Plusieurs fils d’Anne sont devenus grands prêtres par la suite, et, à présent, c’est son gendre, Caïphe, qui occupe cette fonction.

Après cette altercation, Anne envoie Jésus lié à Caïphe.

À ce moment-​là, tous les prêtres en chef, les anciens et les scribes, le Sanhédrin au complet, commencent à se réunir. Cette réunion a lieu, semble-​t-​il, chez Caïphe. Bien qu’il soit contraire à la loi juive de procéder à un tel jugement la nuit de la Pâque, les chefs religieux ne renoncent pas à leur dessein malfaisant.

“Tu ne réponds rien? demande Caïphe. Qu’est-​ce que ces gens déposent contre toi?” Mais Jésus se tait. Pour la plus grande humiliation du Sanhédrin, même dans cette fausse accusation les dépositions des deux témoins ne concordent pas. Caïphe essaie donc un autre stratagème.

Il sait que les Juifs réagissent vivement lorsque quelqu’un prétend être le Fils de Dieu. À deux reprises déjà, ils ont conclu hâtivement que Jésus était un blasphémateur méritant la mort, parce qu’ils se sont imaginé à tort qu’il affirmait être l’égal de Dieu. Avec ruse, Caïphe demande donc à Jésus: “Par le Dieu vivant je t’impose le serment afin que tu nous dises si tu es le Christ, le Fils de Dieu!”

Quoi qu’en pensent les Juifs, Jésus est bel et bien le Fils de Dieu. En restant silencieux, il laisserait entendre qu’il nie être le Christ. Aussi Jésus répond-​il avec courage: “Moi, je suis; et vous verrez le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance et venant avec les nuées du ciel.”

Sur ce, d’un geste théâtral, Caïphe déchire ses vêtements de dessus et s’exclame: “Il a blasphémé! Qu’avons-​nous encore besoin de témoins? Voyez! Maintenant vous avez entendu le blasphème. Quel est votre avis?”