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Les personnes âgées : une cible privilégiéeRéveillez-vous ! 1997 | 22 septembre
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Des Italiens qui savent profiter de leurs aînés
Le livre L’Italia che truffa [L’Italie qui escroque] décrit la méthode ingénieuse qu’ont trouvée des escrocs italiens pour extorquer leurs économies à des personnes âgées. En 1993 arrive aux affaires un nouveau gouvernement dirigé par l’ex-gouverneur de la Banque d’Italie. Certains billets en circulation, émis alors que ce dernier occupait son ancienne fonction, portent sa signature. Ils restent bien entendu valides. Mais les escrocs se présentent chez des personnes âgées et se font passer pour des employés de la Banque d’Italie en montrant de fausses cartes d’identité. Ils disent à leurs victimes : “ Vous savez que le gouverneur de la Banque d’Italie est devenu président du Conseil ; sa signature, qui apparaît sur les billets, n’est donc plus valide. Nous sommes chargés de collecter les anciens billets et de les remplacer par les nouveaux, signés par le gouverneur actuel [...]. Voici un reçu. Allez à votre banque avec ce document après-demain, et on vous donnera la somme que vous nous avez remise aujourd’hui. ” Grâce à ce stratagème, les escrocs sont parvenus à collecter 15 millions de lires (50 000 francs français) en un seul jour !
Certains escrocs italiens abordent dans la rue des passants peu méfiants, notamment des personnes âgées. Ils leur demandent de répondre à une enquête, puis leur donnent un papier à signer, simplement, disent-ils, pour prouver qu’ils ont bien été interrogés. En réalité, il s’agit d’un contrat par lequel les signataires s’engagent à faire ou à acheter quelque chose.
Quelque temps plus tard, les victimes reçoivent par la poste un paquet contenant quelques babioles. Sur l’emballage figure parfois un avertissement selon lequel elles s’exposeraient à des poursuites si elles refusaient le colis. Certaines, en particulier les plus âgées, prennent peur et se disent qu’il vaut mieux payer la somme relativement modeste qui leur est demandée plutôt que de se voir traîner devant un tribunal.
L’extorsion est-elle répandue en Italie ? Selon L’Italia che truffa, 500 000 plaintes sont déposées chaque année. Les cas non signalés sont au moins trois fois plus nombreux. Commentaire d’un journaliste de télévision : “ Il se produit environ deux millions d’escroqueries chaque année, quelque chose comme cinq ou six mille par jour. ”
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Quand les escrocs se servent de la religionRéveillez-vous ! 1997 | 22 septembre
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En Italie, les escrocs de la religion ont un nouveau tour dans leur sac. Des prêtres ont été bernés par ce qu’ils pensaient être de pieux catholiques. Ces étranges fidèles se servent de la tradition catholique qui veut que l’on paie des messes de requiem pour des personnes décédées. Comment s’y prennent-ils ? La revue Famiglia Cristiana explique qu’ils proposent de régler d’avance le prix d’une dizaine de messes, signent un chèque d’un montant très supérieur à la somme demandée et font en sorte que le prêtre, dans sa naïveté, leur rembourse la différence en liquide. Les escrocs empochent l’argent, et le prêtre un chèque en bois !
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