent et tous, y compris Judas Iscariote, interrogent Jésus : « Seigneur, ce n’est pas moi, n’est-​ce pas ? » Pierre demande à Jean, qui est assis à table à côté de Jésus, d’essayer d’en savoir plus. Jean se penche alors vers Jésus et lui pose cette question : « Seigneur, qui est-​ce ? » (Matthieu 26:22 ; Jean 13:25).

      Jésus répond : « C’est celui à qui je vais donner le morceau de pain que je trempe. » Et après avoir trempé du pain dans un bol, il le donne à Judas, en disant : « Le Fils de l’homme s’en va, comme c’est écrit à son sujet, mais malheur à celui qui trahit le Fils de l’homme ! Il aurait mieux valu pour cet homme qu’il ne soit pas né » (Jean 13:26 ; Matthieu 26:24). Satan entre alors en Judas. Cet homme, déjà corrompu, se livre entièrement au Diable pour faire sa volonté. Il devient ainsi « le fils de la destruction » (Jean 6:64, 70 ; 12:4 ; 17:12).

      Jésus dit à Judas : « Ce que tu fais, fais-​le plus vite. » Comme Judas gère la caisse, les autres apôtres s’imaginent que Jésus lui demande « d’acheter ce dont ils [ont] besoin pour la fête, ou bien de donner quelque chose aux pauvres » (Jean 13:27-30). Mais au lieu de cela, Judas s’en va trahir Jésus.

      Ce même soir, le soir de la Pâque, Jésus met en place une toute nouvelle célébration. Il prend un pain, prononce une prière de remerciement, le rompt et le donne à ses apôtres. Il dit : « Ceci représente mon corps, qui va être donné pour vous. Continuez à faire cela en souvenir de moi » (Luc 22:19). Le morceau de pain passe alors de main en main, pour que les apôtres en mangent.

      À présent, Jésus prend une coupe de vin, dit une prière de remerciement et donne la coupe aux apôtres. Chacun en boit une gorgée, tandis que Jésus précise : « Cette coupe représente la nouvelle alliance, que validera mon sang, qui va être versé pour vous » (Luc 22:20).

      Jésus institue ainsi le Mémorial, ou commémoration de sa mort, que ses disciples devront célébrer chaque année le 14 nisan. Cette célébration rappellera à ceux qui y assistent ce que Jésus et son Père ont fait pour permettre aux humains d’être libérés du péché et de la mort. Elle représente bien plus que la Pâque pour les Juifs, car elle attire l’attention sur la mort de Jésus, qui offrira une liberté éternelle aux humains ayant foi.

      Jésus dit que son sang « va être versé en faveur de beaucoup pour le pardon des péchés ». Parmi les nombreux humains qui obtiendront ce pardon figurent ses fidèles apôtres et d’autres qui, comme eux, seront avec lui dans le royaume de son Père (Matthieu 26:28, 29).

      • Quelle prophétie biblique Jésus cite-​t-​il au sujet d’un compagnon, et quelle application en fait-​il ?

      • Qu’est-​ce que Jésus demande à Judas de faire, mais que comprennent les autres apôtres ?

      • Quelle nouvelle célébration Jésus met-​il en place, et dans quel but ?

  • Une dispute éclate
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Les apôtres de Jésus se disputent pour savoir qui est le plus grand

      CHAPITRE 118

      Une dispute éclate

      MATTHIEU 26:31-35 MARC 14:27-31 LUC 22:24-38 JEAN 13:31-38

      • JÉSUS DONNE DES CONSEILS SUR LA FAÇON DE SE CONSIDÉRER

      • JÉSUS ANNONCE QUE PIERRE LE RENIERA

      • L’AMOUR, MARQUE DISTINCTIVE DES DISCIPLES DE JÉSUS

      C’est la dernière soirée de Jésus avec ses apôtres. Il leur a donné une belle leçon d’humilité en leur lavant les pieds. Pourquoi était-​ce approprié ? À cause d’une faiblesse bien ancrée en eux. Même s’ils sont fidèles à Dieu, ils sont encore soucieux du rang qu’ils occupent (Marc 9:33, 34 ; 10:35-37). Cette faiblesse refait surface au cours de la soirée.

      Les apôtres se mettent à « se disputer vivement pour savoir lequel d’entre eux [est] considéré comme le plus grand » (Luc 22:24). Jésus doit être très attristé de les voir encore se chamailler ! Que va-​t-​il faire ?

      Plutôt que de réprimander les apôtres, Jésus les fait patiemment raisonner : « Les rois des nations les dominent, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles sont appelés Bienfaiteurs. Mais vous, vous ne devez pas être comme eux. [...] Car qui est le plus grand : celui qui est à table ou celui qui sert ? » Puis Jésus leur rappelle l’exemple qu’il leur a donné tout au long de son ministère : « Mais moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22:25-27).

      Malgré leurs imperfections, les apôtres sont constamment restés avec Jésus dans ses épreuves. C’est pourquoi il leur dit : « Je fais avec vous une alliance pour un royaume, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi » (Luc 22:29). Ces hommes sont de fidèles disciples de Jésus. Il leur garantit que, par le moyen de l’alliance qu’il conclut avec eux, ils feront partie du Royaume et régneront à ses côtés.

      Même si les apôtres ont cette merveilleuse espérance, ils sont pour le moment dominés par leur nature imparfaite. Jésus leur dit : « Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé », lequel se disperse quand on le passe au crible (Luc 22:31). Il les prévient : « Vous allez tous trébucher cette nuit, car il est écrit : “Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau seront dispersées” » (Matthieu 26:31 ; Zacharie 13:7).

      Pierre proteste énergiquement : « Même si tous les autres trébuchent à cause de ce qui va t’arriver, moi je ne trébucherai jamais ! » (Matthieu 26:33). Jésus dit pourtant à Pierre qu’avant qu’un coq chante deux fois cette nuit-​là, Pierre le reniera. Cependant, il ajoute : « J’ai supplié pour toi, pour que ta foi ne faiblisse pas. Et toi, une fois revenu, fortifie tes frères » (Luc 22:32). Mais Pierre est très sûr de lui ; il affirme : « Même si je devais mourir avec toi, non je ne te renierai pas » (Matthieu 26:35). Les autres apôtres disent la même chose.

      Jésus annonce à ses disciples : « Je suis avec vous un peu de temps encore. Vous me chercherez, et comme je l’ai dit aux Juifs, je vous le dis à vous aussi maintenant : “Là où moi je vais, vous ne pouvez pas venir.” » Puis il ajoute : « Je vous donne un commandement nouveau : que vous vous aimiez les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-​vous les uns les autres. Par là tous sauront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:33-35).

      Quand il apprend que Jésus ne sera plus pour longtemps avec eux, Pierre lui demande : « Seigneur, où vas-​tu ? » « Là où je vais, répond Jésus, tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard. » Troublé, Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-​je pas te suivre maintenant ? Je donnerai ma vie pour toi » (Jean 13:36, 37).

      Jésus fait maintenant allusion à l’époque où il a envoyé ses apôtres en tournée de prédication en Galilée, sans bourse ni sac à provisions (Matthieu 10:5, 9, 10). Il demande : « Vous n’avez manqué de rien, n’est-​ce pas ? » « Non », reconnaissent-​ils. Mais que devront-​ils faire à partir de maintenant ? Jésus leur donne cette instruction : « Que celui qui a une bourse la prenne, que celui qui a un sac à provisions le prenne, et que celui qui n’a pas d’épée vende son vêtement pour en acheter une. Car je vous dis que ce qui est écrit, c’est-à-dire : “Il a été compté avec des criminels”, doit m’arriver. En effet, ce qui est écrit à mon sujet est en train de s’accomplir » (Luc 22:35-37).

      Jésus évoque ici la période qui suivra son exécution sur un poteau entre deux criminels. Ses disciples seront alors durement persécutés. Ayant le sentiment d’être prêts à y faire face, ils s’exclament : « Seigneur, voilà deux épées. » Il leur répond : « Cela suffira » (Luc 22:38). Peu de temps après, Jésus leur enseignera une leçon importante quand l’un des apôtres se servira d’une épée.

      • Pourquoi les apôtres se disputent-​ils, et comment Jésus réagit-​il ?

      • Que permettra l’alliance que Jésus conclut avec ses fidèles disciples ?

      • Que répond Jésus quand Pierre affirme qu’il ne l’abandonnera jamais ?

  • Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus est dans la pièce à l’étage avec ses 11 fidèles apôtres

      CHAPITRE 119

      Jésus : le chemin, la vérité, la vie

      JEAN 14:1-31

      • JÉSUS S’EN VA POUR PRÉPARER UNE PLACE À SES APÔTRES

      • IL PROMET QU’IL DONNERA UN ASSISTANT À SES DISCIPLES

      • LE PÈRE EST PLUS GRAND QUE JÉSUS

      Le Repas du Seigneur est terminé, mais Jésus et ses apôtres sont toujours dans la pièce à l’étage. Il les encourage en ces termes : « Que votre cœur ne soit pas anxieux. Exercez la foi en Dieu ; exercez aussi la foi en moi » (Jean 13:36 ; 14:1).

      Jésus explique à ses fidèles apôtres qu’ils ne doivent pas être inquiets à propos de son départ : « Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup d’endroits où habiter. [...] Après être allé vous préparer une place, je viendrai de nouveau et je vous accueillerai chez moi, pour que là où je suis, vous soyez vous aussi. » Mais les apôtres ne comprennent pas qu’il leur parle de s’en aller au ciel. Thomas demande : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pouvons-​nous en connaître le chemin ? » (Jean 14:2-5).

      « Je suis le chemin, la vérité et la vie », répond Jésus. Seuls ceux qui l’acceptent, lui et ses enseignements, et qui suivent son exemple seront accueillis dans la « maison de [son] Père », au ciel. Jésus ajoute : « Personne ne peut aller vers le Père si ce n’est par moi » (Jean 14:6).

      Philippe, qui écoute avec attention, demande : « Seigneur, montre-​nous le Père, et cela nous suffit. » Il voudrait semble-​t-​il voir une manifestation de Dieu, comme les visions qu’ont reçues Moïse, Élie et Isaïe. Mais les apôtres possèdent quelque chose de plus précieux. C’est ce qui ressort de la réponse de Jésus : « Philippe, malgré tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais toujours pas ? Celui qui m’a vu a vu le Père aussi. » Puisque Jésus reflète parfaitement la personnalité de son Père, vivre à ses côtés et l’observer revient à voir le Père. Bien sûr, le Père est supérieur au Fils, comme Jésus le fait d’ailleurs remarquer : « Les choses que je vous dis ne viennent pas de moi-​même » (Jean 14:8-10). Les apôtres constatent ainsi que Jésus attribue tout le mérite de ses enseignements à son Père.

      Ils ont vu Jésus accomplir des miracles et l’ont entendu proclamer la bonne nouvelle du royaume de Dieu. À présent, il leur dit : « Celui qui exerce la foi en moi fera aussi les œuvres que je fais ; et il fera des œuvres plus grandes que celles-ci » (Jean 14:12). Jésus ne veut pas dire qu’ils accompliront de plus grands miracles que les siens. Par contre, ils effectueront leur ministère sur une plus longue période, parcourront un plus grand territoire et toucheront plus de monde.

      Même si Jésus part, il n’abandonne pas pour autant ses apôtres. Il leur fait cette promesse : « Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai. » Il ajoute : « Je demanderai au Père de vous donner un autre assistant pour qu’il soit avec vous pour toujours, l’esprit de la vérité » (Jean 14:14, 16, 17). Il leur garantit ainsi qu’ils recevront de l’esprit saint, cet « autre assistant ». Et c’est ce qui se passera le jour de la Pentecôte.

      « Dans peu de temps, dit Jésus, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez, parce que je vis et que vous vivrez » (Jean 14:19). En plus de leur apparaître sous une forme humaine après sa résurrection, il les ressuscitera en temps voulu comme créatures spirituelles pour qu’ils vivent avec lui au ciel.

      À présent, Jésus énonce une vérité fondamentale : « Celui qui accepte mes commandements et y obéit, c’est lui qui m’aime. Et celui qui m’aime sera aimé de mon Père, et moi je l’aimerai et je me montrerai clairement à lui. » Judas, aussi appelé Thaddée, lui demande alors : « Seigneur, que s’est-​il passé pour que tu veuilles te montrer clairement à nous et non au monde ? » Jésus répond : « Si quelqu’un m’aime, il obéira à ma parole, et mon Père l’aimera [...]. Celui qui ne m’aime pas n’obéit pas à mes paroles » (Jean 14:21-24). Contrairement à ses disciples, le monde ne reconnaît pas Jésus comme le chemin, la vérité et la vie.

      Quand Jésus sera parti, comment ses disciples pourront-​ils se souvenir de tout ce qu’il leur a enseigné ? « L’assistant, l’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, explique Jésus, celui-là vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites. » Ces paroles sont rassurantes pour les apôtres, car ils ont vu la puissance de l’esprit saint à l’œuvre. Jésus ajoute : « Je vous laisse la paix ; je vous donne ma paix. [...] Que votre cœur ne soit pas anxieux ni ne se serre de peur » (Jean 14:26, 27). Puisqu’ils seront instruits et protégés par Jéhovah, les disciples n’ont aucune raison d’être inquiets.

      Ils verront bientôt des preuves de la protection de Dieu. Jésus dit : « Le chef du monde vient ; toutefois il n’a aucune prise sur moi » (Jean 14:30). Le Diable a pu entrer en Judas et se rendre maître de lui. Mais Jésus n’a aucune faiblesse que Satan pourrait exploiter pour le détourner de Dieu. Le Diable ne pourra pas non plus le retenir dans la mort. Pourquoi ? Jésus déclare : « Je fais exactement ce que le Père m’ordonne de faire. » Il est donc certain que son Père le ressuscitera (Jean 14:31).

      • Où Jésus est-​il sur le point d’aller, et que dit-​il à Thomas à propos du chemin pour y accéder ?

      • Apparemment, qu’est-​ce que Philippe veut que Jésus leur montre ?

      • En quel sens les disciples de Jésus accompliront-​ils des œuvres plus grandes que les siennes ?

      • Comme le Père est plus grand que Jésus, de quoi Jésus peut-​il être sûr ?

  • Les disciples doivent produire des fruits
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus parle avec ses apôtres tandis qu’ils sont sur le point de quitter la pièce à l’étage

      CHAPITRE 120

      Les disciples doivent produire des fruits

      JEAN 15:1-27

      • LA VRAIE VIGNE ET LES SARMENTS

      • COMMENT RESTER DANS L’AMOUR DE JÉSUS

      Jésus vient d’encourager ses apôtres en discutant avec eux à cœur ouvert. Il est tard, peut-être minuit passé. Jésus leur donne maintenant un exemple stimulant :

      « Je suis la vraie vigne, et mon Père est le cultivateur », dit-​il (Jean 15:1). Ces paroles rappellent ce qui a été dit des siècles plus tôt au sujet de la nation d’Israël, qui était considérée comme la vigne de Jéhovah (Jérémie 2:21 ; Osée 10:1, 2). Cependant, Jéhovah est sur le point de rejeter cette nation (Matthieu 23:37, 38). Jésus présente donc ici une idée nouvelle : il est la vigne que son Père cultive depuis qu’il l’a oint d’esprit saint en 29 de notre ère. Mais il indique que la vigne représente plus encore :

      « [Mon Père] enlève tout sarment en moi qui ne produit pas de fruits, et il purifie tout sarment qui produit des fruits, pour qu’il produise plus de fruits encore. [...] De même que le sarment ne peut pas produire de fruits par lui-​même s’il ne reste pas dans la vigne, vous non plus vous ne le pouvez pas si vous ne restez pas en union avec moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments » (Jean 15:2-5).

      Jésus a promis à ses fidèles disciples qu’après son départ, il leur enverrait un assistant, l’esprit saint. Cinquante et un jours plus tard, quand les apôtres et d’autres disciples ont reçu cet esprit, ils sont devenus des sarments de la vigne. Et tous ces « sarments » allaient devoir rester unis à Jésus. Dans quel but ?

      Jésus explique : « Celui qui reste en union avec moi, et moi en union avec lui, celui-là produit beaucoup de fruits ; car en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » Les « sarments », c’est-à-dire ses fidèles disciples, devront produire beaucoup de fruits en imitant ses qualités, en prêchant activement le royaume de Dieu et en faisant d’autres disciples. Qu’arriverait-​il à celui qui ne resterait pas en union avec Jésus et ne produirait pas de fruits ? « Si quelqu’un ne reste pas en union avec moi, prévient Jésus, il est jeté dehors. » Par contre, il ajoute : « Si vous restez en union avec moi et que mes paroles restent en vous, vous pourrez demander ce que vous voudrez et cela arrivera pour vous » (Jean 15:5-7).

      Jésus revient maintenant sur un sujet dont il a déjà parlé deux fois : l’importance d’obéir à ses commandements (Jean 14:15, 21). Pour montrer qu’ils lui obéissent, ses disciples doivent déjà l’aimer, lui et son Père : « Si vous obéissez à mes commandements, vous resterez dans mon amour, tout comme moi j’ai obéi aux commandements du Père et reste dans son amour. » Mais aimer Jéhovah et son Fils ne suffit pas. Jésus ajoute : « Ceci est mon commandement : que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Personne n’a de plus grand amour que celui qui donne sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous ordonne » (Jean 15:10-14).

      Dans quelques heures, Jésus va démontrer son amour en donnant sa vie pour tous ceux qui exercent la foi en lui. Son exemple devrait inciter ses disciples à avoir le même amour qui pousse à faire passer les intérêts des autres avant les siens. Cet amour sera leur marque distinctive, comme Jésus l’a dit un peu plus tôt : « Par là tous sauront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13:35).

      Les apôtres remarquent sans doute que Jésus les a appelés ses « amis ». Il explique pourquoi il en est ainsi : « Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître toutes les choses que j’ai entendues de mon Père. » Quel privilège d’être les amis intimes de Jésus et de connaître ce que le Père lui a enseigné ! Mais pour bénéficier de cette relation, ils doivent continuer à « produire des fruits ». Jésus leur promet que, dans ce cas, tout ce qu’ils demanderont au Père en son nom, Jéhovah le leur donnera (Jean 15:15, 16).

      L’amour que ses disciples, les « sarments », auront entre eux les aidera à endurer les épreuves qui les attendent. Même s’il les avertit que le monde aura de la haine pour eux, Jésus les rassure : « Si le monde vous hait, vous savez qu’il m’a haï avant de vous haïr. Si vous faisiez partie du monde, le monde serait attaché à ce qui lui appartient. Or, comme vous ne faites pas partie du monde [...], voilà pourquoi le monde vous hait » (Jean 15:18, 19).

      Jésus poursuit : « Ils feront toutes ces choses contre vous à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé. » Il ajoute que ses miracles condamnent, en quelque sorte, ceux qui le haïssent : « Si je n’avais pas fait parmi eux des œuvres que personne d’autre n’a faites, ils n’auraient pas de péché ; mais maintenant ils m’ont vu et ils nous ont aussi haïs, moi ainsi que mon Père. » Leur haine accomplit même une prophétie (Jean 15:21, 24, 25 ; Psaume 35:19 ; 69:4).

      Jésus leur reparle ensuite de l’assistant qu’il leur a promis, l’esprit saint. Cette force extraordinaire, accessible à tous ses disciples, peut les aider à produire des fruits, c’est-à-dire à « rendre témoignage » au sujet de Jésus (Jean 15:27).

      • Dans l’exemple de Jésus, qui est le cultivateur, qui est la vigne et qui sont les sarments ?

      • Quels fruits Dieu veut-​il que les sarments produisent ?

      • Comment les disciples de Jésus peuvent-​ils être ses amis, et qu’est-​ce qui les aidera à affronter la haine du monde ?

  • « Prenez courage ! J’ai vaincu le monde »
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Les apôtres semblent troublés par l’avertissement que Jésus leur donne

      CHAPITRE 121

      « Prenez courage ! J’ai vaincu le monde »

      JEAN 16:1-33

      • LES APÔTRES NE VERRONT BIENTÔT PLUS JÉSUS

      • LA TRISTESSE DES APÔTRES SE CHANGERA EN JOIE

      Jésus et ses apôtres s’apprêtent à quitter la pièce à l’étage où ils ont pris le repas de la Pâque. Après les avoir longuement avertis de ce qui les attend, Jésus ajoute : « Je vous ai dit ces choses pour que vous ne trébuchiez pas. » Pourquoi ces avertissements étaient-​ils les bienvenus ? Il leur dit : « On vous expulsera de la synagogue. Oui, l’heure vient où tout homme qui vous tuera pensera avoir servi Dieu » (Jean 16:1, 2).

      Les apôtres sont peut-être troublés par cette annonce. Jésus les avait déjà prévenus que le monde les haïrait, mais il ne leur avait pas dit directement qu’ils seraient tués. Pourquoi ? « Je ne vous ai pas dit ces choses au début, parce que j’étais avec vous », dit-​il (Jean 16:4). À présent, il les prépare à son départ, pour que, par la suite, ils ne perdent pas la foi.

      Il continue : « Je m’en vais vers celui qui m’a envoyé ; pourtant aucun de vous ne me demande : “Où vas-​tu ?” » Plus tôt dans la soirée, ils lui ont demandé où il allait (Jean 13:36 ; 14:5 ; 16:5). Mais maintenant, secoués par ce qu’il a dit à propos de la persécution, ils sont submergés par leur peine. Ils ne pensent donc pas à l’interroger sur la gloire qui l’attend et sur ce que cela signifiera pour les vrais adorateurs. Jésus observe : « La tristesse a rempli votre cœur parce que je vous ai dit ces choses » (Jean 16:6).

      Puis il explique : « Il est dans votre intérêt que je m’en aille. Car si je ne m’en vais pas, l’assistant ne viendra pas vers vous, mais si je m’en vais, je vous l’enverrai » (Jean 16:7). C’est seulement si Jésus meurt puis retourne au ciel que ses disciples recevront de lui l’esprit saint, cet assistant, où qu’ils soient sur la terre.

      L’esprit saint « donnera au monde des preuves convaincantes au sujet du péché, et au sujet de la justice, et au sujet du jugement » (Jean 16:8). En effet, il sera révélé au grand jour que le monde n’a pas foi dans le Fils de Dieu. Quand Jésus montera au ciel, ce sera la preuve qu’il est juste et que Satan, « le chef de ce monde », mérite d’être condamné (Jean 16:11).

      Il continue : « J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les comprendre pour l’instant. » L’esprit saint qu’il répandra sur ses disciples les aidera à comprendre « toute la vérité » ; ils pourront ainsi vivre en accord avec elle (Jean 16:12, 13).

      Ce que Jésus dit ensuite laisse les apôtres perplexes : « Dans peu de temps vous ne me verrez plus, et, de nouveau, dans peu de temps vous me verrez. » Ils se demandent entre eux ce qu’il veut dire. Se rendant compte qu’ils veulent l’interroger à ce propos, Jésus explique : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : vous pleurerez et vous vous lamenterez, mais le monde se réjouira ; vous serez attristés, mais votre tristesse se changera en joie » (Jean 16:16, 20). Quand Jésus sera tué quelques heures plus tard, dans l’après-midi, les chefs religieux se réjouiront, mais les disciples seront attristés. Puis leur tristesse se changera en joie à la résurrection de Jésus. Et quelle joie quand il répandra sur eux l’esprit saint de Dieu !

      Jésus compare la situation des apôtres aux douleurs de l’accouchement : « Quand une femme accouche, elle est triste parce que son heure est venue, mais quand elle a donné naissance à l’enfant, elle ne se souvient plus de sa souffrance en raison de sa joie d’avoir mis un être humain au monde. » Puis il encourage les apôtres en ces termes : « Vous donc aussi, vous êtes tristes maintenant ; mais je vous verrai de nouveau et votre cœur se réjouira, et personne ne vous enlèvera votre joie » (Jean 16:21, 22).

      Jusque-​là, les apôtres n’ont jamais rien demandé au nom de Jésus. Il leur annonce maintenant : « Ce jour-​là, vous demanderez des choses au Père en mon nom. » Pourquoi devront-​ils passer par Jésus ? Non parce que le Père n’a pas envie de leur répondre. Au contraire, Jésus affirme : « Le Père lui-​même a de l’affection pour vous, parce que vous avez eu de l’affection pour moi et que vous avez été convaincus que je suis venu comme le représentant de Dieu » (Jean 16:26, 27).

      C’est peut-être en raison des paroles encourageantes de Jésus que les apôtres se sentent poussés à dire : « Grâce à cela, nous croyons que tu viens de Dieu. » Cette conviction sera bientôt mise à l’épreuve. En effet, Jésus annonce : « Écoutez ! L’heure vient, et même elle est venue, où vous serez dispersés, chacun s’enfuyant chez soi, et vous me laisserez seul. » Mais il leur assure : « Je vous ai dit ces choses pour que, par mon moyen, vous ayez la paix. Dans le monde, vous aurez des épreuves, mais prenez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jean 16:30-33). Jésus ne les abandonne pas. Il est sûr qu’ils peuvent eux aussi vaincre le monde en accomplissant fidèlement la volonté de Dieu malgré l’acharnement de Satan et de son monde à briser leur intégrité.

      • Quel avertissement de Jésus trouble les apôtres ?

      • Pourquoi les apôtres ne pensent-​ils pas à interroger davantage Jésus sur son départ ?

      • Quel exemple Jésus donne-​t-​il pour montrer que la tristesse des apôtres se changera en joie ?

  • La prière finale de Jésus dans la pièce à l’étage
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus lève les yeux vers le ciel et prie devant ses apôtres

      CHAPITRE 122

      La prière finale de Jésus dans la pièce à l’étage

      JEAN 17:1-26

      • CE QU’ON OBTIENT EN APPRENANT À CONNAÎTRE DIEU ET SON FILS

      • L’UNITÉ ENTRE JÉHOVAH, JÉSUS ET LES DISCIPLES

      Parce qu’il aime profondément les apôtres, Jésus les a préparés à son départ maintenant tout proche. Il lève à présent les yeux vers le ciel pour prier son Père : « Glorifie ton fils, pour que ton fils te glorifie, tout comme tu lui as donné pouvoir sur toute chair, pour qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés » (Jean 17:1, 2).

      De toute évidence, Jésus est conscient que rendre gloire à Dieu est la priorité. Mais il mentionne aussi une perspective très réconfortante : la vie éternelle ! Ayant reçu « pouvoir sur toute chair », Jésus peut faire profiter des bienfaits de la rançon à tous les humains. Mais seulement certains d’entre eux seront ainsi bénis. Pourquoi ? Parce qu’il y a une condition à remplir, comme il l’indique ensuite : « Ceci signifie la vie éternelle : qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17:3).

      Il est nécessaire d’apprendre à connaître intimement aussi bien le Père que le Fils, de nouer des liens étroits avec eux. Nous devons voir les choses comme eux les voient, nous efforcer d’imiter leurs qualités incomparables dans nos relations avec les autres et comprendre qu’obtenir la vie éternelle est moins important que la glorification de Dieu. Jésus revient d’ailleurs sur ce sujet :

      « Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai terminé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. Et maintenant, Père, glorifie-​moi à tes côtés de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe » (Jean 17:4, 5). Il demande ainsi à être rétabli, au moyen de la résurrection, dans sa gloire céleste.

      Toutefois, Jésus n’a pas oublié ce qu’il a accompli au cours de son ministère. Il prie : « J’ai rendu manifeste ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont obéi à ta parole » (Jean 17:6). Jésus a fait plus que prononcer le nom de Dieu, Jéhovah, durant son ministère. Il a aidé les apôtres à comprendre ce que ce nom représente : les qualités de Dieu et sa façon d’agir avec les humains.

      Les apôtres ont appris à connaître Jéhovah, le rôle de son Fils et ce que celui-ci a enseigné. Jésus dit humblement : « Je leur ai donné les paroles que tu m’as données, et ils les ont acceptées, et vraiment ils ont su que je suis venu comme ton représentant, et ils ont été convaincus que tu m’as envoyé » (Jean 17:8).

      Jésus établit ensuite une distinction entre ses disciples et les humains en général : « Je te prie, non pas au sujet du monde, mais au sujet de ceux que tu m’as donnés, parce qu’ils sont à toi [...]. Père saint, veille sur eux à cause de ton nom, que tu m’as donné, afin qu’ils soient un comme nous sommes un. [...] Je les ai protégés, et aucun d’eux n’est détruit, excepté le fils de la destruction », c’est-à-dire Judas Iscariote, qui est en train de trahir Jésus (Jean 17:9-12).

      Jésus continue : « Le monde les a haïs [...]. Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de veiller sur eux à cause du méchant. Ils ne font pas partie du monde, comme moi je ne fais pas partie du monde » (Jean 17:14-16). Les apôtres et les autres disciples sont dans le monde, la société humaine dirigée par Satan, mais ils doivent se tenir séparés de ce monde et de sa méchanceté. Comment ?

      Ils doivent se garder purs, mis à part pour servir Dieu, en appliquant les vérités contenues dans les Écritures hébraïques et celles que Jésus a enseignées. Il poursuit : « Sanctifie-​les par le moyen de la vérité ; ta parole est vérité » (Jean 17:17). Par la suite, certains des apôtres écriront des livres inspirés qui feront également partie de « la vérité » qui peut contribuer à sanctifier quelqu’un.

      Avec le temps, d’autres accepteront « la vérité ». Jésus prie donc « non seulement [au sujet des 11 apôtres], mais aussi au sujet de ceux qui, grâce à leur parole, ont foi en [lui] ». Quelle demande Jésus fait-​il pour tous ceux-là ? « Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en union avec moi et moi je suis en union avec toi, pour qu’eux aussi soient en union avec nous » (Jean 17:20, 21). Jésus et son Père ne sont pas une seule personne au sens littéral. Ils sont « un » en ce sens qu’ils sont d’accord sur tout. Et Jésus prie pour que ses disciples connaissent la même unité.

      Peu de temps avant, Jésus avait dit à Pierre et aux autres apôtres qu’il s’en allait pour leur préparer une place, c’est-à-dire une place au ciel (Jean 14:2, 3). Il revient à présent sur cette idée dans sa prière : « Père, je veux que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je suis, afin qu’ils voient ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde » (Jean 17:24). Il confirme ainsi qu’il y a très longtemps, avant qu’Adam et Ève aient des enfants, Dieu aimait déjà son Fils unique, qui est devenu Jésus Christ.

      Jésus achève sa prière en mettant de nouveau l’accent sur le nom de son Père, et sur l’amour que Dieu a pour les apôtres et pour tous ceux qui accepteront « la vérité » : « Je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux et moi en union avec eux » (Jean 17:26).

      • Que signifie apprendre à connaître Dieu et son Fils ?

      • De quelles façons Jésus a-​t-​il rendu le nom de Dieu manifeste ?

      • En quel sens Dieu, son Fils et tous les vrais adorateurs sont-​ils « un » ?

  • Très angoissé, Jésus prie
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus prie dans le jardin de Gethsémani alors que Pierre, Jacques et Jean dorment

      CHAPITRE 123

      Très angoissé, Jésus prie

      MATTHIEU 26:30, 36-46 MARC 14:26, 32-42 LUC 22:39-46 JEAN 18:1

      • JÉSUS DANS LE JARDIN DE GETHSÉMANI

      • SA SUEUR DEVIENT COMME DES GOUTTES DE SANG

      Jésus vient de finir de prier avec ses fidèles apôtres. Ensuite, « après avoir chanté des louanges », ils sortent « vers le mont des Oliviers » (Marc 14:26). Ils se dirigent vers un jardin appelé Gethsémani, à l’est, où Jésus a l’habitude d’aller.

      Quand ils arrivent dans ce bel endroit parsemé d’oliviers, Jésus laisse huit de ses apôtres, peut-être à l’entrée du jardin. Il leur dit : « Asseyez-​vous ici pendant que je vais là-bas pour prier. » Prenant avec lui Pierre, Jacques et Jean, Jésus s’enfonce un peu plus dans le jardin. Pris d’une terrible angoisse, il leur confie : « Je suis profondément triste, triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi » (Matthieu 26:36-38).

      S’éloignant un peu, Jésus tombe à genoux et se met à prier. De quoi parle-​t-​il à Dieu en ce moment décisif ? « Père, dit-​il, tout est possible pour toi : éloigne cette coupe de moi. Cependant, que cela ne se passe pas comme je veux, mais comme tu veux » (Marc 14:35, 36). Que veut-​il dire ? Revient-​il sur sa décision de mourir pour racheter les humains ? Non !

      Depuis les cieux, Jésus a pu voir que ceux qui étaient exécutés par les Romains souffraient terriblement. C’est à présent un humain, sujet à des sensations comme la douleur et la peur ; il n’a donc pas hâte de subir une telle mort. Mais ce qui l’angoisse le plus, c’est que sa mort en criminel puisse salir le nom de son Père. En effet, dans quelques heures, il sera cloué à un poteau, accusé d’avoir blasphémé contre Dieu.

      Après avoir longuement prié, Jésus rejoint les trois apôtres, qu’il trouve en train de dormir. Il dit à Pierre : « Ainsi, vous n’avez pas pu veiller une heure avec moi ? Veillez et priez sans cesse pour ne pas céder à la tentation. » Jésus est conscient que les apôtres vivent aussi des moments difficiles, et il se fait tard. Il ajoute : « L’esprit est plein de bonne volonté, mais la chair est faible » (Matthieu 26:40, 41).

      Jésus s’éloigne une deuxième fois et demande à Dieu d’écarter « cette coupe » de lui. Quand il revient vers les apôtres, il les trouve à nouveau endormis, alors qu’ils devraient être en train de prier pour ne pas céder à la tentation. Quand il le leur fait remarquer, « ils ne [savent] pas quoi lui répondre » (Marc 14:40). Puis Jésus s’éloigne une troisième fois et s’agenouille pour prier.

      Il est très soucieux des répercussions que sa mort en criminel aura sur le nom de son Père. Mais Jéhovah écoute les prières de son Fils et envoie un ange le fortifier. Jésus n’arrête pas pour autant de supplier son Père ; au contraire, il prie « encore plus intensément ». Son angoisse est très forte. En effet, un poids énorme repose sur ses épaules : sa vie éternelle et celle des humains qui ont foi en lui sont en jeu ! D’ailleurs, sa sueur devient « comme des gouttes de sang, qui [tombent] à terre » (Luc 22:44).

      Quand Jésus revient vers les apôtres pour la troisième fois, ils sont encore en train de dormir. « Dans un moment pareil, leur dit-​il, vous dormez et vous vous reposez ! Voyez ! L’heure où le Fils de l’homme doit être livré aux pécheurs est proche. Levez-​vous, allons-​y. Regardez : celui qui va me livrer arrive » (Matthieu 26:45, 46).

      SA SUEUR DEVIENT COMME DES GOUTTES DE SANG

      Luc, qui est médecin, ne précise pas en quel sens la sueur de Jésus est devenue « comme des gouttes de sang » (Luc 22:44). Il parle peut-être de manière figurée, comparant la sueur de Jésus au sang qui coule goutte à goutte d’une blessure. Dans la revue médicale The Journal of the American Medical Association (JAMA), le docteur William Edwards présente une autre hypothèse : « Bien qu’il s’agisse d’un phénomène très rare, il peut arriver de suer du sang (l’hématidrose [...]) sous le coup d’une émotion intense [...]. Lorsqu’il y a hémorragie au niveau des glandes sudoripares, la peau devient fragile et délicate. »

      • Après avoir quitté la pièce à l’étage, où Jésus se rend-​il avec les apôtres ?

      • Que font trois apôtres pendant que Jésus prie ?

      • La sueur de Jésus est devenue comme des gouttes de sang. Qu’est-​ce que cela indique sur ses sentiments ?

  • Christ est trahi et arrêté
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus réprimande Pierre parce qu’il a coupé l’oreille de Malkus avec une épée, les soldats se tiennent prêts à arrêter Jésus

      CHAPITRE 124

      Christ est trahi et arrêté

      MATTHIEU 26:47-56 MARC 14:43-52 LUC 22:47-53 JEAN 18:2-12

      • JUDAS TRAHIT JÉSUS DANS LE JARDIN

      • PIERRE COUPE L’OREILLE D’UN HOMME

      • JÉSUS EST ARRÊTÉ

      Minuit est largement passé. Les prêtres ont offert 30 pièces d’argent à Judas pour qu’il leur livre Jésus. Judas part donc à sa recherche, emmenant avec lui une foule de prêtres en chef et de pharisiens. Avec eux se trouvent un détachement de soldats romains et un commandant.

      Quand Jésus lui a demandé de quitter le repas de la Pâque, Judas s’est apparemment rendu tout droit chez les prêtres en chef (Jean 13:27). Ceux-ci ont rassemblé leurs agents ainsi que des soldats. Judas les a peut-être d’abord conduits là où Jésus et ses apôtres ont célébré la Pâque. Mais à présent, la foule traverse la vallée du Cédron en direction du jardin. Cette foule armée, munie de lampes et de torches, est déterminée à trouver Jésus.

      Alors que Judas conduit le cortège au mont des Oliviers, il est convaincu qu’il n’aura aucun mal à trouver Jésus. La semaine précédente, lors de leurs allers-retours entre Béthanie et Jérusalem, Jésus et les apôtres se sont souvent arrêtés au jardin de Gethsémani. Mais il fait nuit maintenant, et si Jésus se trouve près d’un olivier, il doit être plongé dans une obscurité complète. Comment les soldats, qui ne l’ont peut-être jamais vu, pourront-​ils donc le reconnaître ? Pour les y aider, Judas leur donne un signe : « Celui que j’embrasserai, c’est lui. Arrêtez-​le et emmenez-​le sous bonne garde » (Marc 14:44).

      Conduisant la foule dans le jardin, Judas voit Jésus avec les apôtres et se dirige droit sur eux. « Bonjour, Rabbi ! », dit-​il, et il l’embrasse tendrement. Jésus lui répond : « Pourquoi es-​tu là ? » (Matthieu 26:49, 50). Puis il répond lui-​même à sa question : « Judas, est-​ce par un baiser que tu trahis le Fils de l’homme ? » (Luc 22:48). Mais Jésus ne va pas plus loin : il en a fini avec ce traître !

      Jésus s’avance maintenant dans la lumière des torches et des lampes. Il demande : « Qui cherchez-​vous ? » On lui répond : « Jésus le Nazaréen. » Avec courage, il leur dit : « C’est moi » (Jean 18:4, 5). Ne sachant pas ce qui va se passer, les hommes tombent à terre.

      Au lieu d’en profiter pour fuir dans la nuit, Jésus leur demande à nouveau qui ils cherchent. Quand ils répètent : « Jésus le Nazaréen », il poursuit calmement : « Je vous ai dit que c’est moi. Donc, si c’est moi que vous cherchez, laissez ces hommes partir. » Même à cet instant décisif, il se rappelle ce qu’il a dit plus tôt, qu’il ne perdrait pas un seul des siens (Jean 6:39 ; 17:12). Jésus a toujours protégé ses fidèles apôtres et pas un d’entre eux n’a été perdu, excepté Judas, « le fils de la destruction » (Jean 18:7-9). Il demande donc qu’on les laisse partir.

      Alors que les soldats se relèvent et se dirigent vers Jésus, les apôtres se rendent compte de ce qui est en train de se passer. Ils demandent : « Seigneur, devons-​nous nous servir de nos épées ? » (Luc 22:49). Mais avant que Jésus ne puisse leur répondre, Pierre prend l’une des deux épées que les apôtres ont avec eux et coupe l’oreille droite de Malkus, un serviteur du grand prêtre.

      Jésus guérit la blessure de Malkus en lui touchant l’oreille. Il enseigne ensuite une leçon importante en ordonnant à Pierre : « Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l’épée mourront par l’épée. » Il accepte de plein gré d’être arrêté, comme il l’explique : « Comment s’accompliraient les Écritures, qui disent que cela doit se passer ainsi ? » (Matthieu 26:52, 54). « Ne dois-​je pas boire la coupe que le Père m’a donnée ? », ajoute-​t-​il (Jean 18:11). Il adhère complètement à la volonté de Dieu le concernant, au point d’être prêt à mourir.

      Jésus demande à la foule : « Est-​ce que vous êtes venus m’arrêter avec des épées et des bâtons comme si j’étais un malfaiteur ? Tous les jours j’étais assis dans le Temple en train d’enseigner, et pourtant vous ne m’avez pas arrêté. Mais tout cela est arrivé pour que les écrits des prophètes s’accomplissent » (Matthieu 26:55, 56).

      Les soldats, le commandant et les agents des Juifs se saisissent de Jésus pour le lier. En voyant cela, les apôtres s’enfuient. Cependant, « un certain jeune homme », peut-être le disciple Marc, reste parmi la foule pour suivre Jésus (Marc 14:51). Certains reconnaissent le jeune homme et essaient de l’attraper, ce qui l’oblige à abandonner derrière lui son vêtement de lin pour se sauver.

      • Pourquoi Judas cherche-​t-​il Jésus dans le jardin de Gethsémani ?

      • Que fait Pierre pour défendre Jésus, mais comment réagit Jésus ?

      • Comment Jésus révèle-​t-​il qu’il adhère complètement à la volonté de Dieu le concernant ?

      • Quand les apôtres abandonnent Jésus, qui reste parmi la foule, et que lui arrive-​t-​il ?

  • Jésus est conduit à Anne, puis à Caïphe
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Caïphe déchire ses vêtements ; d’autres frappent Jésus, se moquent de lui et lui donnent des coups de poing

      CHAPITRE 125

      Jésus est conduit à Anne, puis à Caïphe

      MATTHIEU 26:57-68 MARC 14:53-65 LUC 22:54, 63-65 JEAN 18:13, 14, 19-24

      • JÉSUS EST CONDUIT À ANNE, UN ANCIEN GRAND PRÊTRE

      • LE SANHÉDRIN MÈNE ILLÉGALEMENT UN PROCÈS

      Une fois lié comme un vulgaire criminel, Jésus est conduit à Anne, qui était grand prêtre à l’époque où Jésus avait impressionné les enseignants au Temple (Luc 2:42, 47). Par la suite, plusieurs fils d’Anne sont devenus grands prêtres et, actuellement, c’est son gendre, Caïphe, qui occupe cette fonction.

      Pendant qu’Anne interroge Jésus, Caïphe a le temps de réunir le sanhédrin. Ce tribunal est composé de 71 membres, parmi lesquels le grand prêtre et d’autres ayant exercé cette fonction auparavant.

      Anne interroge Jésus « sur ses disciples et sur son enseignement ». Jésus lui répond simplement : « J’ai parlé au monde publiquement. J’ai toujours enseigné dans les synagogues et dans le Temple, où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai rien dit en secret. Pourquoi m’interroges-​tu ? Interroge ceux qui ont entendu ce que je leur ai dit » (Jean 18:19-21).

      Un des agents se tenant là donne une gifle à Jésus et lui dit sur un ton de reproche : « Est-​ce ainsi que tu réponds au prêtre en chef ? » Mais Jésus, sachant qu’il n’a rien fait de mal, lui répond : « Si j’ai dit quelque chose de faux, témoigne pour dire ce qui est faux ; mais si ce que j’ai dit est vrai, pourquoi me frappes-​tu ? » (Jean 18:22, 23). Anne envoie alors Jésus à Caïphe.

      À présent, tous ceux qui composent le sanhédrin, à savoir le grand prêtre en fonction, les anciens du peuple et les scribes, sont réunis chez Caïphe. Il est illégal de mener un tel procès la nuit de la Pâque, mais cela ne les empêche pas d’aller jusqu’au bout de leur sombre projet.

      Ce groupe d’hommes est loin d’être impartial. Quand Jésus a ressuscité Lazare, le sanhédrin avait déjà décidé qu’il devait mourir (Jean 11:47-53). Et quelques jours plus tôt, les autorités religieuses ont conspiré pour arrêter Jésus et le tuer (Matthieu 26:3, 4). Ainsi, avant même d’être jugé, Jésus est pour ainsi dire condamné à mort !

      En plus de conduire illégalement un procès, les prêtres en chef et d’autres membres du sanhédrin recherchent de faux témoins pour rassembler des preuves contre Jésus. Ils en trouvent beaucoup, mais leurs témoignages se contredisent. Finalement, deux témoins s’avancent et affirment : « Nous l’avons entendu dire : “Je démolirai ce temple qui a été fait par la main de l’homme, et en trois jours j’en construirai un autre, qui ne sera pas fait par la main de l’homme” » (Marc 14:58). Cependant, même ces témoins ne sont pas tout à fait d’accord entre eux.

      Caïphe demande à Jésus : « Tu ne dis rien ? Que réponds-​tu aux accusations que ces hommes portent contre toi ? » (Marc 14:60). Mais Jésus reste silencieux face à ces témoins dont les accusations ne concordent pas. Le grand prêtre Caïphe essaie donc une autre tactique.

      Il sait que les Juifs ont tendance à réagir vivement quand quelqu’un prétend être le Fils de Dieu. Auparavant, quand Jésus a parlé de Dieu comme de son Père, les Juifs ont voulu le tuer sous prétexte qu’il se faisait « égal à Dieu » (Jean 5:17, 18 ; 10:31-39). Avec ruse, Caïphe ordonne donc à Jésus : « Jure-​nous devant le Dieu vivant de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu ! » (Matthieu 26:63). Bien sûr, Jésus a déjà dit qu’il est le Fils de Dieu (Jean 3:18 ; 5:25 ; 11:4). S’il ne le fait pas maintenant, on pourrait penser qu’il nie être le Fils de Dieu et le Christ. Il répond donc : « Je le suis. Vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite du Puissant et venant avec les nuages du ciel » (Marc 14:62).

      En entendant cela, Caïphe déchire ses vêtements d’un geste théâtral et s’exclame : « Il a blasphémé ! Avons-​nous encore besoin de témoins ? Vous venez d’entendre son blasphème. Quel est votre avis ? » Le sanhédrin rend son verdict : « Il mérite la mort » (Matthieu 26:65, 66).

      Certains se mettent alors à se moquer de Jésus et à lui donner des coups de poing. D’autres le giflent et lui crachent au visage. Après lui avoir couvert le visage et l’avoir frappé, ils lui disent d’un ton sarcastique : « Prophétise ! Qui est-​ce qui t’a frappé ? » (Luc 22:64). Voilà comment est traité le Fils de Dieu lors d’un procès illégal tenu en pleine nuit !

      • À qui Jésus est-​il d’abord conduit, et que lui arrive-​t-​il ?

      • À qui Jésus est-​il ensuite conduit, et comment Caïphe réussit-​il à convaincre le sanhédrin de condamner Jésus à mort ?

      • Quels comportements honteux observe-​t-​on durant le procès ?

  • Pierre renie Jésus chez Caïphe
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Depuis un balcon, Jésus regarde Pierre qui vient juste de le renier ; un coq est en arrière-plan

      CHAPITRE 126

      Pierre renie Jésus chez Caïphe

      MATTHIEU 26:69-75 MARC 14:66-72 LUC 22:54-62 JEAN 18:15-18, 25-27

      • PIERRE RENIE JÉSUS

      Quand Jésus s’est fait arrêter dans le jardin de Gethsémani, les apôtres se sont enfuis, pris de panique. Mais deux d’entre eux reviennent sur leurs pas : Pierre et « un autre disciple », de toute évidence l’apôtre Jean (Jean 18:15 ; 19:35 ; 21:24). Ils retrouvent peut-être Jésus au moment où il est conduit à Anne. Quand celui-ci envoie Jésus au grand prêtre Caïphe, Pierre et Jean le suivent à distance. Ils sont probablement à la fois inquiets pour leur vie et pour leur Maître.

      Jean est connu du grand prêtre Caïphe. On lui permet donc d’entrer dans la cour de sa maison. Quant à Pierre, il reste dehors, près de la porte, jusqu’à ce que Jean revienne et demande à la servante qui garde l’entrée de le laisser passer.

      La nuit étant froide, ceux qui sont dans la cour ont allumé un feu de charbon de bois. Pierre s’assied avec eux pour se réchauffer en attendant l’issue du procès (Matthieu 26:58). À présent, à la lumière du feu, la servante qui a laissé entrer Pierre le voit plus distinctement. Elle lui demande : « Tu n’es tout de même pas, toi aussi, un des disciples de cet homme ? » (Jean 18:17). Elle n’est d’ailleurs pas la seule à le reconnaître et à l’accuser d’être un disciple de Jésus (Matthieu 26:69, 71-73 ; Marc 14:70).

      Déconcerté, Pierre affirme : « Je ne le connais pas et je ne comprends pas de quoi tu parles » (Marc 14:67, 68). Il se met aussi à faire des imprécations et à jurer, c’est-à-dire à faire le serment de dire la vérité et à appeler le mal sur lui-même en cas de mensonge (Matthieu 26:74, note).

      Pendant ce temps, le procès de Jésus se poursuit, de toute évidence dans une pièce de la maison de Caïphe située au-dessus de la cour. Pierre et ceux qui attendent en bas observent peut-être les allées et venues des diverses personnes appelées à témoigner.

      Pierre a beau nier connaître Jésus, son accent galiléen le trahit. De plus, parmi les personnes présentes se trouve un parent de Malkus, à qui il a coupé l’oreille. Il lance donc cette accusation contre Pierre : « C’est bien toi que j’ai vu dans le jardin avec lui ? » Pour la troisième fois, Pierre nie être un disciple de Jésus. C’est alors qu’un coq chante, comme cela avait été prédit (Jean 13:38 ; 18:26, 27).

      À ce moment-​là, Jésus est manifestement sur un balcon surplombant la cour. Le Seigneur se tourne vers Pierre et le regarde dans les yeux, ce qui doit lui transpercer le cœur. Pierre se souvient de ce que Jésus lui a dit seulement quelques heures plus tôt, après le repas de la Pâque. On imagine ses sentiments quand il prend conscience de ce qu’il a fait... Il sort alors de la cour et pleure amèrement (Luc 22:61, 62).

      Comment a-​t-​il pu en arriver là ? Comment a-​t-​il pu renier son Maître, lui qui était convaincu d’être suffisamment fort pour rester fidèle ? Les circonstances l’ont sans doute pris au dépourvu. On était en train de déformer les propos de Jésus et de le présenter comme un criminel. Alors que Pierre aurait pu défendre un innocent, il a tourné le dos à celui qui a « des paroles de vie éternelle » (Jean 6:68).

      Cette douloureuse expérience montre que, face à une épreuve ou à une tentation inattendue, même un fidèle adorateur de Jéhovah peut trébucher s’il n’est pas bien préparé. Ce que Pierre a vécu est un puissant avertissement pour tous les serviteurs de Dieu !

      • Comment Pierre et Jean réussissent-​ils à entrer dans la cour de la maison de Caïphe ?

      • Alors que Pierre et Jean sont dans la cour, que se passe-​t-​il chez Caïphe ?

      • En quel sens Pierre jure-​t-​il et appelle-​t-​il le mal sur lui ?

      • Que nous enseigne ce que Pierre a vécu ?

  • Devant le sanhédrin, puis devant Pilate
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus se tient devant Ponce Pilate

      CHAPITRE 127

      Devant le sanhédrin, puis devant Pilate

      MATTHIEU 27:1-11 MARC 15:1 LUC 22:66–23:3 JEAN 18:28-35

      • DERNIÈRE AUDIENCE DEVANT LE SANHÉDRIN

      • JUDAS ISCARIOTE ESSAIE DE SE PENDRE

      • ON AMÈNE JÉSUS À PILATE

      La nuit s’achève quand Pierre renie Jésus pour la troisième fois. Les membres du sanhédrin ont terminé leur parodie de procès, puis ont quitté les lieux. Dès l’aube, le vendredi matin, ils se réunissent de nouveau, probablement pour donner un semblant de légalité au procès mené dans la nuit. On amène Jésus devant eux.

      Ils lui demandent une nouvelle fois : « Si tu es le Christ, dis-​le-​nous. » Il leur répond : « Même si je vous le disais, vous ne le croiriez pas. Et si je vous interrogeais, vous ne répondriez pas. » Cependant, avec courage, il leur révèle qu’il est celui annoncé en Daniel 7:13. Il dit : « À partir de maintenant, le Fils de l’homme sera assis à la droite du Dieu puissant » (Luc 22:67-69 ; Matthieu 26:63).

      Mais ils persistent : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Jésus leur répond : « Vous-​mêmes, vous dites que je le suis. » Cela leur suffit pour l’accuser de blasphème et le condamner à mort. « Avons-​nous besoin d’autres témoignages ? », lancent-​ils (Luc 22:70, 71 ; Marc 14:64). Après avoir lié Jésus, ils l’amènent devant le gouverneur romain Ponce Pilate.

      Judas Iscariote voit peut-être que Jésus est conduit à Pilate. Quand il comprend que Jésus vient d’être condamné, il éprouve certains remords et aussi du désespoir. Cependant, au lieu de se repentir sincèrement dans la prière, il va trouver les prêtres en chef pour leur rendre les 30 pièces d’argent. Il leur avoue : « J’ai péché en livrant un innocent. » Mais on lui répond sans la moindre pitié : « Qu’est-​ce que cela peut nous faire ? C’est ton problème ! » (Matthieu 27:4).

      Judas jette les 30 pièces d’argent dans le Temple, puis il ajoute à son péché en essayant de se suicider. Alors qu’il cherche à se pendre, il semble que la branche à laquelle la corde est attachée se casse. Son corps s’écrase sur les rochers en contrebas (Actes 1:17, 18).

      Il est encore tôt le matin quand Jésus est amené au palais de Ponce Pilate. Les Juifs qui l’accompagnent ne veulent pas entrer, car ils pensent qu’être en contact avec des Gentils les rendrait impurs. Ils ne pourraient donc pas manger le repas du 15 nisan, premier jour de la fête des Pains sans levain (fête généralement incluse dans la période de la Pâque).

      Pilate sort donc et leur demande : « De quoi accusez-​vous cet homme ? » Ils lui répondent : « Si cet homme n’était pas un malfaiteur, nous ne te l’aurions pas livré. » Pensant peut-être qu’ils essaient de le manipuler, Pilate leur dit : « Prenez-​le vous-​mêmes et jugez-​le d’après votre loi. » Les Juifs expliquent : « Il ne nous est pas permis de tuer quelqu’un » (Jean 18:29-31). Ils révèlent ainsi ce qu’ils veulent vraiment : que Jésus soit mis à mort.

      En fait, s’ils tuent Jésus pendant la Pâque, ils risquent de provoquer une vague de protestations. Par contre, les Romains sont en droit d’exécuter des individus coupables de crime contre l’État. Si donc les Juifs arrivent à persuader Pilate de condamner Jésus à mort pour cette raison, ils espèrent être ainsi dégagés de toute responsabilité aux yeux du peuple.

      Les chefs religieux ne disent pas à Pilate qu’ils ont condamné Jésus pour blasphème. Ils inventent d’autres chefs d’accusation : « Nous avons trouvé cet homme en train [1] de bouleverser notre nation, [2] d’interdire de payer les impôts à César et [3] de dire qu’il est lui-​même Christ, un roi » (Luc 23:2).

      En tant que représentant de Rome, Pilate a de quoi s’inquiéter en entendant dire que Jésus prétend être roi. Il retourne donc à l’intérieur du palais, fait appeler Jésus et lui demande : « Es-​tu le Roi des Juifs ? » En d’autres termes : « As-​tu violé la loi romaine en te proclamant roi en opposition avec César ? » Peut-être pour découvrir dans quelle mesure Pilate a entendu parler de lui, Jésus dit : « Cela vient-​il de toi, ou est-​ce ce qu’on t’a dit à mon sujet ? » (Jean 18:33, 34).

      Pour montrer qu’il ne sait rien, mais qu’il veut connaître les faits, Pilate répond : « Est-​ce que je suis un Juif, moi ? » Il ajoute : « Ta propre nation et les prêtres en chef t’ont livré à moi. Qu’as-​tu fait ? » (Jean 18:35).

      Jésus n’essaie pas d’esquiver le sujet principal : sa royauté. Il va répondre d’une manière qui surprendra sans doute le gouverneur Pilate.

      LE CHAMP DU SANG

      Judas jette les 30 pièces d’argent dans le Temple

      Les prêtres en chef ne savent pas quoi faire des pièces d’argent que Judas a jetées dans le Temple. « Il n’est pas permis de les mettre dans le Trésor sacré, disent-​ils, parce qu’elles sont le prix payé pour le sang d’un homme. » Avec cet argent, ils achètent donc le champ du potier pour y enterrer des étrangers. Par la suite, ce champ sera appelé « champ du Sang » (Matthieu 27:6-8).

      • Pourquoi le sanhédrin se réunit-​il à nouveau dans la matinée ?

      • Comment Judas meurt-​il, et que fait-​on des 30 pièces d’argent ?

      • Quelles accusations les Juifs avancent-​ils pour que Pilate fasse mettre à mort Jésus ?

  • Pilate et Hérode déclarent Jésus innocent
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Hérode et ses soldats se moquent de Jésus

      CHAPITRE 128

      Pilate et Hérode déclarent Jésus innocent

      MATTHIEU 27:12-14, 18, 19 MARC 15:2-5 LUC 23:4-16 JEAN 18:36-38

      • PILATE ET HÉRODE INTERROGENT JÉSUS

      Jésus n’essaie pas de cacher à Pilate qu’il est roi. Cela dit, son royaume ne représente pas une menace pour Rome. « Mon royaume ne fait pas partie de ce monde, explique-​t-​il. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Mais voilà, mon royaume n’est pas d’ici » (Jean 18:36). Jésus a bien un royaume, mais qui n’est pas de ce monde.

      Pilate n’en reste pas là. Il demande : « Alors, tu es roi ? » En réponse, Jésus lui indique qu’il est arrivé à la bonne conclusion : « C’est toi qui dis que je suis roi. C’est pour ceci que je suis né, et c’est pour ceci que je suis venu dans le monde : pour rendre témoignage à la vérité. Tous ceux qui sont du côté de la vérité écoutent ma voix » (Jean 18:37).

      Quelque temps auparavant, Jésus avait dit à Thomas : « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » À présent, même Pilate apprend que Jésus a été envoyé sur terre pour rendre témoignage à « la vérité », en particulier la vérité concernant son royaume. Jésus est déterminé à rester fidèle à cette vérité, même si cela doit lui coûter la vie. Pilate demande : « Qu’est-​ce que la vérité ? », mais il n’attend pas d’explication. Il estime en avoir assez entendu pour pouvoir juger cet homme (Jean 14:6 ; 18:38).

      Pilate retourne vers la foule qui attend à l’extérieur du palais. Jésus est manifestement à côté de lui quand il dit aux prêtres en chef et à ceux qui les accompagnent : « Je ne trouve aucune raison de condamner cet homme. » Furieuse, la foule insiste : « Il incite le peuple à la révolte en enseignant dans toute la Judée. Il a commencé en Galilée et il est venu jusqu’ici » (Luc 23:4, 5).

      Le fanatisme des Juifs doit surprendre Pilate. Tandis que les prêtres en chef et les anciens continuent de crier, Pilate demande à Jésus : « N’entends-​tu pas tout ce qu’ils disent contre toi ? » (Matthieu 27:13). Jésus ne répond rien. Son calme face à ces accusations virulentes étonne Pilate.

      D’après ce que les Juifs ont dit, Jésus « a commencé en Galilée ». Pilate en déduit donc que Jésus est Galiléen. Il pense alors à un moyen de se dégager de toute responsabilité dans cette affaire. Hérode Antipas (le fils d’Hérode le Grand) est le gouverneur de Galilée, et il se trouve à Jérusalem pour la Pâque. Pilate lui envoie donc Jésus. C’est Hérode Antipas qui a fait décapiter Jean le Baptiseur. Plus tard, en apprenant que Jésus accomplissait des miracles, il a eu peur qu’il s’agisse en fait de Jean ressuscité (Luc 9:7-9).

      Hérode se réjouit à l’idée de voir Jésus. Ce n’est pas parce qu’il veut l’aider ou qu’il cherche à savoir si les accusations portées contre lui sont fondées ou pas. C’est simplement par curiosité, parce qu’il espère « le voir accomplir un miracle » (Luc 23:8). Mais Jésus ne satisfait pas la curiosité d’Hérode. Il n’accepte même pas de répondre à ses questions. Déçus, Hérode et ses soldats traitent Jésus « avec mépris » (Luc 23:11). Ils l’habillent d’un vêtement magnifique et se moquent de lui. Puis Hérode renvoie Jésus à Pilate. Jusque-​là, Hérode et Pilate étaient ennemis, mais ils deviennent à présent amis.

      Quand on lui ramène Jésus, Pilate convoque les prêtres en chef, les chefs du peuple et le peuple, et déclare : « Je l’ai interrogé devant vous, mais, voyez, je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous l’accusez. Hérode non plus d’ailleurs, car il nous l’a renvoyé. Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort ! Je vais donc le punir et le relâcher » (Luc 23:14-16).

      Pilate ne demande qu’à relâcher Jésus, car il a compris que c’est par jalousie que les prêtres le lui ont livré. Mais autre chose encore pousse Pilate à vouloir le libérer. Pendant qu’il siège au tribunal, sa femme envoie quelqu’un lui dire : « Laisse tranquille cet homme juste, car aujourd’hui, à cause de lui, j’ai eu un rêve [manifestement d’origine divine] qui m’a fait beaucoup souffrir » (Matthieu 27:19).

      Pilate sait qu’il devrait relâcher cet innocent. Mais comment ?

      • En quel sens Jésus dit-​il « la vérité » au sujet de sa royauté ?

      • À quelle conclusion Pilate arrive-​t-​il concernant Jésus, et comment le peuple réagit-​il ? Que fait alors Pilate ?

      • Pourquoi Hérode Antipas se réjouit-​il à l’idée de voir Jésus, mais comment le traite-​t-​il ?

      • Pourquoi Pilate veut-​il libérer Jésus ?

  • « Voilà l’homme ! »
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Vêtu d’un vêtement pourpre et une couronne d’épines sur la tête, Jésus est emmené dehors par Pilate

      CHAPITRE 129

      « Voilà l’homme ! »

      MATTHIEU 27:15-17, 20-30 MARC 15:6-19 LUC 23:18-25 JEAN 18:39–19:5

      • PILATE ESSAIE DE LIBÉRER JÉSUS

      • LES JUIFS DEMANDENT QU’ON RELÂCHE BARABBAS

      • ON SE MOQUE DE JÉSUS ET ON LE TRAITE CRUELLEMENT

      À la foule qui veut la mort de Jésus, Pilate a répondu : « Je ne l’ai trouvé coupable d’aucune des choses dont vous l’accusez. Hérode non plus d’ailleurs » (Luc 23:14, 15). À présent, toujours dans le but d’épargner Jésus, il essaie autre chose. Il dit à la foule : « C’est la coutume chez vous que je relâche un homme à la Pâque. Alors voulez-​vous que je relâche le Roi des Juifs ? » (Jean 18:39).

      Pilate sait qu’un certain Barabbas se trouve en prison ; cet homme est connu pour être un voleur, un agitateur et un meurtrier. Il demande donc : « Qui voulez-​vous que je relâche : Barabbas ou Jésus, celui qui est appelé Christ ? » Influencée par les chefs religieux, la foule choisit Barabbas. Pilate leur repose la question : « Lequel des deux voulez-​vous que je relâche ? » Mais la foule crie : « Barabbas » ! (Matthieu 27:17, 21).

      Consterné, Pilate demande : « Alors que dois-​je faire de Jésus, celui qui est appelé Christ ? » La foule hurle : « Au poteau ! » (Matthieu 27:22). Quelle honte : ils exigent la mort d’un innocent ! Pilate insiste : « Mais pourquoi ? Quel mal cet homme a-​t-​il fait ? Je n’ai trouvé aucune raison de le condamner à mort. Je vais donc le punir et le relâcher » (Luc 23:22).

      Malgré les nombreuses tentatives de Pilate, la foule enragée hurle d’une seule voix : « Au poteau ! » (Matthieu 27:23). Les chefs religieux ont tellement excité la foule contre Jésus qu’elle réclame du sang ! Et ce n’est pas le sang d’un criminel qu’elle veut. C’est celui d’un innocent qu’elle a acclamé comme Roi cinq jours plus tôt, à son arrivée à Jérusalem. Si les disciples assistent à la scène, ils restent silencieux et discrets.

      Pilate constate que ses efforts ne mènent à rien. Craignant qu’une émeute éclate, il prend de l’eau, se lave les mains devant la foule et déclare : « Je suis innocent de la mort de cet homme. C’est votre affaire ! » Mais la foule ne change pas d’avis pour autant. Au contraire, elle s’exclame : « Que son sang vienne sur nous et sur nos enfants » (Matthieu 27:24, 25).

      Le gouverneur Pilate est davantage soucieux de satisfaire le peuple que de faire ce qu’il sait être juste. C’est pourquoi il cède aux exigences de la foule et relâche Barabbas. Il ordonne ensuite qu’on retire à Jésus ses vêtements et qu’on le fouette.

      Après ce supplice, les soldats emmènent Jésus dans le palais du gouverneur. Ils rassemblent leur troupe et continuent de brutaliser Jésus. Ils tressent une couronne d’épines et la lui enfoncent sur la tête. Ils lui font aussi tenir un roseau dans la main droite et lui mettent un long vêtement pourpre, comme ceux que portent les membres d’une famille royale. Puis ils lui disent avec mépris : « Bonjour, Roi des Juifs ! » (Matthieu 27:28, 29). De plus, ils lui crachent dessus et le giflent à plusieurs reprises. Lui prenant le solide roseau de la main, ils l’en frappent à la tête, enfonçant encore plus dans son cuir chevelu les épines acérées de son humiliante « couronne ».

      La dignité et la force morale remarquables de Jésus impressionnent tellement Pilate qu’il essaie à nouveau de se décharger de toute responsabilité. Il dit : « Écoutez ! Je vous l’amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le condamner. » Pilate pense-​t-​il qu’en faisant sortir Jésus, meurtri et couvert de sang, la foule reviendra sur sa décision ? Alors que Jésus se tient debout devant cette foule sans pitié, Pilate s’exclame : « Voilà l’homme ! » (Jean 19:4, 5).

      Même couvert de blessures, Jésus manifeste un calme et une dignité qui suscitent l’admiration de Pilate, comme en témoignent ses paroles qui semblent mêler respect et pitié.

      LA FLAGELLATION

      Un fouet

      Dans la revue The Journal of the American Medical Association, le docteur William Edwards décrit le supplice du fouet chez les Romains :

      « L’instrument habituel était un fouet court (flagrum ou flagellum) comprenant plusieurs lanières de cuir de longueurs inégales, tressées ou non, sur lesquelles étaient fixées par intervalles de petites boules de métal ou des esquilles d’os de mouton particulièrement tranchantes. [...] Les soldats romains frappant de toutes leurs forces et à coups répétés sur le dos de la victime, les boules de métal causaient de profondes contusions, tandis que les lanières de cuir et les os de mouton lacéraient les tissus cutanés et sous-cutanés. La flagellation se poursuivant, ces lacérations déchiraient les muscles qui sont en contact avec les os, et laissaient apparaître des lambeaux de chair sanguinolente. »

      • Comment Pilate essaie-​t-​il de faire relâcher Jésus pour se décharger de toute responsabilité ?

      • Comment se pratiquait la flagellation ?

      • Après avoir été flagellé, quels mauvais traitements Jésus subit-​il encore ?

  • Jésus est livré aux Juifs et emmené au lieu d’exécution
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus porte péniblement l’imposant poteau de supplice ; un soldat ordonne à Simon de Cyrène de le porter à sa place

      CHAPITRE 130

      Jésus est livré aux Juifs et emmené au lieu d’exécution

      MATTHIEU 27:31, 32 MARC 15:20, 21 LUC 23:24-31 JEAN 19:6-17

      • PILATE ESSAIE DE LIBÉRER JÉSUS

      • JÉSUS EST CONDAMNÉ À MORT

      Malgré les moqueries et les traitements cruels qu’a subis Jésus ainsi que les tentatives de Pilate pour le libérer, les prêtres en chef et leurs complices ne changent pas d’avis. Rien ne les empêchera de faire mettre à mort Jésus. Ils continuent de crier : « Au poteau ! Au poteau ! » Pilate leur répond : « Prenez-​le vous-​mêmes et exécutez-​le, car moi, je ne trouve en lui aucune raison de le condamner » (Jean 19:6).

      Les Juifs n’ont pas réussi à convaincre Pilate de mettre à mort Jésus pour crime contre l’État, mais y arriveraient-​ils pour raison religieuse ? Ils se rabattent donc sur l’accusation de blasphème lancée contre Jésus devant le sanhédrin : « Nous avons une loi, et d’après cette loi, il doit mourir, parce qu’il s’est fait fils de Dieu » (Jean 19:7). Cette accusation est nouvelle pour Pilate.

      Il rentre à l’intérieur de son palais et essaie de trouver un moyen de relâcher cet homme qui a enduré courageusement les tortures et à propos duquel sa propre femme a fait un rêve (Matthieu 27:19). Que penser de cette nouvelle accusation, selon laquelle ce prisonnier est le « fils de Dieu » ? Pilate sait que Jésus vient de Galilée (Luc 23:5-7). Pourtant, il lui demande : « D’où es-​tu ? » (Jean 19:9). Il se demande peut-être si Jésus a vécu au ciel auparavant, s’il est en quelque sorte un dieu.

      Jésus a déjà révélé à Pilate qu’il est roi, mais que son royaume ne fait pas partie de ce monde. N’estimant pas utile de s’étendre sur la question, il reste silencieux. Piqué dans son orgueil, Pilate s’indigne : « Tu refuses de me parler ? Ne sais-​tu pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et que j’ai le pouvoir de t’exécuter ? » (Jean 19:10).

      Jésus lui répond simplement : « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais pas reçu d’en haut. C’est pourquoi l’homme qui m’a livré à toi a un plus grand péché » (Jean 19:11). Jésus ne pense probablement pas à un seul homme. Il veut plutôt dire que Caïphe, ses complices, ainsi que Judas Iscariote portent une plus lourde responsabilité que Pilate.

      Impressionné par l’attitude et les paroles de Jésus, et craignant de plus en plus qu’il soit d’origine divine, Pilate essaie encore de le relâcher. Mais les Juifs jouent sur une autre crainte qu’il a probablement. « Si tu relâches cet homme, le menacent-​ils, tu n’es pas ami de César. Quiconque se fait roi parle contre César » (Jean 19:12).

      Le gouverneur amène une fois de plus Jésus à l’extérieur. Puis assis au tribunal, il dit à la foule : « Voici votre roi ! » Mais les Juifs crient de plus belle : « À mort ! À mort ! Au poteau ! » Pilate demande en désespoir de cause : « Faut-​il que j’exécute votre roi ? » La domination romaine irrite les Juifs depuis longtemps et, pourtant, les prêtres en chef affirment : « Nous n’avons pas d’autre roi que César » (Jean 19:14, 15).

      Pilate cède lâchement devant les exigences répétées des Juifs : il leur livre Jésus pour qu’il soit exécuté. Les soldats retirent à Jésus le manteau pourpre et lui remettent ses vêtements de dessus. Alors qu’ils l’emmènent au lieu d’exécution, Jésus doit porter lui-​même son poteau de supplice.

      La matinée du vendredi 14 nisan est maintenant bien avancée. Jésus est debout depuis le jeudi matin à l’aube et il a enduré des souffrances terribles. Tandis qu’il s’efforce tant bien que mal de porter le poteau, ses forces l’abandonnent. Les soldats ordonnent alors à un passant nommé Simon, originaire de Cyrène, en Afrique, de porter le poteau jusqu’au lieu d’exécution. Un grand nombre de personnes suivent Jésus, parmi lesquelles certaines se frappent la poitrine de chagrin et se lamentent.

      Jésus dit aux femmes en train de pleurer : « Filles de Jérusalem, arrêtez de pleurer pour moi. Pleurez plutôt pour vous et pour vos enfants, car voici que des jours viendront où les gens diront : “Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas eu d’enfant et celles qui n’ont pas allaité !” Alors ils diront aux montagnes : “Tombez sur nous !” et aux collines : “Couvrez-​nous !” S’ils font ces choses quand l’arbre est vert, alors qu’arrivera-​t-​il quand il sera desséché ? » (Luc 23:28-31).

      Jésus parle ici de la nation juive. Elle est comme un arbre en train de mourir, mais dans lequel il reste un peu de vie, puisque Jésus est présent, tout comme de nombreux Juifs qui ont foi en lui. Mais quand ces disciples deviendront membres d’une autre nation, l’Israël spirituel, la nation juive sera spirituellement desséchée, comme un arbre mort. Beaucoup pleureront quand les armées romaines viendront exécuter le jugement de Dieu contre cette nation.

      • De quoi les chefs religieux accusent-​ils Jésus ?

      • Que craint Pilate au sujet de Jésus ?

      • Comment les prêtres en chef réussissent-​ils à convaincre Pilate de faire exécuter Jésus ?

      • Que veut dire Jésus quand il parle de l’arbre « vert » qui sera « desséché » ?

  • Un Roi innocent est cloué au poteau
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus promet au malfaiteur attaché à côté de lui : « Tu seras avec moi dans le paradis. »

      CHAPITRE 131

      Un Roi innocent est cloué au poteau

      MATTHIEU 27:33-44 MARC 15:22-32 LUC 23:32-43 JEAN 19:17-24

      • JÉSUS EST CLOUÉ À UN POTEAU DE SUPPLICE

      • L’ÉCRITEAU PLACÉ AU-DESSUS DE SA TÊTE SUSCITE DES MOQUERIES

      • JÉSUS PARLE DE L’ESPÉRANCE DE VIVRE DANS LE PARADIS, SUR TERRE

      Jésus est emmené quelque part près de Jérusalem, où lui et deux malfaiteurs vont être exécutés. Cet endroit, appelé Golgotha (ou : Lieu du Crâne), est visible « de loin » (Marc 15:40).

      Les trois condamnés sont dévêtus. Puis on leur donne à boire du vin mélangé avec de la myrrhe (une drogue) et du fiel. Ce sont apparemment des femmes de Jérusalem qui ont préparé cette boisson destinée à atténuer la douleur, et les Romains ne s’opposent pas à ce qu’on la donne à ceux qui vont être exécutés. Mais après l’avoir goûtée, Jésus refuse de la boire. Pourquoi ? Parce qu’il veut être en pleine possession de ses facultés durant cette épreuve suprême ; il veut être conscient et fidèle jusqu’à la mort.

      On allonge Jésus sur le poteau (Marc 15:25). Ensuite, les soldats lui enfoncent des clous dans les mains et dans les pieds, ce qui lui transperce la chair et les ligaments, provoquant ainsi une immense douleur. Mais au moment où on lève le poteau à la verticale, la douleur est encore plus atroce, car le poids du corps de Jésus déchire ses plaies. Pourtant, Jésus ne s’en prend pas aux soldats. Au contraire, il prie pour eux : « Père, pardonne-​leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Luc 23:34).

      Les Romains ont l’habitude d’indiquer sur un écriteau le crime commis par le condamné. Cette fois-​ci, l’écriteau que Pilate fait placer au-dessus de la tête de Jésus précise : « Jésus le Nazaréen, le Roi des Juifs. » Cette mention est écrite en hébreu, en latin et en grec, pour qu’un maximum de personnes puissent la lire. Pilate montre ainsi son mépris pour les Juifs qui ont exigé la mort de Jésus. Consternés, les prêtres en chef protestent : « N’écris pas : “Le Roi des Juifs”, mais qu’il a dit : “Je suis Roi des Juifs.” » Mais refusant d’être à nouveau manipulé par eux, Pilate répond : « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit » (Jean 19:19-22).

      Furieux, les prêtres répètent le faux témoignage donné durant le procès devant le sanhédrin. Il n’est donc pas étonnant que les passants secouent la tête avec mépris et insultent Jésus en disant : « Pff ! Toi qui voulais démolir le Temple et le reconstruire en trois jours, sauve-​toi toi-​même en descendant du poteau de supplice. » De même, les prêtres en chef et les scribes se disent entre eux : « Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant du poteau de supplice. Si nous voyons cela, nous croirons » (Marc 15:29-32). Même les malfaiteurs à la gauche et à la droite de Jésus s’en prennent à lui, alors qu’il est pourtant le seul innocent.

      Quatre soldats romains se moquent aussi de Jésus. Ils ont peut-être bu du vin aigre, et ils s’amusent apparemment à en proposer à Jésus, qui bien sûr ne peut rien attraper. Faisant allusion à l’écriteau au-dessus de Jésus, ils lui disent d’un ton sarcastique : « Si tu es le Roi des Juifs, sauve-​toi toi-​même ! » (Luc 23:36, 37). Rendez-vous compte : celui qui s’est révélé le chemin, la vérité et la vie est maintenant l’objet de moqueries et de violences injustifiées ! Pourtant, il endure résolument chacun de ces mauvais traitements, sans faire de reproches aux Juifs qui l’observent, ni aux soldats romains qui se moquent de lui, ni encore aux deux condamnés attachés sur des poteaux à côté de lui.

      Les soldats tirent au sort pour savoir qui recevra la tunique de Jésus

      Les soldats prennent les vêtements de dessus de Jésus et se les partagent en quatre. Ils tirent au sort pour savoir qui prendra quelle partie. Par contre, la tunique de Jésus étant de grande qualité, « sans couture, tissée de haut en bas », les soldats se disent : « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort pour savoir à qui elle reviendra. » Ainsi s’accomplit le passage des Écritures : « Ils se sont partagé mes vêtements et ont tiré au sort mes habits » (Jean 19:23, 24 ; Psaume 22:18).

      Un des malfaiteurs finit par comprendre que Jésus est vraiment un roi. Il reprend l’autre homme en disant : « Ne crains-​tu pas Dieu du tout, alors que tu reçois la même punition ? Pour nous c’est juste, car nous recevons ce que nous méritons pour les choses que nous avons commises. Mais cet homme n’a rien fait de mal. » Puis il supplie Jésus : « Souviens-​toi de moi quand tu viendras dans ton royaume » (Luc 23:40-42).

      Jésus lui répond : « Vraiment je te le dis aujourd’hui, tu seras avec moi », non pas dans le Royaume, mais « dans le paradis » (Luc 23:43). Cette promesse est différente de celle qu’il a faite aux apôtres, à savoir qu’ils s’assiéraient avec lui sur des trônes dans le Royaume (Matthieu 19:28 ; Luc 22:29, 30). Cet homme, un Juif, a peut-être entendu parler du paradis terrestre où Jéhovah avait prévu que vivent Adam et Ève et leurs descendants. À présent, il peut mourir avec cette espérance placée devant lui.

      • Pourquoi Jésus refuse-​t-​il de boire le vin qu’on lui propose ?

      • Quel écriteau est placé au-dessus de la tête de Jésus, et comment les Juifs réagissent-​ils en le voyant ?

      • Quelle prophétie s’accomplit à propos des vêtements de Jésus ?

      • Quelle espérance Jésus offre-​t-​il à un des deux malfaiteurs à côté de lui ?

  • « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu »
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Quand Jésus meurt sur le poteau aux côtés de deux malfaiteurs, un officier dit : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu »

      CHAPITRE 132

      « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu »

      MATTHIEU 27:45-56 MARC 15: 33-41 LUC 23:44-49 JEAN 19:25-30

      • JÉSUS MEURT SUR LE POTEAU

      • DES PHÉNOMÈNES ÉTRANGES SE PRODUISENT À SA MORT

      Il est maintenant midi. Une étrange obscurité couvre le pays « jusqu’à trois heures de l’après-midi » (Marc 15:33). Cette obscurité n’est pas due à une éclipse solaire. En effet, ce genre d’éclipse se produit normalement au moment de la nouvelle lune. Or c’est la période de la Pâque, période de pleine lune. De plus, cette obscurité dure plus longtemps que les quelques minutes habituelles d’une éclipse. C’est donc Dieu qui en est à l’origine !

      Imaginez l’effet que cela doit avoir sur ceux qui se moquent de Jésus. À présent, quatre femmes s’approchent du poteau de supplice : la mère de Jésus, Salomé, Marie de Magdala et Marie la mère de l’apôtre Jacques le Petit.

      L’apôtre Jean se tient « près du poteau de supplice » avec la mère de Jésus, qui est effondrée. Elle regarde ce fils qu’elle a porté et dont elle a pris soin subir de terribles souffrances. C’est comme si « une longue épée » la transperçait (Jean 19:25 ; Luc 2:35). Malgré son immense douleur, Jésus pense aux intérêts de sa mère. Au prix d’un gros effort, il désigne Jean de la tête et dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis désignant sa mère, il dit à Jean : « Voici ta mère » (Jean 19:26, 27).

      Jésus confie ainsi sa mère, apparemment déjà veuve, à l’apôtre qu’il aime particulièrement. Il sait que ses demi-frères, les autres fils de Marie, n’ont pas encore foi en lui. Il veille donc tant aux besoins physiques de sa mère qu’à ses besoins spirituels. Quel bel exemple !

      Vers la fin de la période d’obscurité, Jésus dit : « J’ai soif » (Jean 19:28 ; Psaume 22:15). Il sent que son Père lui a en quelque sorte retiré sa protection afin que l’intégrité de son Fils soit pleinement mise à l’épreuve. Il crie d’une voix forte, peut-être dans un dialecte galiléen tiré de l’araméen : « Éli, Éli, lama sabaqthani ? », ce qui signifie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-​tu abandonné ? » Certains de ceux qui se tiennent là ne comprennent pas bien ses propos ; ils s’exclament : « Écoutez ! Il appelle Élie. » L’un d’eux court tremper une éponge dans du vin aigre, la place au bout d’un roseau et donne à boire à Jésus. Mais les autres disent : « Attendez ! On va bien voir si Élie vient le descendre de là » (Marc 15:34-36).

      Puis Jésus s’écrie : « Cela s’est accompli ! » (Jean 19:30). En effet, il a accompli tout ce que son Père lui a demandé de faire sur terre. Enfin, il dit : « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23:46). Il confie ainsi sa vie à Jéhovah, convaincu qu’il va le ressusciter. Avec une confiance intacte en Dieu, Christ incline la tête et meurt.

      À ce moment-​là, un tremblement de terre a lieu, fendant les rochers. Il est si violent que les tombes en dehors de Jérusalem s’ouvrent et que les corps en sont expulsés. Des passants qui voient ces corps entrent dans la « ville sainte » et rapportent la nouvelle (Matthieu 27:51-53).

      Quand Jésus meurt, le long et lourd rideau du Temple, qui sépare le Saint du Très-Saint, se déchire de haut en bas. Cet évènement impressionnant est une manifestation de la colère de Dieu contre ceux qui ont tué son Fils. Il indique aussi que l’accès au Très-Saint, c’est-à-dire le ciel, est désormais possible (Hébreux 9:2, 3 ; 10:19, 20).

      Évidemment, tout le monde a très peur. L’officier chargé de l’exécution s’exclame : « Cet homme était vraiment le Fils de Dieu » (Marc 15:39). Il était peut-être présent au procès de Jésus devant Pilate quand la question de savoir si Jésus était le Fils de Dieu a été soulevée. Maintenant, il est convaincu que Jésus est juste et qu’il est bel et bien le Fils de Dieu.

      D’autres, vivement impressionnés par ces évènements peu ordinaires, rentrent chez eux « en se frappant la poitrine », signe de grande peine et de honte (Luc 23:48). Parmi ceux qui observent la scène à distance se trouvent de nombreuses femmes qui ont parfois accompagné Jésus. Elles aussi sont profondément émues par ces évènements d’une portée considérable.

      « AU POTEAU ! »

      Les ennemis de Jésus ont crié : « Au poteau ! » (Jean 19:15). Le terme grec traduit par « poteau » dans les Évangiles est stauros. Le livre History of the Cross explique : « Stauros désigne “un pieu vertical”, ou un poteau solide, comme ceux que les fermiers plantent dans le sol pour construire leurs clôtures ou leurs barrières, ni plus ni moins. »

      • Pourquoi une éclipse solaire ne peut-​elle pas être à l’origine des trois heures d’obscurité ?

      • Quel bel exemple Jésus donne-​t-​il pour ce qui est de s’occuper de parents âgés ?

      • Que provoque le tremblement de terre, et que signifie le fait que le rideau du Temple se soit déchiré en deux ?

      • Quels effets la mort de Jésus et les évènements qui l’entourent ont-​ils sur les personnes présentes ?

  • Le corps de Jésus est préparé et enterré
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Le corps de Jésus est préparé pour l’enterrement

      CHAPITRE 133

      Le corps de Jésus est préparé et enterré

      MATTHIEU 27:57–28:2 MARC 15:42–16:4 LUC 23:50–24:3 JEAN 19:31–20:1

      • LE CORPS DE JÉSUS EST DESCENDU DU POTEAU

      • SON CORPS EST PRÉPARÉ POUR ÊTRE ENTERRÉ

      • DES FEMMES TROUVENT LA TOMBE VIDE

      L’après-midi du vendredi 14 nisan touche à sa fin. Le 15 nisan, jour de sabbat, va débuter au coucher du soleil. Jésus est déjà mort, mais les deux malfaiteurs à côté de lui sont toujours vivants. D’après la Loi, les cadavres ne doivent pas passer « la nuit sur le poteau », mais doivent être enterrés « le jour même » (Deutéronome 21:22, 23).

      De plus, le vendredi, les Juifs préparent les repas pour le lendemain, jour de sabbat, et terminent les tâches qui ne peuvent attendre jusqu’au surlendemain ; c’est pourquoi ce jour est appelé « la Préparation ». Au coucher du soleil, un « grand sabbat » commencera (Jean 19:31). En effet, le 15 nisan sera le premier des sept jours de la fête des Pains sans levain, et ce premier jour est toujours un sabbat, quel que soit le jour où il tombe (Lévitique 23:5, 6). Et comme cette année, il tombe un samedi, jour de sabbat hebdomadaire, on appelle ce jour un « grand » sabbat.

      Les Juifs demandent donc à Pilate d’accélérer la mort de Jésus et des deux malfaiteurs. De quelle façon ? En leur brisant les jambes. Ils ne pourront ainsi plus se redresser pour respirer. Les soldats brisent donc les jambes des deux malfaiteurs, mais pas celles de Jésus, qui semble déjà mort. Cela accomplit Psaume 34:20 : « Il garde tous ses os ; aucun d’eux n’a été brisé. »

      Pour s’assurer que Jésus est bien mort, un soldat lui enfonce une lance dans le côté, lui transperçant la région du cœur. Il en sort aussitôt « du sang et de l’eau » (Jean 19:34). Un autre passage des Écritures s’accomplit ainsi : « Ils regarderont vers celui qu’ils ont transpercé » (Zacharie 12:10).

      Joseph, « un homme riche » de la ville d’Arimathie et membre respecté du sanhédrin, assiste lui aussi à l’exécution de Jésus (Matthieu 27:57). Il est présenté comme un homme « bon et juste », qui attend le royaume de Dieu. C’est « un disciple de Jésus, mais en secret parce qu’il [a] peur des Juifs » (Luc 23:50 ; Marc 15:43 ; Jean 19:38). D’ailleurs, il n’a pas soutenu la décision du tribunal ayant condamné Jésus. Joseph rassemble son courage pour demander à Pilate le corps de Jésus. Pilate fait appeler l’officier chargé de l’exécution, qui lui confirme que Jésus est mort. Il accède alors à la demande de Joseph.

      Joseph achète du fin lin pur, puis descend du poteau le corps de Jésus. Il l’enveloppe dans ce lin afin de le préparer pour l’enterrement. Nicodème, « qui était allé voir Jésus de nuit la première fois », participe lui aussi à cette préparation (Jean 19:39). Il apporte un mélange coûteux de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres (33 kilos). Tous deux enveloppent alors le corps de Jésus dans des toiles de lin, avec les aromates, selon la coutume des Juifs pour les enterrements.

      Joseph possède non loin de là une tombe neuve creusée dans la roche, dans laquelle on dépose le corps de Jésus. Ensuite, on roule une grosse pierre devant l’entrée de la tombe. Tout cela est fait à la hâte, avant que le sabbat ne commence. Marie de Magdala et Marie la mère de Jacques le Petit apportent peut-être leur aide à la préparation du corps de Jésus. Puis elles se dépêchent de rentrer chez elles pour « préparer des aromates et des huiles parfumées » qui serviront à terminer, après le sabbat, les soins apportés au corps de Jésus (Luc 23:56).

      Le lendemain, jour de sabbat, les prêtres en chef et les pharisiens vont voir Pilate pour lui dire : « Nous nous sommes rappelé que cet imposteur a dit, quand il était encore vivant : “Après trois jours je serai ressuscité.” Ordonne donc qu’on surveille la tombe jusqu’au troisième jour, pour que ses disciples ne viennent pas voler son corps et ne disent pas au peuple : “Il a été ressuscité !” Sinon, cette dernière tromperie sera pire que la première. » Pilate leur répond : « Prenez un groupe de soldats pour surveiller la tombe comme vous voulez » (Matthieu 27:63-65).

      Très tôt le dimanche matin, Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et d’autres femmes se rendent à la tombe de Jésus avec les aromates. Elles se disent : « Qui nous roulera la pierre de l’entrée de la tombe ? » (Marc 16:3). Mais elles découvrent qu’un tremblement de terre vient d’avoir lieu et qu’un ange a déjà enlevé la pierre. De plus, les soldats sont partis, et la tombe semble vide !

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