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EspritÉtude perspicace des Écritures (volume 1)
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Peut-être Dieu emploie-t-il en Genèse 6:3 l’expression “ mon esprit [rouḥi] ” au sens de “ moi l’Esprit ”, comme lorsqu’il dit “ mon âme [naphshi] ” au sens de “ moi la personne ” ou de “ moi-même ”. (Is 1:14 ; voir ÂME [En quel sens Dieu a-t-il l’âme ?].) De cette façon, il oppose sa position spirituelle et céleste à la nature charnelle et terrestre de l’homme.
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ESPRIT
Le grec pneuma (esprit) vient de pnéô, qui signifie “ respirer ou souffler ”, et on pense que l’hébreu rouaḥ (esprit) vient d’une racine qui a le même sens. Rouaḥ et pneuma signifient donc fondamentalement “ souffle ”, mais ils ont de multiples sens au-delà de ce sens premier (voir Hab 2:19 ; Ré 13:15). Ils peuvent aussi signifier vent, force vitale des créatures vivantes, esprit (humeur, caractère) que quelqu’un manifeste, personne spirituelle, comme Dieu ou un ange, ou encore force agissante de Dieu (son esprit saint) (voir Dictionnaire hébreu-français, par N. Sander et I. Trenel, Genève, 1991, réimpression de 1859, p. 675, 676 ; Lexicon in Veteris Testamenti Libros, par L. Koehler et W. Baumgartner, Leyde, 1958, p. 877-879 ; Dictionnaire du Nouveau Testament, par Xavier Léon-Dufour, 1975, p. 241, 242 ; Dictionnaire biblique Gerhard Kittel, Esprit, par A. Kleinknecht, F. Baumgärtel, W. Bieder, E. Sjöberg, E. Schweizer, traduit par E. de Peyer, Genève, sans date). Tous ces sens ont un point commun : ils ont tous trait à ce qui est invisible à l’œil humain et qui donne des signes de force en mouvement. Une telle force invisible est capable de produire des effets visibles.
Un autre terme hébreu, neshamah (Gn 2:7), signifie également “ souffle ”, mais il a un sens moins large que rouaḥ. Le grec pnoê semble avoir ce même sens restreint (Ac 17:25) ; c’est d’ailleurs ce mot que les traducteurs de la Septante employèrent pour rendre neshamah.
Le vent. On examinera tout d’abord le sens qui est peut-être le plus facile à saisir. Dans de nombreux cas, le contexte montre que rouaḥ signifie “ vent ”, comme le “ vent d’est ” (Ex 10:13) ou les “ quatre vents ”. (Za 2:6.) Cette traduction s’impose lorsque le contexte mentionne les nuages, l’ouragan, la bale qui s’envole, ou donne d’autres indices semblables (Nb 11:31 ; 1R 18:45 ; 19:11 ; Jb 21:18). Puisque les quatre vents servent à désigner les quatre directions (Est, Ouest, Nord et Sud), on peut parfois traduire rouaḥ par “ direction ” ou par “ côté ”. — 1Ch 9:24 ; Jr 49:36 ; 52:23 ; Éz 42:16-20.
En Job 41:15, 16, les écailles de Léviathan sont, est-il dit, si étroitement ajustées que “ pas même un souffle d’air [werouaḥ] ne peut pénétrer entre elles ”. Là encore, rouaḥ désigne l’air en mouvement, pas simplement l’air tranquille et immobile. Ainsi, on retrouve l’idée de force invisible, la caractéristique fondamentale de l’hébreu rouaḥ.
Apparemment, le seul passage des Écritures grecques chrétiennes où pneuma est employé dans le sens de “ vent ” est Jean 3:8.
L’homme ne peut maîtriser le vent ; il ne peut le guider, le diriger, le retenir ou le posséder. C’est pourquoi fréquemment il est question de “ vent [rouaḥ] ” pour parler de ce que l’homme ne peut maîtriser ou atteindre, de ce qui est insaisissable, éphémère, futile ou sans utilité véritable (voir Jb 6:26 ; 7:7 ; 8:2 ; 16:3 ; Pr 11:29 ; 27:15, 16 ; 30:4 ; Ec 1:14, 17 ; 2:11 ; Is 26:18 ; 41:29). Pour plus de détails sur ce sujet, voir VENT.
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D’autres créatures spirituelles. Les anges sont désignés par les termes rouaḥ et pneuma dans de nombreux passages de la Bible (1R 22:21, 22 ; Éz 3:12, 14 ; 8:3 ; 11:1, 24 ; 43:5 ; Ac 23:8, 9 ; 1P 3:19, 20).
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La force agissante de Dieu, l’esprit saint. Dans la grande majorité des cas, rouaḥ et pneuma désignent l’esprit de Dieu, sa force agissante, son esprit saint.
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