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    Réveillez-vous ! 1988 | 22 septembre
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      “Les urgences silencieuses”

      C’est l’expression employée par James Grant, directeur exécutif de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance), pour évoquer un drame caché: la mort de millions d’enfants du tiers monde. Il ne faisait pas allusion aux conséquences de la famine en Afrique, déjà largement commentée, mais plutôt à des fléaux passés sous silence: des enfants meurent, non pas de faim, mais d’une alimentation de mauvaise qualité, non pas de soif, mais de déshydratation, non pas à cause de la sécheresse, mais de maladies.

      Pourquoi cette tragédie continue-​t-​elle? Que peuvent faire les parents pour protéger leurs enfants? Quitte à déranger, Réveillez-vous! fait la lumière sur ces questions.

      [Crédit photographique, page 2]

      Photo WFP/FAO de B. Imevbore

  • De quoi les enfants meurent-ils?
    Réveillez-vous ! 1988 | 22 septembre
    • De quoi les enfants meurent-​ils?

      Le temps qu’il vous faudra pour lire cette phrase, et trois enfants seront morts.

      CE NE sont toutefois ni les inondations, ni la famine, ni la sécheresse qui emportent les enfants au rythme terrifiant d’un toutes les deux secondes. Voici ce que révèle William Chandler dans l’ouvrage L’état du monde — 1986 (angl.) publié par l’Institut Worldwatch: “Les sevrages non appropriés font plus de victimes parmi les enfants que la famine. L’incapacité des parents à soigner une diarrhée tue plus d’enfants que les épidémies. (...) Les spécialistes s’accordent généralement pour dire qu’environ 17 millions d’enfants meurent chaque année à cause de l’un ou de plusieurs des facteurs suivants: malnutrition, diarrhée, paludisme, pneumonie, rougeole, coqueluche et tétanos. C’est dans les pays du tiers monde que sont enregistrés la quasi-totalité de ces décès.”

      Une cruelle ironie vient renforcer le caractère déjà dramatique de cette hécatombe. Selon M. Chandler, “entre 50 et 70 % [de ces morts] pourraient être évitées grâce à des mesures relativement simples”. (C’est nous qui soulignons.) Pour y parvenir, nul besoin d’attendre de vastes plans gouvernementaux ou des programmes sanitaires à grande échelle. Les techniques qui permettraient aux parents du tiers monde de sauver leurs enfants sont connues! Elles incluent l’apprentissage de gestes simples et peu coûteux. Nos correspondants dans deux pays d’Afrique se sont penchés sur cette question. Nous vous invitons à lire les articles suivants, espérant qu’outre l’information fournie le résultat de leur enquête contribuera à sauver des vies.

  • Ce qui peut sauver des enfants
    Réveillez-vous ! 1988 | 22 septembre
    • Ce qui peut sauver des enfants

      De notre correspondant au Nigeria

      POLLUTION de l’eau, pénurie alimentaire, pandémies sont des calamités courantes dans les pays en développement. Toutefois, selon le docteur Chizu Okudo, pédiatre nigérian interrogé par Réveillez-vous!, ‘l’ignorance et la négligence [en matière d’hygiène] des parents créent un terrain favorable à la maladie’.

      ‘Les personnes âgées recommandent souvent aux jeunes parents de ne rien faire en cas de diarrhée hydrique sous prétexte qu’elle purifie l’organisme’, poursuit le docteur Okudo. Suivant ce mauvais conseil, les parents s’abstiennent de soigner leurs enfants, les condamnant souvent à mort.

      Cependant, tous ceux qui honorent la “source de la vie” accordent une grande valeur à la vie (Psaume 36:9). Les parents qui craignent Dieu ne permettent donc pas à des superstitions ou à des coutumes locales de mettre en danger la vie de leurs enfants. De même, le ministre de la Santé de la Malaisie déclare que “la prévention des maladies (...) doit commencer au foyer”.

      Trop de bouches à nourrir?

      Les “disettes” sont une caractéristique de notre temps, et elles touchent durement les pays en développement (Matthieu 24:7). La situation est aggravée par “la persistance, dans certaines régions d’Afrique et du Proche-Orient, d’un très fort taux de fécondité — plus de six enfants par femme”.

      Pourquoi les couples africains ne limitent-​ils pas la taille de leur famille? L’ouvrage Planisme familial du monde (angl.), édité par l’Institut Worldwatch, explique: “Le niveau de vie et le rang social d’une femme [en Afrique] sont d’autant plus élevés qu’elle a plus d’enfants, principalement parce que ceux-ci représentent une main-d’œuvre supplémentaire pour aider aux travaux agricoles, dans le commerce ou dans d’autres activités.” Le livre L’Afrique en crise (angl.) ajoute: “Le taux élevé de la mortalité infantile incite les parents africains à avoir de grandes familles.” Dans certains pays d’Afrique, en effet, près de 20 % des bébés n’atteignent pas l’âge d’un an. Paradoxalement, pourtant, une forte natalité engendre souvent un cercle vicieux en favorisant l’apparition de logements surpeuplés et insalubres: des conditions qui contribuent précisément pour une large part à la mortalité infantile.

      Par ailleurs, les médecins disent qu’avant d’avoir un nouvel enfant, une femme devrait prendre le temps de se remettre de sa grossesse et de l’accouchement, sous peine de compromettre gravement ses chances de donner le jour à un bébé en bonne santé.

      Malgré les risques encourus, le concept de la régulation des naissances répugne aux Africains en générala. Toutefois, sur un plan individuel, il ne serait pas sage d’écarter cette idée avant d’y avoir réfléchi sérieusement. Tout en sachant que la Bible n’interdit pas d’avoir des enfants, les chrétiens peuvent méditer sur ces paroles, contenues en 1 Timothée 5:8: “Oui, si quelqu’un ne prend pas soin des siens et, en particulier, des membres de sa maison, il a renié la foi.” En ayant une famille trop nombreuse, les parents courent le risque de ne pouvoir nourrir, vêtir et loger convenablement chaque enfant. Il s’agit là, bien sûr, d’une question personnelle, mais certains couples ont décidé d’adopter des méthodes contraceptives pour ne pas avoir plus d’enfants qu’ils ne peuvent en élever décemment.

      Allaitement contre biberon

      Selon le chercheur William Chandler, “la malnutrition due à une mauvaise hygiène alimentaire emporte 10 fois plus d’enfants que la famine proprement dite. Associée à la déshydratation diarrhéique, la malnutrition est la première cause de mortalité dans le monde”. C’est bien souvent dès le premier âge que commence cette “mauvaise hygiène alimentaire”.

      Le lait maternel est l’aliment idéal pour la plupart des nouveau-nés parce qu’il contient tous les éléments nutritifs nécessaires. Il est digeste et rapidement assimilé. Il est toujours frais et à la température idéale. Il renferme des anticorps qui protègent l’enfant et permettent à son organisme de résister aux infections. En outre, lors de l’allaitement, le nourrisson reçoit des témoignages de tendresse qui jouent un rôle important dans son développement affectif.

      Pourtant, conséquence de l’entrée des femmes dans la vie active, l’allaitement maternel est aujourd’hui en déclin dans de nombreux pays en développement. De nombreux bébés africains sont donc nourris au lait en poudre, lequel est nutritif pourvu qu’il soit préparé correctement et dans de bonnes conditions d’hygiène. “Mais dans les pays pauvres, c’est parfois impossible, écrit la revue Time. Les mères peuvent, sans le savoir, mélanger le lait en poudre avec de l’eau contaminée ou, par souci d’économie, trop le diluer.” Les conséquences peuvent être fatales.

      Queen, une mère nigériane de sept enfants, raconte que les infirmières de l’hôpital ont, dès le départ, nourri ses bébés au biberon. Elle-​même a continué une fois de retour chez elle. Cependant, tous ses enfants ont souffert de diarrhées graves et répétées — le sixième a même failli en mourir. Son mari déclare au sujet de cet enfant: “Nous nous sommes rendu compte que notre fille avait été infectée par le biberon. Nous avons donc cessé de la nourrir ainsi, et elle s’est rétablie. Nous avons aujourd’hui un septième enfant, et Queen l’allaite pendant les premiers mois.”

      La leçon? Donnez le sein à votre bébé le plus tôt possible. Ayez vous-​même une alimentation équilibrée, de façon à avoir un lait de qualité. L’allaitement a un autre avantage: il tend à différer la reprise de la menstruation après l’accouchement. On en parle donc comme d’un contraceptif naturel.

      Nourrissez-​les convenablement

      À l’opposé, il arrive que des Africaines nourrissent leurs enfants exclusivement au lait maternel, parfois jusqu’au 18e mois. “Lorsqu’ils sont sevrés, explique William Chandler, de nombreux enfants reçoivent une alimentation d’adulte qu’ils ne peuvent mâcher ni digérer, ou qui n’est pas nourrissante.”

      Le bureau de l’UNICEF en Côte d’Ivoire a publié une affiche sur laquelle on peut lire: “Après cinq mois, l’allaitement ne suffit plus.” Le lait maternel doit être complété avec des fruits, des céréales et des légumes qu’on aura fait cuire et réduits en purée pour que le petit enfant puisse les mâcher et les avaler facilement. Ijeoma, une mère nigériane, a nourri au sein chacun de ses quatre enfants jusqu’au quatrième mois. Elle a continué ensuite à les allaiter jusqu’au douzième mois, tout en remplaçant petit à petit le lait maternel par des jus de fruit, de la bouillie et d’autres préparations de ce genre servies au biberon ou à la cuillère. Elle faisait très attention à préparer les repas dans de bonnes conditions d’hygiène. En conséquence, ses enfants ont grandi en étant peu sujets aux infections.

      À mesure que l’enfant grandit, une alimentation équilibrée l’aidera à rester en bonne santé. Des repas composés uniquement d’hydrates de carbone, comme les ignames, le manioc ou le riz décortiqué, ne sont pas suffisamment nourrissants. L’organisme a également besoin de protéines, de vitamines et de sels minéraux, fournis par la viande, les œufs, le lait, les haricots, les céréales ainsi que toute sorte de fruits et de légumes.

      Il est également important de veiller à la manipulation et au stockage de la nourriture. Même s’il peut être tentant d’absorber des aliments périssables qui sont restés deux ou trois jours à température ambiante, NE LE FAITES PAS! “La consommation d’aliments contaminés est dangereuse; elle peut provoquer des diarrhées en série et transmettre des maladies infectieuses.” Aussi, 1) lavez-​vous les mains avant de toucher des aliments ou de faire la cuisine. 2) Consommez les plats cuisinés sans attendre; ne les laissez pas longtemps à température ambiante. 3) Veillez constamment à la propreté et à la netteté de votre cuisine, de vos ustensiles, de vos vêtements et de votre personne. — La santé dans le monde (angl.).

      L’eau polluée grouille de germes et de parasites. Filtrez ou faites donc bouillir l’eau avant de l’utiliser. Rincez les couverts à l’eau bouillante et lavez-​vous les mains avant de manipuler de la nourriture.

      En fait, le moyen le plus simple de rester en bonne santé consiste sans doute à garder un haut niveau de propreté. Dans les pays en développement, cependant, cette simple mesure peut se révéler une véritable gageure.

      [Note]

      a Une étude réalisée dans les pays en développement a révélé qu’en Amérique latine la plupart des mères ne veulent pas d’autres enfants. Par contre, “en Afrique, seule une minorité résolue de femmes ont pris cette décision”. — L’état du monde — 1985 (angl.), Institut Worldwatch.

      [Encadré, page 5]

      Quelques symptômes de malnutrition

      ◼ Manque d’énergie — L’enfant n’aime pas les jeux d’action.

      ◼ Manque d’appétit — L’enfant refuse la nourriture, mange peu.

      ◼ Retard de croissance — L’enfant est trop petit pour son âge.

      ◼ Résistance réduite — Maladies fréquentes à partir d’infections mineures.

      Quelques causes de malnutrition

      ◼ Manque de nourriture.

      ◼ Abondance de nourriture, mais aliments inappropriés.

      ◼ Alimentation au biberon avec un lait trop dilué ou manque d’hygiène dans la préparation.

      ◼ Infections.

      ◼ Parasites intestinaux provoquant diarrhées ou vomissements.

      [Encadré/Illustrations, page 7]

      D’autres mesures destinées à sauver des viesb

      Chaque jour, plus de 2 000 enfants meurent de maladies comme la rougeole, la poliomyélite, la coqueluche, la diphtérie, le tétanos et la tuberculose. Or, au dire des médecins, ces infections pourraient être facilement évitées grâce à la vaccination. Devant ce constat, de nombreux parents ont donc pris personnellement la décision de faire vacciner leurs enfants. Au Nigeria, par exemple, existe le PEV (Programme élargi de vaccinations). Peut-être un programme similaire est-​il également en cours dans votre pays. — Pour davantage d’informations sur la vaccination, voir “Réveillez-vous!” du 8 décembre 1965.

      Rappelez-​vous, cependant, que pour obtenir une immunité maximale, il peut être nécessaire de soumettre l’enfant à des rappels. La fièvre et les douleurs légères qui accompagnent parfois la première inoculation sont souvent une source d’inquiétude pour les parents. Toutefois, bon nombre d’entre eux estiment que ces inconvénients sont bien bénins en comparaison de la protection contre des maladies meurtrières qui est ainsi assurée aux enfants.

      Familiarisez-​vous également avec la TRO (thérapeutique de réhydratation orale)c. Au cours des dix dernières années, quelque 30 millions d’enfants sont morts de déshydratation et de malnutrition causées par la diarrhée. Pourtant, en cas de diarrhée, une simple solution composée de sucre, de sel et d’eau peut sauver la vie de votre enfant. Administrée par voie orale, elle augmente le taux d’assimilation de liquide par l’organisme et permet ainsi de compenser les pertes occasionnées par la diarrhée et les vomissements. Si vous ne pouvez pas vous procurer les sachets de sel de réhydratation, préparez vous-​même cette boisson toute simple: Mélangez une cuillerée à café rase de sel de table et huit cuillerées à café rases de sucre dans un litre d’eau. La TRO “sauve la vie dans 90 % des cas de déshydratation diarrhéique”.

      En dépit de toutes les précautions, les enfants peuvent être victimes d’infections et de parasites intestinaux. Comment détecter l’existence de ces troubles dangereux? Grâce à un tableau de croissance, facile à se procurer dans de nombreux pays. Il vous suffit de peser votre enfant chaque mois et de reporter le poids sur un tableau où figure le taux de croissance normal. La comparaison des deux poids vous indique toute anomalie éventuelle dans le développement de votre enfant.

      [Tableau]

      (Voir la publication)

      Tableau de croissance

      ○○○ enfant en bonne santé

      ••• malnutrition possible (aller chez le médecin ou au dispensaire)

      20

      18

      16

      14

      12

      10

      8

      6

      4

      2

      Kg 0

      1re année 2e année 3e année 4e année 5e année

      [Notes de l’encadré]

      b Ces données sont fournies uniquement à titre d’information. Réveillez-vous! ne préconise aucun traitement particulier.

      c Voir l’article “De l’eau et du sel pour sauver des vies” paru dans Réveillez-vous! du 22 septembre 1985.

  • Un défi à relever: la propreté
    Réveillez-vous ! 1988 | 22 septembre
    • Un défi à relever: la propreté

      De notre correspondant au Kenya

      “MAMAAA, nakufa! hurle l’enfant. Maman, je meurs!” Une tentative d’assassinat? Non, tout simplement un petit garçon que sa mère a installé dans une cuvette pour lui faire une bonne toilette. Indifférente aux protestations véhémentes du bambin, la maman termine de le baigner.

      Des scènes comme celle-ci sont courantes en Afrique, même dans les régions les plus pauvres. Et pourtant, il n’est pas toujours facile d’y maintenir un bon niveau d’hygiène. La chaleur oppressante qui règne en Afrique rend tout travail de nettoyage difficile à double titre. Sous l’effet des tourbillons de poussière, une fine poudre brune s’infiltre dans les moindres fentes des maisons. À cause de la dégradation de la situation économique, les produits d’entretien, les réparations et même l’eau sont devenus un luxe pour beaucoup. Là où les femmes doivent faire chaque jour des kilomètres à pied pour aller chercher de l’eau, on comprend qu’il y ait une certaine répugnance à utiliser cette précieuse denrée pour se laver.

      Dans les villes ainsi que dans certaines régions rurales, la surpopulation est un autre facteur de maladie. Les égouts à ciel ouvert, les monceaux d’ordures non ramassées, les toilettes communes d’une saleté repoussante, les vecteurs de maladies, comme les rats, les cafards et les mouches, font partie du paysage familier.

      De plus, en de nombreux endroits, les gens ignorent toute notion d’hygiène. On contamine les réserves d’eau, inconscient du danger mortel ainsi créé. On tolère la présence de rats et d’autres animaux porteurs de maladies, allant jusqu’à laisser les enfants jouer avec eux.

      Les bienfaits de la propreté

      Pourquoi consacrer des efforts et une partie du budget à maintenir propre le cadre de vie de la famille? Parce que les bactéries et les parasites se multiplient dans la saleté. Ainsi, la vie de votre enfant ne tient peut-être qu’à une habitude aussi simple que le nettoyage. Certes, la propreté augmente les dépenses du foyer. L’eau utilisée pour laver peut coûter cher ou être difficile à obtenir. Mais les soins médicaux sont autrement onéreux. Du savon, un désinfectant, de la cire, un piège à rats et une poubelle coûtent également de l’argent; mais pas autant que les honoraires du médecin.

      Remarquons que des termes comme “pur” ou “laver” apparaissent plus de 400 fois dans la Bible. La Loi que Dieu avait donnée à Israël renfermait des règles précises qui encourageaient la propreté physique et les bonnes habitudes d’hygiène (Exode 30:18-21; Deutéronome 23:11-14). En outre, les chrétiens trouvent dans le commandement d’‘aimer son prochain’ une raison supplémentaire de veiller à leur propreté corporelle et à celle de leur maison. — Matthieu 22:39.

      L’encadré de la page 10 dresse une liste utile des choses qui peuvent être faites dans une maison. Ces suggestions sont applicables dans n’importe quel pays. Certaines, comme celle de cirer le plancher (ce qui a pour effet de boucher les fentes minuscules) et de mettre les déchets dans une poubelle fermée, vous éviteront d’attirer les insectes et autres vecteurs de maladies. Le colmatage des trous des portes et le remplacement des vitres brisées empêcheront la poussière ainsi que les minuscules intrus de pénétrer dans la maison. Quoi qu’il en soit et indépendamment de tous ces avantages, la propreté fera de votre logis un endroit où il sera plus agréable de vivre.

      La coopération familiale

      Après avoir examiné cette liste, une ménagère est en mesure d’établir un programme de nettoyage. Si chaque membre de la famille y met du sien, ce programme ne devrait pas être pénible à respecter.

      Citons l’exemple de Jecinta, qui vit avec ses huit enfants dans un petit appartement d’une ville d’Afrique orientale. Interrogée sur la façon dont elle s’y prend pour garder son logement si propre, elle explique: “Chacun a appris à faire sa part. Celui qui renverse quelque chose prend un torchon, par exemple, et nettoie. Les enfants ont également appris à être nets pour venir à table et à manger proprement.” Un mari peut collaborer avec sa femme en la soutenant dans ses efforts. Lui aussi fera sa part en enseignant la propreté aux enfants dès leur plus jeune âge.

      Des mesures préventives

      Il est parfois possible d’alléger le travail de nettoyage en prenant des mesures préventives. Pourquoi ne pas semer de la pelouse et planter des arbres près de votre maison, de façon à avoir moins de poussière? Ou encore essayer d’aménager à proximité une aire de jeu séparée par une clôture pour vos enfants? Si vous habitez un quartier dangereusement surpeuplé, vous est-​il possible de déménager pour un quartier qui l’est moins? Même si ce déplacement doit vous éloigner un peu de votre lieu de travail, soyez certain que l’effort en vaut la peine.

      Essayez également de vous débarrasser de tous les objets inutiles que vous avez gardés jusqu’ici. Vous vous éviterez ainsi bien du désordre. Et si l’allée qui mène à la maison se transforme en bourbier chaque fois qu’il pleut, pourquoi ne pas y étendre du gravier? Si vos toilettes sont à l’extérieur, la pose d’un verrou de sûreté évitera que d’autres viennent les souiller.

      La bonne attitude

      Ne pensez pas que la propreté soit réservée seulement à ce qui se voit. Pour certains, tant que la façade est nette, peu importe si l’arrière ne l’est pas; tant que le salon est présentable, la chambre, elle, peut bien être en désordre ou les murs de la cuisine couverts de traces de doigts et noirs de fumée. Une telle inconséquence nous rappelle les paroles que Jésus adressa aux Pharisiens: “Vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur ils sont pleins de pillage (...). [Purifiez] d’abord l’intérieur de la coupe et du plat, afin que l’extérieur aussi devienne pur.” (Matthieu 23:25, 26). Convenons qu’il n’est pas toujours possible de tenir impeccable chaque recoin de la maison. En revanche, n’est-​il pas convenable d’essayer au moins de garder la maison propre dans son ensemble, et non quelques pièces seulement?

      Il serait également malvenu d’incriminer le propriétaire pour la saleté des lieux. Des travaux de peinture peuvent, certes, se faire attendre, mais ce retard ne devrait pas vous empêcher de lessiver les murs. Peut-être est-​il également possible de passer un accord avec le propriétaire vous autorisant à effectuer des réparations dans le logement en échange d’une diminution du loyer.

      Relèverez-​vous le défi?

      “Au début, je n’étais pas très convaincu”, reconnaît Joseph, un chef de famille africain, à propos d’un discours biblique sur la propreté. Toute sa famille vit dans une petite maison de bois entourée par les maisons voisines. Les toilettes sont communes et l’extérieur est en terre battue. Néanmoins, Joseph et sa famille ont essayé d’appliquer chez eux les conseils entendus. “Désormais, mes enfants portent des sandales, nous nous essuyons les pieds avant d’entrer, nous nous lavons les mains avec de l’eau et du savon, et prenons encore d’autres mesures d’hygiène”, explique Joseph. Avec quel résultat? “J’ai vraiment été surpris. Les enfants tombent bien moins souvent malades, et nous n’avons plus à supporter tous ces frais d’hospitalisation.”

      On le voit, avec quelques efforts et à relativement peu de frais, les parents des pays en développement peuvent faire de leurs logements des endroits propres et sains, dans leur intérêt et celui de leurs enfants. Évidemment, la solution des problèmes de santé dans le tiers monde exige des mesures autrement importantes. Peut-​on espérer que les vastes programmes d’aide actuellement en cours seront couronnés de succès?

      [Entrefilet, page 9]

      Du savon, un désinfectant, de la cire, un piège à rats et une poubelle coûtent de l’argent; mais pas autant que les honoraires du médecin.

      [Encadré, page 10]

      Une liste pour la propreté et la salubrité de votre maison

      Les toilettes:

      Tirez la chasse d’eau après usage.

      Pour les latrines, utilisez des insecticides.

      Lavez-​vous les mains avec de l’eau et du savon après être allé aux toilettes.

      Nettoyez régulièrement le siège et la cuvette des W.-C. ainsi que le lavabo et les autres accessoires avec un produit désinfectant.

      La cuisine:

      Lavez-​vous les mains avec de l’eau et du savon avant de préparer et de servir de la nourriture.

      Mettez les déchets dans une poubelle fermée par un couvercle et débarrassez-​vous-​en régulièrement.

      Ne laissez pas des ustensiles sales jusqu’au lendemain.

      Lavez soigneusement les fruits et les légumes avant leur utilisation.

      Si vous faites la cuisine à l’extérieur, ne laissez pas de plats et les ustensiles toucher le sol. Veillez à ce que la poussière ne se dépose pas sur la nourriture.

      Nettoyez une fois par semaine les coins des pièces et les angles des placards.

      Lavez les biberons à l’eau chaude.

      Faites bouillir l’eau destinée à la consommation si elle est contaminée.

      La maison:

      Mettez dans un panier le linge sale destiné à la lessive.

      Faites la lessive régulièrement avec de l’eau propre chaque fois.

      Cirez périodiquement les portes en bois, le parquet et les meubles.

      Ôtez les taches des murs, des portes et des interrupteurs.

      Faites les vitres.

      Piégez et tuez les rats, ainsi que les cafards et autres insectes.

      Vérifiez périodiquement qu’il n’y ait pas de punaises et d’autres vermines dans les lits.

      Placez un paillasson ou une toile humide à l’entrée pour s’y essuyer les pieds.

      Colmatez les trous dans les murs et les portes, ainsi que les fentes dans le sol.

      Remplacez les vitres cassées.

      Réparez les déchirures dans les matelas et dans les pièces de mobilier rembourrées.

      À l’extérieur:

      Enterrez ou brûlez les ordures.

      Ôtez ou enfouissez les excréments d’origine humaine ou animale.

      Creusez une rigole pour dévier les égouts à ciel ouvert et empêcher qu’ils ne s’écoulent dans votre cour.

      [Encadré, page 11]

      Apprenez à vos enfants — Ce qu’implique un cadre propre

      S’essuyer les pieds avant d’entrer dans la maison ou dans tout autre endroit.

      Porter des chaussures ou des sandales.

      Tirer la chasse d’eau.

      Se laver les mains avec de l’eau et du savon après être allés aux toilettes et avant de manger.

      Se moucher lorsque leur nez coule.

      Ne pas s’asseoir par terre sans porter un short, un pantalon ou une robe.

      Ne pas toucher:

      les excréments,

      les rats,

      les cafards,

      les ordures,

      les chiens errants.

  • Quel espoir pour les enfants?
    Réveillez-vous ! 1988 | 22 septembre
    • Quel espoir pour les enfants?

      POUR des millions d’enfants du tiers monde, il est déjà trop tard. Des millions d’autres pourraient être sauvés si l’on parvenait à toucher leurs parents et à les convaincre d’appliquer les mesures dont nous venons de parler. Cette perspective n’étant tout bonnement pas envisageable, des millions d’enfants vont donc continuer à mourir, lentement, silencieusement, inéluctablement.

      Les vastes programmes d’aide autour desquels on fait beaucoup de bruit n’offrent que peu d’espoir. Les Nations unies, par exemple, financent la Décennie internationale de l’eau potable et de l’assainissement (1981-​1990) dont le slogan est: “De l’eau potable et des installations sanitaires convenables pour tous d’ici 1990.” Quels sont les résultats de ce programme?

      Selon la revue La santé dans le monde, “entre 1980 et 1983, 32 millions d’Africains de plus ont bénéficié de l’eau courante, et 12 millions de plus d’installations sanitaires améliorées”. Pourtant, le pourcentage des personnes qui bénéficient de telles conditions n’a que très peu augmenté. Ces progrès impressionnants sont en effet balayés par l’explosion démographique. Dès lors, faut-​il s’étonner que l’objectif: “De l’eau potable et des installations sanitaires convenables pour tous d’ici 1990”, ait été présenté comme “une mission quasi impossible”?

      Il arrive toutefois que la bonne volonté se trouve entravée, non par un manque de fonds ou de main-d’œuvre, mais par l’avidité, le mauvais jugement, les rivalités mesquines. Les pays en développement consacrent quatre fois plus d’argent à leur budget militaire qu’à celui de la santé. Et sur le peu qui est alloué aux soins de santé, la plus grosse part est engloutie dans des techniques de pointe, dont seuls quelques privilégiés profitent.

      Considérez également le cas de la thérapeutique de réhydratation orale. Il est notoire qu’elle permettrait de sauver à moindres frais des millions de vies. Pourtant, selon la Chronique des Nations unies (angl.), “la majorité des médecins continuent de prescrire des médicaments antidiarrhéiques pour un montant annuel de 400 millions de dollars, tout en sachant que la plupart sont inefficaces ou dangereux, voire les deux”.

      Voyez encore le cas de la bilharziose, une maladie parasitaire dévastatrice qui touche aujourd’hui 200 millions de personnes, surtout des enfants. Dans son livre Sur les traces des assassins (angl.), June Goodfield écrit: “On connaît la cause de la bilharziose, les traitements ont été testés sur le terrain et on a mis au point une stratégie efficace qui pourrait amener une spectaculaire régression de la maladie dans les années à venir.” Pourquoi le fléau persiste-​t-​il malgré tout? “Le problème est désormais d’ordre politique”, dit l’auteur.

      Force est donc de constater que des enfants meurent, non par faute de savoir comment les sauver ou d’en avoir les moyens, mais parce que l’homme fait passer l’opportunisme politique et son intérêt personnel avant la vie de ses semblables. Les paroles suivantes, contenues en Jérémie 10:23, se vérifient: “À l’homme tiré du sol n’appartient pas sa voie. Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas.” Le seul espoir qui reste aux enfants du monde entier — et, en fait, à toute la race humaine — est de voir Dieu prendre en main la gestion de la terre. C’est précisément ce qu’il se propose de faire, et la Bible présente ce dessein en ces termes: “Le Dieu du ciel établira un royaume [ou gouvernement] qui ne sera jamais supprimé. (...) Il écrasera tous ces royaumes [les gouvernements actuels] et y mettra fin, et lui-​même subsistera pour des temps indéfinis.” — Daniel 2:44.

      Sous la domination du Royaume céleste de Dieu, plus jamais les enfants du monde ne seront menacés par la maladie et la mort. Pour cette raison, les Témoins de Jéhovah attendent impatiemment que Dieu prenne en main les affaires de notre planète. Suivant l’enseignement de Jésus, ils prient pour que ‘Son royaume vienne’. (Matthieu 6:9, 10.) La situation critique des enfants du tiers monde incite ceux qui craignent Dieu à prier dans ce sens avec d’autant plus de ferveura.

      [Note]

      a Pour de plus amples renseignements sur ce sujet, voyez le livre “Que ton royaume vienne!” publié par la Watchtower Bible and Tract Society. Ou bien écrivez aux éditeurs de ce périodique, qui seront heureux de prendre des dispositions pour qu’un Témoin de Jéhovah vous rende visite.

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