12, 13. a) Contrairement à son ancêtre David, pourquoi le “Prince de paix” ne doit-​il pas régner seul? b) Les chrétiens oints ont-​ils dû attendre l’instauration du Royaume en 1914 pour recevoir la bénédiction promise, et comment le savons-​nous?

¹² Il est évident pour tous que le Messie promis ne gouverne pas la Jérusalem terrestre du Proche-Orient, en vue de la réalisation de l’alliance abrahamique. Contrairement à son ancêtre David de l’Antiquité, le Messie et “Prince de paix” ne doit pas gouverner seul. Il a promis d’associer à sa domination ses douze fidèles apôtres et ses autres disciples engendrés de l’esprit, en tout 144 000 personnes (Révélation 7:1-8; 14:1-4). Un reste de ces disciples est encore sur terre. Or, qu’est-​ce qui a été fait en leur faveur pour aider à la réalisation de l’alliance abrahamique au sujet de laquelle Dieu a juré? L’apôtre Paul, homme éminent parmi les futurs associés à ce Royaume, écrit ce qui suit en Galates 3:8: “Or l’Écriture, voyant d’avance que Dieu déclarerait justes les gens des nations en raison de la foi, a annoncé d’avance la bonne nouvelle à Abraham, à savoir: ‘Grâce à toi toutes les nations seront bénies.’”

¹³ Les chrétiens choisis d’entre les nations n’ont pas eu à attendre que le Royaume soit établi en 1914 pour recevoir la bénédiction promise, car l’apôtre Paul ajouta: “Ainsi donc, ceux qui sont attachés à la foi sont en train d’être bénis avec le fidèle Abraham.” (Galates 3:9). Le chrétien Paul était en train d’être béni, lui et tous les autres chrétiens engendrés de l’esprit de son tempsa. Pareillement aujourd’hui, le reste composé des chrétiens engendrés de l’esprit qui sont attachés à la foi dans le Messie, la “postérité” principale d’Abraham pour la bénédiction de l’humanité, reçoit, lui aussi, la bénédiction promise.

14. a) Comment les chrétiens oints ont-​ils été particulièrement bénis, conformément à l’alliance abrahamique? b) De quelle façon cela a-​t-​il honoré le nom de Jéhovah?

¹⁴ En se vouant à Jéhovah et en symbolisant ce vœu par le baptême d’eau, et en étant ensuite engendrés de l’esprit de Dieu en vue d’un héritage spirituel, ces chrétiens sont devenus des fils spirituels du Grand Abraham, Jéhovah. Ils sont également devenus cohéritiers de Jésus Christ, le Grand Isaac (Romains 8:17). En vérité, ils sont particulièrement bénis conformément à l’alliance abrahamique. Jéhovah a été fidèle à son serment, prouvant ainsi qu’il est véridique et parfaitement capable de mener à terme ce qu’il a solennellement juré de faire en son propre nom.

15. Selon l’apôtre Paul, que sont, sur le plan individuel, les membres du reste des chrétiens engendrés de l’esprit?

¹⁵ Tout membre du reste des chrétiens engendrés de l’esprit est un Juif spirituel. C’est ce que dit l’apôtre Paul en ces termes: “N’est pas Juif celui qui l’est au-dehors, et n’est pas circoncision celle qui l’est au-dehors dans la chair. Mais est Juif celui qui l’est au-dedans, et sa circoncision, c’est celle du cœur par l’esprit, et non par un code écrit.” — Romains 2:28, 29.

16. Les Juifs spirituels forment quelle classe prédite en Zacharie 8:23?

¹⁶ En cette période, “la conclusion du système de choses”, ces chrétiens engendrés de l’esprit, qui sont Juifs au-dedans et circoncis de cœur, composent la classe des Juifs prédite en Zacharie 8:23, où nous lisons: “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées: ‘Ce sera en ces jours-​là que dix hommes de toutes les langues des nations saisiront, oui, ils saisiront effectivement le pan d’un homme juif, en disant: “Nous irons avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous.”’”

17. a) Que représentent les “dix hommes” qui désirent adorer Jéhovah avec le reste des Juifs spirituels de notre temps? b) En s’associant aux Juifs spirituels pour adorer Jéhovah, de quoi les membres des “autres brebis” jouissent-​ils déjà maintenant?

¹⁷ Ce “vous” avec qui les “dix hommes” désirent aller adorer Jéhovah Dieu désigne le reste des Juifs spirituels de notre époque, la classe qui constitue “l’esclave fidèle et avisé” dont parle Matthieu 24:45-47. Le nombre dix symbolisant la plénitude terrestre, les “dix hommes de toutes les langues des nations” représentent toutes les brebis symboliques annoncées en Matthieu 25:32-46. Elles font partie de la classe des “autres brebis” dont a parlé Jésus, classe qu’il réunira au reste, lui aussi comparable à des brebis, pour qu’ensemble ils ne forment plus qu’“un seul troupeau” sous la houlette d’un “seul berger”, c’est-à-dire lui-​même (Jean 10:16). Elles ont ainsi un avant-goût des bénédictions de l’alliance abrahamique qui seront dispensées par l’entremise de la “postérité” du Grand Abraham, Jéhovah Dieu. À coup sûr, ce que Dieu a juré de faire pour toute l’humanité est imminent!

[Note]

5. Comment, selon Hébreux 6:13-18, Dieu est-​il intervenu par un serment dans l’alliance abrahamique?

⁵ À ce propos, nous lisons ce qui suit en Hébreux 6:13-18: “En effet, quand Dieu fit sa promesse à Abraham, comme il n’avait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui-​même, disant: ‘Oui, en bénissant je bénirai, et en multipliant je multiplierai.’ Et c’est ainsi qu’Abraham, après s’être montré patient, obtint cette promesse. Les hommes, en effet, jurent par un plus grand, et leur serment est la fin de toute contestation, car pour eux c’est une garantie légale. C’est de cette manière que Dieu, voulant montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l’immutabilité de son conseil, intervint par un serment, afin que, par deux choses immuables, dans lesquelles il est impossible à Dieu de mentir, nous ayons, nous qui nous sommes enfuis dans le refuge, un puissant encouragement à saisir l’espérance qui nous est proposée.”

6. a) Quelle raison Dieu a-​t-​il eue de jurer par lui-​même en rapport avec la promesse faite à Abraham? b) Pourquoi Jéhovah pouvait-​il se servir de son “ami”?

⁶ Généralement, une motivation puissante est à la base d’un serment. Ceci est particulièrement vrai quand le serment est fait par Dieu spontanément et volontairement. Une telle motivation existe dans le cas présent, où il est dit que Jéhovah jure, oui, qu’il jure par lui-​même. Cette promesse appuyée d’un serment que Jéhovah a faite à Abraham, son “ami”, nous concerne tous aujourd’hui. Jéhovah fut sensible au fait qu’Abraham accepta son invitation à quitter sa terre natale pour se rendre dans un pays qu’il donnerait pour possession à ses descendants. Il pouvait sans crainte rendre grand le nom de cet “ami” et se servir de lui pour bénir d’autres hommes. Il pouvait très bien lui dire: “Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui appellera le mal sur toi, et grâce à toi se béniront assurément toutes les familles du sol.” — Genèse 12:3; Ésaïe 41:8.

7. a) Quel miracle Jéhovah fit-​il en faveur d’Abraham quand sa femme eut atteint l’âge de 90 ans? b) Comment Abraham démontra-​t-​il sa foi et son obéissance d’une façon unique?

⁷ Quand Sara, la femme d’Abraham, eut atteint 90 ans et passé de loin l’âge d’enfanter, Dieu lui accorda de donner miraculeusement à Abraham leur fils bien-aimé Isaac, pour servir la merveilleuse promesse faite au patriarche. Celui-ci se montra prêt à offrir ce précieux fils en sacrifice humain pour se conformer à l’ordre de son Dieu, Jéhovah. Cette démonstration de foi et d’obéissance unique toucha Jéhovah au point qu’il dit ce qui suit à son “ami” Abraham:

8, 9. a) Qu’a fait Jéhovah consécutivement à cette démonstration de foi et d’obéissance de la part d’Abraham? b) À qui Dieu se faisait-​il comptable de sa promesse?

⁸ “‘Par moi-​même je jure’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘que, puisque tu as fait cette chose et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai vraiment et je multiplierai vraiment ta postérité comme les étoiles des cieux et comme les grains de sable qui sont sur le bord de la mer; et ta postérité prendra possession de la porte de ses ennemis. Et grâce à ta postérité se béniront assurément toutes les nations de la terre, parce que tu as écouté ma voix.’” — Genèse 22:15-18.