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  • Dilemme pour un élève
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • Lors d’un cours sur l’évolution, un élève est devant un dilemme

      Dilemme pour un élève

      Tony, mal à l’aise, s’enfonce dans sa chaise ; son estomac se noue. Son enseignante, qu’il respecte, vient d’expliquer que Charles Darwin et sa théorie de l’évolution ont fait progresser la science et libéré l’humanité de la superstition. Elle invite maintenant les élèves à exprimer leur opinion à ce propos.

      Tony est devant un dilemme. Ses parents lui ont appris que Dieu a créé la Terre et toute vie sur elle. Ils disent que le récit biblique de la création est exact et que l’évolution n’est qu’une théorie non prouvée. Tant son professeur que ses parents sont bien intentionnés. Qui Tony doit-​il donc croire ?

      Tous les ans, des scénarios semblables se déroulent dans des écoles du monde entier. Que devraient faire Tony et les autres élèves ? Ne pensez-​vous pas qu’ils doivent absolument se forger leur propre opinion ? Il leur faut examiner les arguments en faveur de l’évolution et ceux en faveur de la création, puis décider par eux-​mêmes lesquels ils acceptent.

      D’ailleurs, la Bible déconseille de croire aveuglément ce qui est enseigné. Elle déclare : “ Quiconque est inexpérimenté ajoute foi à toute parole, mais l’homme astucieux est attentif à ses pas. ” (Proverbes 14:15). Par contre, elle encourage à se servir de sa capacité de raisonnement et à éprouver personnellement tout enseignement. — Romains 12:1, 2.

      Cette brochure n’a pas pour but de soutenir les efforts des groupes religieux qui veulent que la création soit enseignée à l’école. Elle vise à examiner des affirmations avancées par ceux qui enseignent que la vie est apparue spontanément et que le récit biblique de la création est une légende.

      Nous nous concentrerons sur la cellule parce que c’est l’unité fondamentale de tout organisme vivant. Des faits étonnants sur la constitution d’une cellule vous seront présentés. Vous aurez aussi l’occasion d’analyser les hypothèses sur lesquelles se fonde la théorie de l’évolution.

      Tôt ou tard, cette question se pose à nous tous : la vie a-​t-​elle été créée ou a-​t-​elle évolué ? Vous vous êtes certainement déjà penché sur le sujet. Cette brochure expose quelques-unes des raisons qui ont incité beaucoup de personnes à croire que la vie a été créée.

  • Comment la vie a-t-elle commencé ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • QUESTION 1

      Comment la vie a-​t-​elle commencé ?

      Lorsque vous étiez enfant, avez-​vous surpris vos parents en leur demandant d’où viennent les bébés ? Si oui, qu’ont-​ils répondu ? En fonction de votre âge et de leur personnalité, ils ont peut-être ignoré la question ou donné une brève réponse embarrassée. À moins qu’ils ne vous aient raconté une histoire fantaisiste à laquelle vous avez cru pendant un temps. Évidemment, un enfant doit bien un jour ou l’autre apprendre le phénomène extraordinaire de la reproduction sexuelle.

      Tout comme beaucoup de parents sont gênés d’expliquer d’où viennent les bébés, certains scientifiques manifestent peu d’enthousiasme pour débattre d’une question plus fondamentale encore : d’où vient la vie ? Une réponse crédible à cette question peut profondément influencer notre vision de l’existence. Comment la vie a-​t-​elle donc commencé ?

      Ovule humain fécondé

      Ovule humain fécondé grossi 800 fois.

      Que disent de nombreux scientifiques ? Beaucoup de ceux qui croient à l’évolution disent qu’il y a des milliards d’années la vie est apparue au bord d’une cuvette de marée ou au fond de l’océan. Ils pensent que des composés chimiques s’y sont spontanément assemblés en structures bouillonnantes, ont formé des molécules complexes et ont commencé à se répliquer. Ils croient que toute vie sur Terre est apparue par hasard à partir d’une ou plusieurs cellules originelles “ simples ”.

      D’autres scientifiques évolutionnistes tout aussi respectés ne sont pas de cet avis. Ils émettent l’hypothèse que les premières cellules, ou du moins leurs composants majeurs, sont venues de l’espace. Pourquoi ? Parce que, malgré tous leurs efforts, les scientifiques ne sont pas parvenus à prouver que la vie peut naître de molécules inertes. En 2008, Alexandre Meinesz, professeur de biologie à l’université de Nice Sophia Antipolis (France), a mis le doigt sur le problème en déclarant relativement aux 50 dernières années : “ Aucune preuve ne permet de valider les hypothèses de l’apparition de la vie sur la Terre à partir du minéral et aucune avancée significative des connaissances scientifiques ne plaide en leur faveur⁠1. ”

      Que révèlent les faits ? La réponse à la question sur la provenance des bébés est bien documentée et ne prête pas à controverse. Une vie provient toujours d’une vie préexistante. Cependant, est-​il possible que, dans un passé suffisamment éloigné, cette loi fondamentale ait été enfreinte ? La vie a-​t-​elle pu naître spontanément de substances chimiques inertes ? Quelles en sont les probabilités ?

      Les chercheurs ont constaté que, pour qu’une cellule survive, au moins trois types de molécules complexes doivent s’associer : l’ADN (acide désoxyribonucléique), l’ARN (acide ribonucléique) et des protéines. Aujourd’hui, peu de scientifiques affirmeraient qu’une cellule vivante entière s’est soudainement formée par hasard à partir d’un mélange de composés chimiques inanimés. Quelle est donc la probabilité d’une formation accidentelle d’ARN ou de protéinesa ?

      Stanley Miller en 1953

      Stanley Miller, 1953.

      Si de nombreux scientifiques estiment que la vie a pu apparaître par hasard, c’est en raison d’une expérience réalisée pour la première fois en 1953. Cette année-​là, Stanley Miller a réussi à produire des acides aminés, les constituants chimiques des protéines, en envoyant des décharges électriques dans un mélange de gaz censé représenter l’atmosphère terrestre primitive. De plus, des acides aminés ont été trouvés depuis dans une météorite. Ces découvertes impliquent-​elles que tous les constituants de base du vivant peuvent facilement être produits par le hasard ?

      Robert Shapirob, professeur émérite de chimie à l’université de New York, a déclaré : “ Certains ont imaginé que toutes les molécules du vivant pouvaient apparaître dans des conditions similaires à celles de l’expérience de Miller et étaient présentes dans des météorites et d’autres corps extraterrestres. Ce n’est pas le cas⁠2. ”

      Intéressons-​nous à la molécule d’ARN. Elle est constituée de molécules plus petites appelées nucléotides. Un nucléotide est une molécule différente d’un acide aminé et un peu plus complexe que celui-ci. D’après M. Shapiro, “ aucun nucléotide n’a été détecté dans les produits d’expériences de décharge électrique ou dans une météorite⁠3c ”. Il poursuit en expliquant que la probabilité que des composés chimiques s’associent par hasard pour former une molécule d’ARN autoreproductrice “ est si infime que sa réalité n’importe où dans l’Univers, même une seule fois, est inimaginable⁠4 ”.

      ARN, protéines et ribosomes

      L’ARN (1) est nécessaire à la formation de protéines (2), mais les protéines interviennent dans la production de l’ARN. Comment l’ARN ou les protéines auraient-​ils pu apparaître par hasard, et qui plus est ensemble ? La partie 2 traitera des ribosomes (3).

      Que dire des molécules protéiques ? Elles peuvent être composées de 50 comme de plusieurs milliers d’acides aminés liés entre eux selon un ordre extrêmement précis. Dans une cellule “ simple ”, une protéine fonctionnelle contient en moyenne 200 acides aminés. Or, même dans ce genre de cellule, on trouve des milliers de types de protéines. La probabilité pour qu’une seule protéine ne renfermant pas plus de 100 acides aminés se forme par hasard a été évaluée à un sur un million de milliards.

      S’il faut un être intelligent pour fabriquer et programmer un robot sans vie, que faudrait-​il pour créer une cellule vivante, et d’autant plus un humain ?

      Hubert Yockey, chercheur évolutionniste, va plus loin en disant : “ Pour ce qui est de l’origine de la vie, il est impossible que les protéines aient apparu en premier⁠5. ” L’ARN est nécessaire à la formation de protéines, mais les protéines interviennent dans la production de l’ARN. Et si, bien que les chances soient infimes, des protéines et des molécules d’ARN étaient apparues par hasard en même temps au même endroit ? Quelle probabilité y aurait-​il pour qu’elles s’associent et constituent une forme de vie autoreproductrice et autonome ? “ La probabilité pour que cela se produise fortuitement (dans un mélange de protéines et d’ARN pris au hasard) paraît infinitésimale, a déclaré Carol Clelandd, membre de l’institut d’astrobiologie de la NASA. Pourtant, la plupart des chercheurs semblent supposer que, s’ils arrivaient à comprendre la production indépendante de protéines et d’ARN dans des conditions naturelles primordiales, la question de la coordination se réglerait d’elle-​même. ” Au sujet des théories actuelles sur l’apparition accidentelle des molécules du vivant, elle reconnaît : “ Aucune d’elles ne nous a fourni une explication pleinement satisfaisante sur la manière dont cela s’est passé⁠6. ”

      Un homme fabrique un robot

      Si la synthèse de molécules complexes en laboratoire requiert le savoir-faire d’un scientifique, les molécules bien plus complexes que renferme une cellule auraient-​elles pu se former par hasard ?

      Pourquoi ces faits sont-​ils importants ? Réfléchissez à la sérieuse difficulté que rencontrent les chercheurs qui pensent que la vie est apparue par hasard. Ils ont trouvé dans une météorite des acides aminés présents aussi dans les cellules vivantes. Au moyen d’expériences soigneusement préparées et réalisées en laboratoire, ils ont construit d’autres molécules plus complexes. Ils espèrent produire en fin de compte tous les éléments nécessaires à la formation d’une cellule “ simple ”. Leur situation pourrait être comparée à celle d’un scientifique qui prendrait des éléments naturels, les transformerait en acier, en plastique, en silicone et en câbles, fabriquerait un robot, puis le programmerait pour qu’il se réplique. Ce faisant, que prouverait ce scientifique ? Au mieux, qu’un être intelligent peut créer une machine impressionnante.

      De même, si des scientifiques arrivaient à fabriquer une cellule, ce serait assurément stupéfiant. Mais prouveraient-​ils que la cellule peut se former par hasard ? Ne prouveraient-​ils pas plutôt le contraire ?

      Qu’en pensez-​vous ? À ce jour, tous les faits scientifiques indiquent que la vie provient seulement d’une vie préexistante. Croire que même une cellule vivante “ simple ” a pu naître par hasard de composés chimiques inertes demande une bonne dose de foi.

      Au vu des faits, une telle foi vous semble-​t-​elle raisonnable ? Avant de répondre à cette question, regardez de plus près la façon dont est constituée une cellule. Cela vous aidera à discerner si les théories de certains scientifiques sur l’origine de la vie sont avérées, ou si elles sont aussi fantaisistes que les histoires que racontent parfois les parents pour expliquer d’où viennent les bébés.

      a La probabilité d’une formation accidentelle d’ADN sera examinée dans la partie 3, intitulée “ D’où sont venues les instructions ? ”

      b Le professeur Shapiro ne croit pas que la vie ait été créée. Il pense qu’elle est apparue par hasard d’une façon qui n’est pas encore pleinement comprise.

      c En 2009, des scientifiques de l’université de Manchester (Angleterre) ont dit avoir fabriqué des nucléotides en laboratoire. Cependant, M. Shapiro déclare que leur méthode “ ne correspond absolument pas à [ses] critères d’une voie plausible vers le monde de l’ARN ”.

      d Mme Cleland n’est pas créationniste. Elle pense que la vie est apparue par hasard d’une façon qui n’est pas encore pleinement comprise.

      FAITS ET QUESTIONS

      • Fait : Toutes les recherches scientifiques indiquent que la vie ne peut provenir de la matière inerte.

        Question : Sur quoi se basent des scientifiques pour dire que la première cellule provient d’éléments chimiques inertes ?

      • Fait : Des chercheurs ont reproduit en laboratoire le milieu ambiant qui, d’après eux, existait au début de l’histoire géologique. Au cours de ces expériences, quelques scientifiques ont pu fabriquer des molécules présentes dans le vivant.

        Question : Si, dans le cadre de ces expériences, les éléments chimiques représentent le milieu terrestre primitif et les molécules produites les composants de la vie, que représente le chercheur ? Le hasard aveugle ou un être intelligent ?

      • Fait : Protéines et molécules d’ARN doivent s’associer pour qu’une cellule survive. Les scientifiques reconnaissent qu’il y a très peu de chances que l’ARN se soit formé par hasard. La probabilité pour qu’une seule protéine apparaisse fortuitement est infinitésimale. Il est extrêmement improbable que l’ARN et les protéines se soient formés en même temps au même endroit, et qu’en plus ils aient pu s’associer.

        Question : Qu’est-​ce qui demande plus de foi : croire que les millions de constituants d’une cellule coordonnés de façon complexe sont apparus par hasard ou croire que la cellule est le produit d’une intelligence ?

  • Existe-t-il vraiment une forme de vie simple ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • QUESTION 2

      Existe-​t-​il vraiment une forme de vie simple ?

      Une cellule cérébrale, des cellules oculaires, une cellule osseuse, des cellules musculaires et des globules rouges

      Les plus de 200 sortes de cellules de notre organisme ont-​elles pu se former par hasard ?

      Le corps humain est une des structures les plus complexes de l’Univers. Il est formé d’environ cent mille milliards de minuscules cellules, dont des cellules osseuses, sanguines et cérébrales, pour ne citer que quelques-unes⁠7 des plus de 200 sortes⁠8 qui existent.

      Malgré leur étonnante diversité de formes et de fonctions, nos cellules constituent un réseau structuré complexe. À côté, Internet avec ses millions d’ordinateurs et de connexions à haut débit fait figure de petit joueur. Aucune invention humaine ne peut rivaliser avec l’excellence technique manifeste dans la plus élémentaire des cellules. Comment les cellules du corps humain sont-​elles venues à l’existence ?

      Que disent de nombreux scientifiques ? Les cellules se classent en deux grandes catégories : avec ou sans noyau structuré. Celles qui possèdent un noyau (cellules humaines, animales et végétales) sont dites “ eucaryotes ” ; celles qui n’en possèdent pas (cellules bactériennes) sont dites “ procaryotes ”. Les cellules procaryotes étant relativement moins complexes que les eucaryotes, beaucoup pensent que les cellules animales et végétales ont dû évoluer à partir de cellules bactériennes.

      D’ailleurs, nombreux sont ceux qui enseignent que, pendant des millions d’années, des cellules procaryotes “ simples ” en ont avalé d’autres sans les digérer. D’après leur théorie, la “ nature ” aveugle a trouvé le moyen non seulement de changer radicalement le fonctionnement des cellules ingérées, mais aussi de garder les cellules adaptées à l’intérieur de la cellule “ hôte ” lorsque celle-ci se répliquait⁠9a.

      Que dit la Bible ? Elle déclare que la vie sur Terre est le produit d’une intelligence. Remarquez sa logique claire : “ Toute maison, en effet, est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu. ” (Hébreux 3:4). Un de ses rédacteurs s’adresse à Dieu en ces termes : “ Que tes œuvres sont nombreuses, ô Jéhovah ! Elles toutes, tu les as faites avec sagesse. La terre est pleine de tes productions. [...] là se meuvent des bêtes sans nombre, des créatures vivantes, tant petites que grandes. ” — Psaume 104:24, 25.

      Des volcans en éruption

      Une cellule, même “ simple ”, peut-​elle naître d’éléments chimiques inertes ?

      Que révèlent les faits ? Les progrès de la microbiologie ont permis d’explorer l’intérieur impressionnant de la plus simple des cellules procaryotes connues. Des évolutionnistes émettent l’hypothèse que les premières cellules vivantes ressemblaient à ce genre de cellules⁠10.

      Si la théorie de l’évolution est vraie, elle doit offrir une explication plausible de la façon dont la première cellule “ simple ” s’est formée par hasard. D’un autre côté, si la vie a été créée, il doit y avoir des indices d’une conception ingénieuse même dans les êtres vivants les plus simples. Que diriez-​vous de visiter une cellule procaryote ? Lors de la visite, demandez-​vous si elle a pu apparaître par hasard.

      UNE PAROI PROTECTRICE

      Pour visiter une cellule procaryote, vous devriez rapetisser jusqu’à devenir cent fois plus petit que le point qui termine cette phrase. Une membrane flexible résistante, 10 000 fois plus fine qu’une feuille de papier, vous défend d’y accéder, comme un mur de briques entourant une usine. Mais la membrane d’une cellule est bien plus sophistiquée qu’un mur de briques. Sous quels rapports ?

      De même que le mur d’enceinte d’une usine, la membrane d’une cellule protège son contenu d’un environnement potentiellement hostile. Toutefois, cette membrane n’est pas hermétique ; elle permet à la cellule de laisser circuler de petites molécules, notamment l’oxygène. Par contre, elle empêche les molécules nocives, plus complexes, d’entrer sans la permission de la cellule. Elle empêche aussi les molécules utiles à la cellule de sortir. Comment réussit-​elle ces tours de force ?

      Reprenons l’exemple d’une usine. Aux portes du mur d’enceinte, des agents de sécurité contrôlent parfois l’entrée et la sortie des produits. De façon similaire, des molécules protéiques spéciales fixées sur la membrane de la cellule font office de portes et de gardes.

      Membrane d’une cellule

      Les “ agents de sécurité ” ne laissent passer à travers la membrane que des substances spécifiques.

      Il est des protéines (1) qui ont une ouverture en leur milieu par laquelle elles ne laissent passer que certains types de molécules. Il en est d’autres (2) qui sont ouvertes d’un côté de la membrane et fermées de l’autre. Elles ont un quai d’embarquement (3) adapté à la forme d’une substance spécifique. Lorsque cette substance y prend place, l’autre côté de la protéine s’ouvre (4) pour la laisser traverser la membrane. Toute cette activité se déploie à la surface de chaque cellule, même de la plus simple.

      À L’INTÉRIEUR

      Imaginez : on vous autorise à passer le “ point de contrôle ” et vous êtes maintenant dans la cellule. L’intérieur d’une cellule procaryote est rempli d’une solution aqueuse riche notamment en nutriments et en sels minéraux. La cellule se sert de ces ingrédients de base pour fabriquer ce dont elle a besoin, mais pas de manière désordonnée. À l’image d’une usine dirigée efficacement, la cellule gère des milliers de réactions chimiques qui ont lieu selon un ordre et un minutage précis.

      Une cellule consacre beaucoup de temps à fabriquer des protéines. Comment s’y prend-​elle ? Au cours de la visite, vous verrez d’abord une cellule préparer une vingtaine de composés de base appelés acides aminés. Ces composés sont apportés aux ribosomes (5), qui sont comparables à des automates assemblant les acides aminés dans un ordre précis pour former une protéine spécifique. Tout comme le fonctionnement d’une usine peut être régi par un programme informatique central, de nombreuses fonctions d’une cellule sont régies par un “ programme informatique ”, ou code, appelé ADN (6). L’ADN envoie aux ribosomes des instructions détaillées leur indiquant quelle protéine fabriquer et comment (7).

      Ce qui se passe alors est des plus étonnant ! Chaque protéine se replie en une forme tridimensionnelle unique (8). C’est cette forme qui détermine la spécialité de chaque protéineb. Représentez-​vous une chaîne de production sur laquelle des parties de moteur sont assemblées. Pour que le moteur fonctionne, chacune de ses parties doit être fabriquée avec précision. Pareillement, à moins d’être fabriquée avec précision et d’avoir exactement la forme qui convient, une protéine ne pourra pas effectuer correctement sa tâche et risquera même d’endommager la cellule.

      Une cellule représentée comme une usine

      La cellule : une “ usine ” qui fabrique des protéines. Comme une usine automatisée, la cellule est pleine d’automates qui assemblent et livrent des produits complexes.

      Comment la protéine trouve-​t-​elle son chemin entre l’endroit où elle a été fabriquée et celui où on a besoin d’elle ? Elle est équipée d’une “ étiquette intégrée ” garantissant sa livraison à la bonne adresse. Bien que, chaque minute, des milliers de protéines soient fabriquées et livrées, toutes arrivent à destination.

      Pourquoi ces faits sont-​ils importants ? Les molécules complexes des organismes vivants les plus simples ne peuvent se répliquer seules. À l’extérieur de la cellule, elles se désagrègent. À l’intérieur, elles ne se répliquent qu’à l’aide d’autres molécules complexes. Par exemple, des enzymes sont indispensables pour produire une molécule énergétique appelée adénosine triphosphate (ATP), mais l’énergie de l’ATP est indispensable pour produire les enzymes. De même, la fabrication des enzymes nécessite de l’ADN (dont parle la partie 3), mais la fabrication de l’ADN nécessite des enzymes. Par ailleurs, d’autres protéines peuvent être fabriquées uniquement par une cellule, mais une cellule ne peut être fabriquée sans protéinesc.

      Le microbiologiste Radu Popa n’accepte pas le récit biblique de la création. Pourtant, en 2004, il a demandé : “ Comment la nature peut-​elle produire la vie alors que nous avons échoué dans des conditions expérimentales contrôlées⁠13 ? ” Il a également déclaré : “ La complexité des mécanismes requis pour qu’une cellule vivante fonctionne est si grande qu’une émergence simultanée et fortuite paraît impossible⁠14. ”

      Un gratte-ciel s’écroule en raison de la fragilité de ses fondations

      Si ce gratte-ciel doit s’écrouler en raison de la fragilité de ses fondations, la théorie de l’évolution ne doit-​elle pas s’écrouler en raison de son manque d’explications sur l’origine de la vie ?

      Qu’en pensez-​vous ? La théorie de l’évolution essaie d’expliquer l’origine de la vie sur Terre en écartant la nécessité d’une intervention divine. Cependant, plus les scientifiques en découvrent sur la vie, moins il semble qu’elle ait pu apparaître par hasard. Pour échapper à ce casse-tête, des évolutionnistes aimeraient faire un distinguo entre la théorie de l’évolution et la question de l’origine de la vie. Trouvez-​vous cela logique ?

      La théorie de l’évolution repose sur l’idée selon laquelle une longue série d’heureux hasards a produit la première forme de vie. Elle postule ensuite qu’une autre série d’événements fortuits a produit la diversité et la complexité stupéfiantes du vivant. Toutefois, si le fondement de la théorie fait défaut, que deviennent les théories bâties dessus ? Tout comme un gratte-ciel sans fondations s’effondrerait, une théorie de l’évolution ne pouvant expliquer l’origine de la vie ne tient pas debout.

      Après avoir brièvement examiné la structure et le fonctionnement d’une cellule “ simple ”, que discernez-​vous ? Des preuves d’une succession d’événements fortuits ou d’une conception très intelligente ? Si vous n’êtes pas encore sûr, penchez-​vous sur le “ programme principal ” qui définit les fonctions de toutes les cellules.

      a Aucune expérience n’a prouvé que c’est possible.

      b Les enzymes sont une des sortes de protéines fabriquées par les cellules. Chaque enzyme se replie en une forme spéciale pour accélérer une réaction chimique particulière. Des centaines d’enzymes coopèrent à la régulation des activités de la cellule.

      c Certaines cellules du corps humain contiennent dix milliards de molécules protéiques⁠11 de plusieurs centaines de milliers de sortes⁠12.

      Un fœtus dans le ventre de sa mère

      À QUELLE VITESSE UNE CELLULE SE RÉPLIQUE-​T-​ELLE ?

      Certaines bactéries se répliquent en 20 minutes. Chaque cellule duplique entièrement le “ programme informatique ” qui la régit, puis se divise. Avec un apport illimité de matière, une cellule pourrait se multiplier de façon exponentielle : il lui faudrait seulement deux jours pour produire un amas de cellules d’un poids supérieur à 2 500 fois celui de la Terre⁠15. Les cellules plus complexes peuvent aussi se répliquer rapidement. Par exemple, lorsque vous vous développiez dans le ventre de votre mère, vos cellules cérébrales se formaient au rythme ahurissant de 250 000 à la minute⁠16 !

      Pour accélérer la production, un fabricant doit souvent sacrifier la qualité. Si elles sont le produit d’événements fortuits, comment est-​il possible que les cellules se répliquent si vite et si précisément ?

      FAITS ET QUESTIONS

      • Fait : Les molécules extraordinairement complexes d’une cellule — ADN, ARN et protéines — semblent conçues pour collaborer.

        Question : Qu’est-​ce qui vous semble le plus probable : que les automates très élaborés représentés à la page 10 proviennent d’une évolution aveugle ou d’une intelligence ?

      • Fait : Des scientifiques respectés affirment que même une cellule “ simple ” est bien trop complexe pour être apparue sur Terre par hasard.

        Question : Si certains scientifiques sont prêts à avancer l’hypothèse que la vie a dû venir d’une source extraterrestre, sur quelle base peut-​on écarter l’idée que Dieu soit cette Source ?

  • D’où sont venues les instructions ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • QUESTION 3

      D’où sont venues les instructions ?

      Un père et son fils

      Pourquoi êtes-​vous tel que vous êtes ? Qu’est-​ce qui détermine la couleur de vos yeux, de vos cheveux, de votre peau ? Que dire de votre taille, de votre corpulence ou de votre ressemblance à l’un de vos parents, voire aux deux ? Et qu’est-​ce qui fait qu’au bout de vos doigts se trouvent une partie molle d’un côté et un ongle protecteur de l’autre ?

      Du temps de Charles Darwin, les réponses à ces questions étaient entourées de mystère. Darwin était fasciné par la transmission des caractéristiques de génération en génération, mais il en savait très peu sur les lois de la génétique et encore moins sur les mécanismes intracellulaires de l’hérédité. Depuis, les biologistes ont passé des décennies à étudier la génétique humaine et les instructions détaillées renfermées dans l’extraordinaire molécule appelée ADN. Bien entendu, la grande question est de savoir d’où sont venues ces instructions.

      Que disent de nombreux scientifiques ? Beaucoup de biologistes et d’autres spécialistes estiment que l’ADN et ses instructions codées sont le résultat d’événements fortuits qui se sont produits sur des millions d’années. Ils affirment qu’il n’existe aucune preuve de conception ni dans la structure de cette molécule, ni dans les informations qu’elle comporte et transmet, ni dans son fonctionnement⁠17.

      Que dit la Bible ? Selon elle, la formation des différentes parties de notre corps, et même le moment de leur formation, relève d’un “ livre ” d’origine divine. Remarquez ce que le roi David a été inspiré de dire à Dieu à ce sujet : “ Tes yeux ont vu mon embryon, et dans ton livre étaient inscrites toutes ses parties, pour ce qui est des jours où elles furent formées et où il n’y avait pas encore une seule d’entre elles. ” — Psaume 139:16.

      Que révèlent les faits ? Si la théorie de l’évolution est vraie, il devrait au moins sembler probable que l’ADN aurait pu apparaître à la suite d’une série d’événements fortuits. Si la Bible dit vrai, alors l’ADN doit donner des preuves convaincantes qu’il est le produit d’une réflexion intelligente et méthodique.

      L’ADN est un sujet qui, expliqué en termes simples, peut être compris assez facilement et se révéler captivant. Retournons donc à l’intérieur d’une cellule. Cette fois, nous explorerons une cellule humaine. Imaginez que vous alliez visiter un musée destiné à enseigner comment ce genre de cellule fonctionne. Tout le musée est une maquette d’une cellule humaine grossie 13 000 000 de fois. Il est aussi immense qu’un stade de 70 000 places.

      Une fois entré, vous ouvrez de grands yeux devant la profusion de formes et de structures bizarres. Près du centre se trouve le noyau de la cellule, une sphère haute de 20 étages. C’est vers lui que vous vous dirigez.

      ADN empaqueté dans le noyau d’une cellule

      Une “ prouesse technique ” : l’agencement de l’ADN. Faire entrer l’ADN dans le noyau d’une cellule est une prouesse technique. C’est comme empaqueter 40 kilomètres de fil extrêmement fin dans une balle de tennis.

      Vous passez une porte au niveau de l’enveloppe extérieure, ou membrane, du noyau. Vous regardez autour de vous : 46 chromosomes dominent la pièce. Ils sont disposés par paires d’exemplaires identiques. Leur taille varie, mais la paire la plus proche de vous est aussi haute qu’un bâtiment de douze étages. Chaque chromosome (1) est resserré en sa zone médiane. On dirait un chapelet de deux saucisses aussi grosses que des énormes troncs d’arbres. Sur chaque chromosome, vous voyez des bandes horizontales. En vous rapprochant, vous remarquez que chacune est divisée par des lignes verticales reliées entre elles par de petites lignes horizontales (2). Seraient-​ce des piles de livres ? Non, ce sont des boucles compressées en colonnes. Vous tirez sur l’une d’elles, et elle vient de suite. Vous êtes surpris de constater qu’elle est composée de petites torsades (3) soigneusement agencées. Le composant principal de ces torsades ressemble à une très longue corde. De quoi s’agit-​il ?

      LA STRUCTURE D’UNE MOLÉCULE ÉTONNANTE

      Pour simplifier, nous parlerons de cette partie de la maquette d’un chromosome comme d’une corde. Épaisse de 2,5 centimètres, elle est enroulée, bien serrée, autour de cylindres (4), qui permettent de former d’autres torsades à l’intérieur des torsades. Les torsades sont reliées par une sorte d’échafaudage qui les maintient en place. Un panneau du musée explique que la corde est parfaitement enroulée. Si vous preniez la corde de chaque chromosome de la pièce et que vous mettiez toutes les cordes bout à bout, elles feraient la moitié de la circonférence de la Terrea !

      Un livre de science qualifie ce système de rangement d’“ extraordinaire prouesse technique⁠18 ”. L’hypothèse selon laquelle il n’y a pas de technicien derrière cette prouesse vous semble-​t-​elle crédible ? Si ce musée avait une boutique immense avec des millions d’articles à vendre, tous si bien disposés que vous pourriez facilement trouver tous ceux qu’il vous faudrait, penseriez-​vous que personne n’a organisé quoi que ce soit ? Bien sûr que non. Pourtant, un tel ordre ne serait qu’une performance simple en comparaison.

      Dans le musée, un panneau vous invite à prendre un bout de corde pour le regarder de plus près (5). En le faisant rouler entre vos doigts, vous vous rendez compte qu’il ne s’agit pas d’une corde ordinaire. Elle est composée de deux brins tressés, reliés à intervalles réguliers par de petits barreaux. On dirait une échelle tellement vrillée qu’elle ressemble à un escalier en colimaçon (6). Et là, cela fait tilt dans votre esprit : vous tenez une maquette de la molécule d’ADN, l’un des plus grands mystères du vivant !

      Un chromosome est formé d’une seule molécule d’ADN, bien arrangée avec ses cylindres et son échafaudage. Les barreaux de l’échelle sont appelés “ paires de bases ” (7). Quel est leur rôle ? À quoi tout cela sert-​il ? Un panneau donne une explication simplifiée.

      LE SYSTÈME DE STOCKAGE D’INFORMATIONS PAR EXCELLENCE

      Le secret de l’ADN, lit-​on sur le panneau, réside dans les barreaux de l’échelle. Imaginez que les deux montants de l’échelle se dissocient, chacun conservant des demi-barreaux. Il existe seulement quatre sortes de demi-barreaux, nommées A, T, G et C. Les scientifiques ont été stupéfaits de découvrir que l’ordre de ces lettres transmet des informations codées.

      Comme vous le savez sans doute, le morse est un code qui a été inventé au XIXe siècle pour communiquer par télégraphe. Son alphabet comportait seulement deux “ lettres ” : un point et un trait. Cependant, on s’en servait pour écrire quantité de mots et de phrases. Eh bien, l’ADN, lui, a quatre lettres (ou bases) : A, T, G et C. L’ordre dans lequel elles apparaissent forme des codons, autrement dit des “ mots ”. Les codons sont agencés en gènes, autrement dit en “ histoires ”. Chaque gène contient en moyenne 27 000 lettres. Ces gènes ainsi que les longs filaments qui les relient sont compilés en une sorte de “ chapitre ” : un chromosome. Chez l’humain, il faut 23 chromosomes pour former un “ livre ” complet : le génome, c’est-à-dire l’ensemble des informations génétiques d’un organismeb.

      Le génome serait un livre volumineux. Quelle quantité d’informations ce livre renfermerait-​il ? Pour tout dire, le génome humain est composé de quelque trois milliards de paires de bases, ou barreaux de l’échelle de l’ADN⁠19. Représentez-​vous une encyclopédie dont chaque tome aurait plus de mille pages. Le génome remplirait 428 tomes. Si on y ajoutait le duplicata qui se trouve dans chaque cellule, le nombre de tomes s’élèverait à 856. Pour effectuer la saisie des données du génome, il vous faudrait travailler 80 ans à plein temps, sans prendre de vacances !

      Bien entendu, le résultat de vos efforts serait inutile à votre organisme. Comment introduire des centaines de tomes épais dans chacune de vos cent mille milliards de cellules microscopiques ? La compression d’une telle quantité d’informations nous dépasse totalement.

      Un professeur en informatique et en biologie moléculaire a fait remarquer : “ Un gramme d’ADN sec occupe un volume de un centimètre cube environ et stocke autant d’informations qu’un millier de milliards de disques compacts⁠20. ” Qu’est-​ce que cela signifie ? Rappelez-​vous que l’ADN contient les gènes, les instructions pour bâtir un corps humain unique. Chaque cellule possède une série complète d’instructions. Les informations sont si denses qu’une cuillère à café d’ADN contiendrait les instructions nécessaires à la constitution de 350 fois plus d’humains qu’il n’en vit aujourd’hui ! L’ADN qu’il faudrait pour les sept milliards d’humains que compte la planète ne formerait qu’une fine pellicule sur la cuillère⁠21.

      UN LIVRE SANS AUTEUR ?

      Un CD

      Un gramme d’ADN stocke autant d’informations qu’“ un millier de milliards ” de CD.

      Malgré les progrès de la miniaturisation, aucune unité de stockage d’informations n’approche une telle capacité. La comparaison avec un CD reste toutefois intéressante. Nous remarquons sa forme symétrique, sa surface brillante et son excellente conception. Il nous semble évident qu’une personne intelligente l’a fabriqué. D’autant plus si des informations sont gravées dessus — pas n’importe quoi, mais des instructions détaillées et cohérentes sur la construction, l’entretien et la réparation d’un mécanisme complexe. Ces données ne modifient pas le poids ou la taille du CD. Pourtant, elles ont plus d’intérêt que le support lui-​même. Ces instructions écrites ne vous convaincraient-​elles pas qu’un être intelligent en est à l’origine ? Un écrit ne suppose-​t-​il pas un rédacteur ?

      Il n’est pas tiré par les cheveux de comparer l’ADN à un CD ou à un livre. Du reste, un ouvrage sur le génome constate : “ Comparer le génome à un livre n’est même pas, à strictement parler, une métaphore. C’est la stricte réalité. Un livre est un morceau d’information numérique [...]. C’est cela un génome. ” L’auteur ajoute : “ Le génome est un livre très intelligent : quand les conditions sont réunies, il peut à la fois se photocopier (se dupliquer) et se lire lui-​même⁠22. ” Cela nous amène à un autre aspect important de l’ADN.

      DES AUTOMATES EN MOUVEMENT

      Tandis que vous êtes dans le musée, au calme, vous vous surprenez à vous demander si le noyau d’une cellule reste aussi immobile dans la réalité. Puis vous remarquez une autre exposition. Sur un panneau placé au-dessus d’une vitrine contenant un bout de corde d’ADN, on lit : “ Appuyez sur le bouton pour une démonstration. ” C’est ce que vous faites. Un narrateur explique alors : “ L’ADN a au moins deux tâches importantes à effectuer. La première est la duplication. Il doit être copié pour que chaque nouvelle cellule dispose d’un exemplaire complet des mêmes informations génétiques. Regardez la simulation. ”

      Par une porte située à une extrémité de la vitrine arrive un automate qui semble très complexe. Il s’agit en fait de plusieurs robots liés étroitement entre eux. L’automate va jusqu’à l’ADN, s’y attache et commence à se déplacer le long de celui-ci tout comme un train sur une voie ferrée. Il circule un peu trop vite pour que vous discerniez ce qu’il fait exactement, mais vous voyez bien que, derrière lui, il y a maintenant deux cordes au lieu d’une.

      Le narrateur reprend : “ C’est une représentation extrêmement simplifiée de ce qui se passe quand l’ADN est dupliqué. Un ensemble d’automates moléculaires appelés enzymes circulent le long de l’ADN, commencent par le diviser en deux, puis utilisent chaque brin comme modèle pour produire un nouveau brin complémentaire. Nous ne pouvons pas vous montrer tous les éléments impliqués, comme le minuscule mécanisme qui, devançant l’automate duplicateur, détache les deux brins d’ADN pour que ceux-ci pivotent librement plutôt que de s’enrouler, trop serrés. Nous ne pouvons pas non plus vous montrer comment les copies de l’ADN sont corrigées plusieurs fois. Les erreurs sont détectées et corrigées à un degré de précision incroyable. ” — Voir le schéma des pages 16 et 17.

      La duplication : copiage de l’ADN

      1. Cette partie de l’automate à enzymes sépare les deux brins d’ADN.

      2. Cette partie de l’automate prend un brin d’ADN et s’en sert comme modèle pour réaliser un double brin.

      3. Collier coulissant qui guide et stabilise l’automate à enzymes.

      4. Deux brins entiers ont été formés.

        Copiage de l’ADN par un automate à enzymes

      Si l’ADN était de la taille d’un chemin de fer, l’automate à enzymes se déplacerait à plus de 80 kilomètres-heure.

      Le narrateur ajoute : “ En revanche, ce que nous pouvons vous montrer clairement, c’est la vitesse. Vous avez sûrement remarqué que le robot allait à folle allure. Eh bien, dans la réalité, les automates que sont les enzymes circulent le long de la ‘ voie ’ de l’ADN à un rythme d’environ 100 paires de bases par seconde⁠23. Si cette ‘ voie ’ était de la taille d’un chemin de fer, la ‘ locomotive ’ foncerait à plus de 80 kilomètres-heure. Dans les bactéries, ces automates duplicateurs se déplacent dix fois plus vite ! Dans une cellule humaine, ces petits appareils s’activent par centaines le long de l’ADN. Ils dupliquent l’intégralité du génome en seulement huit heures⁠24. ” (Voir l’encadré “ Lecture et copiage d’une molécule ”, page 20.)

      “ LECTURE ” DE L’ADN

      Les robots duplicateurs d’ADN quittent bruyamment la scène. Un autre automate apparaît. Lui aussi longe une séquence d’ADN, mais plus lentement. Vous voyez la corde entrer dans la machine et en ressortir inchangée du côté opposé. Cependant, un nouveau brin unique sort d’une autre ouverture encore, comme si une queue poussait. Que se passe-​t-​il ?

      Le narrateur poursuit ses explications : “ La deuxième tâche de l’ADN est la transcription. L’ADN ne quitte jamais son abri sûr, le noyau. Comment ses gènes — les recettes pour former toutes les protéines de notre corps — peuvent-​ils donc être lus et utilisés ? Eh bien, l’automate à enzymes trouve un endroit le long de l’ADN où un gène a été activé par des signaux chimiques venus de l’extérieur du noyau. Puis il se sert d’une molécule appelée ARN pour dupliquer ce gène. L’ARN ressemble beaucoup à un brin d’ADN, mais il ne faut pas s’y tromper. Sa tâche est de collecter les informations codées dans les gènes. L’ARN les obtient dans l’automate à enzymes, puis sort du noyau et se dirige vers un ribosome, où ces informations serviront à construire une protéine. ”

      La transcription : “ lecture ” de l’ADN

      1. ADN déroulé. Un brin dénudé transmet des informations à l’ARN.

      2. L’ARN “ lit ” l’ADN en collectant les informations codées dans les gènes. Le code de l’ADN indique à l’automate transcripteur où commencer et où s’arrêter.

      3. Chargé d’informations, l’ARN sort du noyau et va vers un ribosome, à qui il communiquera les instructions pour fabriquer une protéine complexe.

      4. Automate transcripteur.

        ADN lu par l’ARN

      Cette démonstration vous émerveille. Le musée ainsi que l’ingéniosité de ceux qui l’ont conçu et ont fabriqué ses machines vous fascinent. Et si tout le musée avec ses nombreuses expositions pouvait être mis en branle ? On verrait alors des centaines de milliers de tâches s’effectuer simultanément, comme dans une cellule humaine. Quel spectacle grandiose ce serait !

      Vous vous rendez compte que tous ces processus mis en œuvre par de minuscules automates complexes se déroulent à l’instant présent dans vos cent mille milliards de cellules ! Votre ADN est lu, ce qui fournit les instructions pour construire les centaines de milliers de protéines différentes qui forment votre corps : ses enzymes, ses tissus, ses organes, etc. En ce moment même, votre ADN est copié et corrigé de sorte que chaque nouvelle cellule dispose d’un jeu d’instructions tout neuf.

      POURQUOI CES FAITS SONT-​ILS IMPORTANTS ?

      Demandons-​nous de nouveau d’où sont venues les instructions. D’après la Bible, l’Auteur de ce “ livre ” d’instructions est suprahumain. Cette conclusion est-​elle en décalage avec notre temps et la science ?

      Voyons un peu : Des humains pourraient-​ils mettre sur pied un musée tel que celui dont nous venons de parler ? S’ils essayaient, ils se heurteraient à de sérieuses difficultés. À ce jour, ce que l’on sait du génome humain et de son fonctionnement est limité. Les scientifiques s’efforcent encore de localiser tous les gènes et de comprendre le rôle de chacun. Pourtant, ceux-ci ne constituent qu’une petite portion du brin d’ADN. Que dire de toutes les longues parties dépourvues de gènes ? Des scientifiques les ont dénommées “ ADN poubelle ”, mais depuis, ils ont revu leur manière de les considérer. Ces éléments détermineraient comment et dans quelles proportions les gènes sont utilisés. Et même si les scientifiques pouvaient fabriquer une réplique complète de l’ADN et des automates qui le copient et le corrigent, seraient-​ils capables de la faire fonctionner comme l’original ?

      Peu avant sa mort, le grand physicien Richard Feynman a écrit cette pensée sur un tableau : “ Ce que je ne peux pas créer, je ne le comprends pas⁠25. ” Son humilité sincère fait plaisir à voir, et sa déclaration sonne juste dans le cas de l’ADN. Les scientifiques ne peuvent créer un ADN avec tous ses mécanismes de duplication et de transcription, pas plus qu’ils ne peuvent le comprendre pleinement. Pourtant, certains affirment qu’ils savent que tout est apparu par hasard. Les faits que vous avez examinés appuient-​ils cette conclusion ?

      Des érudits sont convaincus que les faits prouvent le contraire. Par exemple, pour le biologiste Francis Crick, codécouvreur de la structure en double hélice de l’ADN, cette molécule est bien trop organisée pour être apparue fortuitement. Il a avancé l’hypothèse que des extraterrestres intelligents ont dû envoyer de l’ADN sur Terre pour que la vie y naisse⁠26.

      Plus récemment, après avoir préconisé l’athéisme pendant 50 ans, l’éminent philosophe Antony Flew a carrément changé d’optique. À 81 ans, il a commencé à émettre l’idée qu’une certaine intelligence a dû intervenir dans la création de la vie. La cause de cette volte-face ? Une étude de l’ADN. Lorsqu’on lui a demandé si sa nouvelle façon de penser risquait d’être impopulaire auprès des scientifiques, il aurait répondu : “ Tant pis. Toute ma vie a été guidée par le principe [consistant à] suivre les faits avérés, où qu’ils mènent⁠27. ”

      Qu’en pensez-​vous ? Où mènent les faits avérés ? Imaginez-​vous dans la salle des commandes d’une usine. L’ordinateur exécute le programme principal complexe, dont dépend tout le fonctionnement de l’usine. Ce programme envoie constamment des instructions sur la façon de fabriquer et d’entretenir chaque machine qui s’y trouve, et, qui plus est, il se copie lui-​même et se corrige. Où ces faits vous mèneraient-​ils ? À la conclusion que l’ordinateur et son programme ont dû se faire tout seuls, ou qu’ils sont le produit d’une réflexion intelligente et méthodique ? Les faits parlent d’eux-​mêmes.

      a Le livre de cours Biologie moléculaire de la cellule utilise une autre image. Il dit que faire entrer ces longues cordes dans le noyau d’une cellule équivaut à empaqueter 40 kilomètres de fil extrêmement fin dans une balle de tennis, mais d’une façon si bien organisée que chaque partie du fil reste facile d’accès.

      b Les cellules contiennent deux exemplaires complets du génome, soit 46 chromosomes.

      LECTURE ET COPIAGE D’UNE MOLÉCULE

      Échelle d’ADN

      Comment l’ADN peut-​il être lu et copié de manière aussi fiable ? Les quatre bases chimiques — A, T, G et C — forment les barreaux de l’échelle de l’ADN en s’appariant toujours de la même façon : A avec T, et G avec C. Si un demi-barreau est A, l’autre est forcément T ; si l’un est G, l’autre est forcément C. Donc, si vous avez un côté, vous pouvez déduire l’autre. Si GTCA se lit le long d’un montant de l’échelle, CAGT se lit obligatoirement de l’autre. La longueur des morceaux est variable mais complémentaire, de sorte que la longueur des paires de bases est uniforme.

      Cette vérité a conduit les chercheurs à une découverte capitale : la remarquable molécule d’ADN peut parfaitement être copiée et recopiée à l’infini. L’automate à enzymes qui duplique l’ADN absorbe des bases chimiques libres qui flottent dans le noyau. Puis il les utilise pour compléter chaque barreau de l’échelle.

      Ainsi, la molécule d’ADN est vraiment semblable à un livre qui serait lu et copié sans cesse. En moyenne, au cours d’une vie humaine, l’ADN est répliqué dix millions de milliards de fois, et avec une exactitude incroyable⁠28.

      FAITS ET QUESTIONS

      • Fait : L’ADN est si efficacement rangé dans les chromosomes qu’on parle de “ prouesse technique ”.

        Question : Comment un tel ordre pourrait-​il résulter du hasard ?

      • Fait : La capacité de l’ADN à stocker des informations est encore inégalée à l’ère de l’informatique.

        Question : Comment la matière, dépourvue d’intelligence, pourrait-​elle réaliser ce que des informaticiens ne peuvent faire ?

      • Fait : L’ADN renferme toutes les instructions nécessaires à la constitution d’un corps humain et à son maintien en vie.

        Question : Comment ces instructions auraient-​elles pu être écrites sans rédacteur et programmées sans programmeur ?

      • Fait : Pour que l’ADN joue son rôle, il faut qu’il soit copié, lu et corrigé par une ribambelle d’automates moléculaires complexes appelés enzymes, qui doivent collaborer avec précision et être parfaitement synchronisés.

        Question : Croyez-​vous que des mécanismes extrêmement complexes et fiables puissent apparaître par hasard ? En l’absence de preuves solides, cela n’équivaudrait-​il pas à avoir une foi aveugle ?

  • Toutes les formes de vie ont-elles un ancêtre commun ?
    Cinq questions à se poser sur l’origine de la vie
    • QUESTION 4

      Toutes les formes de vie ont-​elles un ancêtre commun ?

      L’arbre de la vie de Charles Darwin rattachant les espèces à des ancêtres communs

      Darwin pensait que tous les êtres vivants descendent d’un ancêtre commun. Il a imaginé que l’histoire de la vie sur Terre ressemblait à un grand arbre. Par la suite, d’autres ont émis l’idée que cet “ arbre de la vie ” avait un tronc unique représentant les premières cellules simples. Le tronc se ramifiait en de nouvelles espèces et continuait à se diviser en branches : les familles végétales ou animales ; puis en rameaux : toutes les espèces actuelles issues de ces familles. Mais est-​ce bien ainsi que les choses se sont passées ?

      Que disent de nombreux scientifiques ? Beaucoup laissent entendre que les fossiles appuient la théorie d’une origine commune aux différentes formes de vie. Ils affirment que, puisque tous les êtres vivants emploient le même “ langage de programmation ”, l’ADN, toute vie doit avoir évolué à partir d’un ancêtre commun.

      Que dit la Bible ? Le récit de la Genèse déclare que les plantes ainsi que les animaux aquatiques, terrestres et aériens ont été créés “ selon leurs genres ”. (Genèse 1:11, 12, 20-25, note.) Cette formulation autorise une certaine variation au sein d’un même “ genre ”, mais suppose des barrières fixes entre les genres. Si on se base sur le récit biblique de la création, on doit trouver dans les fossiles l’apparition soudaine de nouveaux êtres vivants entièrement formés.

      Que révèlent les faits ? Cadrent-​ils avec la description biblique des événements, ou Darwin avait-​il raison ? Qu’ont révélé les découvertes des 150 dernières années ?

      L’ABATTAGE DE L’ARBRE DE DARWIN

      Récemment, des scientifiques ont pu comparer les codes génétiques de dizaines d’organismes unicellulaires, ainsi que ceux de végétaux et d’animaux. Ils espéraient que ces comparaisons confirmeraient la ramification de l’“ arbre de la vie ” proposé par Darwin. Toutefois, cela n’a pas été le cas.

      À quoi leurs recherches ont-​elles abouti ? En 1999, le biologiste évolutionniste Malcolm Gordon a écrit : “ La vie semble avoir eu diverses origines. La base de l’arbre universel de la vie ne semble pas avoir une racine unique. ” Les faits attestent-​ils que toutes les branches biologiques principales sont reliées à un même tronc, comme Darwin le croyait ? M. Gordon ajoute : “ La version traditionnelle de la théorie d’une ascendance commune ne s’applique apparemment pas aux règnes tels qu’on les définit aujourd’hui. Elle ne s’applique probablement qu’à peu de phylumsa, si ce n’est à aucun, voire qu’à très peu de classes à l’intérieur des phylums⁠29. ”

      Des recherches récentes continuent de contredire la théorie darwinienne d’une ascendance commune. C’est ainsi qu’en 2009 un article de New Scientist citait cette déclaration de l’évolutionniste Éric Bapteste, biologiste à l’université Pierre et Marie Curie de Paris : “ Nous n’avons absolument aucune preuve que l’arbre de la vie soit une réalité⁠30. ” Le même article reprenait les propos de Michael Rose, autre biologiste évolutionniste : “ L’arbre de la vie est poliment enterré, nous le savons tous. Ce qui est moins accepté, c’est qu’il est nécessaire de changer toute notre conception fondamentale de la biologie⁠31b. ”

      QUE RÉVÈLENT LES FOSSILES ?

      De nombreux scientifiques font appel aux fossiles pour asseoir l’idée que toutes les formes de vie ont une origine commune. Ils soutiennent par exemple que les fossiles attestent la transformation des poissons en amphibiens et des reptiles en mammifères. Mais qu’indiquent réellement les archives fossiles ?

      David Raup, paléontologue évolutionniste, explique : “ Au lieu de constater un développement graduel de la vie, les géologues du temps de Darwin et les géologues actuels ont en fait trouvé des témoignages extrêmement irréguliers et discontinus ; autrement dit, des espèces apparaissent soudainement dans la chaîne évolutive, changent peu ou pas du tout au cours de leur existence dans la chaîne, puis en disparaissent subitement⁠32. ”

      En réalité, la grande majorité des fossiles de tous types présentent une stabilité sur de longues périodes. Les faits n’indiquent pas d’évolution d’un type à un autre. Des plans d’organisation apparaissent soudainement. De nouvelles caractéristiques aussi apparaissent soudainement. C’est ainsi que les chauves-souris, dotées d’un sonar et d’un système d’écholocation, entrent en scène sans lien apparent avec un ancêtre primitif.

      À vrai dire, plus de la moitié des principales formes de vie animale semblent être apparues sur une période relativement courte. De nombreuses formes de vie distinctes se manifestant si subitement dans les archives fossiles, les paléontologues qualifient cette période d’“ explosion cambrienne ”. Où se situe le cambrien ?

      On pourrait représenter l’histoire de la Terre par une frise chronologique de la longueur d’un terrain de football (1). En partant du principe que les estimations des chercheurs sont exactes, il vous faudrait parcourir sept huitièmes du terrain pour arriver au cambrien (2). Dans le registre fossile, les principales formes de vie animale apparaissent sur une courte partie de cette période. Avec quelle soudaineté ? Avant que vous n’ayez eu le temps de faire un pas, tous ces animaux surgissent sur la frise !

      Une frise chronologique de la longueur d’un terrain de football montre le début de l’histoire de la terre jusqu’à ce qu’on appelle l’explosion cambrienne

      Ce jaillissement de vie incite certains chercheurs évolutionnistes à remettre en question la version traditionnelle de la théorie de Darwin. Par exemple, en 2008, lorsqu’il a été interviewé sur le besoin d’élaborer une nouvelle théorie de l’évolution prenant en compte l’apparition soudaine de nouvelles formes de vie, le biologiste évolutionniste Stuart Newman a déclaré : “ Le mécanisme darwinien utilisé pour expliquer tous les changements évolutifs va, je le crois, être déclassé pour ne devenir qu’un mécanisme parmi d’autres. Et il ne sera peut-être même pas le plus important pour ce qui est de comprendre la macroévolution, l’évolution des transitions majeures entre les types d’organismes⁠33. ”

      DES “ PREUVES ” PROBLÉMATIQUES

      Des fossiles selon des manuels scolaires et ces mêmes fossiles dans les proportions réelles

      Pourquoi certains manuels scolaires changent-​ils l’échelle des fossiles qu’ils représentent suivant un ordre donné ?

      Ci-dessus, à gauche : l’échelle des fossiles selon des manuels scolaires.

      Ci-dessus, à droite : proportions réelles.

      Que penser des fossiles utilisés pour démontrer la transformation de poissons en amphibiens et de reptiles en mammifères ? Sont-​ils des preuves solides de l’évolution ? En y regardant de plus près, plusieurs problèmes sautent aux yeux.

      Tout d’abord, dans les manuels scolaires, les animaux de la chaîne allant des reptiles aux mammifères ne sont pas toujours représentés de façon proportionnelle. Au lieu d’être de taille semblable, dans la réalité certains sont énormes alors que d’autres sont petits.

      Un autre problème plus sérieux est le manque de preuves que ces animaux ont un lien entre eux. Selon les chercheurs, des millions d’années séparent souvent les spécimens de la chaîne. Au sujet de ces périodes de temps, le zoologiste Henry Gee explique : “ Les intervalles entre les fossiles sont si immenses que nous ne pouvons être catégoriques à propos de leurs éventuels rapports d’ascendance ou d’origine⁠34c. ”

      M. Gordon a remarqué que les fossiles de poissons et d’amphibiens constituent seulement un petit “ échantillon, vraisemblablement peu représentatif, de la biodiversité qui existait dans ces groupes à l’époque ”. Il ajoute : “ Il n’existe aucun moyen de savoir dans quelle mesure, si tant est qu’il y en ait une, ces organismes particuliers étaient importants pour les développements futurs, ou quelles étaient leurs relations entre eux⁠35. ”

      Un graphique montrant les liens supposés entre différentes sortes d’animaux

      QUE MONTRE VRAIMENT LE “ FILM ” ?

      En 2004, un article de National Geographic a comparé les archives fossiles à un “ film de l’évolution dont 999 images sur 1 000 auraient été coupées au montage⁠36 ”. Voyons ce qu’implique cette comparaison.

      Un film et quelques images du film

      Si “ 95 images ” fossiles indiquent que les animaux n’ont pas évolué d’un type à un autre, pourquoi les paléontologues disposent-​ils les “ 5 images ” restantes de façon à laisser entendre que c’est le cas ?

      Imaginez que vous trouviez 100 images d’un long métrage qui à l’origine en comptait 100 000. Comment détermineriez-​vous le scénario ? Supposons que vous ayez déjà une petite idée, mais que seules 5 images aillent dans votre sens, alors que les 95 autres racontent une histoire très différente. Serait-​il logique d’affirmer sur la base des 5 images que votre scénario est le bon ? Se pourrait-​il que vous les ayez disposées dans un ordre qui appuie votre idée ? Ne serait-​il pas plus logique de laisser les 95 autres influencer votre opinion ?

      Quel rapport cet exemple a-​t-​il avec la manière dont les évolutionnistes considèrent les fossiles ? Bien que la grande majorité des fossiles — les 95 images du film — indiquent que les espèces ont très peu changé avec le temps, pendant des années, les chercheurs ne l’ont pas admis. Pourquoi taire ces faits importants ? L’écrivain Richard Morris a noté : “ Apparemment, les paléontologues ont adopté l’idée orthodoxe de l’évolution graduelle et s’y sont accrochés, même lorsqu’ils ont découvert des preuves du contraire. Ils ont tenté d’interpréter le témoignage des fossiles sous l’angle des idées évolutionnistes répandues⁠37. ”

      “ Aligner des fossiles et prétendre qu’ils représentent une lignée n’est pas une hypothèse scientifique testable, mais une assertion de même valeur qu’une histoire pour endormir les enfants — amusante, voire instructive, mais pas scientifique. ” — Henry Gee, In Search of Deep Time—Beyond the Fossil Record to a New History of Life, p. 116 et 117.

      Que dire des évolutionnistes aujourd’hui ? Se pourrait-​il qu’ils continuent à disposer les fossiles dans un certain ordre, non parce que cet ordre est bien appuyé par la majorité des témoignages fossiles et génétiques, mais parce qu’il s’accorde avec les idées évolutionnistes acceptées actuellementd ?

      Qu’en pensez-​vous ? Quelle conclusion cadre le mieux avec les faits ? Résumons-​nous :

      • La première forme de vie terrestre n’était pas “ simple ”.

      • Les chances pour que les constituants d’une cellule soient apparus par hasard sont infinitésimales.

      • L’ADN — le “ programme informatique ”, ou code, qui régit la cellule — est incroyablement complexe et témoigne d’une ingéniosité qui surpasse tout programme ou système de stockage d’informations réalisé par des humains.

      • La recherche génétique montre que la vie ne provient pas d’un seul ancêtre commun. De plus, les fossiles indiquent que les principaux groupes d’animaux sont apparus soudainement.

      À la lumière de ce qui précède, pensez-​vous qu’il soit logique de conclure que l’explication biblique de l’origine de la vie s’accorde avec les faits ? De nombreuses personnes affirment toutefois que la science contredit une bonne partie du récit biblique de la création. Est-​ce vrai ? Que dit réellement la Bible ?

      a “ Phylum ” est un terme de biologie qui renvoie à un grand groupe d’animaux caractérisés par le même plan global d’organisation. Pour classifier les êtres vivants, des scientifiques se servent de sept grandes catégories, allant de la plus générique à la plus spécifique. La première, donc la plus vaste, est le règne. Puis suivent le phylum (ou embranchement), la classe, l’ordre, la famille, le genre et l’espèce. Par exemple, le cheval est du règne animal, de l’embranchement des cordés, de la classe des mammifères, de l’ordre des périssodactyles, de la famille des équidés, du genre Equus et de l’espèce Caballus.

      b Il est à noter que ni l’article de New Scientist, ni M. Bapteste, ni M. Rose n’insinuent que la théorie de l’évolution est erronée. Leur idée est plutôt que l’arbre de la vie proposé par Darwin, un pilier de sa théorie, ne repose pas sur des faits. Ces scientifiques cherchent toujours d’autres explications allant dans le sens d’une évolution.

      c Henry Gee ne sous-entend pas que la théorie de l’évolution est fausse. Il souligne que ce que nous apprennent les fossiles est limité.

      d Voir “ Que dire de l’évolution humaine ? ” pages 27 à 29.

      FAITS ET QUESTIONS

      • Fait : Deux aspects fondamentaux de l’évolution — une origine commune à toutes les formes de vie et l’apparition des principales catégories d’organismes à la suite d’une lente accumulation de légers changements — sont contestés par des chercheurs qui n’adhèrent pourtant pas au récit biblique de la création.

        Question : Étant donné la controverse sur ces piliers de la théorie de Darwin, peut-​on honnêtement considérer la version darwinienne de l’évolution comme un fait scientifique ?

      • Fait : Dans tous les organismes vivants, on trouve un même “ langage de programmation ”, ou code, qui détermine largement la forme et la fonction des cellules : l’ADN.

        Question : Se pourrait-​il que cette similitude ne soit pas due à un ancêtre commun, mais à un Concepteur commun ?

      Que dire de l’évolution humaine ?

      Un crâne

      Consultez une encyclopédie ou un manuel scolaire au sujet de l’évolution humaine et vous y trouverez sans doute une série d’images : la première représente un être simiesque voûté, celles du milieu d’autres êtres simiesques à la tête de plus en plus grosse et se tenant de plus en plus droits, et la dernière l’homme moderne, debout. Ces représentations ainsi que des reportages à sensation sur la découverte de prétendus chaînons manquants donnent l’impression qu’il est largement prouvé que l’homme a évolué à partir d’êtres simiesques. Ces affirmations sont-​elles solidement fondées ? Voyons ce qu’en disent des chercheurs évolutionnistese.

      CE QU’INDIQUENT LES FOSSILES

      Fait : Au début du XXe siècle, tous les fossiles utilisés pour appuyer la théorie selon laquelle les humains et les singes auraient évolué à partir d’un ancêtre commun tenaient sur une table de billard. Depuis, leur nombre a augmenté. À présent, on dit qu’ils rempliraient un wagon de marchandises⁠38. Toutefois, ce sont en grande partie des os et des dents isolés. Les crânes entiers, sans parler des squelettes complets, sont rares⁠39.

      Question : L’augmentation du nombre des fossiles attribués à l’“ arbre généalogique ” humain a-​t-​elle permis aux spécialistes de l’évolution de régler la question de savoir quand et comment les humains ont évolué à partir d’êtres simiesques ?

      Réponse : Non, bien au contraire. Au sujet de la façon de classifier ces fossiles, Robin Derricourt, de l’université de Nouvelle-Galles du Sud (Australie), a écrit en 2009 : “ Peut-être que le seul consensus actuel est qu’il n’y a pas de consensus⁠40.” En 2007, dans la revue scientifique Nature, les découvreurs d’un autre prétendu chaînon de l’arbre évolutif expliquaient qu’on ne sait ni quand ni comment la lignée humaine est sortie de celle des singes⁠41. Gyula Gyenis, chercheur à l’unité d’anthropologie biologique de l’université Eötvös Loránd (Hongrie), a écrit en 2002 : “ La classification et la place dans l’évolution des fossiles d’hominidésf sont constamment débattues. ” Il a aussi déclaré que jusqu’à présent les archives fossiles ne permettent pas de déterminer plus exactement quand, où et comment les humains ont évolué à partir d’êtres simiesques⁠42.

      DÉCOUVERTES DE “ CHAÎNONS MANQUANTS ”

      Fait : Lorsqu’on suppose avoir trouvé un “ chaînon manquant ”, les médias le crient souvent sur les toits. Par exemple, en 2009, un fossile surnommé Ida a été accueilli avec ce qu’une revue a appelé “ un battage médiatique digne d’une pop-star⁠43 ”. C’est ainsi qu’on lisait ce gros titre dans un quotidien britannique : “ Le fossile Ida : la découverte extraordinaire d’un ‘ chaînon manquant ’ dans l’évolution humaine⁠44 ”. Cependant, seulement quelques jours plus tard, un hebdomadaire scientifique lui aussi britannique reconnaissait : “ Ida n’est pas un ‘ chaînon manquant ’ dans l’évolution humaine⁠45. ”

      Question : Pourquoi chaque trouvaille d’un “ chaînon manquant ” retient-​elle largement l’attention des médias, alors que son retrait de l’“ arbre généalogique ” est à peine mentionné ?

      Un fossile

      Réponse : Robin Derricourt explique : “ Le directeur d’une équipe de recherche devra peut-être exagérer le caractère exceptionnel et sensationnel d’une ‘ découverte ’ afin d’attirer des fonds autres que ceux des sources universitaires conventionnelles. [Les chercheurs] y seront certainement encouragés par la presse et les médias électroniques, qui sont à l’affût d’histoires à sensation⁠46. ”

      REPRÉSENTATIONS D’HOMMES-SINGES DANS LES MANUELS SCOLAIRES

      Fait : Dans les livres et les musées, les prétendus ancêtres des humains sont souvent représentés avec un faciès, une couleur de peau et une pilosité spécifiques. D’ordinaire, les “ ancêtres ” les plus lointains tiennent beaucoup du singe alors que les plus proches ont un visage, un teint et une pilosité plus semblables à ceux des humains.

      Question : Les scientifiques peuvent-​ils reconstituer de telles caractéristiques de façon fiable sur la base de restes fossiles ?

      Réponse : Non. Voici ce qu’a écrit en 2003 Carl Stephan, expert en médecine légale à l’unité d’anatomie de l’université d’Adélaïde (Australie) : “ Les visages des premiers ancêtres des humains ne peuvent être objectivement reconstitués ou analysés. ” D’après lui, les tentatives prenant pour modèles les singes actuels “ ont des chances d’être pleines d’a priori, totalement inexactes et non valables ”. Sa conclusion ? “ Toute ‘ reconstitution ’ faciale d’un hominidé primitif est susceptible d’être trompeuse⁠47. ”

      ÉVALUATION DE L’INTELLIGENCE SUIVANT LA TAILLE DU CERVEAU

      Fait : La taille du cerveau d’un ancêtre présumé est pour les évolutionnistes un critère majeur d’évaluation de son degré de parenté avec les humains.

      Question : La taille du cerveau est-​elle un critère fiable d’intelligence ?

      Des crânes d’hommes et de singes

      Réponse : Non. Des chercheurs qui définissaient quelles espèces disparues étaient les plus proches de l’homme en fonction de la taille du cerveau ont admis que, ce faisant, ils “ avaient souvent l’impression d’être sur un terrain glissant⁠48 ”. Pourquoi donc ? Une déclaration parue en 2008 dans la revue Scientific American Mind l’indique : “ Les scientifiques n’ont pas réussi à trouver une corrélation entre la taille absolue ou relative du cerveau et l’acumen [perspicacité] des humains ou d’autres espèces animales. Ils ne sont pas non plus arrivés à établir un parallèle entre l’intelligence et la taille ou l’existence de régions précises du cerveau, excepté peut-être pour l’aire de Broca, qui commande le langage chez les humains⁠49. ”

      Qu’en pensez-​vous ? Pourquoi, dans la chaîne allant du singe à l’homme, des scientifiques alignent-​ils les fossiles suivant la taille du cerveau, alors qu’il est notoire que ce n’est pas une mesure fiable de l’intelligence ? Forcent-​ils les faits pour qu’ils concordent avec leur théorie ? Et pourquoi des chercheurs débattent-​ils constamment de l’introduction de certains fossiles dans l’“ arbre généalogique ” humain ? Se pourrait-​il que les fossiles qu’ils étudient soient simplement ce qu’ils semblent être, des singes aujourd’hui disparus ?

      Et que penser des fossiles néandertaliens, souvent avancés comme preuves de l’existence d’un type d’hommes-singes ? Les chercheurs commencent à modifier leur façon de les considérer. En 2009, Milford Wolpoff a écrit dans une revue d’anthropologie que “ les Néandertaliens constituaient peut-être une race humaine à part entière⁠50 ”.

      Les observateurs honnêtes reconnaissent volontiers que l’amour-propre, l’argent et le besoin d’attirer l’attention des médias influencent la manière dont “ les preuves ” de l’évolution humaine sont présentées. Êtes-​vous disposé à placer votre confiance en elles ?

      e Remarque : Aucun des chercheurs cités dans cette partie ne croit à l’enseignement biblique de la création. Tous acceptent l’évolution.

      f Le terme “ hominidés ” qualifie ce qui, d’après les chercheurs évolutionnistes, constitue l’espèce humaine et les espèces préhistoriques humanoïdes.

      QU’EST-​CE QUI CLOCHE DANS CETTE IMAGE ?

      La transformation des singes en humains selon la théorie de l’évolution
      • De telles images sont basées sur des a priori et des suppositions de chercheurs et d’artistes, pas sur des faits⁠51.

      • Dents fossilisées

        La majorité de ces dessins sont fondés sur l’existence de crânes partiels et de dents isolées. Les crânes entiers, sans parler des squelettes complets, sont rares.

      • Les chercheurs ne sont pas d’accord sur la façon de classifier les fossiles.

      • Une représentation artistique du faciès, du teint et de la pilosité d’une créature disparue

        Les artistes ne peuvent reconstituer avec exactitude le faciès, le teint et la pilosité de ces espèces disparues.

      • Dans la chaîne menant à l’homme, la place de chaque spécimen est largement déterminée par la taille de sa boîte crânienne, bien qu’il soit prouvé que ce n’est pas un critère fiable d’intelligence.

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