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Haïs en raison de leur foiLa Tour de Garde 1998 | 1er décembre
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Haïs en raison de leur foi
“ Vous serez les objets de la haine de tous à cause de mon nom.” — MATTHIEU 10:22.
1, 2. Citez des difficultés que des Témoins de Jéhovah ont rencontrées pour avoir pratiqué leurs croyances religieuses.
UN HONNÊTE commerçant de Crète arrêté des dizaines de fois. Traduit à maintes reprises devant la justice grecque, il a passé en tout plus de six années en prison, loin de sa femme et de ses cinq enfants. Au Japon, un jeune homme de 17 ans renvoyé de l’école alors qu’il avait une excellente conduite et qu’il était le meilleur des 42 élèves de sa classe. En France, plusieurs personnes connues pour leur ardeur au travail et leur conscience professionnelle licenciées sommairement. Quel est le point commun entre ces situations qui n’ont rien de fictif ?
2 Toutes les personnes concernées étaient Témoins de Jéhovah. Leur “ crime ” ? Fondamentalement, avoir pratiqué leurs croyances religieuses. Conformément aux enseignements de Jésus Christ, le commerçant parlait autour de lui de sa foi (Matthieu 28:19, 20). Pour l’essentiel, il a été condamné en vertu d’une loi grecque archaïque qui assimile le prosélytisme à un délit. L’élève a été renvoyé parce que sa conscience éduquée par la Bible lui interdisait de participer à des exercices obligatoires de kendo (une forme d’escrime japonaise) (Isaïe 2:4). Quant à ceux qui ont perdu leur emploi en France, on leur a fait savoir qu’ils étaient licenciés au seul motif qu’ils s’étaient fait connaître comme étant Témoins de Jéhovah.
3. Pourquoi, d’une manière générale, est-il relativement rare que les Témoins de Jéhovah soient l’objet de mauvais traitements graves ?
3 Ces situations sont typiques de difficultés que les Témoins de Jéhovah connaissent depuis quelque temps dans certains pays. D’une manière générale, cependant, il est relativement rare qu’ils soient l’objet de mauvais traitements graves de la part de leurs semblables. Partout, les serviteurs de Jéhovah sont connus pour leur belle conduite, si bien que personne n’a de raison valable de leur vouloir du mal (1 Pierre 2:11, 12). Ils ne conspirent pas et ils ne se livrent à aucune activité nuisible (1 Pierre 4:15). Ils s’efforcent au contraire, en conformité avec ce que dit la Bible, d’être soumis d’abord à Dieu, et ensuite aux gouvernements séculiers. Ils paient les impôts prévus par la loi et font de leur mieux pour être “ en paix avec tous les hommes ”. (Romains 12:18 ; 13:6, 7 ; 1 Pierre 2:13-17.) Dans le cadre de leur œuvre d’enseignement biblique, ils encouragent le respect des lois, les valeurs familiales et la moralité. Plus d’un gouvernement a déjà salué en eux des citoyens respectueux des lois (Romains 13:3). Pourtant, comme nous l’avons vu dans le premier paragraphe, ils rencontrent parfois de l’opposition et, dans certains pays, ils sont même frappés d’interdiction par le gouvernement. Cela doit-il nous surprendre ?
‘ Combien cela coûte ’ d’être un disciple de Christ
4. Selon Jésus, à quoi doit s’attendre celui qui devient son disciple ?
4 Jésus Christ a été clair quant à ce qu’impliquerait être son disciple. “ Un esclave n’est pas plus grand que son maître, a-t-il dit à ceux qui le suivaient. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi. ” Jésus était haï “ sans raison ”. (Jean 15:18-20, 25 ; Psaume 69:4 ; Luc 23:22.) Ses disciples pouvaient s’attendre à la même chose, c’est-à-dire à une opposition injustifiée. À plusieurs reprises, il les a avertis : ‘ Vous serez des objets de haine. ’ — Matthieu 10:22 ; 24:9.
5, 6. a) Pour quelle raison Jésus a-t-il recommandé à ceux qui envisageraient de devenir ses disciples de ‘ calculer combien cela leur coûterait ’ ? b) Pourquoi ne devrions-nous donc pas être surpris de rencontrer de l’opposition ?
5 En conséquence, Jésus a bien recommandé à ceux qui envisageaient de le suivre de ‘ calculer combien cela leur coûterait ’ de devenir ses disciples (Luc 14:28, Bible du Semeur). Pourquoi ? Pas pour décider s’ils devaient ou non devenir ses disciples, mais pour être résolus à s’acquitter de ce que cela impliquerait. Nous devons être prêts à endurer n’importe quelle épreuve ou difficulté susceptible d’accompagner ce privilège (Luc 14:27). Personne ne nous oblige à servir Jéhovah en tant que disciples de Christ. Il s’agit d’une décision volontaire et prise en toute connaissance de cause. Nous savons dès le départ en nous vouant à Dieu que nous aurons des bénédictions, mais que nous serons aussi ‘ des objets de haine ’. Nous ne sommes donc pas surpris de rencontrer de l’opposition. Nous avons ‘ calculé combien cela nous coûtera ’ et nous sommes parfaitement prêts à payer le prix. — 1 Pierre 4:12-14.
6 Pourquoi les vrais chrétiens subiraient-ils de l’opposition, y compris de la part de certaines autorités gouvernementales ? L’examen de deux groupes religieux du Ier siècle de notre ère nous aidera à répondre à cette question. Tous les deux étaient haïs, mais pour des raisons très différentes.
Haineux et haïs
7, 8. Quels enseignements trahissaient un mépris pour les Gentils, et quelle attitude cela a-t-il amené les Juifs à adopter ?
7 Au Ier siècle de notre ère, Israël était sous domination romaine, et son système religieux, le judaïsme, était presque entièrement sous la coupe de chefs oppressifs comme les Pharisiens et les scribes (Matthieu 23:2-4). Ces religieux fanatiques tordaient le sens des préceptes de la Loi mosaïque relatifs à la séparation d’avec les nations pour enseigner le mépris envers les non-Juifs. Ce faisant, ils ont produit une religion qui engendrait la haine envers les Gentils, ce qui, en retour, suscitait la haine de la part des Gentils.
8 Les chefs du judaïsme n’avaient aucun mal à prêcher le mépris envers les Gentils, car, à l’époque, ceux-ci étaient déjà considérés par les Juifs comme des créatures infâmes. Ces chefs enseignaient qu’une Juive ne devait jamais rester seule avec des Gentils, car ils étaient “ soupçonnés de lubricité ”. Un Juif ne devait pas “ rester seul avec eux puisqu’ils [étaient] soupçonnés de verser le sang ”. On ne pouvait utiliser du lait tiré par un Gentil qu’à la seule condition qu’un Juif ait assisté à la traite. Sous l’influence de leurs chefs, les Juifs se sont mis à adopter une attitude distante et à manifester un esprit de clan. — Voir Jean 4:9.
9. Quelles ont été les conséquences de l’enseignement des chefs juifs à propos des non-Juifs ?
9 Ces enseignements n’ont évidemment guère favorisé de bonnes relations entre Juifs et Gentils. Ces derniers ont fini par penser que les Juifs haïssaient tous les humains. Des Juifs, l’historien romain Tacite (né vers 56 de n. è.) disait qu’ils manifestaient “ à l’égard de tous les autres une hostilité haineuse ”. Il affirmait également que les Gentils qui devenaient des prosélytes juifs étaient instruits à renier leur patrie et à compter leur famille et leurs amis pour rien. D’une manière générale, les Romains toléraient les Juifs, qui étaient suffisamment nombreux pour qu’on les ménage. Toutefois, quand, en 66 de notre ère, les Juifs se sont révoltés, les Romains se sont livrés à de lourdes représailles qui se sont soldées, en 70, par la destruction de Jérusalem.
10, 11. a) Comment la Loi mosaïque demandait-elle de traiter les étrangers ? b) Quelle leçon se dégage de ce qui est arrivé au judaïsme ?
10 Cette attitude vis-à-vis des étrangers était-elle en harmonie avec la forme de culte prescrite dans la Loi mosaïque ? Si la Loi prônait effectivement la séparation d’avec les nations, c’était afin de protéger les Israélites, et en particulier de préserver la pureté de leur culte (Josué 23:6-8). Elle exigeait toutefois que les étrangers soient traités avec justice, équité et hospitalité, aussi longtemps qu’ils ne désobéissaient pas de manière flagrante aux lois d’Israël (Lévitique 24:22). En reniant l’esprit raisonnable manifesté dans les préceptes de la Loi relatifs aux étrangers, les chefs religieux juifs de l’époque de Jésus ont produit une forme de culte haineuse et haïe. La nation juive du Ier siècle a fini par perdre la faveur de Jéhovah. — Matthieu 23:38.
11 Y a-t-il là une leçon à tirer ? Absolument ! Se croire juste et supérieur aux autres au point de prendre de haut ceux qui ne partagent pas ses croyances religieuses n’est pas conforme au culte pur ni ne plaît à Jéhovah. Voyez les chrétiens fidèles du Ier siècle. Ils n’avaient pas de haine envers les non-chrétiens, et ils ne se sont pas non plus révoltés contre Rome. Pourtant, ils ont été ‘ des objets de haine ’. Pourquoi ? Et de la part de qui ?
Les premiers chrétiens : haïs par qui ?
12. Jésus voulait que ses disciples aient un point de vue mesuré sur les non-chrétiens. Comment cela ressort-il clairement des Écritures ?
12 Jésus s’attendait à ce que ses disciples posent un regard mesuré sur les non-chrétiens. C’est ce qui ressort clairement de ses enseignements. Certes, il disait que ses disciples seraient séparés du monde, autrement dit qu’ils fuiraient les dispositions d’esprit et les comportements contraires aux voies justes de Jéhovah. Ils resteraient neutres par rapport aux guerres et aux questions politiques (Jean 17:14, 16). Néanmoins, loin d’encourager ses disciples à mépriser les non-chrétiens, Jésus les engageait à ‘ aimer leurs ennemis ’. (Matthieu 5:44.) D’ailleurs, l’apôtre Paul a fait cette recommandation aux chrétiens : “ Si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire. ” (Romains 12:20). Il les a également invités à ‘ pratiquer envers tous ce qui est bon ’. — Galates 6:10.
13. Pourquoi les chefs religieux juifs se sont-ils tellement opposés aux disciples de Christ ?
13 Pourtant, les disciples de Christ sont vite devenus “ les objets de la haine ” de trois catégories de personnes. Premièrement, des chefs religieux juifs. Il n’est pas étonnant que les chrétiens aient rapidement attiré leur attention. Ils avaient des principes de moralité et d’intégrité élevés, et ils prêchaient un message d’espérance avec un zèle débordant. Des milliers de personnes abandonnaient le judaïsme pour se convertir au christianisme (Actes 2:41 ; 4:4 ; 6:7). Les chefs du judaïsme considéraient les Juifs devenus disciples de Jésus comme de vulgaires apostats (voir Actes 13:45). Ils estimaient avec colère que le christianisme annulait leurs traditions. Même leur façon de considérer les Gentils était désavouée, puisque, depuis 36 de notre ère, ceux-ci pouvaient devenir chrétiens et avoir part à la même foi et aux mêmes privilèges que les chrétiens d’origine juive. — Actes 10:34, 35.
14, 15. a) Pourquoi les chrétiens se sont-ils attiré la haine des païens ? Donnez un exemple. b) Les premiers chrétiens sont devenus “ les objets de la haine ” d’un troisième groupe de personnes. Lequel ?
14 Les chrétiens se sont également attiré la haine des païens. À Éphèse, par exemple, la fabrication de sanctuaires en argent de la déesse Artémis était un commerce lucratif. Or, à la suite de la prédication de Paul, un nombre considérable d’Éphésiens ont abandonné le culte d’Artémis. Voyant leur commerce menacé, les orfèvres de la ville ont déclenché une émeute (Actes 19:24-41). Une situation similaire s’est produite en Bithynie (située aujourd’hui dans le nord-ouest de la Turquie). Quelques années après l’achèvement des Écritures grecques chrétiennes, le gouverneur de Bithynie, Pline le Jeune, signalait que les temples païens étaient désertés et que les ventes de fourrage pour les animaux à sacrifier enregistraient une diminution importante. Comme les chrétiens pratiquaient un culte qui n’admettait ni sacrifices d’animaux ni idoles, ce sont eux qu’on a rendus responsables et qu’on a persécutés (Hébreux 10:1-9 ; 1 Jean 5:21). De toute évidence, l’expansion du christianisme nuisait à certains intérêts liés au culte païen, ce qui déplaisait amèrement à ceux qui perdaient des clients et de l’argent.
15 Enfin, les chrétiens sont devenus “ les objets de la haine ” des Romains nationalistes. Au départ, ils passaient aux yeux des Romains pour un petit groupe religieux quelque peu fanatique. Par la suite, le simple fait de se réclamer du christianisme est devenu un crime passible de mort. Comment expliquer qu’on ait pu voir en ces citoyens honnêtes menant une vie chrétienne des individus à persécuter et à mettre à mort ?
Pourquoi les premiers chrétiens étaient-ils haïs dans le monde romain ?
16. Sous quels rapports les chrétiens se tenaient-ils séparés du monde, et pourquoi cela les a-t-il rendus si impopulaires dans le monde romain ?
16 Tout d’abord, les chrétiens étaient haïs dans le monde romain parce qu’ils pratiquaient leurs croyances religieuses. Par exemple, ils se tenaient séparés du monde (Jean 15:19). Pour cette raison, ils n’occupaient aucune fonction politique et ils refusaient d’effectuer le service militaire. En conséquence, écrit l’historien Augustus Neander, “ l’on voyait dans les chrétiens des hommes morts au monde et inutiles dans toutes les affaires de la vie ”. Ne pas faire partie du monde signifiait aussi rejeter les voies méchantes du monde romain corrompu. “ Les petites communautés chrétiennes, par leur piété et leur décence, laissaient éprouver au monde païen, fou de plaisir, [...] une impression de gêne et d’inquiétude ”, explique l’historien Will Durant (1 Pierre 4:3, 4). En persécutant les chrétiens et en les mettant à mort, peut-être les Romains cherchaient-ils à faire taire cette voix de la conscience qui les incommodait.
17. Comment savons-nous que l’œuvre de prédication accomplie par les chrétiens du Ier siècle remportait du succès ?
17 Les premiers chrétiens prêchaient la bonne nouvelle du Royaume de Dieu avec un zèle entier (Matthieu 24:14). Vers 60 de notre ère, Paul a pu dire que la bonne nouvelle avait été “ prêchée dans toute la création qui est sous le ciel ”. (Colossiens 1:23.) À la fin du Ier siècle, les chrétiens avaient fait des disciples de Jésus dans tout l’Empire romain — en Asie, en Europe et en Afrique —, et jusque dans “ la maisonnée de Césara ”. (Philippiens 4:22.) Cette prédication enthousiaste n’était pas du goût de tout le monde. Selon Augustus Neander, “ le christianisme se propageait dans toutes les classes sociales et menaçait de renverser la religion d’État ”.
18. Pourquoi l’attachement exclusif que les chrétiens vouaient à Jéhovah les mettait-il en conflit avec le gouvernement romain ?
18 Les disciples de Jésus vouaient à Jéhovah un attachement exclusif (Matthieu 4:8-10). Peut-être était-ce là l’aspect de leur culte qui les mettait le plus en conflit avec Rome. Les Romains toléraient les religions étrangères tant que leurs adeptes prenaient part aussi au culte de l’empereur. Or, pareille adoration était tout bonnement impensable de la part des premiers chrétiens, car ils considéraient qu’ils devaient rendre des comptes à une autorité supérieure à celle de l’État romain, à savoir Jéhovah Dieu (Actes 5:29). À partir de là, peu importait qu’un chrétien soit un citoyen exemplaire dans tous les autres domaines, il était regardé comme un ennemi de l’État.
19, 20. a) Qui était largement responsable des calomnies proférées contre les chrétiens fidèles ? b) Quelles accusations mensongères circulaient sur le compte des chrétiens ?
19 Il y a une autre raison encore pour laquelle les chrétiens fidèles sont devenus “ les objets de la haine ” du monde romain : c’est la facilité avec laquelle on a cru les calomnies proférées à leur encontre, calomnies dont les chefs religieux juifs étaient largement responsables (Actes 17:5-8). Vers 60-61 de notre ère, alors que Paul se trouvait à Rome en attendant d’être jugé par l’empereur Néron, des chefs des Juifs sont venus lui dire : “ Vraiment, pour ce qui est de cette secte, nous savons que partout on parle contre elle. ” (Actes 28:22). Difficile d’imaginer que Néron n’ait pas été au courant de ces ragots. En 64, soupçonné d’être l’auteur de l’incendie qui avait ravagé Rome, il aurait choisi de faire porter la responsabilité de cet acte aux chrétiens, qui avaient déjà si mauvaise réputation. Il semble que cela ait déclenché une vague de persécution violente destinée à exterminer les chrétiens.
20 Les accusations non fondées lancées contre les chrétiens étaient souvent un mélange de purs mensonges et de déformation de leurs croyances. Parce qu’ils étaient monothéistes et qu’ils n’adoraient pas l’empereur, on les traitait d’athées. Comme certains non-chrétiens s’opposaient aux membres de leur famille qui avaient embrassé le christianisme, on disait que les chrétiens brisaient les familles (Matthieu 10:21). Ils ont également été accusés de cannibalisme, peut-être, expliquent certains historiens, à cause d’une déformation des paroles prononcées par Jésus lors du Repas du Seigneur. — Matthieu 26:26-28.
21. Quelles sont les deux raisons pour lesquelles les chrétiens ont été ‘ des objets de haine ’ ?
21 Les chrétiens fidèles ont donc été “ les objets de la haine ” des Romains pour deux grandes raisons : 1) leurs croyances et leurs pratiques fondées sur la Bible, et 2) les accusations mensongères lancées contre eux. Quel que soit le motif, les opposants n’avaient qu’un objectif : la suppression du christianisme. Bien entendu, les véritables instigateurs de cette persécution étaient des opposants suprahumains, des forces spirituelles méchantes. — Éphésiens 6:12.
22. a) Montrez par un exemple que les Témoins de Jéhovah s’efforcent de ‘ pratiquer envers tous ce qui est bon ’. (Voir l’encadré de la page 11.) b) Qu’examinerons-nous dans l’article suivant ?
22 Comme les premiers chrétiens, les Témoins de Jéhovah des temps modernes ont été ‘ des objets de haine ’ dans différents pays. Pourtant, eux n’ont pas de haine pour les non-Témoins et ils n’ont jamais fomenté la moindre insurrection contre des gouvernements. Ils sont, au contraire, connus dans le monde entier pour manifester un amour qui passe au-dessus des barrières sociales, raciales et ethniques. Mais alors pourquoi sont-ils persécutés ? Et comment réagissent-ils face à cette opposition ? Nous examinerons ces questions dans l’article suivant.
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Défendons notre foiLa Tour de Garde 1998 | 1er décembre
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Défendons notre foi
“ Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos cœurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l’espérance qui est en vous. ” — 1 PIERRE 3:15.
1, 2. Pourquoi les Témoins de Jéhovah ne sont-ils pas surpris de rencontrer de l’opposition, mais que désirent-ils ?
DANS la plupart des pays, on connaît généralement les Témoins de Jéhovah pour des gens honnêtes et d’une haute moralité. Aux yeux de beaucoup, ils passent pour être de bons voisins qui ne causent aucun problème. Or, paradoxalement, ces chrétiens qui aiment la paix sont la cible de persécutions injustes, aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix. Pareille opposition n’est pas pour les surprendre. Pour tout dire, ils s’y attendent. Ils savent en effet que les fidèles chrétiens du Ier siècle de notre ère ont été ‘ des objets de haine ’. Pourquoi ceux qui s’efforcent aujourd’hui d’être d’authentiques disciples de Christ devraient-ils s’attendre à être mieux traités (Matthieu 10:22) ? De plus, la Bible ne dit-elle pas : “ Tous ceux qui veulent vivre dans l’attachement à Dieu par leur relation avec Christ Jésus seront eux aussi persécutés. ” — 2 Timothée 3:12.
2 Les Témoins de Jéhovah ne recherchent pas la persécution. Ils ne prennent pas non plus plaisir aux difficultés qui peuvent l’accompagner, qu’il s’agisse d’amendes, d’emprisonnements ou de mauvais traitements. Ce qu’ils désirent, c’est “ mener une vie calme et paisible ” afin de pouvoir prêcher sans entraves la bonne nouvelle du Royaume de Dieu (1 Timothée 2:1, 2). Ils apprécient la liberté religieuse dont ils jouissent dans la majorité des pays et qui leur permet de pratiquer leur culte, et ils font, en conscience, leur possible pour être “ en paix avec tous les hommes ”, y compris les dirigeants des gouvernements humains (Romains 12:18 ; 13:1-7). Dès lors, pourquoi sont-ils ‘ des objets de haine ’ ?
3. Quelle est l’une des raisons pour lesquelles les Témoins de Jéhovah sont haïs injustement ?
3 Fondamentalement, les Témoins de Jéhovah sont haïs injustement pour les mêmes raisons qui ont conduit les premiers chrétiens à être persécutés. Premièrement, ils vivent leurs croyances religieuses sous des aspects qui déplaisent à certains. Par exemple, ils prêchent activement la bonne nouvelle du Royaume de Dieu, mais ce zèle est souvent mal perçu et passe pour un “ prosélytisme agressif ”. (Voir Actes 4:19, 20.) En outre, ils sont neutres quant aux affaires politiques et aux guerres des nations, ce qui est parfois interprété comme une marque de déloyauté envers leur pays. — Mika 4:3, 4.
4, 5. a) Dans quels domaines les Témoins de Jéhovah sont-ils la cible d’accusations mensongères ? b) Qui sont souvent les principaux instigateurs de la persécution des serviteurs de Jéhovah ?
4 Deuxièmement, les Témoins de Jéhovah sont la cible d’accusations non fondées — mensonges purs et simples ou présentations déformées de leurs croyances. Dans un certain nombre de pays, cela leur vaut d’être l’objet d’attaques injustifiées. Par ailleurs, comme pour obéir au commandement biblique de ‘ s’abstenir du sang ’ ils cherchent des traitements médicaux ne faisant pas appel au sang, on les traite d’“ assassins d’enfants ” et de “ secte suicidaire ”. (Actes 15:29.) Or, la vérité, c’est que les Témoins de Jéhovah accordent un grand prix à la vie et qu’ils recherchent les meilleurs traitements médicaux possibles pour eux et leurs enfants. L’accusation selon laquelle le refus de transfusions sanguines entraînerait chaque année la mort de nombreux enfants de Témoins de Jéhovah est totalement infondée. Dans un autre domaine, comme tous les membres d’une famille ne réagissent pas de la même façon à la vérité biblique, les Témoins sont également accusés de briser les foyers. Or, quiconque les connaît un tant soit peu sait qu’ils attachent une grande importance à la vie familiale ; pour se conformer aux commandements de la Bible, maris et femmes s’efforcent de s’aimer et de se respecter, et les enfants d’obéir à leurs parents, que ceux-ci soient croyants ou non. — Éphésiens 5:21–6:3.
5 Dans bien des cas, il s’avère que cette persécution est orchestrée par des opposants religieux qui usent de leur influence sur les autorités politiques et sur les médias avec l’objectif de faire cesser les activités des serviteurs de Jéhovah. Comment nous, Témoins de Jéhovah, devrions-nous réagir face à cette opposition, qu’elle soit due à nos croyances et pratiques, ou bien à des accusations fallacieuses ?
“ Que votre nature raisonnable soit connue de tous les hommes ”
6. Pourquoi est-il important d’avoir un point de vue équilibré sur ceux qui n’appartiennent pas à la congrégation chrétienne ?
6 Tout d’abord, il nous faut avoir le bon point de vue, celui de Jéhovah, sur ceux qui ne partagent pas nos convictions religieuses. Sinon, nous risquerions de susciter inutilement leur hostilité ou leurs reproches. “ Que votre nature raisonnable soit connue de tous les hommes ”, a écrit l’apôtre Paul (Philippiens 4:5). La Bible nous invite donc à être mesurés dans notre façon de considérer ceux qui n’appartiennent pas à la congrégation chrétienne.
7. Qu’implique se garder “ sans tache du côté du monde ” ?
7 D’un côté, les Écritures nous enjoignent très clairement de nous “ garder sans tache du côté du monde ”. (Jacques 1:27 ; 4:4.) Comme souvent dans la Bible, le mot “ monde ” désigne ici l’ensemble des humains qui ne sont pas de vrais chrétiens. Nous évoluons au sein de cette société ; nous vivons au contact de ces personnes, qui sont nos collègues de travail, nos camarades d’école, nos voisins (Jean 17:11, 15 ; 1 Corinthiens 5:9, 10). Cependant nous nous gardons de toute tache du côté du monde en fuyant les dispositions d’esprit, les propos et les comportements contraires aux voies justes de Dieu. Il est indispensable également que nous discernions le danger que fait courir la fréquentation étroite de ce monde, en particulier des individus qui manifestent un mépris total pour les normes de Jéhovah. — Proverbes 13:20.
8. Pourquoi l’exhortation à rester sans tache du côté du monde ne nous autorise-t-elle pas à mépriser les autres ?
8 D’un autre côté, l’exhortation à rester sans tache du côté du monde ne nous autorise en rien à rabaisser catégoriquement les gens sous prétexte qu’ils ne sont pas Témoins de Jéhovah (Proverbes 8:13). Rappelons-nous l’exemple des chefs religieux juifs dont nous avons parlé dans l’article précédent. Outre qu’elle n’avait pas la faveur de Jéhovah, leur religion ne contribuait pas à de bonnes relations avec les non-Juifs (Matthieu 21:43, 45). Imbus de leur propre justice, ces hommes fanatiques méprisaient les Gentils. Nous n’adoptons pas ce point de vue étroit qui nous ferait considérer avec dédain ceux qui ne partagent pas notre foi. À l’exemple de l’apôtre Paul, notre souhait est que tous ceux qui entendent le message de vérité de la Bible obtiennent la faveur de Dieu. — Actes 26:29 ; 1 Timothée 2:3, 4.
9. Quel effet la pensée raisonnable des Écritures devrait-elle avoir sur la manière dont nous parlons de ceux qui ne partagent pas nos croyances ?
9 La manière dont nous parlons de ces personnes devrait refléter la pensée raisonnable des Écritures. Paul a donné à Tite l’instruction de rappeler aux chrétiens de l’île de Crète “ de ne parler en mal de personne, de ne pas être belliqueux, d’être raisonnables, faisant preuve d’une totale douceur envers tous les hommes ”. (Tite 3:2.) Notons que les chrétiens ne devaient parler en mal “ de personne ”. Pas même des non-chrétiens crétois, dont certains avaient pourtant la réputation d’être menteurs, goinfres et paresseux (Tite 1:12). Nous irions donc à l’encontre des Écritures si nous parlions en termes désobligeants de ceux qui ne partagent pas nos croyances. Ce n’est pas en les prenant de haut que nous attirerons les gens vers le culte de Jéhovah. Par contre, lorsque notre manière de considérer et de traiter les autres est en harmonie avec les principes raisonnables de la Parole de Jéhovah, nous ‘ parons l’enseignement ’ de Dieu. — Tite 2:10.
Quand se taire, quand parler
10, 11. Comment Jésus a-t-il montré qu’il savait quand il était a) ‘ temps de se taire ’ ? b) ‘ temps de parler ’ ?
10 Il y a “ un temps pour se taire et un temps pour parler ”. (Ecclésiaste 3:7.) Toute la difficulté est de déterminer quand il faut ignorer les opposants et quand il faut élever la voix pour défendre notre foi. Nous pouvons apprendre beaucoup à ce propos d’un homme qui fut un modèle de circonspection : Jésus (1 Pierre 2:21). Lui savait quand il était ‘ temps de se taire ’. Par exemple, quand les prêtres en chef et les anciens l’accusèrent faussement devant Pilate, il “ ne répondit rien ”. (Matthieu 27:11-14.) Il ne voulait pas dire quoi que ce soit qui puisse entraver l’accomplissement de la volonté de Dieu à son égard. Il a préféré laisser ses antécédents parler pour lui. Il était conscient que même la vérité n’aurait pas changé l’esprit et le cœur orgueilleux de ses opposants. Il n’a donc pas tenu compte de leur accusation et a refusé de rompre un silence voulu. — Isaïe 53:7.
11 Toutefois, Jésus savait aussi quand il était ‘ temps de parler ’. Il lui arrivait régulièrement de s’opposer publiquement à ses détracteurs, et il ne mâchait alors pas ses mots pour réfuter leurs accusations mensongères. Par exemple, quand les scribes et les Pharisiens ont essayé de le discréditer aux yeux de la foule en l’accusant d’expulser les démons par le moyen de Béelzéboub, Jésus a décidé de ne pas laisser cette accusation sans réponse. S’appuyant sur une logique irrésistible et un exemple puissant, il a dévoilé le mensonge (Marc 3:20-30 ; voir également Matthieu 15:1-11 ; 22:17-21 ; Jean 18:37). De même, quand, après avoir été trahi et arrêté, Jésus a été traîné devant le Sanhédrin, le grand prêtre Caïphe lui a demandé avec ruse : “ Par le Dieu vivant je te fais jurer de nous dire si tu es le Christ le Fils de Dieu ! ” Là encore, c’était “ un temps pour parler ”, car en gardant le silence Jésus aurait pu donner l’impression de nier être le Christ. Il a donc répondu : “ Je le suis. ” — Matthieu 26:63, 64 ; Marc 14:61, 62.
12. Quelles circonstances ont incité Paul et Barnabas à parler avec hardiesse à Iconium ?
12 Arrêtons-nous aussi sur l’exemple de Paul et de Barnabas. Selon le récit fait en Actes 14:1, 2, “ à Iconium ils entrèrent ensemble dans la synagogue des Juifs et parlèrent de telle façon qu’une grande multitude de Juifs et de Grecs devinrent croyants. Mais les Juifs qui ne croyaient pas soulevèrent et indisposèrent contre les frères les âmes des gens des nations ”. La Bible du Semeur rend ce passage ainsi : “ Mais les Juifs qui avaient refusé de croire suscitèrent chez les non-Juifs de l’hostilité et de la malveillance à l’égard des frères. ” Non contents de rejeter le message, les opposants juifs se sont lancés dans une campagne de diffamation pour essayer de monter la population gentile contre les chrétiensa. On voit là toute la haine qu’ils devaient vouer au christianisme (voir Actes 10:28). Paul et Barnabas ont estimé que c’était “ un temps pour parler ” s’ils ne voulaient pas que les griefs de l’opinion publique découragent les nouveaux disciples. “ Ils passèrent donc là un temps considérable, parlant avec hardiesse par le pouvoir de Jéhovah ”, qui manifesta son approbation en leur donnant d’accomplir des signes miraculeux. À la suite de cela, “ les uns étaient pour les Juifs, mais les autres pour les apôtres ”. — Actes 14:3, 4.
13. En ce qui concerne les propos hostiles, quand y a-t-il généralement “ un temps pour se taire ” ?
13 Compte tenu de ces éléments, comment devrions-nous réagir lorsque nous sommes l’objet de propos hostiles ? Tout dépend des circonstances. Dans certaines situations, c’est le principe selon lequel il y a “ un temps pour se taire ” qu’il nous faudra retenir. C’est particulièrement le cas lorsque des opposants déterminés cherchent à nous attirer dans des discussions stériles. N’oublions pas que certaines personnes ne veulent tout bonnement pas connaître la vérité (2 Thessaloniciens 2:9-12). Essayer d’argumenter avec des individus dont le cœur est orgueilleusement figé dans l’incroyance ne mène à rien. Qui plus est, si nous devions nous employer à contrer tous ceux qui profèrent des accusations mensongères contre nous, nous risquerions de nous laisser distraire d’une activité autrement plus importante et gratifiante : celle qui consiste à aider les personnes sincères qui, elles, souhaitent vraiment connaître la vérité biblique. Par conséquent, lorsque nous avons affaire à des adversaires qui sont résolus à répandre des mensonges sur notre compte, le conseil divinement inspiré qu’il nous faut suivre est celui-ci : “ Évitez-les. ” — Romains 16:17, 18 ; Matthieu 7:6.
14. De quelles manières pouvons-nous défendre notre foi ?
14 Cela ne signifie évidemment pas que nous ne défendons pas notre foi. Il y a aussi “ un temps pour parler ”. Nous nous soucions à juste titre des personnes sincères qui entendent les propos diffamatoires proférés contre nous. Nous sommes tout prêts à expliquer en détail les convictions qui nous tiennent à cœur, et nous sommes même heureux de le faire quand l’occasion nous en est donnée. Pierre a écrit : “ Sanctifiez le Christ comme Seigneur dans vos cœurs, toujours prêts à présenter une défense devant tout homme qui vous demande la raison de l’espérance qui est en vous, mais faites-le avec douceur et profond respect. ” (1 Pierre 3:15). Lorsque nous avons affaire à des gens de bonne foi qui nous demandent des preuves de nos croyances, qui s’informent à propos des accusations mensongères lancées par nos opposants, il est de notre devoir de défendre notre foi en leur fournissant des réponses solidement étayées par la Bible. N’oublions pas non plus que notre belle conduite peut en dire long. Quand des observateurs sans parti pris remarquent que nous nous efforçons vraiment de nous conformer aux normes justes de Dieu, ils comprennent rapidement que les accusations portées à notre encontre sont fallacieuses. — 1 Pierre 2:12-15.
Quand on nous diffame dans les médias
15. Citez un exemple d’information déformée sur les Témoins de Jéhovah parue dans la presse.
15 Il arrive que les médias donnent des informations déformées sur les Témoins de Jéhovah. Par exemple, dans son numéro du 1er août 1997, un journal russe a publié un article diffamatoire qui affirmait, entre autres choses, qu’il est exigé des Témoins qu’ils ‘ rejettent femmes, maris et parents s’ils ne comprennent ni ne partagent leur foi ’. Ceux qui connaissent bien les Témoins de Jéhovah savent que cette accusation est mensongère. La Bible enseigne que les chrétiens doivent traiter les membres non croyants de leur famille avec amour et respect, ce que les Témoins s’efforcent de faire (1 Corinthiens 7:12-16 ; 1 Pierre 3:1-4). L’article en question n’en a pas moins été imprimé, avec pour conséquence de désinformer de nombreux lecteurs. Comment pouvons-nous défendre notre foi lorsque nous sommes ainsi discrédités ?
16, 17, et encadré de la page 16. a) Qu’a déjà dit La Tour de Garde à propos de l’opportunité de rectifier des informations erronées parues dans les médias ? b) En quelles circonstances des Témoins de Jéhovah pourraient-ils réagir à des propos négatifs tenus dans les médias ?
16 Là encore, il y a “ un temps pour se taire et un temps pour parler ”. Comme le disait déjà La Tour de Garde il y a quelques années, “ selon les circonstances, l’identité de nos détracteurs et leurs intentions, nous pouvons préférer ignorer les propos déformés des médias ou défendre la vérité avec des moyens adaptés ”. Dans certains cas, il peut donc s’avérer judicieux de faire purement et simplement la sourde oreille afin de ne pas donner plus de publicité aux mensonges.
17 Dans d’autres cas, on estimera que c’est “ un temps pour parler ”. Il peut arriver qu’un journaliste sérieux ait été mal informé et qu’il soit heureux de recevoir des renseignements exacts nous concernant. (Voir l’encadré “ Une intervention pour rétablir la vérité ”.) Quand des propos négatifs tenus dans les médias font naître des préjugés qui affectent notre œuvre de prédication, des représentants du bureau de la filiale peuvent prendre l’initiative de défendre la vérité par des moyens adaptésb. Ainsi, on demandera peut-être à des anciens compétents de présenter certains faits lors d’une émission de télévision où l’absence des Témoins de Jéhovah pourrait laisser entendre qu’ils n’ont rien à dire pour leur défense. Sur le plan individuel, il est sage que nous coopérions avec la Société et ses représentants pour ces questions. — Hébreux 13:17.
La défense de la bonne nouvelle en justice
18. a) Pourquoi n’avons-nous pas besoin de la permission des gouvernements humains pour prêcher ? b) Quelle ligne de conduite suivons-nous lorsqu’on nous refuse l’autorisation de prêcher ?
18 C’est du ciel que nous tenons l’autorisation de prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Jésus, qui nous a chargés d’accomplir cette œuvre, a reçu ‘ tout pouvoir dans le ciel et sur la terre ’. (Matthieu 28:18-20 ; Philippiens 2:9-11.) Nous n’avons donc pas besoin de la permission des gouvernements humains pour prêcher. Nous n’en reconnaissons pas moins que la liberté de culte qu’ils nous accordent favorise la propagation du message du Royaume. Dans les pays où nous en jouissons, nous utilisons le système juridique pour la protéger. Là où elle nous est refusée, nous nous efforçons, dans le cadre de la loi, de l’obtenir. Nous ne cherchons pas à réformer la société, mais à “ défendre la bonne nouvelle et [à] la faire reconnaître en justicec ”. — Philippiens 1:7.
19. a) Que risque de nous valoir le fait de ‘ rendre les choses de Dieu à Dieu ’ ? b) À quoi sommes-nous déterminés ?
19 Nous qui sommes Témoins de Jéhovah, nous reconnaissons en Jéhovah le Souverain de l’univers. Sa loi est suprême. Notre conscience nous pousse à obéir aux gouvernements humains, à ‘ rendre les choses de César à César ’. Mais nous ne permettrons à rien de nous empêcher de nous acquitter d’une responsabilité infiniment plus importante : ‘ rendre les choses de Dieu à Dieu. ’ (Matthieu 22:21). Nous sommes parfaitement conscients que cela nous vaudra d’être “ les objets de la haine ” des nations, mais nous l’acceptons comme une partie du prix à payer pour être disciples de Christ. L’histoire juridique des Témoins de Jéhovah du XXe siècle témoigne de notre détermination à défendre notre foi. Avec l’aide et le soutien de Jéhovah, nous continuerons “ sans arrêt à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle ”. — Actes 5:42.
[Notes]
a Selon un bibliste, les opposants juifs “ sont allés exprès trouver les [Gentils] de leur connaissance et leur ont dit tout ce que leur esprit ou leur malveillance pouvait inventer pour donner du christianisme une opinion qui ne soit pas seulement médiocre, mais franchement mauvaise ”. — Matthew Henry’s Commentary on the Whole Bible.
b À la suite de la publication en Russie de l’article médisant mentionné au paragraphe 15, les Témoins de Jéhovah ont demandé à la juridiction compétente d’examiner les accusations qui y étaient portées. Récemment, le tribunal a rendu une décision qui critique sévèrement le journal pour avoir imprimé cet article diffamatoire. — Voir Réveillez-vous ! numéro du 22 novembre 1998, pages 26-7.
c Voir l’article “ La défense de la bonne nouvelle devant les tribunaux ”, pages 19-22.
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