Ils surmontent les épreuves en Haïti

En 2004, l’île d’Haïti a subi diverses difficultés : troubles politiques, violence, manque de denrées essentielles et forte inflation.

La filiale d’Haïti s’est tenue au courant des événements afin de pouvoir donner des directives aux congrégations. Par exemple, alors que la violence s’intensifiait à Port-au-Prince, la capitale, le Comité de la filiale a conseillé aux anciens d’avancer d’un jour les réunions normalement prévues le dimanche 29 février. Cette recommandation s’est avérée sage, car ce dimanche précisément, le président d’Haïti a été contraint de démissionner et de s’exiler. “ Les coups de feu retentissaient dans toute la capitale, qui sombrait dans le chaos ”, disait un reportage. La filiale a écrit : “ Personne n’avait imaginé que ces événements se produiraient. Il aurait été impossible d’aller aux réunions ce dimanche-​là. Nous remercions Jéhovah du fait que nos frères soient sains et saufs. ”

Durant cette période instable, la police et les forces rebelles ainsi que les voleurs ont mis en place des barrages routiers, et le gouvernement a imposé un couvre-feu de la tombée de la nuit au lever du jour. Mais avant même que le couvre-feu ait été établi, les congrégations avaient modifié leurs horaires de réunions afin que chacun puisse rentrer chez lui en toute sécurité avant la nuit. De nombreuses congrégations ont enregistré une augmentation de l’assistance aux réunions.

Les frères sont également restés actifs dans la prédication, ce qui a fait forte impression sur leurs semblables. “ C’est rassurant de vous voir prêcher comme d’habitude ”, ont déclaré certains. Bien entendu, les proclamateurs étaient très prudents, et ils s’informaient régulièrement les uns les autres des endroits suffisamment sûrs pour y prêcher.

Notre identité chrétienne : une protection

La filiale d’Haïti a écrit : “ Bon nombre de nos frères ont échappé aux coups et aux vols parce qu’ils sont connus dans le voisinage et réputés pour leur neutralité politique. ” Par exemple, des groupes armés ont arrêté un couple de missionnaires à trois barrages routiers. Qu’ont fait ce frère et cette sœur ? Deux choses : ils ont déclaré qu’ils étaient Témoins de Jéhovah, et ils ont prié, en silence et à voix haute. À chaque barrage routier, quelqu’un a parlé en leur faveur, précisant que les Témoins de Jéhovah sont des gens bien et qu’ils ne font pas de politique. Le couple est rentré chez lui sans encombre.

Des groupes armés ont également arrêté des membres de la famille du Béthel. Comme les missionnaires, ces frères ont dit qu’ils étaient Témoins et ils ont prié — avec les mêmes résultats. Un jour, un voleur a dit à l’un d’eux : “ Allez en paix et priez pour nous ! ” Un autre Béthélite a été arrêté à un barrage de police. Les policiers voulaient fouiller sa voiture pour vérifier s’il transportait des armes. “ Les seules armes que je possède sont la Bible et les revues La Tour de Garde et Réveillez-vous ! ” a signalé le frère. Les policiers ont souri et lui ont fait signe de passer. Plus tard, après avoir reconnu de loin son véhicule, ils l’ont laissé passer sans lui poser de question.

D’après la filiale, les choses sont revenues peu à peu à la normale dans les mois qui ont suivi. Mais des problèmes et des tensions ont persisté. Les frères sont donc restés prudents.