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  • La vie après la mort : une diversité de croyances
    La Tour de Garde 1999 | 1er avril
    • La vie après la mort : une diversité de croyances

      “ Si un homme robuste meurt, peut-​il revivre ? ” — JOB 14:14.

      1, 2. Comment beaucoup se consolent-​ils quand ils perdent un être cher ?

      DANS un funérarium, à New York, les amis et les proches défilent en silence devant le cercueil ouvert d’un jeune homme de 17 ans dont un cancer a interrompu la jeune vie. Le cœur brisé, les yeux noyés de larmes, la maman répète encore et encore ce qu’on lui a enseigné : “ Thomas est plus heureux maintenant. Dieu l’a rappelé à lui. ”

      2 À 11 000 kilomètres de là, à Jamnagar, en Inde, l’aîné de trois frères allume le bûcher funéraire de son père décédé. Les craquements du feu sont couverts par le brahmane, qui répète des mantras en sanskrit ; ils signifient : “ Puisse l’âme qui ne meurt jamais poursuivre ses efforts pour devenir une avec l’ultime réalité ! ”

      3. Sur quelles questions des hommes se sont-​ils penchés au cours des siècles ?

      3 La réalité de la mort est partout autour de nous (Romains 5:12). Il est on ne peut plus normal que nous nous demandions si la mort est la fin de tout. Réfléchissant au cycle naturel des plantes, Job, un fidèle serviteur de Jéhovah Dieu d’autrefois, a fait remarquer : “ Il existe un espoir même pour un arbre. Si on le coupe, il bourgeonnera encore, et sa jeune pousse ne disparaîtra pas. ” Qu’en est-​il des humains ? “ Si un homme robuste meurt, peut-​il revivre ? ” demandait Job (Job 14:7, 14). Au cours des siècles, des hommes de toutes les sociétés se sont penchés sur les questions suivantes : Y a-​t-​il une vie après la mort, et si oui, quelle sorte de vie ? Voyons quelles croyances sont apparues à ce sujet, et pourquoi.

      Une diversité de réponses autour d’un thème commun

      4. Qu’enseignent différentes religions à propos de la vie après la mort ?

      4 Nombre de personnes qui se disent chrétiennes croient qu’à la mort on va soit au ciel, soit en enfer. Les hindous, quant à eux, croient en la réincarnation. D’après la croyance islamique, il y aura un jour de jugement après la mort où Allah fera le bilan de la vie de chacun et enverra les uns au paradis, les autres dans un enfer de feu. Dans certains pays, les croyances relatives aux morts sont un curieux mélange de tradition locale et de prétendu christianisme. À Sri Lanka, par exemple, tant les bouddhistes que les catholiques laissent portes et fenêtres grandes ouvertes quand quelqu’un vient à mourir dans leur maisonnée, et ils placent le cercueil de façon à ce que le défunt ait les pieds en face de la porte d’entrée. On pense que ces mesures aident l’esprit, ou l’âme, du défunt à sortir de la maison. Chez de nombreux catholiques et protestants d’Afrique occidentale, on a coutume de couvrir les miroirs quand quelqu’un meurt, afin que personne n’y voie l’esprit du défunt. Puis, 40 jours plus tard, la famille et les amis célèbrent l’ascension de son âme au ciel.

      5. Sur quelle croyance fondamentale la plupart des religions s’accordent-​elles ?

      5 Malgré cette diversité, il semble que la plupart des religions s’accordent au moins sur un point. Elles pensent que quelque chose à l’intérieur de la personne (qu’elles appellent une âme ou un esprit) est immortel et continue de vivre après la mort du corps. Parmi les centaines de religions et d’Églises de la chrétienté, presque toutes prônent la croyance en l’immortalité de l’âme. Cette croyance est également une doctrine officielle du judaïsme. Dans l’hindouisme, elle est le fondement même de l’enseignement de la réincarnation. Les musulmans croient que l’âme continue de vivre à la mort du corps. Les aborigènes australiens, les animistes africains, les shintoïstes et même les bouddhistes enseignent tous des variations sur le même thème.

      6. Comment certains intellectuels considèrent-​ils l’idée de l’immortalité de l’âme ?

      6 D’un autre côté, certains sont d’avis que la vie consciente prend fin à la mort. À leurs yeux, l’idée que la vie affective et intellectuelle puisse se poursuivre en dehors du corps dans une âme impersonnelle et immatérielle semble irrationnelle. Miguel de Unamuno, intellectuel espagnol du XXe siècle, déclare : “ Croire en l’immortalité de l’âme c’est vouloir que l’âme soit immortelle, mais le vouloir d’une telle force que cette volonté, foulant aux pieds la raison, passe sur son corps. ” Parmi ceux qui avaient à peu près cette opinion figurent des personnages aussi divers qu’Aristote et Épicure, célèbres philosophes de l’Antiquité, le médecin Hippocrate, David Hume, philosophe écossais, Averroès, lettré arabe, et Jawaharlal Nehru, premier ministre de l’Inde après l’indépendance.

      7. Quelles questions importantes concernant la croyance en l’immortalité de l’âme devons-​nous tout d’abord examiner ?

      7 Devant ces idées et ces croyances contradictoires, il s’agit de savoir si nous avons vraiment une âme immortelle. Si l’âme n’est effectivement pas immortelle, alors comment ce faux enseignement a-​t-​il pu devenir partie intégrante de tant de religions dans le monde ? Où cette idée a-​t-​elle germé ? Il est capital que nous trouvions des réponses véridiques et convaincantes à ces questions, car notre avenir en dépend (1 Corinthiens 15:19). Mais voyons tout d’abord comment la doctrine de l’immortalité de l’âme est apparue.

      L’apparition de la doctrine

      8. Quel rôle Socrate et Platon ont-​ils joué en faisant valoir l’idée que l’âme est immortelle ?

      8 On pense que Socrate et Platon, des philosophes grecs du Ve siècle avant notre ère, sont parmi les premiers à avoir fait valoir la croyance en l’immortalité de l’âme. Mais ils n’étaient pas les inventeurs de ce concept. Par contre, ils l’ont affiné et l’ont transformé en enseignement philosophique, ce qui l’a rendu plus attrayant pour les classes cultivées de leur époque et des suivantes. En fait, les zoroastriens de la Perse antique et les Égyptiens avant eux croyaient aussi à l’immortalité de l’âme. La question qui se pose est donc de savoir quelle est l’origine de cet enseignement.

      9. Quelle influence commune les cultures égyptienne, perse et grecque de l’Antiquité ont-​elles subie ?

      9 Le livre The Religion of Babylonia and Assyria explique : “ Dans le monde antique, l’Égypte, la Perse et la Grèce subirent l’influence de la religion babylonienne. ” Concernant les croyances religieuses égyptiennes, l’ouvrage ajoute : “ Étant donné l’ancienneté des rapports entre l’Égypte et la Babylonie, que révèlent les Tablettes d’el-Amarna, les pensées et les coutumes babyloniennes eurent sans aucun doute de multiples occasions de s’infiltrer dans les cultes égyptiensa. ” On peut en dire à peu près autant des cultures perse et grecque d’autrefois.

      10. Quelle idée les Babyloniens se faisaient-​ils de la vie après la mort ?

      10 Mais les Babyloniens de l’Antiquité croyaient-​ils à l’immortalité de l’âme ? Voici ce qu’a écrit à ce propos le professeur Morris Jastrow Jr, de l’Université de Pennsylvanie, aux États-Unis : “ [À Babylone,] ni le peuple ni les chefs religieux n’envisageaient que ce qui est venu à la vie puisse un jour s’éteindre définitivement. Ils voyaient la mort comme le passage à une autre forme de vie, et la négation de l’immortalité [de la vie présente] soulignait simplement l’impossibilité d’échapper au changement d’existence introduit par la mort. ” Ainsi, les Babyloniens croyaient que la vie, d’une certaine manière, sous une certaine forme, se poursuivait après la mort. Ils le montraient en enterrant avec les morts des objets que ceux-ci utiliseraient dans l’au-delà.

      11, 12. Après le déluge, où l’enseignement de l’immortalité de l’âme a-​t-​il pris naissance ?

      11 Il est donc clair que l’enseignement de l’immortalité de l’âme remonte à la Babylone antique. Cela a-​t-​il de l’importance ? Sans conteste, car d’après la Bible, la ville de Babel, ou Babylone, fut fondée par Nimrod, un arrière-petit-fils de Noé. Après le déluge, il n’y avait qu’une langue et qu’une religion. Nimrod n’était pas seulement “ en opposition avec Jéhovah ” ; lui et ceux qui le suivaient voulurent ‘ se faire un nom célèbre ’. Ainsi en fondant la ville et en y bâtissant une tour, Nimrod institua une nouvelle religion. — Genèse 10:1, 6, 8-10 ; 11:1-4.

      12 La tradition rapporte que Nimrod mourut de mort violente. Il est logique de penser que les Babyloniens se sentirent poussés à l’honorer grandement, puisqu’il avait été le fondateur, le bâtisseur et le premier roi de leur ville. Du fait que le dieu Mardouk, ou Merodak, était aussi considéré comme le fondateur de Babylone et que plusieurs rois babyloniens tirèrent même leur nom de cette divinité, certains spécialistes ont émis l’hypothèse que Mardouk était Nimrod déifié (2 Rois 25:27 ; Isaïe 39:1 ; Jérémie 50:2). Si tel est le cas, l’idée selon laquelle on a une âme qui survit à la mort devait déjà être courante au moment de la mort de Nimrod. Quoi qu’il en soit, les pages de l’Histoire indiquent qu’après le déluge l’enseignement de l’immortalité de l’âme prit naissance à Babel, ou Babylone.

      13. Comment l’enseignement de l’immortalité de l’âme s’est-​il répandu sur la terre entière, ce qui eut quelle conséquence ?

      13 La Bible montre que Dieu contrecarra les efforts des bâtisseurs de la tour de Babel en confondant leur langage. Incapables désormais de communiquer entre eux, ils renoncèrent à leur projet et furent dispersés “ de là sur toute la surface de la terre ”. (Genèse 11:5-9.) Ne perdons pas de vue que si le langage de ces prétendus bâtisseurs avait été modifié, ce n’était le cas ni de leurs pensées ni de leurs concepts. En conséquence de quoi, partout où ils allèrent ils emportèrent leurs idées religieuses. C’est ainsi que les enseignements religieux babyloniens, dont celui de l’immortalité de l’âme, se répandirent sur la terre entière et devinrent le fondement des grandes religions du monde. Un empire universel de la fausse religion vit le jour ; la Bible le désigne à juste titre par l’expression “ Babylone la Grande, la mère des prostituées et des choses immondes de la terre ”. — Révélation 17:5.

      L’empire universel de la fausse religion s’étend vers l’Orient

      14. Comment les croyances religieuses babyloniennes se sont-​elles répandues dans le sous-continent indien ?

      14 Si l’on en croit certains historiens, voilà plus de 3 500 ans des Aryens de race blanche venus du nord-ouest migrèrent dans la vallée de l’Indus, qui s’étend en gros sur les territoires actuels du Pakistan et de l’Inde. De là, ils progressèrent vers le bassin du Gange et à travers l’Inde. Des experts sont d’avis que ces émigrants tiraient leurs conceptions religieuses d’un ancien fonds de croyances iraniennes et babyloniennes. Ces conceptions religieuses auraient donc jeté les bases de l’hindouisme.

      15. Comment l’idée d’une âme immortelle en est-​elle venue à influencer l’hindouisme actuel ?

      15 En Inde, la notion d’une âme immortelle se retrouva dans la doctrine de la réincarnation. Les sages hindous, qui se débattaient avec le problème universel du mal et de la souffrance parmi les humains, élaborèrent ce qu’on appelle la loi du Karma, la loi des causes et des effets. En combinant cette loi avec la croyance en l’immortalité de l’âme, ils mirent au point l’enseignement de la réincarnation, selon lequel les mérites et démérites d’une vie sont récompensés ou punis dans la suivante. Le but à atteindre par les fidèles est le moksha, c’est-à-dire la libération du cycle des renaissances et l’unification avec ce qu’on appelle l’ultime réalité, ou nirvana. Au cours des siècles, cet enseignement s’est répandu en même temps que l’hindouisme. Et la doctrine de la réincarnation est devenue le point d’appui de l’hindouisme actuel.

      16. Quelle croyance relative à l’au-delà est devenue partie intégrante de la pensée et des pratiques religieuses de l’immense population de l’est asiatique ?

      16 L’hindouisme a donné naissance à d’autres religions, comme le bouddhisme, le jaïnisme et le sikhisme. Ces religions également adhèrent à la croyance en la réincarnation. En outre, en pénétrant dans la plus grande partie de l’est de l’Asie (la Chine, la Corée, le Japon et d’autres pays), le bouddhisme a profondément influencé la culture et la religion de toute cette région. Cela a produit des religions comprenant un amalgame de croyances, d’éléments empruntés au bouddhisme, au spiritisme et au culte des ancêtres, les plus influentes se révélant être le taoïsme, le confucianisme et le shinto. Ainsi, la croyance selon laquelle la vie continue après la mort du corps est devenue partie intégrante de la pensée et des pratiques religieuses de l’immense population vivant dans cette partie du monde.

      Le judaïsme, la chrétienté et l’islam

      17. Que croyaient les Juifs de l’Antiquité à propos de la vie après la mort ?

      17 Mais que croient les fidèles du judaïsme, de la chrétienté et de l’islam concernant la vie après la mort ? De ces religions, le judaïsme est de loin la plus ancienne. Ses origines remontent à quelque 4 000 ans, jusqu’à Abraham — bien avant que Socrate et Platon ne donnent forme à la théorie de l’immortalité de l’âme. Les Juifs de l’Antiquité croyaient en la résurrection des morts, et non en l’immortalité inhérente de l’homme (Matthieu 22:31, 32 ; Hébreux 11:19). Comment la doctrine de l’immortalité de l’âme a-​t-​elle donc gagné le judaïsme ? L’Histoire fournit la réponse.

      18, 19. Comment la doctrine de l’immortalité de l’âme a-​t-​elle gagné le judaïsme ?

      18 En 332 avant notre ère, Alexandre le Grand conquit le Proche-Orient, Jérusalem y comprise. Ses successeurs poursuivant l’exécution de son projet d’hellénisation, les deux cultures, grecque et juive, se mélangèrent. Avec le temps, les Juifs devinrent des experts dans la pensée grecque, et quelques-uns se firent même philosophes.

      19 Philon d’Alexandrie, du Ier siècle de notre ère, fut l’un d’eux. Il admirait Platon et voulait expliquer le judaïsme en utilisant les termes de la philosophie grecque. Il ouvrit ainsi la voie aux futurs penseurs juifs. Le Talmud, des commentaires écrits sur les lois orales formulés par les rabbins, est également influencé par la pensée grecque. “ Les rabbins du Talmud, dit l’Encyclopaedia Judaica, croyaient que l’âme continuait d’exister après la mort. ” La littérature mystique juive postérieure, la kabbale par exemple, va même jusqu’à enseigner la réincarnation. La notion d’immortalité de l’âme est donc entrée dans le judaïsme sous l’influence de la philosophie grecque. Que dire à présent de l’entrée de cet enseignement dans la chrétienté ?

      20, 21. a) Quelle était la position des premiers chrétiens sur la philosophie platonicienne grecque ? b) Qu’est-​ce qui a conduit à la fusion entre les idées de Platon et les enseignements chrétiens ?

      20 Le véritable christianisme vint à l’existence avec Jésus Christ. Miguel de Unamuno, cité précédemment, a écrit à propos de Jésus : “ Peut-être croyait-​il à la résurrection de la chair à la façon judaïque, non à l’immortalité de l’âme à la façon platonicienne [grecque]. ” Et de conclure : “ L’immortalité de l’âme [...] est un dogme philosophique païen. ” On comprend donc que l’apôtre Paul ait mis en garde les chrétiens du Ier siècle contre “ la philosophie et [...] une vaine tromperie selon la tradition des hommes, selon les choses élémentaires du monde et non selon Christ ”. — Colossiens 2:8.

      21 Quand et comment ce “ dogme philosophique païen ” s’infiltra-​t-​il dans la chrétienté ? Une encyclopédie (The New Encyclopædia Britannica) répond : “ À partir du milieu du IIe siècle, les chrétiens qui avaient une certaine connaissance de la philosophie grecque commencèrent à éprouver le besoin d’exprimer leur foi selon les termes de cette philosophie, tant pour leur satisfaction intellectuelle que pour convertir des païens instruits. La philosophie qui leur convenait le mieux était le platonisme. ” Deux philosophes des premiers siècles ont exercé une influence considérable sur les doctrines de la chrétienté. L’un était Origène d’Alexandrie et l’autre Augustin d’Hippone. Tous deux étaient profondément influencés par les idées de Platon et ont contribué à fondre ces idées avec les enseignements chrétiens.

      22. Comment se fait-​il que l’immortalité de l’âme soit aussi devenue un enseignement fondamental de l’islam ?

      22 Si la notion d’immortalité de l’âme dans le judaïsme et la chrétienté est due à l’influence platonicienne, en revanche ce concept a été incorporé à l’islam dès ses débuts. Le Coran, le livre saint de l’islam, enseigne que l’homme a une âme qui continue de vivre après la mort. Il dit que la destinée finale de l’âme est soit la vie dans un jardin paradisiaque au ciel, soit la punition dans un enfer brûlant. Cela ne veut pas dire que les érudits arabes n’ont pas cherché à synthétiser les enseignements islamiques et la philosophie grecque. En fait, le monde arabe a été influencé par l’œuvre d’Aristote. Cependant, l’immortalité de l’âme demeure une croyance des musulmans.

      23. Quelles questions impérieuses concernant la vie après la mort examinerons-​nous dans le prochain article ?

      23 Manifestement, à cause de l’idée selon laquelle l’âme est immortelle, les religions du monde entier ont inventé une panoplie déconcertante de croyances sur l’au-delà. Ces croyances ont influencé, dominé — asservi même — des milliards de personnes. Devant tout cela, on se sent poussé à demander : Est-​il possible de savoir la vérité sur ce qu’on devient quand on meurt ? Y a-​t-​il une vie après la mort ? Que dit la Bible à ce sujet ? C’est ce que nous examinerons dans l’article suivant.

  • La vie après la mort : qu’en dit la Bible ?
    La Tour de Garde 1999 | 1er avril
    • La vie après la mort : qu’en dit la Bible ?

      “ Tu es poussière et tu retourneras à la poussière. ” — GENÈSE 3:19.

      1, 2. a) Mentionnez différentes conceptions de l’au-delà. b) Que nous faut-​il examiner pour savoir ce que la Bible enseigne au sujet de l’âme ?

      “ LA THÉORIE des souffrances éternelles est incompatible avec la croyance selon laquelle Dieu aime les choses qu’il a créées, a fait observer le philosophe hindou Nikhilananda. Croire en la punition éternelle d’une âme pour les erreurs commises pendant quelques années, sans lui donner une chance de s’amender, c’est aller à l’encontre de tout ce que dicte la raison. ”

      2 Comme Nikhilananda, beaucoup aujourd’hui sont gênés par l’enseignement des tourments éternels. D’autres ont pareillement du mal à concevoir des concepts tels que l’accession au nirvana et l’union avec la nature. Même parmi ceux qui affirment fonder leurs croyances sur la Bible, des idées différentes circulent sur ce qu’est l’âme et sur ce qu’elle devient à la mort. Mais qu’enseigne vraiment la Bible au sujet de l’âme ? Pour le savoir, il faut examiner le sens des termes hébreu et grec qui y sont traduits par “ âme ”.

      L’âme selon la Bible

      3. a) Quel mot est traduit par “ âme ” dans les Écritures hébraïques, et que signifie-​t-​il fondamentalement ? b) Comment Genèse 2:7 confirme-​t-​il que le mot “ âme ” peut désigner une personne tout entière ?

      3 Le mot hébreu traduit par “ âme ” est nèphèsh ; il apparaît 754 fois dans les Écritures hébraïques. Que signifie nèphèsh ? D’après le Dictionnaire des religions, ce terme désigne “ l’homme tout entier ”. C’est effectivement ce qui ressort de la description qu’en fait la Bible en Genèse 2:7 : “ Jéhovah Dieu forma [...] l’homme avec de la poussière tirée du sol et il souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante. ” Remarquons que le premier homme “ devint ” une âme. Autrement dit, Adam n’avait pas une âme ; il était une âme, de même que quelqu’un qui devient médecin est un médecin. Le mot “ âme ” désigne donc ici la personne tout entière.

      4. Quel mot est traduit par “ âme ” dans les Écritures grecques chrétiennes, et quel est le sens fondamental de ce mot ?

      4 Le mot traduit par “ âme ” (psukhê) apparaît plus de cent fois dans les Écritures grecques chrétiennes. Comme nèphèsh, ce mot désigne souvent la personne tout entière. Considérez par exemple les déclarations suivantes : “ Mon âme est troublée ” (Jean 12:27), “ la crainte s’emparait de toute âme ” (Actes 2:43), “ que toute âme soit soumise aux autorités supérieures ” (Romains 13:1), “ parlez de façon consolante aux âmes déprimées ” (1 Thessaloniciens 5:14) et “ peu de gens, c’est-à-dire huit âmes, ont été transportés sains et saufs à travers l’eau ”. (1 Pierre 3:20.) Psukhê, comme nèphèsh, désigne manifestement la personne tout entière. D’après Nigel Turner, un spécialiste, ce mot “ évoque ce qui est typiquement humain, le soi, le corps matériel dans lequel est soufflé le rouaḥ [esprit] de Dieu. [...] L’accent est mis sur le soi tout entier ”.

      5. Les animaux sont-​ils des âmes ? Expliquez.

      5 Dans la Bible, le mot “ âme ” se rapporte non seulement aux humains, mais encore aux animaux. Par exemple, lorsqu’il décrit la création des créatures marines, Genèse 1:20 dit que Dieu donna cet ordre : “ Que les eaux pullulent d’un pullulement d’âmes vivantes. ” Et le jour de création suivant, Dieu déclara : “ Que la terre produise des âmes vivantes selon leurs espèces : animal domestique, animal qui se meut et bête sauvage de la terre selon son espèce. ” — Genèse 1:24 ; voir aussi Nombres 31:28.

      6. Que peut-​on dire du mot “ âme ” tel qu’il est utilisé dans la Bible ?

      6 En somme, le mot “ âme ” tel qu’il est utilisé dans la Bible désigne une personne ou un animal, ou la vie dont jouit une personne ou un animal (voir l’encadré ci-dessus). La définition que la Bible donne de l’âme est simple, cohérente, et n’est pas embrouillée par les philosophies et les superstitions compliquées des hommes. Ceci étant, la question se pose : selon la Bible, que devient l’âme à la mort ?

      Les morts sont inconscients

      7, 8. a) Que révèlent les Écritures à propos de la condition des morts ? b) Montrez à l’aide de la Bible que l’âme peut mourir.

      7 La condition des morts est révélée en Ecclésiaste 9:5, 10, où on lit : “ Les morts ne savent plus rien ; [...] dans le séjour des morts où tu vas, il n’y a plus ni travail, ni science, ni intelligence, ni sagesse. ” (Bible de Maredsous). La mort est par conséquent un état de non-existence. Un psalmiste écrivit que, lorsque quelqu’un meurt, “ il retourne à son sol ; en ce jour-​là périssent ses pensées ”. (Psaume 146:4.) Ainsi, les morts sont inconscients, inactifs.

      8 Quand il a condamné Adam, Dieu a déclaré : “ Tu es poussière et tu retourneras à la poussière. ” (Genèse 3:19). Avant que Dieu ne le forme à partir de la poussière du sol et ne lui donne la vie, Adam n’existait pas. Quand il est mort, Adam est retourné à cet état. Sa punition a été la mort, pas un transfert dans un autre monde. Qu’est-​il arrivé à son âme ? Étant donné que souvent dans la Bible le mot “ âme ” désigne simplement une personne, lorsqu’on dit qu’Adam est mort, on dit donc que l’âme nommée Adam est morte. Cela pourrait sembler étrange à quelqu’un qui croit en l’immortalité de l’âme. Cependant, la Bible déclare : “ L’âme qui pèche — c’est elle qui mourra. ” (Ézékiel 18:4). Lévitique 21:1 parle d’“ une âme décédée ”. (Un “ cadavre ”, Bible de Jérusalem.) Et les naziréens ne devaient venir vers “ aucune âme morte ”. (“ Une personne morte ”, Bible à la Colombe.) — Nombres 6:6 .

      9. Que faut-​il comprendre quand on lit dans la Bible que l’“ âme ” de Rachel “ sortait ” ?

      9 Mais que penser de la mort tragique de Rachel, qui survint alors qu’elle mettait au monde son deuxième fils ? En Genèse 35:18, nous lisons : “ Comme son âme sortait (car elle mourut), [...] elle l’appela du nom de Ben-Oni, mais son père l’appela Benjamin. ” Ce passage sous-entend-​il que Rachel avait un être intérieur qui partit à sa mort ? Pas du tout. Souvenez-​vous que le mot “ âme ” peut également s’appliquer à la vie qu’une personne possède. Dans ce cas, par conséquent, l’“ âme ” de Rachel désignait simplement sa “ vie ”. C’est ce qui amène d’autres bibles à rendre l’expression “ son âme sortait ” par “ sa vie s’en allait ” (Bible Pirot-Clamer), “ dans son dernier souffle ” (Traduction Œcuménique de la Bible) et “ au moment de rendre le dernier soupir ”. (Bible en français courant.) Rien n’indique qu’une mystérieuse partie de Rachel ait survécu à sa mort.

      10. En quel sens l’âme du fils d’une veuve est-​elle ‘ revenue en lui ’ ?

      10 Il en va de même de la résurrection du fils d’une veuve, rapportée en 1 Rois chapitre 17. Au 1R 17 verset 22, on lit que, lorsqu’Éliya pria sur le jeune garçon, “ Jéhovah écouta la voix d’Éliya, de sorte que l’âme de l’enfant revint en lui, et il prit vie ”. Une nouvelle fois, le mot “ âme ” signifie “ vie ”. Ainsi, la Bible du Rabbinat français dit : “ La vie revint au cœur de l’enfant, et il fut sauvé. ” C’est bien la vie, et non une forme vague, qui retourna dans le garçon. Cela s’accorde avec ce qu’Éliya dit à la mère du garçon : “ Vois, ton fils [toute sa personne] est vivant. ” — 1 Rois 17:23.

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