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Quel est le secret du bonheur familial ?Le secret du bonheur familial
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CHAPITRE UN
Quel est le secret du bonheur familial ?
1. Pourquoi les familles fortes jouent-elles un rôle important dans la société humaine ?
LA FAMILLE, la plus ancienne des institutions, joue un rôle essentiel dans la société humaine. Tout au long de l’Histoire, ce sont les familles fortes qui ont fait les civilisations fortes. La famille est le meilleur cadre pour élever les enfants et en faire des adultes mûrs.
2-5. a) Expliquez le sentiment de sécurité qu’éprouve un enfant au sein d’une famille heureuse. b) Quelles difficultés certaines familles rencontrent-elles ?
2 Une famille heureuse est un havre de sécurité. Imaginez un instant la famille idéale. Le soir, à l’heure du repas, les parents affectueux sont assis avec leurs enfants et discutent de leur journée. Les petits racontent, avec animation, ce qu’ils ont fait à l’école. Ce moment de détente passé ensemble redonne à chacun des forces pour affronter une nouvelle journée hors du foyer.
3 Au sein d’une famille heureuse, l’enfant sait que son père et sa mère prendront soin de lui s’il tombe malade, se relayant peut-être à son chevet toute la nuit. Il sait qu’il peut parler à ses parents des difficultés de son âge, et recevoir d’eux conseils et soutien. Sans conteste, aussi troublé que soit le monde extérieur, l’enfant se sent en sécurité.
4 Généralement, les enfants devenus adultes se marient et fondent à leur tour une famille. “ Quand tu as toi-même un enfant, tu te rends compte de ce que tu dois à tes parents ”, dit un proverbe oriental. Animés par une gratitude et un amour profonds, les enfants devenus adultes s’efforcent de rendre heureuse leur propre famille, tout en prenant soin de leurs parents qui vieillissent et qui se réjouissent de la compagnie de leurs petits-enfants.
5 À ce stade de notre évocation, peut-être pensez-vous : ‘ J’aime ma famille, mais elle ne correspond pas à cette description. Ma femme et moi avons des horaires de travail différents et nous nous voyons à peine. La plupart de nos conversations tournent autour des problèmes d’argent. ’ Ou encore : ‘ Mes enfants et mes petits-enfants vivent ailleurs et je ne les vois jamais ! ’ Il est vrai que, pour des raisons souvent indépendantes de leur volonté, bien des gens n’ont pas une vie de famille idéale. Et pourtant, certains connaissent le bonheur familial. Comment est-ce possible ? Y a-t-il un secret ? Oui. Mais avant de le découvrir, il nous faut répondre à une question importante.
QU’EST-CE QU’UNE FAMILLE ?
6. De quel type de famille allons-nous parler dans ce livre ?
6 Dans les pays occidentaux, la famille est généralement constituée du père, de la mère et des enfants. Les grands-parents vivent indépendants aussi longtemps que possible. Même si on maintient des relations avec des parents plus éloignés, les obligations envers eux sont plus limitées. Nous parlerons surtout de ce type de famille dans le présent ouvrage. Toutefois, ces dernières années, on voit couramment d’autres types de familles : les familles monoparentales, les familles refondues et celles où, pour une raison ou une autre, père et mère ne vivent pas ensemble.
7. Qu’est-ce qu’une famille élargie ?
7 Dans certaines cultures existe ce qu’on appelle la “ famille élargie ”. Dans ce type de famille, il est de coutume que les grands-parents soient pris en charge par leurs enfants ; les liens étroits et les responsabilités s’étendent à la parenté plus éloignée. Par exemple, on peut avoir à faire vivre et à élever des neveux, des nièces ou des parents plus éloignés, et à prendre en charge leurs études. Les principes examinés dans cet ouvrage s’appliquent également à ces familles élargies.
LA FAMILLE EN DIFFICULTÉ
8, 9. Quelles difficultés communes à certains pays montrent que la famille est en train de changer ?
8 Aujourd’hui la famille change, malheureusement pas dans le bon sens. Par exemple, en Inde, il se peut qu’une femme vive sous le toit de la famille de son mari et s’occupe des tâches ménagères sous l’autorité de ses beaux-parents. De nos jours, il n’est toutefois pas rare que des Indiennes occupent un emploi à l’extérieur, et pourtant, en général, on attend encore d’elles qu’elles remplissent leur rôle traditionnel au foyer. La question qui se pose dans de nombreux pays est donc la suivante : Eu égard aux autres éléments de la famille, quelle somme de travail ménager peut-on attendre d’une femme qui occupe un emploi ?
9 Dans les sociétés orientales, la tradition veut que les liens familiaux au sens large soient forts. Toutefois, sous l’influence de l’individualisme occidental et le poids des difficultés économiques, cette famille élargie traditionnelle tend à s’amenuiser. De ce fait, prendre soin de ses proches âgés est, pour beaucoup, davantage un fardeau qu’un devoir ou un privilège. Des parents âgés sont brutalisés. Dans de nombreux pays, les personnes qui prennent de l’âge sont négligées ou maltraitées.
10, 11. Quels faits révèlent que la famille change en Europe ?
10 Le divorce est de plus en plus courant. En Espagne, le nombre des divorces a atteint la proportion de 1 pour 8 mariages au début de la dernière décennie du XXe siècle, alors que 25 ans plus tôt elle était de 1 pour 100. La Grande-Bretagne, où le taux de divorce est le plus élevé d’Europe (4 unions sur 10 se brisent), a vu le nombre des familles monoparentales augmenter brusquement.
11 En Allemagne, beaucoup semblent renoncer aux valeurs familiales traditionnelles. Dans les années 90, 35 % des foyers sont constitués d’une personne seule et 31 % de deux personnes. Les Français aussi se marient moins, et ceux qui sont mariés divorcent plus souvent et plus tôt que par le passé. De plus en plus de gens préfèrent vivre ensemble sans assumer les responsabilités qui découlent du mariage, tendance que l’on observe un peu partout dans le monde.
12. Quelles souffrances les enfants endurent-ils à cause de l’évolution de la famille moderne ?
12 Que deviennent les enfants ? Aux États-Unis et dans d’autres pays, de plus en plus d’enfants naissent en dehors du mariage, certains de parents adolescents. Des jeunes filles ont des enfants de pères différents. Selon des rapports en provenance du monde entier, des millions d’enfants errent dans les rues ; beaucoup s’échappent de foyers où ils sont maltraités, ou sont chassés par leur famille qui ne peut plus subvenir à leurs besoins.
13. Quelles difficultés répandues privent les familles du bonheur ?
13 Indéniablement, la famille est en crise. Outre ce que nous venons d’évoquer, la rébellion des adolescents, les sévices sur les enfants, la violence conjugale, l’alcoolisme et d’autres difficultés accablantes privent du bonheur bien des familles. Pour de nombreux enfants et adultes, la famille est loin d’être un refuge.
14. a) D’après certains, quelles sont les causes de la crise que traverse la famille ? b) En quels termes un légiste du Ier siècle a-t-il parlé du monde actuel, et quel effet l’accomplissement de ses paroles a-t-il eu sur la vie de famille ?
14 Pourquoi la famille est-elle en crise ? Certains attribuent ce phénomène à l’arrivée des femmes sur le marché du travail, à la décadence morale ou à d’autres facteurs. Il y a presque deux mille ans, un légiste fort connu a annoncé dans les termes qui suivent que la famille serait soumise à rude épreuve : “ Dans les derniers jours des temps critiques, difficiles à supporter, seront là. Car les hommes seront amis d’eux-mêmes, amis de l’argent, arrogants, orgueilleux, blasphémateurs, désobéissants à l’égard de leurs parents, ingrats, sans fidélité, sans affection naturelle, sans esprit d’entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, entêtés, gonflés d’orgueil, amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu. ” (2 Timothée 3:1-4). Qui oserait nier que ces paroles s’accomplissent ? Dans ces conditions, comment s’étonner que la famille soit en crise ?
LE SECRET DU BONHEUR FAMILIAL
15-17. Quelle autorité, mentionnée dans le présent ouvrage, détient le secret du bonheur familial ?
15 Les conseils pour trouver le bonheur au sein de la famille ne manquent pas. Dans les pays occidentaux, les manuels et revues spécialisés abondent. Le problème est que les conseillers humains se contredisent et que ce qui est en vogue aujourd’hui sera jugé inefficace demain.
16 Où donc rechercher une direction sûre ? Seriez-vous prêt à examiner un livre achevé il y a 1 900 ans ? Ou bien jugeriez-vous ce livre totalement dépassé ? À dire vrai, c’est dans un tel livre qu’on trouve le secret du bonheur familial.
17 Il s’agit de la Bible. Tout démontre que c’est Dieu lui-même qui l’a inspirée. Nous y lisons : “ Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice. ” (2 Timothée 3:16). Dans le présent ouvrage, nous vous encouragerons à voir comment la Bible peut vous aider à “ remettre les choses en ordre ” en rapport avec les difficultés que rencontrent les familles de nos jours.
18. Pourquoi est-il raisonnable d’accepter la Bible comme autorité en matière de conseils relatifs au mariage ?
18 Si vous avez tendance à rejeter l’idée que la Bible peut aider les familles à être heureuses, réfléchissez à ceci : Celui qui a inspiré la Bible est l’Auteur du mariage (Genèse 2:18-25). La Bible dit que son nom est Jéhovah (Psaume 83:18). Elle l’appelle le Créateur et “ le Père, à qui toute famille au ciel et sur la terre doit son nom ”. (Éphésiens 3:14, 15.) Depuis l’origine de l’humanité, Jéhovah observe la famille. Il connaît les problèmes qui peuvent surgir et donne des conseils pour les résoudre. Tout au long de l’Histoire, ceux qui ont appliqué sincèrement les principes bibliques ont connu une vie de famille plus heureuse.
19-21. Quels témoignages modernes montrent que la Bible a le pouvoir de régler les difficultés conjugales ?
19 Par exemple, en Indonésie, une mère de famille était une joueuse invétérée. Pendant des années, elle a négligé ses trois enfants et se disputait constamment avec son mari. Puis elle a commencé à étudier la Bible et, petit à petit, à y croire. Ayant mis ses conseils en pratique, elle est devenue ainsi une meilleure épouse. Ses efforts, appuyés sur la Bible, ont contribué au bonheur des siens.
20 Une Espagnole décrit sa vie : “ Nous étions mariés depuis un an quand de graves problèmes ont surgi. ” Son mari et elle n’avaient pas beaucoup de points communs et se parlaient peu, sauf pour se disputer. Ils avaient une petite fille, et pourtant ils ont décidé de se séparer. Avant qu’ils le fassent, on les a encouragés à étudier la Bible. Ils ont examiné les conseils qu’elle adresse aux hommes et aux femmes mariés et les ont suivis. Ils sont vite parvenus à communiquer dans la paix, et leur petite famille est à présent unie et heureuse.
21 La Bible aide aussi les personnes plus âgées. Prenons le cas d’un couple de Japonais. Le mari était irascible et parfois violent. Cet homme et cette femme avaient plusieurs filles, qui se sont mises à étudier la Bible malgré leur opposition. Par la suite, le mari s’est joint à ses filles, mais sa femme était toujours hostile. Toutefois, avec les années, elle a remarqué les bons résultats que produisait l’application des principes bibliques au sein de sa famille. Ses filles prenaient bien soin d’elle, et son mari était beaucoup plus doux. Ces changements ont incité cette femme à examiner à son tour la Bible, ce qui a eu aussi d’heureux effets sur elle. Cette femme d’un certain âge disait souvent : “ Nous formons maintenant un vrai couple .”
22, 23. Comment la Bible aide-t-elle les gens de toutes nationalités à trouver le bonheur au sein de leur famille ?
22 Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses personnes qui ont découvert le secret du bonheur familial. Elles ont accepté les conseils bibliques et les ont suivis. Certes, comme tout le monde, elles vivent dans un monde violent, immoral et économiquement précaire. De plus, elles sont imparfaites. Toutefois, elles trouvent le bonheur en s’efforçant d’accomplir la volonté de l’Auteur de la famille. Comme le dit la Bible, Jéhovah Dieu est “ Celui qui t’enseigne pour ton profit, Celui qui te fait cheminer sur le chemin où tu dois marcher ”. — Isaïe 48:17.
23 La rédaction de la Bible s’est achevée il y a presque 2 000 ans, mais ses conseils sont toujours d’actualité. Qui plus est, elle a été écrite pour tous les peuples. La Bible n’est pas un livre américain ou occidental. Jéhovah “ a fait d’un seul homme toutes les nations des hommes ”, et il sait de quoi sont faits tous les humains (Actes 17:26). Les principes bibliques sont valables pour tout le monde. Si vous les appliquez, vous découvrirez vous aussi le secret du bonheur familial.
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Un mariage réussi se prépareLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE DEUX
Un mariage réussi se prépare
1, 2. a) Comment Jésus a-t-il souligné l’importance de la préparation ? b) Dans quel domaine particulièrement est-il capital de se préparer ?
LA CONSTRUCTION d’un édifice exige une préparation soigneuse. Avant de poser les fondations, il faut faire l’acquisition du terrain et dessiner les plans. Toutefois, cela ne suffit pas. Jésus a dit : “ Lequel d’entre vous qui veut bâtir une tour ne s’assoit d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer ? ” — Luc 14:28.
2 Ce qui est vrai pour bâtir une maison l’est aussi quand il s’agit de construire un mariage réussi. Beaucoup disent : “ Je veux me marier. ” Mais combien prennent le temps de réfléchir à ce qu’il en coûte ? Certes, la Bible parle du mariage en termes élogieux, mais elle attire également l’attention sur les difficultés qu’il présente (Proverbes 18:22 ; 1 Corinthiens 7:28). Ainsi, ceux qui envisagent de se marier doivent avoir un point de vue réaliste sur les avantages et les inconvénients de cette situation.
3. Pourquoi la Bible est-elle une aide précieuse pour qui se prépare au mariage, et à quelles questions nous aidera-t-elle à répondre ?
3 La Bible peut être utile. Les conseils qu’on y trouve émanent de Celui qui est à l’origine du mariage, Jéhovah Dieu (Éphésiens 3:14, 15 ; 2 Timothée 3:16). Sur la base des principes contenus dans ce guide certes ancien, et néanmoins d’actualité, nous répondrons à ces questions : 1) Comment savoir si on est prêt pour le mariage ? 2) Que doit-on rechercher chez un conjoint ? et 3) Comment avoir des fréquentations honorables ?
ÊTES-VOUS PRÊT POUR LE MARIAGE ?
4. Qu’est-ce qui est essentiel à la réussite d’un mariage, et pourquoi ?
4 La construction d’un édifice peut être coûteuse, mais son entretien à long terme l’est aussi. Il en va de même du mariage. Se marier semble déjà un défi ; toutefois, il faut également penser au maintien du lien conjugal année après année. Qu’est-ce que cela exige ? En premier lieu, il est essentiel de s’engager totalement. Voici en quels termes la Bible parle du mariage : “ L’homme quittera son père et sa mère et devra s’attacher à sa femme, et ils devront devenir une seule chair. ” (Genèse 2:24). Jésus Christ a indiqué quel est le seul motif biblique de divorce autorisant le remariage : “ la fornication ”, c’est-à-dire les relations sexuelles illicites en dehors du mariage (Matthieu 19:9). Si vous envisagez de vous marier, ayez ces principes bibliques présents à l’esprit. Si vous n’êtes pas prêt à vous engager solennellement, c’est que vous n’êtes pas prêt pour le mariage. — Deutéronome 23:21 ; Ecclésiaste 5:4, 5.
5. Bien que l’engagement solennel que représente le mariage puisse en effrayer certains, pourquoi ceux qui envisagent de se marier devraient-ils y attacher du prix ?
5 L’idée d’un engagement solennel peut effrayer. “ À la pensée que nous étions liés pour la vie, je me sentais enfermé, complètement prisonnier ”, a confié un jeune homme. Mais si vous aimez sincèrement la personne que vous envisagez d’épouser, cet engagement ne vous semblera pas pesant. Au contraire, il vous donnera un sentiment de sécurité. Par respect pour l’engagement que représente le mariage, les conjoints voudront rester ensemble dans les bons et les mauvais moments et se soutiendront l’un l’autre quoi qu’il arrive. L’apôtre chrétien Paul a écrit que l’amour véritable “ supporte tout ” et “ endure tout ”. (1 Corinthiens 13:4, 7.) Voici le sentiment exprimé par une femme : “ L’engagement que représente le mariage me donne le sentiment d’être plus en sécurité. J’aime le bien-être qui vient de ce que tous deux nous avons affirmé au monde notre intention de rester attachés l’un à l’autre. ” — Ecclésiaste 4:9-12.
6. Pourquoi vaut-il mieux ne pas se presser de se marier quand on est jeune ?
6 Il faut de la maturité pour tenir cet engagement. C’est pourquoi Paul a conseillé aux chrétiens de ne pas se marier avant d’avoir “ passé la fleur de la jeunesse ”, période au cours de laquelle les pulsions sexuelles puissantes peuvent fausser le jugement (1 Corinthiens 7:36). Les jeunes changent rapidement en grandissant. Beaucoup de ceux qui se sont mariés très jeunes ont découvert après quelques années que leurs besoins et leurs aspirations ainsi que ceux de leur conjoint n’étaient plus les mêmes. Selon les statistiques, ceux qui se marient adolescents risquent beaucoup plus d’être malheureux et de divorcer que ceux qui attendent un peu. Ne soyez donc pas pressé de vous marier. Quelques années de célibat au début de l’âge adulte vous permettront d’acquérir une expérience précieuse qui fera de vous une personne mûre, plus apte à être un conjoint à la hauteur. Si vous remettez à plus tard la question du mariage, vous pourrez mieux vous connaître vous-même : ce qui est indispensable pour réussir votre mariage.
COMMENCEZ PAR VOUS CONNAÎTRE VOUS-MÊME
7. Pourquoi quelqu’un qui envisage de se marier doit-il d’abord s’examiner ?
7 Vous est-il facile d’énumérer les qualités que vous aimeriez trouver chez un conjoint ? Pour la plupart des gens, cela n’est pas difficile. Toutefois, qu’en est-il de vos qualités ? Quels traits de votre personnalité contribueront à la réussite de votre mariage ? Quel genre de mari ou de femme serez-vous ? Par exemple, reconnaissez-vous franchement vos fautes et acceptez-vous volontiers les conseils, ou bien êtes-vous toujours sur la défensive quand on vous reprend ? Êtes-vous plutôt gai et optimiste, ou avez-vous tendance à être morose et à vous plaindre constamment (Proverbes 8:33 ; 15:15) ? Sachez que le mariage ne changera pas votre personnalité. Si, célibataire, vous êtes orgueilleux, susceptible et très pessimiste, vous le resterez une fois marié. Puisqu’il est difficile de se voir tel que les autres nous voient, pourquoi ne pas rechercher auprès de vos parents ou d’un ami de confiance des remarques et des suggestions franches ? Si quelques changements s’avèrent nécessaires, opérez-les avant d’envisager de vous marier.
Pendant que vous êtes encore célibataire, cultivez des qualités, des habitudes et des aptitudes qui vous seront très utiles une fois marié.
8-10. Quels conseils contenus dans la Bible aideront quelqu’un à se préparer au mariage ?
8 La Bible nous encourage à nous laisser modeler par l’esprit de Dieu en cultivant des qualités comme ‘ l’amour, la joie, la paix, la patience, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi ’. Elle nous dit aussi d’“ être renouvelés dans la force qui anime [notre] intelligence ” et de “ revêtir la personnalité nouvelle qui a été créée selon la volonté de Dieu dans une justice et une fidélité vraies ”. (Galates 5:22, 23 ; Éphésiens 4:23, 24.) Suivre ce conseil pendant que vous êtes encore célibataire, c’est comme déposer de l’argent à la banque ; ce sera très utile dans l’avenir quand vous serez marié.
9 Par exemple, si vous êtes une femme, apprenez à accorder davantage d’attention à “ la personne cachée du cœur ” qu’à votre apparence physique (1 Pierre 3:3, 4). La modestie et le bon sens vous aideront à acquérir la sagesse, véritable “ couronne de beauté ”. (Proverbes 4:9 ; 31:10, 30 ; 1 Timothée 2:9, 10.) Si vous êtes un homme, apprenez à traiter les femmes avec bonté et respect (1 Timothée 5:1, 2). Tout en apprenant à prendre des décisions et à endosser des responsabilités, sachez aussi être modeste et humble. Un comportement dominateur ne fera que créer des tensions dans votre couple. — Proverbes 29:23 ; Mika 6:8 ; Éphésiens 5:28, 29.
10 Certes, il n’est pas facile de modeler son caractère dans ces domaines, mais tous les chrétiens devraient s’y appliquer. De plus, cette attitude fera de vous un meilleur conjoint.
QUE RECHERCHER CHEZ UN CONJOINT
11, 12. Comment deux personnes sauront-elles si une véritable compatibilité les réunit ?
11 Dans votre pays, a-t-on coutume de choisir soi-même son conjoint ? Si oui, que faire si vous êtes attiré par une personne de l’autre sexe ? Demandez-vous d’abord : ‘ Ai-je vraiment l’intention de me marier ?’ Il est cruel de jouer avec les sentiments de quelqu’un en lui donnant de faux espoirs (Proverbes 13:12). Puis demandez-vous : ‘ Suis-je en mesure de me marier ? ’ Si la réponse à ces deux questions est affirmative, l’étape suivante dépendra des coutumes locales. Dans certains pays, après l’avoir observée un moment, vous aborderez sans doute la personne qui vous attire pour lui exprimer votre désir de faire plus ample connaissance. Si elle refuse, n’insistez pas au point de devenir insupportable. Dites-vous qu’elle a également le droit de décider dans ce domaine. Si elle accepte, faites en sorte de vous fréquenter dans le cadre de saines activités. En vous rencontrant ainsi, vous aurez l’occasion de voir s’il est sage de l’épouser a. Que devez-vous rechercher à ce stade ?
12 Pour répondre à cette question, imaginez deux instruments de musique : un piano et une guitare. Bien accordé, chacun peut produire de beaux solos. Mais que se passe-t-il lorsque ces instruments jouent ensemble ? Ils doivent être l’un et l’autre au diapason. Il en va de même de vous et de votre éventuel conjoint. Sans doute avez-vous, chacun de votre côté, fait de grands efforts pour “ accorder ” votre caractère. Mais la question suivante se pose : Êtes-vous au diapason l’un de l’autre ? En d’autres termes, une réelle compatibilité existe-t-elle entre vous ?
13. Pourquoi n’est-il vraiment pas sage de fréquenter quelqu’un qui ne partage pas votre foi ?
13 Il est important que vous partagiez les mêmes croyances et adhériez aux mêmes principes. L’apôtre Paul a écrit : “ Ne formez pas d’attelage disparate avec des non-croyants. ” (2 Corinthiens 6:14 ; 1 Corinthiens 7:39). Si vous vous mariez avec quelqu’un qui ne partage pas votre foi en Dieu, de graves désaccords risquent davantage de surgir. En revanche, un attachement commun à Jéhovah Dieu est le meilleur facteur d’unité. Jéhovah veut que vous soyez unis à lui et l’un à l’autre par un triple lien d’amour. — Ecclésiaste 4:12.
14, 15. Avoir la même foi est-il un facteur d’unité suffisant pour un couple ? Expliquez.
14 Certes, le fait d’adorer Dieu ensemble est le plus important facteur d’unité, mais cela ne suffit pas. Pour vivre en harmonie, vous et votre éventuel conjoint devez avoir les mêmes objectifs. Quels sont-ils ? Par exemple, envisagez-vous d’avoir des enfants ? À quoi donnez-vous la priorité dans votre vieb (Matthieu 6:33) ? Dans un mariage vraiment réussi, les conjoints sont bons amis et aiment la compagnie l’un de l’autre (Proverbes 17:17). Pour cela, il leur faut avoir des centres d’intérêt communs. Si ce n’est pas le cas, il sera difficile de préserver une amitié étroite et, a fortiori, les liens conjugaux. Toutefois, si votre éventuel conjoint aime particulièrement une activité, la randonnée par exemple, et que ce ne soit pas votre cas, cela veut-il dire que vous ne devez pas vous marier ensemble ? Pas forcément. Peut-être avez-vous en commun d’autres centres d’intérêt plus importants. En outre, vous ferez plaisir à votre éventuel conjoint en l’accompagnant dans des activités saines parce qu’elles lui plaisent. — Actes 20:35.
15 En fait, la compatibilité dépend davantage de votre faculté de vous adapter l’un à l’autre que de vos ressemblances. Au lieu de vous demander : “ Sommes-nous d’accord sur tout ? ” demandez-vous : “ Que se passe-t-il quand nous ne sommes pas d’accord ? Sommes-nous capables de discuter avec un respect mutuel et en préservant la dignité l’un de l’autre ? Ou bien les discussions tournent-elles rapidement à la querelle ? ” (Éphésiens 4:29, 31). Si vous désirez vous marier, méfiez-vous de quiconque est orgueilleux et obstiné, ne veut jamais faire de concession et s’arrange toujours pour parvenir à ses fins.
RENSEIGNEZ-VOUS AU PRÉALABLE
16, 17. Qu’est-ce qu’un homme ou une femme devrait rechercher chez un éventuel conjoint ?
16 Dans la congrégation chrétienne, ceux à qui l’on confie des responsabilités sont “ d’abord mis à l’épreuve quant à leurs aptitudes ”. (1 Timothée 3:10.) Vous pouvez également appliquer ce principe. Par exemple, une femme pourrait se demander : “ Quelle est la réputation de cet homme ? Qui sont ses amis ? Fait-il preuve de maîtrise de soi ? Comment traite-t-il les personnes âgées ? De quel genre de famille est-il issu ? Quelles sont ses relations avec elle ? Comment considère-t-il l’argent ? Abuse-t-il des boissons alcooliques ? Est-il irascible, voire violent ? Quelles responsabilités a-t-il dans la congrégation, et comment s’en acquitte-t-il ? Pourrais-je le respecter profondément ? ” — Lévitique 19:32 ; Proverbes 22:29 ; 31:23 ; Éphésiens 5:3-5, 33 ; 1 Timothée 5:8 ; 6:10 ; Tite 2:6, 7.
17 Un homme se demandera : “ Cette femme aime-t-elle et respecte-t-elle Dieu ? Est-elle capable de s’occuper d’une maison ? Et sa famille, qu’attendra-t-elle de nous ? Cette femme est-elle réfléchie, travailleuse, économe ? Quel genre de conversations a-t-elle ? Se soucie-t-elle sincèrement du bien-être d’autrui, ou est-elle égocentrique ? S’ingère-t-elle dans les affaires des autres ? Est-elle digne de confiance ? Se soumet-elle de bon gré à l’autorité, ou est-elle entêtée, peut-être même rebelle ? ” — Proverbes 31:10-31 ; Luc 6:45 ; Éphésiens 5:22, 23 ; 1 Timothée 5:13 ; 1 Pierre 4:15.
18. Si vous discernez certains défauts mineurs au cours des fréquentations, à quoi devriez-vous réfléchir ?
18 N’oubliez pas que vous avez affaire à un (ou une) descendant(e) imparfait(e) d’Adam, et non à quelque héros ou héroïne idéalisé d’un roman d’amour. Tout le monde a des défauts, et il faudra passer sur certains, sur les vôtres comme sur ceux de votre éventuel conjoint (Romains 3:23 ; Jacques 3:2). Qui plus est, une faiblesse discernée peut offrir l’occasion de progresser. Imaginez que vous vous disputiez durant vos fréquentations. Réfléchissez : Même les gens qui s’aiment et se respectent ne sont pas toujours d’accord (voir Genèse 30:2 ; Actes 15:39). Se pourrait-il que vous ayez l’un et l’autre besoin d’apprendre à ‘ contenir votre esprit ’ un peu mieux et à régler les difficultés plus calmement (Proverbes 25:28) ? La personne que vous fréquentez a-t-elle le désir de progresser ? Et vous ? En outre, devriez-vous être moins sensible, moins susceptible (Ecclésiaste 7:9) ? C’est en apprenant à régler les difficultés que vous réussirez à établir une communication franche, indispensable dans la vie à deux. — Colossiens 3:13.
19. Que sera-t-il sage de faire si de graves problèmes surgissent durant les fréquentations ?
19 Que faire, toutefois, si vous remarquez des choses qui vous troublent profondément ? Vous devriez considérer ces doutes avec sérieux. Aussi amoureux et désireux que vous soyez de vous marier, ne fermez pas les yeux sur des défauts graves (Proverbes 22:3 ; Ecclésiaste 2:14). Il est sage de cesser de fréquenter quelqu’un qui vous inspire de sérieuses réticences, et de ne pas vous engager envers cette personne.
DES FRÉQUENTATIONS HONORABLES
20. Comment des fiancés peuvent-ils avoir une conduite au-dessus de tout reproche ?
20 Comment faire en sorte que vos fréquentations restent honorables ? D’abord, veillez à ce que votre conduite soit au-dessus de tout reproche. Dans votre pays, est-il convenable que des personnes non mariées se tiennent par la main, s’embrassent ou s’enlacent ? Même si autour de vous on ne désapprouve pas de tels témoignages d’affection, vous ne devriez vous les permettre qu’à partir du moment où le mariage est prévu avec certitude. Veillez à ce que ces témoignages d’affection ne dégénèrent pas et ne vous mènent pas à une conduite impure ou à la fornication (Éphésiens 4:18, 19 ; voir aussi Chant de Salomon 1:2 ; 2:6 ; 8:5, 9, 10). Le cœur étant traître, vous ferez preuve de sagesse en ne vous isolant pas dans une maison, un appartement, une voiture garée sur un parking ou tout autre endroit propice à une mauvaise action (Jérémie 17:9). Si vous restez moralement pur durant vos fréquentations, vous montrerez que vous savez vous maîtriser et qu’avec abnégation vous vous souciez davantage du bien-être de l’autre que de vos propres désirs. Par-dessus tout, des fréquentations pures plairont à Jéhovah Dieu, qui veut que ses serviteurs se gardent de l’impureté et de la fornication. — Galates 5:19-21.
21. De quoi faut-il parler franchement pour que les fréquentations restent honorables ?
21 Ensuite, des fréquentations honorables impliquent une communication franche. À mesure que vos projets de mariage se précisent, il devient nécessaire d’aborder certaines questions : Où habiterez-vous ? Travaillerez-vous tous les deux ? Voulez-vous avoir des enfants ? Il est honnête aussi de parler de certains détails appartenant peut-être au passé qui pourraient avoir une incidence sur votre mariage. Il peut s’agir de dettes ou d’obligations importantes, d’ennuis de santé comme une maladie grave ou un état particulier. Du fait que beaucoup de porteurs du VIH (le virus responsable du sida) ne présentent pas de symptômes apparents, il n’y a rien d’inconvenant à ce que vous, ou des parents aimants, demandiez à quelqu’un qui a eu plusieurs partenaires sexuels ou qui se droguait par voie intraveineuse de subir un test de dépistage. Si le test est positif, la personne infectée ne devrait pas chercher à contraindre un éventuel conjoint à poursuivre les fréquentations si celui-ci désire y mettre fin. Quiconque appartient à un groupe à risque ferait donc bien de se soumettre volontairement à un test de dépistage du sida avant d’entamer des fréquentations.
VOYEZ PLUS LOIN QUE LE JOUR DES NOCES
22, 23. a) Comment pourrait-on manquer d’équilibre dans la préparation des noces ? b) Quel point de vue équilibré doit-on garder en rapport avec les noces et le mariage ?
22 Les derniers mois qui précèdent le mariage, vous serez sans doute très pris par les préparatifs. Vous pouvez vous faciliter la tâche en faisant preuve de modération. Un mariage somptueux plaira peut-être aux parents et aux amis, mais il risque de laisser les jeunes mariés et leur famille exténués et sans argent. Il peut être raisonnable de respecter certaines coutumes locales, cependant un conformisme servile et reflétant l’esprit de compétition pourrait éclipser la signification réelle de la cérémonie et ternir la joie que vous devriez en retirer. Certes, il faut tenir compte des sentiments d’autrui, néanmoins c’est avant tout au futur marié qu’il appartient de décider comment se passeront les noces. — Jean 2:9.
23 N’oubliez pas qu’elles ne durent qu’une journée, mais le mariage toute la vie. Gardez-vous de ne penser qu’au jour des noces. En revanche, recherchez la direction de Jéhovah Dieu et songez que vous vous mariez pour la vie. C’est ainsi que vous vous serez bien préparés tous les deux pour réussir votre mariage.
a Ce principe s’applique dans les pays où il est d’usage de se fréquenter.
b Même au sein de la congrégation chrétienne, certains s’impliquent peu dans les activités chrétiennes. Au lieu de servir Dieu d’un cœur entier, il se peut qu’ils soient influencés par les tendances et la conduite propres au monde. — Jean 17:16 ; Jacques 4:4.
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Les deux facteurs clés d’un mariage durableLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE TROIS
Les deux facteurs clés d’un mariage durable
1, 2. a) Combien de temps le mariage était-il destiné à durer ? b) Comment est-ce possible ?
QUAND Dieu a uni le premier homme et la première femme par les liens du mariage, rien n’indiquait que cette union serait seulement temporaire. Adam et Ève devaient vivre ensemble toute leur vie (Genèse 2:24). Un mariage honorable tel que Dieu le conçoit est l’union d’un homme et d’une femme. Seul un acte sexuel immoral commis par l’un des conjoints, ou les deux, constitue un motif biblique de divorce et donne la possibilité de se remarier. — Matthieu 5:32.
2 Deux personnes peuvent-elles vivre heureuses ensemble indéfiniment ? Oui, et la Bible fait ressortir deux facteurs essentiels, ou clés, qui le leur permettent. Si le mari et la femme les utilisent, ils trouveront le bonheur et en retireront de grands bienfaits. Quelles sont ces clés ?
LE PREMIER FACTEUR
Un amour et un respect réciproques contribuent à la réussite d’un mariage.
3. Quelles sont les trois sortes d’amour que les conjoints doivent cultiver ?
3 Le premier facteur, c’est l’amour. Il est à noter que la Bible mentionne différentes sortes d’amour. La première est l’affection chaleureuse et personnelle pour quelqu’un, le genre d’amour existant entre des amis intimes (Jean 11:3). La seconde est l’amour entre les membres d’une même famille (Romains 12:10). La troisième est l’amour que deux personnes de sexe différent éprouvent l’une pour l’autre (Proverbes 5:15-20). Naturellement, mari et femme doivent cultiver ces trois sortes d’amour. Mais il en existe une quatrième plus importante que les autres.
4. Quelle est la quatrième sorte d’amour ?
4 Dans la langue originale des Écritures grecques chrétiennes, le terme désignant cet amour est agapê. C’est ce mot qui est utilisé en 1 Jean 4:8, où on lit : “ Dieu est amour. ” En effet, “ nous aimons, parce [que Dieu] nous a aimés le premier ”. (1 Jean 4:19.) Le chrétien cultive cet amour d’abord envers Jéhovah Dieu, puis envers ses semblables (Marc 12:29-31). C’est aussi le mot agapê qui figure en Éphésiens 5:2, où nous lisons : “ Continuez à marcher dans l’amour, tout comme le Christ aussi vous a aimés et s’est livré lui-même pour vous. ” D’après Jésus, c’est à ce genre d’amour que l’on reconnaîtrait ses véritables disciples : “ Par là tous sauront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour [agapê] entre vous. ” (Jean 13:35). Remarquez aussi quel usage est fait du mot agapê en 1 Corinthiens 13:13 : “ Maintenant (...) demeurent la foi, l’espérance, l’amour, ces trois-là ; mais le plus grand de ces trois, c’est l’amour [agapê]. ”
5, 6. a) Pourquoi l’amour est-il plus grand que la foi et l’espérance ? b) Pour quelles raisons l’amour contribue-t-il à la durée d’un mariage ?
5 Qu’est-ce qui rend cet amour agapê plus grand que la foi et l’espérance ? Il est dirigé par des principes, des principes droits, ceux de la Parole de Dieu (Psaume 119:105). Cet amour est un souci désintéressé de faire à autrui ce qui est juste et bon du point de vue de Dieu, que le bénéficiaire en paraisse digne ou non. Un tel amour aide les conjoints à suivre ce conseil biblique : “ Continuez à vous supporter les uns les autres et à vous pardonner volontiers les uns aux autres, si quelqu’un a un sujet de plainte contre un autre. Tout comme Jéhovah vous a pardonné volontiers, vous aussi faites de même. ” (Colossiens 3:13). Deux conjoints qui s’aiment éprouvent et cultivent “ un amour [agapê] intense [l’un pour l’autre], parce que l’amour couvre une multitude de péchés ”. (1 Pierre 4:8.) Remarquez que l’amour couvre les péchés. Il ne les élimine pas, puisqu’aucun humain imparfait n’est exempt de fautes. — Psaume 130:3, 4 ; Jacques 3:2.
6 Si un homme et une femme cultivent ce genre d’amour envers Dieu et l’un pour l’autre, leur mariage sera durable et heureux, car “ l’amour ne disparaît jamais ”. (1 Corinthiens 13:8.) L’amour est “ un lien d’union parfait ”. (Colossiens 3:14.) Si vous êtes marié, comment vous et votre conjoint pouvez-vous cultiver ce genre d’amour ? Lisez ensemble la Parole de Dieu, et parlez-en. Étudiez l’exemple d’amour laissé par Jésus et efforcez-vous de l’imiter en pensant et en agissant comme lui. De plus, assistez aux réunions chrétiennes, où l’on enseigne la Parole de Dieu. Priez Dieu de vous aider à développer cette forme élevée d’amour, qui est un fruit de Son esprit saint. — Proverbes 3:5, 6 ; Jean 17:3 ; Galates 5:22 ; Hébreux 10:24, 25.
LE DEUXIÈME FACTEUR
7. Qu’est-ce que le respect, et qui devrait en témoigner dans le mariage ?
7 Si deux conjoints s’aiment réellement, ils auront aussi l’un pour l’autre du respect, deuxième facteur d’un mariage heureux. On définit le respect comme suit : “ Sentiment qui pousse à accorder à quelqu’un de la considération, à l’honorer. ” La Parole de Dieu conseille à tous les chrétiens, y compris aux maris et aux femmes : “ Soyez toujours les premiers à vous honorer les uns les autres. ” (Romains 12:10). L’apôtre Pierre a écrit : “ Vous pareillement, les maris, continuez à demeurer avec [vos femmes] selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin. ” (1 Pierre 3:7). Il est conseillé à la femme d’“ avoir un profond respect pour son mari ”. (Éphésiens 5:33.) Quand vous voulez honorer quelqu’un, vous êtes aimable avec lui, vous respectez sa dignité et ses opinions, et vous êtes prêt à satisfaire à toute requête raisonnable de sa part.
8-10. Comment le respect contribuera-t-il à une union stable et heureuse ?
8 Ceux qui veulent être heureux en ménage témoignent du respect à leur conjoint en “ ayant l’œil non pas uniquement sur [leurs] propres affaires, par intérêt personnel, mais aussi, par intérêt personnel, sur celles [de leur conjoint] ”. (Philippiens 2:4.) Ils ne songent pas seulement à ce qui est bon pour eux, ce qui serait égoïste. À l’inverse, ils songent à ce qui est le mieux pour leur conjoint et ils y accordent la priorité.
9 Le respect aidera les conjoints à admettre les différences de point de vue. Il n’est pas raisonnable de s’attendre à ce que deux personnes soient toujours d’accord sur tout. Ce qui est important pour un mari ne l’est peut-être pas autant pour sa femme, et ce qu’aime une femme n’est peut-être pas ce qu’aime son mari. Toutefois, chacun respectera les opinions et les choix de l’autre, tant que cela reste dans les limites des lois et des principes de Jéhovah (1 Pierre 2:16 ; voir aussi Philémon 14). De plus, chacun devrait respecter la dignité de l’autre en ne faisant pas de lui l’objet de plaisanteries ou de commentaires humiliants, en public ou en privé.
10 Sans conteste, l’amour qu’on cultive envers Dieu et l’un pour l’autre ainsi qu’un respect mutuel sont les deux facteurs clés d’un mariage réussi. Quel est leur rôle dans certains des domaines importants de la vie de couple ?
CHEF À LA MANIÈRE DE CHRIST
11. D’après les Écritures, qui est le chef dans le couple ?
11 La Bible nous apprend que l’homme a été créé avec des aptitudes qui feraient de lui un bon chef de famille. En tant que tel, il serait responsable devant Jéhovah du bien-être physique et spirituel de sa femme et de ses enfants. Il lui faudrait prendre des décisions raisonnables, conformes à la volonté de Jéhovah, et être un modèle quant à l’attachement à Dieu. “ Que les femmes soient soumises à leurs maris comme au Seigneur, parce que le mari est chef de sa femme comme le Christ aussi est chef de la congrégation. ” (Éphésiens 5:22, 23). Toutefois, la Bible dit que le mari également a un chef, Quelqu’un qui a autorité sur lui. L’apôtre Paul a écrit : “ Je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ ; et le chef de la femme, c’est l’homme ; et le chef du Christ, c’est Dieu. ” (1 Corinthiens 11:3). Le mari sage apprend à exercer son autorité en imitant son propre chef, Jésus Christ.
12. Quel excellent exemple Jésus a-t-il donné pour ce qui est de la soumission et de l’exercice de l’autorité ?
12 Jésus aussi a un chef, Jéhovah, auquel il se soumet comme il convient. Jésus a dit : “ Je cherche, non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé. ” (Jean 5:30). Quel excellent exemple ! Jésus est “ le premier-né de toute création ”. (Colossiens 1:15.) Il est devenu le Messie. Il allait aussi être le Chef de la congrégation des chrétiens oints et le Roi choisi par Dieu pour son Royaume ; il serait donc supérieur aux anges (Philippiens 2:9-11 ; Hébreux 1:4). Malgré cette position et ces perspectives glorieuses, Jésus n’était ni dur, ni inflexible, ni excessivement exigeant. Ce n’était pas un despote rappelant constamment à ses disciples qu’ils devaient lui obéir. Jésus était aimant et compatissant, surtout à l’égard des opprimés. Il a dit : “ Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et moi je vous réconforterai. Prenez sur vous mon joug et apprenez de moi, car je suis doux de caractère et humble de cœur, et vous trouverez du réconfort pour vos âmes. Car mon joug est doux et ma charge est légère. ” (Matthieu 11:28-30). C’était un plaisir d’être en sa compagnie.
13, 14. Comment un mari aimant peut-il exercer son autorité en imitant Jésus ?
13 Le mari qui souhaite rendre sa famille heureuse ferait bien de s’attarder sur les belles qualités de Jésus. Un bon mari n’est pas dur ni ne se comporte en dictateur, et il ne profite pas de son autorité pour rudoyer sa femme. Au contraire, il l’aime et l’honore. Si Jésus était “ humble de cœur ”, à plus forte raison le mari devrait-il l’être, car à l’inverse de Jésus il commet des fautes. Quand cela lui arrive, il compte sur la compréhension de sa femme. Par conséquent, le mari humble reconnaît ses fautes, même s’il peut être difficile de dire : “ Je suis désolé ; tu avais raison. ” Une femme respecte plus facilement l’autorité d’un mari modeste et humble que celle d’un homme orgueilleux et obstiné. De même, une femme respectueuse sait s’excuser quand elle a tort.
14 Dieu a doté la femme de qualités dont elle peut se servir pour contribuer au bonheur du couple. Un mari sage reconnaîtra ce fait et n’étouffera pas sa femme. Les femmes ont généralement plus de compassion et de sensibilité, qualités utiles pour prendre soin d’une famille et entretenir des relations humaines. La femme est souvent douée pour transformer la maison en un endroit où il fait bon vivre. La “ femme capable ” décrite en Proverbes chapitre 31 avait de nombreux talents et de belles qualités, et sa famille en bénéficiait pleinement. Pourquoi ? Parce que le cœur de son mari ‘ avait placé sa confiance ’ en elle. — Proverbes 31:10, 11.
15. Comment un mari peut-il témoigner à sa femme un amour et un respect semblables à ceux dont Jésus a fait preuve ?
15 Dans certaines cultures, on accorde une telle importance à l’autorité du mari que le simple fait de lui poser une question est considéré comme un manque de respect. Il se peut qu’il traite sa femme presque comme une esclave. Une façon aussi détestable d’exercer son autorité aboutira à de mauvaises relations, non seulement avec sa femme, mais aussi avec Dieu (voir 1 Jean 4:20, 21). À l’inverse, certains maris n’assument pas la responsabilité que Dieu leur a confiée et laissent leur femme diriger le foyer. Le mari qui se soumet de la bonne manière à Christ n’exploite pas sa femme et ne la prive pas de sa dignité. Au contraire, il imite l’amour empreint d’abnégation de Jésus et suit le conseil de Paul : “ Maris, continuez à aimer vos femmes, comme le Christ aussi a aimé la congrégation et s’est livré lui-même pour elle. ” (Éphésiens 5:25). Jésus Christ a aimé ses disciples au point de mourir pour eux. Un bon mari s’efforcera d’imiter cet état d’esprit altruiste en recherchant le bien-être de sa femme et non en étant exigeant avec elle. Si un mari se soumet à Christ et manifeste un amour et un respect semblables aux siens, sa femme sera poussée à se soumettre à lui. — Éphésiens 5:28, 29, 33.
LA SOUMISSION DE LA FEMME
16. De quelles qualités une femme devrait-elle faire preuve envers son mari ?
16 Quelque temps après la création d’Adam, “ Jéhovah Dieu dit encore : ‘ Il n’est pas bon que l’homme reste seul. Je vais lui faire une aide qui lui corresponde. ’ ” (Genèse 2:18). Dieu a créé Ève pour être “ une aide qui (...) corresponde ” à Adam, pas une rivale. Le mariage ne devait pas être semblable à un bateau dont deux capitaines se disputeraient le commandement. Le mari devait exercer son autorité avec amour et la femme devait l’aimer, le respecter et se soumettre à lui de bon gré.
17, 18. De quelles manières une femme peut-elle être une aide réelle pour son mari ?
17 Toutefois, une bonne épouse ne se contente pas d’être soumise. Elle s’efforce d’être vraiment une aide pour son mari, de soutenir ses décisions. Naturellement, cela lui est plus facile quand elle est d’accord avec lui. Mais, même si ce n’est pas le cas, son soutien actif peut contribuer à ce que la décision de son mari ait d’heureuses conséquences.
18 Une femme a encore d’autres moyens d’aider son mari à être un bon chef. Au lieu de le critiquer ou de lui donner l’impression qu’il ne la satisfait jamais, elle peut le remercier de ses efforts pour prendre les choses en mains. En ayant une attitude positive vis-à-vis de son mari, elle devrait se rappeler que “ l’esprit doux et paisible (...) est d’une grande valeur aux yeux de Dieu ” et pas seulement aux yeux de son mari (1 Pierre 3:3, 4 ; Colossiens 3:12). Et si le mari n’est pas croyant ? Qu’il le soit ou non, les Écritures encouragent les femmes à ‘ aimer leurs maris, à aimer leurs enfants, à être saines d’esprit, pures, des femmes travaillant à la maison, des femmes qui soient bonnes, qui se soumettent à leurs propres maris, afin qu’on ne parle pas en mal de la parole de Dieu ’. (Tite 2:4, 5.) Au cas où des problèmes de conscience se posent, un mari non croyant sera plus enclin à respecter la position de sa femme si elle lui est exposée “ avec douceur et profond respect ”. Certains maris non croyants ont été ‘ gagnés sans parole grâce à la conduite de leurs femmes, parce qu’ils ont été témoins oculaires de leur conduite pure ainsi que d’un profond respect ’. — 1 Pierre 3:1, 2, 15 ; 1 Corinthiens 7:13-16.
19. Que fera une femme si son mari lui demande d’enfreindre la loi de Dieu ?
19 Que fera une femme si son mari lui demande de faire quelque chose que Dieu interdit ? Si cela arrive, elle doit se rappeler que Dieu est son Chef suprême. Elle prend exemple sur ce que les apôtres ont fait quand les autorités leur ont demandé d’enfreindre la loi de Dieu. Nous lisons en Actes 5:29 : “ Pierre et les autres apôtres dirent : ‘ Nous devons obéir à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu’aux hommes. ’ ”
UNE BONNE COMMUNICATION
20. Dans quel domaine capital l’amour et le respect sont-ils essentiels ?
20 L’amour et le respect sont essentiels dans un autre domaine du mariage : la communication. Un mari aimant écoutera sa femme lui parler de ses activités, de ses problèmes, de ses opinions sur différents sujets. Elle en a besoin. Un mari qui prend le temps de discuter avec sa femme et de l’écouter vraiment prouve qu’il l’aime et la respecte (Jacques 1:19). Certaines femmes se plaignent de ce que leurs maris passent très peu de temps à discuter avec elles. Quel dommage ! Certes, à notre époque trépidante, les maris restent de longues heures en dehors du foyer et la situation économique peut pousser certaines femmes à occuper également un emploi. Mais des conjoints ont besoin de se garder du temps l’un pour l’autre. Autrement, ils risquent de devenir indépendants l’un de l’autre ; ce qui entraînerait de graves problèmes s’ils en venaient à rechercher une oreille attentive auprès d’une tierce personne.
21. Quel genre de paroles contribueront à la joie qui découle du mariage ?
21 La manière dont le mari et la femme communiquent est importante. “ Des paroles agréables sont (...) [douceur] pour l’âme et guérison pour les os. ” (Proverbes 16:24). Que le conjoint soit croyant ou non, le conseil que donne la Bible s’applique : “ Que votre parole soit toujours accompagnée de charme, assaisonnée de sel ”, c’est-à-dire de bon goût (Colossiens 4:6). Quand quelqu’un a eu une journée difficile, des paroles aimables et réconfortantes de la part de son conjoint peuvent lui faire beaucoup de bien. “ Comme des pommes d’or dans des ciselures d’argent, ainsi est une parole dite en son temps. ” (Proverbes 25:11). Le ton de la voix et le choix des mots sont très importants. Par exemple, l’un peut dire à l’autre d’un ton irrité et autoritaire : “ Ferme cette porte ! ” Mais combien plus ‘ assaisonnés de sel ’ seront ces mots dits d’un ton calme et bienveillant : “ Voudrais-tu fermer la porte, s’il te plaît ? ”
22. Comment les couples peuvent-ils entretenir une bonne communication ?
22 La communication est excellente quand elle est assortie de paroles gentilles, de regards et de gestes aimables, de bonté, de compréhension et de tendresse. En faisant tout pour maintenir une bonne communication, le mari et la femme n’hésiteront pas à exprimer leurs besoins, et seront l’un pour l’autre une aide et un soutien dans les moments d’abattement ou de tension. “ Parlez de façon consolante aux âmes déprimées ”, dit la Parole de Dieu (1 Thessaloniciens 5:14). Parfois, c’est le mari qui est découragé, d’autres fois, c’est la femme. Ils peuvent se parler “ de façon consolante ” pour ‘ se bâtir ’ l’un l’autre. — Romains 15:2.
23, 24. De quel secours seront l’amour et le respect en cas de désaccords ? Donnez un exemple.
23 Des conjoints qui s’aiment et se respectent ne monteront pas en épingle le moindre désaccord. Ils s’efforceront de ne pas ‘ s’aigrir ’ l’un contre l’autre (Colossiens 3:19). Tous deux devraient se rappeler qu’“ une réponse, lorsqu’elle est douce, détourne la fureur ”. (Proverbes 15:1.) Veillez à ne pas rabaisser ou condamner votre conjoint quand il exprime ses sentiments les plus profonds. Au contraire, cela vous donne l’occasion de connaître son point de vue. Ensemble, efforcez-vous de régler les différends et de parvenir à un accord.
24 Rappelez-vous cet épisode où Sara, devant un certain problème, a proposé à son mari, Abraham, une solution qui ne lui a pas plu. Pourtant, Dieu a dit à Abraham : “ Écoute sa voix. ” (Genèse 21:9-12). C’est ce qu’a fait Abraham, et il a été béni. Si une femme propose à son mari une solution différente de celle qu’il envisageait, il devrait au moins l’écouter. De son côté, la femme ne devrait pas monopoliser la conversation, mais plutôt écouter ce que son mari a à dire (Proverbes 25:24). Le mari ou la femme qui insiste toujours pour obtenir gain de cause n’aime pas et ne respecte pas son conjoint.
25. Comment une bonne communication contribuera-t-elle au bonheur dans les aspects intimes de la vie conjugale ?
25 Une bonne communication est également importante en matière de relations sexuelles. L’égoïsme et le manque de maîtrise peuvent nuire à ces relations qui sont les plus intimes du mariage. Une communication franche et de la patience sont indispensables. Quand chacun recherche le bonheur de l’autre, les relations sexuelles posent rarement de graves difficultés. Dans ce domaine comme dans d’autres, “ que chacun continue à chercher, non pas son propre avantage, mais celui de l’autre ”. — 1 Corinthiens 7:3-5 ; 10:24.
26. Même si tous les couples connaissent des hauts et des bas, comment le fait d’écouter la Parole de Dieu les aidera-t-il à trouver le bonheur ?
26 Que de bons conseils dans la Parole de Dieu ! Certes, tous les couples connaissent des hauts et des bas. Mais quand les conjoints se conforment à la pensée de Jéhovah, telle que la Bible la révèle, et fondent leur union sur l’amour et le respect, ils peuvent être certains que leur mariage sera durable et heureux. Ainsi, non seulement ils s’honoreront l’un l’autre, mais ils honoreront aussi Jéhovah Dieu, l’Auteur du mariage.
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Comment diriger une maisonnée ?Le secret du bonheur familial
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CHAPITRE QUATRE
Comment diriger une maisonnée ?
1. Pourquoi est-il si difficile aujourd’hui de diriger une maisonnée ?
“ LA SCÈNE de ce monde est en train de changer. ” (1 Corinthiens 7:31). Ces paroles écrites il y a plus de 1 900 ans se vérifient bel et bien à notre époque. Les choses changent réellement et en particulier dans le domaine de la vie de famille. Ce qui était considéré comme normal ou traditionnel il y a 40 ou 50 ans n’est plus accepté aujourd’hui. Aussi peut-il être extrêmement difficile de diriger une maisonnée avec succès. Cependant, si vous suivez les conseils bibliques, vous pouvez y parvenir.
VIVEZ SELON VOS MOYENS
2. Quelles difficultés économiques connaissent parfois les familles ?
2 De nos jours, bien des gens ne se satisfont plus de vivre simplement et pour leur famille. Le monde du commerce proposant de plus en plus de produits et s’efforçant de séduire le public au moyen de la publicité, des millions de pères et de mères travaillent de nombreuses heures pour s’offrir ces choses. Des millions d’autres livrent un combat de tous les jours seulement pour mettre quelque nourriture dans les assiettes. Ils passent de plus en plus de temps au travail, cumulant parfois deux emplois uniquement pour subvenir à leurs besoins essentiels. D’autres encore seraient heureux s’ils avaient un emploi, car le chômage se répand de plus en plus. Certes, la vie n’est pas toujours facile pour les familles modernes, mais les principes bibliques peuvent les aider à tirer le meilleur parti de leur situation.
3. Quel principe l’apôtre Paul a-t-il établi, et comment ce principe peut-il aider quelqu’un à diriger sa maisonnée ?
3 L’apôtre Paul a connu des difficultés économiques. En y faisant face, il a tiré une leçon précieuse qu’il a exposée dans une lettre à son ami Timothée, en ces termes : “ Nous n’avons rien apporté dans le monde, et nous ne pouvons non plus rien en emporter. Ainsi, ayant nourriture et vêtement, nous nous contenterons de ces choses. ” (1 Timothée 6:7, 8). Il est vrai qu’une famille n’a pas seulement besoin de nourriture et de vêtements, mais aussi d’un toit. Les enfants doivent recevoir une instruction. À cela s’ajoutent les frais médicaux et d’autres dépenses. Cependant, le principe de Paul reste valable. Si nous nous contentons de satisfaire nos besoins plutôt que de céder à nos envies, la vie sera plus facile.
4, 5. De quelle aide est la prévoyance quand il s’agit de gérer une maisonnée ?
4 On trouve un autre principe utile dans un exemple de Jésus. Le voici : “ Lequel d’entre vous qui veut bâtir une tour ne s’assoit d’abord pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi la terminer ? ” (Luc 14:28). Jésus parle ici de prévoyance, d’organisation à l’avance. Nous avons vu dans un chapitre précédent combien cette qualité est utile à deux jeunes gens qui envisagent de se marier. Mais elle est également précieuse quand il s’agit de diriger la maisonnée après le mariage. La prévoyance dans ce domaine consiste à dresser un budget, à réfléchir pour utiliser le plus sagement ses ressources. C’est ainsi qu’une famille peut surveiller ses dépenses, mettre de l’argent de côté pour l’achat de ce qui est nécessaire chaque jour ou chaque semaine et ne pas vivre au-dessus de ses moyens.
5 Dans certains pays, se tenir à son budget signifie peut-être résister à l’invitation à emprunter à fort taux d’intérêt pour des achats superflus. Dans d’autres, c’est veiller à utiliser avec parcimonie les cartes de crédit (Proverbes 22:7). Cela peut aussi vouloir dire résister à l’achat impulsif, c’est-à-dire l’achat fait sur un coup de tête, sans réfléchir aux besoins et aux conséquences. De plus, l’établissement d’un budget révélera que gaspiller égoïstement son argent au jeu, à fumer et à consommer des boissons alcooliques compromet la situation économique de la famille, et va à l’encontre des principes bibliques. — Proverbes 23:20, 21, 29-35 ; Romains 6:19 ; Éphésiens 5:3-5.
6. Quelles vérités bibliques peuvent aider ceux qui vivent dans la pauvreté ?
6 Qu’en est-il, cependant, de ceux qui sont contraints de vivre dans la pauvreté ? En premier lieu, ils seront réconfortés de savoir que ce problème mondial n’est que temporaire. Dans le monde nouveau qui approche à grands pas, Jéhovah supprimera la pauvreté et tous les autres maux qui affligent les humains (Psaume 72:1, 12-16). De ce fait, les vrais chrétiens, même s’ils sont très pauvres, ne sont pas désespérés, car ils ont foi en cette promesse de Jéhovah : “ Je ne te quitterai en aucune façon ni ne t’abandonnerai en aucune façon. ” De sorte qu’un croyant peut dire avec assurance : “ Jéhovah est mon aide ; je n’aurai pas peur. ” (Hébreux 13:5, 6). À notre époque difficile, Jéhovah soutient de bien des façons ses adorateurs qui se conforment à ses principes et mettent son Royaume à la première place dans leur vie (Matthieu 6:33). Bon nombre d’entre eux peuvent l’attester en reprenant à leur compte ces paroles de l’apôtre Paul : “ En toutes choses et en toutes circonstances, j’ai appris le secret et d’être rassasié et d’avoir faim, et d’être dans l’abondance et d’être dans le besoin. Pour toutes choses j’ai cette force grâce à celui qui me donne de la puissance. ” — Philippiens 4:12, 13.
LE PARTAGE DES TÂCHES
L’art de diriger la maisonnée est l’affaire de toute la famille.
7. Quelles paroles de Jésus peuvent faciliter la direction de la maisonnée quand on les met en pratique ?
7 Vers la fin de son ministère terrestre, Jésus a dit : “ Tu dois aimer ton prochain comme toi-même. ” (Matthieu 22:39). Il est bien plus facile de diriger une maisonnée quand on applique ce conseil au sein de la famille. Car enfin, qui sont vos semblables les plus proches et les plus chers sinon ceux qui vivent sous le même toit que vous : mari et femme, parents et enfants ? Comment les membres d’une famille peuvent-ils se témoigner de l’amour les uns aux autres ?
8. Comment se témoigne-t-on de l’amour au sein de la famille ?
8 L’un des moyens consiste à faire sa part des tâches ménagères. Ainsi, les enfants doivent apprendre à remettre les choses à leur place après usage, qu’il s’agisse de vêtements ou de jouets. Faire son lit chaque matin exige du temps et des efforts, mais cela contribue au bon ordre dans la maison. Naturellement, on ne peut empêcher qu’il y ait parfois un peu de désordre, mais chacun est à même de coopérer pour que la maison reste propre, ainsi que pour ranger et faire la vaisselle après les repas. La paresse, la nonchalance et le travail accompli à contrecœur ont un effet négatif sur tout le monde (Proverbes 26:14-16). En revanche, l’entrain et la bonne volonté sont deux facteurs clés d’une vie de famille heureuse. “ Dieu aime celui qui donne avec joie. ” — 2 Corinthiens 9:7.
9, 10. a) Quelle charge repose souvent sur la femme, et comment peut-elle être allégée ? b) Quel point de vue raisonnable doit-on avoir sur les tâches ménagères ?
9 La considération et l’amour permettront d’éviter une situation génératrice de problèmes graves dans les foyers. Traditionnellement, les mères sont les piliers de la famille. Elles s’occupent des enfants, font le ménage, la lessive, les courses et la cuisine. Dans certains pays, les femmes travaillent aussi dans les champs, vendent des produits sur le marché, ou contribuent d’autres façons au revenu de la famille. Même si ce n’était pas le cas auparavant, des millions de femmes mariées ont dû, par la force des choses, trouver un emploi. Une femme mariée qui a des enfants et qui se donne du mal dans ces différents domaines est digne d’éloges. Telle la “ femme capable ” décrite dans la Bible, elle a des journées bien remplies. “ Elle ne mange pas le pain de la paresse. ” (Proverbes 31:10, 27). Cela ne signifie pas pour autant que la femme doit assumer seule les tâches ménagères. Quand un mari et sa femme ont travaillé toute la journée à l’extérieur, la femme devrait-elle être la seule à faire le ménage pendant que le reste de la famille se détend et se repose ? Certainement pas (voir 2 Corinthiens 8:13, 14) ! Par exemple, si la mère prépare le repas, elle sera reconnaissante de l’aide que lui apporteront les autres membres de la famille en mettant la table, en s’occupant un peu des courses ou du ménage. En effet, tout le monde peut faire sa part. — Galates 6:2.
10 Certains se disent peut-être : “ Dans mon pays, ce n’est pas à l’homme de faire ce genre de choses. ” C’est possible, mais cette question mérite qu’on s’y attarde. Lorsque Jéhovah Dieu a créé la famille, il n’a jamais dit que certaines tâches étaient exclusivement réservées aux femmes. Un jour que le fidèle Abraham a reçu la visite de messagers de Jéhovah, il a participé à la préparation du repas et a servi les visiteurs (Genèse 18:1-8). La Bible donne ce conseil : “ Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. ” (Éphésiens 5:28). Si à la fin de la journée le mari est fatigué et éprouve le besoin de se reposer, sa femme ne l’est-elle pas aussi et peut-être même plus encore (1 Pierre 3:7) ? Dans ces conditions, n’est-il pas normal que le mari participe aux tâches ménagères et n’est-ce pas une preuve d’amour de sa part ? — Philippiens 2:3, 4.
11. Comment Jésus a-t-il donné un excellent exemple à chaque membre de la famille ?
11 Jésus a donné le meilleur exemple pour ce qui est de plaire à Dieu et de rendre heureux ses proches. Certes, il ne s’est jamais marié, mais il est un bon exemple tant pour les maris que pour les femmes et les enfants : “ Le Fils de l’homme est venu, non pas pour être servi, mais pour servir ”, c’est-à-dire servir ses semblables (Matthieu 20:28). Qu’il fait bon vivre au sein d’une famille dont tous les membres cultivent cet état d’esprit !
L’IMPORTANCE DE LA PROPRETÉ
12. Qu’exige Jéhovah de ceux qui le servent ?
12 Nous trouvons en 2 Corinthiens 7:1 cet autre principe utile dans l’art de diriger une maison : “ Purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit. ” Ceux qui obéissent à ces paroles inspirées sont agréables à Jéhovah, lequel exige un “ culte qui est pur et sans souillure ”. (Jacques 1:27.) En outre, leur famille en retire des bienfaits.
13. Pourquoi la propreté est-elle importante dans l’art de diriger une maison ?
13 Par exemple, la Bible nous donne l’assurance qu’un jour viendra où la maladie ne sera plus. À ce moment-là, “ aucun habitant ne dira : ‘ Je suis malade. ’” (Isaïe 33:24 ; Révélation 21:4, 5). Toutefois, en attendant, il arrive à tout le monde d’être malade. Même Paul et Timothée l’ont été (Galates 4:13 ; 1 Timothée 5:23). Cependant, d’après les médecins, on peut prévenir de nombreuses maladies. Les familles sages qui se gardent de la malpropreté physique et de l’impureté spirituelle se protègent de nombreux maux. Voyons comment. — Proverbes 22:3.
14. Comment la pureté morale protège-t-elle une famille de la maladie ?
14 La pureté de l’esprit implique la pureté morale. Comme chacun le sait, la Bible prône des valeurs morales élevées et condamne toute sorte d’intimité sexuelle en dehors du mariage. “ Ni fornicateurs, (...) ni adultères, ni hommes qu’on entretient à des fins contre nature, ni hommes qui couchent avec des hommes (...) n’hériteront du royaume de Dieu. ” (1 Corinthiens 6:9, 10). Il est très important que les chrétiens qui vivent dans le monde actuel corrompu respectent ces principes stricts. Cette façon d’agir plaît à Dieu et protège la famille des maladies sexuellement transmissibles telles que le sida, la syphilis, la blennorragie et les infections à Chlamydiae. — Proverbes 7:10-23.
15. Donnez un exemple montrant que la malpropreté peut causer une maladie évitable.
15 ‘ Se purifier de toute souillure de la chair ’ protège la famille d’autres maladies. Beaucoup de maladies sont la conséquence de la malpropreté physique. L’usage du tabac en est un exemple : non seulement la fumée souille les poumons, les vêtements et l’atmosphère, mais elle rend malade. Chaque année, la mort emporte des millions de fumeurs. Imaginez un peu ! Chaque année, des millions de gens ne tomberaient pas malades et ne mourraient pas prématurément s’ils se gardaient de cette “ souillure de la chair ” !
16, 17. a) Quelle loi donnée par Jéhovah protégeait les Israélites de certaines maladies ? b) Comment le principe sous-jacent de Deutéronome 23:12, 13 peut-il s’appliquer ?
16 Prenons un autre exemple. Il y a quelque 3 500 ans, Dieu a donné aux Israélites sa Loi, afin d’organiser leur culte et, dans une certaine mesure, leur vie quotidienne. La Loi protégeait la nation des maladies en établissant quelques règles d’hygiène élémentaires. L’une de ces règles concernait l’élimination des excréments humains qu’il fallait enfouir convenablement hors du camp afin de ne pas souiller l’endroit où l’on vivait (Deutéronome 23:12, 13). Cette loi très ancienne est toujours valable. Aujourd’hui encore, des gens tombent malades et meurent faute de l’avoir suiviea.
17 Conformément au principe sous-jacent de cette loi donnée aux Israélites, la salle de bains et les toilettes familiales, qu’elles soient à l’intérieur ou à l’extérieur de la demeure, devraient être maintenues en état de propreté et désinfectées. Si les toilettes ne sont pas tenues propres et couvertes, les mouches qui s’y rassembleront transporteront les germes en d’autres endroits de la maison et sur la nourriture ! En outre, les enfants et les adultes devraient se laver les mains après être allés aux toilettes. Autrement, leur peau ramène des germes. D’après un médecin français, le lavage des mains “ reste (...) un des meilleurs garants pour la prévention de certaines infections digestives, respiratoires ou cutanées ”.
Entretenir la propreté coûte moins cher qu’acheter des médicaments.
18, 19. Quelles suggestions peut-on suivre pour garder une maison propre dans un quartier pauvre ?
18 Certes, la propreté n’est pas une mince affaire dans les quartiers pauvres. Un familier de ces quartiers a expliqué : “ Le climat excessivement chaud rend plus difficile le nettoyage. Les nuages de poussière remplissent le moindre interstice d’une fine poudre brune. (...) Dans les villes ainsi que dans certaines régions rurales, la surpopulation est un autre facteur de maladie. Les égouts à ciel ouvert, les monceaux d’ordures non ramassées, les toilettes communes d’une saleté repoussante, les vecteurs de maladie comme les rats, les cafards et les mouches font partie du paysage familier. ”
19 Il n’est pas facile de maintenir la propreté dans ces conditions. Mais le résultat en vaut la peine. Du savon, de l’eau et un peu de travail supplémentaire coûtent moins cher que les médicaments et les frais d’hôpital. Si vous vivez dans un tel cadre, veillez autant que possible à ce que votre maison et votre cour soient propres, exemptes d’excréments d’origine animale. Si l’allée qui mène à votre maison se transforme en bourbier par temps de pluie, peut-être pourriez-vous la recouvrir de pierres ou de gravier pour ne plus retrouver cette boue chez vous ? N’y a-t-il pas moyen de se déchausser avant d’entrer ? Veillez aussi à protéger votre réserve d’eau de la contamination. On estime à deux millions par an le nombre de décès consécutifs à des maladies dues à l’eau contaminée et à une mauvaise hygiène.
20. Qui est responsable de la propreté de la maison ?
20 La propreté de la maison est l’affaire de tous : mère, père, enfants et visiteurs. Voici les propos d’une mère de huit enfants vivant au Kenya : “ Chacun a appris à faire sa part. ” Une maison nette fait honneur à la famille tout entière. Un proverbe espagnol dit : “ Pauvreté et propreté peuvent faire bon ménage. ” Que l’on habite un château, un appartement, une maison modeste ou une hutte, la propreté est la garantie d’une famille en meilleure santé.
LES ENCOURAGEMENTS FAVORISENT NOTRE ÉPANOUISSEMENT
21. Selon Proverbes 31:28, qu’est-ce qui concourra au bonheur d’une famille ?
21 Au sujet de la femme capable, nous lisons dans le livre des Proverbes : “ Ses fils se sont levés et l’ont alors déclarée heureuse ; son propriétaire se lève, et il la loue. ” (Proverbes 31:28). Quand avez-vous félicité un membre de votre famille pour la dernière fois ? Oui, vraiment, nous sommes semblables à des plantes qui au printemps n’attendent pour fleurir qu’un peu de chaleur et d’humidité. Il en va de même pour nous ; nous avons besoin de la chaleur d’un compliment. Une femme a besoin de savoir que son mari est conscient et reconnaissant de ses efforts ainsi que de ses attentions et qu’il ne considère pas tout cela comme un dû (Proverbes 15:23 ; 25:11). Il est bien aussi que la femme félicite son mari pour le travail qu’il accomplit à la maison et en dehors du foyer. Les enfants également s’épanouissent lorsque les parents les louent pour leurs efforts à la maison, à l’école et dans la congrégation chrétienne. La reconnaissance a des effets prodigieux ! Qu’est-ce qu’il en coûte de dire “ merci ” ? Très peu, mais cela a un effet spectaculaire sur le moral de la famille.
22. Que faut-il pour qu’une maisonnée soit solidement établie, et comment peut-on acquérir ces qualités ?
22 De nombreux facteurs font qu’il n’est pas facile de diriger une maisonnée. Pourtant, on peut y parvenir. Un proverbe biblique déclare : “ C’est par la sagesse qu’une maisonnée se bâtira, et par le discernement qu’elle s’établira solidement. ” (Proverbes 24:3). La sagesse et le discernement s’acquièrent lorsque chacun s’efforce d’apprendre la volonté de Dieu et de l’appliquer dans sa vie. Le bonheur de la famille vaut bien tous ces efforts !
a Dans un manuel donnant des conseils sur la manière d’éviter la diarrhée — maladie fréquente dont beaucoup d’enfants meurent — l’Organisation mondiale de la santé déclare : “ S’il n’y a pas de latrines, faites vos besoins loin de la maison et des endroits où jouent les enfants, à plus de 10 mètres d’un point d’eau ; recouvrez de terre les matières fécales. ”
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Instruisez votre enfant dès le plus jeune âgeLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE CINQ
Instruisez votre enfant dès le plus jeune âge
1, 2. Auprès de qui les parents devraient-ils rechercher de l’aide pour élever leurs enfants ?
“ LES fils sont un héritage de Jéhovah ”, s’est exclamé un père reconnaissant il y a quelque 3 000 ans (Psaume 127:3). En effet, la joie d’être parent est une récompense magnifique de la part de Dieu, récompense accessible à la plupart des gens mariés. Toutefois, ceux qui ont des enfants ne tardent pas à se rendre compte que la joie d’être parents s’accompagne de responsabilités.
2 Il n’est pas facile d’élever des enfants, surtout aujourd’hui. Néanmoins, beaucoup obtiennent de bons résultats, et le psalmiste divinement inspiré explique comment en ces termes : “ Si Jéhovah lui-même ne bâtit la maison, c’est pour rien que ses bâtisseurs y ont travaillé dur. ” (Psaume 127:1). Plus vous suivrez de près les instructions de Jéhovah, meilleur père ou meilleure mère vous serez. La Bible dit : “ Mets ta confiance en Jéhovah de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence. ” (Proverbes 3:5). Êtes-vous disposé à écouter les conseils de Jéhovah tandis que vous entamez un programme d’éducation sur 20 ans ?
ACCEPTEZ LE POINT DE VUE DE LA BIBLE
3. Quelle est la responsabilité du père dans l’éducation des enfants ?
3 Dans bien des foyers à travers le monde, les hommes estiment que c’est à la femme qu’incombe l’éducation des enfants. Il est vrai que, d’après la Parole de Dieu, c’est surtout le père qui a la charge de subvenir aux besoins de sa famille. Toutefois, elle montre qu’il a aussi des responsabilités au sein du foyer. Nous lisons : “ Prépare ton travail au-dehors, et organise-le pour toi dans les champs. Ensuite tu devras aussi bâtir ta maisonnée. ” (Proverbes 24:27). Du point de vue de Dieu, père et mère sont chargés tous les deux de l’éducation des enfants. — Proverbes 1:8, 9.
4. Pourquoi ne devrions-nous pas considérer les garçons comme supérieurs aux filles ?
4 Comment considérez-vous vos enfants ? Des rapports en provenance d’Asie dénoncent le “ mauvais accueil souvent réservé à un enfant de sexe féminin ”. En Amérique latine aussi, les filles sont encore traitées avec partialité, même au sein “ des familles les plus instruites ”. En réalité, les filles ne sont pas des enfants de second ordre. Jacob, père renommé de l’Antiquité, a parlé de ses descendants, y compris des filles qu’il avait à cette époque, comme des ‘ enfants dont Dieu l’avait favorisé ’. (Genèse 33:1-5 ; 37:35.) De même, Jésus a béni tous “ les petits enfants ” (garçons et filles) qu’on lui a amenés (Matthieu 19:13-15). Nous pouvons être sûrs que cette attitude reflétait le point de vue de Jéhovah. — Deutéronome 16:14.
5. Quels facteurs les couples devraient-ils prendre en considération quand ils décident d’avoir ou non une famille nombreuse ?
5 Est-il couramment admis dans votre pays qu’une femme doit donner naissance à autant d’enfants que possible ? C’est au couple qu’il appartient de décider du nombre de ses enfants. Mais qu’en est-il si les parents n’ont pas les moyens de nourrir, de vêtir et d’éduquer de nombreux enfants ? Le mari et la femme devraient certainement prendre ces facteurs en considération quand ils décident d’avoir ou non une famille nombreuse. Certains couples n’étant pas en mesure de prendre en charge tous leurs enfants confient à d’autres parents la responsabilité de les élever. Est-ce souhaitable ? Pas vraiment ! De toute façon, cela ne dégage pas les parents de leurs obligations vis-à-vis de leurs enfants. La Bible dit : “ Si quelqu’un ne pourvoit pas aux besoins des siens, et surtout de ceux qui sont des membres de sa maisonnée, il a renié la foi et il est pire qu’une personne sans foi. ” (1 Timothée 5:8). Les couples réfléchis s’efforcent de déterminer la taille de leur “ maisonnée ” en fonction de ce qu’ils peuvent faire pour ‘ pourvoir aux besoins des leurs ’. Dans ce cas, peuvent-ils recourir à la régulation des naissances ? Là encore, c’est une décision personnelle. Si les couples décident d’y recourir, c’est à eux de choisir leur méthode de contraception. “ Chacun portera sa propre charge. ” (Galates 6:5). Néanmoins, toute méthode contraceptive faisant appel à une forme d’avortement est contraire aux principes bibliques. Jéhovah Dieu est “ la source de la vie ”. (Psaume 36:9.) C’est pourquoi supprimer une vie après la conception trahirait un grave manque de respect à l’égard de Jéhovah et reviendrait à commettre un meurtre. — Exode 21:22, 23 ; Psaume 139:16 ; Jérémie 1:5.
RÉPONDEZ AUX BESOINS DE VOS ENFANTS
6. Quand devrait commencer l’éducation d’un enfant ?
6 Nous lisons en Proverbes 22:6 : “Éduque le garçon selon la voie pour lui. ” Les parents ont aussi la lourde responsabilité d’éduquer leurs enfants. Mais quand cette éducation devrait-elle commencer ? Très tôt. L’apôtre Paul a fait remarquer que Timothée avait été éduqué ‘ depuis sa toute petite enfance ’. (2 Timothée 3:15.) Le mot grec utilisé ici peut désigner un nouveau-né ou même un enfant encore à naître (Luc 1:41, 44 ; Actes 7:18-20). Ainsi, Timothée a reçu une formation dès sa prime jeunesse — ce qui est tout à fait recommandable. La toute petite enfance est le moment idéal pour commencer à instruire un enfant. Même les tout-petits sont avides de connaissance.
7. a) Pourquoi est-il important que le père et la mère nouent des relations étroites avec leur bébé ? b) Quelles relations unissaient Jéhovah et son Fils unique-engendré ?
7 “ Quand j’ai vu mon bébé pour la première fois, dit une mère, je l’ai tout de suite aimé. ” C’est ce que ressentent la plupart des mères. Ce bel attachement d’une mère pour son bébé grandit à mesure qu’ils passent du temps ensemble après la naissance. L’allaitement au sein ajoute à cette intimité (voir 1 Thessaloniciens 2:7). Il est indispensable qu’une mère caresse son bébé et lui parle pour combler ses besoins affectifs (voir Isaïe 66:12). Mais qu’en est-il du père ? Lui aussi doit nouer des relations étroites avec le nouveau-né. Jéhovah lui-même a donné l’exemple dans ce domaine. Dans le livre des Proverbes, nous découvrons un peu quelles relations unissent Jéhovah et son Fils unique-engendré qui est représenté disant : ‘ Jéhovah lui-même m’a produit comme le commencement de sa voie, (...) je devins celui à qui il était particulièrement attaché, jour après jour. ’ (Proverbes 8:22, 30 ; Jean 1:14). De même, un bon père entretient des relations affectueuses et chaleureuses avec son enfant dès sa naissance. “ Débordez d’affection, dit un père. Jamais un enfant n’est mort d’avoir été pris dans les bras et couvert de baisers. ”
8. Quelle stimulation mentale les parents devraient-ils donner à leur bébé dès que possible ?
8 Mais les bébés ont besoin d’autre chose. Dès la naissance, leur cerveau est prêt à recevoir et à emmagasiner des informations, dont les parents sont la source principale. Prenons pour exemple l’apprentissage du langage. Des recherches ont montré que l’aptitude d’un enfant à apprendre à parler et à lire “ est, pense-t-on, étroitement liée à la nature des premiers échanges entre l’enfant et ses parents ”. Parlez et faites la lecture à votre bébé. Il voudra bientôt vous imiter et vous ne tarderez pas à lui apprendre à lire. Il y a des chances pour qu’il sache lire avant d’entrer à l’école. Ce sera particulièrement utile si vous vivez dans un pays où les enseignants sont peu nombreux et les classes surchargées.
9. Quel est le but le plus important dont les parents doivent se souvenir ?
9 Le principal souci des parents chrétiens est de combler les besoins spirituels de leurs enfants (voir Deutéronome 8:3). Dans quel but ? Celui d’aider leurs enfants à développer une personnalité chrétienne, à revêtir “ la personnalité nouvelle ”. (Éphésiens 4:24.) Pour cela, il leur faut envisager d’utiliser de bons matériaux et de bonnes méthodes de construction.
INCULQUEZ LA VÉRITÉ À VOTRE ENFANT
10. Quelles qualités les enfants doivent-ils cultiver ?
10 La qualité d’une construction dépend en grande partie du genre de matériaux utilisés. L’apôtre Paul a dit que les meilleurs matériaux pour bâtir la personnalité chrétienne sont ‘ l’or, l’argent, les pierres précieuses ’. (1 Corinthiens 3:10-12.) Ceux-ci représentent des qualités, telles que la foi, la sagesse, le discernement, la fidélité, le respect ainsi que l’amour de Jéhovah et de ses lois (Psaume 19:7-11 ; Proverbes 2:1-6 ; 3:13, 14). Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à cultiver ces qualités dès leur plus jeune âge ? En suivant une méthode définie il y a fort longtemps.
11. Comment les parents israélites aidaient-ils leurs enfants à cultiver une personnalité qui plaise à Dieu ?
11 Peu avant que la nation d’Israël n’entre en Terre promise, Jéhovah a dit aux parents israélites : “ Ces paroles que je t’ordonne aujourd’hui devront être sur ton cœur ; il faudra que tu les inculques à ton fils et que tu en parles quand tu seras assis dans ta maison et quand tu marcheras sur la route, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. ” (Deutéronome 6:6, 7). Sans conteste, les parents doivent être des exemples, des amis, de bons interlocuteurs et des enseignants.
12. Pourquoi est-il essentiel que les parents soient de bons exemples ?
12 Soyez un exemple. En premier lieu, Jéhovah a dit : “ Ces paroles (...) devront être sur ton cœur. ” Puis d’ajouter : “ Il faudra que tu les inculques à ton fils. ” Ainsi, avant toute chose, les parents devraient eux-mêmes posséder les qualités qui plaisent à Dieu, les avoir dans le cœur. Les parents doivent aimer la vérité et la vivre. C’est à cette seule condition qu’ils toucheront le cœur de l’enfant (Proverbes 20:7). Pourquoi ? Parce que les enfants sont plus sensibles à ce qu’ils voient qu’à ce qu’ils entendent. — Luc 6:40 ; 1 Corinthiens 11:1.
13. En quoi les parents chrétiens imitent-ils Jésus quand ils accordent de l’attention à leurs enfants ?
13 Soyez un ami. Jéhovah a dit aux parents en Israël : ‘ Parle à ton enfant quand tu seras assis dans ta maison et quand tu marcheras sur la route. ’ Aussi occupés soient-ils, les parents doivent donc passer du temps avec leurs enfants. Jésus pensait manifestement que les enfants méritaient qu’il leur consacre du temps. Au cours des derniers jours de son ministère, “ des gens lui amenaient des petits enfants pour qu’il les touche ”. Quelle a été la réaction de Jésus ? “ Il prit les enfants dans ses bras et se mit à les bénir. ” (Marc 10:13, 16). Imaginez : alors que ses dernières heures étaient comptées, Jésus a accordé du temps et de l’attention à ces enfants. Quelle belle leçon !
14. Pourquoi est-il bien que les parents passent du temps avec leurs enfants ?
14 Soyez un bon interlocuteur. Si vous passez du temps avec votre enfant, vous arriverez à communiquer avec lui. Plus vous communiquerez, mieux vous discernerez l’évolution de sa personnalité. Rappelez-vous que communiquer, ce n’est pas seulement parler. “ Il m’a fallu cultiver l’art d’écouter, dit une mère au Brésil, surtout celui d’écouter avec mon cœur. ” Sa patience a été récompensée lorsque son fils a commencé à lui faire part de ses sentiments.
15. Que ne faut-il pas oublier pour ce qui est de la détente ?
15 Il faut aux enfants “ un temps pour rire (...) et un temps pour bondir ”, c’est-à-dire des moments de détente (Ecclésiaste 3:1, 4 ; Zekaria 8:5). Les loisirs sont bénéfiques lorsque parents et enfants les prennent ensemble. Malheureusement, dans bien des foyers distraction rime avec télévision. Il est vrai que certaines émissions de télévision peuvent être distrayantes, mais beaucoup sapent les bonnes valeurs, et la télévision tend à étouffer toute communication au sein d’une famille. Pourquoi ne pas avoir une activité créatrice avec vos enfants ? Chantez, faites des jeux, rencontrez des amis, visitez des endroits intéressants. De telles activités favorisent la communication.
16. Que devraient enseigner les parents relativement à Jéhovah, et comment devraient-ils s’y prendre ?
16 Soyez un enseignant. “ Il faudra que tu (...) inculques [ces paroles] à ton fils ”, a dit Jéhovah. Le contexte indique le contenu de l’enseignement et la manière de le transmettre. D’abord, lit-on, “ tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, et de toute ton âme, et de toute ta force vitale ”. (Deutéronome 6:5.) Ensuite, “ ces paroles (...) il faudra que tu les inculques ”. Donnez une instruction destinée à susciter un amour entier pour Jéhovah et ses lois (voir Hébreux 8:10). ‘ Inculquer ’ signifie enseigner par la répétition. Jéhovah vous dit donc en quelque sorte que le meilleur moyen d’aider vos enfants à cultiver une personnalité qui lui plaise est de leur parler régulièrement de Lui. Cela implique une étude régulière de la Bible avec eux.
Parents, soyez des exemples, des amis et des enseignants.
17. Quel désir les parents doivent-ils susciter chez leur enfant ? Pourquoi ?
17 La plupart des parents savent qu’il n’est pas facile de faire pénétrer cette connaissance dans le cœur d’un enfant. L’apôtre Pierre a adressé cette exhortation à ses compagnons chrétiens : “ Comme des enfants nouveau-nés, ayez un ardent désir pour le lait non frelaté de la parole. ” (1 Pierre 2:2). L’expression “ ayez un ardent désir ” laisse entendre que beaucoup ne sont pas naturellement affamés de nourriture spirituelle. Les parents devraient donc trouver des moyens de susciter ce désir chez leur enfant.
18. Quelles méthodes d’enseignement utilisées par Jésus les parents sont-ils encouragés à suivre ?
18 Jésus touchait le cœur de ses auditeurs par des exemples (Marc 13:34 ; Luc 10:29-37). Cette méthode d’enseignement est particulièrement efficace avec les enfants. Enseignez les principes bibliques à l’aide d’histoires intéressantes et vivantes ; pourquoi pas celles du Recueil d’histoires bibliquesa ? Faites participer les enfants. Éveillez leur imagination en leur demandant de dessiner et de jouer des événements bibliques. Jésus recourait aussi aux questions (Matthieu 17:24-27). Suivez son exemple durant votre étude familiale. Au lieu de citer une loi divine et de vous en arrêter là, posez des questions comme : Pourquoi Jéhovah nous a-t-il donné cette loi ? Que se passera-t-il si nous y obéissons ? Que se passera-t-il si nous ne la suivons pas ? Ce genre de questions aident un enfant à raisonner et à comprendre que les lois de Dieu sont utiles et bonnes. — Deutéronome 10:13.
19. Si les parents appliquent les principes bibliques dans leurs relations avec leurs enfants, quel grand bienfait ceux-ci en retireront-ils ?
19 En étant un exemple, un ami, un bon interlocuteur et un enseignant, vous aiderez votre enfant à nouer très tôt des relations personnelles avec Jéhovah Dieu. Ces relations lui permettront de se sentir heureux d’être chrétien. Malgré l’influence de ses camarades et les tentations, il s’efforcera de mener une vie conforme à sa foi. Aidez-le à toujours chérir ces relations précieuses. — Proverbes 27:11.
LA DISCIPLINE : UNE NÉCESSITÉ VITALE
20. Qu’est-ce que la discipline, et comment devrait-elle être administrée ?
20 La discipline est une formation qui corrige les pensées et le cœur. Les enfants en ont besoin constamment. L’apôtre Paul conseille aux pères d’“ élever [leurs enfants] dans la discipline et les avertissements de Jéhovah ”. (Éphésiens 6:4.) À l’exemple de Jéhovah, les parents devraient administrer la discipline avec amour (Hébreux 12:4-11). La discipline fondée sur l’amour peut être administrée en raisonnant. C’est pourquoi la Bible dit : “ Écoutez la discipline. ” (Proverbes 8:33). Comment la discipline devrait-elle être appliquée ?
21. De quels principes les parents devraient-ils se souvenir quand ils disciplinent leurs enfants ?
21 Certains parents pensent que discipliner leurs enfants, c’est seulement leur parler d’un ton menaçant, les rabrouer ou même les insulter. Toutefois, à ce propos, l’apôtre Paul énonce cette mise en garde : “ Vous, pères, n’irritez pas vos enfants. ” (Éphésiens 6:4). Chaque chrétien est encouragé à être “ doux envers tous (...), instruisant avec douceur ceux qui ne sont pas disposés favorablement ”. (2 Timothée 2:24, 25.) Tout en reconnaissant la nécessité d’être fermes, les parents chrétiens s’efforcent de garder ces paroles présentes à l’esprit quand ils disciplinent leurs enfants. Cependant, il arrive parfois qu’il ne suffise pas de raisonner, et qu’il faille recourir à une certaine forme de punition. — Proverbes 22:15.
22. S’il est nécessaire de punir un enfant, que doit-on l’aider à comprendre ?
22 Des enfants différents exigent des formes différentes de discipline. Pour certains, de “ simples paroles ” ne suffisent pas. Dans ce cas, il peut être salutaire de punir la désobéissance (Proverbes 17:10 ; 23:13, 14 ; 29:19). Un enfant doit toutefois comprendre pourquoi il est puni. “ Le bâton et le blâme, voilà ce qui donne la sagesse. ” (Proverbes 29:15 ; Job 6:24). En outre, la punition a des limites. “ Il me faudra te châtier dans une juste mesure ”, a dit Jéhovah à son peuple (Jérémie 46:28b). La Bible ne cautionne absolument pas les flagellations ou les coups violents, qui laissent à l’enfant des hématomes et même des blessures. — Proverbes 16:32.
23. Qu’est-ce qu’un enfant devrait être en mesure de discerner quand ses parents le punissent ?
23 Quand Jéhovah a informé son peuple qu’il le disciplinerait, il a dit en premier lieu : “ N’aie pas peur (...), car je suis avec toi. ” (Jérémie 46:28a). De même, la discipline administrée par les parents, quelle que soit la forme qu’elle revête, ne devrait jamais donner à l’enfant le sentiment d’être rejeté (Colossiens 3:21). Au contraire, l’enfant devrait sentir qu’il est discipliné parce que ses parents sont ‘ avec lui ’, à ses côtés.
PROTÉGEZ VOTRE ENFANT
24, 25. Quelle est l’une des effroyables menaces dont on doit protéger les enfants aujourd’hui ?
24 Beaucoup d’adultes se souviennent de leur enfance comme d’une époque heureuse. Ils se rappellent qu’ils avaient un sentiment de sécurité, la certitude que leurs parents prendraient soin d’eux quoi qu’il arrive. Les parents souhaitent que leurs enfants éprouvent ce sentiment, mais, dans le monde actuel décadent, il est plus difficile qu’autrefois de les protéger.
25 Les sévices sexuels, de plus en plus courants ces dernières années, représentent une effroyable menace. En Malaisie, les cas signalés d’agressions d’enfants ont quadruplé en dix ans. En Allemagne, tous les ans, quelque 300 000 enfants sont victimes d’agressions sexuelles, tandis que dans un pays d’Amérique latine, d’après une étude récente, ce nombre serait de 9 000 000 ! Le plus tragique, c’est que ces enfants sont agressés chez eux par des personnes qu’ils connaissent et en qui ils ont confiance. Mais les enfants devraient trouver la meilleure protection qui soit en leurs parents. Que peuvent faire les parents pour les protéger ?
26. Citez différents moyens de protéger les enfants, et expliquez comment y parvenir grâce à la connaissance.
26 Puisque l’expérience montre que les enfants qui connaissent peu de choses sur la sexualité sont les plus vulnérables, l’une des principales méthodes de prévention consiste à instruire l’enfant, même s’il est encore jeune. La connaissance peut le protéger “ de la voie mauvaise, de l’homme qui exprime des choses perverses ”. (Proverbes 2:10-12.) Quelle connaissance ? Celle des principes bibliques, de ce qui est moralement bon et mauvais. L’enfant doit aussi savoir que certains adultes font des choses mauvaises et qu’il n’est pas tenu d’obéir à quelqu’un qui lui demanderait de se prêter à des actes qui ne conviennent pas (voir Daniel 1:4, 8 ; 3:16-18). Ne limitez pas cette instruction à une seule conversation. La plupart des enfants ont besoin qu’on leur répète les choses pour bien s’en souvenir. À mesure que leurs enfants grandissent, le père aura la délicatesse de respecter l’intimité de sa fille, et la mère celle de son fils. C’est ainsi qu’ils leur inculqueront la notion de ce qui est convenable. Et, bien sûr, la meilleure des protections est la surveillance que vous, parents, pouvez exercer.
RECHERCHEZ LA DIRECTION DIVINE
27, 28. Qui apporte la plus grande aide aux parents dans la tâche difficile que représente l’éducation d’un enfant ?
27 Certes, éduquer un enfant dès la toute petite enfance n’est pas chose facile, mais les parents croyants ne sont pas seuls pour assumer cette responsabilité. Au temps des juges, quand un homme appelé Manoah a appris qu’il allait avoir un fils, il a demandé à Jéhovah de le guider dans l’éducation de cet enfant, et Jéhovah a répondu à ses prières. — Juges 13:8, 12, 24.
28 De même aujourd’hui, les parents chrétiens qui élèvent des enfants peuvent s’adresser à Jéhovah par la prière. C’est une rude tâche que d’être parents, mais elle procure de grandes joies. Un couple d’Hawaii déclare : “ Vous disposez de 12 ans pour faire votre travail avant les années critiques de l’adolescence. Mais si vous avez fait de votre mieux pour appliquer les principes bibliques, la décision prise par vos enfants de servir Jéhovah de tout cœur constitue un grand moment de joie et de paix. ” (Proverbes 23:15, 16). Quand votre enfant prendra cette décision, vous aussi vous vous sentirez poussé à dire : “ Les fils [et les filles] sont un héritage de Jéhovah. ”
a Publié par la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc.
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Aidez votre enfant adolescent à s’épanouirLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE SIX
Aidez votre enfant adolescent à s’épanouir
1, 2. Quelles difficultés et quelles joies l’adolescence comporte-t-elle ?
UN ADOLESCENT à la maison, c’est bien autre chose qu’un enfant de cinq ans ou même de dix ans. L’adolescence comporte son lot de difficultés, mais aussi de joies et de récompenses. Des exemples comme ceux de Joseph, David, Yoshiya et Timothée montrent que des jeunes gens peuvent être dignes de confiance et nouer d’excellentes relations avec Jéhovah (Genèse 37:2-11 ; 1 Samuel 16:11-13 ; 2 Rois 22:3-7 ; Actes 16:1, 2). De nombreux adolescents d’aujourd’hui en sont également la preuve. Vous en connaissez vraisemblablement.
2 Toutefois, pour certains l’adolescence est une période mouvementée. Les adolescents ont l’humeur changeante. Filles et garçons aspirent à davantage d’indépendance, et les limites imposées par leurs parents peuvent leur peser. Pourtant, ces jeunes manquent encore d’expérience et ont besoin de l’amour et de l’aide patiente de leurs parents. Sans conteste, les années d’adolescence peuvent être à la fois exaltantes et embarrassantes, tant pour les parents que pour les adolescents. Comment aider les jeunes pendant cette période ?
3. Comment les parents peuvent-ils donner à leurs enfants adolescents un bon départ dans la vie ?
3 Les parents qui suivent les conseils bibliques sont en mesure de donner à leurs enfants adolescents les meilleures chances qui soient de passer ces moments difficiles et de devenir des adultes stables. De tous temps et en tous lieux, les parents et les adolescents qui ont appliqué les principes bibliques ont obtenu de bons résultats. — Psaume 119:1.
UNE COMMUNICATION OUVERTE ET FRANCHE
Soyez disponible quand votre enfant éprouve le besoin de parler.
4. Pourquoi les entretiens confidentiels sont-ils particulièrement importants à l’adolescence ?
4 La Bible dit : “ Les plans échouent là où il n’y a pas d’entretiens confidentiels. ” (Proverbes 15:22). Si des entretiens confidentiels étaient nécessaires lorsque les enfants étaient petits, à plus forte raison durant l’adolescence, lorsqu’ils passent vraisemblablement moins de temps à la maison et plus avec leurs camarades qu’ils côtoient à l’école ou ailleurs. S’il n’existe pas d’entretiens confidentiels, de communication franche et ouverte entre les enfants et les parents, les adolescents finiront par se sentir étrangers dans la maison. Alors, comment maintenir la communication ?
5. Quel devrait être le point de vue des adolescents sur la communication avec leurs parents ?
5 Tant les adolescents que les parents doivent faire leur part. Certes, les adolescents peuvent avoir davantage de mal à discuter avec leurs parents que lorsqu’ils étaient plus jeunes. Néanmoins, rappelons que “ quand il n’y a pas l’art de diriger, le peuple tombe ; mais il y a salut dans la multitude des conseillers ”. (Proverbes 11:14.) Ces paroles s’appliquent à tous, jeunes et moins jeunes. Les adolescents qui en ont conscience comprendront qu’ils ont encore besoin d’une direction compétente, car ils se heurtent à des situations plus complexes qu’auparavant. Ils devraient admettre que leurs parents croyants sont en mesure de les conseiller parce qu’ils ont davantage d’expérience et qu’ils leur témoignent leur amour depuis des années. Par conséquent, des adolescents avisés ne se détacheront pas de leurs parents à ce stade de leur vie.
6. Comment des parents avisés et pleins d’amour considéreront-ils la communication avec leurs enfants adolescents ?
6 Pour favoriser la communication, les parents s’efforceront réellement d’être disponibles lorsque l’adolescent éprouve le besoin de parler. Si vous avez des enfants, veillez à ce que la communication soit ouverte au moins en ce qui vous concerne. Ce n’est peut-être pas facile. D’après la Bible, il y a “ un temps pour se taire et un temps pour parler ”. (Ecclésiaste 3:7.) Votre enfant adolescent estimera peut-être que c’est le moment de parler alors que c’est précisément pour vous celui de se taire. Il se peut que vous ayez justement prévu d’étudier seul, de vous détendre ou d’accomplir quelque tâche ménagère. Mais si votre fils ou votre fille veut vous parler, essayez de modifier vos projets et d’écouter. Sinon l’adolescent risque de ne pas renouveler sa tentative. Rappelez-vous l’exemple de Jésus. Un jour, il avait prévu un moment pour se reposer. Mais lorsque des gens ont commencé à s’attrouper pour l’écouter, il a renoncé à son repos et s’est mis à les enseigner (Marc 6:30-34). La plupart des adolescents se rendent compte que leurs parents sont occupés, mais ils ont besoin de savoir que leur présence est effective pour eux quand c’est nécessaire. Soyez donc disponible et compréhensif.
7. De quelle attitude les parents devraient-ils se garder ?
7 Essayez de vous rappeler comment cela se passait quand vous étiez adolescent, et gardez le sens de l’humour ! Il est indispensable que les parents apprécient la compagnie de leurs enfants. Que font les parents de leur temps libre ? S’ils prévoient toujours des activités indépendamment de leur famille, leurs enfants adolescents seront prompts à le remarquer. Si des adolescents en viennent à croire qu’ils comptent davantage aux yeux de leurs camarades d’école qu’à ceux de leurs parents, ils vont au-devant de difficultés.
QUE COMMUNIQUER ?
8. Comment inculquer aux enfants le goût de l’honnêteté, de l’effort et d’une belle conduite ?
8 Si des parents n’ont pas déjà inculqué à leurs enfants le goût de l’honnêteté et de l’effort, l’adolescence est le moment ou jamais de le faire (1 Thessaloniciens 4:11 ; 2 Thessaloniciens 3:10). Il est également essentiel pour eux de s’assurer que leurs enfants sont convaincus de l’importance de mener une vie moralement pure (Proverbes 20:11). Un père ou une mère transmet beaucoup dans ces domaines en donnant l’exemple. De même que des maris non croyants peuvent être “ gagnés sans parole grâce à la conduite de leurs femmes ”, de même les jeunes peuvent apprendre les bons principes par la conduite de leurs parents (1 Pierre 3:1). Pourtant, l’exemple en lui-même ne suffit jamais, car les enfants côtoient aussi de nombreux mauvais exemples et sont exposés à un flot de propagandes attrayantes en dehors du foyer. Des parents attentifs doivent donc, au moyen de conversations fructueuses, connaître le point de vue des adolescents sur ce qu’ils voient et entendent. — Proverbes 20:5.
9, 10. Pourquoi les parents devraient-ils instruire leurs enfants des questions sexuelles, et comment peuvent-ils s’y prendre ?
9 C’est particulièrement vrai pour les questions sexuelles. Parents, êtes-vous gênés de parler de sexualité à vos enfants ? Même si c’est le cas, faites un effort sur vous-mêmes, car il y aura bien quelqu’un pour les renseigner sur ce sujet. Si ce n’est pas vous, qui sait quels renseignements dénaturés ils recevront ? Dans la Bible, Jéhovah n’esquive pas les questions d’ordre sexuel, et les parents ne le devraient pas non plus. — Proverbes 4:1-4 ; 5:1-21.
10 Heureusement, la Bible contient des directives claires dans le domaine de la sexualité, et les Témoins de Jéhovah ont publié de nombreuses notions utiles montrant que ces directives s’appliquent encore dans le monde actuel. Par exemple, pourquoi ne pas examiner avec votre fils ou votre fille les chapitres des volumes 1 et 2 des Jeunes s’interrogent — Réponses pratiques traitant de ce sujet ? Vous serez sans doute agréablement surpris des résultats.
11. Quel est le moyen le plus efficace pour les parents d’apprendre à leurs enfants à servir Jéhovah ?
11 Quel est le sujet le plus important dont parents et enfants devraient parler ? L’apôtre Paul l’a défini en ces termes : “ Continuez à (...) élever [vos enfants] dans la discipline et les avertissements de Jéhovah. ” (Éphésiens 6:4). Les enfants ont besoin d’apprendre à connaître Jéhovah. Et particulièrement d’apprendre à l’aimer pour avoir le désir de le servir. Dans ce domaine aussi, l’exemple est une excellente forme d’enseignement. Si des adolescents voient leurs parents aimer Dieu ‘ de tout leur cœur, et de toute leur âme, et de toute leur pensée ’ et que cela produise chez eux de bons résultats, ils seront poussés à les imiter (Matthieu 22:37). De même, si les jeunes gens voient que leurs parents ont un point de vue raisonnable sur les choses matérielles et mettent le Royaume de Dieu à la première place, cela les aidera à adopter le même point de vue. — Ecclésiaste 7:12 ; Matthieu 6:31-33.
Il est indispensable que la famille étudie régulièrement la Bible.
12, 13. Que doit-on se rappeler si l’on veut que l’étude familiale soit profitable ?
12 Une étude hebdomadaire de la Bible en famille contribue grandement à communiquer les valeurs spirituelles aux jeunes (Psaume 119:33, 34 ; Proverbes 4:20-23). Il est essentiel que cette étude ait lieu régulièrement (Psaume 1:1-3). Parents et enfants devraient comprendre que ce sont les autres activités qui doivent être prévues en fonction de l’étude familiale, et non l’inverse. En outre, si l’on veut qu’elle soit profitable, chaque participant doit être bien disposé. Un père a dit : “ Le secret réside dans la façon dont celui qui dirige l’étude familiale instaure au cours de celle-ci une ambiance détendue et néanmoins respectueuse, ni trop guindée, ni trop décontractée. Il n’est pas toujours facile de maintenir le bon équilibre, et les enfants auront souvent besoin de rappels à l’ordre. Si les choses ne se passent pas bien une fois ou deux, persévérez et soyez optimiste pour la prochaine fois. ” Ce même père de famille raconte que dans la prière qu’il prononçait avant chaque étude, il demandait précisément à Jéhovah d’aider chaque participant à avoir le bon point de vue. — Psaume 119:66.
13 Les parents croyants ont la responsabilité de diriger l’étude familiale. Certes, tous n’ont pas des talents d’enseignants et certains ont peut-être du mal à rendre l’étude familiale intéressante. Néanmoins, si vous aimez vos enfants adolescents “ en actions et vérité ”, votre désir sera de les aider avec humilité et sincérité à progresser spirituellement (1 Jean 3:18). Il leur arrivera parfois de se plaindre, mais ils sentiront sans doute que vous vous intéressez vraiment à leur bonheur.
14. Comment appliquer Deutéronome 11:18, 19 pour parler de questions spirituelles à des adolescents ?
14 L’étude familiale n’est pas la seule occasion de discuter de sujets spirituels importants. Vous rappelez-vous l’ordre que Jéhovah a donné aux parents ? Il a dit : “ Mes paroles que voici, vous devez les mettre sur votre cœur et sur votre âme et les lier comme un signe sur votre main, et elles devront servir de fronteau entre vos yeux. Il faudra aussi que vous les enseigniez à vos fils, de manière à parler d’elles quand tu seras assis dans ta maison et quand tu marcheras sur la route, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. ” (Deutéronome 11:18, 19 ; voir aussi Deutéronome 6:6, 7). Cela ne veut pas dire que les parents doivent constamment prêcher à leurs enfants. Mais un chef de famille qui aime ses enfants devrait saisir toute occasion d’édifier leur spiritualité.
LA DISCIPLINE ET LE RESPECT
15, 16. a) Qu’est-ce que la discipline ? b) Qui est chargé de l’administrer, et qui a la responsabilité de veiller à ce qu’elle soit suivie ?
15 La discipline est une formation qui corrige et implique la communication. Elle emporte davantage l’idée de correction que de punition, même si cette dernière est parfois nécessaire. Vos enfants ont eu besoin d’être disciplinés quand ils étaient plus jeunes et, à présent qu’ils sont adolescents, ils en ont encore besoin sous une certaine forme, peut-être même plus qu’avant. Les adolescents avisés reconnaissent ce fait.
16 Nous lisons dans la Bible : “ Quiconque est sot traite sans respect la discipline de son père, mais quiconque tient compte du blâme est astucieux. ” (Proverbes 15:5). Ce verset sous-entend pas mal de choses. Il tient déjà pour acquis que la discipline est administrée. En effet, un adolescent ne peut pas ‘ tenir compte du blâme ’ qu’il ne reçoit pas. C’est aux parents, et en particulier au père, que Jéhovah a confié la responsabilité de discipliner. Toutefois, l’adolescent a aussi la responsabilité d’écouter cette discipline. Il apprendra davantage et commettra moins d’erreurs s’il tient compte de la discipline sage de son père ou de sa mère (Proverbes 1:8). Il est écrit dans la Bible : “ Celui qui néglige la discipline tombe dans la pauvreté et dans le déshonneur, mais celui qui garde un blâme est glorifié. ” — Proverbes 13:18.
17. À quel équilibre les parents doivent-ils parvenir lorsqu’ils administrent la discipline ?
17 Les parents doivent faire preuve d’équilibre lorsqu’ils disciplinent les adolescents. Ils ne devraient pas être stricts au point de les irriter, ou même de les amener à manquer d’assurance (Colossiens 3:21). Cependant, ils ne devraient pas non plus être laxistes au point de priver leurs enfants d’une éducation indispensable. Une telle permissivité peut se révéler désastreuse. Proverbes 29:17 déclare : “ Châtie ton fils, et il te fera jouir du repos et procurera beaucoup de plaisir à ton âme. ” Toutefois, nous lisons au verset 21 : “ Si l’on gâte son serviteur dès sa jeunesse, par la suite dans sa vie il deviendra un ingrat. ” Certes, ce verset parle d’un serviteur, mais il est valable tout autant pour les jeunes membres de la maisonnée.
18. De quoi la discipline est-elle la preuve, et que s’évitent les parents lorsqu’ils appliquent une discipline conséquente ?
18 En vérité, une discipline appropriée est la preuve de l’amour des parents pour leur enfant (Hébreux 12:6, 11). Si vous avez des enfants, vous savez combien il est difficile de faire constamment régner une discipline raisonnable. Pour avoir la paix, il semble parfois plus facile de laisser un adolescent obstiné faire ce qu’il veut. À long terme, toutefois, un père ou une mère qui adopte cette tactique en paiera le prix, car il n’aura plus aucune autorité sur sa maisonnée. — Proverbes 29:15 ; Galates 6:9.
LE TRAVAIL ET LES LOISIRS
19, 20. Comment les parents s’y prendront-ils pour maîtriser intelligemment les loisirs de leurs enfants adolescents ?
19 Autrefois, on attendait généralement des enfants qu’ils participent aux tâches ménagères ou agricoles. Aujourd’hui, de nombreux adolescents disposent de beaucoup de temps libre sans surveillance. Le monde du commerce y trouve un marché lucratif et propose quantité d’équipements de loisirs pour combler ce temps. Ajoutez à cela le peu de valeur que le monde accorde aux normes de moralité tirées de la Bible et vous avez, réunis, tous les ingrédients d’un échec.
20 Par conséquent, les parents judicieux se réservent le droit de prendre la décision finale en matière de divertissement. N’oubliez pas, toutefois, que l’adolescent grandit. D’année en année, il s’attendra à être traité davantage en adulte. C’est pourquoi les parents feront preuve de sagesse en lui laissant, à mesure qu’il prend de l’âge, plus de latitude dans le choix de ses divertissements, pour autant que ceux-ci reflètent ses progrès vers la maturité spirituelle. Il arrive que l’adolescent fasse des choix peu judicieux dans le domaine de la musique, des fréquentations, etc. Si cela se produit, mieux vaut lui en parler pour qu’il en fasse de meilleurs une autre fois.
21. En quoi le fait d’être raisonnable pour ce qui est du temps accordé aux divertissements sera-t-il une protection pour un adolescent ?
21 Combien de temps devrait-on consacrer aux divertissements ? Dans certains pays, on incite les jeunes à croire qu’ils ont le droit de s’amuser constamment. De ce fait, un adolescent pourrait se faire un emploi du temps qui soit une succession continuelle de moments de loisirs. C’est aux parents de montrer qu’il faut aussi passer du temps à d’autres activités, telles que l’étude familiale et individuelle de la Bible, la fréquentation de personnes spirituellement mûres, les réunions chrétiennes et les tâches ménagères. De cette manière, “ les plaisirs de cette vie ” n’étoufferont pas la Parole de Dieu. — Luc 8:11-15.
22. Dans la vie d’un adolescent, qu’est-ce qui doit contrebalancer les divertissements ?
22 Le roi Salomon a dit : “ J’ai appris qu’il n’y a rien de mieux pour eux que de se réjouir et de faire le bien durant sa vie ; et aussi que tout homme mange, oui qu’il boive et qu’il voie le bien pour tout son dur travail. C’est le don de Dieu. ” (Ecclésiaste 3:12, 13). Sans conteste, le fait de se réjouir a sa place dans une vie équilibrée. Mais le travail aussi. De nombreux adolescents ne connaissent pas la satisfaction que l’on retire d’un effort soutenu, ou le respect de soi que l’on éprouve après s’être attaqué à un problème et l’avoir résolu. À d’autres on ne donne pas l’occasion d’acquérir des aptitudes et d’apprendre un métier qui leur permettra de gagner leur vie. C’est une véritable gageure pour les parents. Ferez-vous en sorte que votre enfant ait ces chances ? Si vous parvenez à apprendre à l’adolescent à accorder de la valeur au travail et même à l’aimer, il acquerra une conception saine qui lui sera utile toute sa vie.
DE L’ADOLESCENCE À L’ÂGE ADULTE
Montrez à vos enfants que vous les aimez et qu’ils ont de la valeur à vos yeux.
23. Comment les parents peuvent-ils encourager leurs enfants adolescents ?
23 Même si vous rencontrez des difficultés avec votre enfant adolescent, il reste vrai que “ l’amour ne disparaît jamais ”. (1 Corinthiens 13:8.) Ne cessez jamais d’exprimer l’amour que vous ressentez vraiment pour lui. Demandez-vous : ‘ Est-ce que je félicite chacun de mes enfants lorsqu’il parvient à résoudre des difficultés ou à surmonter des obstacles ? Est-ce que je saisis ou est-ce que je laisse passer les occasions de lui montrer que je l’aime et qu’il a de la valeur à mes yeux ? ’ Même s’il y a parfois des malentendus, des adolescents qui sentent que vous les aimez vraiment vous rendront probablement cet amour.
24. Quel principe biblique relatif à l’éducation des enfants se révèle généralement vrai, mais que devrait-on se rappeler ?
24 Naturellement, à mesure qu’ils approcheront de l’âge adulte, les adolescents auront à prendre des décisions lourdes de conséquences. Certaines ne feront pas plaisir aux parents. Par exemple, qu’arrivera-t-il si leur enfant décide de ne plus servir Jéhovah Dieu ? Cela peut se produire. Même des fils spirituels de Jéhovah ont rejeté ses conseils et se sont rebellés (Genèse 6:2 ; Jude 6). Les enfants ne sont pas des ordinateurs programmés pour faire ce que nous voulons. Ce sont des êtres dotés du libre arbitre, responsables devant Jéhovah des décisions qu’ils prennent. Néanmoins, en tant que principe général, les paroles de Proverbes 22:6 se vérifient : “ Éduque le garçon selon la voie pour lui ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en écartera pas. ”
25. Quel est le meilleur moyen pour les parents de remercier Jéhovah du privilège d’avoir des enfants ?
25 Aussi, témoignez beaucoup d’amour à vos enfants. Faites de votre mieux pour les élever en suivant les principes bibliques. Donnez un bon exemple de conduite conforme à la volonté de Dieu. C’est ainsi que vous offrirez à vos enfants les meilleures chances de devenir des adultes dignes de confiance et qui craignent Dieu. C’est le meilleur moyen pour des parents de remercier Jéhovah du privilège d’avoir des enfants.
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Votre enfant est-il un rebelle ?Le secret du bonheur familial
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CHAPITRE SEPT
Votre enfant est-il un rebelle ?
1, 2. a) Quel exemple Jésus a-t-il donné, mettant ainsi l’accent sur l’infidélité des chefs religieux juifs ? b) En rapport avec les adolescents, quelle leçon pouvons-nous tirer de cet exemple ?
QUELQUES jours avant sa mort, Jésus a posé à un groupe de chefs religieux juifs une question les poussant à la réflexion. Il a demandé : “ Qu’en pensez-vous ? Un homme avait deux enfants. S’avançant vers le premier, il a dit : ‘ Mon enfant, va-t’en aujourd’hui travailler à la vigne. ’ En réponse celui-ci a dit : ‘ Je veux bien, monsieur ’, mais il n’y est pas allé. S’avançant vers le deuxième, il lui a dit la même chose. En réponse celui-ci a dit : ‘ Je ne veux pas. ’ Ensuite, il a eu du regret et il y est allé. Lequel des deux a fait la volonté de son père ? ” Les chefs religieux ont répondu : “ Le dernier. ” — Matthieu 21:28-31.
2 Jésus mettait ici l’accent sur l’infidélité des chefs juifs. Ils étaient semblables au premier fils, promettant de faire la volonté de Dieu et ne tenant pas leur promesse par la suite. Mais beaucoup de parents reconnaîtront que l’exemple de Jésus était fondé sur une bonne connaissance de la vie de famille. Comme Jésus l’a si bien illustré, il est souvent difficile de savoir ce que pensent les jeunes ou de prévoir ce qu’ils vont faire. Quelqu’un de jeune peut causer bien des difficultés durant l’adolescence et pourtant devenir un adulte stable et respecté. C’est ce qu’il faut garder à l’esprit quand on aborde la question des adolescents rebelles.
QU’EST-CE QU’UN REBELLE ?
3. Pourquoi les parents ne devraient-ils pas se hâter de traiter leur enfant de rebelle ?
3 De temps à autre, vous entendez peut-être parler d’adolescents qui se rebellent ouvertement contre leurs parents. Peut-être même connaissez-vous personnellement une famille au sein de laquelle un adolescent semble impossible à maîtriser. Toutefois, il n’est pas toujours facile de déterminer si un enfant est vraiment rebelle. De plus, il est parfois difficile de comprendre pourquoi, même dans une famille de plusieurs enfants, certains se rebellent et d’autres non. Si des parents ont le sentiment que l’un de leurs enfants devient un rebelle impénitent, que devraient-ils faire ? Pour répondre à cette question, il nous faut d’abord définir ce qu’est un rebelle.
4-6. a) Qu’est-ce qu’un rebelle ? b) De quoi les parents devraient-ils se souvenir si leur enfant adolescent désobéit de temps en temps ?
4 En termes simples, un rebelle est quelqu’un qui désobéit, résiste et s’oppose volontairement à quelqu’un qui a autorité sur lui. Bien sûr, “ la sottise est attachée au cœur d’un garçon ”. (Proverbes 22:15.) C’est pourquoi, tôt ou tard, tous les enfants résistent à un moment ou à un autre à l’autorité de leurs parents ou d’autres personnes ; particulièrement durant cette période de bouleversements physiques et émotionnels appelée adolescence. Tout changement dans la vie d’une personne est source de tension ; or l’adolescence n’est pas le moindre de ces changements. Votre fils ou votre fille passe de l’enfance à l’âge adulte. C’est pourquoi certains parents et enfants ont du mal à s’entendre durant cette période. Souvent, les parents cherchent instinctivement à freiner cette transition, tandis que les adolescents veulent l’accélérer.
5 Un adolescent rebelle rejette les valeurs de ses parents. Rappelez-vous toutefois que quelques actes de désobéissance ne font pas d’un enfant un rebelle. De plus, dans le domaine spirituel, certains enfants manifestent parfois peu ou pas d’intérêt pour la vérité biblique, sans être pour autant rebelles. Ne soyez pas prompt à cataloguer votre enfant.
6 L’adolescence se caractérise-t-elle dans tous les cas par une rébellion contre l’autorité parentale ? Absolument pas. De fait, il semble que seule une minorité d’adolescents manifestent gravement cette tendance. Mais que dire d’un enfant qui est obstiné et rebelle en toutes circonstances ? Quelle peut en être la cause ?
LES CAUSES DE LA RÉBELLION
7. Comment l’environnement satanique incite-t-il un enfant à se rebeller ?
7 Une cause principale est l’environnement du monde satanique. “ Nous savons que nous venons de Dieu, mais que le monde entier se trouve au pouvoir du méchant. ” (1 Jean 5:19). Le monde au pouvoir de Satan a mis en place une culture nuisible, face à laquelle les chrétiens se débattent (Jean 17:15). L’essentiel de cette culture est plus vulgaire, plus dangereuse, et soumet les gens à bien plus d’influences néfastes aujourd’hui qu’autrefois (2 Timothée 3:1-5, 13). Si des parents n’instruisent pas, ne conseillent pas et ne protègent pas leurs enfants, ceux-ci seront facilement submergés par “ l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ”. (Éphésiens 2:2.) Dans ce domaine, l’influence des camarades compte beaucoup. La Bible dit : “ Qui marche avec les sages deviendra sage, mais qui a des relations avec les stupides s’en trouvera mal. ” (Proverbes 13:20). De même, celui qui fréquente des gens imprégnés de l’esprit du présent monde subira vraisemblablement son influence. Les jeunes ont besoin d’une aide constante pour comprendre que l’obéissance aux principes divins est le fondement du meilleur mode de vie qui soit. — Isaïe 48:17, 18.
8. Quels facteurs peuvent amener un enfant à la rébellion ?
8 La rébellion est parfois liée à l’ambiance du foyer. Par exemple, si le père ou la mère est alcoolique, se drogue ou maltraite son conjoint, l’adolescent aura une conception faussée de la vie. Même dans des foyers relativement paisibles, il arrive que des enfants se rebellent lorsqu’ils ont le sentiment que leurs parents ne s’intéressent pas à eux. Toutefois, la rébellion des adolescents n’est pas toujours liée à des causes extérieures. Bien qu’ayant des parents qui appliquent les principes divins et les protègent dans une large mesure du monde qui les entoure, certains jeunes rejettent les valeurs familiales. Pourquoi ? Peut-être à cause d’un autre facteur : l’imperfection humaine. Paul a dit : “ Voilà pourquoi, de même que par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et qu’ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché. ” (Romains 5:12). Adam a été un rebelle égoïste et il a transmis à ses descendants ce mauvais héritage. À l’instar de leur ancêtre, certains jeunes choisissent délibérément la rébellion.
ÉLI, PERMISSIF, ET REHABAM, SÉVÈRE
9. Quels extrêmes dans l’éducation d’un enfant pourraient l’amener à se rebeller ?
9 Un autre facteur peut amener un adolescent à se rebeller : le point de vue déséquilibré des parents sur l’éducation de leur enfant (Colossiens 3:21). Certains parents, voulant bien faire, administrent une discipline sévère. D’autres se montrent permissifs, ne donnant pas à leur enfant adolescent inexpérimenté les directives qui le protégeraient. Il n’est pas toujours facile de trouver l’équilibre entre ces deux extrêmes. Tous différents, les enfants ont des besoins différents. L’un peut avoir besoin d’être davantage tenu qu’un autre. Cependant, deux exemples bibliques nous montreront le danger des excès, soit dans la sévérité, soit dans la permissivité.
10. Pourquoi Éli, sans doute un grand prêtre fidèle, était-il un mauvais père ?
10 Éli, grand prêtre de l’Israël antique, avait des enfants. Il a occupé sa fonction pendant 40 ans et il était sans doute très versé dans la Loi de Dieu. Éli s’est probablement acquitté de ses devoirs sacerdotaux avec fidélité et il a peut-être même enseigné soigneusement la Loi de Dieu à ses fils, Hophni et Phinéas. Toutefois, il était trop indulgent avec eux. Quoique prêtres en exercice, Hophni et Phinéas étaient des “ vauriens ” qui ne cherchaient qu’à satisfaire leurs appétits et leurs désirs immoraux. Pourtant, lorsqu’ils ont commis des actes scandaleux dans un lieu sacré, Éli n’a pas eu le courage de les démettre de leurs fonctions. Il ne leur a adressé qu’une faible réprimande. En se montrant si permissif, Éli a honoré davantage ses fils que Dieu. En conséquence, ceux-ci se sont rebellés contre le culte pur de Jéhovah et toute la maison d’Éli a subi le malheur. — 1 Samuel 2:12-17, 22-25, 29 ; 3:13, 14 ; 4:11-22.
11. Quelle leçon les parents peuvent-ils tirer du mauvais exemple d’Éli ?
11 Les enfants d’Éli étaient déjà adultes à l’époque des faits, mais cette histoire souligne qu’il est dangereux de se retenir de discipliner (Proverbes 29:21). Certains parents qui confondent amour et permissivité renoncent à établir et à faire respecter des règles bien nettes, conséquentes et raisonnables. Ils négligent d’administrer une discipline affectueuse, même lorsque des principes divins sont enfreints. Leurs enfants finissent par ne plus respecter l’autorité parentale, ni aucune autre d’ailleurs. — Voir Ecclésiaste 8:11.
12. Quelle erreur Rehabam a-t-il commise dans l’exercice de son autorité ?
12 Le cas de Rehabam illustre l’autre extrême en matière d’autorité. Dernier souverain du royaume uni d’Israël, ce n’était pas un bon roi. Rehabam avait hérité d’un pays dont les habitants étaient mécontents des fardeaux que leur avait imposés Salomon, son père. Rehabam s’est-il montré compréhensif ? Non. Quand une délégation lui a demandé de supprimer quelques-unes de ces mesures oppressives, il n’a pas suivi le conseil avisé de ses conseillers les plus âgés, mais a ordonné de rendre le joug du peuple encore plus lourd. Son arrogance a suscité la rébellion des dix tribus du nord, et le royaume s’est scindé en deux. — 1 Rois 12:1-21; 2 Chroniques 10:19.
13. Comment les parents peuvent-ils se garder de commettre la même erreur que Rehabam ?
13 Les parents peuvent tirer une leçon importante du récit biblique relatif à Rehabam. Il leur faut ‘ rechercher Jéhovah ’ dans la prière et examiner leurs méthodes d’éducation à la lumière des principes bibliques (Psaume 105:4). “ L’oppression peut faire qu’un sage agisse comme un fou ”, lit-on dans Ecclésiaste 7:7. Des limites bien pensées laissent aux adolescents de l’aisance tout en les protégeant. Néanmoins, les enfants ne devraient pas vivre dans une ambiance si rigide et si contraignante qu’elle les empêche d’acquérir une mesure raisonnable d’autonomie et d’assurance. Lorsque les parents s’efforcent de maintenir l’équilibre entre une certaine latitude et des limites fermes et clairement établies, les adolescents sont moins enclins à se rebeller.
COMMENT PRÉVENIR LA RÉBELLION ?
Les enfants deviendront vraisemblablement plus stables si leurs parents les aident à surmonter les difficultés liées à l’adolescence.
14, 15. Comment les parents devraient-ils considérer le développement de leur enfant ?
14 Certes, les parents se réjouissent de voir les jeunes croître physiquement et passer de l’enfance à l’adolescence, mais ils ont parfois du mal à accepter que leur enfant adolescent sorte d’une dépendance totale pour gagner un certain degré d’indépendance. Au cours de cette période transitoire, ne soyez pas surpris que l’adolescent se montre parfois obstiné ou peu coopératif. Souvenez-vous que l’objectif des parents chrétiens est d’en faire un chrétien mûr, stable et digne de confiance. — Voir 1 Corinthiens 13:11 ; Éphésiens 4:13, 14.
15 Aussi difficile que cela leur semble, les parents doivent perdre l’habitude de rejeter toute requête en vue d’une plus grande indépendance. Pour son bien, un enfant doit devenir autonome. En effet, certains adolescents commencent à développer une mentalité d’adulte relativement tôt. Par exemple, la Bible dit du jeune roi Yoshiya: “ Alors qu’il était encore un garçon [vers l’âge de 15 ans], il commença à rechercher le Dieu de David son ancêtre. ” Cet adolescent remarquable était manifestement quelqu’un de sérieux. — 2 Chroniques 34:1-3.
16. À mesure qu’on leur laisse davantage de liberté, que doivent comprendre les enfants ?
16 Toutefois, la liberté entraîne des responsabilités. Laissez donc l’adulte en herbe assumer les conséquences de certaines de ses décisions et de ses actions. Le principe “ ce qu’un homme sème, cela il le moissonnera aussi ” s’applique tant aux adolescents qu’aux adultes (Galates 6:7). On ne peut pas constamment protéger les enfants. Mais si le vôtre veut faire quelque chose d’absolument inacceptable ? Votre devoir de père ou de mère responsable est de dire “ non ”. Et, même si vous expliquez les raisons, rien ne devrait vous convaincre de changer d’avis (voir Matthieu 5:37). Essayez néanmoins de dire “ non ” calmement et raisonnablement, car “ une réponse, lorsqu’elle est douce, détourne la fureur ”. — Proverbes 15:1.
17. Quels sont certains besoins d’un adolescent que les parents devraient satisfaire ?
17 Même s’ils n’acceptent pas toujours d’emblée les restrictions et les règles, les jeunes gens ont besoin du sentiment de sécurité que leur procure une discipline conséquente. Il est agaçant de voir les règles changer souvent, en fonction de l’humeur des parents. De plus, si les adolescents reçoivent l’aide et l’encouragement dont ils ont besoin pour surmonter leur timidité ou leur manque d’assurance, ils deviendront certainement plus stables. Les adolescents apprécient aussi qu’on leur accorde la confiance qu’ils méritent. — Voir Isaïe 35:3, 4 ; Luc 16:10 ; 19:17.
18. Citez quelques vérités encourageantes relatives aux adolescents.
18 Les parents seront soulagés d’apprendre qu’en général lorsque la paix, la stabilité et l’amour règnent au foyer, les enfants s’épanouissent (Éphésiens 4:31, 32 ; Jacques 3:17, 18). Bien des jeunes gens élevés dans un contexte défavorable et issus de familles marquées par l’alcoolisme, la violence ou d’autres influences néfastes sont devenus des adultes agréables. Par conséquent, si vos enfants adolescents grandissent dans un foyer où ils se sentent en sécurité, un foyer où ils sont sûrs de trouver amour, affection et attention — même si cela s’accompagne de restrictions raisonnables et d’une discipline en accord avec les principes bibliques — ils deviendront vraisemblablement des adultes dont vous serez fier. — Voir Proverbes 27:11.
QUAND LES ENFANTS RENCONTRENT DES DIFFICULTÉS
19. Bien que les parents doivent éduquer le garçon selon la voie pour lui, quelle responsabilité incombe à l’enfant ?
19 Il est certain qu’avoir de bons parents est un grand avantage. Proverbes 22:6 dit : “ Éduque le garçon selon la voie pour lui ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en écartera pas. ” Dans ce cas, que penser des enfants qui, bien qu’ayant de bons parents, rencontrent des difficultés ? Est-ce possible ? Oui. Les paroles du proverbe doivent être comprises à la lumière d’autres versets soulignant la responsabilité qu’ont les enfants d’‘ écouter ’ leurs parents et de leur obéir (Proverbes 1:8). Pour que l’harmonie règne dans la famille, il faut que parents et enfants coopèrent dans l’application des principes bibliques. Sinon, il y aura des difficultés.
20. Lorsque les enfants commettent des fautes par manque de réflexion, quelle sage attitude les parents devraient-ils adopter ?
20 Comment des parents devraient-ils réagir lorsqu’un adolescent commet une faute et s’attire des ennuis ? C’est dans ces moments-là que celui qui est jeune a particulièrement besoin d’aide. Si les parents se souviennent qu’ils ont affaire à quelqu’un d’inexpérimenté, il leur sera plus facile de ne pas céder à la colère. L’apôtre Paul a donné ce conseil aux éléments mûrs de la congrégation : “ Même si un homme fait un faux pas avant de s’en rendre compte, vous qui avez des aptitudes spirituelles, cherchez à redresser un tel homme dans un esprit de douceur. ” (Galates 6:1). Les parents peuvent suivre ce principe lorsqu’ils ont affaire à quelqu’un de jeune qui a commis une faute par manque de réflexion. Tout en lui expliquant pourquoi sa conduite est mauvaise et comment il peut éviter de recommencer, les parents devraient montrer clairement à l’adolescent que ce n’est pas lui qu’ils condamnent, mais sa mauvaise action. — Voir Jude 22, 23.
21. Suivant l’exemple de la congrégation chrétienne, comment les parents doivent-ils réagir si leurs enfants commettent un péché grave ?
21 Et s’il s’agit d’une faute très grave ? Dans ce cas, l’enfant a besoin d’une aide particulière et d’une direction qualifiée. Quand un membre de la congrégation commet un péché grave, il est encouragé à se repentir et à rechercher l’aide des anciens (Jacques 5:14-16). Une fois qu’il s’est repenti, les anciens l’aident à se rétablir sur le plan spirituel. Au sein de la famille, c’est aux parents qu’incombe la responsabilité d’aider l’adolescent qui s’est égaré, même s’il faut parler du problème avec les anciens.
22. À l’instar de Jéhovah, quel point de vue les parents devraient-ils essayer de garder si leur enfant commet une faute grave ?
22 Il est très pénible de voir son enfant impliqué dans un problème grave. Sous le coup de l’émotion, des parents pourraient se mettre en colère contre l’enfant délinquant ; mais cela ne ferait que l’aigrir. Dites-vous que son avenir dépendra peut-être de la manière dont on le traitera dans ce moment difficile. Rappelez-vous aussi que Jéhovah était prêt à pardonner à son peuple quand il s’écartait du droit chemin — dans le cas, bien sûr, où il se repentait. Écoutez ses paroles pleines d’amour : “ ‘ Venez donc et remettons les choses en ordre entre nous ’, dit Jéhovah. ‘ Si vos péchés sont comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont rouges comme de l’étoffe cramoisie, ils deviendront comme de la laine. ’ ” (Isaïe 1:18). Quel magnifique exemple pour les parents !
23. Lorsqu’un de leurs enfants commet un péché grave, que devraient faire et ne pas faire les parents ?
23 Ainsi, tâchez d’encourager l’enfant égaré à redresser sa voie. Demandez conseil à des parents expérimentés et aux anciens de la congrégation (Proverbes 11:14). Efforcez-vous de ne pas dire ou faire impulsivement des choses qui feraient que votre enfant aurait plus de mal à revenir vers vous. Gardez-vous de la colère et de l’amertume incontrôlées (Colossiens 3:8). Ne soyez pas prompt à baisser les bras (1 Corinthiens 13:4, 7). Tout en haïssant le mal, ne devenez pas dur et amer envers votre enfant. Plus important encore, les parents devraient donner le bon exemple et garder en Dieu une foi forte.
COMMENT TRAITER UN REBELLE IMPÉNITENT
24. Quelles tristes situations se produisent parfois dans les familles chrétiennes, et quelle attitude les parents devraient-ils adopter ?
24 Dans certains cas, il apparaît que l’adolescent est bien décidé à se rebeller et à rejeter délibérément les valeurs chrétiennes. La priorité consiste alors à maintenir ou à rétablir la cohésion familiale pour le bien des autres enfants. Veillez à ne pas concentrer votre énergie sur l’enfant rebelle au détriment des autres. Au lieu de faire comme si de rien n’était, expliquez aux autres membres de la famille ce qu’ils ont besoin de savoir en des termes rassurants. — Voir aussi Proverbes 20:18.
25. a) Suivant le modèle de la congrégation chrétienne, comment les parents devraient-ils agir envers un enfant résolument rebelle ? b) À quoi doivent penser les parents lorsqu’un de leurs enfants se rebelle ?
25 Au sujet du rebelle incorrigible dans la congrégation, l’apôtre Jean a dit : “ Ne le recevez jamais chez vous et ne lui adressez pas non plus de salutation. ” (2 Jean 10). Les parents jugeront peut-être nécessaire d’agir de la sorte si l’enfant est majeur et se rebelle complètement. Aussi difficile et déchirante cette décision soit-elle, elle est parfois nécessaire pour protéger le reste de la famille. Les vôtres ont besoin constamment de votre protection et de votre attention. Définissez donc des règles de conduite claires et raisonnables. Ayez une bonne communication avec les autres enfants. Intéressez-vous à ce qu’ils font à l’école et dans la congrégation. Faites-leur aussi comprendre que même si vous n’approuvez pas sa conduite, vous ne haïssez pas l’enfant rebelle. Condamnez la mauvaise action, pas l’enfant. Quand deux fils de Jacob ont attiré l’ostracisme sur leur famille en raison de leur cruauté, c’est leur fureur que Jacob a maudit, pas ses fils. — Genèse 34:1-31 ; 49:5-7.
26. Quelle idée réconfortera les parents d’un enfant rebelle qui ont fait de leur mieux ?
26 Peut-être vous sentez-vous responsable de ce qui arrive à votre famille. Mais si vous avez sincèrement fait tout votre possible, en priant, si vous avez suivi de votre mieux les conseils de Jéhovah, vous n’avez pas à vous faire de reproches, ce qui ne serait pas raisonnable. Trouvez du réconfort dans le fait que vous avez essayé de remplir au mieux votre rôle de père ou de mère, mais que personne n’y parvient parfaitement (voir Actes 20:26). Il est déchirant pour une famille de compter en son sein un rebelle obstiné, mais si cela devait vous arriver, soyez certain que Dieu comprend et qu’il n’abandonnera jamais ses serviteurs fidèles (Psaume 27:10). Soyez déterminé à faire de votre foyer un refuge spirituel sûr pour les enfants qui restent.
27. Se souvenant de la parabole du fils prodigue, que peuvent toujours espérer les parents d’un enfant rebelle ?
27 En outre, vous ne devriez jamais perdre espoir. Vos efforts passés en vue de lui donner une bonne éducation finiront peut-être par toucher le cœur de l’enfant égaré et par le ramener à la raison (Ecclésiaste 11:6). Bien des familles chrétiennes ont connu cette situation et ont vu revenir leurs enfants égarés ; un peu comme le père de la parabole du fils prodigue donnée par Jésus (Luc 15:11-32). La même chose peut vous arriver.
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Protégez votre famille des influences destructricesLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE HUIT
Protégez votre famille des influences destructrices
1-3. a) D’où proviennent les influences destructrices qui menacent la famille ? b) Quel équilibre les parents doivent-ils garder lorsqu’ils protègent leur famille ?
VOUS êtes sur le point d’envoyer votre petit garçon à l’école, et il pleut à verse. Que faites-vous ? Le laissez-vous sortir allégrement sans vêtement de pluie ? Ou bien le couvrez-vous au point qu’il puisse à peine remuer ? Évidemment, ni l’un ni l’autre. Vous lui donnez juste ce dont il a besoin pour rester au sec.
2 De la même façon, les parents doivent trouver un moyen équilibré de protéger leur famille des influences destructrices qui pleuvent sur elle, influences qui proviennent de sources aussi diverses que l’industrie des divertissements, les médias, les autres enfants et parfois même l’école. Certains parents font peu ou rien pour protéger leur famille. D’autres, jugeant néfastes presque toutes influences extérieures, sont si restrictifs que leurs enfants ont l’impression d’étouffer. Est-il possible d’être équilibré ?
3 Oui. Il est inutile, voire catastrophique, d’être extrémiste (Ecclésiaste 7:16, 17). Mais comment les parents chrétiens parviennent-ils à protéger leur famille d’une manière équilibrée ? Considérons trois domaines : l’instruction, les fréquentations et les distractions.
QUI INSTRUIRA VOS ENFANTS ?
4. Comment les parents chrétiens devraient-ils considérer l’instruction ?
4 Les parents chrétiens attachent une grande importance à l’instruction. Ils savent que l’école permet aux enfants d’apprendre à lire, à écrire et à communiquer, ainsi qu’à résoudre des difficultés. Elle devrait aussi leur inculquer l’art d’apprendre. Les aptitudes acquises à l’école peuvent aider les enfants à réussir leur vie malgré les obstacles que pose le monde. En outre, une bonne instruction leur permettra d’effectuer un travail de meilleure qualité. — Proverbes 22:29.
5, 6. Comment les enfants scolarisés pourraient-ils être exposés à des renseignements dénaturés sur la sexualité ?
5 Toutefois, l’école met aussi les enfants en contact avec d’autres enfants, dont beaucoup ont des idées dénaturées. Considérons par exemple leur point de vue sur la sexualité et la moralité. Au Nigeria, dans un collège, une jeune fille sexuellement active conseillait ses camarades sur la sexualité. Toutes l’écoutaient avidement, même si ses idées étaient truffées d’aberrations glanées dans des revues pornographiques. Quelques filles les ont suivies. De ce fait, l’une d’elles s’est retrouvée enceinte sans être mariée et a perdu la vie après avoir avorté toute seule.
6 Malheureusement, certains renseignements erronés sur la sexualité qui circulent dans les écoles proviennent non pas des enfants, mais des enseignants eux-mêmes. Bon nombre de parents sont consternés lorsqu’à l’école on enseigne la sexualité aux enfants sans les renseigner sur les principes moraux et sur leurs responsabilités. La mère d’une jeune fille de 12 ans raconte : “ Nous vivons dans une région attachée à la religion et aux valeurs traditionnelles ; pourtant, au collège, on distribue des préservatifs aux élèves ! ” Elle et son mari se sont inquiétés lorsqu’ils ont appris que leur fille recevait des propositions de garçons de son âge. Comment les parents peuvent-ils protéger leur famille de ces mauvaises influences ?
7. Quelle est la meilleure façon de neutraliser les idées erronées sur la sexualité ?
7 Est-il préférable de cacher aux enfants tout ce qui a trait à la sexualité ? Non, mieux vaut les instruire vous-même sur ce sujet (Proverbes 5:1). Il est vrai que dans certaines régions d’Europe et d’Amérique du Nord, bien des parents évitent d’en parler. De même, dans des pays d’Afrique, les parents discutent rarement de sexualité avec leurs enfants. “ Cela ne fait pas partie de la culture africaine ”, dit un père de famille en Sierra Leone. Certains parents estiment que si on parlait de sexualité aux enfants, on leur donnerait des idées qu’ils finiraient par mettre à exécution en commettant l’immoralité. Mais quel est le point de vue de Dieu ?
LE POINT DE VUE DE DIEU SUR LA SEXUALITÉ
8, 9. Quels excellents renseignements sur les questions sexuelles trouve-t-on dans la Bible ?
8 La Bible montre qu’il n’y a rien de honteux à parler de sexualité dans un contexte approprié. En Israël, les adorateurs de Dieu, y compris “ les petits ”, avaient l’ordre de se rassembler pour écouter la lecture à voix haute de la Loi mosaïque (Deutéronome 31:10-12 ; Josué 8:35). Or, la Loi parlait franchement de certaines questions sexuelles dont les règles, les émissions séminales, la fornication, l’adultère, l’homosexualité, l’inceste et la bestialité (Lévitique 15:16, 19 ; 18:6, 22, 23 ; Deutéronome 22:22). Après cette lecture, les parents avaient sans doute beaucoup à expliquer à leurs enfants intrigués.
9 Certains passages des chapitres 5, 6 et 7 du livre des Proverbes contiennent les avertissements pleins d’amour d’un père sur les dangers de l’immoralité sexuelle. Ces versets montrent que l’immoralité peut parfois être tentante (Proverbes 5:3 ; 6:24, 25 ; 7:14-21). Cependant, ils enseignent qu’elle est mauvaise et qu’elle a des conséquences désastreuses. Ils donnent des leçons pour aider les jeunes à se garder d’une conduite immorale (Proverbes 5:1-14, 21-23 ; 6:27-35 ; 7:22-27). Qui plus est, l’immoralité est mise en opposition avec la satisfaction du désir sexuel dans le cadre prévu pour cela, le mariage (Proverbes 5:15-20). Quel excellent modèle d’enseignement à suivre pour les parents !
10. Pourquoi une bonne éducation sur la sexualité n’incitera-t-elle pas les enfants à commettre un acte immoral ?
10 Un tel enseignement incite-t-il les enfants à commettre un acte immoral ? Au contraire, la Bible dit : “ Par la connaissance les justes sont délivrés. ” (Proverbes 11:9). Ne voulez-vous pas délivrer votre enfant de l’influence du monde ? Un père a raconté : “ Depuis qu’ils sont petits, nous essayons d’être francs avec nos enfants sur la sexualité. Ainsi, lorsqu’ils entendent des camarades parler de sexe, ils ne sont pas curieux. Ce n’est pas un grand mystère. ”
11. Comment peut-on instruire progressivement les enfants sur les questions intimes de la vie ?
11 Comme nous l’avons fait remarquer dans les chapitres précédents, l’éducation sexuelle doit commencer tôt. Quand vous apprenez aux tout-petits le nom des différentes parties du corps, n’omettez pas leurs parties intimes comme s’il s’agissait de quelque chose de honteux. Apprenez-leur à les nommer correctement. À mesure que le temps passe, il est indispensable de leur inculquer la notion d’intimité et de limites. Il est préférable que le père et la mère enseignent à l’enfant que ces parties du corps sont spéciales, qu’en règle générale les autres n’ont pas à les toucher ou à les voir et qu’il ne faut jamais en parler d’une mauvaise façon. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, les enfants doivent apprendre comment un homme et une femme s’unissent pour concevoir un enfant. Avec le temps, lorsque la puberté approche, ils devraient déjà être au courant des changements auxquels ils peuvent s’attendre. Comme nous l’avons vu dans le chapitre 5, une telle instruction peut aussi protéger l’enfant d’une agression sexuelle. — Proverbes 2:10-14.
LES DEVOIRS DES PARENTS
12. Quelles idées dénaturées enseigne-t-on souvent dans les écoles ?
12 Les parents doivent aussi être prêts à neutraliser d’autres idées erronées éventuellement enseignées à l’école, par exemple les théories telles que l’évolution et le nationalisme, ou encore la théorie selon laquelle il n’existe pas de vérité absolue (1 Corinthiens 3:19 ; voir aussi Genèse 1:27 ; Lévitique 26:1 ; Jean 4:24 ; 17:17). Nombre d’enseignants sincères attachent une importance excessive à la poursuite des études. Bien qu’il appartienne à chacun de choisir s’il poursuivra ses études, certains enseignants estiment que c’est le seul moyen de réussira. — Psaume 146:3-6.
13. Comment peut-on protéger les enfants scolarisés des idées fausses ?
13 S’ils veulent neutraliser des enseignements faux ou dénaturés, les parents doivent être bien au fait de l’instruction que reçoivent leurs enfants. Ainsi, parents, n’oubliez pas que vous avez, vous aussi, des devoirs à la maison ! Suivez de près la scolarité de vos enfants. Discutez avec eux quand ils rentrent. Demandez-leur ce qu’ils apprennent, ce qu’ils préfèrent, ce qui leur semble le plus difficile. Surveillez leurs devoirs, leurs notes et leurs résultats aux contrôles. Efforcez-vous de faire la connaissance de leurs professeurs. Dites aux enseignants que vous appréciez leur travail et que vous désirez coopérer le plus possible.
LES AMIS DE VOS ENFANTS
14. Pourquoi est-il essentiel que les enfants chrétiens choisissent de bons amis ?
14 “ Où donc as-tu appris cela ? ” Combien de parents, horrifiés de ce que leur enfant vient de dire ou de faire et qui ne lui ressemble pas, posent-ils cette question ? Et combien de fois la réponse met-elle en cause un nouveau camarade d’école ou un voisin ? Sans conteste, que nous soyons jeunes ou moins jeunes, nos compagnons ont sur nous un effet considérable. L’apôtre Paul a énoncé cet avertissement : “ Ne vous égarez pas. Les mauvaises compagnies ruinent les habitudes utiles. ” (1 Corinthiens 15:33 ; Proverbes 13:20). Les jeunes sont particulièrement sensibles à l’influence de leurs camarades. Ils ont tendance à douter d’eux-mêmes et sont parfois submergés du désir de plaire à leurs amis ou de les impressionner. Il est donc capital qu’ils choisissent de bons amis.
15. Comment les parents peuvent-ils préparer leurs enfants à bien choisir leurs amis ?
15 Comme le savent tous les parents, les choix des enfants ne sont pas toujours sûrs ; ils ont besoin d’être guidés. Il ne s’agit pas de choisir à leur place. En revanche, à mesure qu’ils grandissent, apprenez-leur à faire preuve de discernement et aidez-les à voir quelles qualités ils doivent rechercher chez leurs amis. Les principales sont l’amour de Jéhovah et le désir de faire ce qui est bien à ses yeux (Marc 12:28-30). Enseignez-leur à aimer et à respecter les gens honnêtes, bons, généreux et disposés à travailler. Au cours de l’étude familiale, aidez vos enfants à reconnaître ces qualités chez les personnages bibliques et ensuite à les retrouver chez d’autres membres de la congrégation. Donnez l’exemple en choisissant vos amis selon les mêmes critères.
16. Comment les parents peuvent-ils surveiller les choix de leurs enfants en rapport avec l’amitié ?
16 Savez-vous qui sont les amis de vos enfants ? Pourquoi ne pas dire à ces derniers de les inviter chez vous, ce qui vous les fera connaître ? Vous pouvez également leur demander ce que d’autres pensent de leurs amis. Ont-ils la réputation d’être intègres ou de mener une double vie ? S’ils mènent une double vie, aidez vos enfants à comprendre en quoi ces fréquentations pourraient leur faire du tort (Psaume 26:4, 5, 9-12). Si vous remarquez des changements indésirables dans le comportement, la tenue, l’état d’esprit ou le vocabulaire de votre enfant, il sera nécessaire d’avoir avec lui une conversation au sujet de ses amis. Peut-être passe-t-il du temps avec un ami qui exerce sur lui une influence négative. — Voir Genèse 34:1, 2.
17, 18. En plus de mettre en garde leurs enfants contre les mauvaises fréquentations, quelle aide pratique les parents peuvent-ils leur apporter ?
17 Cependant, il ne suffit pas d’apprendre à vos enfants à se garder des mauvaises compagnies. Aidez-les à en trouver de bonnes. Un père raconte : “ Nous avons toujours essayé de compenser. Ainsi, lorsqu’à l’école on a proposé à notre fils de se joindre à l’équipe de football, ma femme et moi avons pris le temps de lui expliquer pourquoi ce ne serait pas une bonne idée : à cause des compagnons qu’il aurait. Mais ensuite nous lui avons proposé d’inviter d’autres jeunes de la congrégation et de les emmener au terrain de jeux pour jouer au football. Cela a très bien marché. ”
18 Les parents avisés aident leurs enfants à se choisir de bons amis et leur permettent de se distraire sainement en leur compagnie. Toutefois, pour bien des parents la question des distractions elle-même n’est pas une mince affaire.
QUEL GENRE DE DISTRACTION ?
19. Quels exemples bibliques montrent que les familles qui se divertissent ne commettent pas de péché ?
19 La Bible condamne-t-elle le fait de s’amuser ? Absolument pas. Selon la Bible, il y a “ un temps pour rire (...) et un temps pour bondir ”b. (Ecclésiaste 3:4.) Dans l’Israël antique, le peuple de Dieu aimait la musique, la danse, les jeux et les énigmes. Jésus Christ a assisté à un grand festin de mariage et à “ une grande réception ” organisée en son honneur par Matthieu Lévi (Luc 5:29 ; Jean 2:1, 2). Manifestement, Jésus n’était pas un rabat-joie. Que le rire et l’amusement ne soient jamais considérés chez vous comme des péchés !
Des distractions bien choisies, comme cette excursion en famille, donnent aux enfants l’occasion d’apprendre et de croître sur le plan spirituel.
20. Que devraient garder à l’esprit les parents qui veulent offrir des loisirs à leur famille ?
20 Jéhovah est le “ Dieu heureux ”. (1 Timothée 1:11.) Son culte devrait donc être une source de plaisir et non jeter une ombre de morosité sur la vie (voir Deutéronome 16:15). Les enfants sont naturellement pleins d’un enthousiasme et d’une énergie qu’ils extériorisent dans le jeu et les distractions. Des distractions bien choisies sont plus qu’un amusement. Elles sont un moyen d’apprendre et de mûrir. Le chef de famille a la responsabilité de satisfaire tous les besoins de sa maisonnée, y compris celui de distractions. Toutefois, il faut être équilibré.
21. Quels pièges comportent les loisirs aujourd’hui ?
21 Conformément à ce que la Bible avait annoncé, dans ces “ derniers jours ” tourmentés, la société humaine regorge de gens “ amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu ”. (2 Timothée 3:1-5.) Les distractions occupent la première place dans la vie de beaucoup. Tant de divertissements s’offrent à nous qu’ils pourraient aisément prendre la place de choses plus importantes. En outre, de nombreux divertissements sont aujourd’hui envahis par l’immoralité sexuelle, la violence, la drogue et d’autres pratiques nuisibles (Proverbes 3:31). Comment protéger les jeunes de ces divertissements dangereux ?
22. Comment les parents peuvent-ils habituer leurs enfants à prendre de sages décisions en matière de distraction ?
22 Il est nécessaire que les parents établissent des limites et des restrictions. Mais, plus que cela, ils doivent apprendre à leurs enfants à porter un jugement de valeur sur les distractions et à savoir dans quelle mesure se distraire. Cette instruction demande du temps et des efforts. Prenons un exemple. Le père de deux garçons avait remarqué que son fils aîné écoutait très souvent une nouvelle station de radio. Un jour qu’il se rendait à son travail au volant de son camion, il s’est branché sur la même station. Il s’est arrêté de temps à autre pour noter les paroles de certaines chansons. Plus tard, il a pris le temps de discuter avec ses fils de ce qu’il avait entendu. Il leur a demandé ce qu’ils en pensaient et a écouté patiemment leurs réponses. Après avoir examiné la question à la lumière de la Bible, les garçons ont décidé de ne plus écouter cette station de radio.
23. Comment les parents peuvent-ils protéger leurs enfants des influences malsaines ?
23 Des parents avisés veillent sur la musique, les émissions de télévision, les bandes dessinées, les cassettes et les jeux vidéo, ainsi que les films qui intéressent leurs enfants. Ils observent les illustrations des jaquettes, examinent les paroles, lisent les critiques des journaux et regardent des extraits. Beaucoup sont choqués par le contenu de certains “ divertissements ” destinés aujourd’hui aux enfants. Les parents qui veulent protéger leurs enfants des influences impures se réunissent en famille et signalent les dangers au moyen de la Bible et d’autres auxiliaires bibliques comme le livre Les jeunes s’interrogent — Réponses pratiques ou d’articles tirés de La Tour de Garde et de Réveillez-vous !c Les parents qui établissent des limites bien précises, en étant conséquents et raisonnables, obtiennent généralement de bons résultats. — Matthieu 5:37 ; Philippiens 4:5.
24, 25. À quelles activités de loisir saines les familles peuvent-elles participer ensemble ?
24 Naturellement, les restrictions sur les divertissements malsains ne sont qu’un aspect de la lutte. Il faut toujours contrebalancer le mal par le bien, sinon les enfants risquent de s’engager dans une mauvaise voie. Bien des familles chrétiennes gardent d’excellents et innombrables souvenirs des moments de détente passés ensemble à pique-niquer, à faire de la randonnée, à jouer ou à faire du sport, à camper, à voyager et à rendre visite à des amis ou des parents. Des familles se sont aperçues que la simple lecture à voix haute était une source de plaisir et de détente. D’autres aiment raconter des histoires amusantes ou intéressantes. D’autres encore ont un passe-temps commun, le travail du bois, par exemple, ou d’autres activités artisanales, la musique, la peinture ou l’étude de la création de Dieu. Les enfants qui prennent goût à ces distractions sont protégés de nombreux divertissements impurs et apprennent qu’il est souvent plus amusant de participer que de regarder passivement.
25 Les réunions de détente peuvent aussi être des distractions enrichissantes. Quand elles sont bien maîtrisées, qu’elles ne rassemblent pas trop d’invités et ne prennent pas trop de temps, elles sont plus qu’un simple divertissement. Elles peuvent aider l’enfant à renforcer ses liens d’amour avec d’autres membres de la congrégation. — Voir Luc 14:13, 14 ; Jude 12.
VOTRE FAMILLE PEUT VAINCRE LE MONDE
26. Lorsqu’il s’agit de protéger la famille des divertissements malsains, quelle qualité est-il important d’avoir ?
26 Sans conteste, protéger votre famille des influences destructrices du monde n’est pas une tâche aisée. Mais il est une qualité qui plus que toute autre vous permettra d’y parvenir : l’amour ! Des liens familiaux étroits feront de votre foyer un havre de sécurité et favoriseront la communication, excellente protection contre les influences mauvaises. Il existe, en outre, un amour encore plus important à cultiver : l’amour pour Jéhovah. Quand cet amour prévaut au sein de la famille, les enfants ont plus de chances de grandir avec la haine de l’idée même de déplaire à Dieu en succombant aux influences du monde. En outre, les parents qui aiment Jéhovah du fond du cœur prendront modèle sur sa personnalité raisonnable, équilibrée et empreinte d’amour (Éphésiens 5:1 ; Jacques 3:17). Si les parents agissent ainsi, leurs enfants n’auront aucune raison de considérer le culte de Jéhovah comme un ensemble d’interdits ou un mode de vie austère auquel ils chercheront à échapper le plus tôt possible. Au contraire, ils verront qu’en adorant Dieu on peut mener la vie la plus heureuse et la plus satisfaisante qui soit.
27. Comment une famille peut-elle vaincre le monde ?
27 Les familles unies qui servent Dieu avec joie et d’une manière équilibrée, et qui s’efforcent de tout cœur de rester “ sans tache et sans défaut ” vis-à-vis des influences corruptrices du présent monde, réjouissent Jéhovah (2 Pierre 3:14 ; Proverbes 27:11). Ces familles marchent sur les traces de Jésus Christ, qui a résisté aux tentatives du monde satanique visant à le souiller. Vers la fin de sa vie humaine, Jésus a pu dire : “ J’ai vaincu le monde. ” (Jean 16:33). Puisse votre famille vaincre elle aussi le monde et vivre éternellement !
a Pour un examen plus approfondi de la question de l’instruction, voir la brochure Les Témoins de Jéhovah et l’instruction publiée par la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., p. 4-7.
b Le mot hébreu traduit ici par “ rire ” peut sous d’autres formes être rendu par “ jouer ”, “ amuser ”, “ célébrer ” ou même “ plaisanter ”.
c Publiés par la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc.
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Les familles monoparentales peuvent réussirLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE NEUF
Les familles monoparentales peuvent réussir
1-3. Qu’est-ce qui explique l’accroissement du nombre des familles monoparentales, et quelles conséquences cela a-t-il sur ceux qui sont dans cette situation ?
ON A dit des foyers monoparentaux qu’ils sont “ le modèle familial qui connaît la progression la plus rapide ” aux États-Unis. La situation est similaire dans bien d’autres pays. Le nombre record de divorces, d’abandons, de séparations et de naissances illégitimes a eu des conséquences graves sur des millions de parents et d’enfants.
2 “ J’ai 28 ans, je suis veuve et j’ai deux enfants, a écrit une mère isolée. Je ne veux pas les élever sans qu’ils aient un père à la maison ; cette pensée me déprime. J’ai l’impression que personne ne se soucie de moi. Mes enfants me voient souvent pleurer et ils en souffrent. ” La plupart des pères et des mères qui élèvent seuls leurs enfants doivent non seulement lutter contre des sentiments comme la colère, la culpabilité et la solitude, mais également assumer un emploi et les tâches ménagères. Quelqu’un a dit : “ Élever seul des enfants, c’est être jongleur. Au bout de six mois d’entraînement, vous arrivez enfin à jongler avec quatre balles à la fois. À peine y êtes-vous parvenu qu’on vous en jette une cinquième ! ”
3 Les jeunes élevés au sein de familles monoparentales ont souvent leur propre combat à mener. Il leur faut peut-être se débattre contre un flot d’émotions intenses soulevées par le départ brutal ou la mort de leur père ou de leur mère. L’absence de l’un des deux parents semble affecter profondément de nombreux jeunes.
4. Comment savons-nous que Jéhovah se soucie des familles monoparentales ?
4 Il existait des familles monoparentales aux temps bibliques. Les Écritures parlent à plusieurs reprises de l’“ orphelin de père ” et de la “ veuve ”. (Exode 22:22 ; Deutéronome 24:19-21 ; Job 31:16-22.) Jéhovah Dieu n’était pas insensible à leurs difficultés. Le psalmiste a qualifié Dieu de “ père des orphelins de père et juge des veuves ”. (Psaume 68:5.) Il ne fait pas de doute que Jéhovah se soucie toujours des familles monoparentales d’aujourd’hui ! De fait, sa Parole énonce des principes dont l’application les aide à réussir.
LES TÂCHES MÉNAGÈRES
5. Quelles difficultés les pères et les mères seuls rencontrent-ils au départ ?
5 Parlons de la tenue du foyer. “ Il y a bien des circonstances où l’on souhaiterait la présence d’un homme, reconnaît une femme divorcée, comme lorsque la voiture commence à faire du bruit et qu’on ne sait pas d’où cela provient. ” Des hommes divorcés ou veufs depuis peu risquent, quant à eux, d’être dépassés par les multiples tâches ménagères dont ils doivent maintenant s’acquitter. La confusion qui règne à la maison ne fait qu’ajouter aux sentiments d’instabilité et d’insécurité des enfants.
Enfants, collaborez avec votre père ou votre mère qui vous élève seul.
6, 7. a) Quel excellent exemple la “ femme capable ” des Proverbes donne-t-elle ? b) Pourquoi est-il utile que ceux qui élèvent seuls leurs enfants s’acquittent avec empressement des tâches ménagères ?
6 Comment s’en sortir ? Songez à la “ femme capable ” décrite en Proverbes 31:10-31. L’étendue de ses activités est remarquable : achat et vente, couture, cuisine, investissement dans l’immobilier, culture, gestion d’un commerce. Quel était son secret ? Elle était travailleuse ; debout à l’aube elle s’activait jusque tard le soir. Elle était également bien organisée : elle déléguait certaines tâches et en accomplissait elle-même d’autres. Il n’est donc pas étonnant qu’elle ait reçu des éloges !
7 Si vous élevez seul vos enfants, acquittez-vous consciencieusement de vos responsabilités domestiques. Trouvez-y le contentement ; cela contribuera beaucoup au bonheur des vôtres. Toutefois, la prévoyance et une bonne organisation sont indispensables. Nous lisons dans la Bible : “ Oui, les plans de l’homme diligent conduisent à un avantage. ” (Proverbes 21:5). Un père a reconnu : “ J’ai tendance à ne penser au repas qu’au moment où j’ai faim. ” Mais des repas prévus à l’avance sont souvent plus nutritifs et plus appétissants que ceux que l’on improvise à la hâte. Peut-être vous faudra-t-il aussi apprendre à vous servir de vos mains autrement. En consultant des amis qui s’y connaissent, en lisant des manuels pratiques et en demandant conseil à des gens de métier, des mères seules se sont attaquées à la peinture, à la plomberie et à quelques réparations automobiles simples.
8. Comment les enfants peuvent-ils apporter leur concours ?
8 Convient-il de demander leur aide aux enfants ? Une mère a fait remarquer : “ On cherche à compenser l’absence du père en rendant la vie facile aux enfants. ” Cette réaction est compréhensible, mais ne rend pas toujours service aux enfants. Aux temps bibliques, les jeunes qui craignaient Dieu devaient s’acquitter de tâches appropriées à leur âge (Genèse 37:2 ; Chant de Salomon 1:6). Aussi, tout en veillant à ne pas surcharger vos enfants, il sera sage de leur confier des tâches comme la vaisselle ou l’entretien de leur chambre. Pourquoi ne pas les accomplir ensemble ? Cela peut être très agréable.
LA DIFFICULTÉ DE GAGNER SA VIE
Passez autant de temps que possible avec vos enfants.
9. Pourquoi les mères connaissent-elles souvent des difficultés économiques ?
9 La plupart des pères et des mères qui élèvent seuls leurs enfants ont du mal à s’en sortir sur le plan financier, et les jeunes mères célibataires sont généralement dans des situations particulièrement difficiles. Dans les pays où des services d’aide sociale existent, elles devront peut-être y faire appel, au moins jusqu’à ce qu’elles trouvent un emploi. La Bible autorise les chrétiens à y avoir recours lorsque c’est nécessaire (Romains 13:1, 6). Les veuves et les divorcées connaissent des difficultés semblables. Contraintes à regagner le marché du travail après être restées au foyer pendant des années, beaucoup ne trouvent que des emplois peu rémunérés. Certaines s’efforcent d’améliorer leur situation en suivant des stages de formation ou en reprenant des cours pendant quelque temps.
10. Comment une mère peut-elle expliquer à ses enfants qu’elle doit trouver un emploi ?
10 Ne soyez pas surpris si vos enfants sont malheureux que vous cherchiez un travail, et ne vous culpabilisez pas. Expliquez-leur plutôt pourquoi vous devez travailler et faites-leur comprendre que Jéhovah exige que vous subveniez à leurs besoins (1 Timothée 5:8). Avec le temps, la plupart des enfants s’y habituent. Cependant, efforcez-vous de passer avec eux autant de moments que votre emploi du temps chargé vous le permet. L’attention et l’affection que vous leur donnerez contribueront à atténuer l’impact des restrictions financières qui pourraient être imposées à la famille. — Proverbes 15:16, 17.
QUI PREND SOIN DE QUI ?
La congrégation ne néglige pas les veuves et les “ orphelins de père ”.
11, 12. Quelles limites les personnes qui élèvent seules leurs enfants doivent-elles respecter, et comment est-ce possible ?
11 Il est normal que des mères ou des pères seuls soient particulièrement proches de leurs enfants, mais il faut veiller à ne pas dépasser les limites fixées par Dieu aux relations entre parents et enfants. Par exemple, de graves difficultés risquent de surgir lorsqu’une mère attend de son fils qu’il assume des responsabilités de chef de famille ou lorsqu’elle traite sa fille comme sa confidente en partageant avec elle le fardeau de ses problèmes intimes. Une telle attitude, inopportune et source de tension, peut perturber un enfant.
12 Donnez à votre enfant l’assurance que c’est vous, son père ou sa mère, qui prendrez soin de lui, et non l’inverse (voir 2 Corinthiens 12:14). Vous aurez parfois besoin de conseils ou d’un soutien. Recherchez-les auprès des anciens de la congrégation ou de chrétiennes mûres, et non auprès de vos enfants mineurs. — Tite 2:3.
COMMENT MAINTENIR LA DISCIPLINE
13. Pourquoi une mère seule peut-elle avoir du mal à appliquer la discipline ?
13 Un homme aura sans doute moins de mal qu’une femme à être pris au sérieux en matière de discipline. Une mère raconte : “ Mes fils ont un corps et une voix d’homme. Parfois, en comparaison, ça m’est difficile de ne pas paraître indécise et faible. ” De plus, il est possible que vous ressentiez encore durement la perte de votre cher conjoint ou que vous éprouviez un sentiment de culpabilité ou de colère à la suite de l’échec de votre mariage. Si vous partagez la garde de vos enfants avec votre ex-conjoint, peut-être craignez-vous qu’ils ne préfèrent sa compagnie. Dans de telles situations, il est difficile d’appliquer une discipline raisonnable.
14. Comment les parents seuls peuvent-ils appliquer une discipline raisonnable ?
14 La Bible dit qu’“ un garçon laissé à lui-même fera honte à sa mère ”. (Proverbes 29:15.) Rappelez-vous que vous avez l’appui de Jéhovah pour ce qui est d’établir des règles et de les faire respecter au sein de votre famille (Proverbes 1:8). Ne cédez donc pas au sentiment de culpabilité, aux remords ou à la crainte. Ne transigez jamais avec les principes bibliques (Proverbes 13:24). Efforcez-vous d’être raisonnable, conséquent et déterminé. Avec le temps, la plupart des enfants réagissent bien. Néanmoins, vous voudrez tenir compte des sentiments de vos enfants. Un père explique : “ J’ai dû tempérer la discipline par beaucoup de compréhension à cause du choc qu’a été pour eux la perte de leur mère. Je saisis toutes les occasions de leur parler. Nous avons nos ‘ moments de complicité ’ lorsque nous préparons le repas du soir. C’est là qu’ils se confient vraiment à moi. ”
15. De quoi les parents divorcés doivent-ils se garder lorsqu’ils parlent de leur ex-conjoint ?
15 Si vous êtes divorcé, vous n’obtiendrez rien de bon en sapant le respect de vos enfants pour votre ex-conjoint. Les enfants souffrent de voir leurs parents se disputer et, à long terme, ils perdront tout respect pour vous deux. Aussi gardez-vous des remarques blessantes du genre : “ Tu es bien comme ton père ! ” Quel que soit le tort que votre ex-conjoint vous ait fait, il est encore le père ou la mère de votre enfant, lequel a besoin de l’amour, de l’attention et de la discipline de ses deux parentsa.
16. Dans un foyer monoparental, quelles dispositions spirituelles devraient faire régulièrement partie de la discipline ?
16 Comme nous l’avons vu dans les chapitres précédents, par discipline il faut entendre l’éducation et l’instruction, et pas seulement la punition. On peut s’épargner bien des difficultés grâce à un bon programme d’enseignement spirituel (Philippiens 3:16). L’assistance régulière aux réunions chrétiennes revêt une importance capitale (Hébreux 10:24, 25). Il en va de même de l’étude familiale hebdomadaire. Certes, il n’est pas facile d’en faire une habitude régulière. “ Après une journée de travail, on aspire vraiment au repos, dit une mère consciencieuse. Mais je me prépare mentalement à étudier avec ma fille, sachant que c’est nécessaire. Elle apprécie vraiment notre étude familiale ! ”
17. Qu’apprenons-nous de l’excellente éducation reçue par Timothée, compagnon de Paul ?
17 Timothée, qui accompagnait l’apôtre Paul, avait manifestement été instruit des principes bibliques par sa mère et sa grand-mère, mais sans doute pas par son père. Pourtant, quel chrétien remarquable il est devenu (Actes 16:1, 2 ; 2 Timothée 1:5 ; 3:14, 15) ! De même, si vous vous efforcez d’élever vos enfants “ dans la discipline et les avertissements de Jéhovah ”, vous pouvez vous attendre à de bons résultats. — Éphésiens 6:4.
VAINCRE LA SOLITUDE
18, 19. a) Qu’est-ce qui peut amener une mère ou un père à se sentir seul ? b) Quel conseil est donné pour maîtriser les désirs sexuels ?
18 Une personne qui élève seule ses enfants a déclaré tristement : “ Quand je rentre chez moi et que je vois ces quatre murs, je sens la solitude m’envahir. Et c’est encore pire une fois que j’ai mis mes enfants au lit. ” En effet, la solitude est souvent le problème majeur d’une mère ou d’un père seul. Il est naturel d’aspirer à la compagnie et à l’intimité chaleureuse qui découlent du mariage. Mais faut-il chercher à remédier à la solitude à tout prix ? Aux jours de l’apôtre Paul, certaines jeunes veuves permettaient à ‘ leurs impulsions sexuelles de venir se mettre entre elles et le Christ ’. (1 Timothée 5:11, 12.) Il serait dommage de laisser ses désirs charnels prendre le pas sur sa spiritualité. — 1 Timothée 5:6.
19 Un chrétien a dit : “ Les désirs sexuels sont très puissants, mais on peut les maîtriser. Quand une pensée vous traverse l’esprit, ne vous arrêtez pas dessus. Il faut la chasser. Penser à vos enfants vous y aidera. ” La Parole de Dieu donne ce conseil : ‘ Faites mourir les membres de votre corps qui sont sur la terre, pour ce qui est des désirs sexuels. ’ (Colossiens 3:5). Si vous essayiez de maîtriser votre appétit, liriez-vous des revues montrant en photo des plats succulents, ou fréquenteriez-vous des gens qui ne parlent que de nourriture ? Certainement pas ! Il en va de même des désirs charnels.
20. a) Quel danger menace ceux qui fréquentent des non-croyants en vue du mariage ? b) Qu’ont fait au Ier siècle et que font encore aujourd’hui des personnes seules pour combattre la solitude ?
20 Certains chrétiens se sont mis à fréquenter des non-croyants en vue du mariage (1 Corinthiens 7:39). Leur problème a-t-il été résolu pour autant ? Non. Une chrétienne divorcée a dit : “ Il y a une chose pire que d’être seule. C’est d’être mal mariée ! ” Les veuves du Ier siècle souffraient sans doute de la solitude, mais celles qui étaient avisées se tenaient occupées, ‘ recevant des étrangers, lavant les pieds des saints, et venant en aide à ceux qui étaient dans la tribulation ’. (1 Timothée 5:10.) Des chrétiens fidèles ayant attendu des années pour trouver un conjoint qui craigne Dieu sont également restés actifs. Une veuve de 68 ans s’est mise à rendre visite à d’autres veuves chaque fois qu’elle se sentait seule. Elle a dit : “ Je me rends compte qu’après avoir rendu visite à ces personnes, fait mon ménage et m’être occupée de mes besoins spirituels, je n’ai plus le temps de me sentir seule. ” Instruire autrui au sujet du Royaume de Dieu est une bonne œuvre particulièrement utile. — Matthieu 28:19, 20.
21. Comment la prière et les bonnes compagnies aident-elles à vaincre la solitude ?
21 Certes, il n’existe pas de remède miracle à la solitude. Mais on peut la supporter grâce à la force que donne Jéhovah. Un chrétien bénéficiera de cette force s’il “ persiste dans les supplications et les prières nuit et jour ”. (1 Timothée 5:5.) Supplier, c’est prier avec ferveur, oui, implorer de l’aide, parfois avec des cris puissants et des larmes (voir Hébreux 5:7). Vous épancher “ nuit et jour ” devant Jéhovah peut vraiment vous être utile. En outre, comblez le vide de votre solitude par des compagnies saines. Elles vous procureront la “ bonne parole ” encourageante dont parle Proverbes 12:25.
22. Quelles pensées aideront quelqu’un qui éprouve de temps à autre un sentiment de solitude ?
22 Si le sentiment de solitude resurgit de temps à autre, ce qui est vraisemblable, rappelez-vous que personne ne mène une vie idéale. En effet, “ toute la communauté de vos frères ” souffre d’une manière ou d’une autre (1 Pierre 5:9). Ne vivez pas dans le passé (Ecclésiaste 7:10). Concentrez-vous sur les avantages de votre situation. Par-dessus tout, soyez déterminé à rester intègre et à réjouir le cœur de Jéhovah. — Proverbes 27:11.
CE QUE LES AUTRES PEUVENT FAIRE
23. Quelles responsabilités les chrétiens ont-ils envers les membres de la congrégation qui élèvent seuls leurs enfants ?
23 Le soutien et l’aide de compagnons chrétiens sont très précieux. Nous lisons en Jacques 1:27 : “ Le culte qui est pur et sans souillure du point de vue de notre Dieu et Père, le voici : prendre soin des orphelins et des veuves dans leur tribulation. ” De fait, les chrétiens sont tenus d’aider les familles monoparentales. Qu’est-ce qui peut être fait ?
24. Citez différents moyens d’aider les familles monoparentales qui sont dans le besoin.
24 On peut apporter une aide matérielle. La Bible dit : “ Celui qui a les moyens d’existence de ce monde et voit son frère dans le besoin et pourtant lui ferme l’accès de ses tendres compassions, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? ” (1 Jean 3:17). Le terme grec traduit ici par “ voit ” ne suggère pas un coup d’œil passager, mais une observation intentionnelle. Cela révèle qu’un chrétien qui fait preuve de bonté envers une famille doit d’abord connaître sa situation et ses besoins. Il se peut qu’elle manque d’argent ou qu’il soit nécessaire d’accomplir chez elle certaines réparations. Ou bien encore aimerait-elle tout simplement être invitée pour un repas ou une soirée de détente.
25. Comment les chrétiens peuvent-ils témoigner de la compassion aux mères et aux pères seuls ?
25 De plus, nous lisons en 1 Pierre 3:8 : “ Ayez tous les mêmes pensées, manifestant de la sympathie, ayant de l’affection fraternelle, étant pleins d’une tendre compassion. ” Une femme qui élève seule six enfants dit : “ C’est dur, et parfois je perds le moral. Toutefois, dans ces moments-là, il y a toujours un frère ou une sœur de la congrégation pour me dire : ‘ Johanna, tu fais du bon travail. Cela va porter du fruit. ’ Le simple fait de savoir que d’autres pensent à vous et se soucient de vous est encourageant. ” Les chrétiennes plus âgées peuvent apporter une aide particulièrement efficace aux jeunes femmes qui élèvent seules leurs enfants, en leur prêtant une oreille attentive lorsqu’elles ont des difficultés dont elles auraient du mal à parler à un homme.
26. Comment des chrétiens mûrs peuvent-ils venir en aide aux orphelins de père ?
26 Les membres masculins de la congrégation chrétienne ont d’autres moyens d’apporter leur aide. Job, un homme juste, a dit : “ Je délivrais (...) l’orphelin de père et quiconque n’avait personne pour lui venir en aide. ” (Job 29:12). De même aujourd’hui, des chrétiens s’intéressent avec de saines intentions aux orphelins de père et leur témoignent un “ amour qui vient d’un cœur pur ”, sans arrière-pensée (1 Timothée 1:5). Tout en ne négligeant pas leur propre famille, ils pourraient de temps en temps inviter ces jeunes à les accompagner dans le ministère chrétien, à assister à leur étude familiale ou encore à partager un moment de détente. De telles marques de bonté peuvent très bien sauver un orphelin de père qui s’engagerait sur une mauvaise pente.
27. De quel soutien ceux qui élèvent seuls leurs enfants sont-ils sûrs de bénéficier ?
27 En dernier lieu, naturellement, c’est aux pères et aux mères seuls qu’il appartient de ‘ porter leur propre charge ’, leurs responsabilités (Galates 6:5). Néanmoins, ils peuvent bénéficier de l’amour de leurs frères et sœurs chrétiens et de Jéhovah Dieu lui-même, au sujet duquel la Bible dit : “ Il vient en aide à l’orphelin de père et à la veuve. ” (Psaume 146:9). Grâce à son soutien plein d’amour, les familles monoparentales peuvent réussir.
a Nous ne parlons pas de situations dans lesquelles il faut protéger l’enfant d’un père ou d’une mère qui le maltraite. Également, si votre ex-conjoint fait tout pour saper votre autorité, peut-être dans l’espoir que vos enfants vous quittent, il serait bien d’en parler à des amis expérimentés tels que les anciens de la congrégation chrétienne, qui vous offriront des suggestions sur la meilleure façon de gérer la situation.
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Quand un membre de la famille est maladeLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE DIX
Quand un membre de la famille est malade
1, 2. Comment Satan s’est-il servi du malheur et de la maladie pour essayer de briser l’intégrité de Job ?
ON PEUT assurément compter Job parmi les hommes qui ont eu une vie de famille heureuse. La Bible l’appelle “ le plus grand de tous les Orientaux ”. Il avait dix enfants, sept fils et trois filles. Non seulement il avait les moyens de faire vivre sa famille dans l’aisance, mais, plus important encore, il dirigeait les activités spirituelles des siens et se souciait de la réputation de ses enfants aux yeux de Jéhovah. Ainsi, sa famille était unie et heureuse. — Job 1:1-5.
2 La situation de Job n’a pas échappé à l’attention de Satan, l’ennemi suprême de Jéhovah Dieu. Satan, qui cherche constamment des moyens de briser l’intégrité des serviteurs de Dieu, s’est attaqué à Job en faisant périr ses enfants heureux. Puis il a ‘ frappé Job de furoncles malins, depuis la plante de son pied jusqu’au sommet de sa tête ’. Il espérait briser son intégrité par le biais du malheur et de la maladie. — Job 2:6, 7.
3. Quels étaient les symptômes de la maladie de Job ?
3 La Bible ne donne pas le nom de la maladie de Job. Cependant, elle nous en décrit les symptômes. Sa chair était couverte de larves, sa peau formait des croûtes et tombait en pourriture. Son haleine était repoussante et son corps exhalait une odeur fétide. Il était rongé de douleur (Job 7:5 ; 19:17 ; 30:17, 30). Souffrant terriblement, Job était assis au milieu de la cendre et se grattait avec un tesson (Job 2:8). Il était réellement pitoyable à voir !
4. Que se passe-t-il parfois dans toute famille ?
4 Quelle serait votre réaction si vous étiez affligé d’une maladie aussi grave ? De nos jours, Satan ne frappe pas les serviteurs de Dieu d’une maladie comme il l’a fait pour Job. Néanmoins, l’imperfection humaine, les tensions de la vie quotidienne et la dégradation de notre environnement font qu’inévitablement nous tombons parfois malades. Malgré les précautions que nous prenons, nous sommes tous sujets à la maladie, même si peu d’entre nous souffriront autant que Job. Quand la maladie frappe notre maisonnée, ce peut être un véritable combat à mener. Voyons donc comment la Bible nous aide à affronter cette ennemie séculaire de l’humanité. — Ecclésiaste 9:11 ; 2 Timothée 3:16.
QUELS SONT VOS SENTIMENTS ?
5. Comment les membres de la famille réagissent-ils généralement à une maladie de courte durée ?
5 Un bouleversement de nos habitudes quotidiennes, quelle qu’en soit la raison, est toujours difficile à supporter, mais plus encore lorsqu’une longue maladie en est la cause. Même lorsqu’elle est de courte durée, une maladie exige des adaptations, des concessions et des sacrifices. Les membres de la famille en bonne santé doivent faire silence pour que le malade se repose. Il leur faut peut-être renoncer à certaines activités. Toutefois, dans la plupart des familles, les tout-petits aussi éprouvent de la compassion pour leur frère, leur sœur ou un de leurs parents qui est malade, même s’il faut parfois leur rappeler d’avoir des égards (Colossiens 3:12). Généralement, lorsque la maladie est temporaire, tout le monde est prêt à faire le nécessaire, d’autant que chaque membre de la famille souhaiterait bénéficier des mêmes attentions s’il lui arrivait d’être malade. — Matthieu 7:12.
6. Quelles réactions observe-t-on parfois quand quelqu’un dans une famille est atteint d’une maladie grave et prolongée ?
6 Mais qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’une maladie grave entraînant des bouleversements importants et durables ? Par exemple, lorsqu’un membre de la famille est paralysé à la suite d’une attaque, atteint de la maladie d’Alzheimer ou affaibli par quelque autre affection ? Ou encore si quelqu’un souffre d’une maladie mentale comme la schizophrénie ? Les souffrances d’un être cher nous font généralement éprouver de la pitié, de la tristesse. Toutefois, d’autres réactions succèdent souvent à la pitié. Très affectés par la maladie d’un des leurs, qui restreint leur liberté, les autres membres de la famille peuvent à la longue éprouver un certain ressentiment. Peut-être se demandent-ils : “ Pourquoi fallait-il que cela m’arrive à moi ? ”
7. Comment la femme de Job a-t-elle réagi à la maladie de son mari, et qu’a-t-elle manifestement oublié ?
7 C’est vraisemblablement une pensée de ce genre qui a traversé l’esprit de la femme de Job. Rappelez-vous, elle avait déjà perdu ses enfants. À mesure que ces événements tragiques se succédaient, sans doute était-elle de plus en plus affolée. Et puis, voyant son mari autrefois actif et vigoureux affligé d’une maladie douloureuse et repoussante, elle a dû perdre de vue l’essentiel, qui surpassait en importance tous ces drames : les relations qu’elle et son mari avaient avec Dieu. Nous lisons dans la Bible : “ Finalement sa femme lui dit : ‘ Est-ce que tu tiens toujours ferme ton intégrité ? Maudis Dieu et meurs ! ’ ” — Job 2:9.
Les chrétiens démontrent la profondeur de leur amour quand leur conjoint tombe malade.
8. Lorsque quelqu’un est gravement malade dans une famille, quel verset peut aider ses proches à garder le bon point de vue ?
8 Beaucoup éprouvent un sentiment de frustration et même de la colère quand leur vie est complètement bouleversée par la maladie d’un proche. Néanmoins, le chrétien qui réfléchit à la situation finira par se dire qu’il a ainsi l’occasion de démontrer la sincérité de son amour. Le véritable amour est “ patient et bon (...) [et] ne cherche pas ses propres intérêts (...). Il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout ”. (1 Corinthiens 13:4-7.) Au lieu de nous laisser dominer par des sentiments négatifs, maîtrisons-les de notre mieux. — Proverbes 3:21.
9. Quelle promesse peut aider spirituellement et affectivement une famille dont l’un des membres est gravement malade ?
9 Comment faire pour que la famille reste en bonne condition spirituelle et affective si l’un de ses membres est gravement malade ? Naturellement, chaque maladie nécessite des soins et des traitements spécifiques, et il ne conviendrait pas dans cet ouvrage de préconiser un traitement médical ou une méthode de soins à domicile. Néanmoins, dans un sens spirituel, Jéhovah “ relève tous ceux qui sont courbés ”. (Psaume 145:14.) Le roi David a écrit : “ Heureux celui qui s’intéresse au petit ; au jour du malheur Jéhovah le fera échapper. Jéhovah lui-même le gardera et le conservera en vie. (...) Jéhovah lui-même le soutiendra sur le divan de douleur. ” (Psaume 41:1-3). Jéhovah garde ses serviteurs en vie sur le plan spirituel, même lorsqu’ils sont affectivement éprouvés au-delà de leurs limites (2 Corinthiens 4:7). Bien des gens dont l’un des proches est atteint d’une maladie grave ont fait écho aux paroles du psalmiste : “ J’ai été affligé à l’extrême. Ô Jéhovah, garde-moi en vie selon ta parole. ” — Psaume 119:107.
UN BON MORAL
10, 11. a) Qu’est-ce qui est essentiel pour qu’une famille réussisse à affronter la maladie ? b) Comment une femme a-t-elle fait face à la maladie de son mari ?
10 “ L’esprit d’un homme peut endurer sa maladie, dit un proverbe biblique ; mais l’esprit abattu, qui peut le supporter ? ” (Proverbes 18:14). Un traumatisme peut affecter l’esprit — le moral — d’une famille autant que “ l’esprit d’un homme ”. En revanche, “ un cœur calme est la vie de l’organisme de chair ”. (Proverbes 14:30.) Une famille affrontera plus ou moins bien une maladie grave dans une large mesure en fonction de l’état d’esprit — du moral — de ses membres. — Voir Proverbes 17:22.
11 Une chrétienne n’était mariée que depuis six ans quand son mari a eu une attaque qui l’a laissé handicapé. “ Mon mari souffrait de troubles de l’élocution, et il était presque impossible de converser avec lui, se rappelle-t-elle. L’effort mental que je devais fournir pour essayer de comprendre ce qu’il articulait à grand-peine était épuisant. ” Imaginez également le supplice et la frustration de son mari. Qu’a fait ce couple ? Ils étaient éloignés de la congrégation chrétienne ; pourtant cette femme a fait de son mieux pour rester forte spirituellement en se tenant à jour de toute nouvelle donnée par l’organisation de Dieu et de toute la nourriture spirituelle dispensée régulièrement dans les périodiques La Tour de Garde et Réveillez-vous! Grâce à cela, elle a eu la force spirituelle de s’occuper de son cher mari jusqu’à la mort de celui-ci, quatre ans plus tard.
12. Comme l’a montré le cas de Job, comment le malade peut-il apporter son concours ?
12 Dans le cas de Job, c’est lui, l’affligé, qui est resté fort. “ Accepterons-nous du vrai Dieu seulement ce qui est bon ? N’accepterons-nous pas aussi ce qui est mauvais ? ” a-t-il demandé à sa femme (Job 2:10). Il n’est donc pas étonnant que le disciple Jacques ait par la suite présenté Job comme un remarquable exemple de patience et d’endurance. En Jacques 5:11, nous lisons : “ Vous avez entendu parler de l’endurance de Job et vous avez vu le dénouement que Jéhovah a amené, et vous avez constaté que Jéhovah est plein de tendre affection et miséricordieux. ” De même aujourd’hui, dans bien des cas, le courage du malade aide les autres membres de la famille à garder le moral.
13. Quelle comparaison une famille touchée par une maladie grave ne devrait-elle pas faire ?
13 Beaucoup de ceux qui ont connu cette situation admettent qu’il n’est pas rare qu’au début les membres de la famille aient du mal à accepter la réalité. Ils disent aussi que la manière dont chacun envisage la situation est extrêmement importante. Il peut sembler difficile au départ de changer les habitudes de la maison. Mais en y mettant vraiment du sien, il est possible de s’adapter à une situation nouvelle. Dans ce cas, il est capital de ne pas comparer sa situation à celle d’autres personnes qui n’ont pas de malade chez elles, en se disant qu’elles ont la vie plus facile et que ‘ ce n’est pas juste ’. En réalité, personne ne sait vraiment quel fardeau les autres ont à porter. Tous les chrétiens puiseront du courage dans ces paroles de Jésus : “ Venez à moi, vous tous qui peinez et qui êtes chargés, et moi je vous réconforterai. ” — Matthieu 11:28.
ÉTABLISSEZ DES PRIORITÉS
14. Quelles priorités convient-il d’établir ?
14 En présence d’une maladie grave, une famille ferait bien de se rappeler ces paroles inspirées : “ Dans la multitude des conseillers il y a réalisation. ” (Proverbes 15:22). Les membres de la famille ne pourraient-ils pas se réunir pour discuter de la situation occasionnée par la maladie ? Il serait certainement approprié de le faire, de prier et de rechercher la direction de la Parole de Dieu (Psaume 25:4). Quels sujets devrait-on aborder ? Eh bien, il faut prendre des décisions dans les domaines médical, financier et familial. Qui s’occupera en particulier du malade ? Comment les membres de la famille peuvent-ils collaborer avec le malade ? Quels effets ces dispositions auront-elles sur chacun ? Comment les besoins spirituels et autres du garde-malade seront-ils comblés ?
15. Quel soutien Jéhovah accorde-t-il aux familles touchées par une maladie grave ?
15 En priant Jéhovah sincèrement pour lui demander sa direction, en méditant sur sa Parole et en suivant courageusement la voie indiquée par la Bible, on se procure souvent des bienfaits qui dépassent les espérances. La maladie ne connaît pas toujours de rémission. Mais en toutes circonstances, le fait de s’appuyer sur Jéhovah produit les meilleurs résultats (Psaume 55:22). Le psalmiste a écrit : “ Ta bonté de cœur, ô Jéhovah, m’a soutenu sans relâche. Quand mes pensées troublantes se multiplièrent au-dedans de moi, tes consolations se mirent à cajoler mon âme. ” — Psaume 94:18, 19 ; voir aussi Psaume 63:6-8.
L’AIDE AUX ENFANTS
Quand les membres de la famille coopèrent, ils peuvent faire face aux difficultés.
16, 17. Que faut-il expliquer aux jeunes enfants dont un frère ou une sœur est malade ?
16 Une maladie grave peut poser des problèmes aux enfants. Il est essentiel que les parents leur fassent comprendre quels sont les besoins et comment ils peuvent apporter leur aide. Si le malade est un enfant, ses frères et sœurs doivent comprendre que les soins et l’attention supplémentaires dont il est l’objet ne signifient pas que les autres sont moins aimés. Au lieu de laisser s’installer le ressentiment et la rivalité, les parents doivent aider les enfants à nouer des liens plus étroits, à cultiver une affection sincère les uns pour les autres et à collaborer pour faire face à la situation.
17 Les petits réagissent généralement mieux quand les parents font appel à leurs sentiments que lorsqu’ils leur donnent des explications détaillées ou compliquées de l’état du malade. Il faut leur donner une idée de ce qu’endure le malade. Si les enfants en bonne santé se rendent compte que son état empêche le malade de faire des choses qui leur paraissent élémentaires, ils lui témoigneront sans doute plus d’“ affection fraternelle ” et de “ tendre compassion ”. — 1 Pierre 3:8.
18. Comment peut-on aider les plus grands à comprendre les difficultés causées par la maladie, et en quoi cela leur sera-t-il profitable ?
18 Il faudrait aider les plus grands à comprendre que la situation est difficile et qu’elle exige des sacrifices de la part de chaque membre de la famille. En raison des notes de médecin à payer et des frais pharmaceutiques, il se peut que les parents ne soient pas en mesure de procurer à leurs enfants tout ce qu’ils aimeraient leur donner. Les enfants en seront-ils contrariés et se sentiront-ils privés ? Ou bien comprendront-ils la situation et seront-ils prêts à faire les sacrifices nécessaires ? Cela dépend beaucoup de la manière dont vous leur présentez les choses et de l’état d’esprit que vous faites régner dans la famille. En réalité, dans bien des cas, la maladie d’un membre de la famille permet d’apprendre aux enfants à suivre ce conseil de l’apôtre Paul : “ Ne [faites] rien par esprit de dispute ni par désir de vous mettre en avant, mais estimant, avec humilité, que les autres sont supérieurs à vous, [ayez] l’œil non pas uniquement sur vos propres affaires, par intérêt personnel, mais aussi, par intérêt personnel, sur celles des autres. ” — Philippiens 2:3, 4.
LE TRAITEMENT MÉDICAL
19, 20. a) Quelles responsabilités incombent aux chefs de famille quand la maladie frappe ? b) Bien que la Bible ne soit pas un traité de médecine, quelle aide peut-elle apporter en cas de maladie ?
19 Les chrétiens raisonnables n’ont rien contre les traitements médicaux tant qu’ils ne sont pas en contradiction avec la loi de Dieu. Quand un membre de leur famille tombe malade, ils cherchent ardemment le moyen de soulager ses souffrances. Néanmoins, il leur faudra peut-être peser des avis médicaux opposés. En outre, de nouvelles maladies sont apparues subitement ces dernières années, maladies pour lesquelles il n’existe pas encore de thérapeutique faisant l’unanimité. On a parfois du mal à obtenir un diagnostic précis. Que doit faire un chrétien dans un tel cas ?
20 Certes, l’un des rédacteurs de la Bible était médecin, et l’apôtre Paul a donné des conseils médicaux pratiques à son ami Timothée, mais les Écritures sont un guide moral et spirituel et non un traité de médecine (Colossiens 4:14 ; 1 Timothée 5:23). Par conséquent, chez les chrétiens, c’est aux chefs de famille qu’il appartient de prendre une décision raisonnable en matière de traitement médical. Peut-être voudront-ils consulter plusieurs médecins (voir Proverbes 18:17). Ils rechercheront sans doute ce qu’il y a de mieux pour leur proche qui est malade, pour la plupart en se tournant vers la médecine classique. Certains préfèrent d’autres thérapeutiques. Là encore, il s’agit d’une décision personnelle. Cependant, en matière de santé, les chrétiens n’oublient pas que là aussi ‘ la parole de Dieu est une lampe pour leur pied, et une lumière pour leur route ’. (Psaume 119:105.) Ils continuent de suivre les directives données dans la Bible (Isaïe 55:8, 9). C’est pourquoi ils fuient les techniques de diagnostic teintées de spiritisme et se gardent de tout traitement allant à l’encontre des principes bibliques. — Psaume 36:9 ; Actes 15:28, 29 ; Révélation 21:8.
21, 22. Quel raisonnement une Asiatique a-t-elle tenu à partir d’un principe biblique, et en quoi sa décision s’est-elle révélée judicieuse dans sa situation ?
21 Considérons le cas d’une jeune Asiatique. Peu après avoir commencé à étudier la Bible avec un Témoin de Jéhovah, elle a donné naissance à une petite fille prématurée pesant seulement 1,7 kilo. Un médecin lui ayant dit que son bébé serait gravement attardé et ne pourrait jamais marcher, cette femme était désespérée. Il lui a conseillé de le confier à un institut spécialisé. Le mari de cette femme ne savait que faire. Vers qui allait-elle se tourner ?
22 Elle raconte : “ Je me suis rappelé avoir appris dans la Bible que ‘ les fils sont un héritage de Jéhovah ; le fruit du ventre est une récompense ’. ” (Psaume 127:3). Elle a décidé de prendre cet “ héritage ” chez elle et de s’en occuper. Au début, c’était difficile, mais avec l’aide des membres de la congrégation locale des Témoins de Jéhovah, cette mère a réussi à s’organiser et à prodiguer à l’enfant les soins particuliers dont elle avait besoin. Douze ans après, cette fillette assistait aux réunions chrétiennes et profitait de la compagnie des enfants qui s’y trouvaient. “ Je suis si heureuse que les principes bibliques m’aient incitée à faire ce qui est droit, dit la mère. La Bible m’a aidée à garder une conscience pure devant Jéhovah Dieu et à éviter d’être accablée toute ma vie par le remords. ”
23. Quel réconfort la Bible procure-t-elle aux malades et à ceux qui s’occupent d’eux ?
23 La maladie n’existera pas indéfiniment. Le prophète Isaïe a annoncé l’époque où “ aucun habitant ne dira : ‘ Je suis malade. ’ ” (Isaïe 33:24). Cette promesse s’accomplira dans le monde nouveau bientôt proche. Toutefois, jusque-là, il nous faut vivre avec la maladie et la mort. Heureusement, la Parole de Dieu nous guide et nous aide. Les règles de conduite fondamentales que fournit la Bible sont immuables et surpassent les opinions changeantes des humains imparfaits. C’est pourquoi les personnes sensées partagent l’avis du psalmiste qui a écrit : “ La loi de Jéhovah est parfaite, ramenant l’âme. Le rappel de Jéhovah est digne de foi, rendant sage l’homme inexpérimenté. (...) Les décisions judiciaires de Jéhovah sont vérité ; elles se sont révélées justes l’une comme l’autre (...) ; à les garder il y a une grande récompense. ” — Psaume 19:7, 9, 11.
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Préservez la paix dans votre foyerLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE ONZE
Préservez la paix dans votre foyer
1. Qu’est-ce qui peut créer des divisions dans les familles ?
HEUREUX sont les membres d’une famille où règnent l’amour, la compréhension et la paix. Nous espérons que c’est votre cas. Malheureusement, un très grand nombre de familles ne correspondent pas à cette description et sont divisées pour une raison ou pour une autre. Quels sont les facteurs de division ? Dans ce chapitre, nous en examinerons trois. Au sein de certaines familles, tous ne partagent pas les mêmes croyances religieuses. Ailleurs, les enfants n’ont pas les mêmes parents biologiques. Ailleurs encore, c’est apparemment la difficulté de gagner sa vie ou le désir de plus de biens matériels qui crée des divisions. Pourtant, des situations génératrices de dissensions dans certains foyers n’en créent pas dans d’autres. Qu’est-ce qui fait la différence ?
2. Auprès de qui certains recherchent-ils des conseils en rapport avec la vie de famille, mais quelle est la meilleure source de conseils ?
2 C’est d’abord une question de point de vue. Quand on s’efforce sincèrement de comprendre le point de vue de celui qui est en face de soi, on est mieux à même de discerner comment préserver l’unité du foyer. Cela dépend également de ce qui sert de guide. Bien des gens suivent les conseils de collègues de travail, de voisins, d’éditorialistes ou de quelque guide humain. D’autres, en revanche, ont découvert ce que dit la Parole de Dieu concernant leur situation, et ont ensuite mis en pratique ce qu’ils apprenaient. En quoi cela favorise-t-il la paix au sein de la famille ? — 2 Timothée 3:16, 17.
SI VOTRE MARI NE PARTAGE PAS VOTRE FOI
Efforcez-vous de comprendre le point de vue de l’autre.
3. a) Quel conseil la Bible donne-t-elle en rapport avec le mariage avec quelqu’un qui ne partage pas notre foi ? b) Citez des principes de base qui s’appliquent lorsque l’un des conjoints est croyant et pas l’autre.
3 La Bible déconseille fortement de se marier avec quelqu’un d’une religion différente de la sienne (Deutéronome 7:3, 4 ; 1 Corinthiens 7:39). Il se peut, toutefois, que vous ayez appris les vérités bibliques après votre mariage, mais pas votre mari. Que faire dans ce cas ? Naturellement, les vœux du mariage conservent leur valeur (1 Corinthiens 7:10). La Bible insiste sur le fait que les liens du mariage sont permanents et elle encourage les conjoints à régler leurs différends au lieu de les éluder (Éphésiens 5:28-31 ; Tite 2:4, 5). Mais comment agir si votre mari s’oppose fermement à ce que vous pratiquiez la religion enseignée par la Bible ? Peut-être essaie-t-il de vous empêcher d’assister aux réunions de la congrégation, ou bien vous dit-il qu’il ne veut pas voir sa femme aller de maison en maison discuter de religion. Qu’allez-vous faire ?
4. Comment une femme peut-elle se montrer compréhensive envers son mari qui ne partage pas sa foi ?
4 Demandez-vous : ‘ Pourquoi mon mari réagit-il ainsi ? ’ (Proverbes 16:20, 23). S’il ne comprend pas vraiment ce que vous faites, il se peut qu’il s’inquiète à votre sujet. Peut-être subit-il l’influence de membres de la famille qui n’admettent pas que vous ne participiez plus à certaines coutumes importantes pour eux. “ Seul dans la maison, je me sentais abandonné ”, a dit un mari. Cet homme avait l’impression qu’une religion lui prenait sa femme. Néanmoins, l’orgueil l’empêchait d’exprimer son sentiment. Votre mari a peut-être besoin de savoir que votre amour pour Jéhovah ne signifie pas que vous l’aimiez, lui, moins qu’avant. Veillez à lui consacrer du temps.
5. Quel équilibre une femme dont le mari ne partage pas la foi doit-elle garder ?
5 Toutefois, un point plus important encore mérite considération si vous voulez agir sagement en la circonstance. La Parole de Dieu adresse aux femmes l’exhortation suivante : “ Soyez soumises à vos maris, comme il convient dans le Seigneur. ” (Colossiens 3:18). Elle met donc en garde contre l’esprit d’indépendance. De plus, en disant “ comme il convient dans le Seigneur ”, ce verset indique que la soumission au mari doit également tenir compte de la soumission au Seigneur. Il faut être équilibré.
6. Quels principes une chrétienne mariée ne devrait-elle pas oublier ?
6 Pour un chrétien, la présence aux réunions de la congrégation et le témoignage donné à autrui au sujet de sa foi fondée sur la Bible sont des aspects importants du vrai culte qui ne doivent pas être négligés (Romains 10:9, 10, 14 ; Hébreux 10:24, 25). Que feriez-vous donc si un humain vous ordonnait de ne pas vous conformer à une exigence précise de Dieu ? Les apôtres de Jésus Christ ont déclaré : “ Nous devons obéir à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu’aux hommes. ” (Actes 5:29). Leur exemple a laissé un précédent applicable dans bien des situations de la vie. L’amour pour Jéhovah vous poussera-t-il à lui vouer l’attachement exclusif qui lui revient de droit ? En même temps, votre amour et votre respect pour votre conjoint vous inciteront-ils à faire cela sans le contrarier ? — Matthieu 4:10 ; 1 Jean 5:3.
7. À quoi une chrétienne mariée doit-elle être déterminée ?
7 Jésus a montré que ce ne serait pas toujours possible. Il a expliqué qu’en raison de l’opposition au vrai culte, dans certains cas les croyants se sentiraient séparés du reste de la famille comme par une épée (Matthieu 10:34-36). C’est ce qu’a vécu une Japonaise. Elle a connu l’opposition de son mari pendant 11 ans. Il la maltraitait cruellement et souvent verrouillait la porte pour qu’elle ne rentre pas à la maison. Mais avec l’aide des membres de la congrégation chrétienne, elle a persévéré. Elle priait sans cesse et puisait du courage dans les paroles contenues en 1 Pierre 2:20. Cette chrétienne était persuadée que si elle demeurait ferme, un jour son mari se mettrait lui aussi à servir Jéhovah. C’est effectivement ce qu’il a fait.
8, 9. Que peut faire une chrétienne pour ne pas heurter inutilement son mari ?
8 Il y a bien des choses que vous pouvez faire pour amener votre conjoint à changer d’attitude. Par exemple, si votre mari n’accepte pas votre religion, faites en sorte qu’il ne puisse rien vous reprocher dans d’autres domaines. Veillez à ce que la maison soit propre. Soignez votre apparence. Ne soyez pas avare de témoignages d’amour et de reconnaissance. Au lieu de le critiquer, soutenez-le. Montrez que vous le considérez comme votre chef. Si vous avez le sentiment d’être traitée injustement, ne rendez pas la pareille (1 Pierre 2:21, 23). Tenez compte de l’imperfection humaine, et si une dispute éclate soyez la première à vous excuser humblement. — Éphésiens 4:26.
9 Que votre présence aux réunions ne soit pas une excuse pour servir les repas en retard. Choisissez aussi de participer au ministère chrétien en l’absence de votre mari. Une chrétienne fera preuve de sagesse en se gardant de prêcher à son mari quand le moment est mal choisi. Elle suivra plutôt ce conseil de l’apôtre Pierre : “ Vous les femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole grâce à la conduite de leurs femmes, parce qu’ils auront été témoins oculaires de votre conduite pure ainsi que d’un profond respect. ” (1 Pierre 3:1, 2). Les femmes chrétiennes s’efforcent de manifester encore plus le fruit de l’esprit de Dieu. — Galates 5:22, 23.
QUAND LA FEMME NE PRATIQUE PAS LE CHRISTIANISME
10. Comment un mari chrétien agira-t-il envers sa femme qui est d’une autre confession religieuse ?
10 Qu’en est-il si le mari est chrétien et que sa femme ne le soit pas ? La Bible donne des directives pour ce genre de situations. Nous lisons : “ Si un frère a une femme non croyante, et que pourtant elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la quitte pas. ” (1 Corinthiens 7:12). Elle recommande aussi aux maris ce qui suit : “ Continuez à aimer vos femmes. ” — Colossiens 3:19.
11. Comment un mari usera-t-il de discernement et de tact en exerçant son autorité sur sa femme qui ne pratique pas le christianisme ?
11 Si votre femme ne partage pas votre foi, veillez particulièrement à la respecter et à faire preuve de considération pour ses sentiments. En tant qu’adulte, elle a le droit de pratiquer librement son culte, même si vous n’y adhérez pas. La première fois que vous lui parlerez de votre religion, ne vous attendez pas à ce qu’elle renonce d’emblée à des croyances acquises de longue date pour quelque chose de nouveau. Au lieu de lui dire avec brusquerie que les pratiques religieuses que sa famille et elle observent depuis longtemps sont fausses, raisonnez patiemment avec elle à partir des Écritures. Si vous consacrez beaucoup de temps aux activités de la congrégation, elle se sentira peut-être négligée. Il se peut que ses efforts pour vous empêcher de servir Jéhovah soient simplement sa manière de vous dire : “ J’ai besoin d’être avec toi plus souvent ! ” Soyez patient. Avec le temps, il est possible que votre prévenance affectueuse l’aide à embrasser le vrai culte. — Colossiens 3:12-14 ; 1 Pierre 3:8, 9.
L’ÉDUCATION DES ENFANTS
12. Même si les croyances d’un mari et de sa femme diffèrent, comment les principes bibliques devraient-ils être appliqués dans l’éducation de leurs enfants ?
12 Dans un foyer qui n’est pas uni dans le même culte, l’éducation religieuse des enfants devient parfois sujette à litige. Comment appliquer les principes bibliques ? La Bible désigne le père comme le premier responsable de l’éducation des enfants, mais la mère joue aussi un rôle important (Proverbes 1:8 ; voir aussi Genèse 18:19 ; Deutéronome 11:18, 19). Même s’il ne reconnaît pas l’autorité du Christ, le père reste néanmoins le chef de famille.
13, 14. Que peut faire une femme à qui le mari interdit d’emmener les enfants aux réunions ou d’étudier la Bible avec eux ?
13 Certains pères non croyants ne s’opposent pas à ce que leur femme donne à leurs enfants une instruction religieuse, d’autres si. Que faire si votre mari refuse que vous emmeniez les enfants aux réunions de la congrégation et vous interdit même d’étudier la Bible avec eux à la maison ? C’est là qu’il vous faut maintenir l’équilibre entre diverses obligations : envers Jéhovah Dieu, envers votre mari et envers vos enfants. Comment les concilier toutes ?
14 Cette question fera sans doute l’objet de vos prières (Philippiens 4:6, 7 ; 1 Jean 5:14). Cependant, en dernier lieu, c’est à vous de décider ce que vous allez faire. Si vous agissez avec tact et si vous montrez à votre mari que vous ne contestez pas son autorité, il finira probablement par s’adoucir. Même s’il vous interdit d’emmener les enfants aux réunions de la congrégation ou d’avoir une étude biblique avec eux, il vous est toujours possible de les instruire. Par vos conversations quotidiennes et votre bon exemple, efforcez-vous de leur inculquer dans une certaine mesure l’amour pour Jéhovah, la foi en sa Parole, le respect des parents, y compris de leur père, l’amour du prochain et le goût du travail bien fait. Avec le temps, leur père remarquera peut-être les bons résultats produits et reconnaîtra la valeur de vos efforts. — Proverbes 23:24.
15. Quelle est la responsabilité d’un père chrétien en matière d’éducation ?
15 Si vous êtes croyant et que votre femme ne le soit pas, c’est à vous, le père, que revient la responsabilité d’élever vos enfants “ dans la discipline et les avertissements de Jéhovah ”. (Éphésiens 6:4.) Tout en agissant ainsi, vous devriez évidemment vous montrer bon, affectueux et raisonnable envers votre femme.
SI VOUS N’AVEZ PAS LA MÊME RELIGION QUE VOS PARENTS
16, 17. De quels principes bibliques les enfants qui adoptent une religion différente de celle de leurs parents doivent-ils se souvenir ?
16 Il n’est plus rare que des enfants, même mineurs, adoptent une religion différente de celle de leurs parents. Est-ce votre cas ? Si oui, la Bible vous donne certains conseils.
17 La Parole de Dieu dit : “ Obéissez à vos parents en union avec le Seigneur, car cela est juste : ‘ Honore ton père et ta mère. ’ ” (Éphésiens 6:1, 2). Cela implique que vous cultiviez un respect salutaire de vos parents. Toutefois, s’il est important d’obéir aux parents, il faut aussi tenir compte du vrai Dieu. Quand un enfant est en âge de prendre des décisions, il devient responsable de ses actes. C’est le cas non seulement au regard de la loi en général, mais surtout au regard de la loi divine. “ Chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même. ” — Romains 14:12.
18, 19. Comment des enfants qui ne pratiquent pas la même religion que leurs parents peuvent-ils les aider à mieux comprendre leur foi ?
18 Si vos croyances vous amènent à apporter des changements dans votre vie, essayez de comprendre le point de vue de vos parents. Ils seront vraisemblablement heureux si, grâce aux principes bibliques que vous apprenez et mettez en pratique, vous devenez plus respectueux, plus obéissant et plus prompt à faire ce qu’ils demandent de vous. Toutefois, si votre foi nouvelle vous amène aussi à rejeter des croyances et des coutumes auxquelles ils tiennent, ils auront peut-être le sentiment que vous refusez l’héritage qu’ils ont cherché à vous transmettre. Il se peut aussi qu’ils s’inquiètent pour vous si ce que vous faites est mal vu dans l’entourage ou vous détourne des objectifs qui, d’après eux, vous permettraient de réussir dans la vie. L’orgueil peut aussi être un obstacle. Ils ont peut-être le sentiment que vous prétendez avoir raison et qu’ils ont tort.
19 Dès que possible, présentez donc à vos parents un ancien ou un Témoin mûr de la congrégation locale. Encouragez-les à venir à la Salle du Royaume pour écouter ce qu’on y dit et voir par eux-mêmes qui sont les Témoins de Jéhovah. Avec le temps, ils deviendront peut-être plus conciliants. Même si des parents sont radicalement opposés, détruisent les publications bibliques et interdisent à leurs enfants d’assister aux réunions chrétiennes, il y a généralement moyen de lire ailleurs, de discuter avec des Témoins et de donner le témoignage de façon informelle à autrui. Vous pouvez aussi prier Jéhovah. Certains jeunes doivent attendre d’être en âge de quitter la maison pour pouvoir faire plus. Toutefois, quelle que soit la situation au foyer, n’oubliez pas d’‘ honorer votre père et votre mère ’. Faites votre part pour préserver la paix dans la maison (Romains 12:17, 18). Par-dessus tout, recherchez la paix avec Dieu.
LA DIFFICULTÉ D’ÊTRE BEAU-PÈRE OU BELLE-MÈRE
20. Quels sentiments les enfants éprouvent-ils parfois envers leur beau-père ou leur belle-mère ?
20 Dans bien des foyers, les situations les plus épineuses ne sont pas liées à des raisons religieuses, mais “ biologiques ”. Aujourd’hui, nombre de foyers comptent des enfants issus d’un précédent mariage de l’un des conjoints ou des deux. Dans ces familles, les enfants éprouvent peut-être de la jalousie, de la rancune et ne savent plus à qui être fidèles. En conséquence, il arrive qu’ils rejettent les efforts sincères du beau-père ou de la belle-mère qui veut bien remplir son rôle. Qu’est-ce qui peut favoriser la réussite d’une famille refondue ?
Père ou mère, beau-père ou belle-mère, recherchez la direction de la Bible.
21. Malgré sa situation particulière, pourquoi un beau-père, ou une belle-mère, devrait-il examiner les principes tirés de la Bible ?
21 Sachez que les principes bibliques qui donnent de bons résultats dans d’autres familles s’appliquent également dans ces circonstances particulières. Leur non-respect peut sembler résoudre un problème sur le moment, mais sera sans doute source de chagrin par la suite (Psaume 127:1 ; Proverbes 29:15). Cultivez la sagesse et le discernement : la sagesse pour appliquer les principes divins en vous concentrant sur les bienfaits qui en découlent à long terme, et le discernement pour déterminer ce qui vous pousse, vous et les autres dans la famille, à parler et à agir de telle et telle manière. Il faut aussi se mettre à la place d’autrui. — Proverbes 16:21 ; 24:3 ; 1 Pierre 3:8.
22. Pourquoi les enfants ont-ils parfois du mal à accepter leur beau-père ou leur belle-mère ?
22 Si vous êtes dans cette situation, peut-être vous rappelez-vous qu’en qualité d’ami de la famille les enfants vous recevaient bien. Mais quand vous êtes devenu leur beau-père, ou leur belle-mère, leur attitude a changé. Songeant à leur père ou à leur mère qui ne vit plus avec eux, les enfants craignent peut-être de le trahir, s’imaginant que vous revendiquez l’affection qu’ils portent à l’absent. Il arrive parfois qu’ils vous rappellent brutalement que vous n’êtes pas leur père ou leur mère. De telles remarques sont blessantes, mais ‘ ne vous hâtez pas dans votre esprit de vous offenser ’. (Ecclésiaste 7:9.) Le discernement et l’art de se mettre à la place d’autrui sont indispensables pour comprendre ce que ressentent les enfants.
23. Comment administrer la discipline au sein d’une famille refondue ?
23 Ces qualités sont fondamentales quand il s’agit d’appliquer la discipline. Il est essentiel d’être conséquent (Proverbes 6:20 ; 13:1). Les enfants étant tous différents, la discipline doit être adaptée à chaque cas. Certains beaux-pères ou belles-mères se sont rendu compte qu’au moins au début il vaut mieux que ce soit le père ou la mère qui se charge de cette responsabilité qui incombe aux parents. Cependant, il est indispensable que les deux conjoints se mettent d’accord sur la discipline à appliquer et l’appuient sans favoriser leurs propres enfants (Proverbes 24:23). Certes, l’obéissance est importante, mais il faut tenir compte de l’imperfection. Ne réagissez pas de manière excessive. Disciplinez avec amour. — Colossiens 3:21.
24. Qu’est-ce qui permet d’éviter les problèmes de moralité au sein d’une famille refondue ?
24 Les discussions en famille contribuent grandement à prévenir les difficultés. Elles aident l’ensemble de la famille à se concentrer sur les choses les plus importantes de la vie (voir Philippiens 1:9-11). Elles peuvent également permettre à chacun de voir ce qu’il peut faire pour que les objectifs familiaux soient atteints. De plus, des discussions familiales franches préviendront les problèmes de moralité. Les filles doivent savoir quelle tenue adopter et comment se comporter en présence de leur beau-père et éventuellement de ses fils, et les garçons ont besoin de conseils sur la manière de se conduire envers leur belle-mère et ses filles si elle en a. — 1 Thessaloniciens 4:3-8.
25. Quelles qualités favorisent la paix au sein d’une famille refondue ?
25 Pour bien remplir le rôle difficile de beau-père, ou de belle-mère, soyez patient. Il faut du temps pour établir de nouvelles relations. Ce n’est pas une mince affaire de gagner l’amour et le respect des enfants qui ne sont pas les vôtres, mais vous pouvez y parvenir. Un cœur sage, du discernement et le désir puissant de plaire à Jéhovah sont les facteurs qui favorisent la paix au sein d’une famille refondue (Proverbes 16:20). Ces qualités vous aideront aussi à gérer d’autres situations.
LA RECHERCHE DES BIENS MATÉRIELS
26. À propos des choses matérielles, comment les soucis et les opinions divergentes peuvent-ils diviser une famille ?
26 Les soucis d’argent et les opinions divergentes sur les choses matérielles divisent parfois les familles de bien des manières. Malheureusement, certains foyers sont souvent troublés par des disputes en rapport avec l’argent, le désir d’être riche ou tout au moins un peu plus riche. Il y a parfois des divisions lorsque les deux conjoints occupent chacun un emploi et font “ bourse à part ”. Même si le mari et la femme ne se disputent pas, leurs programmes respectifs risquent de leur laisser peu de temps l’un pour l’autre. Par ailleurs, il est de plus en plus courant que des pères vivent éloignés de leur famille pendant de longues périodes — des mois ou des années — afin de gagner plus d’argent qu’ils n’en auraient en ne quittant pas le foyer. Cette situation peut engendrer des problèmes graves.
27. Quels principes sont utiles aux familles qui connaissent des difficultés financières ?
27 On ne peut établir de règles dans ce domaine, car les obligations et les contraintes de chaque famille sont différentes. Mais les conseils que donne la Bible sont utiles. Par exemple, Proverbes 13:10 montre qu’il y a moyen d’éviter des luttes inutiles en ‘ délibérant ’. Cela ne signifie pas seulement exposer son point de vue, mais aussi rechercher les conseils et s’enquérir de l’opinion de l’autre sur la question. L’établissement d’un budget réaliste encourage les membres de la famille à unir leurs efforts. Il est parfois nécessaire que les deux conjoints travaillent à l’extérieur du foyer, au moins pendant quelque temps, pour faire face aux dépenses occasionnées par les enfants ou d’autres personnes à leur charge. Si cela arrive, le mari rassurera sa femme sur le fait qu’il a toujours du temps pour elle. Avec amour, les enfants et lui pourront effectuer certaines tâches qu’elle assumerait seule en temps normal. — Philippiens 2:1-4.
28. Quels rappels, si on les observe, aideront une famille à rechercher l’unité ?
28 N’oubliez pas, toutefois, que si l’argent est nécessaire dans le système de choses actuel, il ne procure pas le bonheur. Il ne donne assurément pas la vie (Ecclésiaste 7:12). Le fait d’accorder une importance exagérée aux choses matérielles peut mener à l’échec, aussi bien moral que spirituel (1 Timothée 6:9-12). Comme il est préférable de rechercher d’abord le Royaume de Dieu et sa justice, avec la certitude que Dieu bénira nos efforts en vue de se procurer le nécessaire pour vivre (Matthieu 6:25-33 ; Hébreux 13:5) ! En ne cessant pas de mettre les intérêts spirituels à la première place et en recherchant la paix d’abord avec Dieu, vous constaterez que votre famille, peut-être divisée en raison des circonstances, deviendra véritablement unie dans les domaines les plus importants.
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Vous pouvez surmonter les difficultés qui nuisent à la familleLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE DOUZE
Vous pouvez surmonter les difficultés qui nuisent à la famille
1. Quels problèmes cachés existent dans certaines familles ?
LA VIEILLE voiture vient d’être lavée et astiquée. À la vue, elle est rutilante, presque neuve. Mais sous la peinture, la rouille est en train de ronger la carrosserie. La même chose se passe dans certaines familles. Sous des visages souriants, donnant l’impression que tout va bien, se cachent la peur et le chagrin. Derrière les portes closes, des éléments corrosifs érodent la paix de la famille. L’alcoolisme et la violence ont cet effet.
LES DOMMAGES CAUSÉS PAR L’ALCOOL
2. a) Que dit la Bible à propos de l’usage des boissons alcooliques ? b) Qu’est-ce que l’alcoolisme ?
2 La Bible ne condamne pas l’usage modéré de boissons alcooliques, mais elle condamne l’ivresse (Proverbes 23:20, 21 ; 1 Corinthiens 6:9, 10 ; 1 Timothée 5:23 ; Tite 2:2, 3). L’alcoolisme, cependant, est plus que l’ivresse ; c’est un trouble chronique qui se caractérise par une obsession et une consommation immodérée d’alcool. Les alcooliques peuvent être des adultes. Malheureusement, ce sont parfois aussi des jeunes.
3, 4. Décrivez les effets de l’alcoolisme sur le conjoint et les enfants de l’alcoolique.
3 Il y a longtemps que la Bible a révélé que l’abus de l’alcool peut briser la paix d’une famille (Deutéronome 21:18-21). Les effets destructeurs de l’alcoolisme se font sentir sur la famille entière. La femme se donne peut-être beaucoup de mal pour empêcher son mari alcoolique de boire ou pour pallier son comportement imprévisiblea. Elle a tout essayé : cacher ou jeter les bouteilles, cacher l’argent de son mari et faire appel à son amour de la famille, de la vie et même de Dieu, mais en vain. Ses efforts pour l’empêcher de boire échouant à maintes reprises, elle se sent frustrée et incapable. Elle commence à éprouver de la crainte, de la colère, de la culpabilité, de la nervosité, de l’angoisse et un sentiment de médiocrité.
4 Les enfants n’échappent pas aux effets de l’alcoolisme de leur père ou de leur mère. Certains sont maltraités. D’autres sont victimes d’agressions sexuelles. Il leur arrive même de se sentir responsables de l’état de leur père ou de leur mère. Très souvent, leur aptitude à faire confiance aux autres est anéantie par le comportement imprévisible de l’alcoolique. Ne pouvant parler franchement de ce qui se passe à la maison, les enfants apprennent à réprimer leurs sentiments, avec les dangereuses conséquences physiques que cela entraîne (Proverbes 17:22). De tels enfants souffrent d’un manque d’assurance ou de respect de soi qui les suit jusqu’à l’âge adulte.
QUE PEUT FAIRE LA FAMILLE ?
5. Comment peut-on maîtriser les effets de l’alcoolisme, et pourquoi est-ce difficile ?
5 Certes, de nombreux spécialistes disent qu’on ne guérit pas l’alcoolisme, mais beaucoup reconnaissent qu’un rétablissement est possible grâce à une abstinence totale (voir Matthieu 5:29). Toutefois, amener un alcoolique à accepter de l’aide est plus facile à dire qu’à faire, car généralement il nie avoir un problème. Néanmoins, si des membres de la famille prennent des mesures pour limiter les effets de l’alcoolisme sur eux, l’alcoolique commencera peut-être à se rendre compte de son état. Un médecin qui a l’habitude de s’occuper des alcooliques et de leur famille a dit : “ Je pense que le plus important, c’est que la famille vive le plus normalement et le plus sainement possible. L’alcoolique prendra de plus en plus conscience de la différence qu’il y a entre lui et le reste de la famille. ”
6. Quelle est la meilleure source de conseils pour les familles dont un des membres est alcoolique ?
6 Si un membre de votre famille est alcoolique, les conseils bibliques donnés sous l’inspiration divine peuvent vous aider à vivre le plus sainement possible (Isaïe 48:17 ; 2 Timothée 3:16, 17). Voici quelques principes qui ont aidé des familles à surmonter l’alcoolisme.
7. Si un membre de la famille est alcoolique, qui en est responsable ?
7 Cessez de vous culpabiliser. La Bible dit : “ Chacun portera sa propre charge ” et “ chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même ”. (Galates 6:5 ; Romains 14:12.) Il se peut que l’alcoolique laisse entendre que les membres de la famille sont responsables. Il dira par exemple : “ Si vous étiez plus gentils avec moi, je ne boirais pas. ” Si d’autres semblent lui donner raison, cela ne fait que l’encourager à continuer à boire. Cependant, même si nous sommes victimes des circonstances ou d’autres personnes, nous sommes tous — y compris les alcooliques — responsables de nos actes. — Voir Philippiens 2:12.
8. Que peut-on faire pour aider l’alcoolique à voir les conséquences de son problème ?
8 Ne vous sentez pas toujours obligé de protéger l’alcoolique des conséquences de son ivresse. Un proverbe biblique relatif à un individu en fureur pourrait également s’appliquer à l’alcoolique : “ Si tu le délivrais, alors tu recommenceras maintes et maintes fois. ” (Proverbes 19:19). Laissez l’alcoolique supporter les conséquences de son ivresse. Laissez-le se nettoyer ou appeler son employeur le lendemain d’une soirée passée à boire.
Les anciens peuvent être d’une grande aide pour résoudre les problèmes familiaux.
9, 10. Pourquoi les familles d’alcooliques devraient-elles accepter de l’aide, et laquelle devraient-elles rechercher en particulier ?
9 Acceptez l’aide d’autrui. “ Un véritable compagnon aime tout le temps et c’est un frère qui est né pour les jours de détresse ”, lit-on en Proverbes 17:17. Quand un membre de votre famille est alcoolique, il y a détresse. Vous avez besoin d’aide. N’hésitez pas à rechercher ce soutien auprès de ‘ véritables compagnons ’. (Proverbes 18:24.) En discutant avec des personnes qui comprennent le problème ou qui ont connu des situations semblables, vous recevrez des suggestions pratiques sur ce qu’il convient de faire et de ne pas faire. Mais soyez raisonnable. Adressez-vous à ceux en qui vous avez confiance, qui sauront garder “ les propos confidentiels ”. — Proverbes 11:13.
10 Apprenez à faire confiance aux anciens. Les anciens de la congrégation chrétienne peuvent être d’une grande aide. Ces hommes mûrs connaissent la Parole de Dieu et ont de l’expérience dans l’application de ses principes. Ils peuvent être “ comme une cachette contre le vent et une retraite contre la tempête de pluie, comme des ruisseaux d’eau dans une terre aride, comme l’ombre d’un rocher massif dans une terre épuisée ”. (Isaïe 32:2.) Non seulement les anciens protègent l’ensemble de la congrégation des influences nuisibles, mais ils réconfortent et revigorent ceux qui ont des difficultés en s’intéressant personnellement à eux. Profitez pleinement de leur aide.
11, 12. Qui apporte la meilleure aide qui soit aux familles d’alcooliques, et comment ce soutien est-il apporté ?
11 Par-dessus tout, puisez de la force en Jéhovah. La Bible nous donne cette assurance réconfortante : “ Jéhovah est près de ceux qui ont le cœur brisé ; et il sauve ceux qui ont l’esprit écrasé. ” (Psaume 34:18). Si vous avez le cœur brisé ou l’esprit écrasé par les tensions de la vie quotidienne avec un alcoolique, sachez que “ Jéhovah est près ”. Il sait combien votre situation familiale est difficile. — 1 Pierre 5:6, 7.
12 Le fait de croire ce que Jéhovah dit dans sa Parole peut vous aider à surmonter l’angoisse (Psaume 130:3, 4 ; Matthieu 6:25-34 ; 1 Jean 3:19, 20). L’étude de la Parole de Dieu et la mise en pratique de ses principes vous permettent de bénéficier de l’aide de l’esprit saint de Dieu, qui peut vous doter de la “ puissance qui passe la normale ” afin de vous aider à vivre chaque jour comme il vient. — 2 Corinthiens 4:7b.
13. Quel autre problème ravage bien des familles ?
13 L’abus d’alcool peut conduire à un autre problème qui nuit à la vie de famille : la violence au foyer.
LES DOMMAGES CAUSÉS PAR LA VIOLENCE AU FOYER
14. Quand la violence domestique a-t-elle fait son apparition, et quelle est la situation aujourd’hui ?
14 Le premier acte violent de l’histoire humaine a été un acte de violence domestique entre deux frères, Caïn et Abel (Genèse 4:8). Depuis lors, la violence domestique a sévi sous toutes ses formes dans la société humaine. Des maris battent leurs femmes, des femmes agressent leurs maris, des parents brutalisent leurs enfants et des enfants, adultes, maltraitent leurs parents âgés.
15. Comment les membres de la famille sont-ils touchés affectivement par la violence au foyer ?
15 Les dommages causés par la violence au foyer vont au-delà des marques physiques. “ Il faut combattre la honte et un sentiment de culpabilité, dit une femme battue. Il y a des matins où l’on voudrait rester au lit, en espérant que ce n’était qu’un cauchemar. ” Les enfants spectateurs ou victimes de la violence domestique ont tendance à devenir violents quand ils grandissent et fondent à leur tour une famille.
16, 17. Qu’est-ce que la violence psychologique, et quels effets a-t-elle sur les membres de la famille ?
16 La violence domestique n’est pas seulement physique ; les agressions sont souvent verbales. Nous lisons en Proverbes 12:18 : “ Il existe tel homme qui parle inconsidérément comme avec des coups d’épée. ” Ces “ coups ” peuvent revêtir la forme d’injures, de cris, de reproches constants, d’insultes rabaissantes et de menaces de violence physique. La violence psychologique laisse des blessures invisibles qui passent souvent inaperçues.
17 La violence psychologique envers un enfant — les humiliations et les reproches constants à propos de ses capacités, de son intelligence ou de sa valeur — est particulièrement regrettable. Ces agressions verbales peuvent priver un enfant de toute force morale. Certes, tous les enfants ont besoin d’être disciplinés. Cependant, la Bible adresse aux pères cette recommandation : “ N’exaspérez pas vos enfants, pour qu’ils ne se découragent pas. ” — Colossiens 3:21.
COMMENT SE GARDER DE LA VIOLENCE AU FOYER
Les conjoints chrétiens qui s’aiment et se respectent mutuellement sont prompts à régler les difficultés.
18. Où la violence domestique prend-elle racine, et, d’après la Bible, quel est le moyen de l’arrêter ?
18 La violence domestique a ses racines dans le cœur et dans la tête : la manière dont nous agissons dépend de ce que nous pensons (Jacques 1:14, 15). Celui qui use de violence doit, pour y renoncer, transformer sa manière de penser (Romains 12:2). Est-ce possible ? Oui, la Parole de Dieu a le pouvoir de changer les gens. Elle peut déraciner des conceptions destructrices semblables à des “ forteresses ”. (2 Corinthiens 10:4 ; Hébreux 4:12.) La connaissance exacte de la Bible peut produire un changement complet chez un individu, au point de dire qu’il a revêtu une nouvelle personnalité. — Éphésiens 4:22-24 ; Colossiens 3:8-10.
19. Comment un chrétien devrait-il considérer et traiter son conjoint ?
19 Comment considérer son conjoint. La Bible dit : “ Les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. ” (Éphésiens 5:28). Elle dit aussi qu’un mari devrait assigner à sa femme “ de l’honneur comme à un vase plus faible ”. (1 Pierre 3:7.) Elle conseille aux femmes ‘ d’aimer leurs maris ’ et d’avoir “ un profond respect ” pour eux (Tite 2:4 ; Éphésiens 5:33). Un mari qui craint Dieu ne peut prétendre honorer sa femme s’il use de violence physique ou verbale envers elle. De même, aucune femme qui crie après son mari, lui parle sur un ton sarcastique, ou le rabroue sans cesse, ne peut dire qu’elle l’aime et le respecte vraiment.
20. Vis-à-vis de qui les parents sont-ils responsables de leurs enfants, et pourquoi ne devraient-ils pas attendre d’eux l’impossible ?
20 Le point de vue juste sur les enfants. Les enfants méritent l’amour et l’attention de leurs parents ; ils en ont même besoin. La Parole de Dieu appelle les enfants “ un héritage de Jéhovah ” et “ une récompense ”. (Psaume 127:3.) Les parents ont vis-à-vis de Jéhovah la responsabilité de prendre soin de cet héritage. La Bible parle de “ ce qui est propre au tout-petit ” et de la “ sottise ” particulière à l’enfance (1 Corinthiens 13:11 ; Proverbes 22:15). Les parents ne devraient pas s’étonner de trouver de la sottise chez leurs enfants. Les jeunes ne sont pas des adultes. Les parents ne devraient pas attendre de l’enfant plus qu’il n’est raisonnable compte tenu de son âge, de ses capacités et du contexte familial. — Voir Genèse 33:12-14.
21. Conformément à la volonté de Dieu, comment devrait-on considérer et traiter ses parents âgés ?
21 Comment considérer les personnes âgées. Nous lisons en Lévitique 19:32 : “ Devant les cheveux gris tu te lèveras, et tu dois avoir des égards pour la personne du vieillard. ” Ainsi, la Loi de Dieu encourage à respecter et à tenir en haute estime les personnes âgées. Ce peut être difficile lorsque notre père ou notre mère âgés se montrent exigeants ou bien se déplacent et raisonnent lentement à cause de la maladie. On rappelle néanmoins aux enfants la nécessité de “ s’acquitter fidèlement envers leurs parents (...) de ce qu’ils leur doivent en compensation ”. (1 Timothée 5:4.) Cela signifie les traiter avec dignité et respect, ce qui peut aller jusqu’à subvenir financièrement à leurs besoins. Maltraiter physiquement ou d’autres manières un père ou une mère âgés va donc totalement à l’encontre de ce que la Bible recommande de faire.
22. Quelle qualité très importante faut-il cultiver pour venir à bout de la violence domestique, et comment peut-on l’exercer ?
22 Cultiver la maîtrise de soi. Nous lisons en Proverbes 29:11 : “ Un homme stupide laisse sortir tout son esprit, mais qui est sage le maintient dans le calme jusqu’au bout. ” Comment pouvez-vous maîtriser votre esprit ? Au lieu de laisser l’agacement vous envahir, soyez prompt à régler les difficultés qui se présentent (Éphésiens 4:26, 27). Si vous sentez que vous perdez votre maîtrise, partez. Priez pour que l’esprit saint produise en vous cette qualité (Galates 5:22, 23). La marche ou toute autre activité physique peut aussi vous aider à maîtriser vos émotions (Proverbes 17:14, 27). Efforcez-vous d’être “ lent à la colère ”. — Proverbes 14:29.
SE SÉPARER OU RESTER ENSEMBLE ?
23. Que peut-il arriver à un membre de la congrégation chrétienne qui se laisse aller de façon répétée et sans manifester le moindre repentir à de violents accès de colère, peut-être au point de battre les membres de sa famille ?
23 La Bible classe les “ inimitiés, querelles (...), accès de colère ” parmi les œuvres condamnées par Dieu et déclare que “ ceux qui pratiquent de telles choses n’hériteront pas du royaume de Dieu ”. (Galates 5:19-21.) Par conséquent, quelqu’un qui, tout en se prétendant chrétien, se laisse aller de façon répétée à de violents accès de colère, au point peut-être de battre sa femme et ses enfants, et qui ne se repent pas peut être exclu de la congrégation chrétienne (voir 2 Jean 9, 10). C’est ainsi que l’on protège la congrégation contre des personnes violentes. — 1 Corinthiens 5:6, 7 ; Galates 5:9.
24. a) Que peuvent décider de faire ceux qui sont battus par leur conjoint ? b) Quelle aide des amis et des anciens peuvent-ils leur apporter, mais que ne devraient-ils pas faire ?
24 Que dire des chrétiens souvent battus par un conjoint violent qui ne montre aucun signe de changement ? Pour une raison ou pour une autre, certains décident de rester avec un tel conjoint. D’autres, sentant que leur santé physique, mentale et spirituelle — et peut-être même leur vie — est en danger, préfèrent partir. C’est à la victime et à elle seule devant Jéhovah de décider ce qu’elle doit faire en pareilles circonstances (1 Corinthiens 7:10, 11). Des amis bien intentionnés, des proches ou des anciens proposeront sans doute de l’aider et de la conseiller, mais ils ne devraient pas insister pour qu’elle agisse dans tel ou tel sens. C’est une décision strictement personnelle. — Romains 14:4 ; Galates 6:5.
LA FIN DES DIFFICULTÉS QUI NUISENT À LA FAMILLE
25. Quel est le dessein de Dieu à l’égard de la famille ?
25 Quand Jéhovah a uni Adam et Ève par les liens du mariage, son objectif n’était pas que les familles subissent les ravages de l’alcoolisme ou de la violence par exemple (Éphésiens 3:14, 15). Dans la famille devaient prévaloir l’amour et l’unité, et les besoins intellectuels, affectifs et spirituels de chacun de ses membres y être comblés. Toutefois, avec l’introduction du péché, la vie de famille s’est rapidement dégradée. — Voir Ecclésiaste 8:9.
26. Quel avenir attend ceux qui s’efforcent de vivre en harmonie avec les exigences de Jéhovah ?
26 Heureusement, Jéhovah n’a pas renoncé à son dessein à l’égard de la famille. Il promet d’instaurer un monde paisible dans lequel les gens “ habiteront en sécurité, sans que personne les fasse trembler ”. (Ézékiel 34:28.) Alors, l’alcoolisme, la violence au foyer et toutes les difficultés qui nuisent aujourd’hui à la famille appartiendront au passé. Les gens souriront, non plus pour cacher leur peur ou leur chagrin, mais parce qu’ils “ se délecteront de l’abondance de paix ”. — Psaume 37:11.
a Bien que nous parlions de l’alcoolique au masculin, les principes exposés ici s’appliquent également aux femmes qui sont dans cette situation.
b Il existe dans certains pays des centres, des hôpitaux et des programmes spécialisés dans l’aide aux alcooliques et à leur famille. Il appartient à chacun de décider de rechercher ou non l’aide d’organismes de ce genre. Les Témoins de Jéhovah ne préconisent aucun traitement en particulier. Toutefois, les personnes qui désirent vivre en harmonie avec les principes bibliques veilleront à ne pas s’engager dans des activités qui les amèneraient à transiger avec ces principes.
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Si le mariage est au bord de la ruptureLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE TREIZE
Si le mariage est au bord de la rupture
1, 2. Quand un mariage est en péril, quelle question devrait-on se poser ?
EN 1988, une Italienne nommée Lucia était très dépriméea. Au bout de dix années, son mariage était brisé. À maintes reprises, elle avait tenté de se réconcilier avec son mari, mais sans aucun résultat. Elle s’était donc séparée de lui pour incompatibilité d’humeur, et il lui fallait désormais élever seule ses deux filles. Songeant à cette époque, Lucia raconte : “ J’étais persuadée que rien ne pouvait sauver notre mariage. ”
2 Si vous avez des problèmes conjugaux, vous êtes à même de comprendre les sentiments de Lucia. Il se peut que votre union soit en péril et que vous vous demandiez s’il est encore possible de la sauver. Si tel est le cas, il vous sera utile de vous poser cette question : Ai-je suivi tous les bons conseils que Dieu donne dans la Bible pour la réussite du mariage ? — Psaume 119:105.
3. Bien que le divorce soit très répandu, quelle réaction observe-t-on chez de nombreuses personnes divorcées et leur famille ?
3 Quand les relations sont très tendues entre conjoints, le plus simple peut sembler être de mettre un terme au mariage. Cependant, alors que dans de nombreux pays le nombre de familles brisées connaît une hausse vertigineuse, des études récentes révèlent qu’un grand pourcentage d’hommes et de femmes divorcés regrettent leur rupture. Beaucoup ont plus d’ennuis de santé — physiques et psychologiques — que ceux qui restent mariés. Le trouble et la tristesse des enfants du divorce persistent pendant des années. Les parents et les amis de la famille brisée souffrent également de la situation. Et qu’en pense Dieu, l’Auteur du mariage ?
4. Comment les problèmes de couple devraient-ils être réglés ?
4 Comme nous l’avons déjà vu, Dieu avait prévu que le mariage dure toute la vie (Genèse 2:24). Alors, pourquoi tant de mariages se brisent-ils ? Cela n’arrive pas du jour au lendemain. Il y a généralement des signes précurseurs. Il arrive que des petits problèmes de couple prennent de plus en plus d’ampleur jusqu’à paraître insurmontables. En revanche, si ces problèmes étaient rapidement réglés à l’aide de la Bible, bien des ruptures pourraient être évitées.
SOYEZ RÉALISTE
5. De quelle réalité faut-il être conscient en rapport avec le mariage ?
5 Les attentes irréalistes de la part de l’un ou l’autre des conjoints, voire des deux, sont parfois à l’origine des problèmes. Les histoires d’amour, les revues, les émissions de télévision et les films peuvent susciter des espoirs et des rêves fort éloignés de la réalité. Lorsque ces rêves ne se réalisent pas, on risque de se sentir lésé, insatisfait, voire amer. Comment deux personnes imparfaites peuvent-elles donc trouver le bonheur dans le mariage ? Une telle réussite ne s’obtient pas sans effort.
6. a) Quelle idée réaliste la Bible donne-t-elle du mariage ? b) Citez quelques causes de désaccord entre conjoints.
6 La Bible est un ouvrage pratique. Elle reconnaît que le mariage apporte des joies, mais elle dit aussi que ceux qui se marient “ auront des tribulations dans leur chair ”. (1 Corinthiens 7:28.) Comme nous l’avons déjà signalé, les deux conjoints sont imparfaits et enclins à pécher. Leurs constitutions mentales et affectives sont différentes et ils n’ont pas reçu la même éducation. La mésentente des couples porte parfois sur l’argent, les enfants, la belle-famille. Le manque de temps pour des activités communes et des problèmes d’ordre sexuel peuvent aussi être à l’origine d’un conflitb. Il faut du temps pour traiter ce genre de questions, mais prenez courage ! La plupart des gens mariés connaissent ce genre de difficultés et parviennent à se mettre d’accord.
PARLEZ DE VOS DÉSACCORDS
Réglez rapidement les problèmes. Que le soleil ne se couche pas sur votre irritation.
7, 8. Quand des conjoints sont blessés ou que des malentendus surgissent, quelle manière d’agir conforme aux Écritures peuvent-ils adopter ?
7 Bien des gens ont du mal à garder leur calme quand ils discutent de choses qui les ont blessés, d’un malentendu ou d’une faiblesse. Au lieu de dire franchement : “ J’ai l’impression de ne pas être compris ”, l’un des conjoints peut s’emporter et grossir le problème. Beaucoup disent : “ Tu ne penses qu’à toi ” ou : “ Tu ne m’aimes pas. ” Cherchant à éviter une querelle, il se peut que l’autre conjoint refuse de répondre.
8 Il vaut mieux suivre ce conseil de la Bible : “ Soyez en colère, et pourtant ne péchez pas ; que le soleil ne se couche pas sur votre irritation. ” (Éphésiens 4:26). On a demandé à un couple heureux en ménage, et sur le point de célébrer son 60e anniversaire de mariage, quel était son secret. Le mari a dit : “ Nous avons appris à ne jamais nous endormir sans avoir réglé nos différends, aussi minimes soient-ils. ”
9. a) D’après les Écritures, quel aspect de la communication est indispensable ? b) Qu’est-ce que les conjoints ont souvent besoin de faire, même si cela exige du courage et de l’humilité ?
9 Quand un mari et sa femme ne sont pas d’accord, chacun doit être “ prompt à entendre, lent à parler, lent à la colère ”. (Jacques 1:19.) Après avoir écouté attentivement, les deux conjoints verront peut-être la nécessité de s’excuser (Jacques 5:16). Il faut de l’humilité et du courage pour dire sincèrement : “ Je suis désolé de t’avoir blessé. ” Cependant, cette manière de régler les différends aide grandement les gens mariés non seulement à résoudre leurs difficultés, mais aussi à entretenir une affection et une intimité qui leur font apprécier toujours plus la compagnie l’un de l’autre.
COMMENT RENDRE LE DÛ CONJUGAL
10. Quelle mesure de protection préconisée par Paul aux chrétiens de Corinthe peut s’appliquer à ceux d’aujourd’hui ?
10 Lorsque l’apôtre Paul a écrit aux Corinthiens, il a recommandé de se marier “ en raison de la fornication si répandue ”. (1 Corinthiens 7:2.) Le monde actuel est aussi mauvais, si ce n’est plus, que la ville antique de Corinthe. Les sujets immoraux dont les gens parlent ouvertement, l’indécence de leur tenue vestimentaire et les histoires sensuelles présentées dans les revues et les livres, à la télévision et au cinéma, tout cela contribue à éveiller des appétits sexuels illicites. Aux Corinthiens vivant dans une ambiance comparable, l’apôtre Paul a dit : “ Il vaut mieux se marier que de brûler de passion. ” — 1 Corinthiens 7:9.
11, 12. a) Qu’est-ce qu’un mari et une femme se doivent l’un à l’autre, et dans quel esprit leur faut-il rendre ce dû ? b) Comment faire lorsque les relations sexuelles doivent temporairement être interrompues ?
11 C’est pourquoi la Bible ordonne aux chrétiens mariés : “ Que le mari rende à sa femme son dû ; mais que la femme aussi fasse de même envers son mari. ” (1 Corinthiens 7:3). Remarquez que l’accent est mis sur le fait de donner, et non de demander. Les relations physiques intimes entre conjoints ne sont vraiment satisfaisantes que dans la mesure où chacun se soucie de faire du bien à l’autre. Par exemple, la Bible ordonne aux maris d’agir avec leurs femmes “ selon la connaissance ”. (1 Pierre 3:7.) C’est particulièrement le cas lorsqu’il s’agit de donner et de recevoir le dû conjugal. Si la femme n’est pas traitée avec tendresse, elle aura peut-être du mal à apprécier cet aspect du mariage.
12 Parfois, il se peut que les conjoints doivent se priver l’un l’autre de leur dû. Ce peut être la femme à certaines périodes du mois ou quand elle est très fatiguée (voir Lévitique 18:19). Ce peut être aussi le mari lorsqu’il a un problème grave à résoudre au travail et qu’il se sent moralement épuisé. Ces interruptions temporaires des relations intimes sont mieux supportées si les conjoints discutent franchement de la situation et l’acceptent “ d’un commun accord ”. (1 Corinthiens 7:5.) Cela évitera que l’un ou l’autre des conjoints ne tire de mauvaises conclusions. En revanche, si la femme prive volontairement son mari, ou si, délibérément, le mari ne lui rend pas son dû avec amour, l’autre peut être exposé à la tentation. Une telle situation risque de mettre un mariage en péril.
13. Comment les chrétiens s’efforcent-ils de veiller à la pureté de leurs pensées ?
13 Comme tous les chrétiens, les serviteurs de Dieu mariés doivent se garder de la pornographie, susceptible d’éveiller des désirs impurs et contre nature (Colossiens 3:5). Il leur faut également veiller sur leurs pensées et sur leurs actions en compagnie de toute personne de l’autre sexe. Jésus a déclaré : “ Tout homme qui continue à regarder une femme de manière à éprouver une passion pour elle a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. ” (Matthieu 5:28). En appliquant les conseils de la Bible relatifs à la sexualité, les couples devraient arriver à résister à la tentation de commettre l’adultère. Ils connaîtront toujours l’intimité délicieuse d’une union dans laquelle la sexualité est un don précieux et sain de l’Auteur du mariage, Jéhovah. — Proverbes 5:15-19.
LE MOTIF BIBLIQUE DE DIVORCE
14. Quelle triste situation observe-t-on parfois ? Quelle en est la cause ?
14 Heureusement, dans la plupart des mariages chrétiens, les problèmes qui surgissent sont résolus. Mais ce n’est pas toujours le cas. Les humains étant imparfaits et vivant dans un monde pécheur et soumis au pouvoir de Satan, certaines unions atteignent le point de rupture (1 Jean 5:19). Que devraient faire les chrétiens dans des circonstances si pénibles ?
15. a) Quel est le seul motif biblique de divorce autorisant le remariage ? b) Pourquoi certains décident-ils de ne pas divorcer d’avec un conjoint infidèle ?
15 Comme nous l’avons vu dans le chapitre 2 de cet ouvrage, la fornication est le seul motif de divorce laissant la possibilité d’un remariagec (Matthieu 19:9). Si vous détenez la preuve formelle de l’infidélité de votre conjoint, vous avez une décision difficile à prendre. Allez-vous rester marié ou allez-vous divorcer ? Il n’y a pas de règle. Certains chrétiens ont complètement pardonné à leur conjoint sincèrement repentant et leur union ainsi préservée a bien tourné. D’autres n’ont pas voulu divorcer dans l’intérêt des enfants.
16. a) Citez certains facteurs qui peuvent pousser quelqu’un à divorcer de son conjoint qui a commis une faute. b) Qu’un conjoint innocent décide ou non de divorcer, pourquoi personne ne devrait-il critiquer sa décision ?
16 En revanche, le péché a pu entraîner une grossesse ou une maladie sexuellement transmissible. Il se peut aussi qu’il faille protéger les enfants d’un père ou d’une mère coupable envers eux d’une agression sexuelle. Manifestement, il y a de nombreux facteurs à peser avant de prendre une décision. Toutefois, si après avoir appris l’infidélité de votre conjoint vous avez de nouveau des relations sexuelles avec lui, vous montrez par là que vous lui avez pardonné et que vous désirez rester marié. Le motif de divorce conforme aux Écritures et laissant une possibilité de remariage n’existe plus. Personne ne devrait s’ingérer dans vos affaires et essayer de vous pousser à prendre une décision, ni la critiquer quand vous l’avez prise. C’est vous qui assumerez les conséquences de votre choix. “ Chacun portera sa propre charge. ” — Galates 6:5.
LES MOTIFS DE SÉPARATION
17. S’il n’y a pas fornication, quelles limites les Écritures fixent-elles en matière de séparation ou de divorce ?
17 Certaines situations peuvent-elles justifier la séparation ou même le divorce d’avec son conjoint sans qu’il ait commis la fornication ? Oui, mais dans ce cas le chrétien n’est pas libre de fréquenter une tierce personne dans l’intention de se remarier (Matthieu 5:32). Tout en tolérant ce genre de séparation, la Bible stipule que quelqu’un qui quitte son conjoint devrait ‘ rester sans se marier ou bien se réconcilier ’. (1 Corinthiens 7:11.) Quelles situations extrêmes peuvent rendre une séparation souhaitable ?
18, 19. Quelles situations extrêmes peuvent parfois pousser un conjoint à envisager une séparation légale ou un divorce, même s’il ne lui est pas possible de se remarier ?
18 Il arrive que la famille soit sans ressources à cause de la paresse incorrigible ou des mauvaises habitudes du marid. Peut-être dilapide-t-il les revenus de la famille dans le jeu, la drogue ou l’alcool. Nous lisons dans la Bible : “ Si quelqu’un ne pourvoit pas aux besoins des (...) membres de sa maisonnée, il a renié la foi et il est pire qu’une personne sans foi. ” (1 Timothée 5:8). Si un tel homme refuse de changer, allant peut-être jusqu’à financer ses vices avec l’argent que gagne sa femme, celle-ci a le droit de décider d’obtenir une séparation légale pour se protéger, elle et ses enfants.
19 Une telle séparation peut aussi être envisagée si l’un des conjoints est extrêmement violent envers l’autre, l’ayant peut-être battu à plusieurs reprises, au point que sa santé ou même sa vie soient en danger. En outre, si de façon permanente l’un essaie de forcer l’autre à enfreindre les lois de Dieu, le conjoint menacé peut aussi envisager une séparation, surtout si la situation est telle que sa vie spirituelle est en péril. Le conjoint menacé arrivera peut-être à la conclusion que le seul moyen d’“ obéir à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu’aux hommes ” est d’obtenir une séparation légale. — Actes 5:29.
20. a) En cas de rupture du mariage, que peuvent offrir des amis mûrs et des anciens, et que ne devraient-ils pas faire ? b) Dans quelle intention les gens mariés ne devraient-ils pas prendre pour excuse le fait que la Bible parle de séparation ou de divorce ?
20 Dans tous les cas de violence conjugale extrême, nul ne devrait insister pour que le conjoint innocent se sépare ou reste avec l’autre. Certes, des amis mûrs et des anciens peuvent offrir leur aide et des conseils fondés sur la Bible, mais ils ne savent pas en détail tout ce qui se passe entre un mari et sa femme. Seul Jéhovah le voit. Naturellement, une chrétienne mariée n’honorerait pas le mariage tel que Dieu l’a institué si elle invoquait de piètres excuses pour mettre un terme à son union. Cependant, si une situation extrêmement dangereuse se prolongeait, personne ne devrait critiquer sa décision de se séparer de son conjoint. On peut dire exactement la même chose d’un chrétien marié voulant obtenir une séparation. “ Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu. ” — Romains 14:10.
COMMENT UN MARIAGE BRISÉ A ÉTÉ SAUVÉ
21. Quel fait démontre l’efficacité des conseils bibliques relatifs au mariage ?
21 Trois mois après s’être séparée de son mari, Lucia, dont nous avons parlé plus haut, a rencontré les Témoins de Jéhovah et s’est mise à étudier la Bible avec eux. “ À ma grande surprise, explique-t-elle, la Bible donnait des solutions pratiques à mes difficultés. Dès la première semaine d’étude, j’ai voulu me réconcilier avec mon mari. Aujourd’hui, je suis à même de dire que Jéhovah peut sauver un mariage en crise parce que ses enseignements apprennent aux conjoints à avoir de l’estime l’un pour l’autre. Contrairement à ce que certains prétendent, les Témoins de Jéhovah ne divisent pas les familles. Dans mon cas, c’est exactement l’inverse qui s’est produit. ” Lucia a appris à mettre les principes bibliques en pratique dans sa vie.
22. De quoi tous les couples devraient-ils être convaincus ?
22 Lucia n’est pas une exception. Le mariage devrait être une bénédiction, pas un fardeau. À cette fin, Jéhovah a donné à l’usage des couples la meilleure source de conseils qui soit, sa précieuse Parole. La Bible peut rendre “ sage l’homme inexpérimenté ”. (Psaume 19:7-11.) Elle a sauvé de nombreux mariages au bord de la rupture et en a amélioré d’autres qui rencontraient des difficultés. Que tous les couples soient convaincus de la valeur des conseils de Jéhovah Dieu relatifs au mariage ! Ils sont vraiment efficaces.
a Le nom a été changé.
b Certaines de ces questions ont été abordées dans les chapitres précédents.
c Le terme biblique traduit par “ fornication ” comprend l’adultère, l’homosexualité, la bestialité et d’autres actes illicites volontaires qui impliquent l’usage des organes génitaux.
d Nous ne parlons pas ici de cas où le mari, pourtant bien intentionné, ne parvient pas à subvenir aux besoins des siens en raison d’une maladie ou du chômage.
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Vieillir ensembleLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE QUATORZE
Vieillir ensemble
1, 2. a) Quels changements se produisent à mesure que nous vieillissons ? b) Comment, dans les temps bibliques, les hommes attachés à Dieu trouvaient-ils de la satisfaction dans leur vieillesse ?
À MESURE que nous vieillissons, bien des changements se produisent. Nos forces diminuent. Un coup d’œil dans le miroir révèle de nouvelles rides, des cheveux grisonnants, parfois même clairsemés. Notre mémoire a quelques défaillances. Il nous faut nouer de nouvelles relations avec nos enfants quand ils se marient, et avec nos petits-enfants quand ils font leur apparition. La retraite oblige certains à changer de vie.
2 De fait, il peut être pénible de vieillir (Ecclésiaste 12:1-8). Mais prenons l’exemple des serviteurs de Dieu des temps bibliques. Certes, ils finissaient par mourir, mais la sagesse et la clairvoyance qu’ils avaient acquises leur procuraient une grande satisfaction dans leurs vieux jours (Genèse 25:8 ; 35:29 ; Job 12:12 ; 42:17). Comment parvenaient-ils à garder leur joie en vieillissant ? C’est sûrement parce qu’ils vivaient en harmonie avec les principes que nous trouvons aujourd’hui consignés dans la Bible. — Psaume 119:105 ; 2 Timothée 3:16, 17.
3. Quel conseil Paul a-t-il donné pour les hommes et pour les femmes âgés ?
3 Dans sa lettre à Tite, l’apôtre Paul a donné de sages conseils pour ceux qui prennent de l’âge. Nous y lisons : “ Que les vieillards soient modérés dans leurs habitudes, dignes, sains d’esprit, robustes dans la foi, dans l’amour, dans l’endurance. De même, que les femmes âgées aient un comportement de personnes qui respectent Dieu, qu’elles ne soient pas calomniatrices ni asservies à beaucoup de vin, mais des personnes qui enseignent ce qui est bon. ” (Tite 2:2, 3). Prêter attention à ces paroles peut vous aider à surmonter les difficultés de la vieillesse.
ADAPTEZ-VOUS À L’INDÉPENDANCE DE VOS ENFANTS
4, 5. Comment de nombreux parents réagissent-ils lorsque les enfants quittent la maison, et comment certains s’adaptent-ils à cette nouvelle situation ?
4 Tout changement de rôle exige de la souplesse. Comme cela est vrai lorsque les enfants parvenus à l’âge adulte quittent la maison et se marient ! C’est la première chose qui rappelle à de nombreux parents qu’ils vieillissent. Tout en se réjouissant de voir leurs enfants devenir des adultes, les parents se demandent souvent s’ils ont fait tout leur possible pour les préparer à l’indépendance. De plus, la maison peut leur sembler bien vide.
5 Il est compréhensible que les parents continuent de se soucier toujours du bien-être de leurs enfants, même après qu’ils ont quitté la maison. “ Si seulement je recevais souvent de leurs nouvelles pour être sûre qu’ils vont bien ! a soupiré une mère. Je serais très heureuse. ” Un père témoigne : “ Quand notre fille est partie de la maison, cela a été très dur. Elle a laissé un grand vide dans notre famille parce que nous avions toujours tout fait ensemble. ” Comment ces parents ont-ils réussi à supporter l’absence de leurs enfants ? Dans bien des cas, en s’intéressant à d’autres personnes et en leur venant en aide.
6. Qu’est-ce qui permet de garder le bon point de vue sur les relations familiales ?
6 Quand les enfants se marient, les parents changent de rôle. Nous lisons en Genèse 2:24 : “ C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et devra s’attacher à sa femme, et ils devront devenir une seule chair. ” Une claire intelligence du principe divin de l’autorité et de l’ordre aidera les parents à avoir le bon point de vue. — 1 Corinthiens 11:3 ; 14:33, 40.
7. Quel excellent état d’esprit un père a-t-il cultivé lorsque ses filles ont quitté la maison pour se marier ?
7 Après que leurs deux filles se sont mariées et ont quitté la maison, un homme et une femme ont éprouvé un sentiment de vide. Au début, le mari en voulait à ses gendres. Mais en réfléchissant au principe de l’autorité, il a bien compris que les maris de ses filles étaient désormais responsables du foyer qu’ils avaient fondé. Par conséquent, lorsque ses filles lui demandaient conseil, il cherchait d’abord à savoir ce que leurs maris en pensaient, puis il s’efforçait d’abonder autant que possible dans leur sens. Ses gendres voient maintenant en lui un ami et acceptent ses conseils.
8, 9. Comment certains parents se sont-ils habitués à l’indépendance de leurs enfants devenus adultes ?
8 Et si, tout en ne faisant rien de contraire aux Écritures, les jeunes mariés n’agissent pas conformément à ce que les parents pensent être le mieux ? “ Nous les aidons toujours à voir les choses comme Jéhovah les voit, explique un couple dont les enfants sont mariés, mais si nous n’approuvons pas la décision qu’ils prennent, nous l’acceptons quand même, et nous leur apportons soutien et encouragements. ”
9 Dans certains pays d’Asie, des mères ont beaucoup de mal à admettre que leurs fils prennent leur indépendance. Toutefois, en respectant l’ordre et l’autorité théocratiques, elles se rendent compte que les frictions avec leurs belles-filles sont moins fréquentes. Une chrétienne considère le départ de ses fils comme un “ sujet de reconnaissance toujours plus grande ”. Elle est ravie de voir avec quel savoir-faire ils dirigent leur maisonnée. En retour, cela allège la charge physique et psychologique que son mari et elle, qui prennent de l’âge, ont à porter.
DONNEZ UN SECOND SOUFFLE À VOTRE UNION
En prenant de l’âge, réaffirmez votre amour l’un pour l’autre.
10, 11. Quels conseils bibliques aident à se garder des pièges que comportent les années entre maturité et vieillesse ?
10 Les gens ont des réactions différentes quand ils arrivent entre deux âges. Certains hommes changent de style vestimentaire pour paraître plus jeunes. De nombreuses femmes s’inquiètent des changements qu’entraîne la ménopause. Malheureusement, des personnes d’un certain âge excitent la jalousie de leur conjoint en flirtant avec de plus jeunes éléments de l’autre sexe. En revanche, les hommes âgés attachés à Dieu sont “ sains d’esprit ” et refrènent tout mauvais désir (1 Pierre 4:7). De même, les femmes mûres s’efforcent de préserver la stabilité de leur union par amour pour leur mari et par désir de plaire à Jéhovah.
11 Sous l’inspiration divine, le roi Lemouël a fait l’apologie de la “ femme capable ”, qui rétribue son mari “ par le bien, et non par le mal, tous les jours de sa vie ”. Un mari chrétien ne manquera pas d’apprécier les efforts de sa femme pour surmonter les moments de découragement qu’elle traverse durant ses années de transition. Son amour le poussera à ‘ la louer ’. — Proverbes 31:10, 12, 28.
12. Comment les couples peuvent-ils devenir toujours plus unis à mesure que les années passent ?
12 Pendant toutes ces années passées à élever vos enfants, vous avez tous deux avec joie fait abstraction de vos désirs pour répondre à leurs besoins. Une fois qu’ils sont partis, c’est le moment de revoir votre vie de couple. “ Quand mes filles ont quitté la maison, dit un homme, j’ai recommencé à faire la cour à ma femme. ” Un autre explique : “ Nous nous soucions de notre santé et nous nous rappelons l’un à l’autre la nécessité de faire de l’exercice. ” Pour ne pas se sentir seuls, sa femme et lui font preuve d’hospitalité envers les membres de la congrégation. Sans conteste, il est bénéfique de s’intéresser aux autres. De plus, cela plaît à Jéhovah. — Philippiens 2:4 ; Hébreux 13:2, 16.
13. Quelle est l’importance d’une communication ouverte et de la franchise lorsque mari et femme vieillissent ensemble ?
13 Ne permettez pas qu’un fossé se creuse entre vous et votre conjoint. Parlez-vous avec franchise (Proverbes 17:27). “ Nous apprenons à mieux nous connaître en nous témoignant de l’affection et de la considération ”, remarque un mari. Et sa femme d’ajouter : “ En vieillissant, nous en sommes venus à aimer prendre le thé ensemble, à converser et à coopérer. ” Votre franchise et votre honnêteté peuvent contribuer à resserrer les liens conjugaux de manière qu’ils résistent aux attaques de Satan, le briseur de ménages.
APPRÉCIEZ VOS PETITS-ENFANTS
14. Comment la grand-mère de Timothée a-t-elle sans doute contribué à ce que son petit-fils devienne chrétien ?
14 Les petits-enfants sont “ la couronne ” des personnes âgées (Proverbes 17:6). Leur compagnie est agréable, vivante et rafraîchissante. La Bible parle en bien de Loïs, une grand-mère qui, avec sa fille Eunice, a communiqué ses croyances à son petit-fils, Timothée. Ce jeune garçon a grandi en sachant que sa mère et sa grand-mère attachaient du prix aux vérités bibliques. — 2 Timothée 1:5 ; 3:14, 15.
15. Quel rôle précieux les grands-parents peuvent-ils remplir auprès de leurs petits-enfants, mais de quoi devraient-ils se garder ?
15 C’est un domaine dans lequel les grands-parents jouent un rôle non négligeable. Grands-parents, vous avez déjà communiqué votre connaissance des desseins de Jéhovah à vos enfants. L’occasion vous est maintenant donnée de le faire avec une autre génération. Bien des enfants aiment que leurs grands-parents leur racontent des histoires bibliques. Naturellement, il ne s’agit pas d’usurper la place du père, qui a la responsabilité d’inculquer les vérités bibliques à ses enfants (Deutéronome 6:7). Votre action est complémentaire. À l’instar du psalmiste, vous faites peut-être cette prière : “ Même jusqu’à la vieillesse et aux cheveux gris, ô Dieu, ne me quitte pas, jusqu’à ce que je révèle ton bras à la génération, à tous ceux qui viendront, ta puissance. ” — Psaumes 71:18 ; 78:5, 6.
16. Comment les grands-parents éviteront-ils d’être à l’origine de tensions au sein de la famille ?
16 Malheureusement, certains grands-parents gâtent tellement les petits que cela crée des tensions entre les grands-parents et leurs enfants devenus adultes. Toutefois, il se peut que votre bonté sincère encourage vos petits-enfants à vous confier des choses qu’ils ne disent pas à leurs parents. Les enfants espèrent parfois que leurs grands-parents indulgents prendront leur parti. Que faire dans ce cas ? Agissez avec sagesse et encouragez-les à s’ouvrir à leurs parents. Expliquez-leur que cela plaît à Jéhovah (Éphésiens 6:1-3). Au besoin, proposez-leur de faciliter leur démarche en parlant d’abord vous-même à leurs parents. Parlez franchement à vos petits-enfants de ce que la vie vous a appris. Votre honnêteté et votre franchise leur seront utiles.
ADAPTEZ-VOUS À VOTRE ÂGE
17. Quelle détermination du psalmiste les chrétiens âgés devraient-ils imiter ?
17 À mesure que les années passent, vous vous apercevrez que vous ne pouvez plus faire tout ce que vous aviez l’habitude de faire ou tout ce que vous voulez. Comment accepter de vieillir ? Il se peut que vous ayez toujours 30 ans dans votre tête, mais ce que le miroir reflète est très différent. Ne vous découragez pas. Le psalmiste a imploré Jéhovah en ces termes : “ Ne me rejette pas au temps de la vieillesse ; quand ma force s’épuise, ne me quitte pas. ” Imitez la détermination du psalmiste qui a dit : “ J’attendrai constamment, oui j’ajouterai à toute ta louange. ” — Psaume 71:9, 14.
18. Comment un chrétien mûr peut-il tirer le meilleur parti de sa retraite ?
18 Beaucoup se préparent à louer davantage Jéhovah une fois en retraite : “ J’avais prévu ce que je ferais quand notre fille a quitté l’école, explique un père aujourd’hui en retraite. J’ai décidé d’entreprendre le ministère à plein temps et de vendre mon affaire pour être libre de servir davantage Jéhovah. Je l’ai prié de m’accorder sa direction. ” Si l’heure de prendre votre retraite approche, puisez du réconfort dans la déclaration de notre grand Créateur : “ Jusqu’à votre vieillesse je suis le Même ; et jusqu’à vos cheveux gris, moi je continuerai à soutenir. ” — Isaïe 46:4.
19. Quels conseils sont donnés à l’intention de ceux qui prennent de l’âge ?
19 Il n’est pas toujours facile de s’adapter à la retraite après la vie active. L’apôtre Paul a conseillé aux hommes âgés d’être “ modérés dans leurs habitudes ”. Cela exige de la maîtrise, de ne pas céder à la tentation de rechercher une vie facile. Quand on est en retraite, on a peut-être encore plus besoin de s’organiser et de se discipliner qu’auparavant. Soyez donc actif, “ ayant toujours beaucoup à faire dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas vain pour ce qui est du Seigneur ”. (1 Corinthiens 15:58.) Élargissez vos activités afin d’aider autrui (2 Corinthiens 6:13). C’est ce que font bon nombre de chrétiens en prêchant la bonne nouvelle avec zèle et à un rythme qui leur convient. À mesure que vous prenez de l’âge, devenez ‘ robuste dans la foi, dans l’amour, dans l’endurance ’. — Tite 2:2.
SURMONTEZ LA PERTE DE VOTRE CONJOINT
20, 21. a) Dans le système de choses actuel, qu’est-ce qui finit par séparer un couple ? b) Quel excellent exemple Anne a-t-elle donné aux conjoints endeuillés ?
20 C’est une triste réalité, mais dans le système de choses actuel, la mort finit par séparer les couples. Les chrétiens endeuillés savent que leurs chers disparus dorment et ils sont certains de les revoir (Jean 11:11, 25). Mais la perte n’en est pas moins cruelle. Que peut faire celui qui restea ?
21 Il sera utile de songer à certains personnages bibliques. Anne s’est retrouvée veuve au bout de seulement sept ans de mariage, et au moment où il est question d’elle dans le récit biblique elle a 84 ans. Elle a sûrement éprouvé du chagrin à la perte de son mari. Comment a-t-elle fait face ? Elle a offert à Jéhovah Dieu un service sacré jour et nuit (Luc 2:36-38). Le fait de remplir sa vie du service fut sans aucun doute un antidote au chagrin et au sentiment de solitude qu’elle éprouvait.
22. Comment des veufs et des veuves ont-ils combattu la solitude ?
22 “ Ce qui m’a semblé le plus difficile, c’est de n’avoir personne à qui parler, explique une femme de 72 ans, veuve depuis dix ans. Mon mari savait écouter. Nous parlions de la congrégation et de nos activités dans le ministère chrétien. ” Une autre veuve déclare : “ S’il est vrai que le temps guérit les blessures, je trouve plus exact de dire que c’est la manière dont on occupe son temps qui aide à guérir. On est mieux à même d’aider autrui. ” Et une veuve de 67 ans d’ajouter : “ Le meilleur moyen de surmonter son chagrin, c’est de donner de sa personne pour consoler les autres. ”
ESTIMÉ PAR DIEU DANS SES VIEUX JOURS
23, 24. Quel grand réconfort la Bible apporte-t-elle aux personnes âgées, particulièrement à celles qui ont perdu leur conjoint ?
23 Même si la mort nous prive de notre cher conjoint, Jéhovah demeure toujours fidèle et sûr. “ J’ai demandé une chose à Jéhovah, a chanté David dans ses vieux jours — c’est ce que je chercherai : Que j’habite dans la maison de Jéhovah tous les jours de ma vie, pour contempler le charme de Jéhovah et pour regarder avec admiration son temple. ” — Psaume 27:4.
24 “ Honore les veuves qui sont réellement veuves ”, a recommandé l’apôtre Paul (1 Timothée 5:3). Les conseils qu’il donne après cette instruction indiquent que la congrégation devait aider sur le plan matériel les veuves, sans famille proche, qui en avaient besoin. Toutefois, cet ordre d’‘ honorer ’ emporte aussi l’idée d’estimer. Qu’il est réconfortant pour les veufs et les veuves attachés à Dieu de savoir que Jéhovah les estime et les soutiendra ! — Jacques 1:27.
25. Quelle perspective les personnes âgées ont-elles ?
25 “ La splendeur des vieillards, ce sont leurs cheveux gris ”, lit-on dans la Parole inspirée de Dieu. Ils sont “ une couronne de beauté quand ils se trouvent dans la voie de la justice ”. (Proverbes 16:31 ; 20:29.) Que vous soyez marié ou de nouveau seul, ne cessez donc pas de donner au service de Jéhovah la priorité dans votre vie. Soyez sûr que vous aurez ainsi une bonne réputation aux yeux de Jéhovah dès maintenant et la perspective de vivre éternellement dans un monde où les douleurs de la vieillesse auront disparu. — Psaume 37:3-5 ; Isaïe 65:20.
a Pour un examen plus détaillé de ce sujet, voir la brochure Quand la mort frappe un être aimé..., publiée par les Témoins de Jéhovah en 1994.
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Honorez vos parents âgésLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE QUINZE
Honorez vos parents âgés
1. Quelle dette avons-nous envers nos parents, et, de ce fait, quels devraient être nos sentiments et notre attitude envers eux ?
“ ÉCOUTE ton père, qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère simplement parce qu’elle a vieilli ”, a conseillé l’homme sage il y a fort longtemps (Proverbes 23:22). ‘ Je ne ferais jamais une chose pareille ! ’ direz-vous peut-être. Loin de mépriser notre mère, ou notre père, la plupart d’entre nous éprouvons un profond amour pour eux. Nous reconnaissons avoir une grande dette envers eux. D’abord, nos parents nous ont donné la vie. Certes, c’est Jéhovah qui est la Source de la vie, mais sans nos parents nous n’existerions pas. Quoi que nous puissions leur donner, rien n’est aussi précieux que la vie. Et puis il suffit de songer à l’abnégation, aux soins attentifs, aux dépenses et à l’amour que réclame l’éducation d’un enfant depuis le plus jeune âge jusqu’à l’âge adulte. Que ce conseil de la Parole de Dieu est donc raisonnable : “ Honore ton père et ta mère (...) : Pour que tout aille bien pour toi et que tu demeures longtemps sur la terre. ” — Éphésiens 6:2, 3.
SOYEZ CONSCIENT DE LEURS BESOINS AFFECTIFS
2. Comment les enfants devenus adultes peuvent-ils rendre “ ce qu’ils (...) doivent en compensation ” à leurs parents ?
2 L’apôtre Paul s’est adressé aux chrétiens en ces termes : “ Que [les enfants ou les petits-enfants] apprennent d’abord à pratiquer l’attachement à Dieu dans leur propre maisonnée et à s’acquitter fidèlement envers leurs parents et grands-parents de ce qu’ils leur doivent en compensation, car cela est agréable aux yeux de Dieu. ” (1 Timothée 5:4). Les enfants devenus adultes offrent “ ce qu’ils (...) doivent en compensation ” en témoignant de la reconnaissance à leurs parents et à leurs grands-parents pour toutes les années d’amour, de travail et de soins qu’ils leur ont consacrées. L’une des manières de le faire est d’être conscient que, comme tout un chacun, les personnes âgées ont — souvent désespérément — besoin qu’on les aime et les rassure. Comme nous tous, elles aspirent à être estimées ainsi qu’à se sentir utiles.
3. Comment pouvons-nous honorer nos parents et nos grands-parents ?
3 Nous pouvons donc honorer nos parents et nos grands-parents en leur exprimant notre amour (1 Corinthiens 16:14). Si nos parents ne vivent pas avec nous, nous ne devons pas oublier qu’il est important pour eux d’avoir de nos nouvelles. Une gentille lettre, un coup de téléphone ou une visite leur font très plaisir. Miyo, une Japonaise, a écrit à l’âge de 82 ans : “ Ma fille [dont le mari est ministre chrétien itinérant] me dit : ‘ Maman, “ voyage ” avec nous. ’ Elle m’envoie leur itinéraire et le numéro de téléphone où je peux la joindre chaque semaine. Comme cela, je regarde ma carte et je me dis : ‘ Ah ! En ce moment, ils sont là ! ’ Je remercie toujours Jéhovah du bonheur d’avoir une fille comme elle. ”
LE SOUTIEN MATÉRIEL
4. En quoi les traditions religieuses juives encourageaient-elles la dureté envers les parents âgés ?
4 Se pourrait-il qu’honorer ses parents signifie aussi se soucier de leurs besoins matériels ? Oui, souvent. Aux jours de Jésus, les chefs religieux défendaient la tradition selon laquelle si quelqu’un déclarait que son argent ou ses biens étaient “ un don voué à Dieu ”, il était dégagé de la responsabilité de s’en servir pour s’occuper de ses parents (Matthieu 15:3-6). Quel manque d’égards ! En réalité, ces chefs religieux encourageaient les gens non pas à honorer leurs parents, mais à les traiter avec mépris en leur refusant égoïstement ce dont ils avaient besoin. N’agissons jamais ainsi ! — Deutéronome 27:16.
5. Malgré les mesures prises par les gouvernements de certains pays, pourquoi honorer ses parents signifie-t-il parfois leur apporter une aide matérielle ?
5 Dans bien des pays aujourd’hui, des systèmes d’aide sociale mis en place par le gouvernement pourvoient à certains des besoins matériels des personnes âgées, comme la nourriture, le vêtement et le logement. En outre, des personnes âgées peuvent avoir fait elles-mêmes quelques économies pour leurs vieux jours. Mais si ces économies viennent à manquer ou se révèlent insuffisantes, les enfants honorent leurs parents en faisant leur possible pour subvenir à leurs besoins. De fait, en prenant soin de ses parents âgés, on démontre son attachement à Jéhovah Dieu, l’Auteur de la famille.
AMOUR ET ABNÉGATION
6. Quelles dispositions certains ont-ils prises pour s’occuper de leurs parents ?
6 Bien des enfants devenus adultes comblent avec amour et abnégation les besoins de leurs parents affaiblis par la vieillesse. Certains les ont pris chez eux ou ont déménagé pour se rapprocher. D’autres sont allés habiter chez leurs parents. De telles mesures se sont souvent révélées bénéfiques tant pour les parents que pour les enfants.
7. Pourquoi est-il bien de ne pas prendre de décisions hâtives en rapport avec ses parents âgés ?
7 Parfois, cependant, il s’est avéré que ce n’était pas la bonne solution. Pourquoi ? Peut-être parce que des décisions ont été prises trop vite ou seulement sous le coup de l’émotion. La Bible fait cette remarque pertinente : “ L’homme astucieux est attentif à ses pas. ” (Proverbes 14:15). Imaginez, par exemple, que votre mère ait du mal à vivre seule et qu’à votre avis elle ferait mieux de venir habiter chez vous. Soyez ‘ astucieusement ’ attentif à vos pas, et réfléchissez donc à ces questions : Quels sont ses besoins réels ? Existe-t-il des organismes d’aide privés ou subventionnés par l’État, susceptibles de proposer une autre solution satisfaisante ? Votre mère veut-elle déménager ? Si oui, en quoi sa vie en sera-t-elle changée ? Quittera-t-elle des amis ? Quelles conséquences affectives cela peut-il avoir sur elle ? En avez-vous discuté avec elle ? Quelles incidences un tel déménagement aura-t-il sur vous, sur votre conjoint et sur vos enfants ? Si votre mère a besoin de soins particuliers, qui les lui prodiguera ? Y a-t-il moyen de partager cette responsabilité ? Avez-vous abordé la question avec toutes les personnes directement concernées ?
8. Qui voudrez-vous peut-être consulter avant de décider de la manière d’aider vos parents âgés ?
8 Du fait que la responsabilité de prendre soin des parents incombe à tous les enfants, il sera sage de réunir un conseil de famille de manière que les décisions soient prises collectivement. Il peut aussi être utile d’en parler aux anciens de la congrégation chrétienne ou à d’autres qui ont rencontré des situations similaires. “ Les plans échouent là où il n’y a pas d’entretiens confidentiels, dit la Bible, mais dans la multitude des conseillers il y a réalisation. ” — Proverbes 15:22.
SOYEZ COMPRÉHENSIF ET METTEZ-VOUS À LEUR PLACE
Il n’est pas sage de prendre des décisions pour son père ou pour sa mère sans leur en parler d’abord.
9, 10. a) Quelle considération devrait-on témoigner aux personnes qui avancent en âge ? b) Quelles que soient les mesures prises par les enfants adultes en faveur de leurs parents, que devraient-ils toujours leur accorder ?
9 Pour honorer ses parents âgés, il faut être compréhensif et savoir se mettre à leur place. Leur santé déclinant au fil des années, les personnes âgées éprouvent peut-être de plus en plus de difficultés à marcher, à manger et à exercer leur mémoire. Il se peut qu’elles aient besoin d’aide. Les enfants deviennent souvent protecteurs à l’extrême et commencent à régenter leur vie. Mais les personnes âgées sont des adultes riches de la sagesse et de l’expérience de toute une vie, qu’elles menaient comme elles l’entendaient et en s’assumant. Leur individualité et leur dignité reposent peut-être sur leur rôle de parents et d’adultes. Des parents ayant le sentiment qu’il leur faut céder la direction de leur vie à leurs enfants risquent de s’en attrister ou de s’en irriter. Certains éprouvent du ressentiment et résistent à ce qu’ils considèrent comme une tentative pour les priver de leur indépendance.
10 Il n’y a pas de solutions miracles à ces problèmes, mais c’est faire preuve de bonté que de laisser, dans toute la mesure du possible, les parents âgés mener leur vie et prendre des décisions. Il est sage de ne pas décider de ce qui leur convient le mieux sans leur en parler au préalable. Ils ont peut-être déjà beaucoup perdu. Laissez-les au moins garder ce qu’il leur reste encore. Vous vous rendrez compte que moins vous essaierez de diriger leur vie, meilleures seront vos relations avec eux. Ils seront plus heureux, et vous aussi. Même si, dans leur intérêt, il est nécessaire d’insister sur certaines choses, l’honneur que vous leur devez exige que vous les traitiez avec la dignité et le respect qu’ils méritent. La Parole de Dieu fait cette recommandation : “ Devant les cheveux gris tu te lèveras, et tu dois avoir des égards pour la personne du vieillard. ” — Lévitique 19:32.
GARDEZ LE BON POINT DE VUE
11-13. Comment quelqu’un qui n’a pas eu de bonnes relations avec ses parents par le passé peut-il quand même, une fois adulte, s’acquitter de la tâche difficile qui consiste à prendre soin d’eux dans leurs vieux jours ?
11 Des enfants adultes ont parfois du mal à honorer leurs parents âgés en raison du genre de relations qu’ils entretenaient avec eux par le passé. Peut-être votre père était-il froid et peu affectueux, votre mère dure et dominatrice. Il se peut que vous soyez encore déçu, irrité ou meurtri parce qu’ils n’ont pas été les parents selon votre idéal. Comment maîtriser ces sentimentsa ?
12 Basse, qui a été élevé en Finlande, raconte : “ Mon beau-père avait été officier S. S. en Allemagne nazie. Il perdait facilement toute maîtrise, et dans ces moments-là il était dangereux. Il a bien des fois battu ma mère en ma présence. Un jour qu’il était en colère contre moi, il a enlevé sa ceinture et m’a frappé au visage avec la boucle. J’ai eu si mal que je me suis effondré sur le lit. ”
13 Toutefois, la personnalité de cet homme avait une autre facette. Basse ajoute : “ En revanche, il travaillait beaucoup et ne ménageait pas ses efforts pour subvenir aux besoins matériels de la famille. Il ne m’a jamais témoigné d’affection paternelle, mais je savais que c’était un écorché. Sa mère l’avait chassé quand il était encore enfant. Il avait grandi en faisant le coup de poing, et quand la guerre a éclaté il n’était qu’un jeune homme. Je le comprenais dans une certaine mesure et je ne lui en voulais pas. À l’âge adulte, j’ai tenu à l’aider autant que je le pouvais jusqu’à sa mort. Ce ne fut pas facile, mais j’ai fait de mon mieux. Jusqu’au bout, je me suis efforcé d’être un bon fils, et je crois qu’il me considérait comme tel. ”
14. Quel verset biblique s’applique à toutes les situations, y compris à celles qui se présentent quand on prend soin de ses parents âgés ?
14 Dans le domaine de la vie familiale comme dans d’autres, le conseil biblique suivant s’applique : “ Revêtez-vous des tendres affections de la compassion, ainsi que de bonté, d’humilité, de douceur et de patience. Continuez à vous supporter les uns les autres et à vous pardonner volontiers les uns aux autres, si quelqu’un a un sujet de plainte contre un autre. Tout comme Jéhovah vous a pardonné volontiers, vous aussi faites de même. ” — Colossiens 3:12, 13.
LE GARDE-MALADE A AUSSI BESOIN D’ATTENTION
15. Pourquoi peut-il être parfois pénible de s’occuper de ses parents ?
15 S’occuper d’un père ou d’une mère impotents exige bien des efforts. Cela représente beaucoup de travail, de responsabilité et de temps. Mais la plus grosse difficulté est souvent d’ordre affectif. Il est très pénible de voir ses parents perdre la santé, la mémoire et leur indépendance. Sandy, qui est originaire de Porto Rico, raconte : “ Ma mère était le pivot de notre famille. Il m’était très pénible de prendre soin d’elle. Elle a commencé par boiter ; par la suite, il lui a fallu une canne, puis un déambulateur, puis un fauteuil roulant. Après quoi sa santé n’a cessé de décliner jusqu’à sa mort. Atteinte d’un cancer des os, elle requérait des soins constants, nuit et jour. Nous la baignions, la nourrissions et lui faisions la lecture. C’était très dur, surtout sur le plan affectif. Quand j’ai compris que ma mère était en train de mourir, j’ai pleuré. Je l’aimais tellement. ”
16, 17. Quels conseils aideront un garde-malade à conserver un point de vue raisonnable ?
16 Si vous vous trouvez dans une situation semblable, comment pouvez-vous l’affronter ? Il vous sera très utile d’écouter Jéhovah vous parler à travers sa Parole la Bible et de vous adresser à lui par la prière (Philippiens 4:6, 7). Sur le plan pratique, veillez à prendre des repas équilibrés et suffisamment de repos. Ainsi, vous serez en meilleure condition affective et physique pour vous occuper de la personne qui vous est chère. Peut-être pouvez-vous de temps à autre casser un peu la routine. Même si vous ne pouvez pas prendre de vacances, il serait sage de vous réserver un peu de temps pour vous reposer. Pour cela, il y a peut-être moyen de s’arranger pour que quelqu’un d’autre veille sur votre père ou votre mère malade.
17 Il n’est pas rare que ceux qui s’occupent de leurs parents exigent trop d’eux-mêmes. Ne vous culpabilisez pas à cause de ce que vous ne pouvez pas faire. Dans certains cas, il sera peut-être nécessaire de confier la personne qui vous est chère à une maison de retraite. Si vous prenez soin de quelqu’un, n’exigez pas de vous plus qu’il n’est raisonnable. Il vous faut maintenir l’équilibre entre les besoins de vos parents et ceux de vos enfants, de votre conjoint et de vous-même.
LA PUISSANCE QUI PASSE LA NORMALE
18, 19. Quel soutien Jéhovah promet-il d’apporter, et quel témoignage montre qu’il tient sa promesse ?
18 Au moyen de sa Parole, la Bible, Jéhovah fournit des directives très utiles à celui qui prend soin de ses parents âgés, mais ce n’est pas la seule aide qu’il offre. “ Jéhovah est près de tous ceux qui l’invoquent ”, a écrit le psalmiste sous l’inspiration divine. “ Il entendra leur appel à l’aide, et il les sauvera. ” Jéhovah sauvera, ou protégera, ses fidèles même dans les situations les plus difficiles. — Psaume 145:18, 19.
19 C’est ce qu’a constaté Myrna, aux Philippines, lorsqu’elle s’est occupée de sa mère totalement paralysée à la suite d’une attaque. “ Il n’y a rien de plus affligeant que de voir souffrir quelqu’un que l’on aime et qui est incapable de vous dire où il a mal, écrit Myrna. C’était comme si je voyais ma mère se noyer petit à petit sans rien pouvoir faire. Je me suis souvent agenouillée pour dire à Jéhovah combien j’étais lasse. Je pleurais comme David, qui a supplié Jéhovah de mettre ses larmes dans une outre et de se souvenir de lui (Psaume 56:8). Et, conformément à sa promesse, Jéhovah m’a donné la force dont j’avais besoin. ‘ Jéhovah est devenu comme un appui pour moi. ’ ” — Psaume 18:18.
20. Quelles promesses bibliques permettent à ceux qui s’occupent de leurs parents de rester optimistes, même si ceux-ci viennent à mourir ?
20 Quelqu’un a dit que prendre soin de ses parents âgés, c’est “ une histoire sans heureux dénouement ”. Malgré tous les efforts du garde-malade, la personne âgée meurt, comme la mère de Myrna. Cependant, ceux qui se confient en Jéhovah savent que la mort n’est pas la fin de l’“ histoire ”. L’apôtre Paul a dit : “ J’ai cette espérance envers Dieu (...) qu’il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes. ” (Actes 24:15). Ceux qui perdent un père ou une mère âgés puisent du réconfort dans l’espérance de la résurrection et la promesse d’un monde nouveau magnifique que Dieu fondera et dans lequel “ la mort ne sera plus ”. — Révélation 21:4.
21. Quels bienfaits se procure-t-on en honorant ses parents âgés ?
21 Les serviteurs de Dieu ont un profond respect pour leurs parents, même quand ceux-ci prennent de l’âge (Proverbes 23:22-24). Ils les honorent. En agissant ainsi, ils constatent la véracité du proverbe inspiré qui dit : “ Ton père et ta mère se réjouiront, et celle qui t’a mis au monde sera dans la joie. ” (Proverbes 23:25). Et par-dessus tout, ceux qui honorent leurs parents âgés plaisent à Jéhovah et l’honorent aussi.
a Nous ne parlons pas ici de situations extrêmes où les parents ont abusé de leur autorité et de la confiance de l’enfant, et se sont livrés sur lui à des actes criminels.
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Assurez à votre famille un avenir éternelLe secret du bonheur familial
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CHAPITRE SEIZE
Assurez à votre famille un avenir éternel
1. Quel était le dessein de Jéhovah à l’égard de la famille ?
QUAND Jéhovah a uni Adam et Ève par les liens du mariage, Adam a exprimé sa joie en formulant le plus ancien poème en hébreu dont on ait trace (Genèse 2:22, 23). Toutefois, le Créateur n’avait pas seulement dans l’idée de faire plaisir à ses enfants humains. Il voulait que les couples et les familles fassent sa volonté. Il a dit au premier couple : “ Soyez féconds et devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ; tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre. ” (Genèse 1:28). Quelle magnifique mission cela représentait ! Quel bonheur Adam et Ève, ainsi que leurs enfants à venir, auraient connu s’ils avaient accompli la volonté de Jéhovah en lui obéissant totalement !
2, 3. Comment les familles peuvent-elles être plus heureuses aujourd’hui ?
2 Aujourd’hui aussi, les familles sont plus heureuses quand leurs membres collaborent à l’accomplissement de la volonté de Dieu. L’apôtre Paul a écrit : “ L’attachement à Dieu est utile à toutes choses puisqu’il a la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir. ” (1 Timothée 4:8). La famille qui vit dans l’attachement à Dieu et suit les directives de Jéhovah qui sont consignées dans la Bible trouve le bonheur dans “ la vie présente ”. (Psaumes 1:1-3 ; 119:105 ; 2 Timothée 3:16.) Même si un seul membre de la famille applique les principes bibliques, les choses se passent mieux que si aucun ne le fait.
3 Dans ce livre, de nombreux principes bibliques contribuant au bonheur familial ont été examinés. Vous avez probablement remarqué que certains reviennent à plusieurs reprises dans le cours de l’ouvrage. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit de vérités puissantes qui contribuent au bien de tous dans plusieurs aspects de la vie de famille. La famille qui s’efforce de mettre ces principes bibliques en application constate qu’effectivement l’attachement à Dieu “ a la promesse de la vie présente ”. Revoyons quatre de ces principes importants.
LA VALEUR DE LA MAÎTRISE DE SOI
4. Pourquoi la maîtrise de soi est-elle essentielle dans le mariage ?
4 Le roi Salomon a déclaré : “ Comme une ville forcée, sans muraille, ainsi est l’homme qui ne contient pas son esprit. ” (Proverbes 25:28 ; 29:11). L’aptitude à ‘ contenir son esprit ’, à exercer la maîtrise de soi, est essentielle pour ceux qui veulent connaître une union heureuse. S’abandonner à des émotions destructrices telles que la fureur ou une inclination immorale cause des dommages que l’on met des années à réparer, si tant est qu’on le puisse.
5. Comment un humain imparfait peut-il cultiver la maîtrise de soi, et avec quel profit ?
5 Naturellement, aucun descendant d’Adam ne parvient à maîtriser totalement sa chair imparfaite (Romains 7:21, 22). Cependant, la maîtrise de soi est un fruit de l’esprit (Galates 5:22, 23). Par conséquent, l’esprit produira en nous la maîtrise de soi si nous prions pour avoir cette qualité, si nous appliquons les conseils opportuns donnés à ce sujet dans les Écritures et si nous fréquentons des personnes qui la manifestent et nous tenons éloignés de celles qui ne la cultivent pas (Psaume 119:100, 101, 130 ; Proverbes 13:20 ; 1 Pierre 4:7). Une telle ligne de conduite nous aidera à ‘ fuir la fornication ’ même si nous sommes tentés (1 Corinthiens 6:18). Nous rejetterons la violence, et nous nous protégerons ou viendrons à bout de l’alcoolisme. De plus, nous supporterons plus calmement les provocations et les situations difficiles. Puissions-nous tous, y compris les enfants, apprendre à cultiver ce fruit de l’esprit essentiel ! — Psaume 119:1, 2.
LE BON POINT DE VUE SUR L’AUTORITÉ
6. a) Quel est le principe de l’autorité tel que Dieu l’a établi ? b) Que doit se rappeler un homme qui veut exercer son autorité de manière à faire le bonheur de sa famille ?
6 Le second point important, c’est une bonne intelligence du principe de l’autorité. L’apôtre Paul l’a défini en ces termes : “ Je veux que vous sachiez que le chef de tout homme, c’est le Christ ; et le chef de la femme, c’est l’homme ; et le chef du Christ, c’est Dieu. ” (1 Corinthiens 11:3). En termes clairs, l’homme dirige la famille, sa femme le soutient fidèlement et les enfants obéissent à leurs parents (Éphésiens 5:22-25, 28-33 ; 6:1-4). Remarquez, toutefois, que l’autorité ne procure le bonheur qu’à la condition d’être exercée comme il le faut. Les maris qui vivent dans l’attachement à Dieu savent qu’autorité n’est pas synonyme de dictature. Ils imitent Jésus, leur Chef. Alors qu’il allait devenir “ chef sur toutes choses ”, Jésus est “ venu, non pas pour être servi, mais pour servir ”. (Éphésiens 1:22 ; Matthieu 20:28.) De même, un chrétien exerce son autorité, non pour sa satisfaction personnelle, mais dans l’intérêt de sa femme et de ses enfants. — 1 Corinthiens 13:4, 5.
7. Quels principes bibliques aident une femme à bien remplir le rôle que Dieu lui a confié au sein de la famille ?
7 Pour sa part, la femme qui vit dans l’attachement à Dieu n’entre pas en compétition avec son mari ni ne cherche à le dominer. Elle est heureuse de le soutenir et de collaborer avec lui. La Bible parle parfois de la femme comme étant ‘ la possession ’ de son mari, ce qui ne laisse aucun doute sur la position de chef de ce dernier (Genèse 20:3). En se mariant, la femme se trouve sous “ la loi de son mari ”. (Romains 7:2.) Dans le même temps, la Bible la qualifie d’“ aide qui lui corresponde ”. (Genèse 2:20.) Elle possède les qualités et les aptitudes qui manquent à son mari, et lui apporte le soutien dont il a besoin (Proverbes 31:10-31). La Bible dit aussi que la femme est une “ amie ”, celle qui œuvre côte à côte avec son mari (Malaki 2:14). Ces principes bibliques aident un mari et sa femme à bien comprendre la position de l’un par rapport à l’autre et à se traiter mutuellement avec le respect et la dignité qui conviennent.
“ ÊTRE PROMPT À ENTENDRE ”
8, 9. Citez certains principes qui permettent d’améliorer la communication au sein de la famille.
8 Nous avons souvent souligné dans ce livre l’importance de la communication. Pourquoi ? Parce que les choses se passent mieux lorsque deux personnes parlent ensemble et s’écoutent vraiment l’une l’autre. On a insisté à plusieurs reprises sur le fait que la communication doit être dans les deux sens. Le disciple Jacques a exprimé cette idée en ces termes : “ Tout homme doit être prompt à entendre, lent à parler. ” — Jacques 1:19.
9 Il est également important de veiller à la manière dont nous parlons. Des paroles irréfléchies, méprisantes ou durement critiques ne favorisent pas une bonne communication (Proverbes 15:1 ; 21:9 ; 29:11, 20). Même quand ce que nous disons est vrai, si nous nous exprimons avec cruauté, orgueil ou insensibilité, nous risquons de faire plus de mal que de bien. Notre langage devrait être de bon goût, ‘ assaisonné de sel ’. (Colossiens 4:6.) Nos paroles devraient être “ comme des pommes d’or dans des ciselures d’argent ”. (Proverbes 25:11.) Les familles qui apprennent à communiquer font un grand pas vers le bonheur.
LE RÔLE CAPITAL DE L’AMOUR
10. Quel genre d’amour est essentiel dans le mariage ?
10 Le mot “ amour ” apparaît à maintes reprises tout au long de cet ouvrage. Vous souvenez-vous de quel genre d’amour il est surtout question ? Il est vrai que l’amour romanesque (grec érôs) joue un rôle important dans un mariage et que, dans un mariage réussi, une affection et une amitié (grec philia) profondes grandissent entre le mari et sa femme. Mais plus important encore est l’amour désigné par le mot grec agapê. C’est l’amour que nous cultivons pour Jéhovah, Jésus et notre prochain (Matthieu 22:37-39). C’est aussi cet amour que Jéhovah a exprimé pour l’humanité (Jean 3:16). N’est-il pas merveilleux de témoigner à notre conjoint et à nos enfants le même genre d’amour ? — 1 Jean 4:19.
11. En quoi l’amour est-il bénéfique au mariage ?
11 Dans un mariage, ce genre d’amour élevé est vraiment “ un lien d’union parfait ”. (Colossiens 3:14.) Il crée un lien entre un homme et une femme et leur donne envie d’agir pour le bien de l’autre et de leurs enfants. L’amour aide les familles à gérer dans l’unité les situations difficiles. À mesure qu’un mari et une femme prennent de l’âge, l’amour les aide à se soutenir et à s’apprécier sans cesse l’un l’autre. “ L’amour (...) ne cherche pas ses propres intérêts (...). Il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. L’amour ne disparaît jamais. ” — 1 Corinthiens 13:4-8.
12. Comment l’amour de Dieu renforce-t-il les liens conjugaux ?
12 Les liens conjugaux sont particulièrement forts quand ils sont scellés non seulement par l’amour que les conjoints éprouvent l’un pour l’autre, mais surtout par l’amour qu’ils ont pour Jéhovah (Ecclésiaste 4:9-12). Pourquoi ? L’apôtre Jean a écrit : “ Voici ce que signifie l’amour de Dieu : que nous observions ses commandements. ” (1 Jean 5:3). Ainsi, les conjoints devraient inculquer à leurs enfants l’attachement à Dieu, non seulement parce qu’ils les aiment profondément, mais aussi parce que c’est un commandement de Jéhovah (Deutéronome 6:6, 7). Il leur faut fuir l’immoralité non pas uniquement en raison de leur amour l’un pour l’autre, mais surtout parce qu’ils aiment Jéhovah, qui “ jugera fornicateurs et adultères ”. (Hébreux 13:4.) Même si l’un des conjoints est à l’origine de problèmes graves dans un mariage, l’amour pour Jéhovah incitera l’autre à continuer de suivre les principes bibliques. Heureux sont effectivement les membres d’une famille qui éprouvent les uns pour les autres un amour cimenté par celui qu’ils portent à Jéhovah !
UNE FAMILLE QUI FAIT LA VOLONTÉ DE DIEU
13. En quoi la détermination à accomplir la volonté de Dieu aidera-t-elle chacun à fixer ses regards sur les choses les plus importantes ?
13 La vie du chrétien est totalement axée sur l’accomplissement de la volonté de Dieu (Psaume 143:10). Voilà ce que signifie réellement l’attachement à Dieu. Le souci d’accomplir la volonté de Dieu aidera les familles à fixer leurs regards sur les choses vraiment importantes (Philippiens 1:9, 10). Jésus a ainsi déclaré : “ Je suis venu mettre la division : l’homme contre son père, et la fille contre sa mère, et la jeune femme contre sa belle-mère. Oui, les ennemis de l’homme seront les gens de sa propre maisonnée. ” (Matthieu 10:35, 36). Cet avertissement se vérifie, et bon nombre de ses disciples ont été persécutés par des membres de leur famille. Quelle situation douloureuse ! Néanmoins, les liens familiaux ne devraient jamais l’emporter sur l’amour pour Jéhovah Dieu et Jésus Christ (Matthieu 10:37-39). Si quelqu’un persévère malgré l’opposition familiale, ces opposants changeront peut-être d’attitude en voyant les bons résultats produits par l’attachement à Dieu (1 Corinthiens 7:12-16 ; 1 Pierre 3:1, 2). Même si cela n’arrive pas, on ne gagne rien de bon à cesser de servir Dieu à cause de l’opposition.
14. Comment le désir de faire la volonté de Dieu aidera-t-il les parents à agir au mieux des intérêts de leurs enfants ?
14 Le fait d’accomplir la volonté de Dieu aide les parents à prendre de bonnes décisions. Par exemple, dans certaines régions, les parents ont tendance à considérer les enfants comme un investissement et comptent sur ceux-ci pour s’occuper d’eux dans leurs vieux jours. Certes, il est bien et même recommandé que les enfants devenus adultes prennent soin de leurs parents âgés, mais une telle considération ne devrait pas inciter les parents à orienter leurs enfants dans un mode de vie matérialiste. Les parents ne rendent pas service à leurs enfants en leur apprenant à attacher plus de prix aux biens matériels qu’aux choses spirituelles. — 1 Timothée 6:9.
15. Comment Eunice, mère de Timothée, a-t-elle donné l’excellent exemple de quelqu’un qui a fait la volonté de Dieu ?
15 À cet égard, Eunice, mère du jeune Timothée, compagnon de Paul, a donné un excellent exemple (2 Timothée 1:5). Alors qu’elle était mariée à un non-croyant, Eunice, aidée de Loïs, grand-mère de Timothée, a réussi à inculquer à son fils l’attachement à Dieu (2 Timothée 3:14, 15). Quand il a été suffisamment grand, Eunice l’a laissé partir et prêcher le Royaume en devenant missionnaire aux côtés de Paul (Actes 16:1-5). Quelle joie elle a dû ressentir en voyant son fils devenir un missionnaire talentueux ! L’attachement à Dieu dont il a fait preuve à l’âge adulte était le fruit de son éducation précoce. Eunice était sans aucun doute satisfaite et heureuse d’entendre dire que Timothée accomplissait un ministère fidèle, même si sa présence lui manquait. — Philippiens 2:19, 20.
LA FAMILLE ET VOTRE AVENIR
16. En tant que fils, de quels égards Jésus a-t-il fait preuve, mais quel était son objectif principal ?
16 Jésus a grandi dans une famille attachée à Dieu et, à l’âge adulte, il s’est montré un fils plein d’égards pour sa mère (Luc 2:51, 52 ; Jean 19:26). Toutefois, son objectif principal était d’accomplir la volonté de Dieu, et dans son cas cela signifiait entre autres choses faire le nécessaire pour que les humains accèdent à la vie éternelle. C’est ce qu’il a fait en offrant sa vie humaine parfaite en rançon pour l’humanité pécheresse. — Marc 10:45 ; Jean 5:28, 29.
17. Quelle perspective magnifique la fidélité de Jésus a-t-elle offerte à ceux qui font la volonté de Dieu ?
17 Après la mort de Jésus, Jéhovah l’a ressuscité pour la vie céleste et lui a donné une grande autorité. Finalement, il l’a établi Roi du Royaume céleste (Matthieu 28:18 ; Romains 14:9 ; Révélation 11:15). Le sacrifice de Jésus a permis à certains humains d’être choisis pour régner avec lui dans ce Royaume. Il a également offert au reste des humains sincères la perspective de mener une vie parfaite sur une terre où des conditions paradisiaques seront rétablies (Révélation 5:9, 10 ; 14:1, 4 ; 21:3-5 ; 22:1-4). L’un des plus grands privilèges que nous ayons aujourd’hui est celui d’annoncer cette glorieuse bonne nouvelle à notre prochain. — Matthieu 24:14.
18. Quel rappel et quel encouragement sont adressés tant aux familles qu’aux individus ?
18 Comme l’a montré l’apôtre Paul, ceux qui vivent dans l’attachement à Dieu ont la promesse d’hériter de tous ces bienfaits au cours de la vie qui “ est à venir ”. C’est assurément la meilleure façon de trouver le bonheur ! N’oubliez pas, “ le monde est en train de passer, et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours ”. (1 Jean 2:17.) Par conséquent, que vous soyez enfant ou parent, mari ou femme, célibataire avec ou sans enfant, efforcez-vous de faire la volonté de Dieu. Ainsi, même soumis à rude épreuve ou dans une situation extrêmement difficile, n’oubliez jamais que vous servez le Dieu vivant. Que vos actions réjouissent Jéhovah (Proverbes 27:11) ! Et que votre conduite vous procure le bonheur dès maintenant et pour la vie éternelle dans le monde nouveau à venir !
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