Coup d’œil sur le monde
Le cancer du sein
“Les femmes qui contractent le cancer du sein à l’approche de la cinquantaine ont le plus de chances de survivre à cette maladie”, écrit le New York Times en donnant un compte rendu des récentes études effectuées en Suède et aux États-Unis. “Les chances de survie sont plus faibles chez les jeunes femmes d’une vingtaine d’années et chez les femmes beaucoup plus âgées”, souligne ce rapport. Selon les recherches, il se produit après la ménopause une diminution de la production hormonale, ce qui exerce une influence évidente sur le ralentissement du développement de la tumeur. Ce ralentissement ferait également intervenir d’autres mécanismes biologiques.
Désertion des cigognes
Les cigognes, qu’on voyait souvent autrefois en Alsace, disparaissent à présent du paysage français. “L’ennemi numéro un de la cigogne est la transformation de l’environnement”, affirme un membre du Fonds mondial pour la protection de la nature. Le quotidien français Le Figaro précise: “Les produits chimiques répandus dans la nature fragilisent les coquilles d’œufs. De plus, l’assèchement des marais en Europe, la disparition des bocages contribuent à raréfier la faune dont les cigognes ont, de tout temps, fait leur nourriture: petits rongeurs, serpents, criquets, grenouilles.” En outre, la désertification des terres en Afrique contraint ces oiseaux migrateurs à voler jusqu’au Soudan, où ils sont victimes des chasseurs.
Drôle de patient
Une équipe de chirurgiens n’a pas eu une seconde de répit lorsqu’elle a eu à pratiquer une opération sur un patient pesant 805 kilos. Il s’agissait d’un bélouga, un cétacé âgé de 15 ans, pensionnaire du zoo du Minnesota. L’animal souffrait depuis un an et demi d’une infection chronique de la mâchoire, et les responsables de l’hôpital ont estimé qu’une opération était indispensable pour stopper la progression de l’infection. La revue American Medical News précise que l’intervention exigeait l’ablation d’un morceau de l’os de la mâchoire, gros comme un poing. L’anesthésie du cétacé a posé un gros problème au docteur Frank Wright, vétérinaire du zoo. Mais l’utilisation d’un mélange de Demerol et de Valium “a adouci le patient”. Durant l’intervention, qui a réclamé le concours de 35 personnes, on a injecté 22 litres de liquide à l’animal. L’état du patient, qui s’était un peu aggravé après l’opération, s’est finalement amélioré.
La Hongrie et la drogue
L’usage de la drogue chez les jeunes Hongrois a amené le gouvernement à entreprendre une campagne nationale d’information contre ce fléau. Environ 30 000 jeunes de 15 à 18 ans prendraient de temps à autre de la drogue. Sur ce nombre, 2 à 5 % sont de véritables toxicomanes. Selon le journal allemand Der Tagesspiegel, le gouvernement hongrois veut empêcher que le phénomène de la drogue “atteigne les proportions qu’il connaît en Occident”.
Langues et télévision
“La première chaîne de télévision aborigène” a été créée à Alice Springs, le centre géographique de l’Australie. La station se propose “d’empêcher la disparition des langues aborigènes encore en usage”, rapporte The Sydney Morning Herald. Eve Fesl, la directrice de l’Institut des ressources aborigènes, reconnaît que cette tentative est un petit pas accompli dans la bonne direction. “Les aborigènes parlent au total une centaine de langues, mais seulement huit d’entre elles sont utilisées par 1 000 personnes ou davantage.”
Attention: crocodiles!
Il n’est pas rare d’apercevoir des tours de guet sur les plages australiennes. Plusieurs nageurs en difficulté ont été sauvés de la noyade grâce à la vigilance des guetteurs et à l’intervention rapide des sauveteurs. La surveillance attentive des guetteurs a permis également de détecter la présence de requins. Mais maintenant, une plage du nord de l’Australie peut se vanter d’avoir la première “tour anticroco”. Les crocodiles étant protégés en Australie, ils sont de plus en plus nombreux à venir rôder sur les plages. La tour se dresse à dix mètres de haut. Pendant la saison estivale, des veilles sont assurées chaque week-end.
L’avortement
L’Institut Alan Guttmacher de New York, établissement privé qui étudie les problèmes démographiques, prévoit une libéralisation encore plus grande de l’avortement. Selon une récente enquête de cet institut, il y aurait entre 40 et 60 millions d’avortements pratiqués chaque année dans le monde. Sur ce nombre, 33 millions sont faits légalement. L’ONU estime de son côté que 131 millions d’enfants sont nés en 1986.
L’or: un prix élevé
Une conférence s’est tenue à Johannesburg, en Afrique du Sud, pour coïncider avec le centenaire de l’exploitation des mines d’or de la région. M. Malan, vice-président de la Chambre d’industrie minière, a expliqué aux délégués que “les 40 000 tonnes d’or extraites du bassin minier [de Witwatersrand] représentaient 32 pour cent de tout l’or produit dans le monde”. Mais tout cet or n’a pas été produit sans qu’un lourd tribut en souffrances et en vies humaines n’ait été payé. Selon le Bureau international du Travail, 8 500 mineurs ont péri en Afrique du Sud au cours de la période 1973-1984. Beaucoup d’entre eux travaillaient dans les bassins aurifères. Le prix élevé à payer pour l’extraction de l’or a été rappelé de façon brutale pendant la tenue de cette conférence, quand la plus grande catastrophe de toute l’histoire des mines d’or d’Afrique du Sud s’est produite à la mine Kinross. Un incendie a libéré des fumées toxiques et a provoqué la mort de 117 mineurs, parmi lesquels des travailleurs immigrés venus de pays voisins comme le Botswana, le Lesotho, le Malawi et le Mozambique.
La détection des séismes
Des scientifiques soviétiques estiment qu’il est possible de prévoir les tremblements de terre en étudiant le comportement des serpents, des vers et d’autres animaux, signale El Universal, un journal mexicain. Il semble que certains organismes réagissent aux variations de la température atmosphérique, aux changements du niveau des eaux et aux modifications géomagnétiques, autant de phénomènes qui précèdent les secousses terrestres. Selon le scientifique Albert Skovitin, il est possible d’analyser le comportement animal en utilisant un ordinateur. On peut alors annoncer avec précision un séisme longtemps à l’avance. Des études ont ainsi révélé qu’un mois avant un violent tremblement de terre les serpents fuient leurs nids et abandonnent une zone dangereuse. Les scientifiques estiment que la sensibilité de ces animaux est bien supérieure aux détecteurs sismiques fabriqués par l’homme.
L’œil et la faim
Les chercheurs soupçonnent l’existence d’un lien biochimique entre l’œil et l’estomac. On sait que les peptides qui régissent la digestion et déclenchent les sensations de faim et de satiété sont présents d’habitude dans l’estomac et les intestins. Mais selon le docteur Volker Schusdziarra de l’université de Munich, on a détecté récemment leur présence dans le cerveau et aussi dans les cellules nerveuses de la rétine. La revue médicale allemande Zeitschrift für Allgemeinmedizin signale qu’on découvre continuellement de nouvelles variations de ces substances. Il semble que ces substances acheminent des messages entre les organes sensoriels (les yeux, le nez, la langue, etc.), le cerveau et le système digestif.
Tabac et cancer des enfants
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le tabagisme causerait un million de morts par an dans le monde. La revue médicale britannique The Lancet a publié récemment une étude sur le tabagisme des mères et le risque de cancer chez leurs enfants. L’article déclarait: “En considérant toutes les formes de cancer confondues, le risque de contracter un cancer a augmenté de 50 % chez les enfants nés de mères qui fumaient au moins 10 cigarettes par jour pendant leur grossesse. (...) En considérant séparément chaque type de cancer, le risque de contracter cette maladie a augmenté dans certains cas de 100 % chez les enfants de fumeuses.” Cette étude nous apprend aussi que la nicotine parvient à franchir la barrière placentaire et passe dans le liquide amniotique.