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  • Pourquoi Jéhovah a-t-il des témoins?
    Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
    • Chapitre 1

      Pourquoi Jéhovah a-​t-​il des témoins?

      LES TÉMOINS DE JÉHOVAH sont mondialement connus pour leur détermination à parler à tous de Jéhovah Dieu et de son Royaume. Ils ont aussi la réputation de rester attachés à leurs croyances face à n’importe quelle opposition, même face à la mort.

      “Les principales victimes de la persécution religieuse aux États-Unis durant le XXe siècle ont été les Témoins de Jéhovah”, lit-​on dans un ouvrage d’Archibald Cox intitulé The Court and the Constitution ([Les tribunaux et la Constitution] 1987). “Les Témoins de Jéhovah (...) ont été harcelés et persécutés par des gouvernements dans le monde entier, déclare Tony Hodges. Dans l’Allemagne nazie, on les a rassemblés et envoyés dans des camps de concentration. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Société [Watch Tower] a été interdite en Australie et au Canada. (...) Maintenant [dans les années 70], les Témoins de Jéhovah sont pourchassés en Afrique.” — Jehovah’s Witnesses in Africa (Les Témoins de Jéhovah en Afrique), édition de 1985.

      Pourquoi une telle persécution? Quel est l’objectif de la prédication? Les Témoins de Jéhovah ont-​ils réellement reçu leur mission de Dieu? Et pourquoi Jéhovah aurait-​il des témoins, humains et imparfaits de surcroît? Les réponses ont un lien avec des grandes questions en cours de jugement dans le cadre d’un procès universel, de loin le plus important des procès qui aient jamais été engagés. Il nous faut examiner ces grandes questions si nous voulons comprendre pourquoi Jéhovah a des témoins et pourquoi ces témoins sont prêts à endurer l’opposition la plus vive.

      La souveraineté de Jéhovah est contestée

      Ces questions capitales mettent en cause la légitimité de la souveraineté de Jéhovah Dieu, de sa domination suprême. Il est le Souverain de l’univers parce qu’il est Créateur, Dieu et Tout-Puissant (Gen. 17:1; Ex. 6:3; Rév. 4:11). Il est donc légitime qu’il domine sur tout ce qui est dans le ciel et sur la terre (1 Chron. 29:12, note). Mais il exerce toujours sa souveraineté dans l’amour (voir Jérémie 9:24). Que demande-​t-​il en retour de ses créatures intelligentes? Il veut qu’elles l’aiment et qu’elles reconnaissent sa souveraineté (Ps. 84:10). Pourtant, il y a des milliers d’années de cela, on a contesté la légitimité de la souveraineté de Jéhovah. Qui, et de quelle façon? Le premier livre de la Bible, c’est-à-dire la Genèse, jette une lumière sur le sujet.

      La Genèse raconte que Dieu a créé Adam et Ève, le premier couple humain, et leur a offert pour habitat un beau jardin. Ils devaient obéir à ce commandement divin: “De tout arbre du jardin tu pourras manger à satiété. Mais pour ce qui est de l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais, tu ne devras pas en manger, car le jour où tu en mangeras, tu mourras à coup sûr.” (Gen. 2:16, 17). Qu’était cet “arbre de la connaissance du bon et du mauvais”, et que signifierait la consommation de son fruit?

      Il s’agissait d’un arbre réel, mais que Dieu utilisait comme symbole. Parce que Dieu l’a appelé “l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais” et qu’il a ordonné de ne pas manger de son fruit, l’arbre symbolisait fort bien son droit de déterminer pour les humains ce qui est “bon” (ce qui lui plaît) et ce qui est “mauvais” (ce qui lui déplaît). Par conséquent, la présence de cet arbre mettait à l’épreuve le respect de l’homme pour la souveraineté de Dieu. Hélas! les deux premiers humains ont désobéi à Dieu et mangé du fruit défendu. À cette épreuve de leur obéissance et de leur reconnaissance, épreuve simple, mais de grande portée, ils ont échoué. — Gen. 3:1-6.

      Cet acte, bénin en apparence, constituait une rébellion contre la souveraineté de Jéhovah. En quel sens? Pour saisir la portée de l’acte d’Adam et Ève, il faut comprendre de quelle manière les humains sont faits. Lorsque Jéhovah créa le premier homme et la première femme, il leur fit un don remarquable: le libre arbitre. En complément de ce don, il les dota de facultés mentales comme celles de la perception, du raisonnement et du jugement (Héb. 5:14). Ils n’avaient rien de robots sans intelligence, ni d’animaux mus par le seul instinct. Toutefois, leur liberté était relative, subordonnée aux lois de Dieu (voir Jérémie 10:23, 24). Adam et Ève ont choisi de manger du fruit défendu. Ce faisant, ils ont mal utilisé leur liberté. Comment en sont-​ils arrivés là?

      La Bible explique qu’auparavant une créature spirituelle de Dieu avait délibérément décidé de s’opposer et de résister à Dieu. Cette créature, qui plus tard a été connue sous le nom de Satan, a utilisé un serpent qui vivait en Éden pour parler à Ève et l’amener, elle, puis, par elle, Adam, à cesser de se soumettre à la souveraineté de Dieu (Rév. 12:9). En mangeant du fruit de l’arbre, Adam et Ève plaçaient leur jugement au-dessus de celui de Dieu, indiquant qu’ils voulaient être eux-​mêmes juges de ce qui était bon et de ce qui était mauvais. — Gen. 3:22.

      La question soulevée était donc la suivante: Jéhovah est-​il en droit de dominer les humains, et exerce-​t-​il sa souveraineté dans le meilleur intérêt de ses sujets? Elle était nettement sous-entendue dans ces propos que le Serpent a tenus à Ève: “Est-​ce que vraiment Dieu a dit que vous ne devez pas manger de tout arbre du jardin?” Il insinuait que Dieu, à tort, privait la femme et son mari de quelque chose de bon. — Gen. 3:1.

      La rébellion en Éden a soulevé une autre question: Dans l’épreuve, les humains peuvent-​ils être fidèles à Dieu? Vingt-quatre siècles plus tard, elle a été précisée dans l’affaire de Job, un homme fidèle. Satan, la ‘voix’ qui avait parlé derrière le serpent, défia Jéhovah en face, disant: “Est-​ce pour rien que Job a craint Dieu?” Puis il lança cette accusation: “N’as-​tu pas dressé une haie autour de lui, et autour de sa maison, et autour de tout ce qui est à lui, à la ronde? L’œuvre de ses mains, tu l’as bénie, et son cheptel s’est répandu sur la terre.” De cette façon, il laissait entendre que si Job se montrait droit, c’était par intérêt. Et il porta cette autre accusation: “Peau pour peau, et tout ce qu’un homme a, il le donnera pour son âme.” Étant donné que, selon la remarque de Jéhovah, ‘il n’y avait personne comme Job sur la terre’, la prétention de Satan était bel et bien de pouvoir détourner de Dieu tout homme qui le sert (Job 1:8-11; 2:4). Par conséquent, indirectement, c’est l’intégrité de tous les serviteurs de Dieu qui était mise en doute, ainsi que leur fidélité à Sa souveraineté.

      Une fois soulevées, les questions devaient être réglées. Le temps écoulé, maintenant quelque 6 000 ans, et le lamentable échec des gouvernements montrent clairement que les humains ont besoin de la souveraineté de Dieu. Mais en veulent-​ils? Y a-​t-​il des humains prêts à manifester une considération sincère pour la souveraineté légitime de Jéhovah? Oui! Jéhovah a ses témoins! Toutefois, avant de considérer leur témoignage, voyons ce que signifie être un témoin.

      Ce que signifie être un témoin

      On comprend mieux ce que signifie être un témoin pour Jéhovah en reprenant, dans la langue originale, les mots qui ont été traduits par “témoin” et “témoigner”. Dans les Écritures hébraïques, le nom rendu par “témoin” (ʽédh) dérive d’un verbe (ʽoudh) qui veut dire “revenir” ou “répéter, refaire”. Au sujet du nom (ʽédh), un lexique (Theological Wordbook of the Old Testament) donne cette explication: “Un témoin est quelqu’un qui, par la répétition, soutient énergiquement son témoignage. Le mot [ʽédh] est très courant dans le langage juridique.” Un dictionnaire étymologique de l’hébreu (A Comprehensive Etymological Dictionary of the Hebrew Language for Readers of English) dit encore: “Le sens orig[inal] [du verbe ʽoudh] était prob[ablement]: ‘Il a répété avec force.’”

      Dans les Écritures grecques chrétiennes, les mots grecs rendus par “témoin” (martus) et “témoigner” (marturéô) avaient aussi une connotation juridique; cependant, avec le temps, ils ont pris un sens plus large. Selon un dictionnaire de théologie (Theological Dictionary of the New Testament), “le concept de témoin s’emploie à la fois dans le sens de quelqu’un qui témoigne de faits vérifiables et dans celui de quelqu’un qui témoigne de vérités, c’est-à-dire qui exprime et confesse des convictions”. Donc, un témoin est quelqu’un qui, soit rapporte des faits dont il a eu connaissance directement, soit proclame des opinions ou des vérités dont il est convaincua.

      La fidélité des chrétiens du Ier siècle a ajouté au mot “témoin” un autre sens. En effet, beaucoup de ces premiers chrétiens ont témoigné malgré la persécution et face à la mort (Actes 22:20; Rév. 2:13). En conséquence, vers le IIe siècle de notre ère, le mot grec traduit par témoin (martus, d’où vient également le mot “martyr”) a pris le sens de personne prête à “sceller par sa mort le sérieux de son témoignage ou de sa confession”. Ces chrétiens n’ont pas été appelés témoins parce qu’ils sont morts; ils sont morts parce qu’ils étaient des témoins fidèles.

      Dès lors, qui ont été les premiers témoins de Jéhovah? Qui a été disposé à proclamer, à ‘répéter avec force’ — par la parole et par son mode de vie — que Jéhovah est le Souverain légitime? Qui a été désireux de rester fidèle à Dieu, même jusqu’à la mort?

      Les premiers témoins de Jéhovah

      L’apôtre Paul a dit: “Une si grande nuée [gr. néphos, c’est-à-dire masse nuageuse] de témoins (...) nous entoure.” (Héb. 12:1). Cette ‘masse nuageuse’ de témoins a commencé à se former peu après la rébellion contre la souveraineté de Dieu en Éden.

      En Hébreux 11:4, Paul montre que le premier témoin de Jéhovah fut Abel. Il dit: “Par la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn et, grâce à elle, il reçut le témoignage qu’il était juste, Dieu rendant témoignage à propos de ses dons; et grâce à elle, bien que mort, il parle encore.” De quelle manière a-​t-​il été un témoin pour Jéhovah? La réponse réside certainement dans la raison pour laquelle son sacrifice a été “de plus grande valeur” que celui de Caïn.

      En termes simples, Abel a fait la bonne offrande avec les bonnes motivations, et il l’a appuyée par des actions qui convenaient. Comme don, il a fait un sacrifice sanglant représentant la vie des premiers-nés de son troupeau; Caïn, lui, a offert des produits alimentaires sans vie (Gen. 4:3, 4). Le sacrifice de Caïn n’était pas motivé par la foi qui a rendu acceptable l’offrande d’Abel. Caïn devait modifier sa façon d’adorer. Mais il n’a pas agi dans ce sens; au contraire, il a dévoilé la mauvaise disposition de son cœur en rejetant les conseils et les avertissements de Dieu et en assassinant le fidèle Abel. — Gen. 4:6-8; 1 Jean 3:11, 12.

      Abel a manifesté la foi que ses parents n’ont pas eue. Par sa fidélité, il a exprimé sa conviction que la souveraineté de Jéhovah est juste et légitime. Pendant toute sa vie qui dura un siècle environ, Abel a démontré qu’un homme peut être fidèle à Dieu jusqu’à sceller par sa mort son témoignage. Son sang “parle encore” en ce sens que le récit de son martyre, récit inspiré de Dieu, a été conservé dans la Bible pour les générations ultérieures.

      Environ cinq siècles après la mort d’Abel, Hénoch a commencé à ‘marcher avec le vrai Dieu’, c’est-à-dire à suivre une ligne de conduite conforme aux critères divins de ce qui est bon et mauvais (Gen. 5:24). À cette époque-​là, le rejet de la souveraineté de Dieu avait amené une prolifération de pratiques impies chez les humains. Hénoch était convaincu que le Souverain suprême prendrait des mesures contre les impies, et l’esprit de Dieu le poussa à annoncer leur destruction (Jude 14, 15). Hénoch est resté un témoin fidèle même jusqu’à la mort, car Jéhovah “le prit”, vraisemblablement pour lui éviter une mort violente aux mains de ses ennemis (Héb. 11:5). On pouvait donc ajouter son nom à la liste toujours plus longue de la “grande nuée de témoins” des temps préchrétiens.

      L’impiété a continué d’envahir les affaires humaines. Du vivant de Noé, qui est né environ 70 ans après la mort de Hénoch, des anges, des fils de Dieu, sont venus sur terre, certainement en prenant une forme humaine, et ont vécu avec de jolies femmes. On a appelé Néphilim les descendants qu’ils ont engendrés; c’étaient des géants parmi les hommes (Gen. 6:1-4). Quelles ont été les conséquences de cette union contre nature de créatures spirituelles avec des créatures humaines, et qu’a apporté la race hybride engendrée par ces liaisons? Voici la réponse du récit inspiré: “En conséquence, Jéhovah vit que la méchanceté de l’homme était abondante sur la terre et que toute inclination des pensées de son cœur n’était toujours que mauvaise. Ainsi Dieu vit la terre et voici qu’elle était dégradée, car toute chair avait dégradé sa voie sur la terre.” (Gen. 6:5, 12). Quelle tristesse de voir la terre, le marchepied de Dieu, ainsi “pleine de violence”! — Gen. 6:13; És. 66:1.

      Noé, lui, “était un homme juste”, un homme qui “se montrait sans défaut parmi ses contemporains”. (Gen. 6:9.) Il donnait la preuve de sa soumission à la souveraineté de Dieu en agissant ‘selon tout ce que Dieu lui ordonnait’ (Gn 6:22). Mû par la foi, il “construisit une arche pour sauver sa maisonnée”. (Héb. 11:7.) Mais Noé a été plus qu’un constructeur; “prédicateur [ou héraut] de justice”, il a averti ses contemporains d’une destruction imminente (2 Pierre 2:5). Malgré le courageux témoignage de Noé, la génération méchante d’alors ‘ne s’aperçut de rien jusqu’à ce que le déluge vînt et l’emportât toute’. — Mat. 24:37-39.

      Après l’époque de Noé et du déluge, Jéhovah a eu des témoins parmi les patriarches. Abraham, Isaac, Jacob et Joseph figurent en début de liste dans la nuée de témoins préchrétiens (Héb. 11:8-22; 12:1). Ces hommes ont démontré qu’ils soutenaient la souveraineté de Jéhovah, et ce en restant intègres (Gen. 18:18, 19). Ils ont ainsi contribué à la sanctification du nom de Jéhovah. Au lieu de chercher la sécurité dans quelque royaume terrestre, ils “ont déclaré publiquement qu’ils étaient des étrangers et des résidents temporaires dans le pays”, attendant avec foi “la ville qui a de vrais fondements, ville dont Dieu est le bâtisseur et l’auteur”. (Héb. 11:10, 13.) Ils ont accepté Jéhovah pour Chef, ancrant leur espoir dans ce qu’il leur avait promis: le Royaume céleste qui serait une expression de sa souveraineté légitime.

      Au XVIe siècle avant notre ère, les descendants d’Abraham étaient des esclaves qui aspiraient à être libérés du joug égyptien. C’est alors que Moïse et son frère Aaron sont devenus des figures importantes dans un ‘combat des dieux’. Ils ont comparu devant Pharaon et lui ont transmis cet ultimatum de Jéhovah: “Renvoie mon peuple.” Mais l’orgueilleux pharaon a endurci son cœur; il ne voulait pas perdre tout un peuple d’esclaves. “Qui est Jéhovah, a-​t-​il répondu, pour que j’obéisse à sa voix en renvoyant Israël? Je ne connais pas du tout Jéhovah et, d’autre part, je ne vais pas renvoyer Israël.” (Ex. 5:1, 2). Par cette réponse dédaigneuse, Pharaon, considéré lui-​même comme un dieu vivant, a refusé de reconnaître la divinité de Jéhovah.

      La question de la divinité ayant été soulevée, Jéhovah a alors prouvé qu’il est le vrai Dieu. Pharaon, par l’intermédiaire de ses prêtres-magiciens, a fait appel aux forces conjuguées des dieux d’Égypte pour défier la puissance de Jéhovah. Mais Jéhovah a envoyé dix plaies, que Moïse et Aaron annonçaient l’une après l’autre, pour montrer qu’il dominait les éléments naturels et les créatures terrestres, et pour affirmer sa suprématie sur les dieux d’Égypte (Ex. 9:13-16; 12:12). À la suite de la dixième plaie, Jéhovah a fait sortir Israël d’Égypte par “une main forte”. — Ex. 13:9.

      Il a fallu beaucoup de courage et de foi à Moïse, le “plus humble de tous les hommes”, pour se présenter devant Pharaon, pas seulement une, mais plusieurs fois (Nomb. 12:3). Il n’a cependant jamais édulcoré le message que Jéhovah lui ordonnait de transmettre à Pharaon. Même la menace de mort n’a pu faire cesser son témoignage (Ex. 10:28, 29; Héb. 11:27)! Moïse était un témoin au vrai sens du terme; il ‘répéta avec force’ son témoignage à la divinité de Jéhovah.

      Après la libération d’Égypte en 1513 avant notre ère, Moïse a écrit le livre de la Genèse. Il a ainsi inauguré une ère nouvelle, celle de la rédaction de la Bible. Étant donné que ce fut aussi lui, selon toute apparence, qui rédigea le livre de Job, il avait une certaine intelligence de ce qui opposait Dieu et Satan. Toutefois, à mesure que la Bible s’écrivait, les questions concernant la souveraineté de Dieu et l’intégrité des humains étaient enregistrées clairement; ainsi, toutes les personnes concernées ont pu acquérir une connaissance complète des grandes questions en jeu. C’est aussi en 1513 avant notre ère que Jéhovah a commencé à préparer la formation d’une nation de témoins.

      Une nation de témoins

      Le troisième mois après leur sortie d’Égypte, Jéhovah a conclu avec les Israélites une alliance exclusive, faisant d’eux sa “propriété spéciale”. (Ex. 19:5, 6.) Par l’intermédiaire de Moïse, il les traitait désormais en nation, leur donnant un gouvernement théocratique fondé sur l’alliance de la Loi, leur constitution nationale (És. 33:22). Ils étaient le peuple élu de Jéhovah, organisé pour le représenter en sa qualité de Souverain Seigneur.

      Cependant, au cours des siècles qui ont suivi, Israël n’a pas toujours reconnu la souveraineté de Jéhovah. Installés en Terre promise, les Israélites ont parfois fait défection et adoré les dieux démoniaques des nations. Parce qu’ils ne lui obéissaient pas, à lui le Souverain légitime, Jéhovah a laissé les nations les piller, ce qui a donné l’impression que les dieux de ces nations étaient plus forts que Lui (És. 42:18-25). Mais, au VIIIe siècle avant notre ère, Jéhovah a défié ouvertement les dieux des nations afin de dissiper cette idée fausse et de régler la question suivante: Qui est le vrai Dieu?

      Par l’intermédiaire du prophète Ésaïe, il a lancé ce défi: “Qui, parmi eux [les dieux des nations], peut [avec exactitude] révéler cela [cette prophétie]? Ou bien peuvent-​ils nous faire entendre les premières choses [c’est-à-dire: les choses avant qu’elles arrivent]? Qu’ils [ces dieux] produisent leurs témoins, pour qu’ils soient déclarés justes, ou bien qu’ils [les gens des nations] entendent et disent: ‘C’est la vérité!’” (És. 43:9). En effet, les dieux des nations étaient mis au défi de produire des témoins capables d’attester au sujet des prophéties de leurs dieux: “C’est la vérité!” Mais ces dieux n’ont pas été capables de produire de vrais témoins de leur divinité, pas même un seul!

      Jéhovah a fait comprendre aux Israélites qu’ils avaient une responsabilité dans le règlement de la question précitée, à savoir: Qui est le vrai Dieu? En effet, il a dit: “Vous êtes mes témoins, (...) oui, mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous sachiez et ayez foi en moi, et que vous compreniez que je suis le Même. Avant moi aucun Dieu ne fut formé, et après moi il continua de n’y en avoir aucun. Moi, moi je suis Jéhovah, et en dehors de moi il n’y a pas de sauveur. Moi, j’ai révélé, et j’ai sauvé, et je l’ai fait entendre, quand il n’y avait pas de dieu étranger parmi vous. Vous êtes donc mes témoins (...) et je suis Dieu.” — És. 43:10-12.

      Par conséquent, le peuple de Dieu, Israël, constituait une nation de témoins. Les Israélites pouvaient soutenir énergiquement la souveraineté légitime de Jéhovah. Étant donné ce qu’ils avaient vécu, ils pouvaient proclamer avec conviction que Jéhovah est le grand Libérateur de son peuple et le Dieu aux prophéties véridiques.

      Témoignage au sujet du Messie

      Malgré l’abondance des témoignages de cette ‘masse nuageuse’ de témoins préchrétiens, les questions soulevées n’étaient pas complètement réglées en ce qui concernait Dieu. Pourquoi? Parce qu’au moment fixé par Dieu, une fois que serait faite la preuve indéniable que les humains ont besoin de la domination de Jéhovah et qu’ils ne peuvent se gouverner eux-​mêmes avec succès, Jéhovah devait exécuter son jugement sur quiconque refuserait de respecter son autorité légitime. En outre, les questions soulevées dépassaient largement le cadre des sphères humaines. Puisque c’était un ange qui s’était rebellé en Éden, la question de la fidélité à la souveraineté de Dieu rejaillissait sur Ses créatures célestes et les impliquait. C’est pourquoi Jéhovah s’est proposé de faire venir un fils spirituel sur la terre, où Satan aurait l’entière faculté de l’éprouver. Ce fils spirituel se verrait offrir la possibilité de régler, d’une manière parfaite, cette question: Un humain sera-​t-​il fidèle à Dieu quelle que soit l’épreuve à laquelle il sera soumis? Ayant ainsi démontré sa fidélité, ce fils de Dieu serait, plus que tout autre, celui qui défendrait avec succès Jéhovah; il détruirait les méchants et accomplirait totalement le dessein originel de Dieu relatif à la terre.

      Mais à quoi le reconnaîtrait-​on? En Éden, Jéhovah avait promis une “postérité” qui écraserait à la tête l’Adversaire, le “serpent”, et défendrait avec succès la souveraineté divine (Gen. 3:15). Par l’intermédiaire des prophètes hébreux, il a fourni sur cette “postérité” messianique de nombreux détails — ses origines, ses activités, et même l’époque où elle apparaîtrait. — Gen. 12:1-3; 22:15-18; 49:10; 2 Sam. 7:12-16; És. 7:14; Dan. 9:24-27; Michée 5:2.

      Vers le milieu du Ve siècle avant notre ère, les Écritures hébraïques étant achevées, les prophéties étaient en place; on n’attendait plus que la venue du Messie qui les accomplirait. Le chapitre suivant traite du témoignage de ce témoin-​là, qui fut en réalité le plus grand témoin de Dieu.

      [Note]

      a Par exemple, des chrétiens du Ier siècle ont pu, pour les avoir vécus, témoigner de faits historiques concernant Jésus (sa vie, sa mort et sa résurrection) (Actes 1:21, 22; 10:40, 41). Toutefois, les personnes qui, plus tard, ont eu foi en Jésus ont pu, elles aussi, témoigner en proclamant à d’autres l’importance de sa vie, de sa mort et de sa résurrection. — Actes 22:15.

  • Jésus Christ, le Témoin fidèle
    Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
    • Chapitre 2

      Jésus Christ, le Témoin fidèle

      DEPUIS quelque 4 000 ans, une longue lignée de témoins préchrétiens offraient leur témoignage. Mais les questions relatives à la souveraineté de Dieu et à l’intégrité de ses serviteurs étaient loin d’être réglées. Le moment était venu pour la “postérité” royale promise, le Messie, d’apparaître sur la terre. — Gen. 3:15.

      Sur ses millions de fils spirituels, qui Jéhovah a-​t-​il choisi pour cette mission? Tous avaient été témoins de ce qui s’était passé en Éden, et tous connaissaient sûrement les questions universelles qui étaient soulevées. Mais lequel désirait le plus vivement être employé pour laver le nom de Jéhovah de tout opprobre et défendre sa souveraineté? Qui pourrait donner la réponse la plus concluante à l’assertion de Satan, selon laquelle personne, dans l’épreuve, ne resterait fidèle à la souveraineté de Dieu? C’est son Premier-né, son Fils unique, Jésus, que Jéhovah a choisi. — Jean 3:16; Col. 1:15.

      Jésus a accepté cette mission avec empressement et humilité, alors qu’elle allait exiger qu’il quitte la demeure céleste où il vivait avec son Père depuis plus longtemps que quiconque (Jean 8:23, 58; Phil. 2:5-8). Qu’est-​ce qui le motivait? C’était un profond amour pour Jéhovah et un ardent désir de voir Son nom lavé de tout opprobre (Jean 14:31). C’était aussi l’amour pour les humains qui le poussait à agir (Prov. 8:30, 31; voir Jean 15:13). Sa naissance sur la terre, au début de l’automne de l’an 2 avant notre ère, a été rendue possible par l’esprit saint — au moyen duquel Jéhovah a transféré la vie de Jésus depuis le ciel jusque dans la matrice de Marie, vierge juive (Mat. 1:18; Luc 1:26-38). Ainsi, Jésus est né dans la nation d’Israël. — Gal. 4:4.

      Mieux que tout autre Israélite, Jésus savait qu’il devait être un témoin de Jéhovah, et cela parce qu’il était membre de la nation à laquelle Jéhovah avait dit, par le prophète Ésaïe: “Vous êtes mes témoins.” (És. 43:10). En outre, quand il a été baptisé dans le Jourdain en 29, Jéhovah l’a oint d’esprit saint (Mat. 3:16). Il a donc reçu, comme il l’a attesté par la suite, la mission de “proclamer l’année de bienveillance de la part de Jéhovah”. — És. 61:1, 2; Luc 4:16-19.

      Jésus s’est fidèlement acquitté de sa mission et il est devenu le plus grand témoin de Jéhovah que la terre ait jamais porté. Il est donc tout à fait justifié que l’apôtre Jean, qui s’est tenu près de lui au moment de sa mort, l’appelle “le Témoin fidèle”. (Rév. 1:5.) En Révélation 3:14, Jésus glorifié se surnomme lui-​même “l’Amen” et “le témoin fidèle et vrai”. Quel témoignage ce “Témoin fidèle” a-​t-​il donné?

      ‘Il a rendu témoignage à la vérité’

      Comparaissant en jugement devant le gouverneur romain Pilate, Jésus a déclaré: “Je suis né pour ceci, et je suis venu dans le monde pour ceci: pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est du côté de la vérité, écoute ma voix.” (Jean 18:37). À quelle vérité a-​t-​il rendu témoignage? À la vérité de Dieu, la révélation des desseins éternels de Jéhovah. — Jean 18:33-36.

      Mais comment a-​t-​il rendu témoignage à cette vérité? En grec, le verbe traduit par “rendre témoignage à” signifie aussi “déclarer, confirmer, attester en faveur de, parler en bien (de), approuver”. La consultation d’anciens papyrus grecs révèle qu’on trouvait d’ordinaire une autre forme de ce verbe (marturô) après une signature, par exemple dans des transactions commerciales. C’est donc par son ministère que Jésus devait confirmer la vérité de Dieu. Pour cela, il lui fallait bien sûr déclarer, ou prêcher, cette vérité à autrui. Cependant, parler n’était pas tout.

      “Je suis (...) la vérité”, a dit Jésus (Jean 14:6). Effectivement, il a vécu de façon à accomplir la vérité de Dieu. Le dessein de Dieu relatif au Royaume et à son Chef messianique avait été détaillé dans les prophéties. Par sa vie entière sur la terre, qui a pris fin avec sa mort sacrificielle, Jésus a accompli tout ce qui avait été prophétisé à son sujet. Ce faisant, il a confirmé et certifié la véracité de la parole prophétique de Jéhovah. C’est pour cette raison que l’apôtre Paul a pu dire: “Peu importe le nombre des promesses de Dieu, elles sont devenues Oui grâce à lui. C’est pourquoi aussi, grâce à lui, l’‘Amen’ [qui signifie ‘qu’il en soit ainsi’ ou ‘certainement’] est dit à Dieu pour la gloire par notre entremise.” (2 Cor. 1:20). En effet, Jésus est celui en qui les promesses de Dieu trouvent leur accomplissement. — Rév. 3:14.

      Il a rendu témoignage au nom de Dieu

      Jésus a appris à ses disciples à prier ainsi: “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié [ou “tenu pour sacré; considéré comme saint”]!” (Mat. 6:9, note). La dernière nuit de sa vie terrestre, Jésus a dit aussi: “J’ai manifesté ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés, et ils ont observé ta parole. Et je leur ai fait connaître ton nom et je le ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en union avec eux.” (Jean 17:6, 26). Tel était en fait l’objectif premier de Jésus en venant sur terre. Mais que fallait-​il comprendre par ‘faire connaître le nom de Dieu’?

      Les disciples de Jésus connaissaient et employaient déjà le nom de Dieu. Ils le voyaient et le lisaient dans les rouleaux de la Bible hébraïque qu’on trouvait dans leurs synagogues. Ils le voyaient et le lisaient aussi dans la Septante, version grecque des Écritures hébraïques qu’ils utilisaient dans leur enseignement et leurs écrits. S’ils connaissaient le nom divin, en quel sens Jésus le leur a-​t-​il manifesté ou fait connaître?

      Aux temps bibliques, les noms n’étaient pas de simples moyens d’identification. Un lexique biblique grec-​anglais (A Greek-​English Lexicon of the New Testament, de J. Thayer) explique: “Le nom de Dieu dans le N[ouveau] T[estament] est utilisé pour toutes les qualités [divines] qui, aux yeux de ses adorateurs, sont résumées dans ce nom, et par lequel Dieu se fait connaître aux hommes.” Jésus a fait connaître le nom de Dieu en l’utilisant, certes, mais aussi en révélant la Personne derrière ce nom: ses desseins, ses activités et ses qualités. Étant celui qui ‘avait été auprès du Père, à la place du sein’, Jésus a pu expliquer le Père comme personne d’autre ne le pouvait (Jean 1:18). En outre, il a été le reflet si parfait de son Père que ses disciples ont pu ‘voir’ le Père dans le Fils (Jean 14:9). Par ce qu’il a dit et fait, Jésus a rendu témoignage au nom de Dieu.

      Il a rendu témoignage au Royaume de Dieu

      Étant “le Témoin fidèle”, Jésus a été de façon remarquable un prédicateur du Royaume de Dieu. Il a dit formellement: “Je dois annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu (...), car c’est pour cela que j’ai été envoyé.” (Luc 4:43). Il a proclamé ce Royaume céleste dans toute la Palestine, parcourant à pied des centaines de kilomètres. Il a prêché partout où il y avait des gens susceptibles de l’entendre: au bord des lacs, sur les collines, dans les villes et les villages, dans les synagogues et au temple, sur les places de marché et chez les gens. Mais il savait que le territoire qu’il pourrait couvrir serait limité, ainsi que le nombre de gens auxquels il pourrait exposer son témoignage (voir Jean 14:12). C’est pourquoi, afin que le monde entier entende ce témoignage, il a formé ses disciples et les a envoyés proclamer le Royaume. — Mat. 10:5-7; 13:38; Luc 10:1, 8, 9.

      Jésus était un témoin infatigable et zélé, et il ne se laissait pas distraire de sa tâche. Tout en s’intéressant aux besoins des gens, il ne s’absorbait pas dans des actions qui auraient apporté un soulagement de courte durée, au point d’en négliger la mission que Dieu lui avait confiée. Cette mission consistait, en effet, à indiquer aux gens la solution durable à leurs difficultés: le Royaume de Dieu. Un jour, après qu’il eut nourri par un miracle environ 5 000 hommes (peut-être plus de 10 000 personnes en comptant aussi les femmes et les enfants), un groupe de Juifs a voulu se saisir de lui et le faire roi terrestre. Qu’a fait Jésus? Il “se retira de nouveau dans la montagne, tout seul”. (Jean 6:1-15; voir Luc 19:11, 12; Actes 1:6-9.) Bien qu’il fît beaucoup de guérisons miraculeuses, Jésus n’était pas connu principalement comme le Faiseur de miracles, mais plutôt comme l’“Enseignant”, et ce tant par les croyants que par les incroyants. — Mat. 8:19; 9:11; 12:38; 19:16; 22:16, 24, 36; Jean 3:2.

      À l’évidence, pour Jésus, rendre témoignage au Royaume de Dieu était la plus importante de toutes les activités. La volonté de Jéhovah est que tout le monde sache en quoi consiste Son Royaume et comment ce Royaume accomplira Ses desseins. Ce Royaume compte beaucoup pour Jéhovah, car c’est le moyen par lequel Il sanctifiera Son nom et le lavera de tout opprobre. Cela, Jésus le savait; il a donc fait de ce Royaume le thème de sa prédication (Mat. 4:17). En mettant tout son cœur à le proclamer, Jésus a soutenu la souveraineté légitime de Jéhovah.

      Témoin fidèle même jusqu’à la mort

      Personne ne pouvait aimer Jéhovah et Sa souveraineté plus que Jésus. Étant “le premier-né de toute création”, Jésus ‘connaissait pleinement’ le Père parce qu’il avait été son intime du temps où il était créature spirituelle dans les cieux (Col. 1:15; Mat. 11:27). Il s’était soumis de plein gré à la souveraineté de Dieu pendant des temps immémoriaux avant la création du premier homme et de la première femme (voir Jean 8:29, 58). Quelle peine il a dû ressentir quand Adam et Ève ont tourné le dos à la souveraineté de Dieu! Cependant, il a patiemment attendu dans les cieux quelque 4 000 ans; puis, enfin, le temps est venu pour lui d’être le plus grand témoin de Jéhovah que la terre porterait jamais!

      Jésus savait parfaitement que les questions universelles le concernaient directement. Il aurait pu sembler que Jéhovah l’avait entouré d’une haie (voir Job 1:9-11). Certes, Jésus avait démontré sa fidélité et son attachement à Dieu dans les cieux, mais, sur terre en tant qu’humain, resterait-​il intègre dans l’épreuve, quelle qu’elle soit? Résisterait-​il à Satan dans un contexte où, apparemment, son ennemi avait l’avantage?

      Le “serpent”, l’Adversaire, n’a pas perdu de temps. Peu après le baptême et l’onction de Jésus, Satan l’a tenté pour qu’il se montre égoïste, s’élève et, finalement, rejette la souveraineté de son Père. Mais Jésus lui a dit: “Va-​t’en, Satan, car il est écrit: ‘C’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.’” Sa déclaration sans équivoque a montré quel parti il prenait sur ces questions. Quelle différence avec Adam! — Mat. 4:1-10.

      La vie qui était réservée à Jésus signifiait souffrance et mort, et il le savait bien (Luc 12:50; Héb. 5:7-9). Néanmoins, “quand il s’est trouvé en figure d’homme, il s’est humilié lui-​même et est devenu obéissant jusqu’à la mort, oui, à la mort sur un poteau de supplice”. (Phil. 2:7, 8.) Il a prouvé ainsi que Satan est un monstrueux menteur et a réglé définitivement cette question: Un être humain restera-​t-​il fidèle à la souveraineté de Dieu si on laisse Satan le mettre à l’épreuve? Toutefois, la mort de Jésus a apporté beaucoup plus encore.

      En mourant sur un poteau de supplice, Jésus a aussi donné “son âme comme rançon en échange de beaucoup”. (Mat. 20:28; Marc 10:45.) Sa vie humaine parfaite avait une valeur sacrificielle. Le sacrifice de sa vie nous permet de recevoir le pardon des péchés, mais aussi d’envisager la vie éternelle sur une terre paradisiaque, ce qui était le dessein originel de Dieu. — Luc 23:43; Actes 13:38, 39; Héb. 9:13, 14; Rév. 21:3, 4.

      Jéhovah a prouvé son amour et son approbation du “Témoin fidèle” qu’était Jésus en le relevant d’entre les morts le troisième jour. Cela a confirmé la véracité du témoignage que Jésus avait donné relativement au Royaume (Actes 2:31-36; 4:10; 10:36-43; 17:31). Après être resté dans le voisinage de la terre 40 jours, pendant lesquels il est apparu plusieurs fois à ses apôtres, Jésus est monté au ciel. — Actes 1:1-3, 9.

      Jésus avait révélé que l’établissement du Royaume messianique de Dieu était pour un avenir lointain (Luc 19:11-27). L’événement devait marquer aussi le début de la “présence” de Jésus et “de la conclusion du système de choses”. (Mat. 24:3.) Mais comment, sur terre, ses disciples discerneraient-​ils le moment où ces choses arriveraient? Jésus leur a donné un “signe”, signe composite fait de nombreux phénomènes observables, entre autres des guerres, des tremblements de terre, des pénuries alimentaires, des pestes et un accroissement du mépris de la loi. Élément important de ce signe: la bonne nouvelle du Royaume serait prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations. On a aujourd’hui sous les yeux tous les éléments de ce remarquable signe, ce qui indique que nous vivons l’époque de la présence du Roi céleste Jésus et de la conclusion du système de chosesa. — Mat. 24:3-14.

      Que dire, cependant, des disciples de Jésus? À notre époque, durant la présence de Jésus, les membres de différentes Églises prétendent suivre le Christ (Mat. 7:22). Pourtant, la Bible affirme qu’il y a “une seule foi”. (Éph. 4:5.) Dans ce cas, comment peut-​on identifier la vraie congrégation chrétienne, celle qui a l’approbation et la direction de Dieu? On le peut en examinant ce que les Écritures disent de la congrégation chrétienne du Ier siècle et en cherchant qui, aujourd’hui, suit ce modèle.

      [Note]

      a Voir le livre La Bible: Parole de Dieu ou des hommes? édité par la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc., au chapitre 10, intitulé “Une prophétie biblique que vous voyez s’accomplir”.

  • Jésus Christ, le Témoin fidèle
    Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
    • [Illustration pleine page, page 23]

  • Les témoins chrétiens de Jéhovah au Ier siècle
    Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
    • Chapitre 3

      Les témoins chrétiens de Jéhovah au Ier siècle

      “VOUS serez mes témoins (...) jusque dans la partie la plus lointaine de la terre.” (Actes 1:8). Par ces paroles d’adieu, Jésus a chargé ses disciples d’être des témoins. Témoins de qui? “Mes témoins”, a-​t-​il dit. Faut-​il en déduire que les disciples ne seraient pas témoins de Jéhovah? Certes non!

      En réalité, les disciples de Jésus ont reçu un privilège sans précédent, celui d’être témoins de Jéhovah et de Jésus. Du temps où ils étaient des Juifs fidèles, les premiers disciples de Jésus étaient déjà des témoins de Jéhovah (És. 43:10-12). Désormais, ils devaient aussi témoigner au sujet du rôle capital joué par Jésus Christ dans la sanctification du nom de Jéhovah par le moyen de Son Royaume messianique. Par conséquent, en rendant témoignage à Jésus, ils avaient en vue la gloire de Jéhovah (Rom. 16:25-27; Phil. 2:9-11). Ils attestaient que Jéhovah n’avait pas menti, qu’après plus de 4 000 ans il avait enfin suscité le Messie, le Christ, depuis si longtemps promis!

      Les témoins chrétiens de Jéhovah du Ier siècle se sont également vu confier une responsabilité unique, responsabilité qui est toujours celle des vrais chrétiens.

      ‘Allez faire des disciples’

      Après avoir été ressuscité d’entre les morts, Jésus est apparu à ses disciples qui s’étaient réunis sur une montagne en Galilée. C’est là qu’il leur a donné les grandes lignes de leur responsabilité: “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et du Fils et de l’esprit saint, leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées. Et voici que je suis avec vous tous les jours jusqu’à la conclusion du système de choses.” (Mat. 28:19, 20). Analysons en détail cette importante mission.

      “Allez”, a dit Jésus. Mais vers qui? Vers “des gens de toutes les nations”. Cet ordre était nouveau, particulièrement délicat pour des croyants d’origine juive (voir Actes 10:9-16, 28). Avant l’époque de Jésus, les Gentils étaient les bienvenus quand ils venaient, eux, à Israël par intérêt pour le vrai culte (1 Rois 8:41-43). Précédemment au cours de son ministère, Jésus avait dit aux apôtres d’‘aller’ seulement vers les “brebis perdues de la maison d’Israël”. (Mat. 10:1, 6, 7.) Maintenant, ils recevaient l’ordre d’aller vers des gens de toutes les nations. Dans quel but?

      “Faites des disciples”, a ordonné Jésus. En effet, ses disciples avaient la mission de faire à leur tour des disciples. Qu’est-​ce que cela exige? Le disciple est celui qui apprend, qui est enseigné; c’est néanmoins plus qu’un élève: c’est aussi un adepte. Le disciple accepte l’autorité de Jésus non seulement intérieurement, en croyant en lui, mais aussi extérieurement, en lui obéissant. Selon un dictionnaire de théologie (Theological Dictionary of the New Testament), le mot grec rendu par “disciple” (mathêtês) “suggère l’existence d’un attachement personnel qui modèle toute la vie de celui qui est décrit comme [un disciple]”.

      “Leur enseignant, a dit encore Jésus, à observer toutes les choses que je vous ai commandées.” Pour que quelqu’un en vienne à vouer un attachement personnel à Jésus, il faut qu’on lui enseigne à “observer toutes les choses” que le Christ a commandées, y compris son ordre de prêcher la “bonne nouvelle du royaume”. (Mat. 24:14.) Ce n’est que de cette façon qu’il peut devenir disciple au vrai sens du terme. En outre, seuls ceux qui acceptent l’enseignement et deviennent de véritables disciples se font baptiser.

      “Je suis avec vous, a assuré Jésus à ses disciples, tous les jours jusqu’à la conclusion du système de choses.” L’enseignement de Jésus est toujours actuel, jamais démodé. Sur cette base, les chrétiens sont jusqu’à ce jour dans l’obligation de faire des disciples.

      Voilà qui conférait aux disciples du Christ une mission, une responsabilité: faire des disciples parmi toutes les nations. Pour cela, cependant, il leur fallait rendre témoignage au nom et au Royaume de Jéhovah, puisque c’est ce qu’avait fait leur Modèle, Jésus (Luc 4:43; Jean 17:26). Ceux qui acceptaient l’enseignement du Christ et devenaient ses disciples devenaient par conséquent des témoins chrétiens de Jéhovah. Désormais, devenir un témoin de Jéhovah était une question, non plus de naissance (dans la nation juive), mais de choix. On devenait témoin parce qu’on aimait Jéhovah et qu’on voulait sincèrement se soumettre à sa domination de souverain. — 1 Jean 5:3.

      Mais les témoins chrétiens de Jéhovah du Ier siècle ont-​ils rempli leur mission: ont-​ils été des témoins de Dieu et du Christ, et ont-​ils ‘fait des disciples des gens de toutes les nations’?

      “Jusque dans la partie la plus lointaine de la terre”

      Peu après avoir confié à ses disciples leur mission, Jésus s’en est retourné dans les demeures célestes de son Père (Actes 1:9-11). Dix jours plus tard, à la Pentecôte de l’an 33, cette vaste œuvre visant à faire des disciples a commencé. Jésus a répandu l’esprit saint promis sur ses disciples qui attendaient (Actes 2:1-4; voir Luc 24:49 et Actes 1:4, 5). Cette effusion de l’esprit les a remplis de zèle pour prêcher le Christ ressuscité et son retour futur lorsqu’il serait investi du Royaume.

      Conformément aux instructions de Jésus, ces disciples du Ier siècle ont commencé à témoigner à propos de Dieu et du Christ là où ils étaient, à Jérusalem (Actes 1:8). Le premier, à la fête de la Pentecôte, l’apôtre Pierre a ‘rendu témoignage à fond’ devant des milliers de Juifs venus de beaucoup de pays (Actes 2:5-11, 40). Très vite, le nombre de croyants a atteint 5 000, et encore, en ne comptant que les hommes (Actes 4:4; 6:7). Plus tard, c’est aux Samaritains que Philippe a annoncé “la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ”. — Actes 8:12.

      Mais il restait beaucoup plus à faire. À partir de l’an 36, avec la conversion de Corneille, Gentil incirconcis, la bonne nouvelle a commencé à se répandre parmi les non-Juifs de toutes les nations (Actes chap. 10). D’ailleurs, elle s’est répandue si rapidement que, vers l’an 60, l’apôtre Paul pouvait dire que la bonne nouvelle était “prêchée dans toute la création qui est sous le ciel”. (Col. 1:23.) Ainsi, à la fin du Ier siècle, les fidèles disciples de Jésus avaient eux-​mêmes fait des disciples à travers l’Empire romain, soit en Asie, en Europe et en Afrique.

      Au vu de tout ce que les témoins chrétiens de Jéhovah du Ier siècle ont accompli en un temps si court, des questions se posent: Étaient-​ils organisés? Si oui, comment?

      L’organisation de la congrégation chrétienne

      Depuis l’époque de Moïse, la nation juive se trouvait dans une situation unique: elle était la congrégation de Dieu. Dieu avait organisé cette congrégation de façon excellente; il l’avait placée sous l’autorité d’anciens, de chefs, de juges et de préposés (Josué 23:1, 2). Mais, comme elle a rejeté le Fils de Jéhovah, la nation juive a perdu son rang privilégié (Mat. 21:42, 43; 23:37, 38; Actes 4:24-28). À la Pentecôte de l’an 33, la congrégation chrétienne de Dieu a remplacé la congrégation d’Israëla. Comment cette congrégation chrétienne était-​elle organisée?

      Déjà le jour de la Pentecôte, les disciples “étaient assidus à l’enseignement des apôtres”, ce qui indique que leur unité, dès le départ, a eu pour fondement cet enseignement. À partir de ce premier jour, ils se sont réunis “d’un commun accord”. (Actes 2:42, 46.) À mesure que les chrétiens ont fait des disciples, des congrégations de croyants se sont formées, d’abord à Jérusalem, puis ailleurs (Actes 8:1; 9:31; 11:19-21; 14:21-23). Les croyants avaient coutume de s’assembler dans des lieux publics et chez des familles. — Actes 19:8, 9; Rom. 16:3, 5; Col. 4:15.

      Qu’est-​ce qui a empêché la congrégation chrétienne en plein essor de se transformer en un ensemble hétérogène de petites congrégations indépendantes? C’est que ses membres étaient unis sous la direction d’un seul Conducteur. Dès le commencement, Jésus Christ a été le Seigneur et le Chef de la congrégation nommé par Dieu, et il a été reconnu comme tel par toutes les congrégations (Actes 2:34-36; Éph. 1:22). Depuis les cieux, il n’a cessé de diriger activement les affaires de sa congrégation sur la terre. Comment s’y est-​il pris? Il s’est servi de l’esprit saint et d’anges, que Jéhovah avait mis à sa disposition. — Actes 2:33; voir Actes 5:19, 20; 8:26; 1 Pierre 3:22.

      Le Christ disposait d’autre chose pour préserver l’unité de la congrégation: un collège central visible. Au début, le collège central s’est composé des apôtres fidèles de Jésus. Par la suite, il a inclus d’autres anciens de la congrégation de Jérusalem, ainsi que l’apôtre Paul, même s’il ne résidait pas à Jérusalem. Chaque congrégation reconnaissait l’autorité de ce collège central d’anciens et s’en référait à lui pour avoir une direction lorsqu’étaient soulevées des questions d’organisation ou de doctrine (Actes 2:42; 6:1-6; 8:14-17; 11:22; 15:1-31). Qu’en est-​il résulté? “Ainsi les congrégations s’affermissaient dans la foi et croissaient en nombre de jour en jour.” — Actes 16:4, 5.

      Le collège central, sous la direction de l’esprit saint, dirigeait la nomination des surveillants et de leurs aides, les serviteurs ministériels, pour prendre soin de chaque congrégation. C’étaient des hommes qui remplissaient des conditions spirituelles, conditions identiques dans toutes les congrégations et qui n’étaient donc pas simplement des critères fixés localement (1 Tim. 3:1-13; Tite 1:5-9; 1 Pierre 5:1-3). Les surveillants étaient exhortés à suivre les Écritures et à se soumettre à la direction de l’esprit saint (Actes 20:28; Tite 1:9). Tous les membres de la congrégation étaient encouragés à ‘obéir à ceux qui étaient à leur tête’. (Héb. 13:17.) Cette façon de faire préservait l’unité non seulement dans chaque congrégation locale, mais encore dans toute la congrégation chrétienne.

      Chez les témoins chrétiens de Jéhovah du Ier siècle, même si certains hommes exerçaient des fonctions de responsabilité, il n’y avait pas de division en un clergé et des laïcs. Ils étaient tous frères; il y avait un seul Conducteur, le Christ. — Mat. 23:8, 10.

      Reconnaissables à une conduite sainte et à l’amour

      Le témoignage des témoins de Jéhovah du Ier siècle ne se limitait pas au “fruit de lèvres”. (Héb. 13:15.) Les témoins chrétiens étaient des disciples dans tous les aspects de leur vie. Par conséquent, ils ne faisaient pas que proclamer leurs croyances: celles-ci transformaient leur vie. Ils se défaisaient de la vieille personnalité avec ses pratiques pécheresses et ils s’efforçaient de revêtir la personnalité nouvelle créée selon la volonté de Dieu (Col. 3:5-10). Ils étaient honnêtes et disaient la vérité; ils étaient travailleurs et on pouvait compter sur eux (Éph. 4:25, 28). Ils avaient une bonne moralité: l’impureté sexuelle était strictement interdite chez les chrétiens, de même que l’ivrognerie et l’idolâtrie (Gal. 5:19-21). Ce n’est donc pas pour rien que le christianisme a été appelé “La Voie”: voie ou manière de vivre axée sur la foi en Jésus et qui suivait étroitement ses traces. — Actes 9:1, 2; 1 Pierre 2:21, 22.

      Mais une qualité l’emporte sur toutes les autres: il s’agit de l’amour. Les premiers chrétiens veillaient avec amour aux besoins de leurs compagnons (Rom. 15:26; Gal. 2:10). Ils s’aimaient les uns les autres non pas comme eux-​mêmes, mais plus qu’eux-​mêmes (voir Philippiens 2:25-30). Ils étaient prêts même à mourir les uns pour les autres. Ce n’était pas étonnant: Jésus n’avait-​il pas été prêt à mourir pour eux (Jean 15:13; voir Luc 6:40)? Il a pu dire à ses disciples: “Je vous donne un commandement nouveau: que vous vous aimiez les uns les autres, et que, comme je vous ai aimés, vous aussi vous vous aimiez les uns les autres. À ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l’amour entre vous.” (Jean 13:34, 35). Le Christ a ordonné à ses disciples d’avoir le même amour empreint d’abnégation; cet ordre, ses disciples du Ier siècle l’ont suivi scrupuleusement. — Mat. 28:20.

      ‘Ils ne faisaient pas partie du monde’

      Pour s’acquitter de leur responsabilité de faire des disciples et d’être témoins de Dieu et du Christ, les chrétiens du Ier siècle ne pouvaient se laisser distraire par les affaires du monde; ils devaient se concentrer sur leur mission. C’était bien sûr ce que Jésus avait fait. À Pilate il avait dit: “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde.” (Jean 18:36). Et à ses disciples il avait dit explicitement: “Vous ne faites pas partie du monde.” (Jean 15:19). Par conséquent, comme lui, les premiers chrétiens se sont tenus séparés du monde; ils ne se sont pas mêlés de politique et n’ont pas pris part aux guerres (voir Jean 6:15). Ils ne se sont pas laissé gagner par les habitudes du monde, sa poursuite avide de choses matérielles et sa recherche immodérée des plaisirs. — Luc 12:29-31; Rom. 12:2; 1 Pierre 4:3, 4.

      Parce qu’ils se tenaient séparés du monde, les témoins chrétiens du Ier siècle formaient un groupe à part. L’historien E. Hardy écrit (dans Christianity and the Roman Government [Le christianisme et l’État romain]): “Les chrétiens étaient des étrangers et des pèlerins dans le monde qui les entourait. Leur citoyenneté était céleste; le royaume qu’ils espéraient n’était pas de ce monde. C’est ainsi que, dès le début, le christianisme se caractérisait par le détachement de ses adeptes envers les affaires publiques.”

      Persécutés pour la justice

      “Un esclave n’est pas plus grand que son maître, a prévenu Jésus. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi.” (Jean 15:20). Avant de mourir sur le poteau de supplice, Jésus a subi une dure persécution (Mat. 26:67; 27:26-31, 38-44). Et, comme il le leur avait dit, ses disciples n’ont pas tardé à connaître les mêmes traitements (Mat. 10:22, 23). Mais pourquoi?

      Il n’a pas fallu longtemps aux premiers chrétiens pour se faire remarquer. C’étaient des gens d’une grande intégrité, aux principes moraux élevés. Ils s’employaient à faire des disciples avec franc-parler et zèle; en conséquence, des milliers de personnes ont abandonné les fausses religions et sont devenues chrétiennes. Ces chrétiens refusaient de se mêler des affaires du monde. Ils n’étaient pas de ceux qui rendaient un culte à l’empereur. Rien d’étonnant donc à ce qu’ils soient vite devenus la cible de violentes persécutions suscitées par les chefs des fausses religions et par les dirigeants politiques mal renseignés (Actes 12:1-5; 13:45, 50; 14:1-7; 16:19-24). Toutefois, ces adversaires n’étaient que les agents humains du vrai persécuteur: Satan, “le serpent originel”. (Rév. 12:9; voir Révélation 12:12, 17.) Le but qu’il visait était de supprimer le christianisme et son courageux témoignage.

      Mais les persécutions, aussi nombreuses qu’elles aient été, n’ont pas fait taire les témoins chrétiens de Jéhovah du Ier siècle. Leur mission de prêcher, ils l’avaient reçue de Dieu par Christ, et ils étaient déterminés à obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes (Actes 4:19, 20, 29; 5:27-32). Ils comptaient sur la force de Jéhovah, confiants qu’il récompenserait l’endurance de ses témoins fidèles. — Mat. 5:10; Rom. 8:35-39; 15:5.

      L’Histoire confirme que les persécutions infligées par les autorités de l’Empire romain n’ont pas exterminé les premiers témoins chrétiens de Jéhovah. Josèphe, historien juif du Ier siècle, a dit: “C’est de lui [Jésus] que les chrétiens, que nous voyons encore aujourd’hui [vers 93], ont tiré leur nom.” — Histoire ancienne des Juifs, XVIII, iv.

      Les récits montrant comment les témoins chrétiens de Jéhovah du Ier siècle ont rendu témoignage révèlent donc plusieurs de leurs caractéristiques facilement reconnaissables: ces chrétiens accomplissaient avec courage et zèle leur mission de rendre témoignage à Dieu et au Christ, et de faire des disciples; la façon dont ils étaient organisés faisait qu’ils étaient tous frères et n’étaient pas divisés en un clergé et des laïcs; ils se conformaient à des principes de moralité élevés et s’aimaient les uns les autres; ils se tenaient séparés des voies et des affaires du monde; ils ont été persécutés pour la justice.

      Mais, à la fin du Ier siècle, un grave et insidieux danger guettait la congrégation chrétienne unie et unique.

      [Note]

      a Dans les Écritures grecques chrétiennes, le mot “congrégation” est parfois utilisé dans un sens collectif, pour désigner la congrégation chrétienne en général (1 Cor. 12:28); il peut aussi désigner un groupe local dans une ville ou dans le foyer de quelqu’un. — Actes 8:1; Rom. 16:5.

      [Entrefilet, page 26]

      Les nouveaux disciples ne devaient pas être des croyants passifs, mais des imitateurs obéissants.

      [Entrefilet, page 27]

      Devenir un témoin de Jéhovah était une question, non plus de naissance, mais de choix.

      [Entrefilet, page 28]

      À la fin du Ier siècle, les témoins chrétiens de Jéhovah avaient fait des disciples en Asie, en Europe et en Afrique.

      [Entrefilet, page 29]

      Chez les chrétiens du Ier siècle, il n’y avait pas de division en un clergé et des laïcs.

      [Encadré, page 27]

      Le christianisme s’est répandu grâce à une prédication zélée

      Animés par un zèle inextinguible, les premiers témoins chrétiens de Jéhovah ont fait preuve d’un extraordinaire dynamisme lorsqu’ils ont donné à la bonne nouvelle la plus grande publicité possible. Citons Edward Gibbon qui dit que le “zèle (...) des chrétiens les avait (...) répandus dans toutes les provinces et dans presque toutes les villes de l’empire [romain]”. (“Histoire du déclin et de la chute de l’empire romain”). Ou encore le professeur J. Thompson (dans “History of the Middle Ages” [Histoire du Moyen Âge]): “Le christianisme s’est répandu avec une rapidité remarquable dans le monde romain. En l’an 100, probablement chaque province limitrophe de la Méditerranée comptait une communauté chrétienne.”

      [Encadré, page 30]

      ‘Les succès du christianisme’

      Des sources non bibliques confirment que les premiers chrétiens se distinguaient par leur excellente conduite et leur amour. L’historien John Lord écrit: “Les vrais succès du christianisme se voyaient dans la transformation de ses adeptes. (...) Les témoignages abondent concernant leur vie exemplaire, leur moralité irréprochable, leur civisme, et leurs vertus chrétiennes.” — “The Old Roman World” (Le monde romain antique).

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