-
Pourquoi l’Afrique ne se suffit-elle pas?Réveillez-vous ! 1987 | 8 mars
-
-
“Si le coton peut pousser mais pas les céréales, c’est davantage le fait de la politique des gouvernements et des organismes d’aide que celui de la pluviosité”, déclare Lloyd Timberlake dans son livre L’Afrique en crise (angl.).
-
-
Pourquoi l’Afrique ne se suffit-elle pas?Réveillez-vous ! 1987 | 8 mars
-
-
L’aide au développement?
Les agences d’aide et les États étrangers encouragent d’autres programmes onéreux. De tels programmes “profitent à leurs propres entreprises, à leurs propres experts-conseils et à leurs propres économies”, lit-on dans People, une revue qui traite des problèmes de développement. Les projets sont séduisants, car ils donnent une apparence moderne aux pays africains et sont financés par d’importants prêts bancaires. Cela aide certains gouvernements africains à donner satisfaction aux riches citadins dont le soutien leur est indispensable pour rester au pouvoir. C’est ainsi qu’on voit dans les villes africaines des hôtels imposants, des universités, des aéroports, des autoroutes, des automobiles et des biens de luxe, alors que le monde rural est négligé. Les paysans africains ont d’ailleurs donné un nom à la communauté urbaine que composent leurs riches voisins: la Wabenzi, mot qui signifie en souahéli “la tribu Mercedes-Benz”.
-
-
Pourquoi l’Afrique ne se suffit-elle pas?Réveillez-vous ! 1987 | 8 mars
-
-
Les surplus de céréales bon marché ne profitent pas toujours aux Africains affamés. Ils tombent parfois aux mains de commerçants avides, ou bien les gouvernements auxquels ils sont offerts les vendent à prix d’argent pour équilibrer leur budget.
-
-
Pourquoi l’Afrique ne se suffit-elle pas?Réveillez-vous ! 1987 | 8 mars
-
-
Pour contenter les populations urbaines, bon nombre de gouvernements africains maintiennent très bas les prix des produits agricoles. Selon le journal scientifique Nature (angl.), cette politique a “grandement contribué au déclin de l’agriculture, à la faim de ces mêmes populations urbaines et à la dépendance de l’Afrique, potentiellement fertile, vis-à-vis des importations de produits alimentaires”.
-