1-2. Selon Psaume 25:14, que devons-​nous faire pour avoir une amitié étroite avec Jéhovah ?

À TON avis, que doivent faire deux amis s’ils veulent entretenir leur amitié ? Tu diras probablement qu’ils doivent s’aimer et se soutenir, mais peut-être pas qu’ils doivent éprouver de la crainte l’un envers l’autre. Pourtant, comme le dit le verset thème de cet article, celui qui veut avoir une amitié étroite avec Jéhovah doit ‘le craindre’ (lire Psaume 25:14).

² Que nous servions Jéhovah depuis longtemps ou non, nous devons tous le craindre, car cela nous est salutaire. Mais que signifie craindre Dieu ? Comment apprendre à le craindre ? Et que nous enseignent les exemples de l’intendant Abdias, du grand prêtre Joad et du roi Joas à propos de la crainte de Dieu ? Répondons à ces questions.

QUE SIGNIFIE CRAINDRE DIEU ?

3. Qu’est-​ce qui peut nous amener à éprouver de la peur, et quel effet bénéfique la peur peut-​elle parfois avoir sur nous ?

³ Souvent, ce qui nous amène à éprouver de la peur, c’est l’idée que quelque chose va nous faire souffrir. Ce type de crainte peut nous être salutaire et nous pousser à agir avec sagesse. Par exemple, la peur de tomber nous retiendra de marcher trop près du bord d’une falaise. La peur de subir un tort nous incitera à fuir une situation dangereuse. Et la peur de fragiliser une belle relation d’amitié nous retiendra de dire ou de faire des choses qui manquent de gentillesse.

4. Quel genre de crainte Satan veut-​il que nous ayons envers Jéhovah ?

⁴ Satan veut que nous craignions Jéhovah d’une manière qui nous serait nuisible. Il répand l’idée selon laquelle Jéhovah est un Dieu vengeur, coléreux et impossible à satisfaire — idée que l’on retrouve exprimée par Élifaz dans le livre de Job (Job 4:18, 19). Il souhaite que nous ayons tellement peur de Jéhovah que nous en venions à arrêter de le servir. Pour que cela n’arrive pas, nous devons éprouver envers Dieu le genre de crainte qui convient.

5. Que signifie craindre Dieu ?

⁵ Une personne qui craint Dieu de la bonne manière l’aime et ne veut rien faire qui fragiliserait son amitié avec lui. Jésus éprouvait une telle « crainte de Dieu » (Héb. 5:7). Son Père ne lui inspirait pas de la terreur (Is. 11:2, 3). Bien au contraire, il ressentait un profond amour pour lui et désirait lui obéir (Jean 14:21, 31). Comme Jésus, nous éprouvons un grand respect et une profonde admiration pour Jéhovah parce qu’il est plein d’amour, sage, juste et puissant. Nous savons également que comme il nous aime énormément, il n’est pas indifférent à la façon dont nous réagissons à son enseignement. Notre réaction peut soit le réjouir, soit le peiner (Ps. 78:41 ; Prov. 27:11).

APPRENDS À CRAINDRE DIEU

6. De quelle façon pouvons-​nous cultiver la crainte de Dieu ? (Psaume 34:11).

⁶ La crainte de Dieu n’est pas innée ; nous devons la cultiver (lire Psaume 34:11). Et une façon de la cultiver est d’observer la création. Plus notre observation des « choses [que Jéhovah] a faites » nous rend conscients de sa sagesse, de sa puissance et de son profond amour pour nous, plus notre respect et notre amour envers lui se renforcent (Rom. 1:20). Une sœur qui s’appelle Adrienne a confié : « Quand j’observe la création, je constate à quel point Jéhovah est plein de sagesse et j’en conclus qu’il sait ce qu’il y a de mieux pour moi. » Sa méditation a amené Adrienne à se dire : « Pourquoi est-​ce que je ferais quelque chose qui mettrait une barrière entre moi et Jéhovah, lui qui est mon Créateur ? » Pourrais-​tu, cette semaine, prendre un peu de temps pour réfléchir à une chose que Jéhovah a créée ? Cela fera grandir ton respect et ton amour pour lui (Ps. 111:2, 3).

7. Comment la prière peut-​elle nous aider à cultiver la crainte de Dieu ?

⁷ Une autre façon de cultiver la crainte de Dieu est de le prier régulièrement. Plus nous prions Jéhovah, plus nous apprenons à le connaître. À chaque fois que nous lui demandons de la force pour endurer une épreuve, cela nous rappelle que sa puissance est extraordinaire. À chaque fois que nous le remercions pour le sacrifice de son Fils, cela nous rappelle à quel point il nous aime. Et quand nous le supplions de nous aider à faire face à un problème, cela nous rappelle à quel point il est sage. Ce genre de prières renforce notre respect pour lui ainsi que notre détermination à ne rien faire qui pourrait nuire à notre amitié avec lui.

8. Pour ne pas cesser de craindre Dieu, que nous faut-​il faire ?

⁸ Pour ne pas cesser de craindre Dieu, il nous faut étudier la Bible dans l’objectif de tirer des leçons du bon ou du mauvais exemple que nous laissent les personnages dont elle parle. Nous nous intéresserons tout d’abord à deux serviteurs fidèles de Jéhovah : Abdias (l’intendant du roi Achab) et le grand prêtre Joad. Puis nous verrons ce que nous pouvons apprendre de Joas, un roi de Juda qui a été fidèle à Jéhovah pendant ses premières années de règne, mais qui ne l’est pas resté.

COMME ABDIAS, CRAINS DIEU ET SOIS COURAGEUX

9. Quel genre d’homme Abdias était-​il parce qu’il craignait Jéhovah ? (1 Rois 18:3, 12).

⁹ Lorsque la Bible mentionne Abdiasb pour la première fois, elle précise qu’il « craignait beaucoup Jéhovah » (lire 1 Rois 18:3, 12). Quel genre d’homme sa crainte de Dieu a-​t-​elle fait de lui ? Un homme honnête et digne de confiance ! D’ailleurs, le roi lui a confié la fonction d’intendant du palais (cf. Néhémie 7:2). Sa crainte de Dieu l’a également rendu très courageux. Et du courage, il lui en a fallu, car il a vécu sous le règne du méchant roi Achab, qui ‘agissait plus mal aux yeux de Jéhovah que tous ses prédécesseurs’ (1 Rois 16:30). De plus, Jézabel, la femme d’Achab, était une adoratrice de Baal. Elle haïssait tellement Jéhovah qu’elle a tenté de faire disparaître le vrai culte du royaume du Nord. Elle a même fait tuer de nombreux prophètes de Dieu (1 Rois 18:4). C’est clair, Abdias a servi Jéhovah à une époque difficile.

10. Pourquoi disons-​nous qu’Abdias a manifesté un courage hors du commun ?

¹⁰ Abdias a manifesté un courage hors du commun. Pourquoi disons-​nous cela ? Quand Jézabel s’est mise à rechercher les prophètes de Dieu pour les mettre à mort, Abdias en a « caché 100 […], par groupes de 50 dans une grotte », et il leur a apporté « du pain et de l’eau » (1 Rois 18:13, 14). Si Jézabel l’avait appris, elle aurait fait exécuter Abdias. Et Abdias avait certainement peur ; il n’avait pas envie de mourir. Mais il aimait Jéhovah et ses serviteurs plus qu’il n’aimait sa propre vie.

11. Comment beaucoup de serviteurs de Jéhovah de notre époque font-​ils preuve du même courage qu’Abdias ? (voir aussi illustration).

¹¹ Aujourd’hui, beaucoup de serviteurs de Jéhovah vivent dans des pays où nos activités sont interdites. Ces chers frères et sœurs témoignent aux autorités gouvernementales le respect qui leur revient, mais comme Abdias, ils rendent également à Jéhovah ce qui lui appartient : un attachement sans partage (Mat. 22:21). Ils manifestent leur crainte de Dieu en lui obéissant à lui plutôt qu’aux hommes (Actes 5:29). Ils continuent donc de prêcher la bonne nouvelle et de se réunir en toute discrétion (Mat. 10:16, 28). De plus, ils veillent soigneusement à ce que leurs compagnons chrétiens reçoivent la nourriture spirituelle dont ils ont tant besoin. Parlons d’Henri, qui vit dans un pays d’Afrique où nos activités ont été interdites pendant un temps. Durant cette période, il s’est porté volontaire pour distribuer la nourriture spirituelle à ses frères et sœurs. Il a écrit : « Je suis de nature timide. C’est pourquoi je suis convaincu que c’est le profond respect que j’ai pour Jéhovah qui m’a donné le courage dont j’ai eu besoin. » T’imagines-​tu manifester autant de courage qu’Henri ? Tu feras preuve du même courage si tu veilles à toujours craindre Dieu.

COMME LE GRAND PRÊTRE JOAD, CRAINS DIEU ET SOIS FIDÈLE

12. Comment le grand prêtre Joad et sa femme ont-​ils fait preuve d’une grande fidélité envers Jéhovah ?

¹² Le grand prêtre Joad s’est montré fidèle à Dieu et a défendu le vrai culte. Pourquoi ? Parce qu’il craignait Jéhovah. Cela a été manifeste quand la fille de Jézabel, Athalie, s’est emparée du trône de Juda. Le peuple avait de bonnes raisons d’avoir peur d’elle. C’était une femme sans pitié et avide de pouvoir. Elle a même essayé de faire tuer tous les héritiers du trône, à savoir ses propres petits-fils ! (2 Chron. 22:10, 11). L’un d’eux, Joas, a survécu grâce à l’intervention de la femme de Joad, Jehoshabath. Elle et son mari ont caché l’enfant et se sont occupés de lui. Ils ont ainsi contribué à préserver la lignée des rois descendant de David. Joad, malgré son grand âge, a été fidèle à Jéhovah et n’a pas tremblé devant Athalie (Prov. 29:25).

13. Quand Joas a eu sept ans, comment Joad a-​t-​il une fois de plus fait preuve de fidélité envers Jéhovah ?

¹³ Quand Joas a eu sept ans, Joad a une fois de plus fait preuve de fidélité envers Jéhovah. Il a mis au point un plan. Si le plan réussissait, Joas, l’héritier légitime de David, deviendrait roi. Mais s’il échouait, Joad risquait fortement de perdre la vie. Grâce à la bénédiction de Jéhovah, le plan a réussi. Soutenu par les chefs du peuple et les Lévites, Joad a fait roi Joas et a ordonné l’exécution d’Athalie (2 Chron. 23:1-5, 11, 12, 15 ; 24:1). Il a ensuite conclu « une alliance entre Jéhovah, le roi et le peuple, pour qu’ils continuent d’être le peuple de Jéhovah » (2 Rois 11:17). Il a aussi placé « les portiers aux portes du temple de Jéhovah, afin qu’aucune personne qui serait impure pour une raison ou pour une autre ne puisse entrer » (2 Chron. 23:19).

14. De quelle façon Joad a-​t-​il été honoré pour avoir honoré Jéhovah ?

¹⁴ Jéhovah avait déclaré précédemment : « Ceux qui m’honorent, je les honorerai. » Et on peut vraiment dire que Jéhovah a honoré Joad (1 Sam. 2:30). Il a veillé à ce que les actes de fidélité de ce grand prêtre soient rapportés dans la Bible pour nous instruire (Rom. 15:4). Et quand Joad est mort, il a reçu l’honneur exceptionnel d’être enterré « dans la Cité de David avec les rois, car il avait fait du bien en Israël en rapport avec le vrai Dieu et son temple » (2 Chron. 24:15, 16).

15. Qu’apprenons-​nous de l’histoire de Joad ? (voir aussi illustration).

¹⁵ L’histoire de Joad peut tous nous aider à cultiver la crainte de Dieu. Les anciens peuvent imiter Joad en cherchant sans cesse des moyens de protéger le troupeau de Dieu (Actes 20:28). Les frères et sœurs âgés peuvent apprendre de Joad que s’ils craignent Jéhovah et lui restent fidèles, il peut les utiliser pour accomplir son projet ; il ne les met pas de côté. Les jeunes, quant à eux, peuvent imiter la façon dont Jéhovah a traité Joad en manifestant du respect envers les frères et sœurs âgés, particulièrement ceux qui servent Jéhovah avec fidélité depuis de longues années (Prov. 16:31). Enfin, nous pouvons tous tirer des leçons du comportement des chefs du peuple et des Lévites envers Joad. Comme eux, soutenons fidèlement ‘ceux qui nous dirigent’ en leur obéissant (Héb. 13:17).

NE SOIS PAS COMME LE ROI JOAS

16. Pourquoi pouvons-​nous dire que le roi Joas a été faible sur le plan spirituel ?

¹⁶ Au début de son règne, Joas a bénéficié de la bonne influence de Joad (2 Rois 12:2). C’est pourquoi, durant la période où Joad a été son conseiller, il a cherché à plaire à Jéhovah. Malheureusement, après sa mort, il a commencé à écouter les princes apostats. Qu’en est-​il résulté ? Lui et ses sujets se sont mis à « servir les poteaux sacrés et les idoles » (2 Chron. 24:4, 17, 18). Bien que très attristé, Jéhovah a continuellement ‘envoyé parmi eux des prophètes pour les ramener à [lui], mais ils ont refusé d’écouter’. Ils n’ont pas même écouté le fils de Joad, Zacharie, qui était non seulement un prophète et un prêtre de Jéhovah, mais aussi un cousin de Joas. Alors que Joas devait tant à la famille de Zacharie, il l’a fait tuer ! (2 Chron. 22:11 ; 24:19-22).

17. Qu’est-​il arrivé à Joas ?

¹⁷ Joas n’a pas cultivé la crainte de Jéhovah, et les choses ont mal tourné pour lui. Ces paroles de Jéhovah se sont appliquées à lui : « Ceux qui me méprisent, je les traiterai avec mépris » (1 Sam. 2:30). L’armée syrienne, qui était petite, a vaincu l’« armée nombreuse » de Joas, et il a été « grièvement blessé ». Après le départ des Syriens, il a été assassiné par ses propres serviteurs pour avoir tué Zacharie. Ce méchant roi n’a même pas été jugé digne d’être enterré « dans les tombes des rois » (2 Chron. 24:23-25 ; voir la note d’étude « fils de Barakia » sur Matthieu 23:35).

18. Selon Jérémie 17:7, 8, que devons-​nous faire pour ne pas ressembler à Joas ?

¹⁸ Quelle leçon pouvons-​nous tirer de l’histoire de Joas ? Joas ressemblait à un arbre aux racines peu profondes et dont la stabilité dépend d’un tuteur. Quand le « tuteur », Joad, a disparu et que les vents de l’apostasie ont soufflé, Joas n’a pas tenu bon. Voilà qui montre avec force que notre crainte de Dieu ne doit pas dépendre seulement de la bonne influence de compagnons chrétiens, comme par exemple de membres de notre famille. Pour rester stables spirituellement, nous devons renforcer notre attachement à Dieu et notre crainte de lui déplaire en étudiant, en méditant et en priant régulièrement (lire Jérémie 17:7, 8 ; Col. 2:6, 7).

19. Qu’est-​ce que Jéhovah attend de nous ?

¹⁹ Jéhovah n’attend pas trop de nous. Ecclésiaste 12:13 résume ce qu’il exige de ses serviteurs en ces termes : « Crains le vrai Dieu et obéis à ses commandements, car c’est là toute l’obligation de l’homme. » Si nous craignons Dieu, nous serons en mesure d’affronter les épreuves à venir et de rester fermes, comme l’ont été Abdias et Joad. Et absolument rien ne pourra fragiliser notre amitié avec Jéhovah !

1-2. Comme Loth, quelle situation difficile les chrétiens d’aujourd’hui connaissent-​ils ?

LES normes morales de ce monde éveillent chez nous les mêmes sentiments que ceux que le juste Loth a ressentis. Il était « profondément accablé par la conduite indigne et effrontée [des] gens sans principes », car il savait que notre Père céleste déteste toute conduite mauvaise (2 Pierre 2:7, 8). Sa crainte de Dieu et son amour pour lui l’ont incité à rejeter les normes morales relâchées de ses contemporains. Comme Loth, nous sommes entourés de personnes qui ont peu ou pas de respect pour les normes morales de Jéhovah. Malgré tout, nous pouvons rester moralement purs si nous nourrissons notre amour pour Dieu et cultivons la crainte de lui déplaire (Prov. 14:2).

² Pour nous aider à y parvenir, Jéhovah nous fournit dans le livre des Proverbes des conseils pleins d’amour. Tous, quels que soient notre âge ou notre sexe, nous pouvons tirer un grand profit de l’examen de ces conseils.

LA CRAINTE DE DIEU NOUS PROTÈGE

3. Selon Proverbes 17:3, quelle est l’une des raisons pour lesquelles nous devons protéger notre cœur ? (voir aussi illustration).

³ Une raison importante pour laquelle nous devons protéger notre cœur, c’est que Jéhovah l’examine. Et quand il l’examine, il voit au-delà de ce que nous paraissons être ; il voit le genre de personne que nous sommes vraiment (lire Proverbes 17:3). Si nous remplissons notre esprit de sa sagesse, qui mène à la vie éternelle, il nous aimera (Jean 4:14). Et il n’y restera plus de place pour les mensonges et les pensées immorales avec lesquelles Satan et son monde essaient de nous empoisonner (1 Jean 5:18, 19). À mesure que nous nous rapprochons de Jéhovah, notre amour et notre respect pour lui grandissent. Comme nous ne voulons pas peiner notre Père, nous éprouvons du dégoût rien qu’à l’idée de commettre un péché. De plus, quand nous sommes tentés de faire le mal, nous nous demandons : « Comment pourrais-​je intentionnellement peiner quelqu’un qui m’a témoigné autant d’amour ? » (1 Jean 4:9, 10).

4. Comment sa crainte de Jéhovah a-​t-​elle aidé une sœur à résister à la tentation ?

⁴ Martab, une sœur de Croatie qui a été tentée d’avoir une conduite sexuelle immorale, a écrit : « J’ai eu du mal à garder la tête froide et à lutter contre l’envie de jouir temporairement des plaisirs du péché. Mais ma crainte de Jéhovah m’a protégée. » Comment sa crainte de Dieu a-​t-​elle empêché Marta de mal agir ? Elle a expliqué qu’elle a médité sur les conséquences qu’entraînerait une mauvaise décision. Nous pouvons faire la même chose. La pire des conséquences serait d’attrister Jéhovah et de nous priver de la possibilité de l’adorer éternellement (Gen. 6:5, 6).

5. Que peux-​tu apprendre de ce qui est arrivé à Leo ?

⁵ Quand nous craignons Jéhovah, nous veillons à ne pas avoir pour amis des gens qui pratiquent le mal. Leo, qui vit au Congo-Kinshasa, l’a appris à ses dépens. Quatre ans après son baptême, il a commencé à passer du temps avec des personnes peu fréquentables. Il pensait que tant qu’il ne faisait rien de mal, il ne péchait pas contre Jéhovah. Toutefois, il n’a pas tardé à se laisser influencer par ses mauvaises fréquentations : il s’est mis à boire et à commettre des actes sexuels immoraux. Mais ensuite, il a réfléchi à ce que ses parents chrétiens lui avaient enseigné et il s’est rendu compte qu’il avait perdu sa joie. Il est alors revenu à la raison. Avec l’aide des anciens, il a retrouvé de bonnes relations avec Jéhovah. Aujourd’hui, il est heureux de le servir comme ancien et pionnier spécial.

6. De quelles femmes symboliques parlerons-​nous dans cet article ?

⁶ Dans cet article, nous examinerons le chapitre 9 des Proverbes. Ce chapitre mentionne deux femmes symboliques ; l’une représente la sagesse, l’autre la stupidité (cf. Romains 5:14 ; Galates 4:24). Durant notre examen, garde à l’esprit que le monde de Satan est obsédé par le sexe et la pornographie (Éph. 4:19). Cultiver la crainte de Dieu et nous détourner du mal est donc essentiel (Prov. 16:6). Tous, que nous soyons des hommes ou des femmes, nous pouvons tirer profit du chapitre 9 des Proverbes. Chacune des femmes dont il parle lance une invitation aux naïfs, c’est-à-dire à « ceux qui manquent de bon sens ». Chacune leur dit en quelque sorte : « Venez manger chez moi ! » (Prov. 9:1, 5, 6, 13, 16, 17). Mais leur choix a pour eux des conséquences soit heureuses, soit désastreuses.

REJETTE L’INVITATION DE LA FEMME STUPIDE

7. Selon Proverbes 9:13-18, qu’arrive-​t-​il à ceux qui acceptent l’invitation de la « femme stupide » ? (voir aussi illustration).

⁷ Quelle invitation la « femme stupide » lance-​t-​elle ? (lire Proverbes 9:13-18). Elle crie effrontément à ceux qui manquent de bon sens : « Entrez ici ! » Elle leur propose de faire la fête. Mais qu’est-​ce qui les attend ? La Bible répond : « C’est là que se trouvent ceux qui sont sans force dans la mort. » Peut-être que cette expression te fait penser à d’autres expressions imagées utilisées dans les chapitres précédents des Proverbes. À propos de la « femme volage » et de la « femme immorale », Proverbes chapitre 2 dit : « Sa maison descend vers la mort » (Prov. 2:11-19). Et Proverbes 5:3-10 nous met en garde contre une autre « femme volage » dont les « pieds descendent vers la mort ».

8. À quel choix pourrions-​nous être confrontés ?

⁸ Ceux à qui la « femme stupide » s’adresse doivent faire un choix : accepter ou rejeter son invitation. Nous pourrions être confrontés à un choix similaire. Si quelqu’un nous incite à commettre un acte sexuel immoral ou si, sur Internet par exemple, nous tombons sur de la pornographie, que déciderons-​nous de faire ?

9-10. Pour quelles raisons devons-​nous rejeter toute conduite sexuelle immorale ?

⁹ Nous avons de très bonnes raisons de rejeter toute conduite sexuelle immorale. La « femme stupide » prétend : « L’eau que l’on vole est douce. » Quelle est cette « eau que l’on vole » ? La Bible compare les relations sexuelles entre un homme et une femme qui sont légalement mariés à de l’eau rafraîchissante (Prov. 5:15-18). Des relations sexuelles convenables peuvent procurer du plaisir à un mari et à sa femme. Mais il en va tout autrement de « l’eau que l’on vole ». Cette eau désigne sans doute les relations sexuelles interdites et immorales. Des personnes qui commettent des actes sexuels immoraux le font souvent en secret, tout comme un voleur agit souvent en secret. Cette ‘eau qu’ils volent’ peut leur sembler particulièrement douce s’ils pensent que personne ne découvrira jamais leur mauvaise conduite. Comme ils se trompent ! Jéhovah voit tout. Et rien n’est plus amer que de perdre son approbation. Il n’y a donc rien de « doux », ou d’agréable, à subir cette perte terrible (1 Cor. 6:9, 10). Mais ce n’est pas tout.

¹⁰ Sentiment de honte ou de ne rien valoir, grossesses non désirées et familles brisées : telles sont souvent les conséquences des conduites sexuelles immorales. À n’en pas douter, c’est faire preuve de sagesse que de ne pas entrer dans la « maison » de la « femme stupide » et de ne pas manger chez elle. En plus d’encourir la mort spirituelle, beaucoup de ceux qui ont une conduite sexuelle immorale contractent des maladies qui les font mourir prématurément (Prov. 7:23, 26). Le verset 18 du chapitre 9 dit en conclusion : « Les invités de cette femme sont dans les profondeurs de la Tombe. » Mais si accepter son invitation a des conséquences aussi tragiques, pourquoi a-​t-​elle autant d’invités ? (Prov. 9:13-18).

11. Pourquoi regarder de la pornographie est-​il extrêmement nuisible ?

¹¹ Parlons de la pornographie, un piège dans lequel beaucoup tombent. Certains pensent qu’elle est sans danger. Mais en réalité, elle est nuisible : elle fait perdre le respect de soi et des autres, et elle crée une dépendance. Les images pornographiques marquent fortement l’esprit ; il est difficile de les en effacer. De plus, elles ne font pas mourir les mauvais désirs. Elles les attisent ! (Col. 3:5 ; Jacq. 1:14, 15). C’est pourquoi beaucoup de ceux qui regardent de la pornographie finissent par commettre des actes sexuels immoraux.

12. Si nous tombons sur des images qui peuvent éveiller en nous des désirs sexuels, comment nous montrerons-​nous prudents ?

¹² Que faire si une image pornographique apparaît soudainement sur notre appareil électronique ? Détournons immédiatement notre regard. Ce qui nous y aidera, c’est de nous rappeler que notre amitié avec Jéhovah est ce que nous avons de plus précieux. Toutefois, soyons également conscients que certaines images qui ne sont pas considérées comme pornographiques peuvent éveiller des désirs sexuels. Pourquoi nous faut-​il les rejeter elles aussi ? Parce que nous ne voulons pas même prendre le risque de commettre un adultère dans notre cœur (Mat. 5:28, 29). David, un ancien de Thaïlande, explique : « Quand je tombe sur des images qui ne sont peut-être pas pornographiques mais qui sont suggestives, je me pose cette question : “Est-​ce que ça ferait plaisir à Jéhovah si je les regardais ?” Ça m’aide à agir avec sagesse. »

13. Qu’est-​ce qui nous aidera à agir avec sagesse ?

¹³ Cultiver la crainte de déplaire à Jéhovah nous aidera à agir avec sagesse. Cette crainte est le « début [ou : le fondement] de la sagesse » (Prov. 9:10). C’est ce qui ressort de la première partie de Proverbes chapitre 9, où il est question d’une autre femme qui, elle, représente la vraie sagesse.

ACCEPTE L’INVITATION DE LA FEMME QUI EST SAGE

14. De quelle autre invitation est-​il question en Proverbes 9:1-6, et en quoi est-​elle différente de celle dont nous venons de parler ?

¹⁴ (Lire Proverbes 9:1-6.) Il est question ici d’une invitation lancée par Jéhovah, notre Créateur et la Source de toute sagesse (Prov. 2:6 ; Rom. 16:27). Il est également question d’une grande maison avec sept colonnes. Ce langage imagé illustre que Jéhovah est généreux et qu’il accueille tous ceux qui désirent appliquer ses conseils pleins de sagesse.

15. Qu’est-​ce que Jéhovah nous invite à faire ?

¹⁵ Jéhovah est généreux : il nous fournit toutes choses en abondance. C’est ce que nous apprend la femme de Proverbes chapitre 9 qui représente la vraie sagesse. Ce chapitre précise qu’elle a soigneusement préparé sa viande, mélangé son vin et dressé sa table (Prov. 9:2). Et d’après les versets 4 et 5, elle dit à ceux qui manquent de bon sens : « Venez ! Mangez mon pain. » Pourquoi devrions-​nous entrer dans la maison de la « vraie sagesse » et manger le repas qu’elle offre ? Parce que Jéhovah veut que ses enfants agissent avec sagesse et qu’il ne leur arrive rien de mal. Il ne désire pas que nous apprenions les leçons de la vie par des expériences malheureuses et que nous éprouvions ensuite des regrets tenaces. C’est pourquoi il « garde précieusement la sagesse pratique pour les hommes droits » (Prov. 2:7). Si nous le craignons, nous voudrons lui plaire, nous suivrons ses sages conseils et nous serons heureux (Jacq. 1:25).

16. Comment sa crainte de Dieu a-​t-​elle aidé Alain à prendre une sage décision, et quels bons résultats sa décision lui a-​t-​elle valus ?

¹⁶ Parlons d’Alain, un ancien qui exerce le métier d’enseignant. Sa crainte de Dieu l’a aidé à prendre une sage décision. Il raconte : « Beaucoup de mes collègues considéraient que les films pornographiques étaient utiles dans le domaine de l’éducation sexuelle. » Mais Alain ne s’est pas laissé influencer. Il ajoute : « Comme je craignais de déplaire à Jéhovah, j’ai catégoriquement refusé de regarder ces films. Et j’ai expliqué à mes collègues pourquoi. » Alain a mis en application le conseil de la « vraie sagesse » d’‘avancer sur le chemin de l’intelligence’ (Prov. 9:6). Certains de ses collègues ont été impressionnés par sa position ferme sur cette question. Aujourd’hui, ils étudient la Bible et assistent à nos réunions.

17-18. Quels bienfaits ceux qui acceptent l’invitation de la « vraie sagesse » se procurent-​ils, et quelle espérance ont-​ils ? (voir aussi illustration).

¹⁷ Au moyen des symboles que sont la femme stupide et la femme qui est sage, Jéhovah nous enseigne ce que nous devons faire pour être heureux dans l’avenir. Ceux qui acceptent l’invitation de la femme bruyante et stupide cherchent avant tout à profiter en secret de plaisirs qui leur semblent « doux ». Mais ils ne vivent que pour le moment présent, sans penser à ce que l’avenir leur réserve. Ils finiront « dans les profondeurs de la Tombe » (Prov. 9:13, 17, 18).

¹⁸ Comme les choses sont différentes pour ceux qui acceptent l’invitation de la « vraie sagesse » ! Ils profitent d’un banquet magnifique et composé de mets sains, de mets spirituels bien présentés (Is. 65:13). Par l’intermédiaire du prophète Isaïe, Jéhovah nous dit : « Écoutez-​moi attentivement, et mangez ce qui est bon ; ainsi vous vous régalerez de ce qu’il y a vraiment de meilleur » (Is. 55:1, 2). Nous apprenons en effet à aimer ce qu’il aime et à détester ce qu’il déteste (Ps. 97:10). Et nous prenons plaisir à inviter d’autres personnes à tirer profit de la vraie sagesse. En quelque sorte, nous crions « sur les hauteurs qui dominent la ville […] : “Vous les naïfs, entrez ici !” » Les bienfaits que nous nous procurons et que se procurent ceux qui nous écoutent ne sont pas temporaires, mais durables. Nous avons même l’espérance de ‘vivre’ et d’‘avancer sur le chemin de l’intelligence’ pour toujours (Prov. 9:3, 4, 6).

19. En accord avec Ecclésiaste 12:13, 14, que devons-​nous être déterminés à faire ? (voir aussi l’encadré « Les bienfaits de la crainte de Dieu »).

¹⁹ (Lire Ecclésiaste 12:13, 14.) Que la crainte de Dieu continue de protéger nos cœurs et de nous pousser à rester moralement et spirituellement purs en ces derniers jours ! Cette crainte salutaire nous incitera à toujours inviter autant de personnes que possible à rechercher la vraie sagesse et à en tirer profit.