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Soyons sensibles à ce que les autres ressententLa Tour de Garde (étude) 2019 | mars
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ARTICLE D’ÉTUDE 12
Soyons sensibles à ce que les autres ressentent
« Vous tous, [...] soyez sensibles à la souffrance des autres » (1 PIERRE 3:8).
CANTIQUE 90 Encourageons-nous les uns les autres
APERÇUa
1. Pourquoi aimons-nous être en compagnie de personnes qui, en accord avec 1 Pierre 3:8, s’intéressent à nos sentiments et à notre bien-être ?
NOUS aimons être en compagnie de personnes qui s’intéressent à nos sentiments et à notre bien-être. En effet, elles se mettent à notre place, c’est-à-dire essaient de comprendre ce que nous pensons et ressentons. De plus, elles remarquent nos besoins et nous proposent leur aide, quelquefois avant même que nous le leur demandions. Nous apprécions beaucoup ceux qui se montrent ‘sensibles à nos souffrances’ et à ce que nous ressentons en généralb (lire 1 Pierre 3:8).
2. Pourquoi est-ce que ce n’est pas toujours facile de faire preuve d’empathie ?
2 Comme nous sommes chrétiens, nous voulons tous faire preuve d’empathie. Mais il faut reconnaître que ce n’est pas toujours facile. Pourquoi ? Tout d’abord, parce qu’à cause de notre imperfection, nous devons combattre notre tendance naturelle à penser surtout à nous-mêmes (Rom. 3:23). Ce peut être aussi à cause de notre éducation ou de ce que nous avons vécu. Enfin, nous pourrions être influencés par l’attitude des personnes qui nous entourent. En ces derniers jours, beaucoup sont « égoïstes » ; ils ne tiennent pas compte des sentiments des autres (2 Tim. 3:1, 2). Qu’est-ce qui peut nous aider à surmonter ces obstacles et à nous montrer sensibles à ce que les autres ressentent ?
3. a) Comment devenir plus sensibles à ce que les autres ressentent ? b) Qu’examinerons-nous dans cet article ?
3 Nous pouvons devenir plus sensibles à ce que les autres ressentent en imitant Jéhovah et son Fils, Jésus Christ. Jéhovah est un Dieu d’amour et il donne le meilleur exemple qui soit pour ce qui est de s’intéresser aux autres (1 Jean 4:8). Jésus a parfaitement imité la personnalité de son Père (Jean 14:9). Quand il était sur terre, il a montré comment manifester de la compassion. Dans cet article, nous examinerons l’exemple que Jéhovah et Jésus nous ont laissé, et nous verrons comment les imiter.
L’EXEMPLE DE JÉHOVAH
4. Comment Isaïe 63:7-9 montre-t-il que Jéhovah se soucie des sentiments de ses serviteurs ?
4 La Bible enseigne que Jéhovah se soucie des sentiments de ses serviteurs. Par exemple, pense à ce qu’il ressentait quand les Israélites étaient éprouvés. La Bible dit : « Durant toute leur détresse, cela a été pour lui une détresse » (lire Isaïe 63:7-9). Et par l’intermédiaire du prophète Zacharie, Jéhovah a déclaré que lorsque ses serviteurs étaient maltraités, c’était comme si lui-même était maltraité. Il leur a dit : « Celui qui vous touche, touche à la prunelle de mes yeux » (Zach. 2:8). Ce verset montre à quel point Jéhovah s’intéresse aux sentiments de ses serviteurs !
Par compassion, Jéhovah a libéré les Israélites de leur esclavage en Égypte (voir le paragraphe 5).
5. Par le passé, comment Jéhovah a-t-il agi en faveur de ses serviteurs ?
5 Jéhovah fait plus que seulement ressentir de la compassion pour ses serviteurs. Il agit en leur faveur. Par exemple, quand les Israélites étaient esclaves en Égypte, Jéhovah comprenait leur douleur, ce qui l’a poussé à les soulager. Il a dit à Moïse : « Vraiment, j’ai vu la détresse de mon peuple [...], et j’ai entendu leur cri de plainte [...]. Je connais bien leurs douleurs. Je vais descendre pour les délivrer de la main des Égyptiens » (Ex. 3:7, 8). Il a alors libéré son peuple de l’esclavage. Dans les siècles qui ont suivi, alors que les Israélites étaient en Terre promise, ils ont subi des attaques ennemies. Comment Jéhovah a-t-il réagi ? Il a été « pris de pitié en les entendant gémir à cause de ceux qui les opprimaient et les maltraitaient ». Là encore, la compassion l’a incité à aider son peuple. Il a donné aux Israélites des juges pour les sauver de leurs ennemis (Juges 2:16, 18).
6. Comment Jéhovah a-t-il montré des égards pour les sentiments de Jonas ?
6 Jéhovah a des égards pour les sentiments de ses serviteurs, même lorsque leur raisonnement n’est pas bon. Prenons le cas de Jonas. Dieu a envoyé ce prophète à Ninive pour prononcer un message de condamnation contre ses habitants. Quand ils se sont repentis, il a décidé de ne pas les détruire. Cela n’a pas plu à Jonas. Il « s’enflamma de colère » parce que sa prophétie ne s’était pas réalisée. Mais Jéhovah a été patient avec lui et l’a aidé à changer son point de vuec (Jon. 3:10–4:11). Le prophète a finalement compris la leçon, et il a même été utilisé par Jéhovah pour écrire ce récit qui nous est utile (Rom. 15:4).
7. Quelle assurance la façon dont Jéhovah a agi avec ses serviteurs du passé nous donne-t-elle ?
7 La façon dont Jéhovah a agi avec ses serviteurs du passé nous assure qu’il a de l’empathie pour nous. Il sait quelles souffrances chacun de nous endure. Il ‘connaît réellement le cœur des humains’ (2 Chron. 6:30). Il comprend toutes nos pensées, tous nos sentiments et aussi nos limites. Et ‘il ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de ce que nous pouvons supporter’ (1 Cor. 10:13). Comme cette promesse est encourageante !
L’EXEMPLE DE JÉSUS
8-10. Pour quelles raisons Jésus s’intéressait-il aux gens ?
8 Sur terre, Jésus s’est beaucoup intéressé aux autres. Il y avait au moins trois raisons à cela. Premièrement, comme nous l’avons déjà dit, Jésus imitait parfaitement la personnalité de son Père céleste. Comme lui, il aimait les gens. Tout ce qu’il avait aidé Jéhovah à créer lui a procuré de la joie, mais c’est « aux fils des hommes » qu’il était ‘particulièrement attaché’ (Prov. 8:31). L’amour incitait Jésus à se soucier des sentiments des autres.
9 Deuxièmement, comme Jéhovah, Jésus pouvait lire dans les cœurs : il pouvait connaître les mobiles et les sentiments des gens (Mat. 9:4 ; Jean 13:10, 11).C’est pourquoi, quand il remarquait que des personnes étaient profondément malheureuses, il se sentait poussé à les réconforter (Is. 61:1, 2 ; Luc 4:17-21).
10 Troisièmement, Jésus a lui-même vécu certaines des difficultés des gens de son époque. Par exemple, il a manifestement grandi dans une famille pauvre. Avec Joseph, son père adoptif, il a appris un travail très physique (Mat. 13:55 ; Marc 6:3). Il semble que Joseph soit mort avant le début du ministère de Jésus. Cela signifierait que Jésus a ressenti la tristesse de perdre un être aimé. De plus, il savait ce que c’est que d’appartenir à une famille où tous les membres n’ont pas les mêmes croyances (Jean 7:5). Toutes ces choses et d’autres encore lui ont permis de comprendre les difficultés et les sentiments des personnes qui l’entouraient.
Avec compassion, Jésus emmène un sourd à l’écart de la foule pour le guérir (voir le paragraphe 11).
11. À quelles occasions était-il particulièrement évident que Jésus s’intéressait aux gens ? Explique (voir l’illustration de la couverture).
11 Jésus s’intéressait aux gens, et cela était particulièrement évident quand il accomplissait des miracles. Il ne le faisait pas parce qu’il s’y sentait obligé, mais plutôt parce qu’il était « ému de pitié » en voyant les gens souffrir (Mat. 20:29-34 ; Marc 1:40-42). Par exemple, pense aux sentiments qui l’ont poussé à emmener un homme sourd à l’écart d’une foule pour le guérir, ou à ressusciter le fils unique d’une veuve (Marc 7:32-35 ; Luc 7:12-15). En fait, il était sensible aux souffrances des gens et il voulait les aider.
12. Selon Jean 11:32-35, comment Jésus a-t-il manifesté son empathie pour Marthe et Marie ?
12 Jésus a eu de l’empathie pour Marthe et Marie. Quand il a vu leur tristesse après la mort de leur frère Lazare, il « se laissa aller aux larmes » (lire Jean 11:32-35). Il ne pleurait pas simplement parce qu’il était privé d’un ami proche. Il savait en effet qu’il allait ressusciter Lazare. Il pleurait plutôt parce qu’il comprenait le chagrin de Marthe et de Marie, et que cela le touchait beaucoup.
13. Pourquoi cela nous encourage-t-il de savoir que Jésus manifeste de l’empathie ?
13 C’est vraiment encourageant de savoir que Jésus traitait les autres avec compassion. Cela nous pousse à l’aimer (1 Pierre 1:8). Et le fait de savoir qu’il est maintenant Roi du royaume de Dieu nous rassure beaucoup. Il va bientôt supprimer toutes les souffrances. Comme lui aussi a été un humain et qu’il a enduré toutes sortes d’épreuves, il est le mieux placé pour nous guérir des blessures causées par la domination de Satan. Quelle joie d’avoir un roi qui peut « compatir à nos faiblesses » ! (Héb. 2:17, 18 ; 4:15, 16).
IMITE L’EXEMPLE DE JÉHOVAH ET DE JÉSUS
14. En accord avec Éphésiens 5:1, 2, à quoi nous sentons-nous poussés ?
14 Quand nous réfléchissons à l’exemple de Jéhovah et de Jésus, nous nous sentons poussés à nous montrer plus sensibles à ce que les autres ressentent (lire Éphésiens 5:1, 2). Bien sûr, nous ne pouvons pas lire dans les cœurs. Toutefois, nous pouvons essayer de comprendre les sentiments et les besoins des autres (2 Cor. 11:29). Même si le monde qui nous entoure est égoïste, nous nous efforçons de ‘ne pas seulement rechercher nos propres intérêts, mais aussi les intérêts des autres’ (Phil. 2:4).
(Voir les paragraphes 15-19d.)
15. Qui en particulier doit manifester de l’empathie ?
15 Les anciens de l’assemblée en particulier doivent manifester de l’empathie. Ils savent qu’ils sont responsables devant Jéhovah de la façon dont ils s’occupent de ses brebis (Héb. 13:17). Pour aider leurs compagnons, les anciens doivent s’efforcer de comprendre leurs sentiments. Comment peuvent-ils le faire ?
16. Comment un ancien peut-il manifester de la compassion, et pourquoi est-ce important qu’il le fasse ?
16 Pour manifester de la compassion, un ancien passe du temps avec ses frères et sœurs. Il leur pose des questions, puis les écoute attentivement et patiemment. C’est particulièrement important si une de ces chères brebis a besoin d’exprimer ce qu’elle ressent, mais a du mal à trouver ses mots (Prov. 20:5). En donnant de son temps de bon cœur, un ancien crée des liens de confiance, d’amitié et d’amour avec ses compagnons (Actes 20:37).
17. Quelle qualité beaucoup de frères et sœurs apprécient-ils le plus chez les anciens ? Donne un exemple.
17 Beaucoup de frères et sœurs disent que la qualité qu’ils apprécient le plus chez les anciens est leur empathie. Pourquoi ? Adélaïde explique : « Comme on sait qu’ils vont nous comprendre, c’est plus facile de leur parler. » Elle ajoute : « On remarque qu’ils s’intéressent à nous à leur façon de réagir quand on leur parle. » Un frère se souvient avec reconnaissance : « Alors que j’expliquais ma situation à un ancien, j’ai vu ses yeux se remplir de larmes. Je n’oublierai jamais cette scène » (Rom. 12:15).
18. Comment pouvons-nous développer l’empathie ?
18 Bien sûr, il n’y a pas que les anciens qui doivent manifester de l’empathie. Nous pouvons tous développer cette qualité. Comment ? Essayons de comprendre les difficultés des membres de notre famille et de nos compagnons chrétiens. Intéressons-nous aux adolescents de notre assemblée ainsi qu’aux malades, aux frères et sœurs âgés et à ceux qui ont perdu un proche. Demandons-leur de leurs nouvelles. Écoutons-les attentivement quand ils s’expriment. Faisons-leur sentir que nous nous intéressons sincèrement à leur situation. Cherchons des moyens de les aider. De cette façon, nous manifesterons un amour véritable ! (1 Jean 3:18).
19. Pourquoi devons-nous être souples quand nous essayons d’aider les autres ?
19 Quand nous voulons aider les autres, nous devons être souples. Pourquoi ? Parce que tout le monde ne réagit pas de la même façon aux difficultés. Certains parlent facilement de leurs problèmes, mais d’autres ont plus de mal à le faire. Par conséquent, si nous voulons aider quelqu’un, nous devons éviter de poser des questions qui risquent de le gêner (1 Thess. 4:11). Et même quand quelqu’un accepte de se confier, rappelons-nous que nous ne serons pas forcément d’accord avec ce qu’il dira. Mais nous devons admettre qu’il a le droit d’avoir son point de vue. Soyons toujours prêts à écouter et lents à parler (Mat. 7:1 ; Jacq. 1:19).
20. Qu’examinerons-nous dans l’article suivant ?
20 Toutefois, nous ne voulons pas seulement manifester de la compassion dans notre assemblée. Nous voulons aussi le faire quand nous prêchons et faisons des disciples. Comment nous y prendre ? C’est ce que nous examinerons dans l’article suivant.
CANTIQUE 130 Pardonnons volontiers
a Jéhovah et Jésus s’intéressent beaucoup aux sentiments des autres. Dans cet article, nous verrons ce que nous pouvons apprendre de leur exemple. Nous verrons également pourquoi il est important de nous montrer sensibles à ce que les autres ressentent, et comment le faire.
b POUR BIEN COMPRENDRE : Se montrer sensible à ce que les autres ressentent signifie essayer de les comprendre et de ressentir la même chose qu’eux (Rom. 12:15). Cette qualité est proche de l’empathie et de la compassion.
c Jéhovah a aussi fait preuve de compassion envers des serviteurs fidèles qui étaient découragés ou qui avaient peur. Pense aux récits concernant Anne (1 Sam. 1:10-20), Élie (1 Rois 19:1-18) et Ébed-Mélek (Jér. 38:7-13 ; 39:15-18).
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Soyons sensibles à ce que les autres ressententLa Tour de Garde (étude) 2019 | mars
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d DESCRIPTION DE L’ILLUSTRATION : Nos réunions nous donnent de nombreuses occasions de nous intéresser chaleureusement les uns aux autres. Nous voyons : 1) un ancien qui parle gentiment à un jeune proclamateur et à sa mère, 2) un père et sa fille qui aident une sœur âgée à se rendre à la voiture et 3) deux anciens qui écoutent attentivement une sœur qui demande un conseil.
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Faisons preuve de compassion en prédicationLa Tour de Garde (étude) 2019 | mars
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ARTICLE D’ÉTUDE 13
Faisons preuve de compassion en prédication
« Il fut pris de pitié pour eux [...]. Alors il commença à leur enseigner beaucoup de choses » (MARC 6:34).
CANTIQUE 70 Cherchons ceux qui sont dignes
APERÇUa
1. Quel est l’un des aspects les plus touchants de la personnalité de Jésus ? Explique.
L’UN des aspects les plus touchants de la personnalité de Jésus est qu’il comprend les difficultés que nous subissons à cause de notre imperfection. Quand il était sur terre, il ‘se réjouissait avec ceux qui se réjouissaient’ et ‘pleurait avec ceux qui pleuraient’ (Rom. 12:15). Par exemple, lorsque ses 70 disciples sont revenus tout heureux d’avoir eu du succès en prédication, « l’esprit saint le remplit de joie » (Luc 10:17-21). D’un autre côté, quand Jésus a vu à quel point les proches de Lazare étaient tristes à sa mort, il « gémit en lui-même et fut troublé » (Jean 11:33).
2. Qu’est-ce qui a permis à Jésus de traiter les gens avec compassion ?
2 Qu’est-ce qui a permis à Jésus de comprendre aussi bien les sentiments d’humains imparfaits, alors que lui-même était parfait ? Par-dessus tout, c’est son amour pour les gens. Comme nous l’avons dit dans l’article précédent, il était ‘particulièrement attaché aux fils des hommes’ (Prov. 8:31). Cet amour lui a donné envie de bien connaître la façon de penser des humains. L’apôtre Jean explique : « Il savait ce qui était dans l’homme » (Jean 2:25). Jésus était quelqu’un de très compatissant. Comme les gens ressentaient son amour, ils écoutaient le message du Royaume. Plus nous ressentirons de la compassion pour ceux à qui nous prêchons, plus nous aurons de chances de toucher leur cœur (2 Tim. 4:5).
3-4. a) Si nous avons de la compassion, comment considérerons-nous la prédication ? b) Que verrons-nous dans cet article ?
3 Comme l’apôtre Paul, nous savons qu’il nous faut prêcher (1 Cor. 9:16). Toutefois, si nous avons de la compassion, nous ne prêcherons pas par simple obligation. Nous le ferons parce que nous nous soucions des gens et que nous voulons les aider. Nous savons aussi qu’« il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20:35). Plus nous prêcherons dans l’objectif de donner, plus nous aimerons cette activité.
4 Dans cet article, nous verrons comment nous montrer sensibles aux sentiments de ceux que nous rencontrons en prédication. Nous examinerons d’abord ce que nous pouvons apprendre de l’exemple de Jésus. Puis nous parlerons de quatre façons de l’imiter (1 Pierre 2:21).
JÉSUS FAISAIT PREUVE DE COMPASSION EN PRÉDICATION
La compassion poussait Jésus à prêcher un message de réconfort (voir les paragraphes 5-6).
5-6. a) Envers qui Jésus a-t-il fait preuve de compassion ? b) En accord avec la prophétie d’Isaïe 61:1, 2, pourquoi Jésus a-t-il ressenti de la pitié pour ceux à qui il prêchait ?
5 Parlons d’un épisode où Jésus a fait preuve de compassion. Ses disciples et lui venaient de prêcher intensément. Ils n’avaient même pas eu « le temps de manger ». Jésus a donc décidé d’emmener ses disciples dans « un endroit isolé pour être seuls » et ‘se reposer un peu’. Cependant, une foule de personnes a couru jusqu’à l’endroit où ils se rendaient et est arrivée avant eux. Lorsque Jésus a vu tous ces gens, comment a-t-il réagi ? Il « fut pris de pitiéb pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors il commença à leur enseigner beaucoup de choses » (Marc 6:30-34).
6 Remarquons pourquoi Jésus a ressenti de la pitié : il avait remarqué que ces gens « étaient comme des brebis sans berger ». Il savait peut-être que certains étaient pauvres et travaillaient de longues heures pour nourrir leur famille. Ou que d’autres avaient perdu un être cher et en souffraient beaucoup. Si c’est le cas, il les comprenait certainement. Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, il a peut-être lui-même fait face à ces difficultés. Et puisqu’il était sensible aux sentiments des autres, il s’est senti poussé à leur transmettre un message réconfortant (lire Isaïe 61:1, 2).
7. Comment imitons-nous l’exemple de Jésus ?
7 Qu’apprenons-nous de l’exemple de Jésus ? Nous sommes nous aussi entourés de personnes qui sont « comme des brebis sans berger ». Elles doivent faire face à de nombreux problèmes. Or nous avons ce qu’il leur faut : le message du Royaume (Rév. 14:6). Par conséquent, à l’exemple de notre Maître, nous prêchons la bonne nouvelle parce que nous avons « pitié du petit et du pauvre » (Ps. 72:13). Nous ressentons de la compassion pour les gens, et nous voulons les aider.
COMMENT MANIFESTER DE LA COMPASSION
Réfléchis aux besoins de chacun (voir les paragraphes 8-9).
8. Quel premier moyen avons-nous de manifester de la compassion en prédication ? Explique à l’aide d’un exemple.
8 Qu’est-ce qui peut nous aider à avoir de la compassion pour ceux que nous rencontrons en prédication ? Mettons-nous à leur place et traitons-les comme nous aimerions qu’ils nous traitentc (Mat. 7:12). Voyons quatre moyens d’y arriver. Premièrement, réfléchissons aux besoins de chaque individu. Quand nous prêchons la bonne nouvelle, nous avons un peu le même rôle qu’un médecin. Un bon médecin réfléchit aux besoins de chaque patient. Il pose des questions et écoute attentivement le patient expliquer comment il se sent. Au lieu de lui prescrire le premier traitement auquel il pense, le médecin prend le temps de l’examiner, et seulement après, il lui propose le traitement adapté. Pareillement, n’utilisons pas systématiquement la même méthode avec tous ceux que nous rencontrons en prédication. Efforçons-nous plutôt de comprendre la situation et le point de vue de chacun.
9. Que ne devrions-nous pas faire ? Explique.
9 Quand tu rencontres quelqu’un en prédication, ne tire pas trop vite des conclusions (Prov. 18:13). Avec tact, pose-lui des questions pour en savoir plus sur sa situation, ce en quoi il croit et les raisons pour lesquelles il y croit (Prov. 20:5). Si cela se fait dans ta culture, intéresse-toi à son travail, à sa famille, à son vécu et à ses opinions. Quand nous posons des questions aux autres, nous leur donnons en fait l’occasion de nous dire pourquoi ils ont besoin de la bonne nouvelle. Nous pouvons alors nous montrer sensibles à leurs besoins particuliers et leur apporter une aide adaptée, comme Jésus le faisait (cf. 1 Corinthiens 9:19-23).
Imagine à quoi ressemble la vie de ceux à qui tu prêches (voir les paragraphes 10-11).
10-11. En accord avec 2 Corinthiens 4:7, 8, quel deuxième moyen avons-nous de manifester de la compassion ? Donne un exemple.
10 Deuxièmement, essayons d’imaginer à quoi ressemble la vie des gens. Nous n’aurons peut-être pas de mal à le faire, car après tout, étant imparfaits, nous avons nous aussi des problèmes (1 Cor. 10:13). Nous savons que la vie dans ce monde peut être très difficile. Si nous réussissons à endurer, c’est seulement grâce au soutien de Jéhovah (lire 2 Corinthiens 4:7, 8). Alors, qu’en est-il de ceux qui n’ont pas l’amitié de Jéhovah ? Ce doit être très dur pour eux de faire face aux difficultés de ce monde sans son aide. Comme Jésus, nous ressentons de la compassion pour eux, et nous voulons leur apporter « des bonnes nouvelles de quelque chose de meilleur » (Is. 52:7).
11 Citons l’exemple d’un frère qui s’appelle Sergeï. Avant de connaître la vérité, il était très timide. Il avait du mal à parler aux autres. Un jour, il a accepté un cours biblique. Il raconte : « Mon étude de la Bible m’a appris que les chrétiens ont le devoir de parler de leur foi aux autres. Je croyais sincèrement ne jamais pouvoir y arriver. » Mais il a pensé à ceux qui n’avaient pas encore entendu parler de la bonne nouvelle, et il s’est imaginé à quel point leur vie devait être difficile sans Jéhovah. Il poursuit : « Toutes les vérités que je découvrais me rendaient très heureux et m’apaisaient. Je savais que les autres aussi avaient besoin de les connaître. » À mesure que sa compassion augmentait, il a trouvé le courage de prêcher. Il explique : « À ma grande surprise, parler de la Bible aux autres m’a permis d’avoir plus d’assurance et a affermi ma foid. »
Certains ont besoin de temps pour accepter les vérités bibliques (voir les paragraphes 12-13).
12-13. Pourquoi devons-nous être patients avec ceux à qui nous prêchons ? Utilise une comparaison.
12 Troisièmement, soyons patients avec ceux à qui nous prêchons. N’oublions pas que c’est peut-être la première fois qu’ils entendent parler de certaines vérités bibliques que nous, nous connaissons très bien. Et beaucoup sont très attachés à leurs croyances. Pour eux, leur religion est peut-être un lien qui les relie à leur famille, à leur entourage et à leur culture. Comment les aider ?
13 Prenons une comparaison : Que se passe-t-il quand un vieux pont en mauvais état a besoin d’être remplacé ? Souvent, on en construit un nouveau alors que le vieux est toujours utilisé. Une fois que le nouveau pont est prêt, on peut détruire le vieux. C’est la même chose pour quelqu’un qui doit abandonner de « vieilles » croyances, des croyances qu’il chérit depuis longtemps. Nous devons d’abord l’aider à construire un attachement fort pour les vérités bibliques qui pour lui sont nouvelles. C’est seulement alors qu’il sera prêt à abandonner ses croyances. Tout cela peut prendre du temps (Rom. 12:2).
14-15. Comment aider ceux qui ne savent rien ou presque au sujet de l’espérance de vivre éternellement sur la terre ? Donne un exemple.
14 Si nous sommes patients avec les gens en prédication, nous ne nous attendrons pas à ce qu’ils comprennent ou acceptent la vérité la première fois que nous leur en parlerons. La compassion nous poussera plutôt à les aider à raisonner sur ce que la Bible enseigne, de manière à ce qu’ils en comprennent le sens petit à petit. Par exemple, comment pourrions-nous raisonner avec quelqu’un au sujet de l’espérance de vivre éternellement dans un paradis sur terre ? Beaucoup de gens connaissent peu ou pas du tout cet enseignement. Ils pensent peut-être que la mort est la fin de tout. Ou alors que tous les bons vont au ciel. Comment les aider ?
15 Voici comment un frère s’y prend. Tout d’abord, il lit Genèse 1:28. Puis il demande à la personne où et dans quelles conditions Dieu voulait que les humains vivent. Celle-ci répond généralement : « Sur la terre, dans de bonnes conditions. » Ensuite, le frère lit Isaïe 55:11 et demande si le projet de Dieu a changé. Souvent, la personne répond que non. Enfin, le frère lit Psaume 37:10, 11 et demande quel sera l’avenir des humains. En utilisant ainsi la Bible, il en a aidé plusieurs à comprendre que Dieu souhaite toujours que des personnes justes vivent éternellement dans un paradis sur terre.
Un acte de bonté tout simple, comme envoyer une lettre encourageante, peut faire beaucoup de bien (voir les paragraphes 16-17).
16-17. En accord avec Proverbes 3:27, de quelles façons pouvons-nous faire preuve de compassion ? Cite un fait.
16 Quatrièmement, cherchons des moyens de montrer des égards aux gens. Par exemple, avons-nous dérangé quelqu’un lorsque nous nous sommes présentés à sa porte ? Nous pouvons nous excuser et proposer de revenir à un moment qui lui convient. Ou encore, quelqu’un a-t-il besoin d’aide pour effectuer une tâche simple ? Une personne âgée ou malade qui ne peut pas sortir de chez elle a-t-elle besoin qu’on lui fasse une course ? Nous pourrons ainsi leur apporter une aide pratique (lire Proverbes 3:27).
17 Une sœur a obtenu de bons résultats à la suite d’un acte de bonté qui peut paraître très simple. Par compassion, elle a écrit une lettre à une famille qui avait perdu un enfant. Elle y citait des versets réconfortants. Comment la famille a-t-elle réagi ? La mère a écrit : « Je passais une journée affreuse hier. Vous ne pouvez pas imaginer le bien que votre lettre nous a fait. Je ne vous remercierai jamais assez. Les mots me manquent pour exprimer tout le réconfort qu’elle nous a apporté. Je l’ai lue au moins 20 fois. Elle était tellement gentille, bienveillante et encourageante ! Je n’en revenais pas. Merci du fond du cœur ! » Nous pourrons sans doute faire beaucoup de bien autour de nous si nous nous efforçons de comprendre les sentiments de ceux qui souffrent et si nous faisons quelque chose pour les aider.
UN POINT DE VUE ÉQUILIBRÉ
18. En accord avec 1 Corinthiens 3:6, 7, quel point de vue équilibré voulons-nous garder ?
18 Bien sûr, nous voulons garder un point de vue équilibré sur notre rôle en prédication. Nous pouvons contribuer à aider les autres à mieux connaître Dieu, mais ce n’est pas nous qui faisons l’essentiel (lire 1 Corinthiens 3:6, 7). C’est Jéhovah qui attire les gens (Jean 6:44). Au final, chacun réagit à la bonne nouvelle en fonction de ce qu’il a dans le cœur (Mat. 13:4-8). N’oublie pas qu’à l’époque de Jésus, la plupart des gens n’ont pas accepté son message. Et pourtant, c’était le meilleur Enseignant de tous les temps ! Ne nous décourageons donc pas si beaucoup de ceux que nous essayons d’aider n’écoutent pas notre message.
19. Quels bienfaits y a-t-il à faire preuve de compassion en prédication ?
19 Quand nous faisons preuve de compassion en prédication, il en résulte de grands bienfaits. Nous prenons davantage plaisir à prêcher. Nous ressentons la joie qu’il y a à donner. Et nous permettons à ceux qui ont « l’état d’esprit qu’il faut pour avoir la vie éternelle » d’accepter plus facilement la bonne nouvelle (Actes 13:48). Alors, « tant que nous en avons l’occasion, faisons du bien à tous » (Gal. 6:10). Nous aurons ainsi la joie de rendre gloire à notre Père céleste (Mat. 5:16).
CANTIQUE 64 Joyeux dans la moisson
a Quand nous faisons preuve de compassion en prédication, nous ressentons souvent davantage de joie, et il y a plus de chances que les gens nous écoutent. Pourquoi ? Dans cet article, nous verrons ce que nous pouvons apprendre de l’exemple de Jésus, ainsi que quatre façons de nous montrer sensibles aux sentiments des gens à qui nous prêchons.
b POUR BIEN COMPRENDRE : Avoir pitié signifie être sensible aux sentiments de celui qui souffre ou qui est traité durement. Ce sentiment incite à faire tout ce qu’on peut pour le soulager.
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