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1A Le nom divin dans les Écritures hébraïquesLes Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
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Les éditions courantes de la Septante (LXX), de la Peshitta (Sy) et de la Vulgate (Vg) substituent au nom unique de Dieu le simple titre de “ Seigneur ”. — Voir App. 1C.
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1A Le nom divin dans les Écritures hébraïquesLes Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
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L’usage qui s’était établi parmi les Juifs de substituer des titres au nom divin a été suivi dans des copies postérieures de la Septante, dans la Vulgate et dans bien d’autres versions, anciennes et modernes. Dans le dictionnaire de Liddell et Scott (A Greek-English Lexicon, Oxford 1968, p. 1013) on trouve ceci : “ ὁ Κύριος, = Héb. Yahweh, LXX Gn. 11.:5, al. ” Remarque analogue dans le Supplément au dictionnaire de la Bible (Paris 1993, fasc. 68, col. 661) : “ Dans nos manuscrits de la Septante, le correspondant habituel du tétragramme YHWH est κύριος [seigneur]. ” Dans un article intitulé “ Des diverses manières d’écrire le tétragramme sacré dans les anciens documents hébraïques ” (Études bibliques et orientales de religions comparées, par M. Delcor, Leiden 1979, p. 2, 3) on peut lire ceci : “ La version grecque des LXX à peu près contemporaine de notre manuscrit [1QIsa] interprète aussi méthodiquement le tétragramme par Κύριος, ‘ Seigneur ’ ou par ὁ Κύριος, ‘ le Seigneur ’, comme si la prononciation Adonai s’était imposée aux traducteurs. ” Voici ce que dit le Dictionnaire de la Bible, par F. Vigouroux (Paris 1926, t. 1, col. 223) : “ Les Septante et la Vulgate portent Κύριος et Dominus, ‘ Seigneur ’, là où l’original porte Jéhovah. ” Et L. Wogue (Le Pentateuque, Paris 1860, t. I, p. L) écrit ceci : “ Quant au saint Tétragramme, on sait que le judaïsme, de temps immémorial et dans toutes ses sectes sans exception, s’est abstenu de le prononcer selon sa forme véritable : les rabbanites ou pharisiens disaient Adônaï, les Samaritains Schimâ (הַשם = שימא), les hellénistes d’Alexandrie Κυριος, d’où l’Église a pris Dominus. ” Enfin, à propos du nom divin, on peut lire dans A Compendious Syriac Dictionary, par J. Smith (Oxford 1903, p. 298), que Maryaʼ “ dans la Peshitta de l’AT [version syriaque] représente le Tétragramme ”. — Voir aussi Greek Lexicon of the Roman and Byzantine Periods, par E. Sophocles, New York 1975, p. 699, sous κύριος.
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1A Le nom divin dans les Écritures hébraïquesLes Saintes Écritures. Traduction du monde nouveau (avec notes et références)
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Dans une note de cette édition, Tyndale a écrit ceci : “ Iehovah est le nom de Dieu (...). D’autre part, toutes les fois que tu vois SEIGNEUR en grandes lettres (sauf si c’est une faute d’impression), c’est Iehovah en hébreu. ” De là est venue l’habitude chez les traducteurs d’employer le nom de Jéhovah en quelques endroits seulement, mais d’écrire “ SEIGNEUR ” ou “ DIEU ” dans la plupart des endroits où le Tétragramme paraît en hébreu. Cette habitude a été adoptée par les traducteurs de la King James Version en 1611, où le nom de Jéhovah ne se rencontre que quatre fois : Ex 6:3 ; Ps 83:18 ; Is 12:2 ; 26:4.
La Bible de Genoude, parue en 1824, emploie “ Jéhovah ” pour traduire le Tétragramme sacré (voir Ex 6:3 ; 15:3, 6, 11, 16 ; Dt 33:2, 3, 5, 11 ; Ps 95:1, 2, 4, 7-10, 12 ; NW : Ps 96:1, 2, 4, 7-10, 13 ; etc.). La Bible de Crampon, édition de 1894, dit ceci dans sa préface : “ Nous avons conservé Jéhovah, tout en sachant bien que la prononciation très probable de ce mot est Jahvé. ” (Dans l’édition révisée de 1923, le Tétragramme divin est transcrit Yahweh et non plus Jéhovah). La Bible de Darby met le nom “ Jéhovah ” dans les textes suivants : Ex 6:2, 3 ; Is 12:2 ; 26:4 et dans la note de Ps 83:18. Enfin, dans l’introduction de la Bible de Chouraqui (1985), on trouve ceci : “ Le tétragramme IHVH est représenté sous deux formes, IHVH/adonaï et IHVH/Elohîm, qui correspondent aux prononciations traditionnelles du nom divin en hébreu. ”
D’autre part, voici ce qu’on peut lire dans Introduction à l’Ancien Testament, par G. Archer (Saint-Légier 1978, p. 63) : “ Mais les Juifs (...) commencèrent à ressentir des scrupules de prononcer le nom sacré, de peur de violer le troisième commandement. C’est pourquoi l’on se mit à substituer le titre ʼadōnāy (‘ Seigneur ’) à Yahweh lors de la lecture à haute voix. Pour signaler cette substitution, les Massorètes placèrent les voyelles de ʼadōnāy sous les consonnes de Yahweh, ce qui donna yehōwāh, soit ‘ Jéhovah ’. ” Et on lit en note : “ Pour des raisons phonétiques, la première voyelle ‘ a ’ de adōnāy devient ‘ e ’ après le y dans yehōwāh. ” Et voici ce que dit La Bible déchiffrée (Paris 1977, p. 157) : “ En plus de ces trois termes [El, Elohim, Adon], il y a le nom personnel Yahwé (Jéhovah). Mais par respect pour ce nom, on lui a préféré, lors des lectures publiques, l’appellation ‘ Seigneur ’. (...) On appauvrit ainsi la lecture de la Bible en ne voyant plus derrière le mot d’emprunt le nom propre de Dieu. ” Citons enfin Theological Wordbook of the Old Testament, par R. Harris (Chicago 1980, vol. 1, p. 13) : “ Des Juifs pieux ont commencé à substituer au nom véritable le mot ʼǎdōnā(y). Les Massorètes ont laissé les quatre consonnes originelles dans le texte, mais ils ont ajouté les voyelles [d’ʼǎdōnā(y)]. (...) La Bible hébraïque présente cette particularité plus de six mille fois dans le texte. La plupart des traductions mettent tout le titre en capitales et écrivent ‘ SEIGNEUR ’. Font exception l’ASV [American Standard Version] et la New World Translation qui emploient ‘ Jéhovah ’, l’Amplified [Bible] qui emploie ‘ Seigneur ’ et la JB [The Jerusalem Bible] qui emploie ‘ Yahweh ’. (...) Aux endroits où paraît ʼǎdōnā(y) yhwh, le second terme est doté des voyelles de ʼēlōhim, et de là viennent (...) les expressions telles que ‘ Seigneur DIEU ’ (p. ex. en Amos 7:1). ”
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