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  • Comment la vie a-t-elle commencé ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • Les chercheurs ont constaté que, pour qu’une cellule survive, au moins trois types de molécules complexes doivent s’associer : l’ADN (acide désoxyribonucléique), l’ARN (acide ribonucléique) et des protéines. Aujourd’hui, peu de scientifiques affirmeraient qu’une cellule vivante entière s’est soudainement formée par hasard à partir d’un mélange de composés chimiques inanimés. Quelle est donc la probabilité d’une formation accidentelle d’ARN ou de protéinesa ?

      Stanley Miller en 1953

      Stanley Miller, 1953.

      Si de nombreux scientifiques estiment que la vie a pu apparaître par hasard, c’est en raison d’une expérience réalisée pour la première fois en 1953. Cette année-​là, Stanley Miller a réussi à produire des acides aminés, les constituants chimiques des protéines, en envoyant des décharges électriques dans un mélange de gaz censé représenter l’atmosphère terrestre primitive. De plus, des acides aminés ont été trouvés depuis dans une météorite. Ces découvertes impliquent-​elles que tous les constituants de base du vivant peuvent facilement être produits par le hasard ?

      Robert Shapirob, professeur émérite de chimie à l’université de New York, a déclaré : “ Certains ont imaginé que toutes les molécules du vivant pouvaient apparaître dans des conditions similaires à celles de l’expérience de Miller et étaient présentes dans des météorites et d’autres corps extraterrestres. Ce n’est pas le cas⁠2. ”

      Intéressons-​nous à la molécule d’ARN. Elle est constituée de molécules plus petites appelées nucléotides. Un nucléotide est une molécule différente d’un acide aminé et un peu plus complexe que celui-ci. D’après M. Shapiro, “ aucun nucléotide n’a été détecté dans les produits d’expériences de décharge électrique ou dans une météorite⁠3c ”. Il poursuit en expliquant que la probabilité que des composés chimiques s’associent par hasard pour former une molécule d’ARN autoreproductrice “ est si infime que sa réalité n’importe où dans l’Univers, même une seule fois, est inimaginable⁠4 ”.

      ARN, protéines et ribosomes

      L’ARN (1) est nécessaire à la formation de protéines (2), mais les protéines interviennent dans la production de l’ARN. Comment l’ARN ou les protéines auraient-​ils pu apparaître par hasard, et qui plus est ensemble ? La partie 2 traitera des ribosomes (3).

      Que dire des molécules protéiques ? Elles peuvent être composées de 50 comme de plusieurs milliers d’acides aminés liés entre eux selon un ordre extrêmement précis. Dans une cellule “ simple ”, une protéine fonctionnelle contient en moyenne 200 acides aminés. Or, même dans ce genre de cellule, on trouve des milliers de types de protéines. La probabilité pour qu’une seule protéine ne renfermant pas plus de 100 acides aminés se forme par hasard a été évaluée à un sur un million de milliards.

      S’il faut un être intelligent pour fabriquer et programmer un robot sans vie, que faudrait-​il pour créer une cellule vivante, et d’autant plus un humain ?

      Hubert Yockey, chercheur évolutionniste, va plus loin en disant : “ Pour ce qui est de l’origine de la vie, il est impossible que les protéines aient apparu en premier⁠5. ” L’ARN est nécessaire à la formation de protéines, mais les protéines interviennent dans la production de l’ARN. Et si, bien que les chances soient infimes, des protéines et des molécules d’ARN étaient apparues par hasard en même temps au même endroit ? Quelle probabilité y aurait-​il pour qu’elles s’associent et constituent une forme de vie autoreproductrice et autonome ? “ La probabilité pour que cela se produise fortuitement (dans un mélange de protéines et d’ARN pris au hasard) paraît infinitésimale, a déclaré Carol Clelandd, membre de l’institut d’astrobiologie de la NASA. Pourtant, la plupart des chercheurs semblent supposer que, s’ils arrivaient à comprendre la production indépendante de protéines et d’ARN dans des conditions naturelles primordiales, la question de la coordination se réglerait d’elle-​même. ” Au sujet des théories actuelles sur l’apparition accidentelle des molécules du vivant, elle reconnaît : “ Aucune d’elles ne nous a fourni une explication pleinement satisfaisante sur la manière dont cela s’est passé⁠6. ”

      Un homme fabrique un robot

      Si la synthèse de molécules complexes en laboratoire requiert le savoir-faire d’un scientifique, les molécules bien plus complexes que renferme une cellule auraient-​elles pu se former par hasard ?

      Pourquoi ces faits sont-​ils importants ? Réfléchissez à la sérieuse difficulté que rencontrent les chercheurs qui pensent que la vie est apparue par hasard. Ils ont trouvé dans une météorite des acides aminés présents aussi dans les cellules vivantes. Au moyen d’expériences soigneusement préparées et réalisées en laboratoire, ils ont construit d’autres molécules plus complexes. Ils espèrent produire en fin de compte tous les éléments nécessaires à la formation d’une cellule “ simple ”. Leur situation pourrait être comparée à celle d’un scientifique qui prendrait des éléments naturels, les transformerait en acier, en plastique, en silicone et en câbles, fabriquerait un robot, puis le programmerait pour qu’il se réplique. Ce faisant, que prouverait ce scientifique ? Au mieux, qu’un être intelligent peut créer une machine impressionnante.

      De même, si des scientifiques arrivaient à fabriquer une cellule, ce serait assurément stupéfiant. Mais prouveraient-​ils que la cellule peut se former par hasard ? Ne prouveraient-​ils pas plutôt le contraire ?

      Qu’en pensez-​vous ? À ce jour, tous les faits scientifiques indiquent que la vie provient seulement d’une vie préexistante. Croire que même une cellule vivante “ simple ” a pu naître par hasard de composés chimiques inertes demande une bonne dose de foi.

  • Existe-t-il vraiment une forme de vie simple ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • Que disent de nombreux scientifiques ? Les cellules se classent en deux grandes catégories : avec ou sans noyau structuré. Celles qui possèdent un noyau (cellules humaines, animales et végétales) sont dites “ eucaryotes ” ; celles qui n’en possèdent pas (cellules bactériennes) sont dites “ procaryotes ”. Les cellules procaryotes étant relativement moins complexes que les eucaryotes, beaucoup pensent que les cellules animales et végétales ont dû évoluer à partir de cellules bactériennes.

      D’ailleurs, nombreux sont ceux qui enseignent que, pendant des millions d’années, des cellules procaryotes “ simples ” en ont avalé d’autres sans les digérer. D’après leur théorie, la “ nature ” aveugle a trouvé le moyen non seulement de changer radicalement le fonctionnement des cellules ingérées, mais aussi de garder les cellules adaptées à l’intérieur de la cellule “ hôte ” lorsque celle-ci se répliquait⁠9a.

  • Existe-t-il vraiment une forme de vie simple ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • Des volcans en éruption

      Une cellule, même “ simple ”, peut-​elle naître d’éléments chimiques inertes ?

      Que révèlent les faits ? Les progrès de la microbiologie ont permis d’explorer l’intérieur impressionnant de la plus simple des cellules procaryotes connues. Des évolutionnistes émettent l’hypothèse que les premières cellules vivantes ressemblaient à ce genre de cellules⁠10.

      Si la théorie de l’évolution est vraie, elle doit offrir une explication plausible de la façon dont la première cellule “ simple ” s’est formée par hasard. D’un autre côté, si la vie a été créée, il doit y avoir des indices d’une conception ingénieuse même dans les êtres vivants les plus simples. Que diriez-​vous de visiter une cellule procaryote ? Lors de la visite, demandez-​vous si elle a pu apparaître par hasard.

      UNE PAROI PROTECTRICE

      Pour visiter une cellule procaryote, vous devriez rapetisser jusqu’à devenir cent fois plus petit que le point qui termine cette phrase. Une membrane flexible résistante, 10 000 fois plus fine qu’une feuille de papier, vous défend d’y accéder, comme un mur de briques entourant une usine. Mais la membrane d’une cellule est bien plus sophistiquée qu’un mur de briques. Sous quels rapports ?

      De même que le mur d’enceinte d’une usine, la membrane d’une cellule protège son contenu d’un environnement potentiellement hostile. Toutefois, cette membrane n’est pas hermétique ; elle permet à la cellule de laisser circuler de petites molécules, notamment l’oxygène. Par contre, elle empêche les molécules nocives, plus complexes, d’entrer sans la permission de la cellule. Elle empêche aussi les molécules utiles à la cellule de sortir. Comment réussit-​elle ces tours de force ?

      Reprenons l’exemple d’une usine. Aux portes du mur d’enceinte, des agents de sécurité contrôlent parfois l’entrée et la sortie des produits. De façon similaire, des molécules protéiques spéciales fixées sur la membrane de la cellule font office de portes et de gardes.

      Membrane d’une cellule

      Les “ agents de sécurité ” ne laissent passer à travers la membrane que des substances spécifiques.

      Il est des protéines (1) qui ont une ouverture en leur milieu par laquelle elles ne laissent passer que certains types de molécules. Il en est d’autres (2) qui sont ouvertes d’un côté de la membrane et fermées de l’autre. Elles ont un quai d’embarquement (3) adapté à la forme d’une substance spécifique. Lorsque cette substance y prend place, l’autre côté de la protéine s’ouvre (4) pour la laisser traverser la membrane. Toute cette activité se déploie à la surface de chaque cellule, même de la plus simple.

      À L’INTÉRIEUR

      Imaginez : on vous autorise à passer le “ point de contrôle ” et vous êtes maintenant dans la cellule. L’intérieur d’une cellule procaryote est rempli d’une solution aqueuse riche notamment en nutriments et en sels minéraux. La cellule se sert de ces ingrédients de base pour fabriquer ce dont elle a besoin, mais pas de manière désordonnée. À l’image d’une usine dirigée efficacement, la cellule gère des milliers de réactions chimiques qui ont lieu selon un ordre et un minutage précis.

      Une cellule consacre beaucoup de temps à fabriquer des protéines. Comment s’y prend-​elle ? Au cours de la visite, vous verrez d’abord une cellule préparer une vingtaine de composés de base appelés acides aminés. Ces composés sont apportés aux ribosomes (5), qui sont comparables à des automates assemblant les acides aminés dans un ordre précis pour former une protéine spécifique. Tout comme le fonctionnement d’une usine peut être régi par un programme informatique central, de nombreuses fonctions d’une cellule sont régies par un “ programme informatique ”, ou code, appelé ADN (6). L’ADN envoie aux ribosomes des instructions détaillées leur indiquant quelle protéine fabriquer et comment (7).

      Ce qui se passe alors est des plus étonnant ! Chaque protéine se replie en une forme tridimensionnelle unique (8). C’est cette forme qui détermine la spécialité de chaque protéineb. Représentez-​vous une chaîne de production sur laquelle des parties de moteur sont assemblées. Pour que le moteur fonctionne, chacune de ses parties doit être fabriquée avec précision. Pareillement, à moins d’être fabriquée avec précision et d’avoir exactement la forme qui convient, une protéine ne pourra pas effectuer correctement sa tâche et risquera même d’endommager la cellule.

      Une cellule représentée comme une usine

      La cellule : une “ usine ” qui fabrique des protéines. Comme une usine automatisée, la cellule est pleine d’automates qui assemblent et livrent des produits complexes.

      Comment la protéine trouve-​t-​elle son chemin entre l’endroit où elle a été fabriquée et celui où on a besoin d’elle ? Elle est équipée d’une “ étiquette intégrée ” garantissant sa livraison à la bonne adresse. Bien que, chaque minute, des milliers de protéines soient fabriquées et livrées, toutes arrivent à destination.

      Pourquoi ces faits sont-​ils importants ? Les molécules complexes des organismes vivants les plus simples ne peuvent se répliquer seules. À l’extérieur de la cellule, elles se désagrègent. À l’intérieur, elles ne se répliquent qu’à l’aide d’autres molécules complexes. Par exemple, des enzymes sont indispensables pour produire une molécule énergétique appelée adénosine triphosphate (ATP), mais l’énergie de l’ATP est indispensable pour produire les enzymes. De même, la fabrication des enzymes nécessite de l’ADN (dont parle la partie 3), mais la fabrication de l’ADN nécessite des enzymes. Par ailleurs, d’autres protéines peuvent être fabriquées uniquement par une cellule, mais une cellule ne peut être fabriquée sans protéinesc.

      Le microbiologiste Radu Popa n’accepte pas le récit biblique de la création. Pourtant, en 2004, il a demandé : “ Comment la nature peut-​elle produire la vie alors que nous avons échoué dans des conditions expérimentales contrôlées⁠13 ? ” Il a également déclaré : “ La complexité des mécanismes requis pour qu’une cellule vivante fonctionne est si grande qu’une émergence simultanée et fortuite paraît impossible⁠14. ”

      Un gratte-ciel s’écroule en raison de la fragilité de ses fondations

      Si ce gratte-ciel doit s’écrouler en raison de la fragilité de ses fondations, la théorie de l’évolution ne doit-​elle pas s’écrouler en raison de son manque d’explications sur l’origine de la vie ?

      Qu’en pensez-​vous ? La théorie de l’évolution essaie d’expliquer l’origine de la vie sur Terre en écartant la nécessité d’une intervention divine. Cependant, plus les scientifiques en découvrent sur la vie, moins il semble qu’elle ait pu apparaître par hasard. Pour échapper à ce casse-tête, des évolutionnistes aimeraient faire un distinguo entre la théorie de l’évolution et la question de l’origine de la vie. Trouvez-​vous cela logique ?

      La théorie de l’évolution repose sur l’idée selon laquelle une longue série d’heureux hasards a produit la première forme de vie. Elle postule ensuite qu’une autre série d’événements fortuits a produit la diversité et la complexité stupéfiantes du vivant. Toutefois, si le fondement de la théorie fait défaut, que deviennent les théories bâties dessus ? Tout comme un gratte-ciel sans fondations s’effondrerait, une théorie de l’évolution ne pouvant expliquer l’origine de la vie ne tient pas debout.

  • D’où sont venues les instructions ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • Que disent de nombreux scientifiques ? Beaucoup de biologistes et d’autres spécialistes estiment que l’ADN et ses instructions codées sont le résultat d’événements fortuits qui se sont produits sur des millions d’années. Ils affirment qu’il n’existe aucune preuve de conception ni dans la structure de cette molécule, ni dans les informations qu’elle comporte et transmet, ni dans son fonctionnement⁠17.

  • D’où sont venues les instructions ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • Que révèlent les faits ? Si la théorie de l’évolution est vraie, il devrait au moins sembler probable que l’ADN aurait pu apparaître à la suite d’une série d’événements fortuits.

  • D’où sont venues les instructions ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • LA STRUCTURE D’UNE MOLÉCULE ÉTONNANTE

      Pour simplifier, nous parlerons de cette partie de la maquette d’un chromosome comme d’une corde. Épaisse de 2,5 centimètres, elle est enroulée, bien serrée, autour de cylindres (4), qui permettent de former d’autres torsades à l’intérieur des torsades. Les torsades sont reliées par une sorte d’échafaudage qui les maintient en place. Un panneau du musée explique que la corde est parfaitement enroulée. Si vous preniez la corde de chaque chromosome de la pièce et que vous mettiez toutes les cordes bout à bout, elles feraient la moitié de la circonférence de la Terrea !

      Un livre de science qualifie ce système de rangement d’“ extraordinaire prouesse technique⁠18 ”. L’hypothèse selon laquelle il n’y a pas de technicien derrière cette prouesse vous semble-​t-​elle crédible ? Si ce musée avait une boutique immense avec des millions d’articles à vendre, tous si bien disposés que vous pourriez facilement trouver tous ceux qu’il vous faudrait, penseriez-​vous que personne n’a organisé quoi que ce soit ? Bien sûr que non. Pourtant, un tel ordre ne serait qu’une performance simple en comparaison.

      Dans le musée, un panneau vous invite à prendre un bout de corde pour le regarder de plus près (5). En le faisant rouler entre vos doigts, vous vous rendez compte qu’il ne s’agit pas d’une corde ordinaire. Elle est composée de deux brins tressés, reliés à intervalles réguliers par de petits barreaux. On dirait une échelle tellement vrillée qu’elle ressemble à un escalier en colimaçon (6). Et là, cela fait tilt dans votre esprit : vous tenez une maquette de la molécule d’ADN, l’un des plus grands mystères du vivant !

      Un chromosome est formé d’une seule molécule d’ADN, bien arrangée avec ses cylindres et son échafaudage. Les barreaux de l’échelle sont appelés “ paires de bases ” (7). Quel est leur rôle ? À quoi tout cela sert-​il ? Un panneau donne une explication simplifiée.

      LE SYSTÈME DE STOCKAGE D’INFORMATIONS PAR EXCELLENCE

      Le secret de l’ADN, lit-​on sur le panneau, réside dans les barreaux de l’échelle. Imaginez que les deux montants de l’échelle se dissocient, chacun conservant des demi-barreaux. Il existe seulement quatre sortes de demi-barreaux, nommées A, T, G et C. Les scientifiques ont été stupéfaits de découvrir que l’ordre de ces lettres transmet des informations codées.

      Comme vous le savez sans doute, le morse est un code qui a été inventé au XIXe siècle pour communiquer par télégraphe. Son alphabet comportait seulement deux “ lettres ” : un point et un trait. Cependant, on s’en servait pour écrire quantité de mots et de phrases. Eh bien, l’ADN, lui, a quatre lettres (ou bases) : A, T, G et C. L’ordre dans lequel elles apparaissent forme des codons, autrement dit des “ mots ”. Les codons sont agencés en gènes, autrement dit en “ histoires ”. Chaque gène contient en moyenne 27 000 lettres. Ces gènes ainsi que les longs filaments qui les relient sont compilés en une sorte de “ chapitre ” : un chromosome. Chez l’humain, il faut 23 chromosomes pour former un “ livre ” complet : le génome, c’est-à-dire l’ensemble des informations génétiques d’un organismeb.

      Le génome serait un livre volumineux. Quelle quantité d’informations ce livre renfermerait-​il ? Pour tout dire, le génome humain est composé de quelque trois milliards de paires de bases, ou barreaux de l’échelle de l’ADN⁠19. Représentez-​vous une encyclopédie dont chaque tome aurait plus de mille pages. Le génome remplirait 428 tomes. Si on y ajoutait le duplicata qui se trouve dans chaque cellule, le nombre de tomes s’élèverait à 856. Pour effectuer la saisie des données du génome, il vous faudrait travailler 80 ans à plein temps, sans prendre de vacances !

      Bien entendu, le résultat de vos efforts serait inutile à votre organisme. Comment introduire des centaines de tomes épais dans chacune de vos cent mille milliards de cellules microscopiques ? La compression d’une telle quantité d’informations nous dépasse totalement.

      Un professeur en informatique et en biologie moléculaire a fait remarquer : “ Un gramme d’ADN sec occupe un volume de un centimètre cube environ et stocke autant d’informations qu’un millier de milliards de disques compacts⁠20. ” Qu’est-​ce que cela signifie ? Rappelez-​vous que l’ADN contient les gènes, les instructions pour bâtir un corps humain unique. Chaque cellule possède une série complète d’instructions. Les informations sont si denses qu’une cuillère à café d’ADN contiendrait les instructions nécessaires à la constitution de 350 fois plus d’humains qu’il n’en vit aujourd’hui ! L’ADN qu’il faudrait pour les sept milliards d’humains que compte la planète ne formerait qu’une fine pellicule sur la cuillère⁠21.

      UN LIVRE SANS AUTEUR ?

      Un CD

      Un gramme d’ADN stocke autant d’informations qu’“ un millier de milliards ” de CD.

      Malgré les progrès de la miniaturisation, aucune unité de stockage d’informations n’approche une telle capacité. La comparaison avec un CD reste toutefois intéressante. Nous remarquons sa forme symétrique, sa surface brillante et son excellente conception. Il nous semble évident qu’une personne intelligente l’a fabriqué. D’autant plus si des informations sont gravées dessus — pas n’importe quoi, mais des instructions détaillées et cohérentes sur la construction, l’entretien et la réparation d’un mécanisme complexe. Ces données ne modifient pas le poids ou la taille du CD. Pourtant, elles ont plus d’intérêt que le support lui-​même. Ces instructions écrites ne vous convaincraient-​elles pas qu’un être intelligent en est à l’origine ? Un écrit ne suppose-​t-​il pas un rédacteur ?

      Il n’est pas tiré par les cheveux de comparer l’ADN à un CD ou à un livre. Du reste, un ouvrage sur le génome constate : “ Comparer le génome à un livre n’est même pas, à strictement parler, une métaphore. C’est la stricte réalité. Un livre est un morceau d’information numérique [...]. C’est cela un génome. ” L’auteur ajoute : “ Le génome est un livre très intelligent : quand les conditions sont réunies, il peut à la fois se photocopier (se dupliquer) et se lire lui-​même⁠22. ” Cela nous amène à un autre aspect important de l’ADN.

      DES AUTOMATES EN MOUVEMENT

      Tandis que vous êtes dans le musée, au calme, vous vous surprenez à vous demander si le noyau d’une cellule reste aussi immobile dans la réalité. Puis vous remarquez une autre exposition. Sur un panneau placé au-dessus d’une vitrine contenant un bout de corde d’ADN, on lit : “ Appuyez sur le bouton pour une démonstration. ” C’est ce que vous faites. Un narrateur explique alors : “ L’ADN a au moins deux tâches importantes à effectuer. La première est la duplication. Il doit être copié pour que chaque nouvelle cellule dispose d’un exemplaire complet des mêmes informations génétiques. Regardez la simulation. ”

      Par une porte située à une extrémité de la vitrine arrive un automate qui semble très complexe. Il s’agit en fait de plusieurs robots liés étroitement entre eux. L’automate va jusqu’à l’ADN, s’y attache et commence à se déplacer le long de celui-ci tout comme un train sur une voie ferrée. Il circule un peu trop vite pour que vous discerniez ce qu’il fait exactement, mais vous voyez bien que, derrière lui, il y a maintenant deux cordes au lieu d’une.

      Le narrateur reprend : “ C’est une représentation extrêmement simplifiée de ce qui se passe quand l’ADN est dupliqué. Un ensemble d’automates moléculaires appelés enzymes circulent le long de l’ADN, commencent par le diviser en deux, puis utilisent chaque brin comme modèle pour produire un nouveau brin complémentaire. Nous ne pouvons pas vous montrer tous les éléments impliqués, comme le minuscule mécanisme qui, devançant l’automate duplicateur, détache les deux brins d’ADN pour que ceux-ci pivotent librement plutôt que de s’enrouler, trop serrés. Nous ne pouvons pas non plus vous montrer comment les copies de l’ADN sont corrigées plusieurs fois. Les erreurs sont détectées et corrigées à un degré de précision incroyable. ” — Voir le schéma des pages 16 et 17.

      La duplication : copiage de l’ADN

      1. Cette partie de l’automate à enzymes sépare les deux brins d’ADN.

      2. Cette partie de l’automate prend un brin d’ADN et s’en sert comme modèle pour réaliser un double brin.

      3. Collier coulissant qui guide et stabilise l’automate à enzymes.

      4. Deux brins entiers ont été formés.

        Copiage de l’ADN par un automate à enzymes

      Si l’ADN était de la taille d’un chemin de fer, l’automate à enzymes se déplacerait à plus de 80 kilomètres-heure.

      Le narrateur ajoute : “ En revanche, ce que nous pouvons vous montrer clairement, c’est la vitesse. Vous avez sûrement remarqué que le robot allait à folle allure. Eh bien, dans la réalité, les automates que sont les enzymes circulent le long de la ‘ voie ’ de l’ADN à un rythme d’environ 100 paires de bases par seconde⁠23. Si cette ‘ voie ’ était de la taille d’un chemin de fer, la ‘ locomotive ’ foncerait à plus de 80 kilomètres-heure. Dans les bactéries, ces automates duplicateurs se déplacent dix fois plus vite ! Dans une cellule humaine, ces petits appareils s’activent par centaines le long de l’ADN. Ils dupliquent l’intégralité du génome en seulement huit heures⁠24. ” (Voir l’encadré “ Lecture et copiage d’une molécule ”, page 20.)

      “ LECTURE ” DE L’ADN

      Les robots duplicateurs d’ADN quittent bruyamment la scène. Un autre automate apparaît. Lui aussi longe une séquence d’ADN, mais plus lentement. Vous voyez la corde entrer dans la machine et en ressortir inchangée du côté opposé. Cependant, un nouveau brin unique sort d’une autre ouverture encore, comme si une queue poussait. Que se passe-​t-​il ?

      Le narrateur poursuit ses explications : “ La deuxième tâche de l’ADN est la transcription. L’ADN ne quitte jamais son abri sûr, le noyau. Comment ses gènes — les recettes pour former toutes les protéines de notre corps — peuvent-​ils donc être lus et utilisés ? Eh bien, l’automate à enzymes trouve un endroit le long de l’ADN où un gène a été activé par des signaux chimiques venus de l’extérieur du noyau. Puis il se sert d’une molécule appelée ARN pour dupliquer ce gène. L’ARN ressemble beaucoup à un brin d’ADN, mais il ne faut pas s’y tromper. Sa tâche est de collecter les informations codées dans les gènes. L’ARN les obtient dans l’automate à enzymes, puis sort du noyau et se dirige vers un ribosome, où ces informations serviront à construire une protéine. ”

      La transcription : “ lecture ” de l’ADN

      1. ADN déroulé. Un brin dénudé transmet des informations à l’ARN.

      2. L’ARN “ lit ” l’ADN en collectant les informations codées dans les gènes. Le code de l’ADN indique à l’automate transcripteur où commencer et où s’arrêter.

      3. Chargé d’informations, l’ARN sort du noyau et va vers un ribosome, à qui il communiquera les instructions pour fabriquer une protéine complexe.

      4. Automate transcripteur.

        ADN lu par l’ARN

      Cette démonstration vous émerveille. Le musée ainsi que l’ingéniosité de ceux qui l’ont conçu et ont fabriqué ses machines vous fascinent. Et si tout le musée avec ses nombreuses expositions pouvait être mis en branle ? On verrait alors des centaines de milliers de tâches s’effectuer simultanément, comme dans une cellule humaine. Quel spectacle grandiose ce serait !

      Vous vous rendez compte que tous ces processus mis en œuvre par de minuscules automates complexes se déroulent à l’instant présent dans vos cent mille milliards de cellules ! Votre ADN est lu, ce qui fournit les instructions pour construire les centaines de milliers de protéines différentes qui forment votre corps : ses enzymes, ses tissus, ses organes, etc. En ce moment même, votre ADN est copié et corrigé de sorte que chaque nouvelle cellule dispose d’un jeu d’instructions tout neuf.

      POURQUOI CES FAITS SONT-​ILS IMPORTANTS ?

      Demandons-​nous de nouveau d’où sont venues les instructions. D’après la Bible, l’Auteur de ce “ livre ” d’instructions est suprahumain. Cette conclusion est-​elle en décalage avec notre temps et la science ?

      Voyons un peu : Des humains pourraient-​ils mettre sur pied un musée tel que celui dont nous venons de parler ? S’ils essayaient, ils se heurteraient à de sérieuses difficultés. À ce jour, ce que l’on sait du génome humain et de son fonctionnement est limité. Les scientifiques s’efforcent encore de localiser tous les gènes et de comprendre le rôle de chacun. Pourtant, ceux-ci ne constituent qu’une petite portion du brin d’ADN. Que dire de toutes les longues parties dépourvues de gènes ? Des scientifiques les ont dénommées “ ADN poubelle ”, mais depuis, ils ont revu leur manière de les considérer. Ces éléments détermineraient comment et dans quelles proportions les gènes sont utilisés. Et même si les scientifiques pouvaient fabriquer une réplique complète de l’ADN et des automates qui le copient et le corrigent, seraient-​ils capables de la faire fonctionner comme l’original ?

      Peu avant sa mort, le grand physicien Richard Feynman a écrit cette pensée sur un tableau : “ Ce que je ne peux pas créer, je ne le comprends pas⁠25. ” Son humilité sincère fait plaisir à voir, et sa déclaration sonne juste dans le cas de l’ADN. Les scientifiques ne peuvent créer un ADN avec tous ses mécanismes de duplication et de transcription, pas plus qu’ils ne peuvent le comprendre pleinement. Pourtant, certains affirment qu’ils savent que tout est apparu par hasard. Les faits que vous avez examinés appuient-​ils cette conclusion ?

      Des érudits sont convaincus que les faits prouvent le contraire. Par exemple, pour le biologiste Francis Crick, codécouvreur de la structure en double hélice de l’ADN, cette molécule est bien trop organisée pour être apparue fortuitement. Il a avancé l’hypothèse que des extraterrestres intelligents ont dû envoyer de l’ADN sur Terre pour que la vie y naisse⁠26.

      Plus récemment, après avoir préconisé l’athéisme pendant 50 ans, l’éminent philosophe Antony Flew a carrément changé d’optique. À 81 ans, il a commencé à émettre l’idée qu’une certaine intelligence a dû intervenir dans la création de la vie. La cause de cette volte-face ? Une étude de l’ADN. Lorsqu’on lui a demandé si sa nouvelle façon de penser risquait d’être impopulaire auprès des scientifiques, il aurait répondu : “ Tant pis. Toute ma vie a été guidée par le principe [consistant à] suivre les faits avérés, où qu’ils mènent⁠27. ”

      Qu’en pensez-​vous ? Où mènent les faits avérés ? Imaginez-​vous dans la salle des commandes d’une usine. L’ordinateur exécute le programme principal complexe, dont dépend tout le fonctionnement de l’usine. Ce programme envoie constamment des instructions sur la façon de fabriquer et d’entretenir chaque machine qui s’y trouve, et, qui plus est, il se copie lui-​même et se corrige. Où ces faits vous mèneraient-​ils ? À la conclusion que l’ordinateur et son programme ont dû se faire tout seuls, ou qu’ils sont le produit d’une réflexion intelligente et méthodique ? Les faits parlent d’eux-​mêmes.

  • D’où sont venues les instructions ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • FAITS ET QUESTIONS

      • Fait : L’ADN est si efficacement rangé dans les chromosomes qu’on parle de “ prouesse technique ”.

        Question : Comment un tel ordre pourrait-​il résulter du hasard ?

      • Fait : La capacité de l’ADN à stocker des informations est encore inégalée à l’ère de l’informatique.

        Question : Comment la matière, dépourvue d’intelligence, pourrait-​elle réaliser ce que des informaticiens ne peuvent faire ?

      • Fait : L’ADN renferme toutes les instructions nécessaires à la constitution d’un corps humain et à son maintien en vie.

        Question : Comment ces instructions auraient-​elles pu être écrites sans rédacteur et programmées sans programmeur ?

      • Fait : Pour que l’ADN joue son rôle, il faut qu’il soit copié, lu et corrigé par une ribambelle d’automates moléculaires complexes appelés enzymes, qui doivent collaborer avec précision et être parfaitement synchronisés.

        Question : Croyez-​vous que des mécanismes extrêmement complexes et fiables puissent apparaître par hasard ? En l’absence de preuves solides, cela n’équivaudrait-​il pas à avoir une foi aveugle ?

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