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L’Histoire : peut-on s’y fier ?Réveillez-vous ! 2001 | 8 mars
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L’Histoire : peut-on s’y fier ?
“ La connaissance de l’histoire de l’humanité procure [...] le sentiment d’appartenir à une communauté apparue bien avant notre naissance et qui se perpétuera longtemps après notre mort. ” — INTRODUCTION À L’ÉTUDE DE L’HISTOIRE (ANGL.), MICHAEL STANFORD.
MÉCONNAÎTRE l’Histoire, c’est restreindre sa mémoire. Sans l’Histoire, vous, votre famille, votre ethnie, voire même votre nation, sembleriez ne posséder ni racines ni passé ; le monde dans lequel vous évoluez aujourd’hui paraîtrait dénué de tout fondement, si ce n’est de toute signification.
L’Histoire recèle des leçons utiles pour notre vie. Les connaître nous évite de reproduire à l’infini les erreurs de nos prédécesseurs. Comme l’a affirmé un philosophe, ceux qui ne se souviennent pas du passé sont condamnés à le répéter. En s’intéressant à l’Histoire, on s’ouvre à des civilisations antiques, à des découvertes stupéfiantes, à des peuples fascinants et aussi à d’autres façons de voir les choses.
Mais, puisque l’Histoire a trait à des personnages et à des événements très anciens, comment savoir si le compte rendu qu’elle en fait est digne de confiance ? Les leçons que nous enseigne l’Histoire n’ont de valeur que si elles se fondent sur des récits authentiques. Parfois, il est vrai, la vérité rebute au premier abord. Il faut cependant l’accepter. Le passé est semblable à une rose — il a ses charmes et ses épines ; il peut fasciner comme il peut égratigner.
Dans les articles qui suivent, nous nous intéresserons au travail des historiens. Cela nous aidera à évaluer la fiabilité de nos lectures. Nous verrons également de quel profit les récits historiques authentiques peuvent être pour le lecteur doué de discernement.
[Illustration, page 3]
La reine Néfertiti.
[Illustration, page 3]
Quelles leçons peut-on tirer de l’Histoire ?
[Crédits photographiques, page 3]
Néfertiti : Ägyptisches Museum der Staatlichen Museen Preußischer Kulturbesitz, Berlin
Photographie en arrière-plan : avec l’aimable autorisation du British Museum
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Que pouvons-nous apprendre du passé ?Réveillez-vous ! 2001 | 8 mars
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Que pouvons-nous apprendre du passé ?
“ Rien n’est plus important pour les historiens que de rendre compte du principe de causalité. ” — GERALD SCHLABACH, MAÎTRE ASSISTANT EN HISTOIRE.
UNE question occupe souvent l’esprit des historiens : pourquoi et comment cet événement s’est-il produit ? Par exemple, l’Histoire nous apprend que l’Empire romain s’est effondré. Mais comment expliquer sa chute ? Était-ce en raison de la corruption, de la recherche immodérée des plaisirs ? L’empire était-il devenu ingouvernable et ses armées trop coûteuses ? Les ennemis de Rome ne gagnaient-ils pas tout simplement en nombre et en puissance ?
Plus récemment, le bloc communiste, considéré un temps comme une menace pour l’Occident, s’est écroulé dans un pays après l’autre en Europe de l’Est, apparemment du jour au lendemain. Mais pourquoi ? Et quelles leçons peut-on en tirer ? C’est à de telles questions que les historiens tentent de répondre. Mais, ce faisant, dans quelle mesure des idées préconçues affectent-elles leur jugement ?
Peut-on se fier aux livres d’histoire ?
Le travail d’historien s’apparente plus au métier de détective qu’à celui de scientifique. Les historiens enquêtent, interrogent et s’assurent systématiquement de la véracité des documents qu’ils consultent. Ils visent la vérité, mais leur cible est souvent indistincte, car la majeure partie de leurs analyses portent sur des individus. Or, ils ne possèdent pas la faculté de lire dans les pensées — bien moins encore dans celles des morts ! Ils pourraient avoir des idées préconçues ou des préjugés. Parfois les travaux les plus célébrés d’un historien ne sont rien de plus qu’une interprétation de son cru.
Bien entendu, le fait qu’un historien ait un point de vue personnel ne signifie pas forcément que ses travaux en ont été influencés. Bien que rédigés par cinq personnes différentes, les récits parallèles contenus dans les livres bibliques de Samuel, des Rois et des Chroniques ne présentent aucune contradiction ou inexactitude significative. Il en va de même pour les quatre Évangiles. De nombreux rédacteurs de la Bible sont allés jusqu’à relater leurs propres transgressions et leurs erreurs insensées, chose qui se voit rarement dans les écrits profanes. — Nombres 20:9-12 ; Deutéronome 32:48-52.
Outre ses éventuels préjugés, les mobiles de l’historien sont un autre facteur non négligeable dont il faut tenir compte. “ Tout récit historique établi par les détenteurs du pouvoir, ou par ceux qui cherchent à s’en emparer ou encore par leurs amis, doit être considéré avec une extrême méfiance ”, explique Michael Stanford dans Introduction à l’étude de l’Histoire. Des mobiles contestables sont de toute évidence à l’origine d’ouvrages faisant plus ou moins ouvertement l’apologie du nationalisme et du patriotisme. C’est malheureusement le cas de certains manuels scolaires. Dans un décret, le gouvernement d’un pays a affirmé très clairement que l’enseignement de l’Histoire avait pour objectif “ d’aviver dans le cœur du peuple les ardeurs nationalistes et patriotiques [...] parce que la connaissance de l’histoire de la nation est un des meilleurs catalyseurs du patriotisme ”.
L’Histoire falsifiée
Parfois l’Histoire n’est pas seulement tendancieuse, mais tout bonnement falsifiée. L’ex-Union soviétique, par exemple, “ supprima de ses annales le nom Trotsky de telle façon que toute preuve de l’existence du commissaire du peuple disparut ”, déclare le livre La vérité dans l’Histoire (angl.). Qui était Trotsky ? Chef de file de la révolution bolchevique, il était le numéro deux du parti derrière Lénine. Après la mort de ce dernier, un conflit a surgi entre Staline et Trotsky, qui a fini par être expulsé du parti communiste puis assassiné. On a été jusqu’à ôter son nom des encyclopédies soviétiques. Sous une dictature, il est habituel de dénaturer l’Histoire de cette façon et même de brûler des ouvrages dissidents.
Falsifier l’Histoire est une pratique ancienne, qui existait déjà du temps de l’Égypte et de l’Assyrie antiques. Pétris d’orgueil et de vanité, les pharaons, les rois et les empereurs veillaient à léguer de leur personne un souvenir des plus flatteurs. Ainsi, il était courant de gonfler ses exploits et de minimiser, d’effacer, voire d’omettre, tout ce qui pouvait être embarrassant ou peu élogieux, telle la perte d’une bataille. En revanche, le récit biblique de l’histoire d’Israël rapporte aussi bien les échecs que les hauts faits, tant des rois que de leurs sujets.
Comment les historiens vérifient-ils l’exactitude d’anciens écrits ? Ils les confrontent à de vieux registres fiscaux, à des textes de lois, à des annonces de vente aux enchères d’esclaves, à de la correspondance privée ou commerciale, à des annales, à des inscriptions sur des tessons de poterie, à des journaux de bord de navires ainsi qu’à des objets trouvés dans des sépultures. Cet ensemble de témoignages éclaire souvent d’un jour nouveau les écrits officiels. Si toutefois des vides ou des doutes subsistent, les meilleurs historiens ne le cacheront pas, quand bien même ils pourraient combler ces lacunes avec leur propre version des faits. Quoi qu’il en soit, un lecteur avisé consultera plusieurs sources de façon à se forger un point de vue mesuré.
Malgré tous les défis qu’un historien doit relever, ses travaux peuvent être très instructifs. Un livre d’histoire explique : “ Aussi difficile soit-il de la coucher par écrit, [...] l’histoire de l’humanité est importante, si ce n’est essentielle, pour nous. ” Outre le fait qu’elle ouvre une porte sur le passé, l’Histoire élargit notre compréhension de la condition humaine actuelle. Par exemple, on se rend rapidement compte que les gens d’autrefois possédaient les mêmes traits de caractère que nos contemporains, traits qui ont exercé sur l’Histoire une influence décisive. D’où, peut-être, l’adage selon lequel l’Histoire est un perpétuel recommencement. Cette induction se justifie-t-elle ?
L’Histoire se répète-t-elle ?
Peut-on prévoir l’avenir avec exactitude sur la base du passé ? Il est vrai que certains types d’événement se reproduisent à intervalles réguliers. À ce sujet, l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger a dit : “ Toute civilisation a fini par s’effondrer. ” Il a ajouté : “ L’Histoire est un long récit d’efforts qui ont échoué, d’aspirations qui n’ont pu se réaliser. [...] Aussi, l’historien doit se résoudre à accepter dans l’existence une sorte de fatalité de la tragédie. ”
Chaque empire s’est effondré d’une façon différente. Babylone est tombée aux mains des Mèdes et des Perses en une nuit, en 539 avant notre ère. L’Empire grec fut partagé, après la mort d’Alexandre le Grand, en plusieurs royaumes qui finirent par céder devant Rome. Quant à l’Empire romain, les circonstances de sa chute restent controversées. Gerald Schlabach s’interroge : “ À quelle date précise l’Empire romain a-t-il disparu ? A-t-il vraiment disparu ? Sans conteste quelques réalités se sont modifiées en Europe occidentale entre 400 et 600 de notre ère. Mais la plupart se sont maintenuesa. ” De toute évidence, certains types d’événement se répètent, d’autres non.
Une des leçons que l’Histoire nous enseigne invariablement est l’échec de la domination humaine. À chaque époque, l’égoïsme, le manque de perspicacité, l’avidité, la corruption, le népotisme et particulièrement le désir irrépressible de s’approprier et de conserver le pouvoir ont fait échouer toute tentative d’administration juste. L’Histoire est un cimetière de traités qui n’ont pas duré et de systèmes économiques effondrés. Elle est peuplée de troubles sociaux, de violences de toutes sortes, de guerres, de courses sans fin aux armements et de multiples injustices sociales.
Par exemple, notez ce que déclare le livre Christophe Colomb et l’histoire du monde (angl.) au sujet de l’influence de l’Occident sur les autres civilisations : “ Après que les nations d’Europe occidentale eurent pris conscience, grâce à Colomb et à Cortez, de cette aubaine, leur soif de conquête religieuse, de profit et de gloire fut exacerbée et elles introduisirent, principalement par la force, leur culture et leurs croyances sur presque tout le globe. Dévorés par un désir insatiable d’expansion et supérieurement armés, les envahisseurs aliénèrent contre son gré le reste du monde aux grandes puissances européennes. [...] Les habitants de ces continents [l’Afrique, l’Asie et les Amériques] furent, en bref, les victimes d’une exploitation cruelle et implacable. ” Combien est véridique le constat que fait la Bible en Ecclésiaste 8:9 : “ L’homme a dominé l’homme à son détriment. ”
Ce sont peut-être ces événements déplorables qui ont incité un philosophe allemand à faire observer que la seule chose que nous apprend l’Histoire, c’est que l’homme n’a jamais rien appris de l’Histoire. Jérémie 10:23 déclare : “ La voie des humains n’est pas en leur pouvoir, et il n’est pas donné à l’homme qui marche de diriger ses pas ! ” (Bible de Jérusalem). Cette inaptitude à ‘ diriger nos pas ’ devrait particulièrement retenir notre attention aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que les problèmes qui nous affligent sont, tant en nombre qu’en intensité, sans précédent. Comment nous en sortir ?
Des problèmes sans précédent
Jamais auparavant dans l’histoire de l’humanité la terre entière n’a été menacée par les méfaits combinés de la déforestation, de l’érosion du sol, de la désertification, de l’extinction massive d’espèces végétales et animales, de la diminution de la couche d’ozone, de la pollution, du réchauffement planétaire, de la dégradation des océans et de l’explosion démographique.
“ Un autre défi qui se pose aux sociétés modernes est la vitesse ahurissante à laquelle tout change ”, explique le livre La verte histoire du monde (angl.). Ed Ayres, rédacteur en chef du magazine World Watch, a écrit : “ Nous sommes confrontés à quelque chose qui diffère tellement de tout ce que l’humanité a vécu jusqu’à aujourd’hui que nous ne pouvons pas vraiment le percevoir, quand bien même les preuves sont éclatantes. Selon nous, ce ‘ quelque chose ’ est un bombardement de transformations biologiques et physiques phénoménales touchant la planète qui nous porte. ”
Devant ces difficultés imbriquées, l’historien Pardon Tillinghast affirme : “ Les directions empruntées par la société sont infiniment plus complexes, et cela pose pour nombre d’entre nous d’affreux dilemmes. Quels conseils les historiens professionnels peuvent-ils offrir aux gens désorientés aujourd’hui ? Apparemment très peu. ”
Les historiens professionnels sont perplexes quant à ce qu’il faut faire ou recommander. Il n’en va pas de même de notre Créateur. En fait, il a prédit dans la Bible qu’au cours des derniers jours le monde connaîtrait “ des temps critiques, difficiles à supporter ”. (2 Timothée 3:1-5.) Mais Dieu est allé plus loin encore et a fait une chose que les historiens sont incapables de réaliser — il a indiqué la solution, comme nous le verrons dans l’article suivant.
[Note]
a Les réflexions de Schlabach s’harmonisent avec les prédictions du prophète Daniel selon lesquelles un royaume issu de l’Empire romain lui succéderait. Veuillez consulter les chapitres 4 et 9 du livre Prêtons attention à la prophétie de Daniel ! publié par les Témoins de Jéhovah.
[Entrefilet/Illustration, page 5]
“ Tout récit historique établi par les détenteurs du pouvoir [...] doit être considéré avec une extrême méfiance. ” — MICHAEL STANFORD, HISTORIEN.
[Illustration, page 4]
L’empereur Néron.
[Indication d’origine]
Roma, Musei Capitolini
[Illustrations, page 7]
De tout temps “ l’homme a dominé l’homme à son détriment ”.
[Indications d’origine]
“ Les conquérants ”, par Pierre Fritel. Y figurent (de gauche à droite) : Ramsès II, Attila, Hannibal, Tamerlan, Jules César (au centre), Napoléon Ier, Alexandre le Grand, Neboukadnetsar et Charlemagne. Reprise du livre The Library of Historic Characters and Famous Events, Vol. III, 1895 ; avions : USAF photo
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La Bible : un récit digne de foi ?Réveillez-vous ! 2001 | 8 mars
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La Bible : un récit digne de foi ?
ILS ont blâmé des rois. Ils ont fustigé des prêtres. Ils ont réprimandé le commun peuple pour sa méchanceté. Ils ont même rapporté leurs propres manquements et leurs propres péchés dans des écrits rendus publics. Ils ont été pourchassés et persécutés, parfois mis à mort pour avoir dit et écrit la vérité. Qui sont-ils ? Les prophètes des temps bibliques, dont beaucoup ont participé à la rédaction des Saintes Écritures. — Matthieu 23:35-37.
Dans son livre L’historien et l’Histoire, Page Smith écrit : “ [Les Hébreux] étaient aussi peu indulgents avec leurs héros qu’avec leurs renégats, avec eux-mêmes qu’avec leurs ennemis, parce qu’ils écrivaient sous le regard de Dieu et qu’ils n’avaient rien à gagner mais beaucoup à perdre en déguisant les faits. ” Smith a également écrit que “ comparé aux chroniques ennuyeuses des rois guerriers de Syrie et d’Égypte, le récit des souffrances et des victoires d’un peuple choisi par Dieu [...] [constitue] une histoire passionnante. Les chroniqueurs hébreux avaient découvert un des éléments essentiels du drame historique authentique — les acteurs sont des personnes réelles, avec leurs imperfections et leurs erreurs ”.
Les rédacteurs bibliques étaient aussi rigoureusement précis. Après avoir analysé la Bible à la lumière de l’Histoire et de l’archéologie, l’écrivain Werner Keller a dit en introduction de son livre La Bible arrachée aux sables : “ Devant la multiplicité des preuves que nous a fournies la science, je ne puis m’empêcher de [...] me répéter encore et toujours : La Bible a raison. ”
Un récit historique stimulant et riche d’enseignements
La plupart des rédacteurs bibliques étaient des gens simples — des cultivateurs, des bergers, des pêcheurs. Pourtant, ce qu’ils ont consigné sur une période de quelque 1 600 ans a influencé plus de personnes que n’importe quel autre ouvrage, ancien ou moderne. En outre, leurs écrits ont fait l’objet d’attaques de toutes parts, mais en vain (Isaïe 40:8 ; 1 Pierre 1:25). Aujourd’hui la Bible peut être lue en entier ou en partie dans environ 2 200 langues — une diffusion inégalée ! Qu’est-ce qui lui vaut cette place unique ? Les références suivantes aident à répondre à cette question.
“ Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour remettre les choses en ordre, pour discipliner dans la justice, pour que l’homme de Dieu soit pleinement qualifié, parfaitement équipé pour toute œuvre bonne. ” — 2 Timothée 3:16, 17.
“ Car toutes les choses qui ont été écrites jadis ont été écrites pour notre instruction, afin que, grâce à notre endurance et à la consolation des Écritures, nous ayons l’espérance. ” — Romains 15:4.
“ Or ces choses leur arrivaient [aux Israélites] comme exemples, et elles ont été écrites pour nous avertir, nous [les chrétiens] sur qui les fins des systèmes de choses sont arrivées. ” — 1 Corinthiens 10:11.
Oui, la Bible est un récit mettant en scène des personnages qui ont réellement existé — dont certains ont plu à Dieu et d’autres non —, récit que Dieu a inspiré et préservé. Elle surpasse donc tous les autres livres. Elle n’est certainement pas une froide liste des choses à faire et à ne pas faire, ou un recueil de petites histoires mignonnes pour distraire les enfants. Bien entendu, Dieu s’est servi de rédacteurs humains. Mais cela ne fait que rehausser le récit biblique, lui conférant une chaleur attirante qui ne cesse d’émouvoir les lecteurs génération après génération. L’archéologue William Albright a affirmé : “ Le profond discernement moral et spirituel de la Bible, qui est une révélation unique de Dieu aux humains communiquée au travers de l’expérience humaine, est aussi aiguisé aujourd’hui qu’il y a deux ou trois mille ans. ”
Pour illustrer l’éternelle pertinence de la Bible, revenons au tout début de l’histoire de l’humanité, là où seule la Bible peut nous conduire, et considérons quelques enseignements fondamentaux du livre de la Genèse.
Les leçons opportunes d’un ancien récit
Entre autres choses, le livre de la Genèse donne tous les détails sur les débuts de la famille humaine. Aucun autre récit historique n’est aussi précis sur ce sujet. ‘ Mais quel est l’intérêt de connaître nos premiers parents ? ’ demanderez-vous peut-être. Cette connaissance est d’une valeur extraordinaire, car, en révélant que tous les humains — quelle que soit leur couleur, leur ethnie ou leur nationalité — ont le même père et la même mère, la Genèse ôte au racisme tout fondement. — Actes 17:26.
La Genèse est aussi un guide en matière de moralité. Elle renferme l’histoire de Sodome, de Gomorrhe et des villes avoisinantes que Dieu a détruites à cause de la perversité sexuelle choquante de leurs habitants (Genèse 18:20–19:29). Le verset 7 du livre biblique de Jude déclare : “ Sodome et Gomorrhe et les villes d’alentour, après qu’elles eurent commis [...] la fornication avec excès et furent allées après la chair pour un usage contre nature, sont placées devant nous comme un exemple qui est un avertissement. ” Les habitants de Sodome et de Gomorrhe n’ont jamais reçu de lois concernant la moralité de la part de Dieu ; cependant, comme chaque être humain, ils possédaient une conscience donnée par Dieu. Par conséquent, Dieu pouvait en toute justice les tenir pour responsables de leurs actes (Romains 1:26, 27 ; 2:14, 15). Pareillement, Dieu tient aujourd’hui les humains pour responsables de leurs actes, qu’ils acceptent sa Parole, la Sainte Bible, ou non. — 2 Thessaloniciens 1:8, 9.
Une leçon historique de survie
Un relief sur l’Arc de Titus à Rome représente des soldats romains emportant les ustensiles sacrés du temple de Jérusalem après la destruction de la ville en 70 de notre ère. Plus d’un million de Juifs ont été tués. Cependant, les chrétiens obéissants survécurent grâce à l’avertissement de Jésus : “ Quand vous verrez Jérusalem entourée par des armées qui campent, alors sachez que sa désolation s’est approchée. Alors, que ceux qui sont en Judée se mettent à fuir vers les montagnes, et que ceux qui sont au milieu d’elle s’éloignent, et que ceux qui sont dans les campagnes n’y entrent pas ; parce que ce sont là des jours où justice doit se faire. ” — Luc 21:20-22.
Loin d’être seulement une vieille histoire, les malheurs qui se sont abattus sur Jérusalem préfiguraient une tribulation plus grande qui engloutira bientôt le monde entier. Mais, une fois de plus, il y aura des survivants. Ils sont décrits comme “ une grande foule que personne ne pouvait compter, de toutes nations et tribus et peuples et langues ”. Ils “ viennent de la grande tribulation ” en raison de leur foi dans le sang versé de Jésus, une foi solidement fondée sur l’histoire biblique et les prophéties. — Révélation 7:9, 14.
Des événements qui ne se reproduiront jamais
Aujourd’hui nous vivons à l’époque où prédomine la Puissance mondiale anglo-américaine, la dernière désignée par les prophéties bibliques. L’Histoire nous permet de conclure que, comme les autres avant elle, cette puissance disparaîtra. Mais comment ? D’après la Bible sa fin sera unique. Faisant allusion à l’année 1914 de notre ère, Daniel 2:44 déclare à propos des puissances politiques en place, ou “ royaumes ” : “ Et aux jours de ces rois-là, le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. Et le royaume ne passera à aucun autre peuple. Il broiera tous ces royaumes et y mettra fin, et lui-même subsistera pour des temps indéfinis. ”
Oui, le Royaume de Dieu — son gouvernement céleste conduit par Jésus Christ — effacera toute trace de domination humaine oppressive à Har-Maguédôn, le point culminant de la “ grande tribulation ” susmentionnée. Après cela, ce Royaume “ ne passera à aucun autre peuple ”, ce qui signifie qu’il ne sera jamais renversé ni rejeté par ses sujets. Sa domination s’étendra “ aux extrémités de la terre ”. — Psaume 72:8.
Enfin, la domination cruelle exercée par la fausse religion, par les gouvernements tyranniques et par le monde avide du commerce aura cessé. Psaume 72:7 promet : “ Le juste germera, et l’abondance de paix jusqu’à ce que la lune ne soit plus. ” La planète sera imprégnée non plus d’égoïsme et d’orgueil, mais de la qualité prédominante de Dieu, l’amour (1 Jean 4:8). Jésus a demandé à ses disciples de ‘ s’aimer les uns les autres ’. À ce sujet, l’historien Will Durant a dit : “ La leçon fondamentale que m’a enseignée l’Histoire est la même que celle exprimée par Jésus. [...] Rien au monde n’est plus efficace que l’amour. ”
L’amour que Dieu porte aux humains l’a poussé à faire écrire la Bible sous inspiration. Elle seule éclaire vraiment le passé, le présent et le futur. Nous vous prions avec instance de goûter à son message de vie en consacrant ne serait-ce qu’un peu de temps à l’étudier. À cette fin, et par obéissance au commandement de Jésus, les Témoins de Jéhovah font part de la “ bonne nouvelle du royaume ” à leurs contemporains. Cette bonne nouvelle sera bientôt plus qu’une prophétie. Elle fera partie intégrante de l’Histoire. — Matthieu 24:14.
[Entrefilet, page 9]
“ La Bible a raison. ” — WERNER KELLER.
[Entrefilet, page 11]
“ Le profond discernement moral et spirituel de la Bible [...] est aussi aiguisé aujourd’hui qu’il y a deux ou trois mille ans. ” — WILLIAM ALBRIGHT, ARCHÉOLOGUE.
[Illustrations, page 9]
La Stèle de Mésha : Relate le conflit entre Moab et Israël selon le roi Mésha (2 Rois 3:4-27), le nom de plusieurs lieux bibliques et le nom de Dieu en caractères hébreux anciens.
[Indication d’origine]
Musée du Louvre, Paris.
Denier d’argent : Réplique portant l’effigie et la titulature de Tibère César (Marc 12:15-17).
La Chronique de Nabonide : Tablette cunéiforme confirmant la chute soudaine de Babylone devant Cyrus (Daniel, chapitre 5).
[Indication d’origine]
Photographie prise avec l’aimable autorisation du British Museum.
Dalle de pierre : Porte le nom latin de Ponce Pilate.
[Indication d’origine]
Photographie © Israel Museum, Jérusalem ; avec l’aimable autorisation d’Israel Antiquities Authority.
Rouleau de la mer Morte (en arrière-plan) : Une étude du texte d’Isaïe a prouvé que ce livre n’a pratiquement pas changé au terme de 1 000 ans de copiage manuel.
[Indication d’origine]
Sanctuaire du Livre, Israel Museum, Jérusalem.
[Illustrations, page 10]
Le relief sur l’Arc de Titus confirme la destruction de Jérusalem en 70 de notre ère.
[Indication d’origine]
Soprintendenza Archeologica di Roma
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