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Est-il antiscientifique de croire en Dieu ?Réveillez-vous ! 2004 | 22 juin
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Est-il antiscientifique de croire en Dieu ?
AU GRÉ de lectures sur la science, il n’est pas rare de rencontrer du vocabulaire religieux. On a ainsi qualifié les scientifiques de “ grands prêtres d’une nouvelle culture technologique ” et leurs laboratoires de “ temples ” ou de “ sanctuaires ”. Naturellement, ces expressions ne sont que des métaphores. Pourtant, elles amènent parfois à se demander : y a-t-il vraiment un fossé qui sépare la science de la religion ?
Certains pourraient penser que plus le savoir des scientifiques augmente, plus il les éloigne de toute forme de croyance en Dieu. Il est vrai que la communauté scientifique ne manque pas de membres qui méprisent la foi religieuse. Mais on y trouve aussi un nombre non négligeable de savants qui se disent profondément impressionnés par la finalité dont témoigne la nature. D’autres vont plus loin : ils s’interrogent sur l’Initiateur de cette finalité.
Un regard nouveau
Étant donné que, depuis un siècle et demi, la théorie évolutionniste de Charles Darwin est largement admise, des personnes instruites s’attendent sans doute à ce que la croyance en Dieu ne soit plus le propre que des ignorants, des crédules et des naïfs. Or il n’en est rien. De nombreux hommes de science déclarent ouvertement croire en un Créateur. Certes, ils ne croient peut-être pas en un Dieu personnel ou en la Bible. Pourtant, ils sont convaincus que la finalité manifeste dans la nature ne saurait exister sans une Intelligence supérieure.
Peut-on taxer ces scientifiques de naïfs ? Voici ce que déclare une critique littéraire publiée dans le New York Times à propos des scientifiques qui voient un dessein intelligent dans l’apparition du cosmos et de la vie : “ Ils ont des doctorats et occupent des postes importants dans certaines des meilleures universités. Les accusations qu’ils portent contre le darwinisme ne sont pas de nature biblique ; elles se fondent sur des prémisses scientifiques. ”
Le même article fait aussi remarquer au sujet des partisans du dessein intelligent qu’“ aucune de leurs revendications n’est stupide. [...] Ce qu’ils nient, c’est que la théorie darwinienne classique, ou toute autre théorie ‘ naturaliste ’ qui se borne à des causes mécaniques, aveugles, agissant graduellement, suffise à expliquer tout le vivant. Le monde biologique, soutiennent-ils, porte mille et une empreintes d’un dessein intelligent, autant de témoignages quasi incontestables de l’intervention d’une Intelligence supérieurea ”.
De telles conclusions sont étonnamment répandues dans la communauté scientifique. Par exemple, une étude publiée en 1997 révélait qu’aux États-Unis 4 scientifiques sur 10 croient en un Dieu personnel. Cette proportion n’a pratiquement pas changé depuis 1914, année où un sondage similaire avait été réalisé.
Évidemment, le pourcentage est moindre dans les pays à la mentalité plus laïque, comme ceux d’Europe. Malgré tout, un journal britannique, The Guardian, signalait que “ la proportion des croyants est la plus forte dans les sciences exactes, telles la physique et la géologie, mais qu’elle est plus faible dans les sciences humaines, comme l’anthropologie ”. Il ajoutait : “ Il existe au Royaume-Uni des organisations comme Christians in Science [les Scientifiques chrétiens]. ” L’article disait aussi qu’en Grande-Bretagne “ la fréquentation des offices est proportionnellement beaucoup plus élevée chez les étudiants en science que chez ceux en lettres ”.
Pourtant, il semble bien qu’une majorité de scientifiques se gaussent à l’idée qu’il existe un Créateur. Ce dédain exerce un effet dissuasif puissant sur leurs confrères. L’astronome Allan Sandage fait remarquer qu’“ on hésite à afficher sa croyance ”. Pourquoi ? “ L’opprobre qu’on encourt, dit-il, est accablant. ”
De ce fait, dès que des scientifiques osent laisser entendre que la science n’est pas forcément incompatible avec la croyance en un Créateur, leurs voix sont couvertes par des avis plus sceptiques. Les articles suivants s’intéressent à ces voix trop souvent inécoutées et aux raisons des convictions de ces scientifiques. Mais en quoi êtes-vous concerné ? La science peut-elle vous aider à trouver Dieu ? Voyez vous-même en poursuivant votre lecture.
[Note]
a Parmi les universitaires et les scientifiques qui souscrivent publiquement à l’idée d’une “ Intelligence supérieure ” figurent Phillip Johnson, professeur de droit à l’Université de Californie, à Berkeley, le biochimiste Michael Behe, auteur du livre La boîte noire de Darwin — L’évolution à l’épreuve de la biochimie (angl.), le mathématicien William Dembski, le logicien Alvin Plantinga, les physiciens John Polkinghorne et Freeman Dyson, l’astronome Allan Sandage et beaucoup d’autres qu’il serait trop long d’énumérer.
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Ces scientifiques qui croient en DieuRéveillez-vous ! 2004 | 22 juin
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Ces scientifiques qui croient en Dieu
LA SCIENCE ne cesse d’élucider les mystères de l’univers et ceux de la vie qui abonde sur notre planète. Il n’empêche que le scientifique comme le profane se posent encore de grandes questions. Par exemple : Comment l’univers est-il né ? Qu’existait-il avant celui-ci ? Pourquoi semble-t-il expressément conçu pour abriter la vie ? Comment la vie est-elle apparue ici, sur la Terre ?
À l’heure actuelle, la science n’a pas vraiment répondu à ces questions. Certains doutent même qu’elle le puisse un jour. C’est pourquoi beaucoup se sont sentis obligés de réviser leurs opinions et de moduler leurs convictions. Examinons trois des mystères qui ont amené des scientifiques à s’interroger sur l’existence d’un Créateur.
Le réglage précis de l’univers : un hasard ?
L’une des principales interrogations a trait au réglage précis du cosmos. Pourquoi l’univers est-il doté de lois physiques invariables et de constantes naturelles d’une précision idéale qui permettent l’existence d’une planète comme la nôtre et de toutes les formes de vie qui s’y trouvent ?
Qu’entendons-nous par réglage précis ? Réfléchissez par exemple à la précision des quatre forces physiques fondamentales : l’électromagnétisme, la gravitation, l’interaction forte et l’interaction faiblea. Ces forces exercent une influence sur tout ce que l’univers contient. Elles sont réglées et ajustées si précisément que même des modifications infimes rendraient l’univers stérile.
Pour de nombreux esprits rationnels, la coïncidence ne peut pas tout expliquer. John Polkinghorne, physicien qui a enseigné à l’université de Cambridge, est parvenu à cette conclusion : “ Quand on prend conscience que les lois de la nature doivent être réglées de façon incroyablement précise pour produire l’univers visible, germe alors l’idée que cet univers n’est pas apparu par accident, mais qu’il doit être l’aboutissement d’un projet. ”
Paul Davies, physicien australien, a fait le même constat : “ Il ne fait aucun doute que de nombreux scientifiques [...] méprisent l’idée même qu’il puisse exister un Dieu, ou même un principe créateur impersonnel. ” Il ajoute : “ Personnellement, je ne partage pas cette attitude méprisante. [...] Je ne puis croire que notre existence dans cet univers est un simple caprice du destin, [...] un incident fortuit dans le grand drame cosmique. ”
L’énigme de la complexité
Une deuxième énigme qui déroute aujourd’hui les scientifiques est l’extrême complexité du monde qui nous entoure. Le bon sens nous enseigne que plus un événement est complexe, plus il est improbable. Prenons un exemple.
Pour que l’ADN, composante fondamentale du vivant, se forme, il est nécessaire que des myriades de réactions chimiques se produisent dans un ordre précis. Il y a 30 ans, le professeur Frank Salisbury, de l’Université de l’Utah (États-Unis), a calculé la probabilité de formation spontanée d’une molécule d’ADN simple, essentielle à l’apparition de la vie. Les calculs ont abouti à une probabilité si infime qu’elle est considérée comme mathématiquement impossibleb.
La complexité est particulièrement flagrante dans le cas d’organismes vivants dont certaines parties complexes seraient inutiles sans d’autres parties complexes. Illustrons cela par la reproduction.
Parmi de nombreuses espèces, les cellules reproductrices des parents subissent un processus remarquable qui aboutit à la réduction de moitié du nombre des chromosomes contenus dans ces cellules. Ce processus appelé méiose permet de transmettre le nombre convenable de chromosomes. Sans celui-ci, ce nombre serait anormalement élevé. Les théories évolutionnistes veulent que, à un certain stade de la complexification des êtres vivants, des femelles aient commencé à se doter de cellules reproductrices devant être fécondées par des cellules reproductrices mâles complémentaires.
Bien entendu, cette transformation se serait opérée au sein de plusieurs espèces. Comment donc la “ première mère ” de chacune de ces espèces est-elle devenue capable d’engendrer une progéniture avec un “ premier père ” pleinement formé ? Comment ont-ils pu être soudain capables, simultanément, de partager en deux le nombre des chromosomes de leurs cellules reproductrices de façon à engendrer une descendance saine possédant des caractères de chacun d’eux ? Et si ces facultés reproductrices se sont développées progressivement, comment, dans chacune des espèces concernées, le mâle et la femelle ont-ils pu survivre alors que ces facultés vitales n’étaient que partiellement formées ?
La probabilité que cette interdépendance reproductrice apparaisse par hasard est déjà infinitésimale pour une seule espèce. Qu’elle apparaisse dans une espèce après l’autre défie toute explication raisonnable. L’évolution, ce processus hypothétique, peut-elle expliquer une telle complexité ? Comment des systèmes exigeant une corrélation aussi intime pourraient-ils résulter d’événements accidentels, survenus par hasard, purement fortuits ? Le monde vivant regorge de caractéristiques qui témoignent d’une anticipation et d’une planification, donc de l’existence d’un Planificateur intelligent.
Beaucoup de scientifiques sont arrivés à cette conclusion. Par exemple, le mathématicien William Dembski a écrit que “ le dessein intelligent ” dont témoignent “ les particularités observables du monde naturel [...] ne peut s’expliquer convenablement que par des causes intelligentes ”. Le biochimiste Michael Behe résume cette idée par ces mots : “ On peut être un bon catholique et croire au darwinisme. Mais, la biochimie aidant, il est de plus en plus difficile d’être un scientifique consciencieux et de croire au darwinisme. ”
Ce que les fossiles disent et ce qu’ils ne disent pas
Un troisième mystère qui déconcerte les scientifiques se rapporte aux fossiles. Si l’évolution s’est faite sur des périodes incommensurables, nous devrions retrouver une multitude d’organismes intermédiaires, ou chaînons, entre les principaux types d’êtres vivants. Or, les innombrables fossiles mis au jour depuis Darwin se sont révélés décevants à cet égard. Les chaînons manquants portent bien leur nom : ils brillent par leur absence !
Plus d’un homme de science en a conclu que les éléments dont on dispose sont insuffisants et trop contradictoires pour prouver que la vie a évolué. Luther Sutherland, ingénieur de l’aérospatiale, a écrit dans son livre L’énigme de Darwin (angl.) : “ Les faits scientifiques montrent qu’à chaque fois qu’une forme de vie entièrement nouvelle est apparue sur la Terre, du protozoaire unicellulaire à l’homme, elle était achevée et que ses organes et ses structures étaient achevés et entièrement fonctionnels. De cette réalité, une déduction s’impose : avant que la vie n’apparaisse sur la Terre, il existait une forme ou une autre d’intelligence initiale. ”
D’un autre côté, les fossiles confirment l’ordre général d’apparition des formes de vie que cite la Bible, dans le livre de la Genèse. “ Un examen minutieux des registres fossiles conduit à la conclusion que les animaux se sont reproduits selon leur espèce comme le dit la Genèse, déclare Donald Chittick, docteur en chimie diplômé de l’Université de l’Oregon. Ils n’ont pas évolué d’une espèce à une autre. Les faits dont nous disposons aujourd’hui, comme ceux du temps de Darwin, sont en accord avec le récit que fait la Genèse d’une création directe. Animaux et plantes continuent de se reproduire selon leur espèce. En fait, la discorde entre la paléontologie (étude des fossiles) et le darwinisme est telle que certains scientifiques commencent à croire qu’on ne trouvera jamais les formes intermédiaires. ”
Voyons les choses en face
Les points que nous venons d’examiner ne sont que la partie émergée de l’iceberg ; il existe une multitude d’autres énigmes qui désorientent ceux qui nient les témoignages en faveur de l’existence d’un Créateur. Des scientifiques prennent aujourd’hui conscience que le rejet de Dieu n’est fondé ni sur des preuves solides ni sur une logique rigoureuse, mais sur des suppositions et des conjectures par trop optimistes.
Ainsi, au soir d’une brillante carrière de chercheur, l’astronome Allan Sandage a dit : “ C’est la science elle-même qui m’a conduit à la conclusion que le monde est beaucoup plus compliqué que ce que la science peut expliquer. C’est uniquement par le surnaturel que je parviens à comprendre le mystère de l’existence. ”
[Notes]
a Pour plus de détails, voir le chapitre 2 du livre Y a-t-il un Créateur qui se soucie de vous ? publié par les Témoins de Jéhovah.
b Il a estimé que la formation de cette molécule par réactions chimiques naturelles aurait pu se produire sur 100 000 000 000 000 000 000 (1020) planètes “ hospitalières ” au cours d’une période de quatre milliards d’années. Quelles sont les chances qu’une seule molécule d’ADN se soit formée dans ces conditions ? Selon ses calculs, une sur 10415 !
[Encadré, page 6]
Questions qui déroutent les scientifiques
◼ Pourquoi les quatre forces physiques fondamentales sont-elles réglées à un degré de précision tel qu’il rend possible l’existence de l’univers et de la vie ?
◼ Comment expliquer la complexité extrême et souvent irréductible des organismes vivants ?
◼ Pourquoi manque-t-il des fossiles, et où sont les traces d’organismes intermédiaires, ou chaînons, entre les grandes familles du vivant ?
[Encadré, page 8]
Par pur hasard ?
Il y a quelques mois, une image émouvante illustrant l’amour qui unit une maman à son bébé a fait la couverture de National Geographic. Un lecteur a écrit à ce propos : “ La photo en couverture de la mère avec son enfant est un chef-d’œuvre. Comment peut-on poser les yeux sur cet adorable nouveau-né qui n’était pas plus gros qu’une tête d’épingle il y a seulement neuf mois et se dire que cette croissance miraculeuse n’est qu’un pur produit du hasard ? Cela me dépasse complètement. ”
Beaucoup partagent cet avis. Dans un ouvrage, Gerald Schroeder, ancien professeur de physique nucléaire, estime la probabilité que l’univers et la vie soient le fruit du hasard égale à celle de gagner trois fois de suite le gros lot d’une loterie nationale : “ Avant d’avoir pu récolter vos gains pour la troisième fois, vous serez envoyé en prison pour avoir truqué les résultats. La probabilité de gagner trois fois de suite, ou même trois fois dans sa vie, est tellement faible qu’elle est négligeable. ”
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Où trouver des réponses ?Réveillez-vous ! 2004 | 22 juin
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Où trouver des réponses ?
NE VOUS êtes-vous jamais senti las du débat qui oppose l’évolution à la création ? Si oui, vous n’êtes pas le seul.
Et pour cause ! D’un côté, bardés d’instruction et la bouche pleine de vocabulaire technique, des scientifiques et des universitaires vous serinent qu’un esprit intelligent et cultivé se doit d’accepter la théorie de l’évolution comme un fait. De l’autre, jouant sur le registre de l’émotion, des zélateurs tout aussi suffisants vous affirment qu’une foi authentique doit vous rallier à leur thèse créationniste.
Ces opinions extrémistes rebutent nombre de personnes sensées. La question de l’existence de Dieu mérite mieux que des assertions arrogantes et dogmatiques. En effet, cette question n’est pas un sujet de débat comme un autre ni une simple gymnastique intellectuelle. Elle peut avoir une incidence sur votre vie et votre avenir.
L’erreur courante des scientifiques
Comme nous l’avons vu, de nombreux scientifiques réputés disent que les faits indiquent l’existence d’une Intelligence ou d’un Créateur. Quelques-uns vont encore plus loin. Ils doutent de l’honnêteté scientifique de ceux de leurs confrères qui nient de façon péremptoire l’existence de Dieu.
Citons John Baumgardner, géophysicien, qui s’indigne : “ Face à une improbabilité aussi éclatante, comment un scientifique possédant un soupçon d’honnêteté peut-il attribuer à des interactions aléatoires la complexité que nous observons dans les systèmes du vivant ? Agir ainsi, alors que l’on a parfaitement connaissance des chiffres, est à mon sens une violation grave de l’honnêteté scientifique. ”
Richard Feynman, physicien réputé, a mentionné un autre aspect de l’honnêteté scientifique. Dans un discours qu’il a prononcé à l’occasion d’une remise de diplômes universitaires, il a parlé d’une “ honnêteté spécifique, d’un genre particulier ”. Elle consiste, a-t-il dit, à “ ne pas ménager ses efforts pour montrer où l’on s’est peut-être trompé ”. “ C’est notre responsabilité de scientifiques, a-t-il ajouté, évidemment envers nos confrères, mais je pense aussi envers le profane. ”
Entend-on souvent les évolutionnistes admettre s’être ‘ peut-être trompés ’ dans leur théorie ? Malheureusement, une telle modestie est rare. En fait, la modestie et l’honnêteté devraient pousser davantage de scientifiques à admettre que la science, puisqu’elle se limite à l’étude du monde physique, n’a pas les moyens de répondre aux questions relatives à l’existence d’un Créateur. Mais qu’en est-il des ecclésiastiques qui prêchent le créationnisme ?
L’erreur courante des ecclésiastiques
Parmi les ecclésiastiques aussi, la modestie et l’honnêteté font défaut. En effet, peut-on parler d’honnêteté quand on fait dire à la Bible ce qu’elle ne dit pas ? Peut-on parler de modestie quand on donne à ses opinions personnelles et aux traditions la prééminence sur la Bible ? Or c’est précisément ce que font beaucoup de créationnistes.
Par exemple, ils enseignent couramment que l’univers tout entier a été créé en six jours de vingt-quatre heures, il y a quelque 6 000 ans. Ce faisant, ils trahissent la Bible, qui dit que Dieu a créé les cieux et la terre “ au commencement ”, c’est-à-dire à une date non précisée antérieure aux “ jours ” de création proprement dits (Genèse 1:1). Par ailleurs, dans le récit de la Genèse, le mot “ jour ” est utilisé dans plusieurs sens. En Genèse 2:4, la période totale de six jours dont parle le chapitre précédent est présentée comme un seul et unique jour. En toute logique, ces “ jours ” ne sont donc pas des jours de vingt-quatre heures, mais de longues périodes qui semblent avoir duré chacune des milliers d’années.
Trop souvent, les enseignants religieux se trompent aussi quand ils parlent de la foi. Certains laissent entendre que, avoir la foi, c’est croire passionnément en quelque chose pour lequel on ne dispose pas de preuve solide. Pour de nombreux esprits rationnels, il s’agit là plutôt de crédulité. La Bible, quant à elle, donne une tout autre définition de la foi : “ La foi est l’attente assurée de choses qu’on espère, la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas. ” (Hébreux 11:1). Ainsi, la foi authentique n’est pas de la crédulité. Elle s’appuie sur des évidences, des éléments solides conformes à la raison.
Quels éléments ? De deux ordres, ils sont aussi incontestables les uns que les autres.
Un examen attentif des preuves
L’apôtre Paul s’est senti poussé à écrire que les “ qualités invisibles [de Dieu] se voient clairement depuis la création du monde, parce qu’elles sont perçues par les choses faites, oui sa puissance éternelle et sa Divinité ”. (Romains 1:20.) Depuis des milliers d’années, des hommes et des femmes sensés discernent dans la nature des témoignages de l’existence de Dieu.
Comme nous l’avons vu, la science est un outil de choix dans ce domaine. Plus on en apprend sur la complexité et l’ordre de l’univers, plus on a de raisons de tenir en haute estime Celui qui en est à l’origine. Des hommes de science sont sensibles à ces faits éloquents et les trouvent convaincants. Sans doute diraient-ils que la science les a aidés à trouver Dieu. Quant à d’autres, il semble que rien ne puisse les convaincre. Et vous ?
Si vous êtes disposé à examiner attentivement les faits qui plaident en faveur de la création, nous vous invitons vivement à le faire. Le livre Y a-t-il un Créateur qui se soucie de vous ?a a été préparé pour vous guider dans vos recherches. En outre, il vous aidera à évaluer un deuxième élément de preuve attestant l’existence de Dieu : la Bible.
La Bible porte de bien des façons l’empreinte de son inspiration par une intelligence suprahumaine. Par exemple, elle contient de nombreuses prophéties, c’est-à-dire de l’histoire écrite à l’avance. Certaines de ces prophéties décrivent les conditions mêmes que nous connaissons aujourd’hui (Matthieu 24:3, 6, 7 ; Luc 21:10, 11 ; 2 Timothée 3:1-5) ! Les humains ne peuvent pas prédire l’avenir avec exactitude. Qui d’autre à part Dieu le pourrait ?
Cependant, la Bible ne se contente pas de nous aider à élucider la question de l’existence de Dieu. Elle révèle aussi le nom personnel de l’Être suprême, décrit sa personnalité et montre l’intérêt qu’il a manifesté envers l’humanité au cours des siècles. Elle dévoile même ses intentions nous concernant. La science ne nous est d’aucune aide dans ces domaines. Elle ne peut pas nous apporter d’espérance, pas plus qu’elle ne peut constituer la base de principes moraux ou de valeurs fiables.
Un code de moralité et de valeurs
La science telle qu’elle se pratique parfois aujourd’hui semble saper moralité, normes et valeurs. Le biologiste Richard Dawkins, hostile à toute idée de Dieu, affirme : “ Dans un univers voué à des forces physiques aveugles et aux aléas de la réplication génétique, certaines personnes seront malheureuses, d’autres chanceuses, et cela n’a ni rime ni raison, ni n’obéit à quelque justice. ” Ne trouvez-vous pas cette réflexion plutôt pessimiste ? Ne pensez-vous pas que la société humaine a besoin d’un code moral qui récompense la bonne conduite et qui punit le méfait ?
Un abîme sépare ici le point de vue de la Bible sur l’humanité de celui des évolutionnistes athées. La Parole de Dieu insiste sur le fait que les humains occupent une place particulière dans la création ; l’évolutionnisme laisse entendre qu’ils sont le produit accidentel d’un processus naturel aveugle. La Bible explique que les humains sont faits à l’image d’un Dieu juste et plein d’amour, et qu’ils ont la possibilité de mener une vie caractérisée par la vertu et le bonheur ; l’évolutionnisme, en accordant trop d’importance à la lutte pour la survie, est incapable d’expliquer le pourquoi de l’amour et de l’altruisme.
Bref, du côté de l’évolution, aucun dessein et donc aucune espérance. Du côté de la Bible, en revanche, l’espérance de voir s’accomplir le grand dessein du Créateur, qui a clairement annoncé ses intentions : “ Je veux vous donner un avenir plein d’espérance. ” — Jérémie 29:11, Parole de vie.
Apprenez à connaître le Créateur
Avec sagesse et humilité, un psalmiste a dit : “ Sachez que Jéhovah est Dieu. C’est lui qui nous a faits, et non pas nous. ” (Psaume 100:3). Pour de nombreux esprits rationnels, ce constat empreint de modestie revêt infiniment plus de sens que les théories actuelles attribuant l’apparition de la vie humaine au hasard.
La science défend parfois l’idée bien présomptueuse qu’il ne peut y avoir d’autre guide que la connaissance et le raisonnement humains. Malheureusement, la religion commet souvent la même erreur. C’est oublier que le savoir de l’homme est limité et qu’il le restera. Quoique possédant une grande connaissance dans le domaine spirituel, l’apôtre Paul est resté humble. Il a fait ce constat réaliste : “ À présent, nous voyons dans un miroir et de façon confuse [...]. À présent, ma connaissance est limitée. ” — 1 Corinthiens 13:12, Traduction Œcuménique de la Bible.
Naturellement, la vraie foi en Dieu ne dépend pas de la science. Cela dit, la science peut renforcer la foi de l’observateur attentif. Cette foi qui relève d’une spiritualité authentique est indispensable pour mener une vie riche et heureuse (Matthieu 5:3). En utilisant la Bible pour connaître intimement Jéhovah et son dessein envers les humains et la terre, vous donnerez un sens à votre vie et trouverez une espérance.
[Note]
a Publié par les Témoins de Jéhovah.
[Encadré/Illustrations, page 9]
Ce sont eux qui le disent
Beaucoup de scientifiques proclament sans hésitation leur croyance en un Créateur. Bien que certains n’aient de lui qu’une idée vague et générale, ils sont néanmoins d’avis que les faits attestent l’existence d’un Architecte intelligent. Jugez plutôt :
“ Quand je porte mon regard de scientifique sur le monde qui m’entoure, j’observe des mécanismes d’une telle complexité que j’en arrive à la conclusion que cet ordre complexe traduit un dessein intelligent. ” — ANDREW MCINTOSH, MATHÉMATICIEN, PAYS DE GALLES, ROYAUME-UNI.
“ La complexité de la nature dénote clairement l’existence d’un Créateur. Tous les systèmes biologiques et physiques, une fois compris, s’avèrent d’une incroyable complexité. ” — JOHN KRAMER, BIOCHIMISTE, CANADA.
“ L’ordonnance du monde vivant n’en reste pas moins évidente. Elle lui fut donnée par une Puissance supérieure, et, quant à moi, je l’appelle Dieu. Et c’est ici que la foi rejoint la vérité scientifique. Loin de la contredire, elle la complète dans une plus simple compréhension de notre univers. ” — JEAN DORST, BIOLOGISTE, FRANCE.
“ Je ne conçois pas l’univers et la vie humaine sans un commencement intelligent, sans une ‘ chaleur ’ spirituelle à leur source, quelque chose qui ne relève pas de la matière et de ses lois. ” — ANDREÏ SAKHAROV, PHYSICIEN ATOMISTE, RUSSIE.
“ Chaque animal est d’une certaine façon spécialement conçu pour la vie dans le milieu qui lui est propre, et je ne peux m’empêcher d’attribuer la complexité de cette conception à un Créateur, plutôt qu’aux forces aveugles de l’évolution. ” — BOB HOSKEN, BIOCHIMISTE, AUSTRALIE.
[Encadré/Illustrations, page 10]
Un avis éclairé sur le récit de la Genèse
Gerald Schroeder, ancien professeur de physique nucléaire, écrit : “ En 31 versets, soit quelques centaines de mots, la Bible relate des événements embrassant 16 milliards d’années. Sur ces événements, les scientifiques ont écrit des millions de mots. La Bible résume l’apparition de l’ensemble de la vie animale en huit phrases. Étant donné la brièveté du récit biblique, la concordance des déclarations et de la chronologie de Genèse 1 avec les découvertes scientifiques modernes est phénoménale, surtout quand on se souvient que l’explication que donne la Bible dans ce chapitre fut tout entière consignée il y a des siècles, voire des millénaires, et ne fut donc en aucune façon influencée par les découvertes scientifiques modernes. C’est la science moderne qui s’est trouvée en concordance avec le récit biblique de notre genèse. ” — LA SCIENCE DE DIEU, CONVERGENCE DE LA SAGESSE SCIENTIFIQUE ET BIBLIQUE (ANGL.).
[Illustrations]
La Bible énumère six périodes de création.
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