Compte tenu de ce que nous savons, pouvons-​nous espérer une volte-face de l’humanité dans son entier, de sorte que notre belle demeure soit préservée — et nous avec elle ? Précisons que, si l’activité humaine est la cause du réchauffement climatique, peut-être n’avons-​nous que quelques années, et non des siècles, pour opérer les changements nécessaires. Des changements qui impliqueraient, à tout le moins, de s’attaquer rapidement aux causes premières des problèmes de notre planète : avidité, égoïsme, ignorance, incompétence des gouvernements et apathie. Une telle perspective est-​elle plausible ou illusoire ? Si elle est illusoire, faut-​il désespérer ? Cette question fera l’objet de l’article suivant.

L’International Herald Tribune signale qu’en France, l’un des pays les plus dépendants de l’énergie nucléaire, plus de 19 milliards de mètres cubes d’eau sont nécessaires chaque année au refroidissement des réacteurs. Au cours de la vague de chaleur survenue en 2003, l’eau chaude expulsée des réacteurs français a menacé de faire monter la température des rivières à un niveau dommageable pour l’environnement. Plusieurs centrales ont donc dû fermer. On s’attend à ce que la situation s’aggrave en cas d’élévation des températures à l’échelle planétaire.

“ Si nous voulons l’énergie nucléaire, il va falloir régler le problème du changement climatique ”, déclare David Lochbaum, ingénieur en sûreté nucléaire pour l’Union des scientifiques responsables.

De qui dépend l’avenir de la terre ?

“ LE RÉCHAUFFEMENT climatique place l’humanité devant le plus grand défi qu’elle ait jamais dû affronter ”, affirme National Geographic d’octobre 2007. Si nous voulons résoudre le problème, nous devons “ agir rapidement et énergiquement — et avec maturité, qualité qui a souvent fait défaut à la société ou à l’espèce humaine ”, ajoute la revue.

Mais la maturité primera-​t-​elle ? De nombreux facteurs s’y opposent : l’apathie, la cupidité, l’ignorance, les intérêts particuliers, la course à la richesse dans les pays en voie de développement, et l’attitude de millions de gens qui entendent conserver un train de vie dévoreur d’énergie.

Un prophète de Dieu des temps anciens nous donne une appréciation réaliste de notre capacité à résoudre les problèmes éthiques, sociaux et gouvernementaux. Il a écrit : “ À l’homme tiré du sol n’appartient pas sa voie. Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas. ” (Jérémie 10:23). L’histoire tragique de l’humanité confirme ces mots. Et aujourd’hui, malgré des progrès notables dans les domaines scientifique et technologique, nous sommes face à des menaces que nous n’aurions jamais imaginées. Alors comment être sûr que l’avenir sera meilleur ?

S’il est vrai qu’on a beaucoup parlé de la lutte contre le changement climatique et autres tendances inquiétantes, peu de choses ont été faites. Par exemple, lorsqu’en 2007 le passage du Nord-Ouest a été ouvert à la navigation pour la première fois, comment les nations ont-​elles réagi ? Un éditorial du New Scientist rapporte : “ Par une ruée indécente pour revendiquer la propriété des morceaux de plateau continental mis à nu et [pouvoir] ainsi extraire davantage de pétrole et de gaz. ”