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Les trésors de la forêt tropicale humideRéveillez-vous ! 1998 | 8 mai
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L’homme ne peut se permettre de renier les origines des aliments qui le nourrissent. À trop croiser des plantes ou des animaux d’une même souche, on risque de les affaiblir. Riche d’une multitude d’espèces, la forêt tropicale humide peut fournir la diversité génétique nécessaire à leur fortification. Quand le botaniste mexicain Rafael Guzmán a découvert une graminée parente de notre maïs, la nouvelle a fait grand bruit dans les milieux agricoles, car Zea diploperennis résiste à cinq des sept grandes maladies qui dévastent les cultures de maïs. Les scientifiques espèrent se servir de cette espèce pour mettre au point une variété de maïs insensible aux maladies.
En 1987, le gouvernement mexicain a déclaré zone protégée la chaîne montagneuse où l’on a trouvé ce maïs sauvage. Mais, vu le recul incessant des forêts tropicales humides, on peut affirmer sans risque de se tromper que d’autres espèces tout aussi précieuses disparaissent bel et bien, et ce avant même d’avoir été découvertes. Dans les forêts d’Asie du Sud-Est vivent plusieurs espèces de bovins sauvages qui pourraient servir à accroître la résistance des races domestiques. Malheureusement, parce qu’on détruit leur habitat, toutes ces espèces sont menacées d’extinction.
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Les trésors de la forêt tropicale humideRéveillez-vous ! 1998 | 8 mai
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Source de nourriture et d’air pur, la forêt tropicale humide est également une vraie pharmacie. Un quart des médicaments que prescrivent les médecins sont issus de plantes poussant dans les forêts tropicales. Des forêts pluviales des Andes nous vient la quinine, un antipaludéen ; d’Amazonie le curare, un relaxant musculaire employé en chirurgie ; et de Madagascar la pervenche... de Madagascar, dont les alcaloïdes influent considérablement sur le taux de survie des leucémiques. Malgré ces résultats impressionnants, seules 7 % des plantes tropicales ont été étudiées pour leurs possibles vertus médicinales. Et le temps se fait court. D’où ce cri d’alarme de l’Institut américain du cancer : “ La destruction à grande échelle des forêts tropicales humides pourrait constituer un profond handicap dans le cadre des recherches contre le cancer. ”
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