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Prenons garde au manque de foiLa Tour de Garde 1998 | 15 juillet
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Prenons garde au manque de foi
“ Prenez garde, frères, de peur qu’il ne se forme en quelqu’un de vous un cœur méchant qui manque de foi en s’éloignant du Dieu vivant. ” — HÉBREUX 3:12.
1. Sur quelle triste réalité les paroles de Paul aux chrétiens hébreux attirent-elles notre attention ?
VOILÀ qui fait frémir : des personnes qui auparavant étaient dans une relation personnelle avec Jéhovah risquent de laisser se former en elles un “ cœur méchant ” et de ‘ s’éloigner du Dieu vivant ’ ! Quel avertissement puissant ! Ces paroles de l’apôtre Paul ne s’adressaient pas à des non-croyants, mais à des hommes et à des femmes qui avaient voué leur vie à Jéhovah en vertu de la foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus Christ.
2. Quelles questions méritent une réponse ?
2 Comment est-il possible qu’en un humain dans une situation spirituelle aussi bénie il arrive à se former “ un cœur méchant qui manque de foi ” ? Comment quelqu’un qui a goûté à l’amour de Dieu et à sa faveur imméritée peut-il délibérément s’éloigner de lui ? Cela pourrait-il arriver à l’un de nous ? Autant de questions graves qui nous incitent à analyser les raisons de cet avertissement. — 1 Corinthiens 10:11.
Pourquoi des conseils aussi vigoureux ?
3. Décrivez le contexte dans lequel vivaient les chrétiens du Ier siècle à Jérusalem et dans ses environs.
3 Il semble que Paul ait adressé sa lettre aux chrétiens hébreux de Judée en 61 de notre ère. Un historien a fait remarquer que c’était une période où “ l’homme sérieux et honnête ne se sentait ni en paix ni en sûreté, pas plus à Jérusalem que dans un endroit quelconque de toute la province ”. L’anarchie et la violence régnaient, entretenues par la conjugaison de la présence militaire oppressive de Rome, des bravades des Juifs zélotes opposés à Rome et des activités criminelles des voleurs qui profitaient de ce chaos. Tout cela rendait la vie très difficile aux chrétiens, qui faisaient leur possible pour ne pas être mêlés à ces affaires (1 Timothée 2:1, 2). En effet, en raison de leur neutralité, certains les tenaient pour des inadaptés sociaux, voire des séditieux. Les chrétiens étaient souvent maltraités et subissaient des dommages personnels. — Hébreux 10:32-34.
4. Dans le domaine religieux, quelles difficultés les chrétiens hébreux subissaient-ils ?
4 Les chrétiens hébreux étaient également très mal vus dans le domaine religieux. Le zèle des fidèles disciples de Jésus et l’expansion rapide qui en était résultée pour la congrégation chrétienne provoquaient la jalousie et la fureur des Juifs, surtout des chefs religieux. Tout était prétexte à harceler et à persécuter les disciples de Jésus Christa (Actes 6:8-14 ; 21:27-30 ; 23:12, 13 ; 24:1-9). À supposer que certains chrétiens aient échappé aux persécutions directes, ils n’en subissaient pas moins le mépris et les moqueries des Juifs. Le christianisme n’était à leurs yeux qu’une nouvelle religion méprisable qui n’avait rien de la splendeur du judaïsme, dépourvue qu’elle était de temple, de prêtrise, de fêtes, de rituel de sacrifices, etc. Jusqu’à leur chef, Jésus, qui avait été condamné et mis à mort comme un criminel. Pour pratiquer leur religion, les chrétiens devaient s’armer de foi, de courage et d’endurance.
5. Pourquoi les chrétiens de Judée devaient-ils à tout prix rester spirituellement en éveil ?
5 Par-dessus tout, les chrétiens hébreux de Judée vivaient une période cruciale de l’histoire de leur nation. De nombreux événements qui, selon leur Seigneur Jésus Christ, devaient marquer la fin du système juif s’étaient déjà produits. La fin ne pouvait plus être loin. Pour survivre, les chrétiens devaient rester spirituellement en éveil et se tenir prêts à “ fuir vers les montagnes ”. (Matthieu 24:6, 15, 16.) Auraient-ils une foi et une vigueur spirituelle suffisantes pour réagir immédiatement comme le leur avait demandé Jésus ? On aurait pu en douter.
6. De quoi les chrétiens de Judée avaient-ils impérieusement besoin ?
6 Il est incontestable que durant la décennie qui a précédé la dissolution de l’ensemble du système de choses juif, les chrétiens hébreux ont subi des tensions très dures tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la congrégation. Ils avaient besoin d’encouragements. Mais il leur fallait aussi des conseils et des indications pour bien comprendre qu’ils avaient fait un bon choix et qu’ils n’avaient pas souffert et enduré en vain. Fort heureusement, Paul a pris l’initiative et leur a apporté son soutien.
7. Pourquoi devrions-nous nous intéresser à ce que Paul a écrit aux chrétiens hébreux ?
7 Ce que Paul a écrit aux chrétiens hébreux devrait nous intéresser au plus haut point. Pourquoi cela ? Parce que nous vivons une époque qui ressemble à la leur. Nous subissons quotidiennement les pressions d’un monde dirigé par Satan (1 Jean 5:19). Sous nos yeux se réalisent les prophéties de Jésus et des apôtres concernant les derniers jours et “ l’achèvement du système de choses ”. (Matthieu 24:3-14 ; 2 Timothée 3:1-5 ; 2 Pierre 3:3, 4 ; Révélation 6:1-8.) Par-dessus tout, il nous faut rester spirituellement en éveil afin de ‘ parvenir à échapper à toutes ces choses qui doivent arriver ’. — Luc 21:36.
Celui qui est plus grand que Moïse
8. Par les paroles consignées en Hébreux 3:1, à quoi Paul encourageait-il ses compagnons chrétiens ?
8 Abordant un point capital, Paul écrit : “ Considérez l’apôtre et le grand prêtre que nous confessons — Jésus. ” (Hébreux 3:1). “ Considérer ” signifie “ percevoir clairement [...], comprendre pleinement, observer de près ”. (Vine’s Expository Dictionary of Old and New Testament Words.) Paul encourageait donc ses compagnons chrétiens à faire un réel effort pour bien apprécier le rôle de Jésus dans leur foi et dans leur salut. Cela affermirait leur résolution à tenir ferme dans la foi. Quel rôle remplissait donc Jésus, et pourquoi devrions-nous le ‘ considérer ’ ?
9. Pourquoi Paul appelait-il Jésus “ apôtre ” et “ grand prêtre ” ?
9 Paul applique à Jésus les termes “ apôtre ” et “ grand prêtre ”. Un “ apôtre ” est quelqu’un qui est envoyé, et il désigne ici le moyen par lequel Dieu communique avec les humains. Un “ grand prêtre ” est un intermédiaire par lequel les humains peuvent approcher Dieu. Jésus remplit ces deux rôles essentiels pour le vrai culte. Il est celui qui a été envoyé du ciel pour enseigner aux humains la vérité concernant Dieu (Jean 1:18 ; 3:16 ; 14:6). Il est aussi celui qui a été établi Grand Prêtre antitypique dans le temple spirituel de Jéhovah en vue du pardon des péchés (Hébreux 4:14, 15 ; 1 Jean 2:1, 2). Si nous apprécions véritablement les bénédictions dont nous pouvons être l’objet par le moyen de Jésus, nous aurons le courage et la détermination nécessaires pour rester fermes dans la foi.
10. a) Comment Paul a-t-il aidé les chrétiens hébreux à bien saisir la supériorité du christianisme sur le judaïsme ? b) Quelle vérité universelle Paul rappelle-t-il pour appuyer cette idée ?
10 Pour faire ressortir la valeur de la foi chrétienne, Paul compare Jésus à Moïse, qui était pour les Juifs le plus grand prophète parmi leurs ancêtres. Si les chrétiens hébreux parvenaient à saisir de tout cœur que Jésus est plus grand que Moïse, ils n’auraient aucune raison de douter de la supériorité du christianisme sur le judaïsme. Paul fait remarquer que si Moïse a été trouvé digne de se voir confier la “ maison ” de Dieu (la nation, ou la congrégation, d’Israël), il ne fut cependant qu’un serviteur fidèle (Nombres 12:7). Jésus, quant à lui, était le Fils, le maître de la maison (1 Corinthiens 11:3 ; Hébreux 3:2, 3, 5). Pour appuyer cette idée, Paul rappelle cette vérité universelle : “ Toute maison, en effet, est construite par quelqu’un, mais celui qui a construit toutes choses, c’est Dieu. ” (Hébreux 3:4). Personne ne contesterait que Dieu est plus grand que quiconque, car il est le Bâtisseur, ou Créateur, de tout. Logiquement donc, puisque Jésus était le collaborateur de Dieu, il était forcément plus grand que toutes les autres créatures, et donc plus grand que Moïse. — Proverbes 8:30 ; Colossiens 1:15-17.
11, 12. Qu’est-ce que Paul a encouragé les chrétiens hébreux à retenir ferme “ jusqu’à la fin ”, et comment pouvons-nous appliquer ce conseil ?
11 Les chrétiens hébreux étaient vraiment dans une position extrêmement favorisée. Paul leur rappela qu’ils étaient “ participants de l’appel céleste ”, un privilège qu’il fallait considérer comme bien plus précieux que tout ce que pouvait proposer le système juif (Hébreux 3:1). Les paroles de Paul ont dû insuffler à ces chrétiens oints de la gratitude pour le nouvel héritage qui s’offrait à eux, et non du regret d’avoir renoncé à ce que représentait l’héritage juif (Philippiens 3:8). Leur enjoignant de tenir ferme leur privilège et de ne pas le considérer à la légère, Paul déclara : “ Christ a été fidèle comme Fils sur la maison de [Dieu]. Nous sommes la maison de Celui-là, si nous retenons ferme jusqu’à la fin notre franchise et les raisons que nous avons de nous glorifier de l’espérance. ” — Hébreux 3:6.
12 En effet, si les chrétiens hébreux voulaient survivre à l’achèvement imminent du système de choses juif, il leur fallait tenir “ ferme jusqu’à la fin ” l’espérance que leur accordait Dieu. Nous devons agir de même aujourd’hui si nous voulons survivre à la fin du présent système (Matthieu 24:13). Ne laissons pas les inquiétudes de la vie, l’indifférence des gens ou nos tendances personnelles imparfaites ébranler notre foi dans les promesses de Dieu (Luc 21:16-19). Un examen attentif de la suite de l’exposé de Paul nous montrera comment nous pouvons nous affermir.
“ N’endurcissez pas vos cœurs ”
13. Quel avertissement Paul a-t-il formulé, et quelle application a-t-il faite du Psaume 95 ?
13 Après avoir évoqué la position de faveur des chrétiens hébreux, Paul formule cet avertissement : “ Comme le dit l’esprit saint : ‘ Aujourd’hui, si vous écoutez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs comme au temps où fut causée l’exaspération, comme au jour de la mise à l’épreuve dans le désert. ’ ” (Hébreux 3:7, 8). Paul citait ici le 95e psaume, et il était donc fondé à affirmer que c’était ‘ l’esprit saint qui disaitb ’. (Psaume 95:7, 8 ; Exode 17:1-7.) Les Écritures sont inspirées de Dieu par le moyen de son esprit saint. — 2 Timothée 3:16.
14. Comment les Israélites ont-ils réagi à ce que Jéhovah avait fait en leur faveur, et pourquoi ?
14 Après avoir été libérés de l’esclavage d’Égypte, les Israélites se sont vu accorder l’honneur insigne d’entrer dans une alliance avec Jéhovah (Exode 19:4, 5 ; 24:7, 8). Pourtant, au lieu de témoigner de la reconnaissance à Dieu pour ce qu’il avait fait en leur faveur, ils n’ont pas tardé à se rebeller (Nombres 13:25–14:10). Comment ont-ils pu en arriver là ? Paul met le doigt sur la cause : ils avaient endurci leurs cœurs. Mais comment des cœurs sensibles et obéissants à la Parole de Dieu peuvent-ils s’endurcir ? Et que devons-nous faire pour empêcher ce phénomène ?
15. a) Comment la ‘ voix de Jéhovah ’ s’est-elle fait entendre, par le passé et à notre époque ? b) Quelles questions devons-nous nous poser en rapport avec la ‘ voix de Dieu ’ ?
15 Paul introduit son avertissement par une proposition conditionnelle : “ Si vous écoutez sa voix. ” Dieu avait parlé à son peuple par l’intermédiaire de Moïse et d’autres prophètes. Puis il l’a fait par l’intermédiaire de son Fils, Jésus Christ (Hébreux 1:1, 2). Aujourd’hui, nous disposons de la Sainte Bible, la Parole inspirée de Dieu en son entier. Nous avons également “ l’esclave fidèle et avisé ”, établi par Jésus pour donner la “ nourriture [spirituelle] en temps voulu ”. (Matthieu 24:45-47.) Ainsi, Dieu continue de parler. Mais écoutons-nous ? Par exemple, comment réagissons-nous aux conseils concernant la tenue, le choix de nos divertissements ou la musique ? Est-ce que nous ‘ écoutons ’, c’est-à-dire prêtons attention et obéissons à ce que nous entendons ? Si nous avons l’habitude de nous chercher des excuses ou de trouver à redire à ces conseils, nous nous exposons au danger subtil d’endurcir notre cœur.
16. De quelle manière notre cœur peut-il s’endurcir ?
16 Notre cœur risque aussi de s’endurcir si nous invoquons des prétextes pour nous soustraire à ce que nous pourrions et devrions faire (Jacques 4:17). Malgré tout ce que Jéhovah avait fait pour eux, les Israélites n’ont pas exercé la foi, se sont rebellés contre Moïse, ont préféré croire un rapport pessimiste concernant Canaan et ont refusé d’entrer en Terre promise (Nombres 14:1-4). Jéhovah décréta donc qu’ils passeraient 40 ans dans le désert, un temps suffisamment long pour que les individus sans foi de cette génération périssent tous. Dégoûté par leur attitude, Dieu déclara : “ ‘ Ils s’égarent toujours dans leurs cœurs, et ils n’ont pas appris à connaître mes voies. ’ J’ai donc juré dans ma colère : ‘ Ils n’entreront pas dans mon repos. ’ ” (Hébreux 3:9-11). Quelle leçon pourrions-nous en dégager pour nous ?
La leçon à tirer
17. Pourquoi les Israélites ont-ils manqué de foi même après avoir vu les actes de puissance de Jéhovah et avoir entendu ses déclarations ?
17 La génération des Israélites qui sortirent d’Égypte ont vu de leurs yeux les actes puissants de Jéhovah et entendu de leurs oreilles ses déclarations. Pourtant, ils n’ont pas cru que Dieu pourrait les faire entrer en toute sûreté en Terre promise. Pourquoi ? Jéhovah répond : “ Ils n’ont pas appris à connaître mes voies. ” Les Israélites savaient ce que Jéhovah avait dit et fait, mais ils n’avaient pas acquis la confiance en sa capacité de veiller sur eux. Ils s’inquiétaient tant de leurs besoins et désirs personnels qu’ils n’ont prêté que peu d’attention aux manières d’agir et au dessein de Dieu. Sans conteste, ils manquaient de foi en sa promesse.
18. Selon Paul, quel comportement peut former en nous “ un cœur méchant qui manque de foi ” ?
18 Cet autre message adressé aux Hébreux s’applique avec tout autant de force à nous : “ Prenez garde, frères, de peur qu’il ne se forme en quelqu’un de vous un cœur méchant qui manque de foi en s’éloignant du Dieu vivant. ” (Hébreux 3:12). Paul est allé au fond du problème en montrant qu’“ un cœur méchant qui manque de foi ” se manifestera chez l’individu qui ‘ s’éloigne du Dieu vivant ’. Un peu plus tôt dans sa lettre, Paul avait parlé du risque “ d’aller à la dérive ” faute de prêter attention (Hébreux 2:1). Toutefois, le terme grec traduit par ‘ s’éloigner ’ signifie “ s’écarter ” et il est apparenté au mot “ apostasie ”. Il exprime la notion de résistance délibérée et consciente, le retrait et la défection, le tout s’accompagnant d’une touche de mépris.
19. Comment celui qui refuse d’écouter les conseils peut-il s’attirer de graves ennuis ? Donnez des exemples.
19 La leçon à tirer est donc la suivante : si nous prenons l’habitude de ne pas ‘ écouter sa voix ’, d’ignorer les conseils que Jéhovah nous adresse par le moyen de sa Parole et de la classe de l’esclave fidèle, notre cœur va très rapidement s’endurcir, devenir insensible. Imaginons, par exemple, que des fiancés aillent un peu trop loin dans leurs marques d’affection. Que se passera-t-il s’ils ignorent sciemment le problème ? Cela va-t-il les retenir de recommencer ? N’y aura-t-il pas plutôt davantage de risque encore qu’ils agissent de nouveau ainsi ? De même, quand la classe de l’esclave donne des conseils sur l’importance de bien choisir dans des domaines comme la musique ou les divertissements, acceptons-nous avec gratitude ces conseils et remettons-nous les choses en ordre si c’est nécessaire ? Paul nous invite à ‘ ne pas abandonner notre assemblée ’. (Hébreux 10:24, 25.) Pourtant, certains ne font pas grand cas des réunions chrétiennes. Peut-être pensent-ils que manquer parfois les réunions, ou même en manquer systématiquement certaines, est sans conséquence.
20. Pourquoi est-il essentiel de se montrer sensible aux conseils bibliques ?
20 Si nous ne nous montrons pas sensibles à la “ voix ” de Jéhovah, clairement exprimée dans les Écritures et dans les ouvrages bibliques, nous allons rapidement nous trouver en train de nous ‘ éloigner du Dieu vivant ’. Celui qui néglige passivement les conseils risque fort de se mettre à les minimiser, à les critiquer ou à s’y opposer activement. S’il ne se reprend pas, il risque de se former en lui “ un cœur méchant qui manque de foi ”, un état habituellement très difficile à guérir (voir Éphésiens 4:19). Comme le disait fort justement Jérémie : “ Traître est le cœur, plus que toute autre chose, et il est extrêmement mauvais. Qui peut le connaître ? ” (Jérémie 17:9). C’est pourquoi Paul encouragea ses compagnons chrétiens hébreux en ces termes : “ Continuez à vous exhorter mutuellement chaque jour, aussi longtemps qu’on peut l’appeler ‘ Aujourd’hui ’, de peur que quelqu’un de vous ne s’endurcisse par le pouvoir trompeur du péché. ” — Hébreux 3:13.
21. Que sommes-nous tous exhortés à faire, et quelles perspectives s’offrent à nous ?
21 Quel bonheur est le nôtre que Jéhovah continue aujourd’hui encore de nous parler par l’intermédiaire de sa Parole et de son organisation ! Nous sommes reconnaissants à “ l’esclave fidèle et avisé ” de continuer à nous aider à ‘ retenir ferme jusqu’à la fin la confiance que nous avons eue au commencement ’. (Hébreux 3:14.) Il nous faut répondre sans tarder à l’amour et aux conseils de Jéhovah. Si nous le faisons, nous bénéficierons d’une autre promesse merveilleuse de Jéhovah, celle d’‘ entrer ’ dans le repos de Dieu (Hébreux 4:3, 10). C’est le sujet dont Paul entretient à présent les chrétiens hébreux, et que nous examinerons dans l’article suivant.
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Êtes-vous entré dans le repos de Dieu ?La Tour de Garde 1998 | 15 juillet
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Êtes-vous entré dans le repos de Dieu ?
“ L’homme qui est entré dans le repos de Dieu s’est reposé lui aussi de ses œuvres. ” — HÉBREUX 4:10.
1. Pourquoi apprécions-nous tant le repos ?
LE REPOS. Quel mot agréable ! La plupart d’entre nous conviendront sans doute qu’un peu de repos est vraiment bienvenu dans la vie trépidante et compliquée que l’on mène aujourd’hui. Que nous soyons âgés ou jeunes, mariés ou célibataires, il peut nous arriver de nous sentir oppressés ou épuisés par notre quotidien. Pour ceux dont la santé est fragile ou qui souffrent d’infirmités, chaque journée est un combat. Comme le disent les Écritures, “ jusqu’à maintenant toute la création ne cesse de gémir ensemble et de souffrir ensemble ”. (Romains 8:22.) Une personne qui se repose n’est pas forcément paresseuse. Le repos est un besoin humain que l’on doit combler.
2. Depuis quand Jéhovah se repose-t-il ?
2 Jéhovah Dieu lui aussi s’est reposé. On lit dans le livre de la Genèse : “ Ainsi furent achevés les cieux et la terre et toute leur armée. Et pour le septième jour Dieu acheva son œuvre qu’il avait faite ; et il s’est mis à se reposer le septième jour de toute son œuvre qu’il avait faite. ” Jéhovah attacha une importance particulière au “ septième jour ”, car le récit inspiré se poursuit ainsi : “ Dieu s’est mis à bénir le septième jour et à le rendre sacré. ” — Genèse 2:1-3.
Dieu s’est reposé de son œuvre
3. Quelles ne peuvent pas être les raisons du repos de Dieu ?
3 Pourquoi Dieu s’est-il reposé “ le septième jour ” ? Manifestement, il ne s’est pas reposé parce qu’il était fatigué. Jéhovah a une ‘ abondance d’énergie vive ’ et “ il ne s’épuise ni ne se lasse ”. (Isaïe 40:26, 28.) Dieu ne s’est pas non plus mis à se reposer parce qu’il lui fallait faire une pause ou ralentir un peu l’allure, car Jésus a dit : “ Mon Père n’a cessé de travailler jusqu’à maintenant, et moi je ne cesse de travailler. ” (Jean 5:17). En tous cas, “ Dieu est un Esprit ”, et il n’est pas limité par les cycles physiologiques et les besoins propres aux créatures physiques. — Jean 4:24.
4. En quoi “ le septième jour ” était-il différent des six ‘ jours ’ précédents ?
4 Comment donc discerner la raison pour laquelle Dieu s’est reposé “ le septième jour ” ? On notera que même si Dieu était très satisfait de ce qu’il avait accompli durant les longues périodes que représentaient les six ‘ jours ’ de création précédents, il a précisément béni “ le septième jour ” et l’a déclaré “ sacré ”. On appelle sacré ce qui est “ exclusivement voué ou attribué (à une divinité ou à quelque usage religieux) ”. Si donc Jéhovah a béni “ le septième jour ” et l’a déclaré sacré, cela indique que ce jour et le “ repos ” doivent avoir un lien avec sa volonté sacrée et son dessein, et non qu’ils correspondent à un besoin de sa part. Mais quel est ce lien ?
5. Qu’est-ce que Dieu a enclenché durant les six premiers ‘ jours ’ de création ?
5 Durant les six ‘ jours ’ de création précédents, Dieu avait créé et enclenché tous les cycles et les lois gouvernant le fonctionnement de la terre et de tout ce qui l’entoure. La science nous révèle actuellement l’extraordinaire complexité de ces cycles et de ces lois. Vers la fin du “ sixième jour ”, Dieu a créé le premier couple humain et l’a placé dans “ un jardin en Éden, vers l’est ”. Finalement, Dieu a énoncé son dessein à l’égard de la famille humaine et de la terre par ces paroles prophétiques : “ Soyez féconds et devenez nombreux, remplissez la terre et soumettez-la ; tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre. ” — Genèse 1:28, 31 ; 2:8.
6. a) À la fin du “ sixième jour ”, quel était le sentiment de Dieu concernant tout ce qu’il avait créé ? b) En quel sens “ le septième jour ” est-il sacré ?
6 Alors que le “ sixième jour ” de création prenait fin, le récit dit : “ Dieu vit tout ce qu’il avait fait et, voyez, c’était très bon. ” (Genèse 1:31). Dieu était satisfait de tout ce qu’il avait fait. Il s’est donc reposé, ou s’est arrêté quant à ses activités de création concernant la terre. Cependant, quoique parfait et magnifique, le jardin paradisiaque ne couvrait qu’une petite étendue, et la terre ne portait que deux créatures humaines. Il faudrait du temps pour que la terre et la famille humaine parviennent à l’état que Dieu prévoyait. Pour cette raison, Dieu a établi un “ septième jour ” qui permettrait à tout ce qu’il avait créé durant les six ‘ jours ’ précédents de se développer en accord avec sa volonté sacrée (voir Éphésiens 1:11). Quand le “ septième jour ” arrivera à son terme, la terre entière sera devenue un paradis éternellement peuplé par une famille humaine parfaite (Isaïe 45:18). “ Le septième jour ” est mis à part, ou consacré, pour l’exécution et l’accomplissement de la volonté de Dieu à l’égard de la terre et des humains. C’est en ce sens qu’il est “ sacré ”.
7. a) Sous quel aspect Dieu s’est-il reposé “ le septième jour ” ? b) Que seront devenues toutes choses au moment où “ le septième jour ” arrivera à son terme ?
7 Dieu s’est donc reposé de ses activités créatrices “ le septième jour ”. C’est un peu comme s’il s’était arrêté pour laisser ce qu’il avait enclenché finir son cours. Il est pleinement confiant qu’à la fin du “ septième jour ” toutes choses seront parvenues exactement à l’état qu’il avait prévu. Même s’il devait y avoir entre-temps des obstacles, ils seraient surmontés. Quand la volonté de Dieu sera pleinement concrétisée, tous les humains obéissants en retireront des bienfaits. Rien n’empêchera cela, car Dieu a accordé au “ septième jour ” sa bénédiction et l’a rendu “ sacré ”. Quelle perspective exaltante pour les humains obéissants !
Israël n’est pas entré dans le repos de Dieu
8. Quand et comment les Israélites ont-ils commencé à observer le sabbat ?
8 La nation d’Israël a bénéficié des dispositions de Jéhovah régissant le travail et le repos. Avant même de donner aux Israélites la Loi au mont Sinaï, Dieu leur avait fait dire par Moïse : “ Rendez-vous bien compte que Jéhovah vous a donné le sabbat. C’est pourquoi il vous donne, au sixième jour, le pain de deux jours. Restez chacun à sa place. Que personne ne sorte de l’endroit où il est au septième jour. ” Alors, “ le peuple se mit à observer le sabbat le septième jour ”. — Exode 16:22-30.
9. Pourquoi les Israélites ont-ils certainement accueilli avec plaisir la loi sur le sabbat ?
9 Cette disposition était nouvelle pour les Israélites, qui venaient d’être délivrés d’Égypte où ils avaient été esclaves. Les Égyptiens et d’autres nations mesuraient le temps par périodes de cinq à dix jours, mais il est improbable que les esclaves israélites aient eu droit à un jour de repos (voir Exode 5:1-9). On peut donc raisonnablement penser que le peuple d’Israël a accueilli avec plaisir cette nouveauté. Loin de considérer l’obligation du sabbat comme un fardeau ou une restriction, ils auraient dû être heureux de s’y conformer. De fait, Dieu leur a dit par la suite que le sabbat devait leur rappeler l’esclavage en Égypte et la délivrance qu’il avait opérée en leur faveur. — Deutéronome 5:15.
10, 11. a) Qu’auraient pu espérer les Israélites s’ils s’étaient montrés obéissants ? b) Pourquoi les Israélites ne sont-ils pas entrés dans le repos de Dieu ?
10 Si les Israélites qui étaient sortis d’Égypte en compagnie de Moïse s’étaient montrés obéissants, ils auraient eu le privilège d’entrer dans le pays que Dieu leur avait promis, “ un pays ruisselant de lait et de miel ”. (Exode 3:8.) Ils auraient pu y goûter un repos véritable, non pas seulement les jours de sabbat, mais durant toute leur vie (Deutéronome 12:9, 10). Toutefois, ce n’est pas ainsi que les choses se sont passées. L’apôtre Paul a écrit à propos des Israélites : “ Quels sont ceux, en effet, qui ont entendu et qui pourtant ont provoqué l’exaspération ? Oui, n’est-ce pas tous ceux qui sont sortis d’Égypte sous la conduite de Moïse ? De qui en outre Dieu a-t-il été dégoûté pendant quarante ans ? N’est-ce pas de ceux qui avaient péché et dont les cadavres tombèrent dans le désert ? Mais à qui a-t-il juré qu’ils n’entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi ? Nous voyons donc qu’ils n’ont pas pu entrer à cause de leur manque de foi. ” — Hébreux 3:16-19.
11 Quelle puissante leçon pour nous ! En raison de leur manque de foi en Jéhovah, ceux de la génération en question n’ont pas pu accéder au repos qu’il leur avait promis. Au contraire, ils sont morts dans le désert. Ils n’avaient pas compris qu’en leur qualité de descendants d’Abraham ils étaient étroitement associés à la volonté de Dieu, qui était d’apporter des bénédictions à toutes les nations de la terre (Genèse 17:7, 8 ; 22:18). Au lieu d’agir en conformité avec la volonté divine, ils ont été complètement égarés par leurs désirs terre à terre et égoïstes. Ne tombons jamais dans un pareil comportement ! — 1 Corinthiens 10:6, 10.
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