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  • “ Suivez la voie de l’hospitalité ”
    La Tour de Garde 1996 | 1er octobre
    • “ Suivez la voie de l’hospitalité ”

      “ Partagez avec les saints selon leurs besoins. Suivez la voie de l’hospitalité. ” — ROMAINS 12:13.

      1. Citez un besoin fondamental des humains. Comment se manifeste-​t-​il ?

      DE NOS jours, emprunter tard le soir une rue déserte dans un quartier qu’on ne connaît pas peut être une expérience angoissante. Mais il peut être tout aussi éprouvant pour les nerfs de se trouver noyé au milieu d’une foule d’inconnus. De fait, il est dans la nature humaine d’éprouver le besoin d’être entouré de soins, de sentir que l’on tient à nous, que l’on nous aime. Personne n’apprécie d’être traité en inconnu ou en étranger.

      2. Comment Jéhovah a-​t-​il pourvu à notre besoin de compagnie ?

      2 Jéhovah Dieu, l’Auteur et le Créateur de toutes choses, sait parfaitement que l’homme a besoin de compagnie. Dès le commencement, il savait qu’il n’était “ pas bon que l’homme reste seul ” ; aussi a-​t-​il remédié à la situation (Genèse 2:18, 21, 22). La Bible renferme de nombreux exemples d’actes de bonté manifestés par Jéhovah et ses serviteurs envers des humains. À travers eux, nous pouvons apprendre comment ‘ suivre la voie de l’hospitalité ’ pour la joie et le plaisir des autres, mais aussi pour notre propre satisfaction. — Romains 12:13.

      Amour des étrangers

      3. Fondamentalement, qu’est-​ce que l’hospitalité ?

      3 Le mot “ hospitalité ” tel qu’il est utilisé dans la Bible traduit le grec philoxénia, qui est composé de deux termes signifiant “ amour ” et “ étranger ”. Fondamentalement, l’hospitalité est donc “ l’amour des étrangers ”. Il ne s’agit pas cependant d’une simple formalité ou d’une banale question de politesse. Les sentiments et l’affection sont impliqués. Selon la Concordance exhaustive de la Bible (angl.) de James Strong, le verbe philéô signifie “ être ami de (être attaché à [une personne ou un objet]), c.-à-d. avoir de l’affection pour (ce qui indique un attachement personnel, la mise en œuvre de sentiments) ”. On le voit, l’hospitalité va plus loin que l’amour fondé sur des principes, qui ne fait parfois appel qu’au sens du devoir ou à la notion d’obligation. L’hospitalité est généralement l’expression d’un attachement, d’une affection et d’une amitié authentiques.

      4. Envers qui l’hospitalité devrait-​elle se manifester ?

      4 Cet attachement, cette affection, s’exerce envers l’“ étranger ” (grec xénos). Qui peut-​il être ? D’après la Concordance de Strong, le terme xénos signifie ‘ étranger (littéralement : qui n’est pas du pays, ou, au sens figuré : nouveau) ; implicitement : un hôte ou (inversement) un étranger ’. L’hospitalité au sens biblique peut donc traduire la bonté témoignée à une personne à qui l’on est attaché, mais elle peut également s’exercer envers un parfait inconnu. Jésus a dit : “ Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-​vous ? Les collecteurs d’impôts aussi n’en font-​ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-​vous d’extraordinaire ? Les gens des nations aussi n’en font-​ils pas autant ? ” (Matthieu 5:46, 47). L’hospitalité véritable transcende les divisions et les discriminations qui naissent des préjugés et de la peur.

      Jéhovah, l’Hôte parfait

      5, 6. a) À quoi pensait Jésus quand il a dit : “ Votre Père céleste est parfait ” ? b) Comment se manifeste la générosité de Jéhovah ?

      5 Après avoir mis en évidence les lacunes de l’amour tel que les humains se le témoignent, Jésus a fait cette remarque : “ Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait. ” (Matthieu 5:48). Jéhovah est évidemment parfait sous tous les rapports (Deutéronome 32:4). Mais Jésus voulait souligner ici un aspect particulier de sa perfection ; il venait en effet de dire que “ [Dieu] fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et qu’il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes ”. (Matthieu 5:45.) Jéhovah ne montre aucune partialité dans ses manifestations de bonté.

      6 En qualité de Créateur, Jéhovah est propriétaire de tout. “ Tous les animaux sauvages de la forêt m’appartiennent, dit-​il, les bêtes sur mille montagnes. Je connais bien toutes les créatures ailées des montagnes, et avec moi sont les foules d’animaux de la campagne. ” (Psaume 50:10, 11). Pourtant, il ne garde pas tout pour lui, égoïstement. Avec générosité, il subvient aux besoins de ses créatures. De lui, le psalmiste a écrit : “ Tu ouvres ta main et tu rassasies le désir de toute créature vivante. ” — Psaume 145:16.

      7. Que nous apprend la manière dont Jéhovah traite les étrangers et ceux qui sont démunis ?

      7 Jéhovah donne aux hommes ce dont ils ont besoin, même à ceux qui ne le connaissent pas, qui lui sont étrangers. Aux idolâtres de Lystres, Paul et Barnabas ont expliqué que Jéhovah ‘ ne s’est pas laissé lui-​même sans témoignage en ce qu’il a fait du bien, leur donnant du ciel pluies et saisons fécondes, comblant leurs cœurs de nourriture et de gaieté ’. (Actes 14:17.) Jéhovah est bon et généreux particulièrement envers les démunis (Deutéronome 10:17, 18). Nous pouvons apprendre beaucoup de lui dans les domaines de la bonté et de la générosité, donc de l’hospitalité.

      8. Comment Jéhovah a-​t-​il montré sa générosité pour ce qui est de nos besoins spirituels ?

      8 Outre qu’il pourvoit largement aux besoins matériels de ses créatures, Jéhovah est attentif à leurs besoins spirituels. Avant même que l’un d’entre nous n’ait pris conscience du caractère désespéré de notre situation spirituelle, Jéhovah a agi de la façon la plus magnanime qui soit, pour notre bonheur spirituel. On lit en Romains 5:8, 10 : “ Dieu nous recommande son propre amour en ce que — alors que nous étions encore pécheurs — Christ est mort pour nous. (...) Lorsque nous étions ennemis, nous nous sommes réconciliés avec Dieu grâce à la mort de son Fils. ” Cette disposition nous permet, à nous, humains pécheurs, de nouer avec notre Père céleste une relation familiale marquée par la joie (Romains 8:20, 21). Jéhovah a également veillé à nous fournir un guide adapté à nos besoins, pour que nous puissions réussir notre vie en dépit de notre imperfection et de notre condition de pécheurs. — Psaume 119:105 ; 2 Timothée 3:16.

      9, 10. a) Pourquoi peut-​on dire que Jéhovah est l’Hôte parfait ? b) Comment les vrais adorateurs devraient-​ils imiter Jéhovah sous ce rapport ?

      9 Compte tenu de tout cela, on peut vraiment dire que Jéhovah est l’Hôte parfait dans de multiples domaines. Il ne méprise pas l’indigent, l’humble, le petit. Il s’intéresse sincèrement aux étrangers, il se soucie d’eux, fussent-​ils ses ennemis, sans attendre de compensation matérielle en retour. N’est-​il pas, en tout cela, l’Hôte parfait par excellence ?

      10 Dieu de bonté de cœur et de générosité, Jéhovah veut être imité par ses adorateurs. Au fil de ses pages, la Bible nous présente des exemples remarquables de cette bienveillance. L’Encyclopaedia Judaica indique que “ dans l’Israël antique, l’hospitalité n’était pas une simple question de bonnes manières, mais une institution morale (...). La coutume biblique selon laquelle on devait accueillir le voyageur fatigué et recevoir l’étranger chez soi fut la matrice dans laquelle l’hospitalité, sous toutes ses facettes, s’épanouit pour devenir une vertu des plus prisées de la tradition juive ”. Plus qu’une qualité caractéristique d’une nation ou d’un groupe ethnique en particulier, l’hospitalité devrait être un trait distinctif de tous les vrais adorateurs de Jéhovah.

      Il a accueilli des anges

      11. Quel exemple remarquable montre que l’hospitalité procure des bénédictions inattendues (voir également Genèse 19:1-3 ; Juges 13:11-16) ?

      11 L’un des exemples les plus célèbres d’hospitalité relatés dans la Bible est celui donné par Abraham et Sara, alors qu’ils campaient parmi les grands arbres de Mamré, près d’Hébrôn (Genèse 18:1-10 ; 23:19). L’apôtre Paul pensait sans doute à cet épisode quand il a lancé cette exhortation : “ N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle que certains, sans le savoir, ont logé des anges. ” (Hébreux 13:2). Un examen de ce récit nous aidera à comprendre que l’hospitalité n’est pas seulement affaire de coutume ou d’éducation, mais qu’il s’agit d’une qualité qui vient de Dieu et qui procure de grandes bénédictions.

      12. Comment Abraham a-​t-​il démontré son amour des étrangers ?

      12 Genèse 18:1, 2 indique qu’Abraham ne connaissait pas ses visiteurs ni ne les attendait. Ils n’étaient au fond que trois étrangers de passage. Selon certains spécialistes, la coutume en Orient voulait qu’un voyageur étranger soit en droit d’espérer recevoir l’hospitalité, même s’il ne connaissait personne dans le pays. Mais Abraham n’a pas attendu que les inconnus fassent valoir ce droit ; il a pris les devants. Malgré ses 99 ans, et bien que l’on fût au moment de “ la chaleur du jour ”, il “ se mit à courir ” à la rencontre de ces étrangers qui se trouvaient à quelque distance. Faut-​il s’étonner que Paul ait cité Abraham en exemple ? L’amour des étrangers, le souci de pourvoir à leurs besoins, voilà l’essence même de l’hospitalité. Une qualité positive !

      13. Pourquoi Abraham s’est-​il ‘ prosterné ’ devant ses visiteurs ?

      13 Le récit nous dit également qu’arrivé près des étrangers Abraham “ se prosterna à terre ”. Se prosterner devant de parfaits inconnus ? En fait, c’est ainsi qu’on saluait à l’époque un hôte de marque ou un personnage de haut rang ; ce geste ne doit pas être confondu avec un acte d’adoration, qui, lui, ne doit être adressé qu’à Dieu (voir Actes 10:25, 26 ; Révélation 19:10). En se prosternant — non pas simplement en inclinant la tête, mais en se prosternant “ à terre ” —, Abraham a fait à ces étrangers l’honneur de les considérer comme des hommes importants. Bien qu’il fût le chef d’une famille patriarcale nombreuse et prospère, il a estimé ses visiteurs dignes d’un plus grand honneur que lui-​même. On est bien loin de l’accueil soupçonneux et sceptique couramment réservé aux étrangers ! Abraham a vraiment montré ce que signifie ‘ être toujours les premiers à s’honorer les uns les autres ’. — Romains 12:10.

      14. Quels efforts et quels sacrifices Abraham a-​t-​il consentis en offrant l’hospitalité aux étrangers ?

      14 La suite du récit montre qu’Abraham était sincère. Le repas lui-​même sortit de l’ordinaire. Même au sein d’une grande maisonnée possédant un cheptel important, ce n’était pas tous les jours qu’on mettait au menu “ un jeune taureau tendre et bon ”. À propos des coutumes de la région, un ouvrage déclare : “ On ne s’autorise jamais les produits de luxe si ce n’est à l’occasion de certaines fêtes ou pour l’arrivée d’un étranger. Les propriétaires de nombreux troupeaux eux-​mêmes ne consomment de la viande qu’en ces circonstances. ” (John Kitto, Daily Bible Illustrations). Le climat chaud ne permettant pas de conserver les aliments périssables, la préparation d’un tel repas exigeait de tout avoir sous la main. Il n’est donc pas étonnant que, dans ce bref récit, apparaissent deux fois le verbe “ se hâter ”, une fois l’interjection “ vite ” et qu’il soit précisé qu’Abraham “ courut ” réellement pour préparer le repas ! — Genèse 18:6-8.

      15. Comme l’a montré Abraham, comment doit-​on considérer les questions matérielles quand on offre l’hospitalité ?

      15 L’objectif, cependant, n’était pas d’organiser un grand festin pour faire impression. Certes, Abraham et Sara se sont démenés pour préparer et servir ce repas, mais notons en quels termes Abraham en avait parlé précédemment : “ Qu’on prenne un peu d’eau, s’il vous plaît, et vous devrez vous faire laver les pieds. Puis étendez-​vous sous l’arbre. Que j’aille chercher un morceau de pain, et ranimez votre cœur. Ensuite vous pourrez passer, car c’est pour cela que vous êtes passés par ce chemin vers votre serviteur. ” (Genèse 18:4, 5). En fait de “ morceau de pain ”, les invités ont eu droit à un veau engraissé accompagné de beurre, de lait et de gâteaux ronds à la fleur de farine : un banquet royal ! Quelle est la leçon ? Quand on offre l’hospitalité, l’important, ce à quoi il faut faire attention, n’est ni la finesse de la nourriture ou des boissons, ni la qualité des divertissements, ni autre chose de ce genre. Pour être hospitalier, il n’est pas nécessaire d’avoir les moyens de s’offrir des produits coûteux. L’hospitalité repose plutôt sur l’intérêt sincère qu’on porte au bien-être des autres et sur l’envie qu’on a de leur faire du bien dans la mesure de ses possibilités. “ Mieux vaut un plat de légumes, là où il y a de l’amour, qu’un taureau engraissé à la crèche et de la haine avec ”, dit un proverbe de la Bible. Là réside le secret de la véritable hospitalité. — Proverbes 15:17.

      16. En agissant comme il l’a fait en faveur de ses visiteurs, comment Abraham a-​t-​il montré qu’il appréciait les choses spirituelles ?

      16 Remarquons toutefois que l’événement avait aussi des implications spirituelles. D’une manière ou d’une autre, Abraham a compris que ses visiteurs étaient des messagers de Jéhovah. C’est ce qu’indique la façon dont il s’est adressé à eux : “ Jéhovah, si donc j’ai trouvé faveur à tes yeux, s’il te plaît, ne passe pas près de ton serviteur sans t’arrêtera. ” (Genèse 18:3 ; voir aussi Exode 33:20). Abraham ignorait s’ils avaient un message pour lui ou s’ils étaient seulement de passage, mais il se rendait compte qu’il se passait quelque chose en rapport avec le dessein de Jéhovah, que ces trois hommes accomplissaient pour Jéhovah une mission à laquelle lui, Abraham, serait heureux d’apporter sa contribution. Il comprenait que les serviteurs de Jéhovah méritent ce qu’il y a de mieux et, en l’occurrence, il allait donner ce qu’il avait de mieux. Ce faisant, lui ou quelqu’un d’autre recevrait une bénédiction. Du reste, lui et Sara ont été grandement bénis pour leur hospitalité sincère. — Genèse 18:9-15 ; 21:1, 2.

      Un peuple hospitalier

      17. Qu’exigeait Jéhovah des Israélites en ce qui concerne les étrangers et les nécessiteux ?

      17 La nation dont Abraham fut l’ancêtre ne devait pas oublier son exemple remarquable. La Loi que Jéhovah donna aux Israélites prescrivait l’hospitalité envers les étrangers qui étaient parmi eux. “ Le résident étranger qui réside comme étranger chez vous deviendra pour vous comme un indigène d’entre vous ; et tu dois l’aimer comme toi-​même, car vous êtes devenus des résidents étrangers au pays d’Égypte. Je suis Jéhovah votre Dieu. ” (Lévitique 19:34). Le peuple devait accorder une attention spéciale aux nécessiteux et non faire comme s’ils n’existaient pas. Quand Jéhovah bénissait leurs récoltes, quand ils se réjouissaient pendant leurs fêtes ou se reposaient de leur labeur durant les années sabbatiques et en d’autres circonstances encore, les Israélites ne devaient pas oublier ceux qui étaient moins favorisés : les veuves, les orphelins de père et les résidents étrangers. — Deutéronome 16:9-14 ; 24:19-21 ; 26:12, 13.

      18. Quelle est l’importance de l’hospitalité pour ce qui est de recevoir la faveur et la bénédiction de Jéhovah ?

      18 L’importance de la bonté, de la générosité et de l’hospitalité transparaît dans la façon dont Jéhovah a agi envers les Israélites quand ils ont négligé d’exercer ces qualités, en particulier envers les nécessiteux. Jéhovah leur a clairement fait savoir qu’il continuerait de les bénir à la condition, notamment, qu’ils se montrent bons et généreux envers les étrangers et les indigents (Psaume 82:2, 3 ; Isaïe 1:17 ; Jérémie 7:5-7 ; Ézékiel 22:7 ; Zekaria 7:9-11). Quand les Israélites s’appliquaient à suivre ces exigences, et d’autres, ils prospéraient tant matériellement que spirituellement. Quand ils se sont enfermés dans l’égoïsme et n’ont plus exercé ces qualités envers les indigents, Jéhovah les a condamnés et finalement punis. — Deutéronome 27:19 ; 28:15, 45.

      19. Qu’examinerons-​nous dans l’article suivant ?

      19 Par conséquent, il est important que nous nous examinions pour voir si nous faisons bien ce que Jéhovah attend de nous sous ce rapport, et ce d’autant plus que l’époque est à l’égoïsme et à la désunion. Comment donc exercer l’hospitalité chrétienne dans un monde divisé ? C’est ce que nous verrons dans l’article suivant.

  • L’hospitalité chrétienne dans un monde divisé
    La Tour de Garde 1996 | 1er octobre
    • L’hospitalité chrétienne dans un monde divisé

      “ Nous sommes donc tenus d’accueillir de tels hommes avec hospitalité, afin que nous devenions des compagnons de travail dans la vérité. ” — 3 JEAN 8.

      1. Quels dons des plus précieux le Créateur a-​t-​il faits aux humains ?

      “ IL N’Y A rien de mieux pour les humains sous le soleil que de manger et de boire et de se réjouir, et que cela les accompagne dans leur dur travail durant les jours de leur vie que le vrai Dieu leur a donnés sous le soleil. ” (Ecclésiaste 8:15). Par ces paroles, le rassembleur hébreu de l’Antiquité nous dit que non seulement Jéhovah Dieu veut la joie et le bonheur de ses créatures humaines, mais qu’il leur fournit les moyens d’y parvenir. Partout et de tout temps, on retrouve ce désir commun qu’ont les humains de s’amuser, de se distraire.

      2. a) Comment les humains ont-​ils abusé de ce que Jéhovah prévoyait pour eux ? b) Quelles en sont les conséquences ?

      2 Nous vivons aujourd’hui au sein d’une société hédoniste, obsédée par la poursuite du plaisir et des divertissements. Comme la Bible l’annonçait, la plupart de nos contemporains sont “ amis d’eux-​mêmes, (...) amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu ”. (2 Timothée 3:1-4.) Cet état d’esprit est, bien sûr, une déformation flagrante de ce que Jéhovah Dieu prévoyait. Quand la poursuite des divertissements devient une fin en soi ou quand on n’a plus d’autre but que de se faire plaisir, le contentement véritable disparaît, et ‘ tout devient vanité et poursuite de vent ’. (Ecclésiaste 1:14 ; 2:11.) Pour cette raison, le monde est rempli de gens seuls et frustrés, situation qui est à l’origine de bon nombre des problèmes que connaît actuellement la société (Proverbes 18:1). On en vient à se soupçonner les uns les autres ; des divisions fondées sur des critères raciaux, ethniques, sociaux et économiques apparaissent.

      3. Comment trouver la joie et le contentement véritables ?

      3 Il en serait tout autrement si les gens se montraient bons, généreux et hospitaliers envers autrui à l’exemple de Jéhovah. Jéhovah a clairement indiqué que ce n’est pas en cherchant à assouvir ses désirs personnels qu’on trouve le vrai bonheur. Le secret tient en cette formule : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. ” (Actes 20:35). Si nous voulons connaître la joie et le contentement véritables, nous devons renverser les barrières et surmonter les divisions susceptibles de nous retenir, et aller vers ceux qui servent Jéhovah à nos côtés. Il est essentiel que nous fassions nôtres ces paroles : “ Nous sommes donc tenus d’accueillir de tels hommes avec hospitalité, afin que nous devenions des compagnons de travail dans la vérité. ” (3 Jean 8). Il y a un double avantage à exercer l’hospitalité, selon ses possibilités, envers ceux qui en sont dignes : elle procure des bienfaits aussi bien à ceux qui l’offrent qu’à ceux qui la reçoivent. Qui donc est digne d’être ‘ accueilli avec hospitalité ’ ?

      “ Prendre soin des orphelins et des veuves ”

      4. Quels changements dans les relations familiales observe-​t-​on aujourd’hui, y compris chez certains serviteurs de Jéhovah ?

      4 Les familles stables et les mariages heureux se font rares de nos jours. L’augmentation généralisée du taux de divorces et du nombre de mères célibataires a profondément remodelé la notion de famille traditionnelle. De ce fait, beaucoup de ceux qui sont devenus Témoins de Jéhovah ces dernières années sont issus de foyers brisés. Certains sont divorcés ou séparés de leur conjoint, d’autres vivent dans une famille monoparentale. Par ailleurs, conformément à ce que Jésus a annoncé, la vérité qu’il a enseignée est cause de divisions au sein de nombreux foyers. — Matthieu 10:34-37 ; Luc 12:51-53.

      5. Quelles paroles de Jésus peuvent être une source d’encouragement pour ceux qui vivent au sein d’une famille partagée sur le plan religieux ?

      5 Cela nous réchauffe le cœur de voir des nouveaux venus prendre fermement position en faveur de la vérité, et, pour les consoler, nous leur rappelons souvent cette promesse encourageante de Jésus : “ Vraiment, je vous le dis : Personne n’a quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou mère, ou père, ou enfants, ou champs, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, qui ne reçoive au centuple, maintenant, dans cette période-​ci, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le système de choses à venir, la vie éternelle. ” — Marc 10:29, 30.

      6. Comment pouvons-​nous être ‘ les frères, les sœurs, les mères et les enfants ’ des “ orphelins et des veuves ” qui sont parmi nous ?

      6 Qui sont ces “ frères, et sœurs, et mères, et enfants ” ? Le seul fait de voir dans une Salle du Royaume un grand nombre de personnes (souvent une centaine, et même plus) s’appeler entre elles frères et sœurs ne donne pas automatiquement à quelqu’un le sentiment qu’il s’agit de ses frères, de ses sœurs, de ses mères et de ses enfants. Méditons sur ce point : comme le disciple Jacques nous le rappelle, Jéhovah n’agrée notre culte que si nous ‘ prenons soin des orphelins et des veuves dans leur tribulation, et que nous nous gardions sans tache du côté du monde ’. (Jacques 1:27.) Cela signifie que nous ne devons pas laisser des attitudes arrogantes propres au monde, fondées sur des critères financiers ou sociaux, fermer la porte de notre compassion à ces ‘ orphelins et à ces veuves ’, mais qu’il nous faut prendre l’initiative de leur témoigner notre amitié et notre hospitalité.

      7. a) Quand on offre l’hospitalité aux ‘ orphelins et aux veuves ’, quel est le véritable but à rechercher ? b) Qui est également en mesure d’exercer l’hospitalité chrétienne ?

      7 Faire preuve d’hospitalité envers les ‘ orphelins et les veuves ’ ne consiste pas toujours à combler d’éventuels besoins matériels. Les familles monoparentales et les foyers partagés sur le plan religieux n’ont pas forcément de problèmes d’argent. Cependant, de saines fréquentations, une atmosphère familiale, l’amitié avec des personnes de tous âges et d’agréables moments spirituels sont des aspects de la vie qui ont de la valeur. De ce fait, s’ils se rappellent que ce n’est pas le caractère recherché de l’événement qui compte, mais l’amour et l’unité, même les ‘ orphelins et les veuves ’ pourront, de temps à autre, goûter le plaisir d’offrir l’hospitalité à leurs compagnons chrétiens. — Voir 1 Rois 17:8-16.

      Y a-​t-​il des étrangers parmi nous ?

      8. À quel changement assiste-​t-​on dans beaucoup de congrégations de Témoins de Jéhovah ?

      8 L’époque est aux mouvements de population massifs. Selon World Press Review, “ plus de 100 millions de personnes dans le monde vivent dans des pays dont elles ne sont pas citoyennes, et 23 millions sont déplacées à l’intérieur de leur pays ”. Une conséquence directe de ce phénomène est qu’en de nombreux endroits, particulièrement dans les grandes villes, les congrégations des serviteurs de Jéhovah qui étaient composées autrefois pour l’essentiel de gens de la même race ou de la même nationalité accueillent aujourd’hui des représentants de diverses régions de la terre. Peut-être vivez-​vous cette situation. Comment donc devrions-​nous voir ces “ étrangers ”, comme on les appelle parfois dans le monde, personnes dont la langue, les coutumes et le mode de vie peuvent différer des nôtres ?

      9. S’agissant de la façon de considérer l’arrivée d’“ étrangers ” dans la congrégation chrétienne, quel piège dangereux nous guette ?

      9 Pour dire les choses simplement, nous ne devons pas laisser des tendances xénophobes nous amener à penser que, pour une raison ou pour une autre, nous méritons davantage le privilège de connaître la vérité que ceux qui viennent d’un pays étranger, parfois dit païen. Ne laissons pas non plus entendre à ces nouveaux venus qu’ils usurpent l’utilisation de la Salle du Royaume ou d’autres locaux. Au Ier siècle, l’apôtre Paul a dû rappeler à certains chrétiens d’origine juive qui avaient cet état d’esprit que personne ne méritait à proprement parler d’être sauvé. Ceux qui l’étaient, sans exception, ne le devaient qu’à la faveur imméritée de Dieu (Romains 3:9-12, 23, 24). Nous devrions nous réjouir que Dieu accorde désormais cette faveur imméritée à tant de personnes qui, d’une manière ou d’une autre, avaient jusqu’alors été privées de la possibilité d’entendre la bonne nouvelle (1 Timothée 2:4). Comment leur montrer la sincérité de notre attachement ?

      10. Comment témoigner une hospitalité sincère envers les “ étrangers ” qui sont parmi nous ?

      10 Nous pouvons suivre cette exhortation de Paul : “ Faites-​vous mutuellement bon accueil, tout comme le Christ aussi nous a fait bon accueil pour la gloire de Dieu. ” (Romains 15:7). Conscients que les gens originaires d’autres pays ou d’autres milieux sont souvent désavantagés, nous devrions nous soucier d’eux et leur témoigner de la bonté quand c’est en notre pouvoir. Nous devrions les accueillir chez nous, traiter chacun d’eux ‘ comme un indigène d’entre nous ’ et ‘ l’aimer comme nous-​mêmes ’. (Lévitique 19:34.) Cela n’est pas toujours facile, mais nous y parviendrons si nous nous souvenons de ce conseil : “ Cessez de vous conformer à ce système de choses-​ci, mais transformez-​vous en renouvelant votre intelligence, pour pouvoir éprouver personnellement ce qu’est la volonté de Dieu, bonne, agréable et parfaite. ” — Romains 12:2.

      Partagez avec les saints

      11, 12. Quels égards particuliers témoignait-​on à certains serviteurs de Jéhovah a) dans l’Israël antique ; b) au Ier siècle ?

      11 Au nombre de ceux qui sont indéniablement dignes de notre estime et de notre hospitalité figurent les chrétiens mûrs qui se dépensent beaucoup pour nous aider à rester en bonne santé spirituelle. Dans l’Israël antique, Jéhovah avait pris des dispositions spéciales pour les prêtres et les Lévites (Nombres 18:25-29). Au Ier siècle, les chrétiens ont également été encouragés à prendre soin de ceux qui accomplissaient des services particuliers en leur faveur. Le récit de 3 Jean 5-8 nous donne une idée de l’amour qui unissait étroitement les premiers chrétiens.

      12 Le vieil apôtre Jean appréciait grandement la bonté et l’hospitalité dont Gaïus avait fait preuve à l’égard de certains frères itinérants envoyés pour visiter la congrégation. Ces frères au nombre desquels se trouvait Démétrius, le probable porteur de l’épître, étaient tous, jusque-​là, des étrangers, des inconnus, pour Gaïus. Mais ils furent reçus avec hospitalité, car c’était ‘ pour le nom de Dieu qu’ils étaient sortis ’. Jean le dit en ces termes : “ Nous sommes donc tenus d’accueillir de tels hommes avec hospitalité, afin que nous devenions des compagnons de travail dans la vérité. ” — 3 Jean 1, 7, 8.

      13. De nos jours, qui sont ceux qui, parmi nous, sont particulièrement dignes d’être ‘ accueillis avec hospitalité ’ ?

      13 De nos jours, nombreux sont ceux qui, au sein de l’organisation de Jéhovah, se dépensent sans compter pour l’ensemble de la communauté des frères. Citons les surveillants itinérants qui, semaine après semaine, donnent de leur temps et de leur énergie pour bâtir les congrégations ; les missionnaires, qui laissent derrière eux leurs familles et leurs amis pour aller prêcher dans des pays étrangers ; les membres des Béthels ou des bureaux des Témoins de Jéhovah, qui, par leur service bénévole, soutiennent l’œuvre mondiale de prédication ; ou encore les pionniers, qui consacrent la majeure partie de leur temps et de leurs forces à prêcher. En fait, tous ceux-là se dépensent beaucoup, non pour leur gloire ou quelque gain personnels, mais par amour pour leurs frères chrétiens et pour Jéhovah. Ils méritent que nous les imitions en raison de leur dévouement total et sont assurément dignes d’être ‘ accueillis avec hospitalité ’.

      14. a) Pourquoi peut-​on dire que nous devenons de meilleurs chrétiens quand nous offrons l’hospitalité à nos fidèles frères et sœurs ? b) Pourquoi Jésus a-​t-​il dit que Marie avait choisi “ la bonne part ” ?

      14 Quand nous ‘ accueillons de tels hommes avec hospitalité ’, précise l’apôtre Jean, nous ‘ devenons des compagnons de travail dans la vérité ’. En un sens nous devenons de meilleurs chrétiens. Faire du bien à nos compagnons dans la foi ne fait-​il pas partie des œuvres chrétiennes (Proverbes 3:27, 28 ; 1 Jean 3:18) ? Mais ce n’est pas la seule récompense. Quand Marie et Marthe ont reçu Jésus chez elles, Marthe a voulu se montrer une hôtesse à la hauteur en préparant “ beaucoup de choses ” pour Jésus. Marie, elle, a exercé l’hospitalité différemment. Elle “ s’assit aux pieds du Seigneur et écoutait sa parole ”. Jésus l’a félicitée d’avoir choisi “ la bonne part ”. (Luc 10:38-42.) Les conversations et discussions qu’on peut avoir avec ceux qui ont de longues années d’expérience derrière eux constituent souvent les moments forts d’une soirée passée en leur compagnie. — Romains 1:11, 12.

      Lors de circonstances particulières

      15. En quelles circonstances spéciales les serviteurs de Jéhovah peuvent-​ils passer de bons moments ensemble ?

      15 Bien que les vrais chrétiens ne suivent pas les coutumes populaires ni n’observent les jours saints du calendrier et les fêtes du monde, il leur arrive de se réunir pour profiter de la compagnie les uns des autres. Par exemple, Jésus a assisté à un festin de mariage à Cana, et il a contribué à rendre l’événement joyeux en y accomplissant son premier miracle (Jean 2:1-11). De nos jours, les serviteurs de Jéhovah passent également de bons moments ensemble en des circonstances semblables, que des fêtes et des festivités convenables rendent encore plus agréables. Mais qu’est-​ce qui est convenable ?

      16. Quelle ligne de conduite devons-​nous suivre pour ce qui est de nous conduire convenablement, même lors de circonstances spéciales ?

      16 Par notre étude de la Bible, nous apprenons ce qu’est une conduite chrétienne convenable, et nous la conservons invariablement (Romains 13:12-14 ; Galates 5:19-21 ; Éphésiens 5:3-5). Que ce soit à l’occasion de mariages ou en toute autre circonstance, les rassemblements entre amis ne nous autorisent pas à déroger à nos principes chrétiens ni à faire quoi que ce soit que nous n’aurions pas fait en temps normal. Ne nous sentons pas obligés non plus de suivre toutes les coutumes du pays où nous vivons. Nombre d’entre elles reposent sur des pratiques religieuses ou des superstitions mensongères, et d’autres entraînent des conduites manifestement inacceptables pour un chrétien. — 1 Pierre 4:3, 4.

      17. a) Qu’est-​ce qui montre que le festin de mariage de Cana était bien organisé et convenablement supervisé ? b) Comment savons-​nous que Jésus a approuvé cet événement ?

      17 En lisant Jean 2:1-11, on se rend tout de suite compte que le festin de mariage avait une certaine ampleur et qu’un assez grand nombre de convives y assistaient. Pour leur part, Jésus et ses disciples étaient “ invités ” ; ils n’étaient pas venus inopinément, même si certains d’entre eux au moins étaient probablement apparentés à leur hôte. On relève également la présence de personnes “ qui servaient ” ainsi que celle d’un “ directeur ”, dont le rôle était de donner des instructions quant à ce qu’il fallait servir ou faire. Tout cela indique que le festin était bien organisé et convenablement supervisé. À la fin du récit, on lit que, par ce qu’il fit en cette circonstance, Jésus “ manifesta sa gloire ”. Aurait-​il choisi cette occasion pour cela s’il s’était agi d’une soirée tapageuse et débridée ? Assurément, non.

      18. À quoi convient-​il de prêter attention chaque fois que l’on se réunit entre amis ?

      18 Quelles leçons en tirer concernant tout rassemblement particulier que nous pourrions organiser ? Nous voudrons nous rappeler que nous recevons les autres avec hospitalité dans le but de ‘ devenir tous des compagnons de travail dans la vérité ’. Par conséquent, il ne suffit pas de qualifier l’événement de rassemblement “ de Témoins ”. Il faut aussi que nous nous demandions s’il témoigne effectivement de ce que nous sommes et de ce que nous croyons. Ne considérons jamais ces moments comme autant d’occasions de voir jusqu’où nous pouvons imiter les voies du monde, en nous abandonnant ‘ au désir de la chair et au désir des yeux et à l’orgueilleux étalage de nos moyens d’existence ’. (1 Jean 2:15, 16.) Ces rassemblements devraient plutôt montrer ce que sont véritablement des Témoins de Jéhovah, et nous devrions veiller à ce que notre conduite rende gloire et honneur à Jéhovah. — Matthieu 5:16 ; 1 Corinthiens 10:31-33.

      ‘ Soyez hospitaliers, sans grogner ’

      19. Pourquoi nous faut-​il ‘ être hospitaliers, sans grogner ’ ?

      19 Alors que les conditions mondiales continuent de se détériorer et que les divisions s’accentuent, les vrais chrétiens doivent faire tout leur possible pour resserrer le lien qui les unit étroitement (Colossiens 3:14). À cette fin, Pierre nous exhorte à avoir “ les uns pour les autres un amour intense ”. Et d’ajouter ce conseil pratique : “ Soyez hospitaliers les uns envers les autres, sans grogner. ” (1 Pierre 4:7-9). Sommes-​nous disposés à prendre l’initiative d’être hospitaliers envers nos frères, à faire des efforts pour nous montrer bons et serviables ? Ou bien grognons-​nous lorsqu’une telle occasion se présente ? Si c’est le cas, nous passons à côté d’une occasion de nous réjouir et laissons échapper le bonheur qu’on se procure à faire le bien. — Proverbes 3:27 ; Actes 20:35.

      20. Quelles bénédictions nous attendent si nous exerçons l’hospitalité dans ce monde divisé ?

      20 Si nous collaborons étroitement avec nos compagnons chrétiens et nous montrons bons et hospitaliers les uns envers les autres, des bénédictions sans fin nous attendent (Matthieu 10:40-42). À ceux qui agissent ainsi, Jéhovah a promis d’‘ étendre sur eux sa tente, qu’ils n’auraient plus faim, et qu’ils n’auraient plus soif ’. Être dans la tente de Jéhovah signifie bénéficier de sa protection et de son hospitalité (Révélation 7:15, 16 ; Isaïe 25:6). Oui, nous avons devant nous la perspective de bénéficier éternellement de l’hospitalité de Jéhovah. — Psaumes 27:4 ; 61:3, 4.

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